Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur effectuera du 13 au 19 mars, une visite de travail aux Pays-Bas, où il rencontrera la communauté marocaine résidant dans les circonscriptions consulaires d'Amsterdam, Rotterdam, Utrecht et Den Bosch.
Cette visite s'inscrit dans le cadre du renforcement des liens de communication avec les membres de la communauté marocaine à l'étranger, indique un communiqué du ministère.
Le séjour de M. Ameur sera également l'occasion de faire part des récentes dispositions gouvernementales prises en faveur de la communauté marocaine.
La mise à niveau informationnelle des membres de la communauté marocaine relative aux évolutions de la cause nationale et leur mobilisation pour faire face aux manœuvres des ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume seront également à l'ordre du jour de cette visite, ajoute la même source.
En marge de cette visite, le ministre tiendra des séances de travail avec les autorités gouvernementales et locales néerlandaises, ainsi qu'avec les maires des villes visitées. Ces entretiens intéresseront principalement, la consolidation de la coopération bilatérale, notamment dans le domaine culturel, pour la promotion de la condition de la communauté marocaine résidant aux Pays-Bas.
11/03/10
Source : MAP
Le contrôle des frontières européennes est maîtrisé malgré les importants mouvements migratoires liés aux soulèvements dans les pays arabes, a déclaré vendredi l'Agence européenne de surveillance des frontières Frontex.
"Pour ce qui concerne le contrôle des frontières (européennes), la situation est tout à fait maîtrisée", a déclaré le directeur exécutif de Frontex, le Finlandais Ilkka Laitinen.
Mais, a-t-il ajouté,"c'est la situation à l'heure actuelle, personne ne sait ce qui peut arriver demain".
M. Laitinen s'exprimait à Helsinki au cours d'une conférence sur "l'Afrique du Nord et les frontières de l'Europe".
Il a précisé qu'environ 8.500 immigrants avaient débarqué dans l'île italienne de Lampedusa depuis le début de l'année et que "99% étaient des Tunisiens".
La plupart de ces migrants tunisiens sont le fait d'une "immigration illégale traditionnelle faite d'opportunité et motivée par des raisons économiques", selon M. Laitinen.
"Moins de 20% d'entre eux ont présenté une demande d'asile ou (manifesté) un besoin de protection internationale", a ajouté le directeur de Frontex.
Il a précisé que les autorités frontalières cherchaient à "renvoyer ces gens en Tunisie" et que cela était "déjà en cours".
Dans le même temps, a-t-il dit, le conflit libyen entraîne d'importants mouvements de ressortissants étrangers résidant en Libye vers d'autres pays de la région, dont 150.000 vers la seule Tunisie et "presque autant vers l'Egypte".
11/3/2011
Source : AFP/Le Monde
Le bateau marocain "Mistral express" a quitté, lundi matin, le port de Tripoli à destination de Tanger avec à bord près de 1800 Marocains évacués de Libye.
"Mistral express" avait accosté, dimanche, à Tripoli, en transportant 912 ressortissants marocains en provenance de Misratah (200 km de Tripoli).
Le navire a embarqué ce lundi à l'aube au port de Tripoli un autre groupe de 900 Marocains désireux de regagner la mère patrie.
Plusieurs ressortissants de pays frères, dont des Algériens et des Egyptiens, seront évacués par le bateau.
Deux ferrys, "Mistral express" et "Comarit Berkane", avaient rapatrié, le 3 mars depuis le port de Tripoli, plus de 4.000 Marocains.
La Royal Air Maroc (RAM) a, pour sa part, établi un pont aérien entre le Royaume et la Libye permettant l'évacuation d'environ 3.500 membres de la communauté marocaine résidant en Libye.
La compagnie a transporté dimanche, depuis l'aéroport de Sebha (à 800 km au sud de Tripoli), 89 Marocains.
