samedi 6 juillet 2024 20:19

L'artiste-peintre marocain Khalid El Bekay expose, depuis le 8 avril, ses oeuvres les plus récentes au centre culturel Torre Vella de Salou, dans la région de Tarragone (nord-est de l'Espagne).

Intitulée "Terre", l'exposition qui se poursuivra jusqu'au 1er mai donne à voir et à apprécier une nouvelle collection de travaux lithographiques, de gravures et de toiles réalisés par ce jeune artiste marocain, rendu célèbre grâce à son immense talent et à son professionnalisme hors pair.

L'artiste marocain emploie la technique du collage sur bois, sans utiliser d'instruments tranchants. Selon Raquel Medina, critique d'art catalane, les oeuvres exposées par Khalid El Bekay, "artiste à la trajectoire intense et brillante" marquent un "tournant décisif dans son parcours".

"De la représentation des fruits, il a évolué vers une épuration très réfléchie dans laquelle la terre elle-même, contemplée à vol d'oiseau et évoquant les formes géométriques des champs de culture, devient un élément thématique central", a dit Medina qui a présenté l'oeuvre de l'artiste.

La nature, et plus particulièrement la terre "généreuse et fertile", se trouve depuis plusieurs années à la base de la réflexion conceptuelle du peintre marocain.

L'artiste démontre à nouveau "sa parfaite maîtrise de techniques aussi illimitées qu'originales dans le domaine du collage pictural", a-t-elle souligné, affirmant que la "recherche de l'équilibre et la simplicité constituent des composantes essentielles de cette étape si intéressante et si pertinente d'une trajectoire en progression constate, animée par l'inquiétude créative et le désir permanent de se surpasser".

Pour Josep Maria Cadena, journaliste et critique d'art catalan, les nouvelles oeuvres réalisées par l'artiste marocain sont "le résultat d'une évolution, d'une recherche constante dans le domaine de la couleur visant à exprimer des réalités intérieures". "Il n'a plus besoin de la cérémonie du thé, des produits du jardin ni des mosaïques. Il est allé à la recherche de l'abstraction présente dans la nature elle-même", a dit Cadena, saluant la "sensibilité picturale féconde et artistiquement positive de Khalid el Bekay".

Le vernissage de cette exposition s'est déroulé en présence des autorités municipales de la ville catalane, des responsables du Consulat général du Maroc à Tarragone et de plusieurs critiques d'art catalans.

Vivant et travaillant à Barcelone où il dispose d'un atelier dans le centre d'art contemporain Piramidon, Khalid El Bekay, né en 1966 à Casablanca, est considéré comme l'un des peintres marocains les plus talentueux. En 1990, il avait obtenu son diplôme à l'Institut supérieur des Beaux-Arts de Tétouan. Peu de temps après, il s'installe à Barcelone où il soutient en 1995 une licence en Beaux-Arts, section gravure.

Très saluées par les critiques, ses oeuvres sont souvent empreintes de formes simples alliant avec excellence "authenticité et modernité" et "Occident et Orient".

"Mon oeuvre est un mélange de cultures, entre Occidentale et la Nôtre. Mes tableaux sont la matérialisation de mon dialogue avec la terre", avait déclaré l'artiste marocain lors d'une précédente exposition à Madrid.

15/4/2011

MAP

La Belgique a renforcé depuis quelques jours les contrôles douaniers dans les aéroports de Zaventem et de Charleroi alors que les autorités italiennes ont commencé à délivrer des permis de séjour temporaires à des milliers d'immigrés tunisiens arrivés récemment sur leur sol.

Depuis les protestations en Tunisie, quelque 22.000 immigrés se sont rendus en Italie. La majorité d'entre eux souhaitent partir en France.

Compte tenu de l'afflux important, les autorités italiennes ont décidé d'octroyer des permis de séjour temporaires pour protection humanitaire qui permettront aux migrants de voyager durant trois mois dans tous les pays de la zone européenne Schengen.

Mais des conditions doivent être remplies, a-t-on précisé ce dimanche au cabinet de Melchior Wathelet, secrétaire d'État à l'Asile et aux Migrations. Ainsi, les migrants doivent être en possession de leurs papiers, emporter suffisamment d'argent et pouvoir justifier clairement le but de leur voyage. Ce sont ces critères qui sont davantage contrôlés pour l'instant.

