lundi 25 novembre 2024 15:29

Française de parents issus de l'émigration, Ourdia Sadoudi dirige l'Humaniste organisation pour la mixité et l'égalité. A 29 ans, la jeune militante a fait de son association une porte de salut pour les jeunes filles ayant des problèmes familiaux. Mariages forcés et privation de liberté sont entre autres sujets que maîtrise Ouardia, rencontrée au colloque Marocaines d'ici et d'ailleurs.

Ouardia Sadoudi est née en France de parents maroco-algériens naturalisés Français. A Val de Marne, en région parisienne, elle exerce le métier de professeur d'éducation populaire. Une carrière dans laquelle, elle épouse le militantisme associatif avant de créer en 2006, l'Humaniste organisation pour la mixité et l'égalité (Home).

La même année, appuyée par les quinze membres de Home, toutes des jeunes filles de 22 à 35 ans, elle ouvre une maison de relais à Val de Marne. Son rôle: accueillir les jeunes filles victimes de mariage forcé, d'échec scolaire, de privation de liberté.

Elles sont subsahariennes, Marocaines ou Algériennes précise Ouardia Sadoudi selon laquelle, "les jeunes filles victimes de mariage forcé sont en fait victimes de leur double culture".  Poursuivant, la jeune Ouardia affirme que "l'année dernière l'association a accueilli 88 filles dont 30 Marocaines parmi lesquelles 10 étaient victimes de mariage forcé".

Afin de les assister, Home n'offre pas qu'un toit à ces filles fuyant la prison familiale, mais "elle fait aussi de la médiation afin d'aider ces jeunes à renouer avec leurs parents."

Une tâche qui n'est pas toujours facile, selon Ouardia Sadoudi, qui ne manque pas de soulever l'attitude des parents "qui sont sur la défensive dans la plupart des cas". Cependant, "un cas sur deux des médiations familiales aboutit à une réconciliation", précise la présidente de Home.

Derrière cette réussite de la médiation se cache tout de même, un cercle d'avocats, de psychologues entre autres. Mais les spécialistes au sein de Home ont aussi pour tâche d'accompagner des jeunes filles moralement désorientées.

Néanmoins, Home est une association qui regroupe des volontaires et de fait n'a pas toujours les moyens de subvenir à ses besoins.

Animée par le désir d'aider davantage, Ouardia était présente au colloque Marocaines d'ici et d'ailleurs tenu les 18 et 19 décembre à Marrakech afin de nouer des partenariats avec d'autres associations.

Elle a comme projet d'organiser des séjours "de rupture ou de remotivation" au Maroc et au Sénégal pour les jeunes filles qu'accueille son association. Entre autres projets de la jeune militante pour 2010: " un stage de coaching et de remobilisation à l'emploi et la mise sur pied d'un kit d'informations sur les formes de violences...

Source : Aufait

Depuis mardi, le débat sur le voile intégral divise la majorité présidentielle. Coup médiatique, coup de gueule... A quelques heures des vacances parlementaires, les esprits s'échauffent à l'UMP.

Alors que les activités parlementaires sont suspendues mercredi pour les fêtes de fin d'année, l'UMP semble vouloir jouer les prolongations. En l'espace de 24 heures, le débat sur la burqa a provoqué de nombreux remous au sein de la majorité présidentielle. Et ce alors que plusieurs voix discordantes s'étaient déjà élevées à droite pour protester contre le débat sur l'identité nationale lancé par Eric Besson.

Tout a commencé mardi par une surprise de taille, signée Jean-François Copé. Le patron des députés UMP, apparemment très pressé d'avancer sur le dossier «burqa», annonçait le dépôt en janvier d'une proposition de loi interdisant le port du voile intégral dans l'espace public.

Une sortie qui a fait grincer beaucoup de dents dans les rangs de l'UMP. Car Copé grille ainsi la priorité à la mission parlementaire sur le sujet. Constituée de députés de tous bords, elle doit rendre ses conclusions fin janvier. Mais le chef du groupe UMP a aussi pris de vitesse son propre parti, qui devait transmettre, courant janvier, sa position officielle à la mission.

Piqué au vif, le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a immédiatement réagi, jugeant l'initiative du député-maire de Meaux «prématurée» par rapport aux conclusions de la mission parlementaire. Le porte-parole du gouvernement Luc Chatel a quant à lui pris ses distances avec la démarche de Jean-François Copé, en expliquant que l'«on ne peut pas demander à la fois au Parlement d'occuper l'espace et ne pas accepter qu'il y ait un débat».

La majorité est largement acquise à l'idée de légiférer pour interdire totale du port du voile intégral, même si un débat persiste toujours sur la prohibition de la burqa dans la rue. Mais certains élus UMP ont toutefois exprimé leur désaccord vis-à-vis d'une loi, lors de la réunion de groupe, mardi, dans la salle Colbert du Palais Bourbon. A l'image de Jean Bardet, député du Val d'Oise, qui n'a pas caché son agacement, redoutant qu'avec une tel texte, les femmes concernées «n'aient plus du tout le droit de sortir dans la rue».

Nouveau «clash»

C'est au cours de cette même réunion à huis clos du groupe majoritaire à l'Assemblée que le débat a dérapé. Selon plusieurs participants, Pascal Clément, député de la Loire, aurait déplacé le thème de la discussion et évoqué la question des minarets, en déclarant : «Le jour où il y aura autant de minarets que de cathédrales en France, ça ne sera plus la France».

Un discours que n'a pas apprécié Nora Berra. La secrétaire d'Etat aux Aînés a claqué la porte de la réunion, suivie par deux de ses homologues, Nathalie Kosciusko-Morizet et Martin Hirsch. Jugeant les propos de Pascal Clément «insupportables», Nora Berra s'est émue du fait «qu'un ancien garde des Sceaux tienne ces propos anti-laïcs dans une enceinte symbole de la République». Et en a profité pour se prononcer «a priori contre» la loi interdisant le port de la burqa.

Si ce nouveau «clash» n'a pas été officiellement évoqué lors du conseil des ministres de mercredi matin, les réactions ont été nombreuses au sein de l'UMP. Le Haut commissaire aux Solidarités actives Martin Hirsch s'est exprimé sur le sujet sur le perron de l'Elysée : «Je trouve qu'il y a des limites. Il faut faire un peu attention sur ces sujets ». Et d'ajouter: «Plutôt que d'attiser les peurs, il faut se projeter dans des choses qui mobilisent les gens».

Paascal Clément, quant à lui, dément formellement avoir formulé la petite phrase qui a mis le feu aux poudres. L'ancien garde des Sceaux a toutefois reconnu sur France 3 avoir parlé de minarets, sans se prononcer pour une interdiction de ceux-ci en France. «Ils doivent s'inscrire dans un code de l'urbanisme qui effectivement s'appuie sur l'histoire et sur notre identité culturelle. Nora Berra a traduit ça par cette phrase qu'elle a inventée et qu'elle m'attribue», a-t-il expliqué.

Avant d'aller plus loin : dans un communiqué diffusé mercredi, Pascal Clément reproche à Nora Berra, candidate aux régionales dans le Rhône, de «chercher la publicité sur le dos d'un ami politique». Ambiance à trois mois d'un scrutin majeur pour l'UMP.

Et cette nouvelle polémique n'a pas fini de faire parler. Sortant d'une rencontre avec Nicolas Sarkozy à l'Elysée, le président du Conseil français du culte musulman Mohammed Moussaoui a réagi mercredi après-midi en déplorant les «dérapages» survenus lors du débat sur le port du voile intégral, estimant qu'ils peuvent « contribuer à un sentiment d'incompréhension et d'inquiétude chez les musulmans de France». Avant de préciser qu'il avait obtenu des «engagements fermes du président de la République à ne pas tolérer la stigmatisation de l'Islam».