14/03/11
Source : MAP
L'écrivain et artiste peintre marocain Mahi Bine Bine prendra part du 24 au 27 courant au festival littéraire de Passa Porta à Bruxelles, apprend-on auprès des organisateurs.
Articulé autour du thème "On the Move", ce festival biennal organisé par le centre culturel "Passa Porta" en collaboration notamment avec la Maison des cultures maroco-flamande "Darkoom", verra également la participation de l'écrivain néerlandais d'origine marocaine AbdelKader Ben Ali.
Le thème choisi "on the move" reflète "le voyage mais aussi le déplacement, le départ, le déménagement, la fuite" est le propre de l'être humain, soulignent les organisateurs.
Dans ce cadre, cet évènement littéraire incontournable de la capitale belge fera participer près d'une centaine d'auteurs d'une vingtaine de pays et des animations plurielles à des rencontres-débat.
Des écrivains venus de tous les horizons interpelleront dans plusieurs langues et dans leur texte "l'Europe, cette terre de toutes les promesses devenue colosse aux pieds d'argile ".
Mahi Bine Bine ,qui sera certes de la partie, a aussi écrit une lettre à l'Europe, confie-t-on de même source. Il s'agit d'une "lettre singulière" qu'il lira à son auditoire le 25 courant".
Mahi Bine Bine entamera aussi un débat avec l'écrivain voyageur et journaliste Abdelkader Benali néerlandais d'origine marocaine qui sera focalisé sur la littérature du voyage et l'apport des migrations dans la création littéraire et artistique.
12/03/11
Source : MAP
Après le Goncourt en 2009, Abdelatif Laabi s’apprête a recevoir le Prix international de littérature francophone Benjamin Fondane. La cérémonie aura lieu le jeudi 24 mars au Palais Béhague à Paris.
Le jeudi 24 mars sera un grand jour pour Abdelatif Laabi. Après le Goncourt de l’académie française, c’est au tour de l’Institut Culturel Roumain de la Ville Lumière de le consacrer. Le prix International de littérature francophone Benjamin Fondane lui sera remis au Palais de Béhague à Paris.
Ce prix le récompense pour la qualité de son œuvre littéraire, pour l’humanisme de son credo culturel et pour son engagement politique du côté de la justice et de la liberté, mais aussi pour la beauté de la langue française enrichie d’influences arabes qu’il déploie dans ses écrits.
Langue maternelle
Créé en 2006 par l’Institut Culturel Roumain de Paris en coopération avec l’association le Printemps des poètes et la Société d’études B. Fondane, en mémoire du poète, essayiste et philosophe d’origine roumaine Benjamin Fondane, le prix distingue, chaque année, un écrivain francophone dont la langue maternelle n’est pas le français.
Les cinq premiers lauréats furent le Tchèque Petr Kral (2006), le Tunisien Abdelwahab Meddeb (2007), le Tchadien Nimrod (2008), la Vietnamienne Linda Lê (2009) et le Haïtien Jean Métellus (2010). Le poète Abdelatif Laabi est né en 1942, à Fès . Son opposition intellectuelle au régime lui vaut d’être emprisonné pendant huit ans. Libéré en 1980, il s’exile en France en 1985. Depuis, il vit (le Maroc au cœur) en banlieue parisienne. Son vécu est la source première d’une œuvre plurielle (poésie, roman, théâtre, essai) sise au confluent des cultures, ancrée dans un humanisme de combat, pétrie d’humour.
La remise du prix sera suivie d’un récital soutenu par Aida Carmen-Soanea, au violon, et Dominique Plancade au piano. Au programme : Brahms, Schuman, Vieuxtemps, Glasunov, Sibelius, Bartok, Enescu
14/3/2011
Source : Le Soir
En organisant au Congrès des auditions sur la "radicalisation" des musulmans, un élu new-yorkais ravive les cicatrices du 11-Septembre. Le républicain Peter King, qui a pris la présidence de la commission sur la sécurité intérieure depuis le changement de majorité à la Chambre des représentants,... Suite
Choqués par le débat sur la laïcité lancé par Jean-François Copé, certains musulmans ont appelé à quitter le parti majoritaire.
