jeudi 4 juillet 2024 20:19

Le parlement régional catalan se prononce mercredi sur une motion de la droite réclamant l'interdiction du port du voile intégral islamique dans tous l'espace public de la région, alors que le débat commence à faire tâche d'huile en Espagne.

Deux députés conservateurs ont présenté cette motion qui presse la région "d'adopter toutes les réformes légales nécessaires pour interdire le port de vêtements couvant totalement le visage", dont la burqa et le niqab, "tant sur la voie publique que dans les édifices publics", selon ce texte publié au journal officiel du parlement catalan.

Invoquant la dignité et la non-discrimination des femmes, ils estiment que les autorités "ne peuvent rester en marge du débat européen". Ils citent notamment la Belgique qui a approuvé fin avril l'interdiction du voile intégral dans tout l'espace public et la France, où un projet similaire sera présenté en juillet au Parlement.

Amnesty International a appelé mardi dans un communiqué les députés catalans à rejeter cette motion.

Une interdiction totale "violerait les droits à la liberté d'expression et de religion de ces femmes qui ont choisi de se couvrir le visage comme expression de leur identité ou croyances", a déclaré son expert sur la discrimination en Europe, John Dalhuisen.

"Les Etats ont l'obligation de protéger les femmes contre l'imposition du port du voile intégral mais l'interdiction n'est pas le moyen d'y parvenir", a-t-il estimé.

En Catalogne, où réside une forte communauté musulmane, neuf municipalités catalanes ont à tour de rôle interdit le port du voile intégral dans les édifices publics ces derniers jours. La mairie de Barcelone a annoncé le 14 juin qu'elle allait faire de même.

Ces initiatives s'étendent: le conseil de la petite ville andalouse de Coin (sud) a emboîté le pas lundi.

Les sénateurs espagnols ont approuvé la semaine dernière une motion pressant le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero d'interdire le voile intégral dans les lieux publics.

Le ministre de la Justice Francisco Caamaño a récemment déclaré que le gouvernement songeait à inclure dans une future loi sur la "liberté de religion" une mesure pour restreindre l'usage du voile intégral.

Source : AFP

Après le Festival des musiques sacrées, les échanges interculturels seront le mot d'ordre du 6è Festival de la culture amazighe, qui se tiendra du 1 au 4 juillet prochains à Fès. 180 artistes de par le monde sont attendus dans la capitale spirituelle du Royaume à cette occasion.

Organisée sous le thème « Migration et Hybridité : le paradigme Maghreb-Europe », la sixième édition du Festival de la culture amazighe s’inscrit dans une logique d'ouverture sur les autres cultures du monde. Pour ce, 180 artistes du Maroc et d’ailleurs sont attendus.

Ce grand moment de culture verra des prestations de grands noms de la chanson amazighe comme Ammouri M’barek, et de la chanson populaire, à l’instar d’Abdellah Daoudi. Les Algériens de Tagrawla et le groupe italien Chafarde devraient aussi se produire durant le festival. Les concerts se tiendront sur quatre scènes réparties dans la médina de la capitale spirituelle, rapporte la MAP.

À noter, la programmation du festival rendra hommage à des poètes et artistes amazighes pour l’ensemble de leur œuvre.

Un important volet académique a été pensé, permettant des rencontres de réflexion autour de la thématique globale de l’évènement. La MAP précise d’ailleurs que les chercheurs et autres experts conviés à ces rencontres débattront autour de six axes principaux, à savoir : « amazighité, migration et écriture », «la pluralité culturelle au Maghreb dans ses relations avec l'Europe », « orientalisation, européanisation, islamisation»,  «le contexte maghrébin et son métissage »,  «migration et hybridités discursives »,  «écriture et littérature de l'immigration ».

Les thèmes ne pouvaient être mieux choisis, pour une manifestation qui a bâti sa réputation dans le brassage culturel.

Pour plus d'informations, cliquez ici.

Source : Yabiladi

Organisée par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger les 24 et 25 juin 2010 à Rabat, la conférence internationale « Langues en immigration : mutations et nouveaux enjeux » a clôturé ses travaux le vendredi en présence de Driss El Yazami, président du CCME, Mohamed Ameur, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la communauté  marocaine résidant à l’étranger, Omar Azziman, président délégué de la Fondation Hassan II des MRE et Mohamed Benabdelkader, directeur de la coopération, qui a donné lecture d’un discours de Latifa Laabida, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale.

Issus de neuf pays (Belgique, Espagne, France, Etats-Unis, Italie, Royaume-Uni, Allemagne, Pays-Bas et Canada) et du Maroc, près de 130 chercheurs, responsables publics du Maroc et acteurs associatifs de la communauté marocaine et  représentants des gouvernements étrangers partenaires, ont établi durant  ce séminaire un bilan de l’ensemble des dispositifs mis en place en matière d’enseignement des langues arabe et amazighe. Il a ainsi été constaté la diversité des dispositifs, le nombre grandissant des acteurs intervenant dans ce domaine ainsi que les différentes contraintes qui entravent l’accomplissement de leur mission. A cet égard, la tension existant entre ces dispositifs et les mutations continues des communautés marocaines (dont en premier lieu l’émergence des nouvelles générations) a été analysée ainsi que l’inadéquation de certains outils mis en place à la fin du siècle dernier.

