L'association des travailleurs et immigrés Marocains en Espagne (ATIME) a dénoncé l'utilisation de la question de l'immigration à des fins électoralistes en Espagne, condamnant la dernière sortie du Parti Populaire (PP-Opposition) dans laquelle il a invité les immigrés sans emploi à quitter le territoire Espagnol.
"Nous sommes habitués à ce genre de langage surtout à l'approche de rendez-vous électoraux l (les élections en Catalogne prévues de 28 novembre). Mais la dernière déclaration du PP n'a ni queue ni tête ", a indiqué le président d'ATIME, Kamal Rahmouni dans des déclarations dimanche à l'agence de presse Espagnole Servimedia.
"Cette déclaration ressemble beaucoup plus à des propos que pourrait tenir un citoyen lambda et non les propos de quelqu'un qui aspire à gouverner ", a ironisé le président d'ATIME, la principale association des immigrés Marocains en Espagne, qui a affirmé que les immigrés se sont habitués à ce genre de langage qui surgit à l'approche de chaque échéance électorale.
Selon Kamal Rahmouni, certains candidats semblent mener une compétition sur qui utilisera le discours le plus dur sur la question de l'immigration, pour convaincre les électeurs.
Mais le PP semble oublier que " nous (les immigrés) autres aussi nous votons et nous voulons entendre ses propositions sur comment faire sortir l'Espagne de la crise, créer des emplois et améliorer la santé et l'éducation ", a affirmé le président d'ATIME, en relevant qu'aucun parti politique, en particulier le PP, n'a rien de sérieux à proposer d'où le recours au discours sur l'immigration qui n'est pas " la première préoccupation des citoyens ".
ATIME, qui a dénoncé l'utilisation de la question de l'immigration à des fins purement électoralistes, a affirmé qu'" on peut pas traiter de cette façon des personnes qui ont cotisé (à la sécurité sociale) et qui ont des droits et des obligations ".
L'association s'est également élevée contre " l'utilisation des immigrés comme main d'œuvre de convenance ", lorsqu'on a besoin d'eux, ils sont les bienvenus et lorsqu'il y a une crise on les rejette.
14/11/10
Source : MAP
Les participants à un panel sur l'émigration, dans le cadre de la 3ème édition du Forum MEDays, ont appelé au développement de l'émigration circulaire en tant qu'outil apportant des solutions aux problèmes de la migration.
Les conférenciers ont noté le caractère "triplement gagnant" de ce concept, dans le sens où la circularité de la migration a des retombées bénéfiques à la fois pour l'émigré, qui gagne un emploi légal tout en gardant sa dignité et ses droits, et pour les pays d'origine et d'accueil, qui tirent profit de la productivité et de l'échange des compétences des travailleurs et cadres immigrés.
Intervenant à cette occasion, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Youssef Amrani, a estimé que la circularité des migrants peut s'intégrer à une approche équilibrée et concertée permettant de prendre en considération les principes de développement et de solidarité entre le Nord et le Sud, au-delà de l'approche purement sécuritaire longtemps privilégiée.
Il a, dans ce sens, noté l'importance de s'attaquer aux causes profondes de l'émigration dans le cadre d'un partenariat entre pays d'origine, de transit et d'accueil, et de tirer profit des flux migratoires qui sont aussi des opportunités de développement et de coopération.
De son côté, le ministre français de l'Immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire, M. Eric Besson, a souligné que la circularité de la migration contribue à la régulation des flux de l'émigration, ce qui est nécessaire pour empêcher les réseaux de trafics d'êtres humains d'exploiter les conditions des candidats à l'émigration.
Il s'agit de mettre au point des visas de circulation professionnels, à l'image des initiatives visant la promotion de la mobilité des compétences, a-t-il précisé, notant toutefois que ce genre de migration ne pourra pas se substituer à l'émigration classique, induite par des facteurs inhérents aussi bien aux pays d'origine qu'à ceux de destination.
Les autres participants ont relevé notamment que les propositions de circularité ne doivent pas être seulement un moyen des pays développés pour limiter le mouvement des citoyens des pays en développement, mais plutôt s'inscrire dans un cadre de coopération et de solidarité Nord-Sud.
13/11/10
Source : MAP
Vendre au Maroc ne lui suffit plus : Prestigia, marque de haut standing du groupe immobilier Addoha, passe à l’offensive au niveau international. Première étape, Dubaï, aux Emirats Arabe Unis (EAU), du 4 au 6 novembre. L’objectif de cette première opération de séduction, jamais réalisée au plan international par un groupe immobilier marocain, a été de présenter aux hauts cadres marocains, installés dans ce pays, maquettes et argumentaires à l’appui, ses huit projets d’appartements et de villas haut de gamme réalisés ou en cours de réalisation. Parmi les 35 000 Marocains résidant aux EAU, on ne compte en effet pas moins de 2 000 cadres travaillant dans des multinationales et qui appartiennent ainsi aux catégories socioprofessionnelles A et B+.
Mais ce ne sont pas uniquement ceux-là qui sont visés, le show de Prestigia à Dubaï visait aussi les ressortissants émiratis désirant investir dans l’immobilier de haut standing dans le Royaume et, pourquoi pas, en faire des partenaires à part entière.
En réalité, il n’y a pas que Dubaï qui est incluse dans la stratégie internationale de Prestigia. Selon Reda Iben Chekroun, directeur central et commercial de cette marque d’Addoha, présent lors de ce périple émirati, une délégation «se déplacera, à partir de janvier 2011, pour commercialiser ce produit dans d’autres pays, notamment en France et en Belgique dans un premier temps». Il précise à cet égard que «beaucoup d’expatriés marocains désirent acheter pour eux ou pour leurs familles, et nombreux comptent y habiter une fois de retour dans leur pays». Le potentiel est donc là. Commencer par Dubaï s’est, en fait, imposé, car la marque a découvert qu’une centaine d’acquéreurs de ce produit depuis le début de sa commercialisation au Maroc en 2009 y ont leurs adresses. Il y a donc une clientèle potentielle dans ce pays.
Une dizaine de contrats en passe d'être signée
Le groupe d’Anas Sefrioui ambitionne par son offensive internationale de montrer aux Marocains de l’étranger qu’il a désormais dans son escarcelle un produit de luxe et une nouvelle image de marque à véhiculer, et que le logement social «traditionnellement associé à Addoha, et qui a rencontré un franc succès, n’est plus sa seule spécialité», explique M.Iben Chekroun. Et c’est la raison d’être de la marque Prestigia, créée en février 2009. Aujourd’hui, plusieurs projets de haut standing sont en chantier sous ce label dans différentes villes notamment Tanger, Fès, Rabat, Casablanca et Marrakech. Certains, à l’instar de Ryad Al Andalous à Hay Riad à Rabat, sont déjà finalisés et les livraisons ont même commencé en 2010.
