mercredi 27 novembre 2024 20:33

La Fondation ONA et le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) organisent une exposition rétrospective des œuvres du peintre marocain André Elbaz simultanément à la villa des Arts de Casablanca et à la villa des Arts de Rabat…Suite

Première vice-présidente de l'Assemblée nationale du Québec, cette Marocaine œuvre sans relâche au rapprochement des différentes communautés…Suite

«Seuls 43 Etats ont ratifié la Convention pour la protection des travailleurs migrants»

Notre pays qui joue un rôle important au niveau international sur la question migratoire a été l'un des premiers pays à avoir ratifié la Convention pour la protection des droits des travailleurs migrants, adoptée il y a 20 ans et entrée en vigueur en 2003, a souligné M. El Jamri, de nationalité marocaine et également expert auprès du Haut Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme.

LE MATIN : La Convention pour la protection des travailleurs migrants qui célèbre cette année son 20e anniversaire. Ce texte est, dites-vous, un outil d'aide à l'élaboration de politiques publiques en matière de migration afin qu'elles soient respectueuses des droits des travailleurs migrants.Pouvez-vous approfondir cette idée ?

ABDELHAMID EL JAMRI : La Convention est l'un des neuf instruments fondamentaux des Nations unies consacrés aux droits de l'Homme. Elle est entrée en vigueur le 1er juillet 2003 et, à ce jour, 43 Etats l'ont ratifiée. L'adhésion du 41e Etat a marqué l'élargissement de la composition du Comité qui est ainsi passée de dix à quatorze membres en janvier de cette année. Ce qu'il faut savoir , c'est que le monde compte aujourd'hui plus de 200 millions de migrants internationaux. Avec la mondialisation, la mobilité de la main-d'œuvre est devenue un élément clé de développement et de prospérité dans toutes les régions du monde. Les données économiques et les recherches menées à ce sujet démontrent que la protection des travailleurs migrants renforce l'impact positif que la migration a sur le développement et la productivité au niveau national. Autrement dit, il est dans l'intérêt de tous les Etats d'élaborer des normes et d'adopter des politiques visant à protéger les droits des travailleurs migrants. La convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille constitue le cadre juridique international le plus étendu pour la protection des droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille et elle oriente les Etats sur la démarche à suivre pour respecter les droits des migrants lors de l'élaboration et de la mise en œuvre de politiques relatives à la migration de main-d'œuvre. Une campagne mondiale lancée en avril de cette année par le Comité de direction de la campagne de ratification de la Convention, pour appeler les gouvernements à ratifier la Convention, afin de prendre une mesure concrète et décisive pour éradiquer les violations des droits de l'Homme dont les migrants sont victimes autour du monde.

Pour quelles raisons la ratification de cette convention est-elle importante, en ce moment où le phénomène migratoire est sous les feux de la rampe des médias et des gouvernements des pays d'accueil ?

Malgré l'existence de cet instrument, des actes d'une terrible violence et de relents xénophobes à l'encontre de migrants ont eu lieu récemment, ainsi que de la recrudescence des attitudes discriminatoires, de l'exclusion, de l'exploitation et des abus auxquels sont confrontés beaucoup de travailleurs migrants aujourd'hui. La Convention est articulée autour de la distinction entre travailleurs migrants documentés et non documentés, car l'un de ses objectifs principaux est de soutenir les efforts des gouvernements visant à combattre et si possible éliminer les migrations irrégulières et clandestines, étant donné que ces migrations rendent les migrants vulnérables aux fléaux de la traite et au trafic d'êtres humains. Nous avons constaté un durcissement de certains pays au détriment des droits des migrants .Or la Convention stipule l'obligation des Etats de protéger les droits fondamentaux de tous les travailleurs migrants, y compris de ceux en situation irrégulière. La protection des travailleurs migrants est nécessaire, étant donné la situation de vulnérabilité où ils se trouvent. La Convention sur les droits des travailleurs migrants fournit d'autre part , un cadre législatif général utile non seulement à la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, qu'ils soient en situation régulière ou non, mais aussi à la formulation des politiques migratoires nationales et à la régulation des migrations au travers de la coopération internationale, favorisant ainsi la création de relations harmonieuses entre les régions, les Etats parties, et au sein même des sociétés dans lesquelles résident les travailleurs migrants. La Convention, constitue un outil de cohésion sociale puisqu'elle véhicule un message de tolérance et donne un signal clair que tous doivent être traités avec respect au travers de la reconnaissance et de la protection de leurs droits.

Quels sont les freins qui empêchent certains Etats de ratifier cette convention ?

Le Comité des travailleurs migrants a identifié des sujets de préoccupations communes comme la nécessité d'entreprendre des réformes législatives afin que le cadre légal national soit conforme aux dispositions de la Convention. La collecte de données dans le développement des politiques migratoires et la nécessité d'étendre les formations relatives aux droits de l'Homme et à la Convention à tous les fonctionnaires travaillant dans le domaine de la migration a été souligné. Le Comité des travailleurs migrants a souvent rappelé l'importance d'assurer que le droit à un recours effectif ne soit pas entravé pour les travailleurs migrants, y compris pour ceux qui ne sont pas documentés, et il a rappelé l'importance de poursuivre les efforts en vue de prévenir et combattre la traite et le trafic d'êtres humains. Depuis sa création, le Comité n'a cessé d'œuvrer pour la promotion de la Convention sur les droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille au travers d'une série d'évènements et d'activités. En mai dernier nous avons participé à un symposium organisé à Genève par le Groupe mondial sur la migration, pour discuter la manière d'introduire les droits de l'Homme dans les politiques de migration. J'ai aussi représenté le Comité lors du troisième Forum mondial sur la migration et le développement, accueilli par le gouvernement grec les 4 et 5 novembre 2009. J'ai été aussi présent au Forum permanent du dialogue Arabo-africain sur la démocratie et les droits de l'Homme, qui a eu lieu au Caire, du 7 au 9 décembre 2009, ainsi qu'à l'occasion de plusieurs initiatives de la société civile, comme le séminaire organisé par la Fédération internationale des droits de l'Homme le 14 décembre 2009, ainsi que la conférence régionale sur « la migration et la violence à l'égard des femmes en Europe », organisée par l'Union interparlementaire les 10 et 11 décembre 2009. J'ai également participé au 4e Forum sur la migration et le développement, qui a eu lieu du 8 au 11 novembre à Puerto Vallarta, Mexique.

