"Les Arabes en Argentine" de l'historien marocain Abdelouahed Akmir a été présenté, jeudi soir à Buenos Aires, au siège du Conseil argentin des relations internationales (CARI).
Coédité par l'Institut des Etudes Hispano-Lusophones (IEHL) et l'Université nationale de Rosario, l'ouvrage a été présenté par la directrice de l'IEHL, Fatiha Benlabbah, qui a donné lecture à un message de l'auteur du livre destiné à l'assistance.
Le livre, qui jette la lumière sur le phénomène migratoire arabe en Argentine au cours de la période allant des années 70 du 19è siècle jusqu'à la fin du 20è siècle, à été présenté devant un parterre d'académiciens, de chercheurs, d'étudiants, en présence du représentant de l'ambassade du Maroc à Buenos Aires, Zakaria Balga, et du recteur de l'université nationale de Rosario, Dario Maiorana.
"Les Arabes en Argentine" se penche également sur les différents aspects du processus migratoire arabe dans le pays sud-américain, notamment économiques, politiques, sociaux et culturels.
La directrice de l'IEHL, qui avait présenté le même livre lundi à Rosario (400 km de Buenos Aires), a par la suite animé une conférence sur le thème "la question féminine dans le monde arabe: analyse de discours, 19è, 20è et 21è siècles".
Professeur d'histoire contemporaine d'Espagne et d'Amérique Latine à l'université Mohammed V de Rabat depuis 1990, M. Abdelouahed Akmir est également directeur du Centre des Etudes Andalouses et Dialogue des Civilisations de Rabat et membre de l'association des historiens du Maroc et Expert de l'UNESCO en migrations, entre autres.
Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont "L'émigration vers la mort: l'Espagne et les événements de El Ejido" (2001) et "Les communautés marocaines en Afrique de l'Ouest", ainsi que de plus de 70 articles parus dans différentes revues sur les relations entre le Maroc et l'Espagne, les relations entre le Monde Arabe et l'Amérique Latine, et les relations entre le Monde Arabe et l'Afrique de l'Ouest.
13/05/11
Source : MAP
La Commission européenne a publié l'avis de marché de service de 5 millions d'euros pour le projet Euromed Migration III. Cet appel porte le numéro de référence EuropeAid/131092/C/SER/Multi.
Ce projet a pour objectif global de promouvoir la coopération sur les questions migratoires entre les pays européens et les pays partenaires de l’IEVP-Sud et, entre les pays de l’IEVP-Sud eux-mêmes. Le projet entend également contribuer au développement d’une zone euro méditerranéenne de coopération dans le domaine de la migration.
Le projet s’emploiera à promouvoir les voies d’immigration légales, la mobilité des travailleurs, ainsi que les synergies entre migration et développement. Il soutiendra également la lutte contre l’immigration clandestine (en coopération avec les pays d’origine, de transit et de destination) et le renforcement de la capacité de la gestion frontalière.
Le budget maximum pour ce marché s'élève à 5 millions d’euros et la date limite pour la réception des dossiers a été fixée au 06 juin 2011 à 16 h 00, heure de l’Europe centrale.Le programme sera d’une durée de 36 mois.
Le projets’inscrit dans le prolongement d’Euromed Migration II, mis en œuvre sur la période 2008-2011, et qui visait à renforcer la coopération en matière de gestion desflux migratoires afin de permettre aux partenaires méditerranéens de trouver des solutions plus efficaces, ciblées et globales aux diverses formes de ces migrations.
12-05-2011
Source : ENPI Info Centre
La France se soumet à la justice européenne. Elle ne pourra plus emprisonner des personnes au seul motif qu'elles refusent de partir.
Le ministère de l'Intérieur avait déclaré que l'arrêt de la Cour de Justice de l'Union européenne, rendu le 28 avril dernier et prévoyant que les pays européens ne devaient plus incarcérer d'étrangers au seul motif du refus de quitter le territoire, ne concernait pas la France.