En outre, Melchior Wathelet a demandé aux villes et communes, par le biais d'une circulaire, de faire écho de ces conditions. Il leur a également demandé de contrôler si chacun se faisait connaître dans les trois jours après son arrivée. Le but est de se faire une idée de la situation, selon la même source.

Il est difficile de savoir pour l'instant si beaucoup de migrants afflueront. Au cabinet de Melchior Wathelet, on souligne que la diaspora tunisienne est petite par rapport à celle établie en France. Par ailleurs, le cabinet ne s'attend pas à un afflux important dans l'immédiat.

17/4/2011

Belga/Yenoo.be

Comment concilier kafala et adoption selon la loi française ? Quels effets le printemps arabe a-t-il sur les migrations ? Figuig sera-t-elle inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO ? Faudrait-il rédiger la constitution marocaine en darija ? Comment préparer un tajine aux bigorneaux ? Les réponses, vous les trouverez dans le numéro d'avril de Yabiladi Mag, mais surtout une enquête sur les consulats marocains à l'étranger, véritable casse-tête chinois.

 Chaque été les MRE occupent la première place dans l’actualité marocaine, mais qui se préoccupe encore d’eux lorsqu’ils se dispersent à nouveau à travers le monde ? Les consulats ? C’est bien leur rôle et pourtant, l’enquête menée par Yabiladi Mag pour son numéro d'avril est édifiante : sourds aux demandes des associations, aveugles à l’absurde bureaucratie qui s’est instaurée dans leurs murs, les consulats représentent un passage obligé dont un grand nombre de MRE se passerait volontiers.

Yabiladi Mag, pour son sixième numéro, s’est penché sur les services consulaires du Maroc à l'étranger. Une enquête interactive sur le net nous a permis de recueillir directement les témoignages des MRE, en plus d'un sondage effectué sur le site. Notre journaliste a aussi mené sa propre enquête, téléphonique cette fois. Se faisant passer pour une personne en quête d'informations, elle a évalué les services de tous les consulats marocains en France et en Belgique. Les employés des consulats expliquent-ils convenablement les démarches à réaliser pour obtenir un passeport ? Comment réagissent-ils à la demande de soutien d'une sans-papiers ou à celle d'une mère qui voudrait donner un nom amazigh à son enfant ?

Les réponses laissent perplexe et peu de consulats sortent réellement du lot. Dans cette optique, le e-consulat pourrait éviter des désagréments aux MRE, mais les services consulaires en ligne sont encore incomplets.

15/4/2011

Yabiladi

Et si la France pouvait réussir sa politique d'immigration ? L'Express livre en avant-première - et soutient -les principales mesures du rapport établi par le Haut Conseil à l'intégration.

Des propositions à la fois pragmatiques et iconoclastes. Aux politiques de s'en emparer…Suite

 

Les femmes qui portent un voile intégral sont désormais passibles d'une amende.

Le premier jour d'application de la loi bannissant le voile dans l'espace public n'est pas passé inaperçu avec l'interpellation musclée lundi 11 avril de deux femmes en niqab et de plusieurs sympathisants qui participaient à une manifestation non déclarée devant Notre-Dame de Paris…Suite

Ils sont artisans, maçons ou ouvriers. Depuis plusieurs années, ils ont choisi la Libye pour construire leur avenir et celui de leurs enfants…Suite

On savait depuis longtemps l'Europe divisée sur la politique en matière d'immigration. Les révoltes arabes et la dislocation du régime libyen qui jouait les gendarmes pour empêcher les flux de clandestins de gagner l'Europe à partir de la Libye, n'ont fait qu'aggraver ces divisions…Suite

Les détenus musulmans n'ont pas les moyens de pratiquer leur religion, dénonce dans un rapport le contrôleur général des prisons,]ean-Marie Delarue. D'autant plus explosif que, souligne-t-il, ces derniers sont majoritaires derrière les barreaux…Suite

Depuis  que l'UE est devenue compétente en matière de réadmission des clandestins (1999), le Conseil a adressé à la Commission des directives de négociations pour 18 pays, dont le Maroc. Le rapport que vient de publier la Commission sur l’'«Évaluation des accords de réadmission conclus par l'UE» dresse un état des lieux peu enthousiaste…Suite

L’heure est au bilan. Le Conseil scientifique du programme Migration marocaine-Association marocaine de recherches et études sur la migration (MIM-AMERM), tiendra le 13 mai prochain à Chaouen, une réunion pour évaluer l'état d'avancement de cet important projet de recherche piloté par l’AMERM et financé par la Fondation suisse Population migration et environnement…Suite