Le Comité a également été représenté à la 2e session du Forum sur les questions de minorités du Conseil des droits de l'homme, tenu à Genève du 12 au 13 novembre 2009, qui a focalisé sur la participation politique effective. Le comité était également représenté à la 8e session du Groupe de travail intergouvernemental sur la mise en œuvre effective de la Déclaration de Durban et le Programme d'action, tenue à Genève. J'ai participé aussi au IV Forum Social Mondial sur les Migrations, qui s'est tenu la semaine dernière à Quito en Equateur. Dans les activités de promotion et protection du Comité que je représente, le 18 décembre 2009, nous avons émis une déclaration conjointe avec le Rapporteur spécial sur les droits des migrants, M. Jorge Bustamente, à l'occasion de la journée internationale des migrants.

La question des immigrés est souvent perçue par le seul biais de la sécurité et de l'ordre. La Convention change-t-elle quelque chose dans cette perception ?

Une déclaration conjointe du Groupe mondial sur la migration sur les droits des migrants en situation irrégulière, a été adoptée le 30 septembre de cette année. Dans cette déclaration, le Groupe a exprimé sa préoccupation au sujet de la vulnérabilité et des abus auxquels les migrants en situation irrégulière sont souvent confrontés. Le Groupe regrette que trop souvent les Etats aient abordé la migration irrégulière par le seul prisme de la souveraineté, la sécurité des frontières et le maintien de l'ordre, rappelant que cette préoccupation ne peut pas dominer les obligations de l'Etat de respecter les droits de l'Homme garantis au niveau international à tous les individus. Cette déclaration nous rappelle aussi les droits fondamentaux, établis dans la Convention et dans tous les traités des droits de l'Homme, qui sont reconnus à toutes les personnes, au-delà de leur statut migratoire, y compris le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité, le droit à ne pas être discriminé, le droit à ne pas être sujet à l'exploitation et aux abus, le droit à un procès équitable et à une réparation, les droits à la santé, à un niveau de vie suffisant, au logement et aux conditions favorables du travail. La question des droits de l'Homme dans le contexte de la migration est de plus en plus débattue, tant au niveau national qu'international. On observe que l'attention accrue dédiée aux droits des migrants se reflète aussi dans les recommandations issues de l'examen périodique universel. C'est ainsi que, jusqu'à la session du Conseil des droits de l'Homme tenu en février de cette année, des questions concernant la migration ont été soulevées dans 91 des 112 Etats examinés. 73 Etats ont reçu des recommandations concernant des questions de migration, et parmi ces 73 pays, 56 ont été encouragés à ratifier la Convention internationale pour les droits des travailleurs migrants. Même si le rythme des ratifications à la Convention internationale pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille s'est accéléré depuis l'entrée en vigueur de la Convention, le Comité des travailleurs migrants regrette néanmoins le nombre limité des Etats parties. Avec 43 Etats parties, le manque de ratification constitue un réel défi pour notre Comité qui est plus que jamais déterminé à avancer dans sa mission.

Source : Le Matin

La ville de Nador aura son premier consulat. Et ce sera celui du Royaume des Pays-Bas.

Une décision presque naturelle puisque l'écrasante majorité de la communauté marocaine résidant en Hollande est originaire du Nord, particulièrement des villes de Nador et Al Hoceima.

Très souvent pour régler leurs problèmes liés aux visas et autres, les Marocains habitant les villes du Nord devaient aller jusqu'à l'ambassade à Rabat.

Selon un diplomate hollandais, le consulat de Hollande à Nador sera ouvert au courant de l'année 2011l . Pour la chancellerie néerlandaise à Rabat, l'événement ne pouvait pas mieux tomber: en décembre prochain, on fêtera 400 ans de relations économiques entre le Maroc et la Hollande...Suite

En Italie, la rénovation des accords économiques et politiques avec la Libye par le Traité de Bengazi, censé en partie aborder le problème de l'immigration clandestine, a soulevé la fronde des parlementaires libéraux italiens : ces derniers y voient un accord économique qui favorise seulement les deux chefs d'Etats, au détriment des conditions des migrants venant d'Afrique…Suite

L'immigration a atteint un niveau "inacceptable" en Grande-Bretagne et doit être réduite sans nuire au recrutement des étrangers qualifiés, déclare le Premier ministre David Cameron, dans un entretien diffusé dimanche par la chaîne Sky News.

Quelques jours plus tôt, le Migration Avdisory Committee, organe public qui fixe les limites en la matière, avait recommandé de réduire de près d'un quart le nombre d'étrangers hors Union européenne autorisés à émigrer en Grande-Bretagne.

"Ces dernières années, nous avons eu une immigration nette d'environ 200.000 personnes au Royaume uni, ce qui représente deux millions de personnes supplémentaires tous les dix ans", dit le chef du gouvernement.

"Il s'agit d'un niveau inacceptable qui doit être réduit et je suis convaincu qu'il est possible de le réduire en faisant en sorte que les entreprises puissent recruter des talents", poursuit-il, souhaitant ramener l'immigration nette sous les 100.000 personnes.