Source : Le Figaro

Le ministre des affaires étrangères et de la coopération, M. Taïb Fassi Fihri, a affirmé que le rapprochement des services consulaires et sociaux des membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger constitue l'une des priorités de son département, en application des Hautes orientations royales.

Répondant à une question orale du groupe de l'Union constitutionnelle (UC) à la Chambre des représentants sur la diplomatie de proximité, M. Fassi Fihri a précisé qu'il a été procédé, dans ce sens, à la restructuration et la réorganisation de la carte consulaire sur la base d'un ensemble de critères ayant trait à l'accompagnement du développement démographique des membres de la communauté, au rapprochement de l'administration des citoyens, au principe d'équilibre entre les consulats et à la satisfaction des besoins des citoyens et du tissu associatif, en plus de la prise en considération des budgets affectés.

En application de ces critères, il a été procédé à l'ouverture, depuis 2008, de six nouveaux consulats dans les villes d'Istanbul, Orly, Tarragone, Bilbao, Vérone et Dubaï, a fait savoir le ministre, ajoutant que l'ouverture du nouveau consulat général à Vérone a engendré une réflexion sur une nouvelle répartition géographique de l'action consulaire des centres consulaires œuvrant sur la territoire italien. C'est dans ce cadre qu'une réflexion est engagée pour le transfert du consulat général actuel de Bologne à Florence, a-t-il dit.

Le ministre a souligné que cette orientation s'assigne notamment pour objectif d'alléger la pression démographique que connaissait le consulat général à Bologne et ce, après le nouveau découpage qui a divisé la région de Veneto et la région de Veroli-Venise-Julia en deux parties, dont le côté nord a été rattaché à Vérone alors que la partie sud relève de Florence qui se trouve à 106 km de Bologne.

Ce découpage consulaire ne se limite pas seulement à la région nord de l'Italie mais concerne l'ensemble du territoire italien où se trouvent six consulats généraux, sachant que, selon l'ancien découpage, quatre consulats se concentraient au nord de l'Italie, a encore expliqué M. Fassi Fihri, relevant que le siège actuel du consulat à Bologne connaît des problèmes liés à son emplacement et à son environnement.

Le ministre a de même souligné que son département mène actuellement une réflexion et effectue une évaluation exhaustive qui tiennent compte, avant tout, des intérêts des membres de la communauté marocaine à l'étranger et de leurs aspirations.

Source : MAP

Le Conseil français du culte musulman déplore les "dérapages" survenus notamment dans le débat sur le port du voile intégral, estimant qu'ils peuvent "contribuer à un sentiment d'incompréhension et d'inquiétude chez les musulmans de France", a déclaré mercredi Mohammed Moussaoui, le président du CFCM, à l'issue de sa rencontre avec Nicolas Sarkozy à l'Elysée.

Evoquant le débat sur le voile intégral, "le CFCM déplore ces dérapages qui peuvent contribuer à un sentiment d'incompréhension et d'inquiétude chez les musulmans de France", a dit M. Moussaoui.

Mercredi matin, la secrétaire d'Etat aux Aînés Nora Berra a confirmé avoir claqué la porte d'une réunion du groupe UMP la veille à l'Assemblée, suite à des propos sur les minarets attribués au député Pascal Clément pendant des discussions sur le port du voile intégral. Elle s'est par ailleurs prononcée "a priori contre" une loi destinée à interdire cette pratique en France.

M. Sarkozy "nous a rassuré", a poursuivi M. Moussaoui, ajoutant que le chef de l'Etat lui avait assuré "qu'il ferait tout pour que les citoyens de confession musulmane soient considérés comme tous les autres citoyens".

Le chef de l'Etat "a également souhaité que sur les débats actuels sur l'identité nationale, le Conseil français du culte musulman soit associé et qu'il ferait tout pour que ce débat reste serein, paisible et non stigmatisant pour les musulmans. Il y a eu des engagements fermes du président de la République à ne pas laisser à ne pas tolérer la stigmatisation de l'islam et des musulmans de France", a-t-il rapporté.

Le CFCM s'est engagé, lors de son audition devant la mission d'information sur le port du voile intégral, à oeuvrer "pour faire reculer cette pratique sur le territoire national" tout en émettant des "réserves" sur la nécessité de légiférer, a souligné M. Moussaoui.

Selon lui, M. Sarkozy souhaite donner un "signal fort au début de l'année pour les musulmans de France" en envisageant un déplacement dans un cimetière de soldats musulmans tombés pour la France.

Par ailleurs, le président du CFCM a évoqué avec le chef de l'Etat la "possibilité de demander une mission d'information sur l'islamophobie". M. Sarkozy "n'est pas contre", a-t-il précisé. AP

Source : Le Nouvel Observateur

Le dossier de la politique d'asile et d'immigration continue de remuer l'actualité belge dans la mesure où le processus de dépôts de dossiers par les sans papiers auprès de l'Office des étrangers vient d'être clôturé.

Le dossier de la politique d'asile et d'immigration continue de remuer l'actualité belge dans la mesure où le processus de dépôts de dossiers par les sans papiers auprès de l'Office des étrangers vient d'être clôturé.

Le processus de dépôt de dossier, unique et limité dans le temps (15 septembre-15 décembre), est le résultat d'un accord auquel est parvenu en juillet dernier, le gouvernement de Herman Van Rompuy II, déterminé à répondre définitivement à la question épineuse de l'immigration clandestine sur le sol belge.

Cette situation, qui envenimait depuis 2000 le climat politique et surtout socio-économique du pays à cause des coalitions gouvernementales divergentes qui se sont succédées, avait une lenteur manifeste dans la résolution de ce problème délicat.

Il a fallu attendre le 30 décembre 2008 et la nomination de M. Herman Van Rompuy à la tête de l'exécutif, pour que la régularisation des milliers de personnes en séjour illégal en Belgique soit inscrite au registre des priorités politiques.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Le nouveau Premier ministre, aujourd'hui premier président permanent du Conseil de l'Union européenne, avait tenu sa promesse dès la prise de ses fonctions en janvier 2009 et relevé le défi juste après les résultats des élections régionales belges de juin dernier.

Il est parvenu à boucler, haut la main, le dossier en trouvant un accord auquel adhère son équipe et qui fixe des critères rigoureux auxquels doivent répondre les immigrés candidats à la régularisation.

Premier du genre, l'accord rendu public le 21 juillet dernier, n'est pas une circulaire ministérielle controversée encore moins un texte législatif, mais plutôt une sorte "d'instructions" qui, tout en envisageant une clause humanitaire, tient à dicter cependant des conditions claires et objectives aux quelque 150.000 personnes en attente du sésame: un titre de séjour viable.

Mais pour cela, les sans papiers doivent prouver cinq ans de présence en Belgique, un ancrage local ou professionnel durable, la connaissance d'une des langues nationales, notamment le français et le néerlandais, l'existence d'un contrat de travail à durée déterminée ou indéterminée et, chose anachronique, un séjour légal obtenu avant mars 2008.

Dans le fond, l'accord n'apportait rien de nouveau. La Belgique avait décide de poursuivre sa politique, telle qu'elle a été menée depuis des années à savoir un traitement au cas par cas, un mode de régularisation individuelle fondé sur la base de la loi relatif à l'asile.