Cet arrêt, estime en revanche la Chancellerie, ne fait pas obstacle au placement en garde à vue des étrangers, ni aux mesures de rétention qui peuvent en découler.
Afin de se conformer à la décision de la CJUE, la circulaire demande aux parquets de ne placer en garde à vue et de ne poursuivre un étranger qu'en cas de "comportements de violence envers les personnes dépositaires de l'autorité publique ou de fraudes avérées (faux documents administratifs), détachables de l'infraction de séjour irrégulier ou de soustraction à une mesure d'éloignement".
"Il conviendra désormais, avant toute poursuite fondée sur l'article 624-1 du Ceseda de s'attacher à caractériser un défaut manifeste de coopération dans la phase d'identification se déroulant pendant la rétention administrative ou de résistance à l'exécution de la procédure forcée d'éloignement", recommande la circulaire.
Selon le texte, l'arrêt européen a produit "des divergences d'interprétation entre diverses cours d'appel" en France où le séjour illégal et la soustraction à la reconduite sont passibles de prison.
En application de cet arrêt, des décisions favorables aux étrangers ont été rendues à Nîmes, Rennes et Toulouse et d'autres, défavorables, ont été prononcées à Paris et Marseille.
12/05/2011, Laurent Chabrun
Source : L’Express
Amnesty International a épinglé la France sur sa politique vis-à-vis des migrants tunisiens, des réfugiés, des demandeurs d'asile et des Roms, à l'occasion de la publication vendredi de son rapport annuel 2011.
"Malheureusement, en 2011 comme en 2010 et les années précédentes, la France met beaucoup plus l'accent sur le contrôle de l'immigration que sur la protection des droits des réfugiés, des demandeurs d'asile, des migrants", a déclaré jeudi le vice-président d'Amnesty France, Francis Perrin, lors de la présentation jeudi à la presse du rapport annuel de l'ONG.
Il a notamment regretté "le repli sur soi" du gouvernement face à l'arrivée de migrants tunisiens depuis le début de l'année. Or, "il n'y a pas de quoi décréter une menace nationale et se replier sur soi", a-t-il jugé, en rappelant que "le traité de Lisbonne de l'Union européenne prévoit des mécanismes de solidarité et de partage équitable des responsabilités dans le domaine du traitement des flux de migrants".
12/5/2011
Source : Europe1.fr avec AFP
Rétablissement des frontières nationales, retour des visas, conditionnalité de l'aide: l'Union européenne s'est prononcée jeudi pour une approche très sécuritaire des mouvements migratoires dictée par l'influence grandissante de ses partis populistes et xénophobes.
Sous l’impulsion de Rome et de Paris, confrontés à une arrivée inhabituelle de migrants d’Afrique du Nord, l’Union européenne devait revoir hier les conditions de suspension provisoire des accords de libre-circulation dans l’espace Schengen.
“Il n'est pas question de construire une forteresse”, se défend Cécilia Malmström, la commissaire européenne chargée des questions d'immigration. Et pourtant: rétablissement des frontières nationales, retour des visas, conditionnalité de l'aide: l'Union européenne est pour une approche très sécuritaire des mouvements migratoires, défendue par la France avec le soutien de l'Allemagne.
Le sécuritaire avant tout
Selon Cécilia Malmström, les propositions se veulent une réponse ponctuelle aux carences constatées dans le contrôles des frontières extérieures du sud de l'UE, soumises à des arrivées massives de migrants. Pourtant il s'agit bien de mesures sécuritaires imposées par la France avec le soutien de l'Allemagne et de nombreux autres pays du Nord.
La commissaire européenne veut obtenir des avancées dans l'accueil des réfugiés dont beaucoup prennent la mer pour tenter de gagner l'Italie, porte d'entrée dans l'UE. Mais “il n'est pas question de redistribution d'un Etat membre vers d'autres”, répond le président Sarkozy.
Par ailleurs, la Commission européenne a demandé des explications aux autorités danoises qui ont pris les devants, et annoncé de manière unilatérale leur intention de renforcer les contrôles frontières, au sud avec l’Allemagne et à l’ouest avec la Suède, d’ici deux à trois semaines.