La production et la formation représentent les points forts du cinéma marocain» . Ces mots ne sont pas de Nourredine

Sail, le directeur du Centre cinématographique, mais de Hassan BenjeUoun, lors d'une interview donnée à la MAP, en marge du festival de la Francophonie, du 2 mars au 15 avril, à Wa hington…Suite

La vigueur de l'économie marocaine et les différents chantiers de développement socioéconomiques dans le Royaume ont été mis en exergue, jeudi à Montréal, lors d'une rencontre d'information sur le potentiel d'Affaires au Maroc, organisée par le Réseau des femmes d'affaires marocaines du Canada et le ministère du développement économique, de l'innovation et de l'exportation du Québec.

 Lors de cette rencontre, M. Kebir Retnani, vice-président principal au développement des Affaires chez le groupe canadien d'ingénierie et de construction SNC-Lavalin, a présenté aux participants les différents secteurs prioritaires inscrits dans le cadre du " Plan Emergence", soulignant la vigueur et le dynamisme que connaît l'économie marocaine depuis l'accession au trône de SM le Roi Mohammed VI.

Après avoir rappelé les différents atouts et les opportunités d'investissement dans divers domaines (Offshoring, automobile, aéronautique, électronique, textile, agro-alimentaire, transformation des produits de la mer), le conférencier a appelé les différents acteurs canadiens et les hommes d'affaires et investisseurs présents à tirer profit des opportunités d'Affaires au Maroc et des bénéfices octroyés aux investisseurs potentiels.

Il a aussi mis l'accent sur les différentes actions du gouvernement marocain visant à faciliter l'échange et à consolider les liens de partenariat, rappelant les chantiers réalisés ou en cours de réalisation.

M. Retnani a cité en particulier le complexe portuaire Tanger Med et Casashore ainsi que la proximité géographique, les compétences linguistiques, les avantages sociaux et fiscaux et l'infrastructure télécoms, des atouts, entre autres, de la destination Maroc en matière d'offshoring et d'externalisation.

Dans une allocution de circonstance, la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, a mis en lumière les différentes transformations qu'a connues le Maroc durant la dernière décennie et qui ont touché tous les aspects de la vie politique, économique et sociale. Elle a cité, à cet égard, plusieurs domaines où des avancées concrètes ont été réalisées notamment dans le domaine démocratique.

Mme Otmani a aussi souligné les importantes réformes constitutionnelles annoncées récemment par SM le Roi Mohammed VI ainsi que les réformes structurelles au niveau économique et social, affirmant que toute cette dynamique témoigne de la ferme volonté du Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI de s'arrimer au train des pays en marche vers le développement global.

Elle a également fait état des différentes missions économiques pour créer des liens et découvrir les potentiels d'affaires dans le Royaume, rappelant notamment la dernière visite au Maroc du Premier ministre Stephen Harper, à la tête d'une importante délégation canadienne, pour le lancement officiel des négociations pour un accord de libre échange entre le Maroc et le Canada.

Au cours de cette séance d'information sur le potentiel d'Affaires au Maroc, la présidente du Réseau des femmes d'affaires marocaines du Canada, Mme Malika Ezzine, a fait état de l'organisation, en mai prochain, d'une mission économique au Maroc en vue d'"aider les entreprises québécoises à percer le marché marocain".

Cette rencontre, qui s'est déroulée au ministère du développement économique, de l'innovation et de l'exportation du Québec, a vu la participation du directeur Alain Carrier (Direction Asie Pacifique Afrique Moyen-Orient) et de plusieurs responsables au sein du même département, en présence notamment de Malika Dahraoui, Chef du pupitre Afrique du Nord et Moyen-Orient ainsi que des représentants de l'Ambassade du Maroc au Canada, de chef d'entreprises et de plusieurs autres personnalités.

15/4/2011

MAP

Le premier ministre britannique accuse les travaillistes d'avoir laissé entrer un trop grand nombre d'immigrants depuis 1997. 