Source : L’Express

 

Quelles est l’ampleur réelle des flux migratoires, et quelles sont leurs causes ? Que nous disent les économistes de leurs conséquences sur les pays de départ et ceux d’accueil ? Qu’attendre d’une politique d’« immigration choisie » ?

Ce numéro de Regards croisés sur l’économie propose une synthèse claire et pédagogique sur un sujet bien plus souvent l’objet de polémiques que d’analyses rationnelles. Les meilleurs spécialistes présentent les résultats des recherches les plus récentes, dans un langage accessible à tous.

C’est l’occasion de briser quelques idées reçues qui ont la vie dure : non, l’immigration ne fait pas baisser le salaire des natif ; le brain drain n’est pas toujours le fléau qu’on décrit pour les pays en voie de développement ; l’immigration en France n’a que peu d’effets macroéconomiques… Et elle ne résoudra pas le problème des retraites !

C’est aussi l’occasion de s’interroger sur le bien-fondé des politiques migratoires restrictives. Quel sens y a-t-il à empêcher le libre mouvement des populations, alors que les migrations sont susceptibles d’augmenter le bien-être global et de réduire les inégalités ? Pourquoi n’encourage-t-on pas davantage la mobilité au sein de l’Union européenne ? Comment associer les politiques des pays en développement à celles des pays développés ?

L’économie apporte sur toutes ces questions une perspective inédite, enrichie par la confrontation avec le regard de toutes les autres sciences sociales.

Parution en novembre 2010 aux Editions La Découverte, 224p

Source : Regards croisés

Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’Assiste, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM, Bruxelles), la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (BNRM) et le Ministère délégué chargé de la communauté marocaine de l’étranger (MCMRE) présentent l’exposition itinérante « Le Maroc & l’Europe, six siècles dans le regard de l’autre ».

Produite par le CCME  et le CCJM, et après le succès rencontré auprès du public et de la presse à Bruxelles,  cette exposition sera visible par le public marocain à la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc à Rabat du 25 novembre au 31 décembre 2010, avant d’entamer une grande tournée internationale (Séville, Anvers, Amsterdam, Paris, ...).

A l’occasion de son passage à Rabat, le CCME et ses partenaires ont le plaisir de vous inviter au vernissage de cette exposition le mercredi 24 novembre à 17h00 à la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc, Avenue Ibn Khaldoun- Agdal - Rabat. Veuillez trouver le carton d'invitation ci-joint en pièce jointe. Consulter le dossier de presse

Cinq millions de musulmans à nourrir. Cela ne représente pas moins de 5,5 milliards d'euros. Une opportunité de choix pour un contexte de crise générale. Et c'est le marché qui s'offre, dans l'Hexagone, aux nouveaux investisseurs intéressés par la consommation des produits halal.

Un produit dont la demande ne fait qu'accroitre en France où vivent un peu plus de cinq millions de musulmans. Une récente enquête menée par le cabinet de conseil Insights Symphony IRI Group, et rendue public, l'affirme. La même étude fait paraitre une hausse de 23 % concernant le chiffre d'affaires des produits halal vendus en magasins. Les ventes ont atteint les douze mois derniers quelque 140 millions d'euros pour un marché estimé à 5,5 milliards d'euros. Les charcuteries halal ainsi que des petites surfaces et boucheries halal, à l'instar de celles des frères Slimani à Marseille et Lyon, poussent comme des champignons face à une demande de plus en plus accrue. Les grandes surfaces ne sont pas restées en rade, elles non plus, et réservent des rayons à ce genre de produits très prisés, notamment les viandes et autres produits traditionnels.

Les fêtes religieuses, les mariages musulmans et autres occasions tels que le mois sacré du Ramadhan forment les pics des ventes où la demande est de plus en plus forte.

Selon les statistiques de cette étude, l'affluence sur ces produits se fait surtout durant la période du Ramadhan où "les ventes hebdomadaires de produits halal augmentent de 60% par rapport aux autres semaines de l'année. Les ventes sont nettement plus élevées sur les deux premières semaines du mois du jeûne". La région parisienne représente 32% de la consommation de produits halal pour un peu moins de 36% de la population étrangère, originaire de Turquie, l'Algérie, du Maroc ou de Tunisie. Un marché juteux où les produits halal pèsent 6 milliards d'euros mais ne trouvent toujours pas preneur auprès des industriels algériens. Manque d'audace ou frilosité, ces derniers ne semblent guère attirés par ce secteur qui a connu une progression de 10 % par an, note une autre étude effectuée par le cabinet de conseil Solis, spécialisé dans le marketing ethnique qui fait remarquer que "ce marché aurait quasiment doublé en cinq ans". Un marché fructueux qui aiguise les appétits des uns et des autre, laissant émettre quelques doutes sur la probité du label halal, dont la mission est pourtant dévolue au Conseil français du culte musulman (CFCM) à sa création en 2003. Les seules parties habilitées à reconnaitre les produits halal sont les mosquées de Paris, Lyon et Evry et délivrent des cartes de sacrificateurs.

Les contrôles de conformité sont laissés à une multitude d'organismes dans les abattoirs. Un rôle que compte se réapproprier le CFCM qui annonce la création d'une charte halal. Un produit qui a été initié il y a plus de 10 ans mais délaissé jusqu'à présent. Il faut dire que ce marché représente quelque 4,5 milliards d'euros dépensés en 2010 par les ménages pour leurs achats de produits alimentaires halal. L'étude montre que la viande et la charcuterie sont les principales catégories achetées, loin devant les plats cuisinés, les bouillons cubes, les soupes et les bonbons.