13/5/2011
Source : AFP/Aufait
Said Alaoui symbolise le rêve américain. Il est depuis 1995 un haut cadre de la NASA. Sous sa coupole il supervise 15 ingénieurs et techniciens de tous corps à la NASA auxquels s’ajoutent 25 cadres du département américain de la Défense et 75 personnels de support de l’armée de l’air française…Suite
Un an après lancé un « audit» de la politique migratoire du chef de l'Etat (Le Monde du 5 mai 2010), le collectif Cette France-là, qui regroupe des journalistes et des intellectuels de gauche liés à la revue Vacarme, a rendu ses conclusions, mercredi 11 mai, à l'Assemblée nationale…Suite
La décision du Danemark, annoncée mercredi 11 mai, de rétablir unilatéralement les contrôles à ses frontières intra-européennes, devait pimenter un peu plus la réunion des ministres de l'intérieur des Vingt-Sept, jeudi, à Bruxelles…Suite
Fils de communiste, marié à une femme d'origine algérienne, Laurent Blanc voulait faire oublier l'échec moral de la Coupe du Monde. Serge Raffy raconte comment le sélectionneur s'est laissé piéger dans une histoire qui pourrait transformer le football en champ de ruines…Suite
Jérôme Ruillier reprend les témoignages rapportés par Yamina Benguigui dans un roman graphique, les mettant à la portée des jeunes lecteurs.
Art Spiegelman rendit hommage au sort des Juifs pendant la Shoah avec des chats et des souris. Parions que Maus côtoiera désormais Les Mohamedsur les rayons des bibliothèques ! Car, dans ce roman graphique, des oursons moustachus racontent avec pudeur leur vie d'immigrés en France, de la fin des années 1950 à nos jours. A travers les témoignages issus du livre de Yamina Benguigui, Mémoires d'immigrés, l'auteur-illustrateur Jérôme Ruillier retrace des destins complexes et touchants.Ceux des pères d'abord. Venus en France pour travailler dans les mines de charbon ou chez Renault, ils vivent entre hommes dans des foyers, expédiant leur salaire à la famille restée au bled. C'est Khémaïs, l'OS de l'île Seguin, venu en bateau de Tunisie, des phrases de Victor Hugo plein la tête, les mains vissées à la chaîne quarante ans durant. Ahmed, lui, a élevé ses cinq enfants au sport pour "être meilleurs que les autres et être acceptés". Son fils Djamel décrochera la médaille d'or de judo, aux Jeux d'Atlanta. Les mères, à l'heure du regroupement familial de 1974, racontent le choc des cultures, la France qu'elles idéalisaient, le sort qu'on leur réserve. Mal-être pour Djamila qui se sent nue sans son voile ou joie conquérante de Yamina qui, après avoir été soumise à l'autorité du père puis du mari, reprend sa "liberté" et donne des cours d'alphabétisation en citant Eluard. C'est aussi l'histoire des enfants. Wahib a débarqué avec l'illusion que "les Français étaient tous des présidents" et déchante lorsqu'il arrive au bidonville et doit aider au foyer. Ces témoignages des difficultés traversées par trois générations d'Algériens, de Marocains et de Tunisiens interrogent le lecteur sur son propre regard. Humiliation, incompréhension, ténacité, désillusion, courage de ces êtres humains dont l'histoire personnelle dessine en creux l'histoire de l'immigration maghrébine. Les Mohamed sont une BD à partager en famille pour aller au-delà des clichés identitaires, découvrir des parcours de vie et parvenir à appréhender ces destins. Et peut-être nous aider à mieux vivre ensemble.