David Cameron a prononcé jeudi un discours très ferme sur la nécessité de réduire le nombre d'immigrants autorisés à entrer en Grande-Bretagne, accusant les précédents gouvernements travaillistes d'avoir laissé entrer un trop grand nombre d'étrangers dans le pays. Ces propos, tenus devant des électeurs conservateurs à quelques semaines d'élections locales en Angleterre et au pays de Galles, ont provoqué de violentes réactions dans l'opposition, et même chez les libéraux démocrates, partenaires de Cameron dans la coalition. Le ministre du Commerce, Vince Cable, numéro deux des libdems au gouvernement après Nick Clegg, a déclaré que le premier ministre avait été «très imprudent», estimant que l'utilisation du terme «immigration de masse risquait d'attiser l'extrémisme». Les travaillistes accusent Cameron de «tromper les gens», expliquant que ses quotas sur les visas de travail ne concernent que 20 % des immigrants hors Union européenne.

Le contrôle de l'immigration avait été un des thèmes importants des dernières législatives, et l'un des sujets les plus épineux lors des négociations sur l'accord de coalition entre les centristes et les tories.

David Cameron a pourtant été très prudent dans sa manière d'aborder le sujet. «Notre pays a immensément profité de l'immigration», a-t-il insisté en rappelant les nombreuses contributions des étrangers à la vie économique du pays, des hôpitaux jusqu'aux commerces de proximité. «Je veux une bonne immigration, pas une immigration de masse», a-t-il poursuivi, rappelant que sous Tony Blair et Gordon Brown, de 1997 à 2009, 2,2 millions d'immigrants étaient venus s'installer en Grande-Bretagne et que ces grands nombres avaient provoqué de «fortes pressions sur de nombreuses communautés dans le pays». Pour réduire l'arrivée d'étrangers de pays hors de l'UE, le premier ministre promet des mesures drastiques, à la fois contre l'immigration illégale et légale.

Sur les douze prochains mois, le nombre de visas décernés à des travailleurs qualifiés sera limité à 20.700, alors que l'année dernière, pas moins de 198.000 non-Européens sont arrivés dans le pays. David Cameron promet aussi une réforme de l'attribution des visas étudiants, «un système devenu hors de contrôle», à cause des nombreuses fraudes et «des fausses universités qui proposent des diplômes bidons». Le nombre de visas étudiants devrait diminuer de 80.000 sur un total de 303.000 décernés l'année dernière.

Le choix de l'immigration par Cameron pour lancer une campagne des élections locales loin de passionner les foules a en tout cas été une surprise totale. «En optant pour ce thème un peu décalé, alors que tout le monde ne parle que d'économie, de chômage et de coupes budgétaires, Cameron a surtout voulu attaquer les travaillistes sur un dossier sur lequel ils sont très mal à l'aise», estime Tony Travers, professeur de sciences politiques à la London School of Economics.

15/4/2011, Cyrille Vanlerberghe

Source : Le Figaro

Selon diverses associations, 28 000 étrangers en situation irrégulière et gravement malades risquent aujourd’hui «l’expulsion et une interruption brutale de soins». Car hier, lors de l’examen en seconde lecture du projet de loi sur l’immigration, les sénateurs ont adopté un amendement qui réduit drastiquement leurs possibilités de droit au séjour.

Que prévoit cet amendement ?

Depuis 1998, les sans-papiers atteints de pathologies lourdes étaient protégés contre toute mesure d’expulsion et pouvaient obtenir une carte de séjour, à condition de ne pas bénéficier d’un «accès effectif» au traitement dans leur pays d’origine. Cette possibilité sera réduite à l’avenir aux cas d’«absence» de ce traitement. Une condition quasiment jamais réalisée : «Si l’on prend l’exemple du VIH, presque tous les pays du monde possèdent des traitements, observent les associations. Mais en quantité très insuffisante, dans des conditions de prise en charge de mauvaise qualité, à un prix prohibitif ou réservés à une élite. Les traitements ne sont donc "absents" nulle part dans le monde, mais restent de fait inaccessibles à la plupart des malades.»

Pourquoi cet amendement, absent du texte originel, a-t-il été voté ?

Le projet de loi sur l’immigration en cours d’examen prévoyait de rendre plus sévères les conditions d’octroi du titre de séjour «étranger malade». La notion d’«accès effectif» au traitement devait être remplacée par celle de «disponibilité».

Votée en première lecture par les députés, cette dernière disposition avait été supprimée en première lecture par les sénateurs. Réintégrée par l’Assemblée lors de la seconde lecture, elle a été retoquée par la commission des lois du Sénat. François-Noël Buffet, le rapporteur UMP, l’a réintroduite en la durcissant, avec le soutien du gouvernement.