D’autres, comme Bouskoura Golf City à Casablanca, Marrakech Golf City et Tanjah Beach & Golf Resort, sont en cours d’achèvement.
L’assiette foncière dégagée pour l’ensemble de ces projets totalisant 28 000 biens est estimée à 1 700 ha.
Jusqu’en septembre 2010, Prestigia a vendu 4 000 unités pour un chiffre d’affaires évalué à 11 milliards de DH. De quoi motiver l’équipe commerciale en déplacement à Dubaï, composée des huit directeurs de projet, qui n’ont pas manqué d’arguments lors des deux jours de show-room tenus à Al Jumeirah Beach City pour convaincre les centaines de clients venus sur place (certains d’Abu Dhabi, la capitale, située à 120 km de Dubaï) demander des informations. Ce n’était pas peine perdue. Selon les responsables de Prestigia, une vingtaine d’acquéreurs seraient déjà en passe de signer leur contrat d’achat. «Ce n’est qu’un début, annonce M.Iben Chekroun avec optimisme. Il faut attendre les trois prochains mois pour décrocher des ventes substantielles parce que beaucoup viendront voir sur place, au Maroc, à l’occasion d’aïd Al Adha».
15/11/2010
Source : La Vie eco
Le Rapport 2009-2010 de Migreurop dénonce la politique de rétention et la sous-traitance de la gestion sécuritaire de l’immigration par l’Europe, notamment aux pays du Sud.
Pour les demandeurs d’asile à Sebta, ce préside occupé ne fait plus partie de l’Union car leur transfert vers la péninsule a été interdit.
Le rapport 2009-2010 de Migreurop, publié le 12 novembre, vient de dénoncer la politique de rétention et la sous-traitance de la gestion sécuritaire de l’immigration par l’Europe, notamment aux pays du Sud. Le gouvernement espagnol procède de deux façons différentes pour faire partir les migrants du préside occupé de Sebta, selon que ces départs ont lieu vers le Maroc ou vers le continent espagnol. L’expulsion vers le Maroc vise tous les migrants arrêtés dans les eaux marocaines et dans le périmètre frontalier. Cette pratique a lieu sans aucun contrôle ni respect des droits de l’homme. De nombreux récits de migrants témoignent des violations de ces droits de la part des forces de sécurité de Sebta.
Malgré le nombre peu élevé de migrants qui arrivent à ce préside occupé, des événements sanglants qui se soldent par de nombreux morts continuent à se produire, a révélé le rapport Migreurop. Un migrant d’origine subsaharienne, D. P., témoigne de la manière dont un compagnon sénégalais est mort avec deux autres personnes lorsqu’ils essayaient d’atteindre à la nage la côte de Sebta. Ces morts ont été causées par l’action de la Guardia civil, sous les yeux de la police marocaine. Les faits se sont produits en septembre 2008.
Le rapport signale que l’Union européenne enjoint l’Espagne d’empêcher par tout moyen les migrants extra-européens de pénétrer, et de traiter sévèrement ceux qui y sont parvenus. A son tour, l’Espagne prétend imposer au Maroc de stopper à la source les tentatives d’intrusion. Les marchandages en cascade, causées par ces sous-traitances, ont pour résultat la persécution des candidats à la migration (notamment les Subsahariens), piégés à l’intérieur des frontières marocaines, et l’enfermement de facto des étrangers sans visa, qui ont réussi à franchir le rempart de grillages rehaussés de barbelés « rasoir » longeant la partie terrestre de Sebta. Pour les demandeurs d’asile à Sebta, ce préside occupé ne fait plus partie de l’UE car leur transfert vers la péninsule a été interdit. Désormais, il leur faut soit s’éterniser dans cette «cage dorée», en proie à la misère et à l’hostilité des résidents, soit risquer leur vie pour entreprendre la traversée.
Le Maroc, d’après un accord de 1992, accepte de réadmettre sur son territoire les migrants qui y sont entrés de manière irrégulière. Ainsi, le durcissement des politiques migratoires européenne et espagnole a renforcé le contrôle à la frontière, limité les déplacements des migrants à l’intérieur du territoire espagnol, systématisé les méthodes basées sur la détention et l’expulsion, et donc généré une violence silencieuse et croissante, qui s’oppose frontalement aux droits et à la dignité des migrants.
Une frontière assassine
A partir de 2005, le gouvernement espagnol a établi un contrôle frontalier 24 heures sur 24 à l’aide de nombreux moyens technologiques (détecteurs de mouvements, caméras vidéos, caméras de vision nocturne, etc.). La barrière a été surélevée tout le long du périmètre frontalier terrestre et un renforcement des effectifs a également été mis en place pour la surveillance tant à terre que sur mer, ce qui est supposé rendre l’enclave pratiquement inaccessible.
De 2005 à 2008, l’immigration vers Sebta s’est maintenue. Aujourd’hui, peu de migrants arrivent à sauter la barrière, et le nombre d’entrées de personnes cachées dans des voitures par le passage frontalier de El Tarajal augmente. Ce passage est plus cher (les prix peuvent aller jusqu’à 3.000 euros) et est contrôlé par des mafias qui s’enrichissent en faisant crédit, surtout aux femmes qui, une fois en Europe, pourront être victimes d’exploitation sexuelle et devront rembourser des sommes beaucoup plus élevées.
De 2009 à la mi-2010, trois cents personnes environ sont passées à Sebta. Cela traduit une diminution du flux migratoire. Cette ville n’est plus considérée comme une porte d’entrée facile en Europe par les migrants, qui savent qu’une fois arrivés, il ne leur sera plus possible d’en repartir avant que l’Espagne ne signe un accord de réadmission avec leur pays d’origine et qu’ils y soient refoulés.
Sebta est pour eux un énorme centre de rétention entouré, d’un côté, d’une barrière de six mètres de haut s’étalant sur huit kilomètres, et de l’autre par la mer. La politique d’enfermement du gouvernement espagnol est la face obscure des accords de réadmission signés par l’Espagne avec les pays d’origine pour pouvoir expulser d’une manière «efficace» et «légale» les migrants se trouvant à Sebta. Les migrants en rétention à Sebta vivent dans une sorte de «limbe» juridique. Leurs droits sont restreints par rapport à ceux qui se trouvent sur la péninsule ibérique. Ils ne peuvent ni se déplacer en Espagne ni dans le reste de l’UE, puisque Sebta n’est pas considérée comme faisant partie de l’espace Schengen. Par ailleurs, ils n’ont accès ni à la sécurité sociale ni à l’éducation.