La consommation par les ménages des produits halal varie  entre les viandes, dont la vente est estimée à 99,3%, contre la charcuterie à 70,0%, les plats cuisinés à 22,9%, les bouillons cube à 16,1% et les soupes à 12,7%. Les bombons et autres sauces à base de tomate atteignent les 10,9% et 9,4% contre 3,0 % pour les petits pots bébé. En l'absence d'industriels musulmans ou d'outsider de ce créneau, le marché reste vierge si ce n'est les quelques enseignes comme Dounia, Isla Délice, Isla Mondial, Médina, Saâda, Jumbo, Zakia. Un "monopole" jusque-là réservé et du domaine des grandes marques nationales telles que Duc, Fleury Michon, Herta, Knorr, Labeyrie, Liebig, ou encore Maggi. Un marché qui ne trouve pas preneur en dépit de ses offres qui peuvent dépasser le milliard d'euros durant l'année 2010 et destiné à la restauration rapide type fast-food, sandwicherie et kebab, avec un taux de fréquentation de 71%.

Source : Le Maghreb

Le jeudi 9 décembre 2010 à Bruxelles, le Centre d’archives et de recherche en histoire de l’immigration maghrébine et arabe  organise des Journée d’études sur le thème : Migrations, Genre et Sexualités : Stratégies matrimoniales et familiales au sein des populations migrantes…Suite

"marocculturel'' est le nom d'un nouveau support médiatique électronique mis récemment en ligne et entièrement dédié à l'actualité plastique nationale.

Sur ce site www.marocculturel.com, le directeur de publication, Abdellah Cheikh, souligne qu'il s'agit d'un support médiatique libre et indépendant, né d'une longue et mûre réflexion sur les arts en particulier et la culture en général, avant de faire remarquer que "ce magazine artistique dédié à la création dans tous ses états n'a pas la prétention de porter un jugement de valeur sur le paysage artistique, ses détournements ou encore ses paradoxes''.

Il s'attachera, en revanche, à partager avec les amateurs de l'art leurs curiosités pour des formes d'expression différentes ou marginales, en s'ouvrant sur les événements de grande envergure et les expériences originales, assure-t-il dans une déclaration à la MAP, ajoutant que ce médium rendra aussi hommage "aux artistes créateurs qui ont peuplé et peuplent toujours leur environnement de mondes imaginaires, animés par une nécessité intérieure à l'abri des tentations du marché officiel aux aguets de proies faciles pour des collections spéculatives''.

Tout en insistant sur la nécessité de renforcer davantage la médiation culturelle, condition sine qua non pour tout développement artistique durable, M. Cheikh, lui-même critique d'art, tient à souligner que ce webzine se veut aussi une plate-forme qui permet d'établir des liens aussi bien avec les critiques d'art que les amateurs de nouvelles expressions sortant des sentiers battus.

Conçue comme une tribune interactive et consultable en version arabe et française, Maroc culturel s'attachera, selon ses fondateurs, à nouer des contacts et des rapports avec les artistes créateurs, tous styles confondus, sans discrimination ni parti pris.

Dans l'actuelle édition, les lecteurs en ligne peuvent notamment lire un papier de l'artiste-peintre Abdelllatif Zine sous l'intitulé provocateur "Les mains sales dans l'art'' ou encore un entretien avec Ahmed Benyessef, un des maîtres de la figuration expressionniste au Maroc.

18/11/10

Source : MAP

Dans le cadre des Rencontres d'Averroès à Marseille, des artistes et la création contemporaine marocaine à l'honneur :

- 3 et 4 décembre - 20h30 - théâtre de La Minoterie : représentations de la pièce IL/HOUWA de Driss Ksikès, mise en scène par Jaouad Essounani (Grand Prix et Prix de la Mise en Scène au Festival National de Théâtre à Meknès en 2009 et Prix du Meilleur texte au Festival de Constantine en Algérie).

- 4 décembre - 13h30 -  théâtre de La Minoterie : Rencontre avec Driss Ksikès & Saïd Aït El Moumen autour de « La Création contemporaine au Maroc » .

- 4 décembre - 16 H 30 -  théâtre de La Minoterie:  Lecture - mise en espace par Pierrette Monticelli de « 180° degrés » de Driss Ksikès.

- 4 décembre - 18h - théâtre de Lenche : chorégraphie ATHAR du danseur et chorégraphe Saïd Aït El Moumen.

Source : Rencontreaverroès

Une rencontre internationale sur les flux migratoires aura lieu le 2 décembre prochain à Rabat.

En quelques années, l'idée d'une «approche globale sur les migrations» paraît s'être progressivement imposée dans la formulation des politiques migratoires européennes. Mais au-delà des expressions de «bonnes intentions», cette approche semble plus formelle que réellement admise.

De plus, elle est traversée de contradictions et fondée sur un déséquilibre fondamental: considérée comme une approche coproduite en partenariat avec les pays du Sud, «l'approche globale» reste un cadre défini exclusivement par les Européens. Pour discuter de cette question, l'Université ouverte « Migration, droits de l'Homme et développement», rattachée à la Faculté des sciences économiques, juridiques et sociales de l'Université Mohammed V-Souissi, organisera, le 2 décembre prochain à Rabat, une rencontre internationale sur le thème : «Les politiques européennes d'immigration vues du Sud», en partenariat avec l'Institut français des relations internationales (IFRI) et le soutien de l'Office chérifien des phosphates (OCP).