Si le débat sur la laïcité n'aura lieu que le 5 avril prochain, la controverse a elle d'ores et déjà commencé. Au sein même de l'UMP, certains craignent un scénario identique à celui sur l'identité nationale.
Jeudi soir, lors d'une rencontre à la grande mosquée de Paris, son recteur, Dalil Boubakeur, a demandé à Nicolas Sarkozy d'annuler ce débat "qui n'a pas lieu d'être". Certains sont allés plus loin. Ainsi, Abderrahmane Dahmane, conseiller de l'Elysée en matière d'intégration, a appelé ses coreligionnaires à ne pas renouveler leur adhésion à l'UMP. [MàJ 16h: Abderrahmane Dahmane a été limogé ce vendredi de ces fonctions de conseiller à l'Elysée]. Joignant le geste à la parole, Abdallah Zekri, chargé de mission au conseil français du culte et responsable de section de l'UMP dans le Gard, a déchiré sa carte du parti devant les caméras.
Des attaques permanentes
Un happening isolé? Pas si sûr, tant le malaise semble profond chez certains militants. Pour Kamel Hamza, élu UMP de Seine-Saint-Denis et président de l'Association nationale des élus locaux de la diversité, ce débat est "devenu un fourre-tout, qui agite le chiffon rouge du spectre du FN".
Abdallah Zekri déchire sa carte de l'UMP devant les caméras, jeudi 10 mars.
D'abord favorable au débat, cet ancien assistant parlementaire d'Eric Raoult prône aujourd'hui son report après les élections présidentielles, "par Nicolas Sarkozy ou un autre". "Je le constate sur le terrain, la construction des mosquée est un sujet d'incompréhension pour les musulmans et les non-musulmans, explique-t-il. Ce débat soulève de vraies questions mais je crains qu'il ne soit plus qu'un enjeu politicien bien loin des préoccupations citoyennes."
L'appel de Rachida Dati
L'ex garde des Sceaux Rachida Dati a fustigé dans une tribune publiée dans Le Monde le "manque de courage" de classe politique et "spécialement de la gauche" sur les sujets liés à l'immigration. Un immobilisme qui a selon elle favorisé la montée des extrêmes, le communautarisme et la faillite de notre modèle d'intégration.
Regrettant que les musulmans soient trop "souvent stigmatisés", elle souhaite que les préjugés sur la communauté musulmane cessent. "Les musulmans ne revendiquent pas le droit de prier dans la rue", affirme-t-elle.
"Notre modèle d'intégration est malade, c'est une évidence. Mais il n'est pas trop tard pour le revivifier." L'euro-députée conclut en lançant un appel pour "trouver une solution à ce problème de manière sereine et dépassionnée".
"On agite le drapeau de la peur"
Certains n'ont pas attendu l'annonce du débat sur l'islam pour prendre leurs distances. C'est le cas d'Amine Benalia-Brouch, le protagoniste de la vidéo de Brice Hortefeux sur les "Auvergnats", farouchement opposé à ce qu'il estime être une "stigmatisation ridicule des musulmans".
"Il y a deux poids, deux mesures. Ce débat est intitulé 'débat sur la laïcité' mais on ne parle que d'islam au final. On agite le drapeau de la peur pour grappiller des voix au Front national", affirme le jeune homme qui a quitté l'UMP à l'été 2010 pour rejoindre République solidaire de Dominique de Villepin.
Même s'il reconnaît l'utilité du débat sur la laïcité et l'initiative de Jean-François Copé qu'il considère comme un homme "sérieux et réfléchi", Amine regrette la manière dont les musulmans sont pointés du doigt. "Je suis d'accord pour débattre du financement des mosquées et de la nourriture halal dans les cantines mais j'espère que Jean-François Copé saura tenir ses militants et éviter les dérapages comme celui de Chantal Brunel que je condamne."