Alors que Mohamed Ameur a rappelé les grandes lignes du plan d’urgence adopté il y a quelques mois par le gouvernement dans ce domaine, Omar Azziman a insisté sur la nécessité d’une évaluation des expériences cumulées durant les trois dernières décennies en matière d’enseignement de la langue et de la culture d’origine, dont les conclusions devraient servir de tremplin pour une coopération plus ajustée entre les différents partenaires publics marocains, en association avec leurs homologues des pays d’accueil et des acteurs sur place, qui devraient être multipliés au regard du caractère mondial de l’émigration marocaine.
La mise en œuvre par les divers gouvernements européens d’un cadre  commun de référence en matière de programmes scolaires et d’enseignement des langues vivantes a été soulignée par plusieurs intervenants, qui ont insisté sur la nécessité pour l’enseignement des langues  de l’immigration de s’y adapter. « L’avenir de l’enseignement assuré par notre pays ne peut se concevoir sans cette adaptation», a rappelé Driss El Yazami.

Concluant les travaux de cette conférence, le président du CCME a rappelé la nécessité de procéder à des évaluations régulières des efforts importants consentis par notre pays dans ce domaine, appelé de ses vœux une coopération plus étendue avec les nouveaux acteurs associatifs, coopération déjà entamée par le département de M. Ameur. « Cette coopération doit se faire après une certification des programmes et de la pédagogie mis en œuvre et faire l’objet d’une évaluation périodique ». Il a enfin fait part de la disponibilité du Conseil de continuer le processus de discussion avec l’ensemble des acteurs, notamment par la tenue de séminaires au sein même des pays d’immigration.

Source : Libération

Depuis les années 70, le Maroc est engagé dans l'enseignement de la langue et la culture d'origine (ELCO) à la jeunesse marocaine résidant à l'étranger. Aujourd'hui, ce dispositif a un besoin de réformes. Lors de la conférence internationale « Langues en immigration : mutations et nouveaux enjeux », qui s'est tenue du 24 au 25 juin dernier à Rabat, de nombreuses pistes ont été proposées pour une refonte globale de la pédagogie et des programmes.

L'apprentissage des langues des principales minorités non-européennes est un maillon faible des systèmes éducatifs en Europe. Choisir par exemple l'Arabe en France ou le Turc en Allemagne comme première ou deuxième langue vivante n'est pas possible, malgré la demande très présente des familles de migrants, notamment marocaines.

Dans l'absence d'une telle offre, le Maroc a, dès les années 70, conclu des accords bilatéraux avec les pays d'accueil des MRE pour mettre en place un enseignement de la langue et de la culture d'origine (ELCO). Selon différentes formules pour chaque pays, des cours complémentaires sont proposés aux jeunes MRE par des enseignants envoyés par le Maroc.

Mais aujourd'hui, ce dispositif n'est plus d'actualité. Comme le souligne le CCME dans l'argumentaire sur lequel se basait la conférence, la finalité de ces mesures était de préserver l'identité culturelle et les compétences linguistiques  « en vue de leur réinsertion dans la société marocaine ». Ce retour au pays d'origine ne correspondant plus à la réalité d'une grande partie de la communauté marocaine à l'étranger, il s'agit aujourd'hui de proposer des pistes de réforme pour l'enseignement de l'Arabe à une population durablement installée dans les pays d'accueil.

Renforcer l'apprentissage oral de la langue arabe, proposer plus de formules de vacances éducatives au Maroc à l'exemple des universités d'été, et utiliser les possibilités qu'offre l'internet en mettant en place un dispositif d'e-learning, voilà quelques pistes proposées au cours de la conférence. Elles pourraient adapter l'offre à la demande des cours d'arabe dans les pays d'accueil.

Pour Farid El Asri, chargé de recherche à l'université catholique de Louvain en Belgique, un autre projet, très ambitieux, serait possible et souhaitable. Dans un entretien accordé en marge de la conférence, il  nous explique que l'enseignement de l'Arabe souffre aujourd'hui de deux maux. D'un côté, l'importance et l'utilité d'apprendre cette langue, notamment pour un avenir professionnel, ne sont pas assez mises en avant. D'un autre côté, il n'y a pas de véritable reconnaissance pour ceux qui apprennent l'Arabe. Il n'y a pas de diplôme qui est délivré et qui soit reconnu à échelle internationale ou même nationale pour certifier le niveau de connaissances de l'Arabe.

Conjuguant ces deux aspects avec le manque, au Maroc, de structures d'accueil pour apprendre la langue Arabe, M. El Asri proposait de développer un « TOEFL arabe » ici même. Ce système de tests d'Anglais langue étrangère (« test of English as a foreign language »), qui est aujourd'hui reconnu partout à travers le monde, est un moyen efficace pour prouver, notamment à des futurs employeurs, ses connaissances de langue. Pouvoir obtenir un TOEFL est une motivation supplémentaire et parfois même l'unique raison de prendre les cours de langue. Pour l'Arabe, un tel système fait cruellement défaut.

Pourtant, il ressortait également de la conférence que cette idée de créer un TOEFL de la langue arabe s'accorderait très bien avec la reconnaissance aujourd'hui croissante au sein de l'Union Européenne de la nécessité de systématiser l'enseignement de l'Arabe au niveau européen. Un cadre de référence commun a été élaboré pour la plupart des langues vivantes enseignées en Europe, six niveaux, allant de A1 à C2, attribués en fonction des capacités dans les différentes compétences linguistiques. Cette structure doit être appliquée pour  l'Arabe.