Source : Le Soir
Le colloque international "Repenser les frontières cultures: continuités et différences, Afrique, Europe, Amérique Latine" a clos, vendredi à Rabat, ses travaux auxquels ont pris par une pléiade d'experts et de spécialistes nationaux et étrangers.
Intervenant à l'ouverture de cette rencontre, organisée par l'Institut des études hispano-lusophones en collaboration avec l'Université nationale de Rosario (Argentine) et l'Observatoire de la Triple Frontera (PIP Conseil national des recherches scientifique et technique), le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) M. Driss Yazami a mis en accent les changements qu'ont connus ces dernières années les Marocains résidant à l'étranger et qui s'orientent davantage vers les pays d'Asie et d'Amérique Latine.
Il a également mis en avant les potentialités dont a fait montre cette catégorie, en particulier dans les domaines de la culture et de la littérature.
Les participants à cette rencontre ont examiné, deux jours durant, plusieurs thématiques ayant trait à "la diversité dans la culture marocaine", "la question de la triple frontière en Amérique latine", "L'Islam et la conscience des minorités en Europe" et à "la mobilité des sujets sur les frontières".
12/11/2010
Source : MAP
La chanteuse marocaine Hindi Zahra a remporté, vendredi soir à Paris, le prix Constantin 2010 dédié aux jeunes talents ayant marqué l'année musicale en France.
Hindi Zahra, récompensée pour son premier album "Hand Made", a reçu ce prix lors d'un grand concert à l'Olympia, où le président du jury Marc Lavoine a chanté en duo avec la Première Dame de France, Carla Bruni-Sarkozy, invitée surprise de cette soirée.
Selon les organisateurs, l'épouse du président français a accepté l'invitation pour marquer son soutien aux jeunes artistes.
La cérémonie sera retransmise sur la radio France Inter le 19 novembre, et sur les chaînes de télévisions France 4 et France 2, respectivement les 22 et 25 novembre.
Dans son premier album, qui vient de sortir en France chez EMI, l'artiste marocaine propose des ballades musicales chantées en anglais et en berbère.
Née à Khouribga, Hindi Zahra, a écrit, composé, chanté, mixé et produit cet album bercé de folks, soul urbain et blues du désert.
Issue d'une famille d'artistes qui compte parmi les plus célèbres d'entre eux le groupe Oudaden, sa mère et ses oncles l'initient à la musique traditionnelle de Gnaoua.
Ainsi, Hindi Zahra pratique avec les siens les rythmes ancestraux et les plus belles mélodies du répertoire oriental.
En tournée actuellement en France, la chanteuse se produira également en Belgique à partir de la fin du mois.
13/11/10
Source : MAP
Selon un rapport du réseau d'associations européennes et afriaines Migreurop, l'Union européenne tente désormais de bloquer ou d'intercepter les migrants avant même leur arrivée sur le sol européen. Et manque de plus en plus aux accords de solidarité et de coopération signés avec ses voisins.
Le réseau Migreurop, qui regroupe une quarantaine d'associations européennes et africaines, livre une charge virulente contre l'externalisation par l'Union européenne de sa politique migratoire, dans son deuxième rapport annuel sur les frontières de l'Europe rendu public vendredi 12 novembre à Madrid.
Exemples à l'appui, le réseau dénonce l'attitude de l'UE qui "par la menace d’une remise en cause des accords de coopération et d’aide au développement" contraint les pays tiers à "non seulement réadmettre chez eux les migrants chassés d’Europe mais aussi, sur leur territoire, de les empêcher d’entreprendre leur voyage vers ses portes".
"De la région de Calais, en France, aux marches de la Turquie et à la mer Adriatique, des parages de Gibraltar au désert sahélo-saharien et aux nouveaux pays membres à l’est de l’Union européenne, une sous-traitance des contrôles migratoires s’effectue en chaîne, parfois très loin de l’Union mais aussi en son sein, tout particulièrement quand il s’agit de se renvoyer de pays à pays des demandeurs d’asile jugés indésirables", note le rapport, intitulé "Aux frontières de l'Europe, contrôles, enfermements, expulsions".
"Toute une population d’exilés se trouve ainsi soumise, des deux côtés des frontières de l’Europe, soit à l’incarcération arbitraire, soit à l’errance et aux vexations permanentes d’un environnement hostile", s'insurgent les ONG.
Eviter une Europe "noire"
Ce rapport est publié alors que pour la première fois, un pays de l'espace Schengen, la Grèce, a fait appel à la solidarité européenne qui s'est traduite par le déploiement des forces militarisées de l'agence Frontex à la frontière gréco-turque, devenu un passage privilégié des migrants.
Migreurop tient à rappeler que "le droit, reconnu par les traités internationaux, à quitter tout pays et à demander protection ailleurs, est vidé de son sens si les candidats à l’émigration ou à l’asile sont assignés à résidence ou retenus en route".
De plus en plus, les pays européens, à l'instar de la France et de l'Italie qui a conclu un accord avec la Libye, tentent d'intercepter les migrants avant même qu'ils arrivent sur le territoire de l'UE où ils peuvent demander l'asile.
Jouant sur la rhétorique d'une immigration africaine incontrôlée et envahissante, le dirigeant libyen Mouammar Kaddafi avait demandé, en août, à l'Union européenne au moins 5 milliards d'euros par an pour stopper les migrants si les gouvernements voulaient éviter une Europe "noire".
13/11/2010
Source : Jeune Afrique/AFP
Une convention de partenariat et de coopération pour la promotion de la langue et de la culture amazighes a été signée, vendredi à Rabat, entre le ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger et l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM).
Cette convention a été signée par le ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, Mohamed Amer et le recteur de l'IRCM, Ahmed Boukous.
A cette occasion, M. Amer a indiqué que cette convention vient répondre aux aspirations des ressortissants marocains établis à l'étranger et à leur volonté de connaître la culture riche de leur pays.
Cette convention aura des retombées positives sur les enfants des MRE qui seront ainsi initiés à la langue et à la culture amazighe et vont bénéficier de diverses activités culturelles, a-t-il ajouté,.
M. Amer a également évoqué les efforts déployés par le gouvernement en faveur des MRE dans les différents domaines.
Pour sa part, M. Boukous a indiqué que la culture marocaine est ouverte sur les cultures mondiales et ancrée dans ses racines amazighe, arabe, africaine et islamique, soulignant que l'IRCAM contribue avec les ressources financières et humaines dont il dispose à la promotion de la langue amazighe dans le domaine de l'enseignement et de l'information.