C'est ainsi que l'accord "judicieux" qui a pour but, explique-t-on, de soulager les sans papiers, délègue sous la supervision du secrétariat d'Etat chargé de la politique d'asile et des migrations, à l'Office des étrangers en collaboration avec les communes, le pouvoir d'examiner et de juger de la recevabilité des demandes individuelles de régularisation.

Cette opération qui prévoit de régulariser, selon des sources concordantes, soit 20.000 ou 50.000 personnes, n'a pas mis fin à la colère des sans papiers qui "frustrés", disent avoir été "insuffisamment informés" de la procédure à suivre. Cela n'a pas empêché, non plus, côté des autorités belges, de faire évacuer de façon "spectaculaire", par des opérations successives des bâtiments occupés par les sans papiers, d'envoyer une circulaire aux parquets et services de police du pays, pour enquêter et sanctionner les "mariages blancs", et de lancer en région flamande la décision pour les nouveaux candidats à l'immigration, l'obligation de suivre des cours d'intégration.

Pourtant, une étude récemment publiée par une université bruxelloise, atteste qu'une régularisation des sans papiers, ceux qui sont hautement qualifiés en l'occurrence, constituerait un bonus pour l'économie belge. "Invoquer des arguments économiques pour ne pas régulariser les sans-papiers", est une thèse complètement erronée, selon cette étude qui qualifie de "simplement idéologiques" les véritables arguments.

Source : MAP

Le 16ème Salon International de l'édition et du livre (SIEL) de Casablanca sera placé sous le sceau de la qualité et constituera une valeur ajoutée aux éditions précédentes, a indiqué mardi M. Bensalem Himmich, ministre de la Culture.

Intervenant lors de la séance des questions orales à la Chambre des Conseillers, M. Himmich a indiqué que la prochaine édition du SIEL sera marquée par la participation des Marocains résidant à l'étranger avec un stand distinct.

La surface du salon sera plus grande, les participants seront de haut niveau, notamment d'Europe, et la programmation riche et diversifiée avec des débats sur des thèmes relatifs au Maghreb, à la Méditerranée et à l'humanité, a fait savoir le ministre.

Il a par ailleurs appelé à la mise en place de mécanismes incitant les jeunes à la lecture.

Source : MAP

La société civile joue un rôle de premier plan dans la sensibilisation au phénomène migratoire ainsi qu'en matière de consolidation des droits humains, ont souligné, mardi à Rabat, les participants à un atelier sur "la réflexion sur le rôle de la société civile dans le traitement de la question migratoire".

Le président de l'association marocaine d'études et de recherches sur les migrations (AMERM), M. Mohamed Khachani a indiqué qu'un nombre de plus en plus important d'associations ont comme centre d'intérêt la migration comme en témoigne les conclusions de l'enquête menée par l'AMERM qui a porté sur un échantillon d'une trentaine d'associations sélectionnées sur la base de critères géographiques et de l'intérêt porté à la question migratoire.

Le tissu associatif marocain, qui compte 40.000 ONGs, est l'un des plus dynamiques du pourtour méditerranéen, a-t-il ajouté.

M. Khachani a indiqué que le Maroc est un pays d'émigration (près de 3,5 millions de Marocains vivent à l'étranger), de transit (10.000 à 15.000 migrants subsahariens y vivent) et aussi un pays d'immigration (60.000 étrangers y résident régulièrement).

Près de 80 pc des ONGs ont été créées dans les années 2000, 25 pc dans les années 90 et le reste entre les années 70 et 80, ce qui dénote d'un accompagnement de la société civile à l'importance croissante prise par la question migratoire durant la dernière décennie, a-t-il noté.

Il a, en outre, affirmé que plusieurs associations mènent des activités de droits humains et de plaidoyer en assurant notamment le suivi de la situation des migrants clandestins et de la législation sur la migration et en participant aux manifestations de soutien aux migrants subsahariens.

Les autres intervenants ont souligné la nécessité de développer la diplomatie humanitaire pour promouvoir les principes et les valeurs humanitaires et consolider les droits humains afin de répondre aux attentes des catégories précaires, plaidant pour la coordination entre les différents acteurs afin de conclure des partenariats dans le but d'échanger les données dans le domaine de l'immigration.

Organisé par l'AMERM et la fédération internationale des sociétés de la Croix Rouge et du Croissant Rouge en partenariat avec la Faculté des sciences juridiques, économiques et social (Agdal), le Croissant Rouge Marocain et la Commission européenne, cet atelier a été marqué par la projection d'un film en dialecte marocain mettant en scène des étudiants africains résidant au Maroc.

Source : MAP

Les Marocains résidant en Espagne constituent la première communauté étrangère hors Union européenne (UE) affiliée à la sécurité sociale avec 226.594 personnes à fin novembre, selon des données rendues publiques mardi par le ministère espagnol du Travail et de l'Immigration.

Les travailleurs Equatoriens occupent la deuxième place avec 189.063 personnes, suivi des Colombiens (118.358), ajoute la même source dans un communiqué.

Les Roumains sont le premier collectif étranger d'un pays européen par nombre d'affiliés à la sécurité sociale avec 279.978 personnes, suivis des Italiens (61.66) et des Portugais (60.780).

Le ministère espagnol fait savoir que le nombre d'immigrés résidant en Espagne affiliés à la sécurité sociale a reculé de 28.954 personnes en novembre, accusant ainsi sa quatrième baisse consécutive.

Le total des immigrés cotisant à la sécurité sociale s'établit actuellement à 1.863.344 de personnes, dont 1.189.358 sont originaires de pays extra-communautaires, alors que le reste proviennent de pays de l'UE.

La même source relève que 43 pc du total des immigrés cotisant à la sécurité sociale se concentre dans les régions de Madrid et de la Catalogne.

Les travailleurs immigrés en Espagne sont la principale victime de la hausse vertigineuse du taux de chômage enregistrée en Espagne depuis le début, fin 2008, de la crise économique que traverse le pays.

Source : MAP

L'émigration marocaine en Afrique subsaharienne est presque insignifiante comparée à celle en Europe qui accueille 80% des émigrés marocains dans le monde. Cet article, c'est surtout les témoignages de 3 femmes marocaines installées au Sénégal et au Gabon. Si pour bon nombre d'émigrées marocaines l'exil a été du pain béni pour d'autres, l'exil les a entraîné dans un tourbillon de déboires.

Au Maroc, on parle très peu de ces émigrées marocaines en Afrique subsaharienne. Pourtant, les pays de cette zone de l'Afrique ont constitué les premières destinations de l'émigration marocaine. Cette diaspora est installée un peu partout mais particulièrement en Afrique de l'Ouest. Selon des statistiques du Ministère des Affaires Etrangères datant de 2008, le Sénégal et la Côte d'Ivoire accueillent la plus forte communauté de marocains expatriés dans cette région: respectivement 1900 et 1971 marocains.

Les raisons de cet exil sont diverses. Pour Assatah Fatiha Ndiaye, c'était surtout pour aller retrouver son mari sénégalais qu'elle avait rencontré des années plus tôt dans son Maroc natal. De femme au foyer, elle est passée à commerçante pour devenir la présidente de l'Association des femmes marocaines du Sénégal. Cette ascension sociale est pour elle tout à fait logique dans la mesure où au Sénégal, elle se sent chez elle.

"Cela fait maintenant 25 ans que je suis installée au Sénégal. J'y suis allée pour rejoindre mon mari et par la suite, j'ai commencé à faire mon propre commerce. Ici, je me sens chez moi: il y a la paix, la sécurité, les affaires marchent très bien et nous avons les mêmes droits que les femmes sénégalaises. C'est tout ce qu'il me faut pour être heureuse".