Mais il n'était pas seulement question de l'enseigenement de l'Arabe littéral. Pour beaucoup de spécialistes, le débat doit être élargi à un enseignement ou initiation aux différentes langues utilisées au Maroc : la darija et le tamazight. Il convient ainsi d'introduire dans cet enseignement le patrimoine culturel marocain, comme par exemple les contes, la diversité et la richesse de l'histoire du royaume.

Source : Yabiladi

Le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Driss El Yazami a appelé au renforcement de la coopération avec les nouveaux acteurs associatifs en matière d'enseignement des langues de l'immigration…Suite

Lors d'une conférence sur les langues en immigration, Driss El Yazami, président du CCME a souligné la nécessité d'un débat national sur les finalités de l'offre linguistique dédiée aux enfants…Suite

L’association « Amis et victimes des familles de l'Immigration Clandestine» (AFVIC) a organisé récemment une conférence de lancement en coordination avec l'organisation PlaNet Finance avec le soutien de la fondation suisse « Drossos » et en partenariat avec Centre Chourouk pour le développement Social (CCDS) et l'Association «Amis des Centres de Réformes et de Protection de l'Enfance » (ACRPE)…Suite

Les travaux du séminaire international "Maroc: Femmes et défis", se sont ouverts, mardi à Séville (sud de l'Espagne) en présence de plusieurs hauts responsables marocains et espagnols et une pléiade de personnalités et de femmes chercheurs, intellectuelles, universitaires et artistes des deux côtés du Détroit.

La séance d'ouverture de ce séminaire à été marquée par la présence notamment du Conseiller du Souverain et président délégué de la Fondation Trois Cultures de la Méditerranée, André Azoulay, du Ministre de Culture, Bensalem Himmich, ainsi que de la conseillère (ministre) pour l'Egalité et le Bien-Etre Social du gouvernement Andalou, Micaela Navarro et de la Directrice Générale de la Fondation Trois Cultures de la Méditerranée, Elvira Saint- Gerons Herrera.

Organisée dans le cadre du cycle d'activités culturelles "Le Maroc en trois cultures", inauguré fin mai à Séville par la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée, cette rencontre jettera la lumière sur plusieurs aspects relatifs à la femme marocaine contemporaine et à sa situation, notamment les avancées et les acquis qu'elle a réalisés dans divers domaines et les défis qu'elle a réussi à relever durant les dernières années.

Il sera aussi question, au cours de ce séminaire, de débattre de l'évolution de la participation de la femme marocaine dans le monde du travail et des affaires et son rôle dans l'essor artistique et culturel du Royaume.

L'objectif de ce séminaire est d'exposer la réalité de la femme marocaine "loin des stéréotypes et des simplifications excessives souvent diffusés par les média", soulignent les organisateurs.

"Femmes et espaces culturels", "femmes et dignité humaine" et "femmes et pouvoir", seront les sous thèmes qui seront évoqués à cette occasion.

A noter que le thème de la femme occupe une place importante dans le cycle "Maroc en trois cultures", à travers les séminaires et les activités artistiques programmés.

Organisé par la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée et le ministère chargé de la Communauté Marocaine résidant à l'étranger, avec la collaboration du gouvernement Andalou, le cycle "Maroc en trois cultures" s'est ouvert le 26 mai dernier à Séville.

Une riche et diversifiée programmation a été retenue par les organisateurs pour la célébration de ce Cycle qui se poursuivra jusqu'à octobre prochain, avec notamment à la clé des séminaires, des expositions, des défilés de mode et des concerts de musique.

Créée en 1998 à Séville, la Fondation des Trois cultures et des Trois religions de la Méditerranée est un forum fondé sur les principes de paix, de tolérance et de dialogue, dont l'objectif principal est de promouvoir la rencontre entre les peuples et les cultures de la Méditerranée.

La Fondation, qui est une initiative du gouvernement du Maroc et du gouvernement autonome de l'Andalousie, est l'un des organismes les plus actifs de l'espace euro-méditerranéen.

Source : MAP

Sur ordre du président italien Giorgio Napolitano, le consul général d'Italie à Casablanca Nicolas Lener, a décoré récemment le cinéaste marocain Hamid Basket du titre de Chevalier de l'ordre de l'étoile de solidarité italienne.

Cette prestigieuse distinction est octroyée par le président italien à des personnalités qui ont contribué à dynamiser et à favoriser les échanges entre leurs pays et l'Italie et à promouvoir, mutuellement, la culture et la civilisation des deux pays.

A cette occasion, M. Lener a donné lecture à la lettre du président italien dans laquelle il a souligné que cette distinction a été bien méritée par Hamid Basket qui a contribué à faire connaître le cinéma italien au Maroc et la culture marocaine en Italie, suscitant ainsi un important dialogue entre les cultures et les civilisations des deux pays.

Le cinéaste marocain a contribué aussi à la promotion des échanges bilatéraux entre le Maroc et l'Italie à travers la création de l'Ecole des métiers du cinéma de Casablanca, inaugurée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans le cadre de l'INDH à Sidi Moumen, école financée par la région Lazio et Cinecitta Luce.

Lors de cette cérémonie à laquelle ont pris part plusieurs personnalités et artistes marocains, M. Lener a affirmé que cette distinction constitue une reconnaissance de l'engagement de Hamid Basket dans le projet de l'Ecole des métiers du cinéma de Sidi Moumen, considéré comme une pierre angulaire dans l'édifice de la formation cinématographique au Maroc.