A travers cette convention, a-t-il poursuivi, l'IRCM va contribuer au côté du ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger à la promotion de la langue et de la culture amazighes à l'étranger.
12/11/10
Source : MAP
Le Maroc a condamné avec la plus grande fermeté l'agression ''sauvage et vile'' dont a été victime, mercredi soir à Bruxelles, M. Ahmed Marzouki, ressortissant marocain et défenseur des droits de l'Homme.
Un communiqué de l'ambassade du Maroc en Belgique et au Luxembourg, rendu public jeudi, indique que les services diplomatiques de l'ambassade ont pris contact avec M. Marzouki, dès qu'ils ont appris la nouvelle, pour ''s'enquérir de son état de santé et de ses besoins, tout en l'assurant de la totale solidarité et de l'attention particulière qu'accordent les autorités marocaines à sa situation''.
M. Marzouki, qui est unanimement respecté au Maroc, donne très régulièrement des conférences, participe à de nombreux débats et est très engagé dans le combat pour la mémoire et les droits humains, poursuit la même source, soulignant que les médias marocains se font très régulièrement l'écho de ses activités.
Et de préciser que le militant des droits de l'Homme a, lui-même déclaré aux médias belges et internationaux, suite à cette acte ignoble, qu'il ''n'avait jamais été agressé dans son pays, le Maroc''.
L'ambassade du Maroc regrette vivement que cette agression ait eu lieu sur le sol d'un pays ami, la Belgique, et appelle les autorités belges à prendre les mesures nécessaires à la protection de M. Marzouki durant son séjour.
Elle fait confiance à la justice belge pour faire toute la lumière sur cet incident regrettable, pour que les responsables soient identifiés aussi rapidement que possible et déférés à la justice pour répondre de leurs actes inqualifiables.
Bruxelles, 12/11/10
Source : MAP
Le Maroc sera l'invité d'honneur du Marché de Noël de Bruxelles "Plaisirs d'hiver", qui se tiendra du 26 novembre courant au 2 décembre prochain, indique la délégation de l'Office national marocain du tourisme (ONMT) au Benelux.
Cet événement de renommée internationale, qui draine chaque année plus de deux millions de visiteurs, permettra de mettre en avant des destinations culturelles marocaines, telles Marrakech et Fès ou encore le balnéaire avec Agadir et Essaouira-Mogador, a précisé jeudi à la MAP, le directeur de l'ONMT au Benelux, M. Saad Bezzate.
Pour ce faire, a-t-il poursuivi, la délégation de l'Office au Benelux et la ville de Bruxelles ont prévu des stands installés en plein-centre de la capitale belge sur un espace de 400 m2.
La participation marocaine sera ainsi une occasion pour approcher près de 2,5 millions de visiteurs durant cinq semaines, en leur faisant découvrir les différentes destinations touristiques du Maroc, son artisanat, ses traditions culturelles et sa gastronomie, a-t-il ajouté.
Plusieurs stands de vente de voyages, d'objets de l'artisanat, de produits du terroir et de gastronomie représentative des différentes régions du Maroc seront également montés lors de cet événement, qui prévoit aussi un riche programme d'animations musicales et de spectacles folkloriques.
Et de préciser que le Maroc sera associé à la campagne de promotion des "Plaisirs d'hiver", à travers notamment des émissions radio spéciales sur le double thème du Maroc et du marché de Noël, des spots TV et radio, ainsi que des articles publicitaire dans la presse nationale belge.
11/11/10
Source : MAP
Le Maroc a plaidé, jeudi au Mexique, pour donner la priorité aux volets du développement et de la solidarité internationale dans le traitement des questions migratoires et réitéré son adhésion aux finalités et à la démarche du Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD).
Dans une intervention devant ce Forum, qui a tenu ses 4ème assises dans la ville mexicaine de Puerto Vallarta (Ouest), Mme Latifa Akharbach, secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères et à la coopération, a souligné que la politique migratoire du Maroc est construite sur "un socle de mesures d'ordres juridique, institutionnel et opérationnel'' qui favorisent la protection des droits des migrants, le respect de leurs projets personnels et le maintien de leurs liens culturels avec leurs pays d'origine.
De même, la politique migratoire marocaine est en "cohérence avec les objectifs'' du FMMD, qui avait, dés le départ, adopté une approche globale basée sur trois dimensions : la migration légale, la migration illégale et le lien entre migration et développement afin de définir la politique à suivre et les priorités d'action.
Il est établi aujourd'hui, a ajouté Mme Akharbach, que "les partenariats entre les pays d'origine, de transit et de destination sur des questions de migration, non seulement apporteront de meilleurs résultats pour toutes les parties intéressées, mais constituent également la manière la plus durable de relever les défis d'une économie mondiale de plus en plus interdépendante''.
"Le Maroc saisit l'occasion de ce Forum réuni à Puerto Valarta pour appeler au renforcement de la concertation et de l'action commune dans le cadre de ces partenariats tripartites fidèles à la réalité de la migration sur le terrain'', a plaidé la secrétaire d'Etat.
Et Mme Akharbach de poursuivre que la contribution et le rôle des migrants dans le processus de création de la richesse dans les pays d'accueil comme dans les pays d'origine, est devenue ''une question à dimension stratégique''.
Toutefois, les liens entre la migration et le développement n'ont pas encore été suffisamment analysés et mis en exergue pour servir de référent aux politiques publiques migratoires ou aux relations de coopération en la matière.
Mme Akhrabach a, par ailleurs, regretté que l'approche unilatérale de la question migratoire et son traitement selon une ''perspective étriquée de l'utilité économique exclusive'' et de la ''jetabilité'' des migrants continuent à être dominants dans la pratique.
Elle a estimé, à ce propos, que le FMMD, qui se veut un processus informel et innovant, peut contribuer à améliorer la compréhension du phénomène migratoire et favoriser une meilleure perception de ses enjeux à travers une gestion concertée, le renforcement des synergies entre les migrations et le développement et la promotion d'une volonté commune de traiter les causes premières du phénomène.
La démarche participative adoptée par le Forum est un atout pour initier de véritables échanges d'expériences comme préalable à l'émergence de solutions consensuelles, sachant que ''l'approche sécuritaire qui a souvent prévalu a démontré ses limites'' et prouvé que l'option du ''tout contrôle'' est vouée à l'échec et elle est ''porteuse de périls pour la stabilité et la cohésion sociale'', a prévenu Mme Akharbach.