A l'UMP, d'autres appellent chacun à garder son calme. Pour Samia Soultani-Vigneron, secrétaire nationale en charge de l'enseignement supérieur, cette polémique est "exagérée". "Je trouve dommage que certains s'isolent, estime la jeune femme. Si des musulmans ne sont pas d'accord avec les questions soulevées par le débat, il faut qu'ils restent au sein du parti pour l'exprimer."
11/3/2011
Source : L’Express.fr
Si la Libye plonge dans la guerre civile, on ne peut exclure que cela provoque un exode de sa population. Mais l'histoire montre que l'avènement de la démocratie dans d'anciennes dictatures entraîne, en général, un retour massif des exilés. Pour peu que la situation politique se stabilise et que l'économie reprenne.
Pourquoi avoir agité l'épouvantail de flux migratoires incontrôlables, selon les mots de Nicolas Sarkozy, alors qu'aucun mouvement massif de réfugiés des pays arabes vers l'Europe n'est apparu ? L'afflux des 5.000 Tunisiens, qui ont profité de la baisse de 80% des tarifs des passeurs pour débarquer à la mi-février sur les rives de l'île italienne de Lampedusa, s'est vite tari. Si mouvements de population il y a, c'est surtout en provenance de la Libye où travaillent de nombreux étrangers, notamment des Tunisiens et Égyptiens qui tentent de rentrer chez eux dès que possible. Ou encore des Bangladais qui rentrent au pays par avions affrétés. Mais de hordes de réfugiés aux frontières de l'Europe, il n'y en a point.
Alors pourquoi cette mise en garde ? Pour justifier le fiasco de notre diplomatie à l'égard des peuples arabes épris de liberté, au motif que les dictateurs déchus s'étaient révélés d'excellents auxiliaires de police dans notre contrôle des flux migratoires ? Pour récupérer les crispations d'une frange de l'électorat qui, si l'on en croit les sondages, se dit prête à voter l'an prochain pour Marine Le Pen ? Ou parce que la crise, qui s'était déroulée sans que la question migratoire soit jusque-là soulevée, commence à réveiller les vieux démons ? Il faut reconnaître que le sujet a fait un étonnant come-back dans le débat public, avec les interrogations soulevées dans toute l'Europe sur l'échec du multiculturalisme. Fiasco, crise et élections à venir expliquent au moins partiellement ces déclarations prématurées.
Mais il faut reconnaître que nul n'est capable de dire aujourd'hui ce qui va se passer. En particulier si la Libye s'engluait dans une guerre civile tournant à la crise humanitaire. "Les guerres civiles comme les conflits militaires entraînent toujours des mouvements de population, mais ceux-ci s'opèrent principalement à l'intérieur du pays ou vers les pays limitrophes, notamment parce que les migrations plus lointaines sont coûteuses et donc inaccessibles au plus grand nombre", explique Jean-Christophe Dumont, spécialiste des questions migratoires à l'OCDE. Ainsi voit-on de nombreux Afghans se réfugier au Pakistan ou en Iran, ou des ressortissants du Zimbabwe chercher refuge en Afrique du Sud. De même, l'enlisement de la situation en Côte d'Ivoire, où s'affrontent partisans d'Alassane Ouattara et de Laurent Gbagbo, risque d'entraîner d'importants déplacements de population. Dans des pays où les moins de 25 ans sont majoritaires dans la population, l'instabilité politique peut inciter les jeunes à partir en nombre. À terme, le risque d'un afflux de population n'est donc peut-être pas totalement une vue de l'esprit.