Les étrangers malades risquent-ils réellement l’expulsion ?

Le nouveau texte prévoit que l’autorité administrative pourra prendre en compte des «circonstances humanitaires exceptionnelles». Les opposants à cette disposition, déjà très restrictive, font observer qu’elle constitue en outre une entorse au secret médical.

14/4/2011,  CATHERINE COROLLER

Source : Libération

Dans ses orientations pour la période 2012-2015 présentées jeudi, le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles a déclaré vouloir accueillir 200 000 immigrants d'ici 2015.

La ministre de l'Immigration, Kathleen Weil, s'est dite persuadée que le Québec pouvait intégrer sans difficulté un tel nombre de nouveaux arrivants.

En 2010, le Québec a accueilli 54 000 immigrants. Depuis 2007, le gouvernement Charest avait considérablement augmenté les volumes d'immigration. En 2001, seulement 35 500 nouveaux arrivants étaient admis au Québec. D'ici 2015, le nombre moyen annuel de nouveaux immigrants devrait être de 50 000.

Le Québec veut également de plus en plus de travailleurs qualifiés qui correspondent aux besoins du marché du travail.

« Le monde est en changement et les sociétés modernes sont en concurrence pour attirer les meilleurs talents, a déclaré Kathleen Weil dans un communiqué de presse. Au Québec, nous devons nous donner les moyens de soutenir notre croissance économique alors que les plus récentes prévisions estiment que 740 000 emplois seront à pourvoir d'ici 2014, dont 15 % seraient occupés par des personnes issues de l'immigration. »

Le document remis en conférence de presse présente un état de la situation. On y apprend notamment qu'à leur arrivée au Québec, 35 % des immigrants ne connaissent pas le français. De plus, la proportion d'immigrants ayant un niveau élevé de maîtrise du français tend à diminuer.

Dans ses orientations, la ministre préconise donc de continuer à admettre à l'immigration une majorité de personnes connaissant déjà le français et augmenter le niveau de français des candidats à l'immigration.

« Le succès de notre politique d'immigration s'appuie sur une sélection qui s'arrime aux besoins actuels du Québec, sur une offre de francisation toujours plus diversifiée et flexible et sur des services d'intégration qui facilitent l'accès au marché du travail », a dit Kathleen Weil.

Le ministère souhaite également maintenir une forte proportion de jeunes parmi les nouveaux immigrants.

La ministre mènera une consultation au cours des prochains mois pour tester ses orientations. « La consultation publique est l'occasion de mener ensemble une réflexion qui nous permettra de tisser encore plus solidement la trame d'un Québec riche de sa diversité », a-t-elle déclaré.

La planification de l'immigration concerne l'ensemble des Québécoises et Québécois.

— Kathleen Weil

Le public peut soumettre au plus tard le 18 mai 2011 un mémoire à la Commission des relations avec les citoyens de l'Assemblée nationale. Il peut aussi répondre au questionnaire accessible dans le site Internet de la Commission.
Les orientations en matière d'immigration pour la période 2012-2015

Orientation 1 : Porter progressivement à 50 % la proportion des requérants principaux de la catégorie des travailleurs qualifiés détenant une formation dans des champs de compétence correspondant à des besoins exprimés sur le marché du travail.

Orientation 2 : Maintenir majoritaire la proportion de personnes connaissant le français dans l'ensemble des admissions.

Orientation 3 : Augmenter le niveau de connaissance du français chez les candidats de la catégorie des travailleurs qualifiés.

Orientation 4 : Maintenir annuellement de 65 % à 75 % la part des personnes de moins de 35 ans dans l'ensemble des admissions.

Orientation 5 : Rééquilibrer progressivement la proportion que représente chacun des grands bassins géographiques de provenance de l'immigration pour qu'en 2015 cette proportion soit limitée à un maximum de 30 % pour chacun de ces bassins.

Orientation 6 : Maintenir annuellement à un minimum de 65 % la part de l'immigration économique dans l'ensemble des admissions.

Orientation 7 : Viser une stabilisation relative du volume des admissions pendant la période 2012-2015, de manière qu'en fin de période, soit en 2015, la moyenne annuelle des admissions s'établisse à 50 000 personnes.

14/4/2011

Source : Radio Canada

Pour avoir publié un livre, "Omerta dans la police", qui dresse un portrait au vitriol de la PAF d'Orly, un des services en pointe dans la lutte contre l'immigration clandestine, une policière, ancienne membre de ce service, est convoquée au ministère de l'Intérieur. Elle risque la révocation.