Reconnaissant que les réalisations du FMMD sont en deçà des attentes des parties concernées, la secrétaire d'Etat a appelé à se pencher sur les manifestations et les conséquences du phénomène de la fuite des cerveaux, notamment pour le continent africain. Ce problème devrait recueillir plus d'attention de la part du Forum, car ''son envergure est déjà fort inquiétante et réellement ruineuse pour les efforts de développement de nos pays'', a insisté la secrétaire d'Etat.
Mme Akharbach a conduit une forte délégation marocaine au 4ème FMMD composée de représentants des départements de l'Intérieur et de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et de l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC).
En marge de ce Forum, Mme Akharbach a eu des entretiens avec le sous-secrétaire mexicain aux Affaires Etrangères chargé d'Amérique du Nord, M. Julian Ventura Valero, et le Haut Commissaire de l'ONU aux Droits de l'Homme, Mme Navanathem Pillay.
12/11/2010
Source : MAP
Près de 22 millions de personnes ont migré hors de l'Afrique subsaharienne durant l'année 2010, selon des estimations de la Banque mondiale.
"Le continent détient le taux de migration interne le plus élevé au monde, avec notamment trois migrants africains sur quatre qui vivent dans un autre pays d'Afrique", indique un rapport de la BM publié jeudi par plusieurs médias africains.
Ainsi, les îles et les pays dits "fragiles" ou touchés par un conflit détiennent des taux élevés d'émigration de personnel hautement qualifié, comme le Cap-Vert où 68 pc des personnes qui ont fait des études supérieures ont quitté l'archipel.
Ce phénomène existe aussi en Gambie (63 pc), en île Maurice (56 pc), aux Seychelles (56 pc), en Sierra Leone (53 pc), au Ghana (47 pc), au Mozambique (45 pc), ainsi qu'au Liberia (45 pc), au Kenya (38pc) et en Ouganda (36 pc), selon la même source.
Le rapport de la BM relève que les couloirs migratoires "les plus actifs" d'Afrique subsaharienne se situent notamment entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire (1,3 million de migrants), le Zimbabwe et l'Afrique du Sud (900.000 migrants), l'Ouganda et le Kenya, l'Erythrée et le Soudan, la République démocratique du Congo et le Rwanda.
Selon les estimations de la BM, les fonds envoyés par les migrants de l'Afrique subsaharienne en 2010 atteindront 21,5 milliards de dollars, en légère baisse par rapport à 2009 à cause de la crise économique mondiale.
"Selon nos estimations, la reprise se poursuivra au cours des deux prochaines années et les envois de fonds vers l'Afrique subsaharienne devraient atteindre environ 24 milliards de dollars d'ici 2012", a déclaré dans le rapport Dilip Ratha, chef de l'unité "Migrations et envois de fonds" à la Banque mondiale.
M. Ratha souligne que les chiffres sur lesquels se base le rapport ne tiennent pas compte des canaux informels utilisés par des millions de migrants.
Dans l'ensemble, les envois de fonds à travers le monde devraient atteindre 440 milliards de dollars d'ici fin 2010, en hausse par rapport au niveau de 2009 (416 milliards).
Environ les trois quarts de ces fonds, soit 325 milliards, iront aux pays en voie de développement.
En termes de montants, le Nigeria, avec 10 milliards de dollars, est de loin la première destination des fonds envoyés par les migrants en Afrique subsaharienne, suivi du Soudan (3,2 milliards de dollars), du Kenya (1,8 milliard), du Sénégal (1,2 milliard) et d'Afrique du Sud (1 milliard).
Source : MAP/Aufait
Les travaux du colloque international "Repenser les frontières cultures: continuités et différences, Afrique, Europe, Amérique Latine" se sont ouverts, jeudi à Rabat, avec la participation d'une pléiade d'experts et de spécialistes nationaux et étrangers.
Intervenant à l'ouverture de cette rencontre, organisée par l'Institut des études hispano-lusophones (IEHL) en collaboration avec l'Université nationale de Rosario (Argentine) et l'Observatoire de la Triple Frontera (PIP Conseil national des recherches scientifique et technique), la Directrice de l'IEHL, Mme Fatiha Benlabbah, a affirmé que cette manifestation constitue un espace de réflexions et de débats pour les chercheurs concernés par la problématique de la frontière.
Il s'agit aussi de la première coopération fructueuse entre l'IEHL et l'Université nationale de Rosario et le Conseil national de la recherche scientifique et technique (Concit) d'Argentine.
Mme Benlabbah a souligné que le principal objectif de ce colloque est que ces chercheurs, qui travaillent sur des contextes frontières différents, puissent échanger des idées afin de rendre possible la comparaison scientifique contemporaine.
Ella formulé le vÂœu que l'université nationale de Rosario devienne une liaison "qui nous permettra l'ouverture sur les réseaux de recherche latino-américains ".
Pour sa part, le chef de mission de l'Organisation international des migrations au Maroc, Stéphane Rostiaux, a abordé la thématique de la migration internationale, les frontières et leur gestion par les Etats.
Il a noté que la migration est un important vecteur de changements sociaux, économique et culturels, ajoutant que la question des migrations est liée à des problématique démographiques, économiques, sociales, humanitaires, politiques et religieuses, ainsi que des préoccupations identitaires et de sécurité.
Et de préciser que le droit international de la migration reconnaît aux Etats souverains le droit de gérer et de réguler leurs frontières, mais offre aussi une série de droits et de responsabilités à ceux qui sont impliqués dans le processus migratoire.
De son coté, Mme Silvia Montenegro, du l'Université nationale de Rosario d'Argentine, a souligné l'importance de cette rencontre qui offre l'occasion de repenser les frontières, les différences culturelles et les continuités.
Les participants à cette rencontre examineront, deux jours durant, plusieurs thématiques ayant trait à "la diversité dans la culture marocaine", "la question de la triple frontière en Amérique latine", "L'Islam et la conscience des minorités en Europe" et à "la mobilité des sujets sur les frontières".
11/11/10
Source : MAP
La fuite des cerveaux préoccupe de plus en plus les pays en développement, en particulier dans des secteurs-clef comme la santé et les technologies, ont souligné leurs représentants jeudi au Mexique lors du Forum mondial de la migration de l'ONU.
"Pendant des années les Israéliens hautement qualifiés, par exemple, ont quitté leur pays, en particulier pour le secteur de la technologie de pointe aux Etats-Unis", indique à titre d'exemple un document adressé au Forum par les gouvernements d'Israël, du Bangladesh, du Maroc et du Portugal, entre autres.