11/05/2011, Nathalie Riché
Source : L’Expresse
Le festival du film marocain s'apprête à souffler sa première bougie à Montréal du 13 au 14 mai. Au rendez-vous du 7e art, sept films sont à l'affiche. Synopsis...Suite
Des ONG estiment que le régime Kadhafi, acculé militairement, force de nombreux Africains à partir pour accroître la pression sur les pays européens…Suite
Le film de fin d'études "Drari" de Kamal Lazraq, étudiant de La Fémis, (Ecole nationale supérieure des métiers de l'image et du son, sous tutelle du ministère de la culture et de la communication) a été sélectionné au Festival de Cannes à la Cinéfondation…Suite
Alors que Nicolas Sarkozy, président de la République française et Silvio Berlusconi, président du Conseil Italien ont décidé de sceller un partenariat destiné à (re)contrôler leurs frontières, qu'en est-il des modifications concrètes pour l'octroi du visa Schengen ? Eneko Landaburu, Ambassadeur et Chef de la Délégation européenne à Rabat, s'exprime sur la ligne politique de Bruxelles en matière de mobilité sociale des citoyens de la rive Sud vers le ... Nord…Suite
L'affaire des quotas et le supposé racisme des dirigeants du football professionnel laissent perplexe le sociologue, qui doit rompre avec les effets des médias qui tendent soit à valoriser le "multiculturalisme sportif" dans le sport de haut niveau soit à mettre en exergue le "communautarisme sportif".
Soyons clair : le projet des quotas est discriminatoire et injustifié. De même qu'est condamnable le langage utilisé par les responsables du football français lors de la fameuse réunion de travail, et notamment les stéréotypes associant la morphologie d'un joueur et ses performances à son ethnie. La naturalisation des capacités sportives des "immigrés" ou des "Blacks" renvoie ainsi à des stéréotypes racistes, car il n'existe aucune propriété physiologique spécifique chez les athlètes noirs ou de qualités intrinsèques chez les sportifs issus de l'immigration.
Cependant, comme le souligne Zinédine Zidane, dans une interview publiée dimanche 8 mai par L'Equipe, "on fait un mauvais procès à Laurent Blanc (...) qui n'est bien sûr pas raciste". Avant de dénoncer l'usage du mot "Black", il faut rappeler qu'il s'est imposé tant dans la publicité, que dans les cours de récréation ou dans le football comme un terme générique, et positif employé dans les cités célébrant la culture afro-américaine. Depuis 2000, la plupart des joueurs d'origine africaine qui se sont imposés au plus haut niveau sont issus des banlieues parisiennes et il est courant dans le monde du football d'utiliser cette catégorie pratique d'autant plus qu'elle a été consacrée par le slogan "Black Blanc Beur" après la Coupe du monde de 1998.
Le conseiller du ministre de l'intérieur de l'époque commentait ainsi cette victoire : "Zidane a fait plus par ses dribbles et ses déhanchements que dix ou quinze ans de politique d'intégration." Après l'ouvrier-footballeur des années 1930 aux années 1980, c'est "l'immigré" qui devient la nouvelle figure médiatique de la réussite dans le football. Les origines africaine, algérienne, arménienne, portugaise et argentine de Vieira, Dessailly, Zidane, Boghossian, Djorkaeff, Pires et Trezeguet sont alors mises en exergue, démontrant ainsi le caractère "multiculturel" des Bleus et, par extension, de la France.
Or, parmi les vingt-trois joueurs de l'équipe de 1998, seuls trois sont des enfants d'immigrés - au sens sociologique du terme. Les autres joueurs étaient presque tous issus des DOM-TOM. De même, parmi les vingt-trois joueurs de l'équipe de France de 2010, seuls cinq sont issus de l'immigration. L'absence de définition précise du terme "immigré" et l'instrumentalisation des origines masquent les contrastes essentiels qui marquent les trajectoires des joueurs ainsi désignés et nous conduisent à oublier leurs origines sociales.