Cette rencontre, qui réunira à la fois des représentants institutionnels des différents pays sud-méditerranéens, et particulièrement marocains, ainsi que des membres de la société civile, des représentants d'associations transnationales, des entrepreneurs et décideurs économiques, des chercheurs et des experts d'Europe et du Maroc, tentera de contribuer à répondre à la question suivante : sous quelles conditions « l'approche globale » peut-elle constituer un cadre optimal et viable pour réguler les migrations internationales vers l'Europe, dans le respect des principes fondamentaux du droit des personnes et des enjeux socio-économiques et politiques à la fois des pays de départ, de transit et de destination ? «Notre objectif est d'arriver à une plus grande compréhension de toutes ces thématiques (et bien d'autres en rapport avec le thème central de la rencontre) par le public marocain (étudiants, chercheurs, associatifs, décideurs politiques, etc.).

Par ailleurs, nous souhaitons connaître ce que pensent ces acteurs des politiques migratoires aussi bien européennes que maghrébines et de leurs conséquences sur, notamment, la relation euro-marocaine (euro-maghrébine)", explique Mehdi Lahlou, professeur à l'Institut national de statistiques et d'économie appliquée (INSEA). "Notre but également est de réfléchir à d'autres façons d'approcher la question migratoire des deux côtés de la Méditerranée pour une construction équilibrée au service d'un développement véritable et durable au profit des peuples de la région», ajoute-t-il.

Ce rendez-vous vise également de pointer des doigts les conséquences des politiques d'immigration en Europe. «Notre but est de débattre de ces politiques dans leurs grandes lignes et les politiques en perspective avec la montée en puissance des ''droites dures'' (pour ne pas parler de l'extrême droite) dans le Vieux Continent, avec le repli identitaire (le communautarisme) dans les pays européens et aussi la crise économique et financière que les uns et les autres vivent depuis les dernières années. Par ailleurs, nous allons exposer le caractère pernicieux de certaines demandes européennes actuelles, dont celles qui portent sur le concept de réadmission », conclut M. Lahlou.

Espace Schengen

Cette réunion se déroule dans un contexte où la relation migratoire entre les pays du Maghreb et l'Europe s'est modifiée en l'espace de vingt ans, et ce depuis la mise en place de l'Espace Schengen. D'une part, l'Union européenne (UE) est devenue, malgré les visas, le premier pôle des migrations devant les Etats-Unis. D'autre part, les pays maghrébins ont connu une transformation en profondeur de leur place dans ces migrations, en continuant d'être une région relativement importante d'émigration, tout en se transformant en un lieu de transit, voire de destination. Pour sa part, l'Afrique subsaharienne, qui a longtemps été une terre de migrations régionales, s'est connectée aux migrations internationales, notamment à destination de l'espace européen et en transitant par les pays maghrébins.

Source : Le Matin

Quelque 10 mille immigrés de diverses nationalités ont quitté la Catalogne entre juillet 2009 et le même mois de l'année en cours à cause de la crise économique qui frappe cette région autonome du nord-est de l'Espagne, indique-t-on mardi de source officielle.

"Après plusieurs années de croissance économique qui a attiré une main d'œuvre étrangère massive, le recul de l'activité a engendré le départ de 10.000 étrangers entre juillet 2009 et juillet 2010, soit 0,8 pc du nombre total des expatriés", indique, dans un communiqué, le département de l'Immigration du gouvernement de Catalogne.

Cette baisse a concerné essentiellement les hommes de 15 à 29 ans, souvent employés dans le secteur du bâtiment, durement touché par la récession qui a frappé la région en 2008, précise la même source, selon laquelle les ressortissants équatoriens ont été les plus nombreux à avoir quitté la Catalogne, suivis des Boliviens, des Argentins, des Brésiliens et des Colombiens.

Toutefois, certaines communautés ont renforcé leur présence en Catalogne sur la même période, "mais sans commune mesure avec les grands mouvements des période de forte croissance économique", note le département catalan.

Il s'agit des ressortissants marocains dont le nombre a connu une hausse de 19,6 pc, suivis des Roumains (+8 pc), des Equatoriens (+6,3), des Boliviens (+4,7 pc) et des Italiens (+4,1 pc).

Le nombre d'immigrées légalement établis en Catalogne a atteint en juillet dernier 1.241.522, soit 16,4 pc de la population totale de la région (7,5 millions d'habitants), selon la même source.

Source : Aufait/MAP

Les cinéphiles romains étaient au rendez-vous, mardi soir, avec la projection en compétition officielle du long-métrage "Les oubliés de l'Histoire" du réalisateur marocain Hassan Benjelloun, à l'affiche du Festival du cinéma méditerranéen de Rome "MedFilm 2010".

Le film, projeté devant un nombreux public, tente de jeter la lumière sur toute la problématique de l'immigration, notamment celle clandestine, tout en exposant la condition sociale des jeunes immigrés.

Tournée au Maroc et en Belgique, cette fiction de 105 minutes met en avant l'histoire pathétique d'immigrés illégaux et d'autres en situation régulière en quête d'accomplissement, d'amour et de stabilité.

A travers cette histoire, le film passe en revue les calvaires, de tous genres, que subissent ces hommes et femmes: exploitation, racisme, maltraitance, traite des blanches, entre autres. Un message aux jeunes "incrédules" qui s'imaginent encore que l'Europe constitue cet Eldorado où se dissiperont tous leurs problèmes.

Une pléiade de comédiens marocains dont Amine Ennaji, Meriem Ajadou, Abderrahim El Meniari donnent la réplique dans ce film à des acteurs belges et français parmi lesquels Sacre Benoit, Claire Hélène Cahenmani, Paul Marie et Anaiss Moreau.

"Les Oubliés de l'Histoire" avait déjà été primé lors des Festivals du film de Tanger, de Tétouan et de Rotterdam. Le film avait également été projeté dans le cadre de la compétition officielle du 26ème festival du cinéma méditerranéen d'Alexandrie, tenue en septembre dernier.