Aujourd'hui, 15.000 à 20.000 Israéliens travaillent dans ces technologies à travers le monde, plutôt que de développer ce secteur dans leur pays, souligne le texte.
Les pays d'expatriation conditionnent souvent l'octroi d'un visa de travail à l'engagement de périodes très limitées de retour au pays, précise le document.
"L'immigration sélective va priver les pays d'origine d'un facteur indispensable à leur développement en leur enlevant le personnel hautement qualifié", a commenté au nom de Cuba un représentant de son ministère des Relations extérieures, Ulises Fernandez.
"C'est une préoccupation sérieuse en Amérique latine, et les nouvelles générations de médecins péruviens travaillent aux Etats-Unis", a déclaré à l'AFP le vice-ministre péruvien des Affaires étrangères, Max de la Puente.
Les perspectives ne sont pas totalement pessimistes, a soutenu un spécialiste français, Jean-Baptiste Meyer, de l'Institut de recherche et de développement (IRD), en évoquant "des formules d'accords bilatéraux".
"Des réseaux de diasporas se sont organisés pour que leurs cerveaux collaborent avec leurs communautés d'origine et transmettent leurs connaissances depuis leurs lieux de travail", a-t-il expliqué.
"Ce sont des professionnels transnationaux, doublement loyaux", a-t-il souligné, citant l'exemple d'accords sur la mobilité des professionnels hautement qualifiés entre l'Inde et le Danemark.
Le problème qu'affrontent ces spécialistes, c'est quand, faute de tels accords, ils doivent "émigrer dans l'ombre de la clandestinité", car alors, "plutôt qu'une fuite de cerveaux, on a un gâchis de cerveaux", a-t-il conclu.
11.11.2010
Source : Le Monde/AFP
Le ministre français de l'Immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire, M. Eric Besson, a présenté, jeudi, aux entreprises marocaines le projet d'Office méditerranéen de la jeunesse (OMJ), qui vise à promouvoir la mobilité des jeunes compétences.
Lors d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre tenue en marge du Forum MEDays à Tanger, en présence notamment de M. André Azoulay, Conseiller de SM le Roi, et de M. Youssef Amrani, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Besson a indiqué que la réussite de ce projet nécessite la conjugaison des efforts de l'Union européenne (UE), des pays méditerranéens et des entreprises leaders des deux rives de la Méditerranée.
L'OMJ vise à promouvoir la mobilité des jeunes compétences et à renforcer leur contribution au développement de leurs pays d'origine, a rappelé M. Besson, appelant les entreprises à adhérer activement à cette initiative en lançant des formations, des stages et des offres de première insertion au profit des bénéficiaires de cette initiative, qui s'inscrit dans le cadre de la vision globale de coopération adoptée par l'Union pour la Méditerranée.
A cet égard, le ministre français a souligné que le Maroc a été le premier pays à "réagir positivement" à cette initiative, qui permettra aux jeunes de mieux contribuer au développement de leurs pays d'origine, notant que "le rapprochement des peuples se fait toujours par les jeunes".
L'Office aura pour mission de faciliter la libre circulation des étudiants de certaines filières universitaires d'excellence, identifiées au Nord comme au Sud de la Méditerranée pour leur capacité à construire les compétences de demain, afin d'être mobilisés au service du développement économique et social des pays d'origine.
Dans un premier temps, quelque 700 jeunes étudiants en master et doctorat devraient bénéficier des services de l'OMJ, notamment l'accès à des bourses "Méditerranéennes", dans 13 filières jugées prioritaires pour les pays de la Méditerranée, dont l'agriculture et la pêche, l'environnement et sciences de la terre, l'informatique et les télécommunications, le génie civil, les transports et le tourisme et l'hôtellerie.
Ces filières ont été choisies pour leur capacité à construire les compétences de demain, afin d'être mobilisées au service du développement économique et social des pays d'origine.
Seize pays du bassin méditerranéen, totalisant quelque 13 millions d'étudiants et 350 universités publiques, participent à cette initiative, à savoir le Maroc, la France, l'Albanie, la Bosnie-Herzégovine, Chypre, la Croatie, l'Egypte, l'Espagne, la Grèce, l'Italie, le Liban, Malte, le Monténégro, la Slovénie, la Tunisie et la Turquie, en plus de l'UE.
La création de l'OMJ doit intervenir en janvier 2011, alors que les candidatures seront ouvertes en février pour les 100 à 150 masters et doctorats labellisés. La rentrée de la première promotion de l'Office est attendue en septembre prochain.
Source : MAP
L'artiste peintre marocain El Houssaine Mimouni expose ses derniers travaux au Maroc. Pour cet artiste qui vit à Montpellier, le travail sur le signe et la mémoire sont un sacerdoce…Suite
A17 ans, la jeune fille quitte Marrakech pour New-York, la ville vivier des tendances artistiques. Elle fait ses armes auprès des meilleurs assistants et retoucheurs photos. Même si aujourd’hui, elle avoue : «En réalité, je n’aime pas du tout la mode. Tout ce que j’aime dans la mode c’est la technique photo, la lumière». Mystérieuse Leila, dont la vie semble n’en faire qu’à sa tête. En arrivant à New-York, la jeune franco-marocaine veut faire du film documentaire. Elle aime les médias de caractère, les sujets engagés. Son destin croise celui de Spike Lee et Margan Harris. Si peu. Pourtant, Leila s’estime piètre caméraman, bien plus solide un appareil photo entre les mains. C’est ainsi qu’elle rejoint les studios de John M. Hall, Serge Lutens et Maripol. Elle aiguise son regard, maîtrise les lentilles et les compositions de lumières. Tout ceci dans un seul et unique but : transposer la technique du studio dans une photographie anthropologique et documentaire. Son premier sujet, «No Pasara», lui permet d’exprimer son engagement sur la scène artistique : «toute la position que j’avais sur ce sujet était qu’avec tout l’argent dépensé pour la sécurité des frontières, on oublie d’aller à la source. Ces enfants pensent que la France est un Eldorado. Or pour un clandestin, c’est l’opposé. Si on veut résoudre le problème, il faut éduquer les enfants, leur donner envie de rester dans leur pays». Le succès est immédiat. Leila se fait un prénom. Très vite elle est happée par ses premières amours. Son projet de 40 portraits d’artistes marocains lui permet de rencontrer Faouzi Bensaïdi, Fouad Bellamine, Lamia Naji. Et de les faire poser tels qu’elle les voit, du bout de son objectif. Elle s’en amuse : «Je ne prends pas une personne en photo si elle n’est pas à 2000% avec moi!». Autoritaire Leila ? Non, perfectionniste. Ainsi se lance-t-elle dans son nouveau projet -celui qui lui ressemble le plus dit-elle- reflet des aspirations d’une jeune artiste qui, au risque de paraître