Pour sa part, le vice-président de la commune de Sidi Moumen, Ahmed Brija, a indiqué que la distinction de Hamid Basket en tant que Chevalier de l'ordre de l'étoile de la solidarité italienne est un hommage à tous les Marocains en général et aux compétences nationales artistiques et cinématographiques en particulier.

C'est aussi une reconnaissance des efforts de Hamid Basket qui a choisi de s'investir et d'investir dans un quartier populaire et populeux qui est Sidi Moumen, "un choix qui, quoique difficile, était judicieux puisqu'il a réussi à former une catégorie de jeune marocains issus de quartiers populaires et a joué un rôle très important dans la création d'une école de cinéma à Casablanca", a-t-il ajouté.

Les artistes présents à cette cérémonie ont également exprimé leur fierté de la consécration de Hamid Basket. Ainsi l'artiste peintre Abdallah Hariri a affirmé que "la distinction de Hamid Basket est largement méritée pour ses travaux et son activité théâtrale et cinématographique", précisant que "cette sollicitude de l'Etat italien est en fait un hommage rendu à l'ensemble des forces créatives marocaines".

Un avis partagé par le cinéaste Ahmed Boulane qui a souligné "qu'il s'agissait là d'un honneur à Basket et à tout le Maroc et que cette distinction de la part de l'Etat italien est une reconnaissance de l'ensemble de ses services rendus au 7e Art tant au niveau de la production qu'au niveau de son activité au sein de l'école des métiers du cinéma de Sidi Moumen dont il est directeur".

Source : MAP

L'Union européenne n'entend pas légiférer pour réglementer l'usage du voile intégral de type burqa dans les lieux publics car cette décision relève des gouvernements, a affirmé lundi la Commission européenne. "Je ne vois pas la nécessité d'une loi européenne sur la burqa", a déclaré la Commissaire européenne en charge des Affaires intérieures Cecilia Malmström au cours d'une conférence de presse avec la présidence espagnole de l'UE à Bruxelles.

Le gouvernement socialiste espagnol songe à inclure dans une future loi sur la "liberté de religion" une mesure pour restreindre l'usage du voile intégral de type burqa dans les lieux publics, a pour sa part indiqué le ministre espagnol de l'Intérieur Alfredo Perez Rubalcaba. "Mais il s'agit d'une décision de politique interne", a-t-il précisé.

La Belgique se prépare à interdire le voile intégral dans tout espace public. Le projet de loi approuvé fin avril par la Chambre des députés doit encore être avalisé par le Sénat.

Un projet similaire doit être présenté en juillet devant le Parlement français.

Source : Le Figaro/AFP

28/06/2010

La coopération maroco-espagnole en matière de lutte contre l'immigration clandestine a conduit à "des résultats efficaces", a indiqué, lundi à Rabat, le Secrétaire général du ministère des affaires étrangères et de la coopération, M. Youssef Amrani.

Dans une déclaration à la presse à l'issue d'une rencontre avec la Secrétaire d'Etat espagnol chargée de l'émigration et l'immigration, Mme Anna Terron i Cusi, M. Amrani a ajouté que ces résultats ont été à l'origine d'une "baisse substantielle" du nombre des migrants clandestins au cours des deux dernières années.

Le Maroc et l'Espagne, a-t-il dit, ont également réitéré leur plein engagement à poursuivre la concertation et la coordination dans ce domaine sur la base des dispositions légales convenues entre les deux parties et conformément à leurs engagements internationaux.

Les deux pays ont renouvelé leur détermination à continuer à travailler de concert dans le cadre d'une approche globale et multidimensionnelle basée essentiellement sur le démantèlement des réseaux de migration irrégulière, l'encouragement et la facilitation de la migration légale et du développement ainsi qu'une meilleure intégration des Marocains résidant en Espagne, a-t-il poursuivi.

La communauté marocaine résidant en Espagne joue un rôle essentiel dans la consolidation des liens d'amitié et de coopération entre les deux pays, a-t-il rappelé, précisant que l'accent a été mis, lors de cette réunion, sur la nécessité d'entreprendre toutes les mesures nécessaires afin de préserver ses droits et ses acquis, en particulier en ces moments de crise économique et financière.

Il a, par ailleurs, rappelé qu'il a été convenu lors de cette rencontre, d'activer les mécanismes de coopération entre le Maroc et l'Espagne pour la préservation de ces acquis, notant que "les questions de l'immigration doivent être traitées dans le cadre d'une approche globales prenant en considération les intérêts de nos communautés, le développement économique des pays du Sud et les grands efforts déployés pour faire face à l'immigration clandestine".

De son côté, Mme Terron a indiqué que cette rencontre s'inscrit dans le cadre des "bonnes relations maroco-espagnoles", précisant qu'il a été convenu de tenir une réunion au Maroc avant la fin de l'année en cours, dans le cadre des groupes de travail maroco-espagnol sur l'immigration, en vue d'examiner la manière d'organiser la migration légale et la situation des personnes se trouvant sur le sol espagnol et de poursuivre la lutte contre l'immigration illégale.

La responsable espagnole a souligné aussi la nécessité de réorganiser les flux migratoires en cette période de crise économique mondiale, dans "l'intérêt de toutes les parties".

Mme Anna Terron avait eu auparavant des entretiens avec le Secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, M. Saâd Hassar, sur les sujets d'intérêt commun, notamment la coopération bilatérale dans le domaine migratoire.

Source : MAP

C'est dans une des librairies huppées de Bruxelles que l'universitaire et écrivain marocain Fouad Laroui a présenté son nouveau livre: "des Bedouins dans le Polder" publié aux éditions françaises "Zellige".