Le MedFilm, dont la tenue s'inscrit cette année dans le cadre de l'Année européenne de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale, se fixe pour objectifs, depuis sa fondation en 1995, de soutenir, à travers l'audiovisuel et plus particulièrement le cinéma de qualité, la coopération entre pays proches avec la conviction que la diversité est une valeur certaine.

Il se veut notamment un outil de promotion des Droits de l'Homme, du Dialogue Interculturel, de l'éducation et de la formation des jeunes dans le domaine socio-culturel, et de lutte contre le racisme et la xénophobie.

Le concours officiel du Festival est sanctionné par le prix Eros et Psyché tandis que le Prix Methexis récompense le meilleur film en compétition dans le Concours International de Court-métrages et le Prix Open Eyes, celui retenu le meilleur dans le Concours International de Documentaires

L'Espagne et le Liban sont, cette année, les invités d'honneur du Festival après que le Maroc et la France l'aient été lors de l'édition précédente.

Le MedFilm de Rome, programmé cette année du 11 au 21 novembre, a choisi cependant, au cours de la présente édition, de jeter encore la lumière sur le cinéma marocain aux côtés de celui de la France, de la Turquie et de la Belgique.

Source : MAP

De quoi casser les préjugés: les nouveaux immigrés sont majoritairement des femmes, et l'on compte beaucoup plus de diplômés qu'auparavant.

De plus en plus de femmes viennent en Belgique chercher un meilleur avenir et un partenaire, selon une analyse de l'immigration récente effectuée par le "Centrum voor Migratie en Interculturele Studies" (CeMis) de l'université d'Anvers, rapportée jeudi dans le quotidien De Morgen.

Le nombre de nouveaux arrivants ayant un diplôme supérieur augmente également: un sur trois a au minimum douze années de formation derrière lui dont il peut faire état lorsqu'il se présente. Selon les chiffres les plus récents, en 2007 la moitié (49 pc) des arrivants étaient des femmes, un chiffre qui montait à 54 pc pour les immigrés provenant de pays hors Union européenne et selon le CeMIs, ce chiffre continue d'augmenter.

75 % de femmes pour les pays d'Asie

Pour des pays tels que la Thaïlande, les Philippines, le Kazakhstan et l'Ukraine, on atteint même les 75 pc. Mais plus de la moitié des immigrés en provenance du Congo et du Brésil sont également des femmes.

On constate également une augmentation du nombre d'immigrés ayant un diplôme supérieur. "A ce moment le niveau de scolarité des nouveaux arrivants est plus élevé que celui de la population belge autochtone", indique Christiane Timmerman, directrice de CeMis.

18 Novembre 2010

Source : RTL info.be

Le gouvernement libéral-conservateur danois et son allié d'extrême-droite, le Parti du peuple danois, sont parvenus à un accord durcissant les règles du regroupement familial en introduisant un système à points favorisant les candidats éduqués et faciles à intégrer.

L'accord controversé, vivement critiqué par l'opposition de centre-gauche, a rallié jeudi, sans vote, une majorité de 90 députés sur les 179 du Parlement, a-t-on appris auprès des partis concernés.

Présenté prochainement sous forme de projet de loi au Parlement, l'accord prévoit que les candidats au regroupement familial devront obtenir 60 points pour en bénéficier, le double s'ils ont moins de 24 ans.

En fixant la barre à 120 points pour les moins de 24 ans, ce qui exige notamment une éducation supérieure pour les obtenir, le gouvernement veut continuer sa politique de lutte contre les mariages arrangés.

Ces points sont obtenus si on dispose entre autres de diplômes d'établissements supérieurs, si on a une expérience professionnelle et un travail, ou encore des qualifications linguistiques dans les langues nordiques ainsi qu'en anglais, allemand, français et espagnol, selon l'accord.

L'accord ne concerne pas les ressortissants l'Union européenne et de l'Espace économique européen (EEE) et vient renforcer la politique ultra-restrictive mise en place par le Danemark en matière d'immigration depuis 2001 lors de l'arrivée d'un gouvernement de centre-droit au pouvoir avec le soutien du Parti du peuple danois (PPD).

"Ce que nous voulons est que les étrangers qui viennent au Danemark dans le cadre du regroupement familial (...) possèdent des qualifications pour s'y intégrer plus facilement" a déclaré au quotidien Politiken la ministre aux Réfugiés, aux immigrés et à l'intégration, Birthe Roenn Hornbech.

"Il ne sera pas possible de faire l'objet d'un regroupement familial avec sa ou son compagnon si on n'a ni éducation, ni travail, ni des connaissances linguistiques", selon la ministre libérale, qui veut faire du Danemark "un pays pionnier" dans ce domaine.

Rejetant les critiques, le Premier ministre Lars Loekke Rasmussen a affirmé aux journalistes que "celui ou celle qui veut vivre au Danemark aura aussi la volonté de remplir ces critères" qui "ne sont pas déraisonnables".

Partageant cet avis, Peter Skaarup, vice-président du PPD, à l'origine de la politique d'immigration restrictive du pays, estime à l'AFP "normal que les candidats au regroupement familial soient préparés à apporter leur contribution à la société et non à y être assistés".

L'accord entre le gouvernement et le PPD exige également que la personne, danoise ou étrangère, qui souhaite amener son conjoint, dépose une garantie de 100.000 couronnes (13.422 euros) contre 50.000 jusqu'à présent.