éparpillée, n’hésite pas à mêler la grande photographie et les couches populaires, New-York et le Maroc, la rue et le studio. Une audace qui ne manque pas de surprendre ses nouveaux modèles, les «Marocains». La majorité n’ont jamais vu d’appareil photo de leur vie. Ils se postent devant l’objectif, bras ballants et regard d’acier, amusé, curieux, intrigué. Ils paniquent, ne restent pas, laissant à peine le temps à Leila de capter l’essentiel : un regard, un vêtement, une posture. Ceux du Maroc populaire. Pour ce faire, elle parcourt toutes les régions du pays, son studio mobile sous le bras, monté avec toujours le même entrain dans les souks, les lieux publics ou les rendez-vous de convivialité. Elle part à la recherche de visages, de «gueules» dit-elle, représentatives du Maroc actuel, loin de tout fard et de tout exotisme : «Je veux isoler les individus de leur environnement. Le but est de mettre ces populations marocaines dans un studio avec une lumière frontale. De montrer les diversités culturelles, professionnelles, ethniques et les différentes couches sociales grâce à une esthétique particulière, proche des effets mode. Je veux casser avec la carte postale». Quasi anachroniques, certainement anthropologiques, ces images mêlent photographie d’art et documentaire. Elles se veulent des archives. En photographiant chaque individu de la même manière, avec la même lumière, la même lentille, le même cadre, Leila mise sur l’unité esthétique. Une technique minutieuse, laissant surgir la quintessence de la société marocaine. Des photographies du détail où rien n’est laissé au hasard. Pas même le petit voyant rouge fixé sur son appareil, qui vient capturer les gestes de la jeune femme, l’installation du studio, l’entrée des modèles d’un jour. L’artiste envisage de projeter le film «off» de son projet durant l’exposition à venir en 2011. Une manière de vérifier les propos résolument catégoriques d’un regard qui, bien plus que photographique, s’intéresse à l’autre : «Moi j’adore le portrait. Les paysages, ça m’ennuie».
12 novembre 2010
Source : Le Soir
Le Maroc joue un rôle très actif sur la scène internationale dans la défense des droits des travailleurs migrants, a affirmé le président du comité de l'ONU pour la protection des droits ces travailleurs (ONU-CTM), M. Abdelhamid El Jamri.
Ce rôle pionnier du Maroc est d'autant plus évident que le Royaume a été l'un des premiers pays à avoir ratifié la Convention pour la protection des droits des travailleurs migrants, adoptée il y a 20 ans et entrée en vigueur en 2003, a souligné M. El Jamri, de nationalité marocaine et également expert auprès du Haut Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme.
"Le Maroc joue un rôle très important au niveau international sur la question migratoire à travers sa présence active au niveau de tous les événements internationaux qui ont eu lieu au cours de ces 25 dernières années'', a déclaré à la MAP M. El jamri, en marge de sa participation au 4-ème Forum mondial sur la Migration et le Développement dans la ville mexicaine de Puerto Vallarta (Ouest) (8-11 novembre).
S'agissant de la Convention pour la protection des droits des travailleurs migrants, "le Maroc a été l'un des premiers pays ayant ratifié ce texte aux côtés de l'Egypte, le Mexique et les Philippines'', quelques années avant son entrée en vigueur, a-t-il relevé.
"Depuis, a-t-il dit, le Maroc a toujours fait la promotion de la convention pour qu'elle soit ratifiée par d'autres Etats et précipiter ainsi son entrée en vigueur''.
De même, le Maroc était un membre actif de la Commission globale sur la Migration et le Développement, mise en place par l'ancien secrétaire général de l'ONU, M. Koffi Annan, afin de réfléchir sur les moyens d'introduire sur l'agenda international la problématique de la migration. Le Royaume a été représenté par Mme Aicha Belarbi, parmi 20 experts internationaux.
Le travail de cette commission pendant deux ans a été couronné par un rapport, en 2006, qui traçait les contours de la gouvernance mondiale de la migration. Ce sont les conclusions de rapport qui ont débouché sur la mise en place du Forum mondial sur la migration et le développement, qui tient actuellement sa 4-ème édition au Mexique.
Par ailleurs, le Maroc a été très actif au niveau de l' "Initiative de Berne'' (avec notamment la Suisse et la Suède) pour jeter les bases d'une réflexion approfondie sur la gouvernance internationale du phénomène migratoire.
S'agissant de la Convention pour la protection des travailleurs migrants, qui célébre cette année son 20-ème anniversaire, M. El Jamri a fait savoir que ce texte est un outil d'aide à l'élaboration de politiques publiques en matière de migration afin qu'elles soient respectueuses des droits des travailleurs migrants.
La Convention est l'expression de la conscience de la Communauté internationale sur les questions liées à la migration, notamment sur les causes qui poussent les gens à migrer (problèmes économiques, changements climatiques, entre autres).
"Cette conscience, a ajouté l'expert onusien, est toujours présente, mais il faut qu'elle s'exprime de manière plus forte par des ratifications massives et par des actions'', à travers l'établissement de dispositifs et de mécanismes de gestion de la migration au niveau international qui protègent le migrant pendant tout le processus migratoire.
A ce propos, le président du comité ONU-CMW a lancé un appel aux Etats ayant ratifié la convention de s'acquitter de leur obligation de présenter un rapport périodique sur la mise en oeuvre des dispositions de cette convention.
11/11/10
Source : MAP
La migration et le développement sont des processus interdépendants dans un univers mondialisé et les pays des régions maghrébines et subsahariennes ont tout à gagner en pensant le développement en fonction du facteur migration ou diaspora, ont souligné, jeudi à Oujda, les participants à un colloque international.
La migration et le développement ont eu, conjointement ou indépendamment, un rôle décisif pour l'avancement de la civilisation et ont influencé l'évolution des Etats, des sociétés, des économies et des institutions, ont indiqué les intervenants à l'ouverture de ce colloque organisé sur la "Migration et développement maghrébines et subsahariennes" par le Centre de d'études des mouvements migratoires maghrébins (CEMMM), qui relève de l'Université Mohammed Premier (UMP) d'Oujda.
Notant que la migration est de plus en plus temporaire et circulaire, le président de l'UMP d'Oujda, M. Mohamed El Farissi, a fait remarquer que les paysages géopolitiques et les économies, de même que "l'économie du savoir" évoluent et "modifient fondamentalement les processus migratoires et la mondialisation en entraînant l'apparition de nouveau modes de pensées et de nouvelles stratégies de développement".