Pour autant, il n'existe, en la matière, ni loi de l'histoire ni certitude. "Toutes les prévisions sur les flux de population à la suite d'événements géopolitiques majeurs se sont révélées inappropriées", rappelle Jean-Christophe Dumont. Qu'enseignent donc les lendemains de chutes de dictatures, au Portugal et en Grèce en 1974, en Espagne en 1975, en Roumanie en 1989, ou encore en URSS en 1989 ? "Que les flux migratoires peuvent tout à fait s'inverser pendant deux à trois ans, car l'avènement de la démocratie provoque le retour des exilés", répond Jean-Christophe Dumont. Ce fut très net au lendemain de la révolution des ?illets au Portugal, comme après la chute de la dictature des colonels en Grèce. Le retour des exilés fut tout aussi important, même si étalé sur un plus grand nombre d'années, après la chute de Franco en Espagne. D'ores et déjà, une partie de l'élite tunisienne expatriée a amorcé un retour vers Tunis pour prendre part à la reconstruction du pays.
Mais le sens de ces flux dépend aussi pour beaucoup de l'existence ou non de limitations ou d'interdiction de sortie du territoire imposées aux ressortissants du pays sous la dictature. Ainsi, au moment de la chute de Ceaucescu en Roumanie ou lors de l'éclatement de l'URSS, a-t-on vu une augmentation des flux migratoires vers les pays occidentaux, notamment vers l'Allemagne qui privilégiait alors le retour d'Allemands de souche. Les flux observés vers les autres pays de l'OCDE sont, eux, restés modestes. Quant aux migrations en provenance de l'ex-Union soviétique vers les États-Unis au début des années 1990, précise Jean-Christophe Dumont, "elles ont fortement crû jusqu'à 60.000 arrivées en 1991. Un flux somme toute modeste à l'échelle des pays d'origine. Et surtout, il a rapidement décru pour se stabiliser à un niveau trois fois plus faible, la stabilisation politique et le redémarrage de l'économie ayant tendance à stopper l'exode, voire à susciter des retours". Voilà pourquoi la meilleure chose que puisse faire l'Europe est d'aider ces pays en cours de démocratisation à reconstruire un État, et à faire redémarrer leur économie.
12/03/2011,Valérie Segond
Source : La Tribune.fr
La politique de sécurité en France de Nicolas Sarkozy a subi un nouveau coup dur avec la censure jeudi soir par le Conseil constitutionnel d'une partie de la dernière loi traitant de ce sujet sensible, considéré comme un enjeu électoral à 14 mois de la présidentielle.
Mercredi, l'Assemblée nationale avait déjà supprimé, lors de l'examen d'une loi sur l'immigration, un projet d'extension de la déchéance de la nationalité française aux assassins de policiers, directement inspiré d'un discours prononcé par le chef de l'Etat à l'été dernier.
Jeudi soir, c'était au tour du Conseil constitutionnel de censurer treize dispositions de l'arsenal répressif contre la délinquance et la criminalité voté, début février par les députés à l'initiative du gouvernement.
Parmi les principaux passages visés figure la possibilité d'étendre aux mineurs les peines planchers (peines minimales de prison), jusqu'ici réservées aux seuls adultes récidivistes.
La possibilité d'instaurer une mesure de "couvre-feu", collective ou individuelle, a en revanche été validée, mais le Conseil constitutionnel a censuré la possibilité de punir pénalement un parent dont l'enfant n'aurait pas respecté la mesure.
Le gouvernement a immédiatement tenté de minimiser la portée des décisions du Conseil constitutionnel, qui avait été saisi par l'opposition socialiste et communiste. Il a souligné que "l'essentiel" des 142 dispositions du texte a été entériné et que "les grandes orientations proposées par le président de la République dans son discours de Grenoble du 30 juillet 2010 sont validées".
Nicolas Sarkozy avait à l'époque prononcé un discours très ferme visant les délinquants et les étrangers, considéré comme un virage sécuritaire à l'approche de la présidentielle prévue au printemps 2012.
Ce tour de vis sécuritaire s'était en particulier traduit par la décision de démanteler des camps illégaux de Roms, qui avait provoqué une grave crise avec l'Union européenne.