18 novembre 2010

Source : Romandie/AFP

À propos du marché européen du travail, Dominique Strauss-Kahn a estimé que des réformes nécessaires pourraient être accélérées en harmonisant les législations au sein de la zone euro. "La zone euro ne peut atteindre son véritable potentiel avec un patchwork déroutant de marchés du travail segmentés", a-t-il expliqué. "Il est temps de mettre sur un pied d'égalité les travailleurs européens, notamment en ce qui concerne la taxation de la main-d'oeuvre, les systèmes de prestations sociales et de portabilité et les législations sur la protection de l'emploi." Là où il y a des pénuries de travailleurs qualifiés, les pays européens devraient recourir à l'immigration pour combler leurs besoins, a-t-il en outre estimé. "La croissance à long terme pourrait également bénéficier d'une approche moins restrictive concernant l'immigration", a-t-il dit. "Cela a du sens d'avoir recours à l'immigration pour gérer des problèmes de qualification comme cela s'est fait en Amérique du Nord."

L'Union européenne doit trouver une solution aux déséquilibres économiques entre les États membres et faciliter les flux de main-d'oeuvre si elle veut résoudre "un grave problème de croissance", a souligné, vendredi, le directeur général du Fonds monétaire international. Dominique Strauss-Kahn, d'après le texte de son discours au congrès bancaire européen, a souligné que les États européens allaient devoir diversifier leurs sources de croissance, évoquant notamment la nécessité pour l'Allemagne d'accroître sa demande intérieure. "Comme nous nous inquiétons des déséquilibres mondiaux, nous devrions également nous inquiéter des déséquilibres au sein de la zone euro", a-t-il dit. "Les déficits des comptes courants dans certains pays européens vont devoir être réduits, et dans le même temps dans d'autres pays, tels que l'Allemagne, la croissance devra être davantage alimentée en interne", a-t-il ajouté.

Source : Le Point

Où en est la culture amazighe au Maroc neuf ans après le coup de pouce donné par le roi Mohammed VI avec son discours tenu à Ajdir ? L’une des références de la langue amazighe dans le Royaume et non moins recteur de l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM), Ahmed Boukous, nous fait le point de la situation. Il se prononce aussi sur la place que l’IRCAM réserve aux Marocains résidant à l’étranger (MRE) dans ses activités. Entretien.

- Yabiladi.com : Quel bilan pouvez-vous dresser sur l’évolution de la culture amazighe depuis le discours du Souverain à Ajdir en 2001 ?

- Ahmed Boukous : Sur le plan politique, le principal acquis est la reconnaissance par SM le Roi de la culture amazighe. De ce fait, la langue amazighe est depuis 2003 enseignée dans les écoles. Aujourd'hui, il y a un peu plus de 500 000 élèves qui suivent les cours de langue amazighe et à peu près 12 000 enseignants la dispensent dans environ 4000 écoles. Toutefois, l'enseignement de la langue est très loin d'être généralisée à l'ensemble du territoire national car seulement 10% des élèves du primaire suivent ces cours.  A défaut d’une politique conséquente de recrutement et de formation des enseignants, l’objectif de la généralisation risque de ne pas être atteint.

Au niveau médiatique, nous avons la radio amazighe qui existe depuis le siècle dernier. De même, des programmes télévisuels sont diffusés sur les différentes chaînes de télévision, en plus de la chaîne amazighe qui existe depuis mars 2010.

- Mais des dysfonctionnements ne manquent pas?

- Il faut dire que l'exécution des plans d’action signés avec les principaux partenaires avance à un rythme qui n'est pas toujours satisfaisant. Mais nous ne sommes pas les seuls concernés. C'est le cas de plusieurs autres initiatives nationales. La volonté politique est là mais l'application fait défaut. C'est l’exemple de la Moudawana, de la politique de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), du nouveau code de la route etc.  C'est dire que toutes les choses novatrices rencontrent des difficultés à cause des mentalités et du fait que cela dérange certaines habitudes, sans parler de certaines résistances.

- Où en est-on à l'IRCAM dans la réunification des langues amazighes?

- Au Maroc, il existe des dialectes de l’amazighe, en l’occurrence le Tarifite dans le Rif, le Tamazighte dans la région du Maroc central et le Tachelhite dans le Souss.  Mais le choix qui est fait consiste à aménager ces dialectes de manière à en faire une langue amazighe commune qui est en train d'être codifiée, standardisée à l'IRCAM. Notre objectif est de veiller à l'enseignement de l'Amazighe comme langue commune. Actuellement l'alphabet tifinaghe est retenu, il est codifié et en usage dans l’enseignement. Des travaux importants touchant aux différents aspects de la langue sont en cours, notamment le vocabulaire fondamental, des lexiques spécialisés et la grammaire.

- Cette standardisation de la langue fait-elle l'unanimité?

- Un certain nombre de personnes et même d'associations pensent que la langue n'a pas besoin de cette standardisation. Ils préfèrent la diversité de la langue avec ses dialectes. Nous comprenons ce point de vue. D'autant plus que les différentes expressions culturelles patrimoniales sont réalisées dans ces dialectes. Mais pour donner une chance à l'amazigh de résister aux autres langues, il faut qu’il soit écrit et qu'intègre les institutions, à commencer par l’école et l’université. De même, nous pensons que la population amazighophone de ce pays doit un jour parler la même langue, ce qui donnerait à cette langue une force extraordinaire pour s'affirmer, être préservée et promue.

- En cas de succès, la langue amazighe ne risque-t-elle pas de faire des jaloux?

- Selon les statistiques de 2004, 72% des Marocains utilisent la Darija. C'est la langue populaire, elle est la plus forte! Depuis des siècles, elle progresse au détriment de l'amazigh. La chance de langue amazighe à présent, c'est de disposer d'appareils puissants comme la télévision, l’enseignement et la création littéraire et artistique.

Quant aux conflits, je ne crois pas à cette éventualité. On appartient tous à la même communauté, bien que la population autochtone soit amazighe à l'origine. L'essentiel est de garantir les droits humains, y compris les droits linguistiques et culturels.

- Les MRE sont-ils inclus dans les activités de l'IRCAM ?