Il s'agit, bien évidemment, de l'histoire des immigrés marocains en terre néerlandaise. En témoigne le titre, qui peut paraître à première vue, provocateur. Mais " C'est juste une image n'y cherchons aucune autre intention", rétorque l'auteur à la MAP. Cependant, ce livre est surprenant dans sa démarche et dans son contenu.

Fouad Laroui a choisi la chronique du fait divers pour révéler la fragilité d'une population prise dans les rets de ses propres carcans.

Dans un style sobre mais juste, l'écrivain nous fait part, tel un conteur qui dit à demain à son lecteur, de récits déroutants qui n'ont aucun lien les uns avec les autres mais qui pourtant s'emboîtent grâce à l'habileté dans l'écriture.

Six chapitres truffés d'histoires de témoignages, légères mais fortes, recueillis au gré du hasard, de moments décalés, plongent le lecteur dans des lieux différents : un train, une gare, une terrasse de café, un tribunal, une administration, une route au lever du jour.

L'auteur qui reste en dehors de ce panorama atypique, dresse des chapiteaux, mettant en scène ses personnages à l'aide d'un jeu allégorique subtil et original et mêlant, dans une même coulée, évènements collectifs et réactions humaines, afin de dévoiler, à travers des questions et des réponses, les multiples facettes psychologiques et les péripéties "des gens du commun" et des "grands personnages".

De prime abord rebutant car la galerie d'esquisses est cruelle, le livre de Fouad Laroui décrypte et dénonce l'ignorance et les clichés, aussi bien de ceux de la société de souche que ceux de la communauté d'origine étrangère. Les deux mondes s'affrontent et les dialogues de sourds à des degrés divers, s'entrechoquent, générant du burlesque, ce que l'auteur qualifie de "situations tragi-comiques".

" J'ai noté pendant plusieurs années dans un petit carnet des anecdotes, des choses vues, des dialogues entendus dans les rues d'Amsterdam et d'autres villes des Pays Bas", écrit en préface l'auteur qui estime tout de même, qu'une simple anecdote est plus convaincante" que " la démonstration rigoureuse " de l'ethnologue ou du sociologue.

L'anecdote fait office de démonstration. Fouad Laroui pointe en effet du doigt la méconnaissance de l'autre et les difficultés à vivre ensemble. Il donne des exemples concrets qui laissent perplexes, tels que ces tests d'insertion civile "élaborés par les Néerlandais pour les étrangers pour une éventuelle intégration en cas d'échecs, ils seront certes pénalisés, "les séminaires du ministère de la justice pour comprendre les Marocains", "pourquoi les Marocaines ne font pas de vélo", "un Hammam" socio-éducatif", " les tests ADN " pour éviter les mariages consanguins, ou encore l'histoire très drôle de cette jeune femme si naïve "profondément attachée au pays de ses aïeux" et, surtout l'épilogue judicieux qui déclenche la sensation du vide.

Face à cette compilation stupéfiante en ce qu'elle provoque des sentiments contradictoires, où l'on est partagés entre l'envie de rire et celle de pleurer, le lecteur se demande : l'immigration est elle désintégration ? L'immigration est elle solitude ? L'immigration est elle découragement ?

Et, l'auteur sur un ton léger et néanmoins lucide, répond une seconde fois à la MAP : " l'immigration ne peut pas aller sans heurt, à moins qu'elle se déploie dans un territoire entièrement vide. Et encore, il y aurait des problèmes avec les moustiques locaux ou les lézards". "Vérité en-deçà des Pyrénées, erreur au-delà". Rien n'a changé, de ce point de vue, affirme l'écrivain dans un clin d'œil aux Pensées de Pascal.

Source : MAP

Alors que l'Union européenne a annoncé lundi qu'elle n'entend pas légiférer pour réglementer l'usage de la burqa, l'interdiction du voile intégral se déploie en Espagne de commune en commune. Comme souvent dans ce pays très décentralisé, c'est à partir d'une initiative locale que le débat a surgi dans l'actualité nationale. La ville catalane de Lleida a mis les pieds dans le plat le mois dernier. À la quasi-unanimité, le conseil municipal a adopté un arrêté qui interdit le port du niqab ou de la burqa dans les bâtiments municipaux - le seul endroit où la Mairie est compétente. La motion a passé outre les clivages habituels de la politique espagnole et catalane: présentée par le parti nationaliste de centre droit CiU, elle a reçu l'appui des socialistes, au pouvoir à l'hôtel de ville, et des conservateurs du Parti populaire (PP), qui appartiennent à l'opposition.

L'initiative mettra plusieurs mois avant d'entrer en vigueur, mais elle s'est immédiatement répandue en Catalogne. El Vendrell, Tarragone, Reus puis Barcelone, elle-même, ont annoncé leur intention de prendre des arrêtés similaires. Dans chacune de ces villes, les nationalistes catalans et le PP appuient l'interdiction. La gauche est plus sceptique et sa position varie selon la sensibilité locale.

La propagation du débat sur le voile intégral est tout sauf un hasard. Nationalistes catalans et conservateurs espagnols se retrouvent sur un sujet politiquement rentable. La Catalogne, l'une des régions les plus riches et dynamiques du pays, renouvellera à l'automne prochain son gouvernement autonome; une institution puissante qui a sa propre police, gouverne en matière d'éducation ou de santé publique et lève l'impôt.