Alors que l'équipe de 1998 avait une homogénéité dans son recrutement social (des enfants des classes moyennes et populaires), celle de 2010 est plus contrastée avec, d'un côté, des joueurs issus de familles défavorisées qui ont grandi dans des cités et, de l'autre, des joueurs issus de classes moyennes. Néanmoins, comme dans "l'affaire des quotas" et des supposés propos "racistes" de Laurent Blanc, seules les origines ethniques sont mises en avant par la presse, et le débat public se cantonne aux questions raciales ou de nationalité. Comment expliquer ce déplacement du regard (du social vers l'ethnique), souvent suscité par les journalistes et alimenté par des discours politiques tant français qu'européens ?
A partir des années 1990, les origines nationales ou ethniques des footballeurs commencent à être invoquées. Ainsi, Michel Platini rappelle dans un entretien son étonnement d'être considéré comme un immigré : "Un jour, j'étais reçu par un adjoint au maire à Belfort en tant qu'entraîneur de l'équipe de France. Dans son discours, l'élu a parlé de moi comme un bon exemple d'intégration. J'ai été surpris parce que je ne me suis jamais considéré comme étranger. Je n'avais jamais parlé italien, mon père non plus. Je suis de la troisième génération." De même, les origines algériennes du Français Zidane et son attachement à la "mère patrie" ne sont mis en avant qu'à l'occasion du match France-Algérie en 2001. Les médias le sollicitent alors sur ses origines et ses sentiments "patriotiques" et, sous le feu des questions des journalistes, sur ses racines, il concède qu'il aura un "pincement au coeur" en rentrant sur le terrain.
On observe ainsi un changement de regard de l'opinion : sans cesse rappelées par les médias dans une savante mise en scène, l'origine ethnique et la cité deviennent le symbole d'une réussite sportive, surtout dans des sports populaires. Alors qu'en France, les discriminations raciales ou ethniques dans le sport ont été jusqu'à présent très peu analysées, dans les pays anglo-saxons, la situation des minorités et la tradition de traitement des questions raciales ont créé les conditions d'une attention à ces phénomènes. Dès la fin des années 1960, les premiers travaux américains décrivent l'exclusion et l'exploitation des Noirs dans le sport et contestent la croyance selon laquelle le sport serait épargné par le racisme et favoriserait l'intégration sociale. Mais au-delà de leur intérêt scientifique, ces études contribuent à racialiser les questions sociales et influenceront les chercheurs européens.
On remarque en effet que l'explication sociologique de l'exclusion en termes de classes sociales s'efface au profit d'analyses ethnicistes. Sur le terrain politique, cette influence anglo-saxonne se retrouve dans les recommandations des institutions européennes appelant à davantage de "diversité" au sens ethnique et l'intégration des minorités au sein des structures dirigeantes tant des entreprises que des clubs et fédérations pour lutter contre le racisme. Plusieurs pays ont alors mis en place des politiques multiculturalistes qui consistent à accorder une place aux minorités, y compris dans le sport.
Dans cette affaire des quotas, les prises de position des anciens joueurs de l'équipe mythique de 1998 sont ainsi présentées de manière à créer une opposition réductrice "Noirs contre Blancs". Ne risque-t-on pas de développer une confusion en utilisant l'ethnicisation des rapports sociaux comme mode de régulation ? A qui profite cette nouvelle fracture ethnique ?
William Gasparini, Sociologue, professeur à la faculté des sciences du sport et directeur du laboratoire Sciences sociales du sport à Strasbourg
12/5/2011, William Gasparini
Source : Le Monde
L'immigration est l'un des moteurs de la croissance économique dont bénéficie l'Espagne depuis plusieurs années, selon les conclusions d'une étude rendue publique mercredi.
Plus de 60% de la croissance de l'économie espagnole entre 2000 et 2010 vient de l'immigration, indique cette étude élaborée par la Fondation "Ideas" et consacrée à "la contribution de l'immigration à l'économie espagnole".
L'arrivée d'immigrés lors de la dernière décennie en Espagne a contribué à augmenter de 32% le produit intérieur brut (PIB) par habitant pour atteindre 23.000 euros en 2010, précise l'étude, faisant remarquer que les immigrés ont apporté 5 milliards d'euros par an au régime de la Sécurité sociale espagnole lors de la même période ce qui a aidé le système à préserver son équilibre financier.