- Ils sont inclus par la force des choses. La majorité des MRE sont originaires des régions amazighophones. L'IRCAM est intéressé par cette population. Nous menons des activités destinées aux MRE, en partenariat avec des associations en France, en Espagne, en Belgique et aux Pays-Bas.  Il s’agit d’activités de rayonnement culturel et de formation d'enseignants associatifs. Mais c'est assez limité globalement car nous n'intervenons que lorsque  nous sommes sollicités.

Nous travaillons avec les institutions concernées par la question des MRE pour intensifier ces actions (ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, Fondation Hassan II, CCME). Nous pensons notamment à introduire l'amazigh dans les programmes des écoles des pays d’accueil où la langue arabe est enseignée.

- Qu'est-ce qui limite vos actions envers la communauté marocaine à l'étranger ?

- Le problème c’est que les pays d’accueil sont de moins en moins disposés à  financer des cours destinés aux langues et cultures d’origine des étrangers sur leur sol, comme c’est le cas de la Hollande. Les associations essaient de prendre le relais mais elles manquent de moyens. Les subventions qu’elles reçoivent de ces Etats sont dérisoires. D’où notre devoir et notre responsabilité à tous à l’égard de notre communauté établie à l’étranger, ministère, CCME, Fondation Hassan II et IRCAM. La volonté est là, il faut juste des plans d’action concertés et efficients et les moyens nécessaires à leur exécution.

Source : Yabiladi

La ministre Kathleen Weil a procédé lundi dernier au dévoilement officiel du site travailimmigrants.com, un répertoire pour faciliter l'intégration des immigrants sur le marché du travail, lancé dans le cadre de la stratégie Défi Montréal.

C'est à l'occasion de l'événement «L'immigration à Montréal, une richesse pour tous!», qui s'est tenu lundi dernier au centre eXcentris, que la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles, Kathleen Weil, a lancé le répertoire en ligne www.travailimmigrants.com, réalisé dans le cadre de la stratégie Défi Montréal. La ministre était accompagnée par Gaétan Châteauneuf, président du Conseil régional des partenaires du marché du travail de Montréal, qui pilote le volet mobilisation de la stratégie.

Lancé en 2009, Défi Montréal mobilise des acteurs importants du milieu socioéconomique de l'île ainsi que trois ministères (Emploi, Immigration, Éducation) autour de la problématique de l'intégration des immigrants sur le marché du travail.

Le nouveau site répertorie près de 300 ressources disponibles liées au marché du travail (programmes, stages, formations, parrainage, etc.) dans l'île de Montréal. Il s'adresse autant aux immigrants à la recherche d'emploi qu'aux intervenants en réinsertion professionnelle et aux employeurs.

«Il y a plein d'initiatives qui existent pour favoriser l'intégration des immigrants sur le marché du travail, mais nous avons constaté que la plupart étaient méconnues, même par les gens qui oeuvrent dans le milieu», a affirmé M. Châteauneuf.

Montréal, comme toutes les grandes métropoles, est un pôle d'attraction pour les immigrants. Mais le taux de chômage demeure beaucoup plus présent (12,6%) chez les immigrants que chez les personnes nées au Canada (6,8%), et ce, malgré le fait que près de 65% de ceux arrivés l'an dernier comptaient plus de 14 ans de scolarité. Le taux de chômage est particulièrement élevé chez les minorités visibles (14,5%), notamment la population maghrébine, ainsi que chez les femmes et les jeunes.

«Avec le vieillissement de la population, les départs à la retraite et le taux de natalité qui ne peut à lui seul renouveler la population active, un grand défi démographique nous attend, a expliqué la ministre à La Presse. Il faut absolument mettre le talent des immigrants à profit. Ces gens sont dynamiques et créatifs. Et ce, sans compter qu'ils parlent souvent plusieurs langues et peuvent établir des ponts avec leur pays d'origine, ce qui est très intéressant pour un Québec qu'on veut ouvert sur le monde.»

Des résultats concrets

Le volet mobilisation de Défi Montréal a déjà subventionné deux vagues de projets en 2009 et 2010. La ministre a d'ailleurs profité de l'occasion pour lancer la troisième vague d'appel d'offres, qui bénéficiera d'un budget de 500 000$.

«Les témoignages que j'ai entendus des employeurs qui ont participé aux projets sont très positifs, a affirmé Mme Weil. Ils sont tous agréablement surpris par leur expérience et en retirent des bénéfices qu'ils n'avaient pas imaginés au départ.»

Parmi ces projets, le programme de reconnaissance des acquis et des compétences pour les infirmiers formés à l'étranger, qui permet aux immigrants d'ajuster leur formation afin de réussir l'examen obligatoire de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec. Jusqu'à maintenant, quatre cohortes de 24 étudiants ont profité de cette formation, qui connaît d'excellents taux de placement.

Le couple de Péruviens Marco Alfaro et Rebecca Gutierrez a participé de son côté à un projet en collaboration avec l'INIS. Offert aux immigrants ayant déjà une expérience en télévision et cinéma, le programme a permis au couple de réaliser des vidéos pour Défi Montréal. Motivé par leur expérience et leurs rencontres, le couple a décidé de former avec deux autres immigrants et une Québécoise sa propre boîte de production, Défilm. Cette dernière a d'ailleurs produit les capsules vidéo de témoignages d'immigrants qu'on retrouve sur le nouveau site.

«C'est un métier de contacts, donc ce n'était pas évident en arrivant ici d'exercer dans notre profession, dit Mme Gutierrez. Souvent, nous travaillions comme assistants alors que Marco est monteur vidéo et moi, productrice. Désormais, nous pouvons utiliser toute notre expertise.»

Source : lapresseaffaires

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