Sihem Souid, ex-agent de la police aux frontières (PAF), est convoquée le 28 avril devant une instance disciplinaire du ministère de l'Intérieur pour avoir manqué au devoir de réserve en publiant un livre critique sur la police. Cette femme de 30 ans, qui comparaîtra à Paris devant une commission administrative siégeant en "formation disciplinaire", encourt une sanction allant du simple blâme à la révocation de la police.

En octobre, elle avait créé la controverse en publiant Omerta dans la police (Ed. du Cherche-Midi) où elle décrit un climat de racisme et d'homophobie à la PAF d'Orly, un des services en pointe dans la lutte contre l'immigration clandestine.

"Un acharnement incompréhensible"

"Ce sont certains passages du livre et certaines de ses apparitions dans les médias pour en faire la promotion qui sont reprochés à Mme Souid", a précisé un de ses avocats, Me William Bourdon, dénonçant "un acharnement incompréhensible" contre sa cliente. "Dans une démocratie moderne, le devoir de réserve ce n'est pas l'omerta", a ajouté l'avocat.

Les plaintes de Sihem Souid et de cinq anciens collègues ont conduit fin décembre à la désignation à Créteil d'un juge d'instruction chargé d'enquêter sur des soupçons de "harcèlement discriminatoire" à la PAF d'Orly. Affectée à la préfecture de la police de Paris après son départ de la PAF, Sihem Souid avait déjà été suspendue quatre mois en décembre pour manquement à son obligation de réserve. Elle a réintégré ses fonctions depuis le 1er avril, selon ses avocats. En mars, le tribunal de Créteil a par ailleurs annulé les poursuites engagées contre elle pour avoir violé le secret professionnel en transmettant des informations à un journaliste alors qu'elle était en poste à la PAF. Le parquet a fait appel du jugement.

14/4/2011

Source : TFI

Des intellectuels, des journalistes, des politiques et des militants des Droits de l'Homme des deux rives de la Méditerranée dont des Marocains, vont se réunir, en mai prochain à Madrid, pour débattre du vent du changement qui souffle sur le monde arabe.

La rencontre, qui aura lieu les 3 et 4 mai prochain à l'initiative de la Fondation "Casa Arabe" et l'Institut français de Madrid en collaboration avec des centres de recherche Français et Espagnols, rassemblera également des représentants des réseaux sociaux des jeunes pour "analyser les origines et spécificités des révolutions arabes en prenant en considération le contexte local".
Selon un communiqué de l'Institut français de Madrid parvenu à la MAP, la rencontre, dont la tenue coïncidera avec la célébration de la Journée Mondiale de la liberté de la presse, s'interrogera également sur "les perspectives de ce printemps arabe pour la démocratie et la paix dans la région, ainsi que sur le rôle de l'Union Européenne".

Ainsi, plusieurs intellectuels et experts de renom vont animer aux côtés d'hommes politiques, de militants des droits de l'Homme, de représentants des réseaux sociaux des jeunes venus des deux rives de la Méditerranée, des tables rondes thématiques portant notamment sur "les origines et les spécificités des révolutions arabe: le rôle de la nouvelle génération", "les femmes et le printemps arabe", "quel rôle doit et peut jouer l'Union Européenne dans le nouvel ordre Méditerranée", "quelles perspectives pour la démocratie et la paix dans la région" et "les nouveaux équilibres régionaux".

13/4/2011

Source : MAP

 

AmalJOB.com a tenu à célébrer la Journée mondiale de la femme en effectuant un sondage intitulé « Le 8 mars aux femmes » sur la situation de l'emploi de la femme au Maroc. Le sondage a tenté de scruter de façon séparée l'opinion des femmes sur elles-mêmes mais aussi la perception des hommes à leur égard. Le résultat de l'enquête a été dévoilé à l'opinion publique à l'occasion d'une rencontre-débat organisée à Casablanca le 05 avril dernier…Suite

Les révolutions en Tunisie et en Égypte ont offert l'exemple de transitions de pouvoir essentiellement pacifiques, après des décennies d'un ordre politique autoritaire et inflexible. Et pourtant, ces changements, et ceux dans d'autres pays arabes, ont pris le monde par surprise. La question du « printemps arabe» domine les médias et le débat politique des pays occidentaux depuis des mois. De nombreux musulmans vivant dans ces pays suivent aussi de très près les événements dans la région, en espérant que leurs coreligionnaires puissent bientôt bénéficier d'une liberté, d'une protection et de droits plus importants, comme eux-mêmes en profitent depuis plusieurs décennies.