De la même manière, la Fondation Ideas a calculé que, sans l'apport de l'immigration, le PIB par habitant en Espagne aurait baissé en moyenne de 0,1% par an et que la reprise économique suite à la crise aurait tardé au moins un an.
D'après la même source, l'arrivée des immigrés a permis également de favoriser l'intégration de la femme dans le marché du travail et de promouvoir la mobilité professionnelle qui constitue un vecteur pour l'ascension sociale des salariés.
Une autre étude publiée récemment souligne que l'immigration apporte à l'Etat espagnol plus que ce qu'elle lui coûte, même si une grande partie de la société pense le contraire.
La contribution financière des immigrés établis légalement en Espagne a favorisé notamment la contention salariale et permis d'éviter un déficit des caisses de retraites durant les cinq dernières années.
L'Espagne comptait au 1er janvier dernier 47,1 millions d'habitants, dont 5,7 millions sont des étrangers, soit 12,2% de la population totale, selon les dernières statistiques officielles.
Les Marocains représentent la deuxième communauté étrangère établie en Espagne avec 769.920 habitants, juste derrière les Roumains (864.278 habitants).
11/5/2011
Source : Casafree
(Vous pouvez consulter le rapport en espagnol en cliquant ici)
Des parlementaires de tous bords ont rendu public mercredi, à l’Assemblée nationale, un rapport d’audit mené pendant près d’un an sur la politique d’immigration de la France pour «éclairer l’approche des phénomènes migratoires».
Si aucune recommandation conjointe n’émerge de cet audit conduit auprès de 35 chercheurs et experts, les parlementaires (députés, sénateurs et représentants français au Parlement européen) à l’origine de la démarche entendent bien «peser» sur le sujet ou «interpeller» leurs formations respectives.
Ainsi, Sandrine Mazetier (PS) a indiqué qu’elle «interpellera les candidats à la primaire socialiste» sur la politique d’immigration qu’ils entendent mener.
Etienne Pinte (UMP), opposant notoire à la politique du gouvernement dans ce domaine, a regretté qu’«aujourd’hui on alimente les peurs, alors qu’il faut faire appel à l’intelligence de nos concitoyens».
Il a assuré qu’il «ne déserterait jamais sa famille comme Eric Besson (ex-PS) l’a fait avec la sienne» mais qu’il entendait «peser» sur elle, citant en exemple l’abandon par la majorité de la déchéance d’extension de nationalité dans le projet de loi sur l’immigration.
Le rapport apporte un éclairage sur des aspects souvent peu ou mal connus du grand public. Ainsi, le fait que les migrants subsahariens ont en moyenne un niveau d’instruction supérieur aux personnes vivant en France métropolitaine (40% d’entre eux sont diplômés du supérieur) ou encore, que le taux d’activité entre les étrangers de 30 à 49 ans et les Français du même âge est sensiblement identique.
L’universitaire Lionel Ragot a souligné que si la France optait pour une «immigration zéro» ce n’est pas 3% mais 5% du PIB supplémentaire qu’il faudra trouver à l’horizon 2050 pour financer la protection sociale.
Martine Billard (Parti de Gauche) a fait état d’une autre étude selon laquelle si les immigrés «coûtent» annuellement 47,9 milliards d’euros en dépenses de protection sociale, il rapportent 60,3 milliards en cotisations, soit un solde largement positif.
Tous les parlementaires présents ont regretté les fins de non-recevoir des responsables institutionnels sollicités et que ce rapport d’audit n’ait pu se faire dans un strict cadre parlementaire (le rapport ayant été financé par eux-mêmes).
12/5/2011
Source : Libération/AFP
L'association SOS Racisme s'est dite mercredi atterrée après l'adoption par l'assemblée nationale du projet de loi sur l'immigration, un texte qu'elle juge inique.
Alors que le gouvernement ne cesse les sorties xénophobes et appels du pied au Front National, SOS Racisme est atterré de voir que le Parlement suit le pouvoir exécutif dans l'application concrète des discours démagogiques qui auront bientôt des conséquences humaines inacceptables, selon un communiqué de l'ONG.