Quant aux élections municipales, elles seront organisées au printemps. Alors que les socialistes risquent de perdre la région, et que plusieurs petits partis xénophobes s'organisent localement, le débat sur la burqa force chaque formation à prendre position.

Le PP, constatant les atermoiements de la gauche sur le sujet, entend bien nationaliser la polémique. La principale formation de l'opposition a présenté au Sénat une motion demandant au gouvernement de légiférer. L'auteur de l'initiative, la présidente du PP en Catalogne, Alicia Sanchez-Camacho, ne cache pas son intention d'en découdre avec le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), au pouvoir à Madrid. Ces derniers, accuse-t-elle, «n'ont aucune politique en matière d'immigration». Au dernier moment, CiU a joint ses voix à celles du PP, permettant l'adoption de cette motion purement symbolique.

Gênés par une polémique qu'ils n'attendaient pas, les socialistes ont hésité plusieurs semaines avant de fixer leur position. Ils se disent bien sûr contre la burqa… mais s'opposent également au vote d'une loi spécifique. Le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero préfère aborder la question dans le cadre d'une loi générale sur les libertés religieuses qu'il devrait présenter à l'automne. «Combien de burqas avez-vous vues en Espagne? Moi, pas une seule!», s'est exclamé le ministre de la Justice, Francisco Caamaño. La ministre de l'Égalité, Bibiana Aido, a dénoncé, pour sa part, une polémique «populiste et électoraliste».

Il est vrai que le débat s'inspire très clairement du cas français. Jusqu'à présent, le voile intégral, dont on ignore le nombre d'adeptes, n'a jamais été un sujet de polémique de ce côté des Pyrénées. Lors du vote de l'arrêté municipal de Lleida, les équipes des chaînes de télévision nationales cherchaient d'ailleurs à interviewer des habitantes intégralement voilées…

En vain! Seul le foulard à l'école suscite le débat de temps en temps. Mais l'Espagne, un pays non pas laïque mais aconfessionnel selon sa Constitution, règle le problème au cas par cas. Lorsque la volonté d'une jeune fille de porter le hidjab se heurte au règlement de son lycée, on propose habituellement à l'élève un établissement scolaire de substitution.

Source : Le Figaro

Fès - La 6-ème édition du festival de la culture amazighe de Fès, un rendez-vous annuel de promotion de l'interculturalité et de célébration de la chanson amazighe, se tiendra du 1er au 4 juillet prochain.

Le fil conducteur de cette édition, initiée par la Fondation Esprit de Fès, l'association Fès-Saiss et le Centre Sud-Nord, tournera autour de la signification historique, sociale et anthropologique de l'interculturalité et sur le rôle de la migration dans la consolidation des échanges culturels.

Il sera ainsi question d'établir "une approche cohérente, permettant de consolider le dialogue interculturel, la cohésion sociale et la culture démocratique".

A travers le thème "Migration et Hybridité: le paradigme Maghreb-Europe", les experts, chercheurs et acteurs de la société civile présents se pencheront, entre autres, sur l'examen de l'impact positif de la migration et du dialogue interculturel sur la paix, la démocratie, le développement durable et la sauvegarde du patrimoine.

Seront ainsi passées au crible des questions relatives à la migration et aux échanges culturels et leur rô le dans le développement et le dialogue entre l'Europe et le Maghreb, "qui a une tradition ancestrale de la diversité et qui a été, de tout temps, un carrefour privilégié de civilisations".

Six axes majeurs seront soumis au débat des participants, portant sur " amazighité, migration et écriture", "la pluralité culturelle au Maghreb dans ses relations avec l'Europe", "orientalisation, européanisation, islamisation", "le contexte maghrébin et son métissage", "migration et hybridités discursives" et "écriture et littérature de l'immigration".

Le festival prévoit aussi des séances d'hommage à un certain nombre de poètes et artistes en reconnaissance de leurs apports considérables à la culture amazighe, ainsi qu'au spécialiste de littérature et secrétaire général de l'institut royal de la culture amazighe (IRCAM), El Houssain El Moujahid.

Outre le volet académique de cette manifestation, organisée en partenariat avec l'IRCAM, la chanson amazighe sera dûment célébrée, à travers ses poètes et artistes chanteurs, qui donnent une image rayonnante à ce patrimoine littéraire et artistique.

De grands artistes comme Ammouri M'barek, Amina Tabaamrant et Abdellah Daoudi, ainsi que le groupe Tifraz du Rif, les Algériens de Tagrawla et le groupe italien Chafarde animeront les quatre jours du festival.

Source : emarrakech


L’opération Marhaba sera “auréolée” cette année par la tenue du premier forum des jeunes Marocains du monde. Y prendront part 500 jeunes venus de plus de 42 pays. A ces derniers et aux autres qui viendront se ressourcer dans leur pays: “Marhaba”.

Certainement, ces jeunes MRE ne manqueront pas de plaider pour une meilleure politique marocaine de soutien à leur endroit. Car parmi eux, il y aura forcément des étudiants en fin de cursus et désireux de faire carrière au Maroc. Parmi eux, il y aura certainement de jeunes cadres porteurs de projets pour le Royaume. Il faudra bien leur prêter une oreille attentive!

Cependant, il serait judicieux, à côté du forum de ces jeunes MRE, de penser encore mieux la politique de la jeunesse marocaine. Une jeunesse en proie à des universités qui ressemblent encore à des fiefs de chômeurs. Une jeunesse locale en mal d’emplois et victime du système, pour reprendre son jargon.