La lutte contre l'insécurité et l'immigration illégale, deux thèmes sur lesquels Nicolas Sarkozy insiste régulièrement, sont revenus sur le devant de la scène ces derniers jours avec la percée de l'extrême droite dans les sondages.
10 mars 2011
Source : AFP
-Les députés UMP de la Droite populaire se sont targués, jeudi, d'avoir fait voter, la veille, en seconde lecture du projet sur l'immigration, deux amendements modifiant l'accès à la nationalité.
"Grâce à l'amendement du collectif de la Droite populaire, il ne sera plus possible de devenir Français sans le savoir", écrivent les 44 députés de ce mouvement dans un communiqué.
L'Assemblée ne s'est en réalité pas prononcée sur cet amendement qui demandait la fin de cette pratique mais sur celui, moins polémique, du rapporteur Claude Goasguen (UMP): l'automaticité de l'acquisition de la nationalité en vertu du droit du sol pour les jeunes étrangers de 18 ans n'est pas supprimée mais il faudra que le jeune majeur fasse une demande écrite pour obtenir un certificat de nationalité.
Sur les 30.000 jeunes étrangers qui acquièrent, chaque année, la nationalité en vertu du droit du sol, 27.000 en font la demande, entre 13 et 16 ans, mais 3.000 l'acquièrent automatiquement et ne l'apprennent souvent que plus tard.
Claude Goasguen, également rapporteur de la mission parlementaire sur la nationalité, a souligné en séance qu'il serait "équitable" que ces 3.000 jeunes majeurs "manifestent leur intention" en demandant un certificat de nationalité.
La gauche, dans l'hémicycle, avait immédiatement réagi en accusant le gouvernement de donner des gages à la Droite populaire et de "modifier subrepticement le droit de la nationalité".
La Droite populaire s'est également prévalu d'avoir fait adopter un deuxième amendement visant à instituer, pour les étrangers demandant leur naturalisation, un cours d'intégration portant sur l'histoire et la culture de la société française, sanctionné par un examen.
Le nouveau ministre en charge de l'Immigration, Claude Guéant, ayant fait remarquer que cette disposition relevait de l'ordre réglementaire, l'Assemblée a voté le fait qu'un décret du Conseil d'Etat "fixera le niveau et les modalités de cette évaluation".
Julien Dray (PS) a immédiatement lancé en direction des députés de la Droite populaire: "Vous pourrez, dans vos circonscriptions, prétendre que vous avez durci l'accès à la naturalisation !"
Les députés devaient, jeudi soir, terminer l'examen en deuxième lecture du projet sur l'immigration, qui repartira ensuite au Sénat.
10/3/2011
Source : AFP
Les grands penseurs et philosophes français des Lumières (Montesquieu, Rousseau, Diderot, Voltaire...) doivent se retourner dans leurs tombes en voyant plus de deux siècles et demi après eux, ce grand pays – la France – en train de perdre son âme profonde et petit à petit son socle identitaire bâti autour de valeurs si chèrement acquises de liberté, d’égalité, de fraternité, de diversité, de tolérance, d’humanisme, etc.
Souveraine dans sa République si durement défendue contre les puissances étrangères, la France était par le passé restée saine, sauve et souveraine grâce à la volonté de son peuple composite.
La France, de par son passé colonial important et son statut de pays « riche », a toujours été une terre d’accueil idéale pour de nombreux migrants.
Depuis plus de 150 ans, la démographie et l’économie française ont été nourries par l’apport des immigrés. Certes pour chaque nouveau flux d’arrivants, l’intégration ne s’est pas faite sans difficultés (phénomènes de pauvreté, de rejet...). Pourtant, on constate que tous ceux qui sont restés ont été progressivement assimilés, et aujourd’hui, près de 10 % de la population française est immigrée et surtout près d’un tiers de la population française descend des immigrants du XXe siècle.