Assatah Fatiha Ndiaye

Dans un tout autre univers, celui de l'environnement, Touria Dafrallah, ancienne fonctionnaire du ministère des Energies et des Mines, a elle choisi il y a 4 ans, de quitter le Maroc et de s'installer au pays de la Téranga (hospitalité en wolof, dialecte le plus parlé au Sénégal). Depuis 2005 donc, elle travaille comme coordinatrice de recherche pour le Programme environnement et développement du tiers-monde. De son propre aveu, elle est partie au Sénégal de son plein gré et n'échangerait pour rien au monde, sa place actuelle.

"Je suis partie de plein gré, à la recherche d'un épanouissement personnel et professionnel. Je n'ai rien à envier aux Marocaines établies en Europe ou ailleurs. Je suis ici chez moi: à partir de mon plateau de Dakar, j'interagis avec le monde entier et puis je gagne assez bien ma vie malgré la cherté de la vie à Dakar. Mais à mon avis, le Sénégal reste et restera un pays d'accueil où les gens peuvent s'épanouir économiquement et socialement".

Touria Dafrallah

A plusieurs centaines de kilomètres de la capitale sénégalaise, au coeur de l'Afrique, près de 800 Marocains ont élu domicile au Gabon. C'est le cas d'Amina Farhane, présidente du Forum des Marocains du Gabon (FMG).

Au départ, c'était juste pour rendre visite à sa sœur mariée à un Gabonais et résidente depuis plusieurs années. Elle finit par y poursuivre des études en littérature, y travaille dans l'import-export et ouvre par la suite, une école.

Le Gabon, c'est son pays d'adoption et au fil des années, elle a fini par impliquer dans le quotidien des familles gabonaises.

"Je suis installée au Gabon depuis une vingtaine d'années maintenant. Je suis complètement intégrée: je fréquente autant que possible les familles gabonaises, je partage à la fois leurs joies et leurs peines car je me sens autant Gabonaise qu'elles'".

Amina Farhane

Pourtant, loin de ces success stories, d'autres marocaines se battent pour sortir de la précarité.

Déboires

"Il y a énormément de femmes marocaines qui vivent dans des situations très difficiles. Non seulement les coutumes et les croyances sont différentes mais la situation administrative est très compliquée: le titre de séjour (équivalent de la carte de séjour pour les étrangers au Maroc) renouvelable tous les deux ans, est de plus en plus difficile à obtenir. Et à cela, il faut ajouter que bon nombre de femmes se font berner: les hommes leurs font des promesses qu'ils ne tiennent pas . Les femmes se retrouvent dans la rue avec leurs enfants". selon Amina Farhane, présidente du (FMG)

Mme Ndiaye nous explique qu'au Sénégal aussi, certaines Marocaines ont la vie dure :

"Il s'agit surtout de Marocaines résidentes dans les régions les plus reculées du Sénégal, comme Tambacounda. Le climat est très aride et le commerce y est difficile", précise Mme Ndiaye.

Solidarité féminine

Pour ces femmes qui ne peuvent pas revenir au Maroc surtout du fait qu'elles ont des enfants, c'est souvent la solidarité de la communauté qui leur permet d'espérer une vie meilleure, avec un emploi et un nouveau logement.

"Ce sont des pays de droit mais les procédures judiciaires sont beaucoup trop longues. C'est à la communauté de faire un effort de solidarité pour ne pas abandonner nos soeurs", explique Amina Farhane.

Source : Aufait

La communauté marocaine de la Grande Région de Québec a tenu, dimanche, son Assemblée Générale en vue de constituer son Conseil d'administration au sein du Congrès Marocain du Canada (CMC).

Les participants ont retenu les candidats aux cinq postes d'administrateurs du CMC- Section Québec, apprend-on auprès de Mohamed Khallad, officier des élections du Groupe de Travail Maroc-Canada pour la province du Québec.

Le Congrès Marocain du Canada, section Grand Montréal, avait organisé, la semaine dernière, des élections pour la constitution de son Conseil d'administration.

A l'issue de l'Assemblée générale constitutive, les votants ont élu les 17 membres du conseil parmi 62 candidats.

Le Congrès Marocain du Canada est une structure fédérée de la communauté marocaine au Canada dont l'objectif est de "défendre de manière unifiée et efficace les intérêts de la communauté marocaine au Canada en fournissant l'appui nécessaire au mouvement associatif au Canada et en favorisant la promotion de l'identité culturelle marocaine dans sa richesse et sa diversité, la défense des droits des personnes originaires du Maroc aussi bien dans le pays d'accueil que dans le pays d'origine, et en renforçant les liens économiques et socioculturels entre le Maroc et le Canada".

La charte prévoit un conseil d'administration composé de 25 délégués qui représenteront 10 régions principales au Canada où réside un nombre important de Marocains.

Source : MAP

Dénigrée par les uns qui y voient un phénomène parasite dans la société et louée par les autres en tant que richesse inductrice de multiples bienfaits pour tous, l'immigration constitue un thème récurrent sur la scène politique italienne où les débats fluctuent cependant selon les circonstances et les considérations.

L'année 2009, particulièrement sa seconde moitié, a été à cet égard riche en faits saillants constituant autant d'étapes dans la vie de la communauté immigrée et son devenir dans un pays, lui même, de longue tradition migratoire et où la mémoire collective baigne pleinement et pour toujours dans le monde de la migration.

Nul doute que les considérations d'ordre partisan, idéologique, humanitaire, voire nationaliste ou démagogique, ne sont pas étrangers aux prises de position des uns et des autres, dont certaines, il est vrai, rassurent alors que d'autres, comme relevé par nombre d'observateurs politiques, font craindre un retour à des temps révolus, complètement en déphasage par rapport à l'évolution que connaît le monde et aux valeurs de démocratie, d'ouverture et d'échanges qui y sont prônées.

Le durcissement de l'arsenal juridique réprimant l'immigration clandestine et la réapparition des "rondes citoyennes" chargées de veiller à la sécurité dans les quartiers des grandes villes sont, pour beaucoup, source d'inquiétude comme le sont les sorties de certains leaders politiques, au sein même de la coalition gouvernementale, contre la communauté immigrée.

Ainsi, l'été, qui coïncide habituellement avec une recrudescence des flux de clandestins sur les côtes italiennes, a été marqué cette année par l'entrée en vigueur d'une nouvelle loi sur la sécurité qui érige désormais la clandestinité en délit passible d'une amende pouvant atteindre 10.000 euros et d'une exclusion du territoire italien. En attendant, les clandestins tombés dans les filets de la police ou des gardes frontières italiens doivent subir l'épreuve des centres de rétention dont les conditions sont souvent décriées par des organisations des droits de l'homme et de défense des immigrés.

Dans le même sillage, l'étau s'est resserré encore plus autour des immigrés rêvant d'Eldorado du fait du fonctionnement, plein régime, d'un accord sur la réadmission conclu, une année auparavant, avec les autorités libyennes qui permet le refoulement en pleine mer des clandestins interceptés sans même que ceux parmi eux qui en remplissent les conditions, aient l'opportunité de formuler une demande d'asile. Là aussi, les critiques ont fusé de partout, notamment d'Amnesty international, du haut commissariat aux réfugiés, de la Commission européenne, de l'église catholique et des associations intéressées. S'en est suivie une période de tension entre Rome et Bruxelles qui ne s'est apaisée qu'après l'engagement pris par les instances européennes de faire de l'immigration un problème commun dont se partageraient les charges tous les pays de l'Union, au lieu des seuls pays du sud de l'Europe, comme dénoncé par l'Italie.