Mais rien ne garantit que ces changements auront une issue pacifique. En fait, la situation actuelle en Libye, au Bahreïn et au Yémen est extrêmement préoccupante et trouver des solutions politiques viables dans ces pays présentera des difficultés non seulement pour le monde musulman, mais également pour les pays occidentaux et la communauté internationale en général. Il serait toutefois faux de limiter la relation entre le monde islamique et l'Occident aux soulèvements populaires actuels du monde arabe. Un autre aspect important de cette relation est l'Islam au sein des pays occidentaux – c'est-à-dire les questions concernant les musulmans vivant dans les sociétés occidentales, en Europe en particulier. Un rapport publié en mai 2010 par le Conseil de l'Europe, intitulé L'Islam, l'islamisme et l'islamophobie en Europe, reconnaît la présence des musulmans en Europe depuis plusieurs siècles et la contribution de la civilisation islamique à la culture européenne.

Et pourtant, comme ce rapport le relève également, les musulmans vivant en Europe se sentent aujourd'hui exclus, stigmatisés et victimes de discriminations. Ils sont devenus les boucs émissaires de stéréotypes liés à leurs traditions religieuses et culturelles. Une vague montante de rhétorique islamophobe s'affiche dans la presse généraliste européenne et au sein de certains partis politiques – notamment le Parti populaire danois, le Front national français, le Parti pour la liberté néerlandais, l'Union démocratique du centre en Suisse, La Ligue de défense anglaise, la Ligue du Nord italienne, et le Parti autrichien de la liberté. Des partis de même obédience existent ou émergent ailleurs en Europe. Cette situation reflète la méconnaissance de la part de nombreux Européens des racines communes et des liens historiques entre le monde islamique et l'Occident. Elle montre aussi qu'il est nécessaire d'établir une nouvelle relation, basée sur la compréhension, la tolérance et le respect de la diversité culturelle. Selon un rapport de la Pew Foundation de septembre 2010 sur La religion dans la vie publique, le nombre de musulmans dans les pays d'Europe occidentale s'élève à 17 millions.

Dans des pays comme l'Autriche, la Belgique, la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Suède et la Suisse, les musulmans représentent 5 pour cent ou plus de la population. Ils doivent être encouragés à jouer un rôle à part entière au sein de leur collectivité et dans la vie publique. Seconde organisation intergouvernementale mondiale en ordre d'importance, l'Organisation de la conférence islamique (OCI) s'attache à coopérer avec la communauté internationale pour promouvoir et consolider la paix, la stabilité, l'harmonie, la sécurité et le développement. Comme je l'ai souligné à de nombreuses reprises, l'OCI est guidée par les principes de modération et de modernisation. Les principaux documents de travail de l'OCI, tels que son Programme d'action décennal et sa nouvelle Charte, sont autant de feuilles de route visionnaires destinées à relever les défis auxquels l'Islam est confronté en ce début du XXIe siècle. Les différentes cultures doivent se compléter et s'enrichir mutuellement.

La tolérance, la stabilité et la prospérité dépendent de la capacité des communautés et des cultures à se respecter et à communiquer entre elles. S'opposer à l'islamophobie ne revient pas à nier l'existence de sentiments haineux à l'encontre d'autres religions et nous, musulmans, devons prêter main forte à la lutte contre l'antisémitisme, la christianophobie, et les idées fausses concernant la culture occidentale. Nous ne devons pas devenir les otages de nos extrémistes. Alors que l'ensemble de la communauté internationale combat aujourd'hui la radicalisation et le terrorisme, nous pensons fermement que cet effort doit participer d'une entreprise globale visant à établir un monde meilleur, basé sur la diversité culturelle et dans lequel la dignité humaine, les droits humains et le droit fondamental à la liberté doivent être pleinement respectés. Lorsque Barack Obama est devenu président des Etats-Unis, il s'est engagé à ouvrir un nouveau chapitre dans les relations entre le monde islamique et l'Occident. Lors de sa première visite à l'étranger en tant que président, il a dit lors d'une allocution devant le Parlement turc, que :