Au-delà du vivre-ensemble piétiné par ce gouvernement, ce sont des milliers d'êtres humains, français et étrangers qui feront les frais de cette loi inique, déplore l'association en estimant que les étrangers sont devenus le bouc-émissaire d'une politique économique gouvernementale désastreuse.
L'Assemblée nationale a donné mercredi son ultime feu vert (297 voix contre 193) au projet de loi sur l'immigration qui durcit les règles d'éloignement des étrangers sans-papiers, avant un vote du Sénat dans la soirée, qui vaudra adoption définitive du texte par le Parlement.
11/5/2011
Source : AFP/Romandie
Geert Wilders refait encore parler de lui en s’attaquant à l’Islam et aux musulmans. Pas chez lui cette fois, mais en Amérique du nord où il est en tournée. Aux Canadiens, il a appelé à arrêter leur politique de multiculturalisme qui ne favorise selon lui, que l’islamisation de leur société.
« Je crains que le multiculturalisme ne soit un désastre, pour la simple raison qu’il ne serve qu’à promouvoir l’Islam ». Déclaration signée Geert Wilders, le leader de l’extrême droite néerlandaise, jamais à l’aise sans ses invectives contre les musulmans et leur religion. Las de s’attaquer à ces concitoyens et étrangers adeptes de l’Islam dans son pays, il a cette fois pris son bâton de pèlerin pour tenter de créer la polémique outre Atlantique, au Canada, où il a tenu ces propos.
Selon ce populiste de 47 ans, les Canadiens risquent, à terme, de perdre leurs valeurs culturelles, ainsi que leur liberté d’expression, s’ils continuent de mener des politiques multiculturelles, qui ne font que renforcer l’islamisation du pays : « Les soldats canadiens qui ont donné leurs vies pour libérer l’Europe durant la Seconde Guerre mondiale ne l’ont pas fait pour que 50, 60, ou 70 ans plus tard, nous nous trouvions de nouveau face à une idéologie totalitaire appelée l’Islam», qui, assène-t-il, est « contraire à la liberté ».
Pour la société canadienne, la lutte contre « l’islamisation », théorise Wilders, doit se matérialiser par l’arrêt de l’immigration en provenance des pays islamiques, l’expulsion des immigrés liés à la criminalité, mais surtout par l’arrêt de la construction de mosquées et la fermeture des écoles islamiques, où la haine contre les valeurs occidentales est enseignée, assure-t-il. Sans parler bien sûr de l’interdiction de la burqa.
Printemps arabe
A propos du fameux « printemps arabe », Geert Wilders a soutenu qu’il n’aboutira pas à grand-chose, à moins que les Arabes ne se « libèrent de l’Islam et rejettent (…) le Coran ». Un Livre sacré qu’il compare aux rêves d’Adolf Hitler condensés dans Mein Kampf.
Si la venue de l’élu populiste néerlandais au Canada mobilise les organisations locales contre le racisme qui comptent organiser des manifestations, parallèlement à ses meetings, les instances représentatives des musulmans de Canada semblent ne pas trop accorder d’intérêt aux provocations de Wilders. Le Congrès islamique canadien et l’Islamic society of Toronto n’ont pas commenté la venue de cet homme qui risque jusqu’à un an de prison dans son pays, en raison de ses attaques contre l’Islam.
11/5/2011, Oumar Baldé
Source : Yabiladi
Les ministres de l'Intérieur se retrouvent à Bruxelles pour débattre du rétablissement temporaire des contrôles aux frontières.
Le débat sur Schengen entre dans le vif du sujet. Jeudi à Bruxelles, les ministres européens de l'Intérieur doivent avancer sur le rétablissement provisoire des contrôles aux frontières, dans le sillage des propositions de la Commission. L'idée satisfait la France et l'Italie mais suscite de fortes réticences au Parlement européen.