Quoiqu'il en soit, les autorités italiennes sont amplement satisfaites des résultats obtenus sur le terrain. Le ministre de l'intérieur, Roberto Maroni, ne manque pas de le rappeler à chaque occasion: depuis l'entrée en vigueur de cet accord, le nombre des clandestins interceptés en mer est passé de 15.000 à 1.400, soit 90 pc en moins. Son objectif est à présent d'arrêter totalement l'entrée des clandestins sur le territoire italien.

La légalisation des "rondes citoyennes" avait fait l'objet également de vives critiques de la part de l'opposition et d'acteurs politiques et associatifs italiens et étrangers qui y voient un retour à des méthodes relevant d'une autre époque.

Devenues opérationnelles en août dernier, ces "rondes" ont, théoriquement, un rôle purement préventif, mais d'aucuns ont exprimé des craintes que, dans l'exercice de leur mission, elles ne viennent à commettre des excès envers les immigrés.

Dans ce climat d'appréhension et de doute, une opération est venue, tout au long du mois de septembre, donner une bouffée d'oxygène à la population immigrée. Il s'agit de l'opération de régularisation conditionnelle des immigrés s'occupant de personnes âgées et de handicapés (badanti) et ceux assumant les travaux ménagers (colf). Bien que l'intérêt défendu par les autorités publiques à travers cette opération soit évident (difficulté pour l'Etat de s'occuper des catégories bénéficiaires et de prendre en charge les frais en découlant), l'opération n'a atteint que partiellement ses objectifs puisque seuls 300.000 demandes ont été formulées (parmi lesquelles 40.000 par des Marocains) sur les 500.000 à 750.000 candidatures attendues. La complexité de l'opération et les appréhensions manifestées par les employeurs ont ainsi fait perdre une chance à des centaines de milliers d'immigrés déçus, par ailleurs, de l'insensibilité des autorités aux appels lancés pour la prorogation du délai imparti pour leur régularisation.

Autre bouffée d'oxygène, celle découlant du débat engagé sur la question de la naturalisation. Une cinquantaine de parlementaires italiens représentant aussi bien la majorité que l'opposition ont, en effet, présenté, fin septembre, une proposition à ce sujet réduisant de 10 à 5 ans la durée de séjour requise comme condition pour l'obtention de la citoyenneté italienne.

Toujours en cours d'examen, cette proposition redonne espoir à des centaines de millions d'immigrés, surtout en ces temps de crise, d'accéder à une situation plus stable augurant de meilleures perspectives pour eux et pour les leurs.

Au plan chiffres, le nombre d'immigrés clandestins en Italie, ceux qui endurent le plus, s'établit à près de 750.000 personnes, soit 1,09 pc de la population italienne et 25,6 pc de l'ensemble des résidents étrangers, selon l' Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE).

Près de la moitié des étrangers résidant en Italie proviennent de trois pays: la Roumanie (20,5 pc), l'Albanie (11,3 pc) et le Maroc (10,4 pc).

Les immigrés se concentrent essentiellement dans le nord et le centre du pays, où 76,4 pc d'entre eux résident, surtout en Lombardie (23,3 pc), Vénétie (11,7 pc) et dans la Lazio (11,6 pc), dont la capitale est Rome.

Entre appréhensions et espoirs, tous rêvent certainement d'un lendemain meilleur.

Source : MAP

La 2ème rencontre annuelle sur le Saint Coran de Strasbourg (Nord-Est de la France) s'est déroulée ce week-end sous le thème "L'universalité du discours coranique".

Initiée par l'Association de la Grande Mosquée de Strasbourg en partenariat avec le Rassemblement des Musulmans de France (RMF), cette rencontre a connu la participation notamment de conférenciers et de psalmodieurs venus du Maroc, d'Egypte et du Koweït.

Un Salon du livre autour du Coran a également été organisé par le ministère des Habous et des Affaires islamiques.

Cette manifestation a été initiée avec la contribution de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidents à l'étranger (MRE) qui a dépêché une délégation de Madih et deux psalmodieurs.

Source : MAP

Les noms des premiers lauréats du "Prix Plural +" ont été annoncés lors d'une cérémonie organisée à New York le 18 décembre 2009 par l'Alliance des Civilisations de l'ONU et l'Organisation Internationale des Migrations, a l'occasion de la Journée Internationale des Migrants.

Le Prix Plural +, qui vise à soutenir la production par les jeunes d'œuvres médias traitant des enjeux liés à la Migration, l'Identité et la Diversité, a été organisé pour la première fois en 2009 à l'échelle planétaire, avec le concours d'un certain nombre d'organisations partenaires, parmi lesquelles la Fondation Anna Lindh, l'UNICEF, BaKaFORUM et le Centre d'Etudes des Migrations.

Selon Marc Scheuer, Directeur de l'Alliance des Civilisations de l'ONU, " "Plural +" illustre la manière dont les jeunes à travers le monde sont précurseurs dans l'utilisation créative des médias afin de construire des ponts entre les cultures. Le fait de travailler avec des partenaires tels que la Fondation Anna Lindh nous permet d'élargir considérablement notre rayon d'action, et d'atteindre les jeunes de la région Méditerranée."


Dans le cadre du Prix Plural +, une récompense spéciale a été attribuée par la Fondation Anna Lindh à la production vidéo 'The Story Behind Just Another Nationality" (L'histoire derrière une autre nationalité), réalisée par Jane Johannes, documentaire interactif sur le thème de la diversité culturelle, filmé dans les rues d'Amsterdam.


Paul Walton, Responsable de la communication à la Fondation Anna Lindh, qui a présenté le Prix lors de la cérémonie à New York, a commenté : " La gagnante du Prix Plural + sera invitée à présenter son œuvre récompensée lors d'un Forum régional majeur pour le dialogue interculturel qui se tiendra à Barcelone du 4 au 7 mars 2010, et rassemblera plus de 500 organisations

Source : Fenêtre sur l'Europe


Discrètement mais sûrement, le gouvernement régularise des sans-papiers. Alors qu'il multiplie les signes de "fermeté" comme ce nouveau renvoi d'Afghans le 15 décembre, les chiffres recueillis par Le Monde auprès du ministère de l'immigration révèlent que plus de 20 000 étrangers en situation irrégulière auront été régularisés en 2009. Ce chiffre est équivalent, si ce n'est supérieur, à celui des expulsions. Le ministre de l'immigration, Eric Besson, se refuse pourtant à communiquer une donnée précise et globale sur cette question.

« La France est généreuse, mais ne le revendique pas", déclarait dans Libération le 20 octobre M. Besson. "Si vous affichez le fait que certains étrangers en situation irrégulière se voient offrir une sorte de droit à la régularisation, vous créez un appel d'air", justifiait-il. Communiquant volontiers sur les interpellations et reconduites à la frontière de sans-papiers - en 2008, sur un total d'éloignements volontaires et contraints de 29 796, le nombre des seuls renvois forcés s'est élevé à 19 724, et il devrait plafonner à ce niveau en 2009 -, le ministre est toujours resté muet sur la question des régularisations, hormis celles accordées au titre du travail.

En 2008, 2 800 travailleurs sans papiers se sont vus accorder une carte de séjour par les préfectures au titre de l'article 40 de la loi Hortefeux de novembre 2007. En 2009, leur nombre devrait être équivalent. Mais ces régularisations par le travail ne représentent qu'une petite partie des titres de séjour délivrés aux sans-papiers : s'y ajoutent ce que l'administration appelle pudiquement les "admissions exceptionnelles au séjour" accordées à titre humanitaire, et surtout les cartes de séjour délivrées pour "liens personnels et familiaux".