« Les Etats-Unis ne sont pas, et ne seront jamais, en guerre contre l'Islam… La relation des Etats-Unis avec la communauté musulmane, le monde musulman, ne peut pas, et ne sera pas, uniquement basée sur la lutte contre le terrorisme. Nous voulons un engagement plus large basé sur des intérêts et un respect mutuels. Nous écouterons attentivement, nous dépasserons les malentendus, et nous chercherons un terrain d'entente. Nous ferons preuve de respect, même si nous ne sommes pas toujours d'accord. Nous ferons connaître notre profonde appréciation pour la foi islamique, qui a tant fait au cours des siècles pour façonner le monde – y compris mon propre pays ». Même si de nombreux obstacles se sont dressés sur la route de relations harmonieuses, cette année-ci pourrait offrir une occasion unique pour forger un nouveau discours de tolérance et de compréhension entre les peuples du monde islamique et de l'Occident.

Nous devrons peut-être nous tourner vers les communautés musulmanes des sociétés occidentales pour qu'elles nous indiquent la voie à suivre à l'avenir. D'autres occasions d'échanges approfondis entre musulmans et non musulmans doivent être trouvées et encouragées, à la fois aux niveau individuel et institutionnel. À la lumière du nouveau climat potentiel d'ouverture politique dans les pays à majorité musulmane, ces échanges devraient être plus possibles que jamais auparavant. De manière plus importante, les organisations et les particuliers engagés doivent s'unir et se mobiliser pour isoler les extrémistes – et rester unis pour développer la culture de tolérance et de respect nécessaire à la pleine jouissance de nos droits. Cette voie est la seule voie d'avenir pour le monde islamique et pour l'Occident – et pour l'islam au sein des pays occidentaux.

14/4/2011, Ekmeleddin Ihsanoglu

Source : Le Matin

Les propos du ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, sur «l’accroissement» des musulmans en France vont-ils provoquer une nouvelle flambée d’islamophobie ? D’après des chiffres que Libération s’est procurés, les agressions antimusulmanes sont en hausse. Alors que 109 actes visant les fidèles de l’islam avaient été répertoriés par la sous-direction de l’Information générale (ex-Renseignements généraux) pour 2010, le chiffre est déjà de 45 pour le premier trimestre : essentiellement des inscriptions, tracts, courriers et dégradations. Mais pas d’atteintes aux personnes.

«Débats». Ces données sont probablement sous-estimées. Pour que ces actes soient répertoriés, il faut que les victimes portent plainte, que le commissariat enregistre ces faits comme «antimusulmans» et qu’il les fasse remonter au ministère.

Elles confirment en tout cas la tendance relevée par la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) dans son rapport 2010, rendu public hier : «une hausse des atteintes à la communauté musulmane». Treize lieux de culte musulmans ont été visés contre six en 2009. Explication de la CNCDH : «La fin 2009 et l’année 2010 ont été ponctuées par des débats de société sur la construction de minarets, le port du voile intégral et l’identité nationale, ce qui a pu alimenter un sentiment antimusulman.»

Cette augmentation des actes islamophobes est d’autant notable qu’elle s’inscrit dans un contexte de baisse des actes racistes. Alors que «l’année 2009 avait été marquée par une augmentation importante des actes et menaces à caractère raciste, 2010 marque un recul», relève la CNCDH. En baisse de 13,6% par rapport à 2009, 886 faits à caractère raciste et xénophobe ont été dénombrés. L’antisémitisme a diminué alors qu’il avait très fortement augmenté en 2009 après l’offensive israélienne sur la bande de Gaza.

Comme chaque année, le rapport comprend un sondage. Les résultats sont inquiétants. Alors que la CNCDH soulignait dans son rapport 2009 que «les préjugés racistes n’augmentaient pas en France», l’analyse des enquêtes des instituts Sofres (1) et CSA (2) montre, «pour la première fois depuis plusieurs années», une hausse de l’intolérance. La méfiance envers les musulmans augmente, comme le rejet des étrangers, et le sentiment que l’intégration est un échec.

«Décomplexion».Et les politiques n’y sont pas pour rien. Martine Brousse, vice-présidente de la CNCDH, déplore «une forme de décomplexion [du racisme] dans le discours politique». Pour Régis de Gouttes, de la CNCDH, «il faut que les hommes politiques prennent conscience de l’impact de leurs déclarations sur la cohésion sociale».

13/4/2011,  Catherine Coroller

Source : Libération

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