La diversité a toujours été la force de la France. Avec ses immigrés de l’intérieur (corses, bretons, catalans, basques, occitans, etc...) et tous ceux qui la peuplèrent au fil des années voire des siècles (italiens, polonais, arabo-hispaniques, nord-africains, ultra marins...), la France constituait un terreau fertile d’où pouvaient émerger à la fois l’excellence et l’universel, conséquence du « creuset » français (comme d’ailleurs l’exemple du « melting pot » réunionnais).
Aujourd’hui, la France est de plus en plus métissée, mais elle refuse de le voir, du moins certains politiciens tentent de convaincre « le peuple d’en bas » de garder les yeux fermés.
La France a oublié qu’elle fut terre de mélange et de création, réussissant à lier subtilement saveurs du terroir et parfums exotiques dans des domaines considérés aujourd’hui comme des arts à part entière (tels que la gastronomie...).
Depuis les années 80, la question de l’intégration des immigrés occupe la scène publique. Face à des enjeux tels que la lutte contre le racisme, la violence des banlieues, la réforme du Code de la nationalité, la réaffirmation de l’identité nationale et le multiculturalisme, le débat fait rage aujourd’hui et devient un enjeu électoral majeur avec la percée du Front National dans les sondages.
« La France est un vieux pays de vieux » disait Jacques Séguéla. Sa population vieillit, de même que sa lucidité !
Le monde avance et la France – écartelée entre sa grandeur passée et son présent globalisé et mondialisé – recule.
Depuis une quinzaine d’années au moins, l’attitude française envers la mondialisation se caractérise par une méfiance persistante, et par un pessimisme constant des Français quant à leur devenir, leur pays, l’avenir de leurs enfants. Déjà en septembre 1992, conscient de cette inquiétude qui commençait à mettre en péril la construction européenne, le président Mitterrand avait dû promettre, lors du débat sur Maastricht : « Une Europe forte vous protègera mieux ».
La mondialisation aux règles opaques défendue par les pays occidentaux a entraîné leurs propres déclins. De nouvelles puissances (Chine, Inde, Brésil...) émergent et frappent à la porte d’une prospérité si convoitée.
Les arabes du monde se battent pour la liberté et la justice. Un peu partout, les peuples sortent de leur léthargie. Les cartes sont bel et bien en train d’être redistribuées, avec on peut l’espérer de nouvelles règles.
Mais, en France, au lieu d’envisager l’avenir autrement que sur des critères de domination économique, on fait des promesses : un peu de croissance, une baisse significative du chômage mais à condition de se serrer la ceinture (sur des ventres déjà amaigris des uns à cause de la course aux profits des autres).
C’est pour ne pas voir ce déclin et ces lendemains qui déchantent, qu’on a aujourd’hui décidé d’entonner le couplet maintes fois remâché de l’identité nationale. Le chant rappelle les vieux sketches de Fernand Raynaud ou de Coluche sur les étrangers qui viennent « manger le pain des Français ».
Sur le plan psychologique, chacun a besoin de voir dans l’autre, son compatriote, une image de lui-même qui lui permette de suivre le fil de la continuité de sa propre identité. Pourtant, si l’on peut dire que la culture immigrée est vécue à la fois comme un enjeu et comme un instrument de lutte, il faut considérer que cet enjeu est lui même ambigu. Car l’immigré doit se battre pour se faire une petite place dans la société.
Les révoltes dans les pays arabes sont une merveilleuse occasion pour la France de jouer de ce formidable atout qu’est sa diversité démographique.
Au lieu de réfléchir à cet avenir, on se retourne et on ne propose qu’un débat sur la place de l’islam en France parce que, dans certaines villes, des associations ont osé, ici et là, réclamer des facilités pour pratiquer leur culte comme peuvent le faire d’autres communautés cultuelles : protestants adventistes, juifs orthodoxes, sikhs...
Quelle réprobation si on devait faire par exemple un débat sur le judaïsme ? Le président de la République flatte les origines chrétiennes de la France : mais à quelle fin ?