Instituée par la loi Sarkozy de juillet 2006, qui avait abrogé la régularisation de plein droit après dix années de résidence en France, la régularisation à titre humanitaire, laissée à la discrétion des préfets, n'est pas officiellement comptabilisée. Quelque 3 000 personnes seraient cependant concernées chaque année selon le ministère.

L'admission au séjour pour raisons familiales est, de loin, la voie la plus fréquente de régularisation. Instaurée par la loi Chevènement de 1998 et maintenue jusqu'ici, cette possibilité d'attribuer une carte "vie privée, vie familiale" à un étranger "dont les liens personnels et familiaux en France sont tels que le refus d'autoriser son séjour porterait une atteinte disproportionnée, à son droit au respect de sa vie privée et familiale", reste très utilisée par les préfets.

"Cas par cas"

Depuis dix ans, le nombre de titres de séjours accordés pour raisons familiales n'a cessé d'augmenter, de 3 314 en 1999 jusqu'à 22 195 en 2006 (année de la régularisation "exceptionnelle" engagée par M. Sarkozy), avant de se tasser un peu. En 2008, il s'établissait encore à 15 858. Et 2009 s'annonçait, fin septembre, du même cru, 10 917 étrangers ayant déjà été régularisés à ce titre.

Les préfets insistent tous sur le fait qu'ils agissent en la matière "au cas par cas". Régulariser n'en reste pas moins pour eux un moyen d'éviter les tensions trop fortes que suscitent les objectifs chiffrés d'éloignements fixés le gouvernement - 27 000 en 2009. "Dès qu'il y a une famille, des enfants, je fais très attention", raconte un préfet, en poste dans un département de l'est. Ce représentant de l'Etat surveille de très près la question, faisant remonter à lui toute procédure de régularisation comme d'éloignement.

Le nombre de personnes en situation irrégulière est estimé entre 200 000 et 400 000 étrangers. Le 22 novembre, alors que le mouvement des travailleurs sans papiers s'amplifiait, la première secrétaire du PS, Martine Aubry, relançait le débat, en appelant à "une régularisation large" sur critères. Depuis, la majorité ne cesse de pointer le "combat passéiste" des socialistes, pour reprendre les termes du porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre. "En faisant ça, on fait quoi ? On favorise qui ? Les trafiquants, ceux qui amènent des malheureux en France en leur faisant croire qu'un jour on les légalisera ou qu'ils auront des papiers. Cette politique a toujours échoué", a encore réagi M. Sarkozy, le 16 décembre.

Même s'il s'en défend, le gouvernement s'inscrit pourtant dans une politique de régularisation au fil de l'eau, comme l'ont fait tous les gouvernements depuis l'arrêt, en 1972, des régularisations automatiques des trava

Source : Le Monde

Je n'entends pas ici participer au débat sur l'identité nationale, voulu par le président de la République, Nicolas Sarkozy, et organisé par le ministre de l'immigration, Eric Besson. Il peut être utile, en revanche, de dissiper quelques idées reçues sur l'immigration qui, quoi que l'on en dise, en est le véritable enjeu.

L'immigration profite aussi aux pays d'accueil. Cela est évident pour l'immigration des personnes très qualifiées. Dans un article à paraître dans le Journal of the European Economic Association, Jennifer Hunt et Marjolaine Gauthier-Loiselle ont montré, à partir de données américaines, que les immigrés diplômés de l'université déposaient deux fois plus de brevets que les diplômés natifs.

Un accroissement d'un point du pourcentage d'immigrés diplômés du supérieur dans la population totale se traduit par une augmentation du nombre de brevets par habitant de l'ordre de 15 %. L'immigration est donc un moteur puissant de l'innovation.

Mais les immigrés diplômés ne sont pas les seuls à enrichir les pays d'arrivée. Un immigré qui s'installe, c'est un emploi qui est créé dans le pays d'accueil. C'est le constat auquel ont abouti Francesc Ortega et Giovanni Peri au terme d'une analyse détaillée de l'impact de l'immigration sur l'emploi entre 1980 et 2005 dans quatorze pays de l'Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), dont la France ("Document de travail du National Bureau of Economic Research" - NBER, avril 2009).

Non seulement l'immigration ne menace pas l'emploi des natifs, mais l'ajustement à la hausse des investissements correspondant à la création d'un emploi occupé par un immigrant se fait presque instantanément. Ainsi, le produit intérieur brut (PIB) croît au même rythme que l'immigration.

Mais peut-être l'arrivée de travailleurs immigrés (notamment peu qualifiés) entraîne-t-elle une baisse des salaires ? Une étude menée par l'économiste Giovanni Peri à partir de données concernant les Etats-Unis entre 1960 et 2006 ("Document de travail du NBER", novembre 2009) montre qu'il n'en est rien, au contraire. Une augmentation de 1 % de la part des travailleurs immigrés dans la population active accroît de 0,5 % le revenu moyen des travailleurs natifs. Cette augmentation profite essentiellement aux plus qualifiés, les salaires des travailleurs les moins qualifiés n'étant que très légèrement affectés. Ces résultats viennent confirmer une littérature abondante.

Bien que les bénéfices directs de l'immigration pour les pays d'accueil soient donc substantiels, les citoyens de la plupart des pays européens sont massivement hostiles à l'immigration. C'est le cas en France. Selon la dernière enquête disponible de l'International Social Survey Program (2003), 57 % des Français souhaitent une restriction de l'immigration (7 % souhaitant son développement).

Ce constat a conduit le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à insister, dans son dernier "Rapport mondial sur le développement humain", sur la nécessité de "rassurer les autochtones, de façon à ce qu'ils ne perçoivent plus l'immigration comme une menace à leur personne ou à leur société".

Il suggère aux gouvernements de "déployer davantage d'efforts pour influencer le débat public au moyen de processus dont l'objectivité et la fiabilité ne pourront pas être remises en cause", et souligne qu'ils ont "fort à gagner des conseils techniques dispensés par des organes spécialisés (...). Afin d'être considérés comme impartiaux, ces organes devront délibérément se tenir à distance de l'administration". C'est peu dire que le débat organisé par l'exécutif français ne répond pas à ces exigences.

Source : Le Monde

Les études et débats du séminaire international "Marocaines d'ici et d'ailleurs" ont montré la plus-value féminine de la migration mais aussi ses failles et ses limites.

Le séminaire international «Marocaines d'ici et d'ailleurs», qui s'est achevé samedi à Marrakech, aura favorisé un «croisement» des compétences et scellé économiquement, intellectuellement et humainement l'engagement féminin des Marocaines du monde à leur pays d'origine. «Nous comptons sur vous pour poursuivre et mettre en avant les acquis et les avancées enregistrées par le Maroc grâce à sa politique résolument moderne», a déclaré le président du Conseil régional de Marrakech, Hamid Narjisse, en présence des parlementaires et ministres et en écho à plusieurs démonstrations scientifiques effectuées, qui ont corroboré l'apport sans précédent des femmes à leur pays d'accueil. Les colloques scientifiques internationaux présentés ont, en effet, ouvert la voie à une réflexion scientifique inédite sur les nouvelles mutations de la migration devenue principalement féminine et permis d'appréhender pour la première fois les mécanismes et les dynamiques de cette mobilité à travers une approche comparative mondiale. Volontairement articulé sur des travaux anthropologiques et des études statistiques établis par une trentaine de chercheurs marocains et étrangers, les débats auront permis dans une large mesure de comprendre que les femmes sont une composante majeure du phénomène migratoire actuel mais aussi -et c'est une nouveauté en la matière- de faire la lumière sur la situation sociale et psychologique malaisée des femmes migrantes et de leurs aspirations.