Au plan international, a-t-il dit, on insiste désormais moins sur les effets négatifs de la migration et davantage sur son apport potentiel pour rende le développement durable et réduire la pauvreté, notant que les spécialistes insistent de plus en plus sur le fait que les partenaires du développement économique doivent repenser le sens de la migration pour le développement socio-économiques, tant du pays d'origine que du pays d'accueil.
Ce colloque, de deux jours qui réunit des spécialistes marocains et étrangers, a ajouté M. El Farissi, constitue une occasion afin de diagnostiquer, reprendre les connaissances établies aujourd'hui sur le lien entre développement et migration, en débattre et proposer les conclusions opérationnelles nécessaires.
Rappelant la création en 1994 par l'UMP d'Oujda d'un centre complètement dédié à l'étude des flux migratoires, il a fait savoir que ledit centre a été restructuré en 2005 pour en faire une plateforme de recherche sur le phénomène de l'émigration, dont les missions fondamentales sont "la veille informationnelle pour suivre de près les tendances et les priorités internationales dans ce domaine".
De son côté, M. Mohamed Lagssyer, responsable du CEMMM et membre du comité d'organisation de cette rencontre scientifique, a estimé que la volonté de lier les migrations au développement est certainement d'un grand intérêt même si elle ne dispense pas pour autant d'une réflexion sur la nature des politiques de développement, d'immigration et de coopération.
Une telle approche liant la problématique des migrations et celle du développement, a-t-il estimé, peut s'appuyer d'abord sur "la revendication des immigrés à être reconnus comme des acteurs de développement", relevant que l'accent peut être mis en outre sur "le développement local, la décentralisation et la montée des pouvoirs locaux, l'intervention des associations des migrants, les pratiques de coopération décentralisée et les pratiques de partenariats de solidarité internationale".
Une politique de codéveloppement liée aux flux migratoires pourrait être susceptible de renforcer le développement local à travers la coopération décentralisée, a-t-il dit, faisant savoir que toutes les formes de migrations intra et extracontinentales seront abordées lors ce colloque afin d'avoir une vision globale de leur rapport avec le développement des régions maghrébines et subsahariennes.
Pour sa part, M. Taoufiq Boudchiche, directeur du pôle coopération internationale et promotion économique à l'Agence de développement de l'Oriental, a rappelé que près de 30 pc des Marocains résidents à l'étranger sont originaires de la région de l'Oriental.
Mettant l'accent sur le volume important des transferts financiers effectués par la diaspora marocaine originaire de cette région, M. Boudchine a souligné le rôle que peuvent jouer les MRE dans le développement local.
Les débats et les interventions lors de ce colloque seront articulés autour de cinq axes principaux, à savoir "la relation entre les migrations et le développement des pays du sud de la méditerranée", "la problématique des transferts des revenus et des compétences", "les expériences de développement local", "les aspects historiques et socioculturels liés aux migrations" et "la problématique du genre et des droits des migrants".
Le colloque est organisé en partenariat avec la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger, l'Agence de développement de l'Oriental et Fondation Friedrich Naumann.
11/11/2010
Source : MAP
Le nouveau Programme d’immigration fédéral des investisseurs entre en vigueur le 1er décembre 2010, d’après un communiqué de presse de Citoyenneté et Immigration Canada. A partir de cette date, les investisseurs qui présenteront une demande, devront posséder un avoir personnel net de 1,6 million de dollars, ce qui représente une hausse par rapport à l'avoir minimal de 800 000 $ prévu par les anciens critères. En plus de cet avoir, ils devront faire un investissement de 800 000 $, alors que l'ancien investissement minimal se chiffrait à 400 000 $. Le communiqué de presse renseigne que les anciens critères du Programme d'immigration des investisseurs du Canada étaient les moins stricts de ceux des autres pays qui disposent de programmes semblables. Les nouveaux critères permettent, selon les dirigeants fédéraux, de mieux aligner le Programme sur ceux des autres pays qui accueillent des immigrants.
Le Programme d'immigration des investisseurs avait été interrompu en juin dernier, en partie parce que le grand nombre de demandes présentées prolongeait trop le temps d'attente. La hausse des exigences favorisera une réduction du nombre de demandes, tout en permettant d'attirer des gens d'affaires d'expérience qui pourront apporter une contribution plus importante à l’économie canadienne. ‘Grâce à la hausse des critères relatifs à l'avoir personnel net, le Programme nous permettra maintenant d'attirer des investisseurs entretenant des relations d'affaires précieuses et possédant les ressources nécessaires pour faire des investissements secondaires dans l'économie canadienne’, explique le ministre fédéral de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney. Ce dernier d’ajouter que ‘ces changements étaient nécessaires. Les exigences n'avaient pas été modifiées depuis plus d'une décennie et nous devons suivre le rythme de l'économie en constant changement’. Le ministre de renseigner que la hausse du montant minimal des investissements permettra aux provinces et aux territoires de recevoir davantage de capitaux de placement à consacrer à des projets de création d'emplois et de développement économique.
Le Programme d'immigration des investisseurs (Pii) du Canada est une stratégie du gouvernement fédéral pour attirer des hommes d'affaires expérimentés, prêts à réaliser des investissements importants au Canada. D’après la note de présentation, les investissements faits par l'entremise du programme prennent la forme d'un prêt sur cinq ans sans intérêt au gouvernement du Canada au nom des provinces et des territoires participants. Ces fonds sont distribués à des provinces et à des territoires participants et servent à y financer des initiatives de développement économique et de création d'emplois. A l'heure actuelle, les provinces et les territoires gèrent des fonds renouvelables en capital de près de 2 milliards de dollars sur cinq ans dans le cadre du Pii. En 2009 uniquement, près de 500 millions de dollars ont été alloués par l'entremise du Programme.
Les stratégies d'investissement tournent autour de placements de capital de risque dans la technologie propre, d’investissements dans l'infrastructure du secteur public et de prêts à de petites et moyennes entreprises canadiennes. Les provinces et les territoires garantissent le remboursement des investissements reçus. La note de présentation renseigne que ‘le Pii avait des répercussions positives sur l'économie canadienne. En effet, non seulement constitue-t-il une importante source d'investissements en capital pouvant être utilisé par les provinces et les territoires, mais il permet à des investisseurs immigrants de faire d'importantes contributions économiques, puisqu'ils apportent au Canada une grande expérience des affaires, en plus d'entretenir des liens utiles avec les économies des autres pays et de nous permettre de mieux connaître les marchés internationaux’.
Source : Walt Fadjri
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