Marhaba alors aux jeunes MRE et marhaba à une politique de jeunesse qui sait écouter davantage les jeunes car l’avenir de ce pays dépend de comment elle est. Et comme dit le dicton :“dis-moi quelle jeunesse tu as, je te dirai quel pays tu seras!”.

Source : Aufait

 

Des responsables du parti conservateur de la chancelière allemande Angela Merkel ont préconisé lundi des tests d'intelligence pour les immigrants, proposition "aberrante" et "discriminatoire" selon Berlin.

"Nous devons poser des critères qui servent vraiment à notre Etat. Outre une bonne formation et une qualification professionnelles, l'intelligence doit entrer en considération. Je suis pour des tests d'intelligence", a affirmé dans le quotidien Bild Peter Trapp, un membre de la CDU de Mme Merkel.

"Cette question ne doit plus être un tabou", a ajouté le porte-parole pour les Affaires intérieures de la branche berlinoise de la CDU.

Cette proposition "est aberrante", "discriminatoire" et "n'est pas non plus empreinte d'une grande intelligence", a réagi le porte-parole adjoint du gouvernement allemand, Christoph Steegmans, au cours d'un point presse à Berlin.

Un autre responsable conservateur, Markus Ferber, membre de la CSU, aile bavaroise de la CDU, avait aussi prôné l'exemple canadien tout en se disant favorable à une harmonisation de la politique d'immigration européenne.

"Le Canada est bien plus avancé en la matière et exige des enfants d'immigrés un quotient intellectuel plus élevé que celui des enfants locaux. Les raisons humanitaires comme le regroupement familial ne peuvent être à la longue le seul critère d'immigration", a-t-il fait valoir dans le journal Bild.

A l'instar d'autres partenaires européens, l'Allemagne impose des tests de langue à ses candidats à la nationalité allemande mais aussi des tests destinés à prouver leurs connaissances de l'ordre social et juridique allemand. Au préalable, ils doivent participer à des cours d'instruction civique.

En 2009, 734.000 personnes ont émigré tandis que 721.000 ont immigré dans la première économie européenne, principalement des Polonais et des Roumains.

A titre de comparaison, au début des années 2000, plus de 800.000 personnes par an immigraient en Allemagne, selon l'office des statistiques allemand.

Source : AFP

Le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Driss El Yazami a appelé au renforcement de la coopération avec les nouveaux acteurs associatifs en matière d'enseignement des langues de l'immigration.

Intervenant au terme des travaux de la conférence internationale "Langues en immigration : mutations et nouveaux enjeux", organisée les 24 et 25 juin à Rabat, M. El Yazami a précisé que cette coopération doit se faire après une certification des programmes et de la pédagogie mis en oeuvre et faire l'objet d'une évaluation périodique.

Cité par un communiqué du CCME, M. El Yazami a également fait part de la disponibilité du Conseil de continuer le processus de discussion avec l'ensemble des acteurs, notamment par la tenue de séminaires au sein même des pays d'immigration, mettant l'accent sur la nécessité de procéder à des évaluations régulières des efforts importants consentis par le Maroc dans ce domaine.

Par ailleurs, alors que le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a rappelé les grandes lignes du plan d'urgence adopté il y a quelques mois par le gouvernement dans ce domaine, le président délégué de la fondation Hassan II des MRE, M. Omar Azziman, a insisté sur la nécessité d'une évaluation des expériences cumulées durant les trois dernières décennies en matière d'enseignement de la langue et de la culture d'origine.

Les conclusions de ces expériences devraient servir de tremplin pour une coopération plus ajustée entre les différents partenaires publics marocains, en association avec leurs homologues des pays d'accueil et des acteurs sur place, qui devraient être multipliés au regard du caractère mondiale de l'émigration marocaine, a insisté M. Azziman.

Issus de neuf pays (la Belgique, l'Espagne, la France, les Etats-Unis, l'Italie, le Royaume-Uni, l'Allemagne, les Pays-Bas, le Canada et du Maroc), près de 130 chercheurs, responsables publics du Maroc et acteurs associatifs de la communauté marocaine et représentants des gouvernements étrangers partenaires, ont établi durant ce séminaire un bilan de l'ensemble des dispositifs mis en place en matière d'enseignement des langues arabe et amazighe, indique le communiqué du CCME.

Il a ainsi été constaté la diversité des dispositifs, le nombre grandissant des acteurs intervenant dans ce domaine ainsi que les différentes contraintes qui entravent l'accomplissement de leur mission.

A cet égard, la tension existant entre ces dispositifs et les mutations continues des communautés marocaines (dont en premier lieu l'émergence des nouvelles générations) a été analysée ainsi que l'inadaptation de certains outils mis en place à la fin du siècle dernier.

En outre, plusieurs intervenants ont souligné l'intérêt de la mise en œuvre par les divers gouvernements européens d'un cadre européen commun de référence en matière de programmes scolaires et d'enseignement des langues vivantes, insistant, d'un autre côté, sur la nécessité pour l'enseignement des langues de l'immigration de s'y adapter.

Source : MAP

Entretien avec le Représentant Résident du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), M. Johannes van der Klaauw, sur l'évolution de la perception du statut des réfugiés au Maroc…Suite

Des groupes gnaoua prendront part à la 13-ème édition du Festival des Traditions du Monde à Sherbrooke, prévu du 11 au 13 aout prochain au Québec.