Désillusion, dépression, souffrances psychiques liées au sentiment de rejet sont souvent le lot de ces Marocaines d'Europe qui expriment certes un attachement fort au Maroc ainsi qu'à leur pays de résidence mais éprouvent un besoin de reconnaissance autant de l'un que de l'autre. Face au sentiment de rejet du pays d'accueil, les femmes de 2e et de 3e générations en Grande-Bretagne, notamment, ont trouvé des stratégies de riposte autour d'une construction identitaire nouvelle cristallisée autour de l'Islam. De même pour les femmes diplômées des Pays-Bas issues de la seconde génération qui, après avoir recherché une autonomie professionnelle et financière, sont aujourd'hui à l'instar de leur mère, dans une quête identitaire au travers d'une démarche religieuse.

Il est surtout ressorti des différentes interventions que les générations successives de femmes étaient extrêmement contrastées, que les fossés intergénérationnels se creusaient sensiblement mais que ces dernières avaient un niveau d'étude aujourd'hui beaucoup plus élevé que les primo-migrantes. Le Canada accueille en l'occurrence des Marocaines hautement diplômées dont le niveau d'études dépasse en moyenne celui des Canadiennes de souche. D'une manière générale, la mobilité migratoire apparaît comme contribuant à construire le genre et à réduire les disparités hommes femmes. La migration des femmes marocaines seules à laquelle on assiste ces dix dernières années est un indice de leur autonomie mais pose avec acuité le problème de la promotion sociale et de l'épanouissement personnel de ces femmes. Dans cette perspective, des problématiques émergeantes liées à ce nouveau visage féminin de la migration, n'ont pas manqué d'être soulevées, notamment, celles de la prostitution et de son corollaire, la violence à l'égard des femmes marocaines vécues en particulier dans les pays du Golfe et dans les pays d'Afrique Noire. Nombre d'actrices politiques et associatives ont appelé les autorités nationales à prendre des mesures d'urgence dans le domaine de la prévention et de la pénalisation tant au Maroc que dans les pays de résidence. Le travail des Marocaines saisonnières en particulier dans la province d'Huelva (Espagne) a aussi été l'objet de débat et de polémique par son aspect discriminant, astreignant et parfois éminemment dangereux pour les femmes en termes sanitaires. Les femmes marocaines de première génération, bien souvent veuves, isolées, en situation de précarité mais qui au demeurant bénéficient du soutien de leurs enfants, ont aussi été un sujet de préoccupation des intervenantes et participantes du colloque.

Il a été en effet demandé d'accorder une attention particulière à ces femmes par un dispositif de soutien et d'accompagnement financier, social et médical dans le pays d'origine pour favoriser leur retour. Etablir des conventions bilatérales dans toute l'Europe, inspirées du modèle maroco-belges en matière de transfert de droits de ces femmes a été fortement recommandé. «Relever autant de défis appelle une participation active, citoyenne, élargie, à fortiori celle de l'émigration», a souligné Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).


C'est pourquoi les espaces «Echanges et partenariats» ont été l'occasion de mobiliser les compétences féminines autour de ces nombreuses problématiques communes du phénomène migratoire féminin et de les inviter à contribuer à l'engagement civique et à la promotion de l'égalité de genre dans les pays d'accueil et de résidence. Echanges d'expériences de vie et de travail, d'actions et de projets interculturels dans les domaines associatif, culturel, économique devront à terme aboutir à une amorce de partenariat stratégique en vue de répondre aux enjeux et défis que soulève la féminisation de l'émigration. Cette 2e édition des «femmes du Maroc et d'ailleurs» aura en tout état de cause gagné de nouveaux galons qui l'imposent comme un rendez-vous incontournable et privilégié vers une émigration féminine réussie et «objet de fierté» ainsi que l'aura souligné le président du Conseil régional de Marrakech Hamid Narjisse .

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Objectifs et réalisations du CCME

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger est une institution consultative jouissant d'une autonomie administrative et financière créée le 21 décembre 2007. Elle a pour mission d'assurer le suivi et l'évaluation des politiques publiques du Royaume envers ses ressortissants émigrés et d'agir en faveur de la promotion de leurs droits et de leur participation au développement politique, économique, culturel, et social du pays. Plusieurs actions ont été menées dans ce sens. Ainsi le CCME a organisé la première rencontre des Conseils des MRE dans le monde.

Un séminaire a été également initié autour de la question des retraites, en partenariat avec des réseaux de retraites immigrés. Le CCME a également co-organisé le festival «Cinéma et migration» à Agadir et réalisé le premier sondage sur la situation sociale, citoyenne et religieuse des Marocains d'Europe, en collaboration avec BVA (Institut de sondage français).
Le Conseil a aussi commandité plusieurs recherches internationales autour de la migration dont certaines exposées durant le colloque. Sous son impulsion, une collection de livres sur l'immigration a également vu le jour en partenariat avec les éditions le Fennec.

Source : Le Matin

Les mosquées érigées dans les pays d'accueil doivent jouer "un rôle citoyen" et "cesser d'être repliées sur elles-mêmes", a estimé lundi Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

"Il faut d'abord prendre acte et respecter le cadre juridique des pays d'accueil, a-t-il déclaré dans un entretien avec l'AFP. C'est un cadre marqué par une laïcité culturelle".

"Ensuite, a-t-il ajouté, il faut se consacrer à la formation des cadres religieux. Ils doivent avoir un discours adapté à la réalité culturelle et historique du pays d'accueil".

"Pour ceux qui sont par exemple en France, ils doivent au moins connaître la loi de 1905", sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat, a expliqué M. El Yazami, estimant que dans ce contexte les musulmans "sont une minorité et doivent, en conséquence, s'adapter à un contexte confessionnel pluraliste".

"Par ailleurs, a souligné le président du CCME, il faut faire en sorte que les mosquées jouent un rôle citoyen. Elles doivent cesser d'être repliées sur elles-mêmes".

A propos des migrations, Driss El Yazami a souligné que le phénomène migratoire au Maroc "n'est plus une affaire d'hommes" et que "les femmes représentent plus de 50% des immigrés marocains".

"Les femmes ont pendant longtemps accompagné leurs maris, pères ou frères. Aujourd'hui, non seulement elles migrent de manière autonome, mais elles sont devenus initiatrices du départ des membres mâles de la famille", a-t-il expliqué.

"La féminisation est une mutation fondamentale de la migration marocaine", a-t-il noté, et il faut désormais tenir compte de "cette réalité nouvelle".

"Les conséquences de cette féminisation sur le plan économique, en termes de rapports avec la famille et au niveau des rapports homme-femme, sont encore méconnues", a conclu M. El Yazami.

Source : AFP/ La Croix

"Voleuses de maris", "prostituées"...sont entre autres les étiquettes attribuées aux femmes marocaines vivant dans les pays du Golfe. Pourtant, beaucoup y gagnent dignement leur vie, selon une enquête présentée au colloque "Marocaines d'ici d'ailleurs".

"Marocaine" dans les pays du Golfe, n'est pas une "nationalité" mais plutôt un "métier": la prostitution...Du moins, aux yeux des habitants de cette partie du monde et pis encore aux yeux des Marocains".

Cette assertion est celle d'Imane Bentaout, une jeune cadre supérieure marocaine travaillant à Dubaï. Elle a mené une enquête  auprès d'une centaine de Marocaines vivant dans cette région, présentée à la deuxième édition de la rencontre Marocaines d'ici & d'ailleurs, tenue à Marrakech, les 18 et 19 décembre.