Réintroduire les contrôles aux frontières
Il s'agit surtout de préparer le terrain sur un sujet sensible, certains craignant une remise en question du principe de libre circulation. «Le débat, ce n'est pas pour ou contre Schengen, ce n'est pas faut-il rétablir les frontières», assure-t-on de source proche des négociations. Mais «le système actuel a des lacunes qui demandent un surcroît d'action». Pour les promoteurs du projet, il en va de la capacité de l'espace Schengen à répondre aux crises.
Bruxelles présentera jeudi matin un paquet de mesures dont l'élément saillant est la possibilité pour les États membres de réintroduire, de façon exceptionnelle et temporaire, les contrôles aux frontières. Il faudrait pour cela une «défaillance» d'un État dans la gestion de son tronçon des frontières extérieures, face, par exemple, à une pression migratoire «forte et inattendue». Une suggestion poussée par Paris et par Rome après l'arrivée de migrants en provenance de Tunisie et de Libye, et à laquelle se rallie Berlin, qui y voit un moyen de combler une «brèche» dans le dispositif actuel. «On pourra accepter plus facilement un pays dans l'espace Schengen si l'on sait qu'on a la possibilité de réinstaurer les contrôles» en cas de problème grave, a affirmé mercredi le ministre allemand de l'Intérieur, Hans-Peter Friedrich.
Garde-fou
Signe de la montée des inquiétudes sur le sujet, le Danemark a annoncé mercredi sa décision de rétablir «au plus vite» des contrôles permanents à ses frontières intra-européennes - en l'occurrence sous la forme de contrôles douaniers aléatoires sur les véhicules. «On ne peut pas créer un appel d'air. L'Europe ne pourrait pas digérer des centaines de milliers de migrants», souligne une source européenne.
Mais à l'heure où cette immigration se termine parfois de façon dramatique, le HCR chiffrant à 800 le nombre de morts dans les tentatives de traversée depuis le 25 mars, la crainte d'une «forteresse Europe» suscite des réticences. La Commission elle-même maintient un langage ambigu, en assurant que les flux actuels ne rempliraient pas les critères d'exception.
Un jeu de ping-pong entre Sarkozy et Berlusconi
En guise de garde-fou, Bruxelles plaide pour un mécanisme permettant de décider quels États réintroduiraient des contrôles et pour combien de temps. Mais l'idée d'une ingérence séduit peu Paris et Berlin. «C'est l'État membre qui est juridiquement responsable des frontières. Personne ne peut imposer à un État de réintroduire des contrôles», souligne une source diplomatique. La Commission préconise également de plancher sur un système européen de gardes-frontières, et de lever l'exemption de visa dont bénéficient certains pays, ceux de l'ex-Yougoslavie, par exemple.
Une décision devrait être arrêtée lors du Conseil du 24 juin, et les propositions législatives soumises ensuite au Parlement, où le projet est diversement accueilli. Ces idées «courent après les thèses populistes de l'extrême droite», a lancé mardi l'eurodéputée socialiste Sylvie Guillaume, tandis que le chef du groupe libéral, Guy Verhofstadt, dénonçait «un jeu de ping-pong entre MM. Sarkozy et Berlusconi catastrophique pour l'Europe». Au sein du groupe PPE même, les avis sont partagés. «Schengen est un grand acquis. Le diluer partiellement est une folie bureaucratique et politique», affirmait récemment Elmar Brok, membre de la CDU, à la presse allemande.
12/5/2011, Claire Gallen
Source : Le Figaro
Innondations en Espagne
- Cinéma et Migration : Entretien avec le réalisateur Moumen Smihi sur l'évolution de l'image de l'immigré à l'écran
- Nora El Hourch : Une réalisatrice engagée, porte-voix des femmes et des invisibles
- Selon une étude, l’Allemagne doit attirer 288 000 travailleurs étrangers par an
- Partenariat NIMAR-CCME: Rencontre avec Chafina Bendahmane
- Une étude de l’Insee met en lumière les paradoxe de l’intégration en France