Cette invitation a été l'objet d'un accord de partenariat signé, dimanche, entre l'association "Yerma Gnaoua" et les organisateurs du festival canadien, en marge du festival "Gnaoua et musiques du monde", organisé du 24 au 27 juin dans la cité des Alizés.

Créée en 2009, l'association "Yerma Gnaoua" a pour objectif de sauvegarder le patrimoine immatériel de la confrérie et de favoriser la création musicale à travers la formation et sa transmission aux jeunes.

Regroupant les grands mâalams gnaouis, l'association contribue aussi à la pérennisation du Festival d'Essaouira, véritable vitrine de l'art gnaoui et à favoriser cette musique à travers des résidences d'artistes et des partenariats avec des festivals et artistes étrangers.

Cette association s'est, également, assignée comme mission d'oeuvrer pour que l'UNECSO accorde à la culture gnaouie le statut de patrimoine culturel immatériel universel.

Par ailleurs, les 23 mâalems qui ont pris part à cette 13-ème édition du festival ont tenu une réunion et entériné la décision d'engager le travail de retranscription des textes et de la musique des Gnaoua, projet dont la direction scientifique sera assurée par le musicologue Ahmed Aydoun.

Le rideau est tombé, dimanche soir, sur le festival d'Essaouira, organisé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI.

La magie de cette édition n'avait d'égal que la passion partagée quatre jours durant entre artistes et public pour la musique gnaouie et sa capacité fascinante d'aller à la rencontre des musiques du monde.

Initié en partenariat avec l'association Essaouira-Mogador, ce festival a le mérite d'avoir réhabilité l'art gnaoui en tant que composante du patrimoine national et poussé les mâalems gnaouis sur le devant de la scène musicale, tant nationale qu'internationale.

Source : MAP

Fatima Zibouh pointe un décalage entre population d’origine étrangère et sa représentation. MR et Ecolo doivent faire des efforts, note-t-elle.

Comment le vote "ethnique" a-t-il influencé les résultats du scrutin fédéral du 13 juin dernier ? Tentative de réponse avec Fatima Zibouh, chercheuse à l’Université de Liège et auteure d’une étude sur la participation politique des élus d’origine maghrébine lors des élections régionales de 2004. Il faut également rappeler la polémique née de la désignation de la jeune femme voilée au conseil d’administration du Centre pour l’égalité des chances. Si Fatima Zibouh assure qu’elle n’est aucunement membre d’Ecolo, c’est bien le parti vert qui l’a proposée à ce poste.

Mais retour à l’analyse des élections, parti par parti. "La présence sur les listes de candidats d’origine étrangère est beaucoup plus forte lors des élections communales, a fortiori dans les communes à forte densité de population d’origine étrangère, entame Fatima Zibouh. Cette présence diminue pour les régionales et encore pour les élections fédérales. Les résultats des dernières élections montrent que le pourcentage d’élus d’origine étrangère est inférieur au pourcentage de personnes d’origine étrangère dans la population. Il y a un décalage." Pour elle, deux explications s’imposent. D’abord le fait que les partis politiques ont eu finalement très peu de temps pour constituer leurs listes, compte tenu du caractère anticipé du vote. Et en second lieu, l’idée selon laquelle, pour les partis, le vote "allochtone" représente un enjeu électoral beaucoup moins important (les non-Belges ne votant que pour les communales) que pour des élections qui se déroulent à d’autres niveaux de pouvoir.

"Oui bien sûr des candidats d’origine étrangère se sont présentés, surtout au parti socialiste, ajoute Fatima Zibouh. Je pense naturellement à la ministre de la Culture (Fadila Laanan) ou au secrétaire d’Etat Bruxellois (Emir Kir), c’est également le cas au Sénat. Ce qui fait dire à certains que le fait de tenir compte de l’évolution sociologique du pays permet d’engranger des voix. À cet égard j’ai été marquée par les déclarations d’Olivier Maingain, pour qui ce n’est suffisamment pas le cas au MR".

Le CDH, en revanche, joue la carte "allochtone" depuis un certain nombre de scrutins, sans pour autant en récolter un avantage déterminant. "Mettre un candidat d’origine étrangère ne suffit pas, commente Fatima Zibouh. Il faut également tenir compte des préoccupations de ces populations. Je rappelle que selon une étude de l’ULB, près de 50 % des musulmans votent socialiste alors qu’on aurait pu imaginer que cet électorat se dirigerait naturellement vers le CDH, réputé plus proche du religieux".

Quant à Ecolo, "il va devoir aussi tenir compte de l’évolution qu’annoncent les démographes s’il veut engranger plus de voix", indique Fatima Zibouh, qui précise que les préoccupations d’Ecolo sur l’environnement sont surtout celles de classes moyennes et ne touchent pas forcément les populations d’origine étrangère. Au final, même si tous les sièges n’ont pas été attribués (jeux des suppléances et des cooptations obligent), la présence d’élus d’origine étrangère ne s’annonce pas si insignifiante que cela au Parlement. Ainsi, la N-VA fait entrer deux candidates, d’origines turque et marocaine, à la Chambre qui, pour l’heure, devrait compter 6 députés d’origine non belge sur 150, apportés par le PS, le SPA, la N-VA, le CD&V Ecolo et Groen ! Au Sénat, sur 40 sièges à élection directe, trois devraient être occupés par des élus d’origine étrangère. Trois autres peuvent encore se trouver parmi les 21 sénateurs de Communauté et cooptés.

Source : Lalibre.be

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