Il ressort de cette étude que les autochtones et la presse du Golfe, ont une très mauvaise image de la femme marocaine. Une image qui peut être résumée en ces termes selon Imane : "prostituées, voleuses de maris... ".

Une situation malheureusement bien réelle, déplore-t-elle.

Certes la prostitution...

A l'en croire, beaucoup de jeunes filles marocaines émigrent dans le Golfe sur la base de contrats de travail qui les introduisent dans des réseaux de trafic. Ces réseaux mafieux, troquent ces contrats de travail contre des services de nuit que sont contraintes d'accepter les jeunes filles une fois sur place, qui se retrouvent endettées et dépendantes envers ces réseaux. Ces derniers peuvent alors faire pression sur elles et leurs familles. Impuissantes, celles-ci se plient à leur demande et de fait, deviennent des prostituées.

Cependant, l'enquête reconnaît aussi que des Marocaines partent dans les pays du Golfe dans la seule optique de se livrer à la prostitution. Toutefois, souligne Imane, cette réalité n'est que la résultante de leur vulnérabilité ici même au Maroc, où elles sont victimes de pauvreté entre autres.

...Mais pas que

Imane souligne, néanmoins, qu'il est déplorable que la prostitution soit le seul aspect connu et visible concernant les Marocaines du Golfe. Un fait, mais aussi un cliché que la presse marocaine ne cesse de perpétuer selon Imane, au point que ces Marocaines, une fois dans leur pays, ont honte de dire qu'elles travaillent dans les Emirats, de peur d'être traitées de prostituées...

Des prostituées marocaines dans le Golfe, il y en a mais pas seulement. Selon l'enquête menée par Imane, 39% des femmes marocaines interrogées ont un Bac+5 contre 28% qui n'ont pas le niveau du Bac.

Dans un documentaire diffusé, lors d'un atelier de la deuxième édition de la rencontre des Marocaines d'ici & d'ailleurs, Imane Bentaouet, montre des Marocaines cadres dans des grandes entreprises à Dubaï. L'une d'entre elles, cadre dans une société spécialisée en finances, déplore le fait de réduire la Marocaine à Dubaï à une prostituée:

" Avec l'image que les gens d'ici ont de nous, nous femmes marocaines sommes tenues de travailler deux fois plus que les autres pour montrer que loin d'être venues pour la prostitution, nous sommes là dans la seule optique de gagner dignement notre vie".

Une Marocaine, cadre à Dubaï

Cette jeune marocaine n'est pas un cas unique, beaucoup d'autres travaillent dans des entreprises, loin de la spirale de la prostitution. C'est la raison pour laquelle, cette dernière, appelle d'ailleurs les médias marocains à se déplacer dans les différents pays du Golfe, pour constater par eux-mêmes, et corriger une image trop déformée.

Mais en attendant, que faudrait-il faire pour résorber le phénomène de la prostitution des Marocaines dans les pays du Golfe?  De l'avis de Soumiya, une parlementaire marocaine, "il y a un besoin de statistiques claires sur la prostitution de nos compatriotes dans cette région qui serviraient de base pour une prise de décision ".

...Une proposition que Aïcha Echenna, présidente de l'association Solidarité Féminine balaie du revers de la main : "le gouvernement ne pourra pas faire grand-chose contre ce phénomène puisqu'il a des intérêts économiques dans les pays du Golfe, l'action doit venir de la société civile".

Un manque d'études...

Une autre parlementaire suggère qu'ensemble, le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger, le ministère des Affaires étrangères, ainsi que la société civile, forment une cellule pour mener une véritable étude en vue de faire face au phénomène et surtout aux réseaux de trafic de jeunes filles vers le Moyen-Orient.

Car hormis l'enquête d'Imane Bentaout, il n'existe pas d'études sur la situation des femmes marocaines dans les pays du Golfe. Ce qui est d'ailleurs valable également pour les autres pays d'accueil d'émigrées marocaines.

A l'issue du colloque "Marocaines d'ici & d'ailleurs", Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) a déclaré: "plusieurs pistes ont été dégagées pour mener des études sur les différentes situations auxquelles sont confrontées les Marocains à l'étranger".

Il a également affirmé que "le Roi a donné son approbation pour la création d'un Fonds public-privé, afin de mener à bien ces études qui aideront beaucoup

Source : Aufait

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L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a appelé aujourd'hui la communauté internationale à prendre des mesures pour venir en aide aux personnes de plus en plus nombreuses à être jetées sur les routes par les effets du réchauffement climatique.

"Le changement climatique et la dégradation de l'environnement provoquent déjà des migrations ou des déplacements sur toute la planète", a souligné l'OIM dans un communiqué, alors que la Conférence de Copenhague sur le climat entre dans sa dernière ligne droite.

Ces phénomènes migratoires liés au changement climatique sont encore mal connus: "on ignore dans une large mesure combien de personnes ont déjà entrepris de migrer, volontairement ou de force" pour ces raisons, a reconnu le directeur général de l'OIM William Lacy Swing.

"Ce que nous savons aujourd'hui, c'est que ces mouvements migratoires sont essentiellement internes (aux Etats) ou transfrontaliers, et que cette tendance va s'accroissant", a-t-il dit à l'occasion de la Journée internationale des migrants, célébrée le 18 décembre.

"Les pays les plus pauvres sont les plus durement touchés", a souligné l'organisation basée à Genève en citant "de futures zones sensibles dans plusieurs pays d'Asie, d'Afrique, d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud qui connaissent des taux d'émigration élevés (...) et sont affectés par des catastrophes à évolution lente d'origine climatique".

"Le bien-être d'un nombre toujours plus grand de personnes et de communautés dépendra de notre capacité à gérer la migration de façon à en valoriser les avantages ainsi que les possibilités qu'elle offre, et à réduire les situations de détresse", a averti M. Swing.

Source : Le Figaro/AFP

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le regard sur le Marocain a totalement changé actuellement, car ce n'est plus uniquement ce migrant, source de troubles comme certains médias tentent de véhiculer, mais c'est avant tout un véritable acteur de développement, a souligné samedi à Marrakech Mme Najat Rochdi, directrice adjointe du bureau du PNUD à Genève.

Dans un entretien à la MAP en marge des travaux de la deuxième rencontre des Marocaines d'ici et d'ailleurs, initiée sous le thème "Féminisation de la migration : dynamiques internationales et spécificités marocaines", Mme Rochdi a ajouté que " le migrant marocain est aussi un acteur de changement très actif, qui n'hésite à aucun moment, marocain ou marocaine soit-il, à venir rendre à son pays une partie de ce que ce dernier lui a tant donné ".

Interrogée sur les réformes engagées par le Royaume pour l'amélioration des conditions de Marocains résidant à l'étranger, Mme Rochdi a indiqué qu'un grand progrès a été réalisé. Les Marocains à l'étranger ne doivent plus être perçus comme pourvoyeurs de fonds mais plutôt comme porteurs d'idées, d'expertises et de savoir- faire, a-t-elle dit.

Le Marocain est, en outre, une interface de rapprochement entre les pays au niveau politique ainsi que sur les plans économique et social, a-t-elle poursuivi.

Evoquant cette rencontre, placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, Mme Rochdi l'a qualifiée d'" occasion pour les retrouvailles " avec toutes les compatriotes et surtout, pour se rendre compte de toutes les énergies et de cette grande volonté de faire et d'agir pour le bien du Royaume.

Initiée par le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), cette rencontre de deux jours, connaît la participation de nombre d'experts dans le domaine de la migration féminine, outre 400 femmes marocaines migrantes d'ici et de plus de 20 pays différents.

Source : MAP

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