En fait, ce débat sur l’islam déguisé en débat sur la laïcité, c’est une manière de rassurer les petits retraités, de plus en plus nombreux, si apeurés par la baisse de leurs pensions et par l’insécurité que n’a pas su combattre le gouvernement malgré sept lois sur la sécurité.
On choisit de conforter « les petits vieux » en espérant qu’ils convaincront leurs enfants et petits-enfants que tout ça c’est la faute aux immigrés maghrébins et africains.
Le débat, qui va mobiliser toute l’énergie, évitera de parler des graves problèmes économiques et sociaux de la France.
Une partie de l’opinion manifestera son rejet, on criera « au loup fasciste », jusqu’à ce qu’un événement grave vienne retourner une opinion qui avait su résister à ces sirènes.
Personne n’osera les contredire sans se voir taxé de mauvais Français (« le mauvais français, le musulman » comme le dénonçait F. Cabrel dans sa chanson Saïd et Mohamed) ou accusé de complicité passive avec les délinquants et les fraudeurs.
Finalement, plus besoin du Front National – même si c’est lui qui dicte les débats de société – pour stigmatiser les étrangers, les basanés et les musulmans, l’UMP a atteint désormais la maturité pour le faire ! Les manipulations qui marchent sont souvent les plus grossières, elles sont surtout les mieux préparées.
« Le racisme est bien l’infirmité la plus répugnante parmi les diverses laideurs de l’humanité ». A méditer
11/3/2011
Source : Le quotidien de la Réunion
La coalition de centre droit d'Angela Merkel durcit son discours sur l'immigration. Jeudi, les conservateurs de la CDU et les libéraux du FDP ont annoncé leur intention de faire voter une nouvelle loi au Bundestag renforçant les conditions d'immigration vers l'Allemagne: seuls les étrangers qui auront réussi un examen attestant de leur maîtrise de la langue de Goethe seront autorisés à rester. Le gouvernement confirme ainsi une inflexion à droite sur ces questions, amorcée avec la nomination du nouveau ministre de l'Intérieur, Hans-Peter Friedrich, issu de la CSU bavaroise.
L'amendement au texte actuel «restreindra à un an au maximum» la durée de séjour outre-Rhin des immigrants n'ayant pas passé l'examen d'allemand, affirment les députés, Hans-Peter Uhl (CDU) et Gisela Pilz (FDP). Cette disposition concerne uniquement les ressortissants de pays nécessitant un visa, comme la Turquie ou l'Égypte… Il touche donc en premier lieu les musulmans. Pour l'instant, la seule fréquentation d'un cours d'allemand suffit à obtenir le droit de séjourner outre-Rhin. Avec le nouveau dispositif, la coalition au pouvoir affirme vouloir s'assurer que les immigrants parlent effectivement l'allemand à la fin de leur «cours d'intégration».
«Une claque au visage des musulmans»
Le ministère de l'Intérieur a salué cette initiative, qui peut «offrir une incitation supplémentaire pour s'intégrer aux conditions de vie en Allemagne». Horst Seehofer, ministre-présidentde la Bavière et patron du nouveau ministre de l'Intérieur au sein de la CSU, est allé plus loin. Seehofer souhaite faire inscrire dans la Constitution bavaroise l'obligation pour les immigrés «de se reconnaître dans nos valeurs et en premier lieu d'apprendre l'allemand». La CSU veille scrupuleusement à la préservation des «valeurs conservatrices» et de la «tradition chrétienne» en Bavière, où les crucifix sont encore accrochés dans les classes des écoles publiques.
L'opposition dénonce «une germanisation forcée». La semaine dernière, Hans-Peter Friedrich avait déjà déclenché un tollé outre-Rhin en déclarant que «rien dans l'Histoire ne démontre que l'islam appartient à l'Allemagne», lors de sa prise de fonction au ministère de l'Intérieur. Les sociaux-démocrates avaient aussitôt dénoncé la «sottise» du nouveau ministre, qui est aussi en charge de l'intégration des immigrés, alors que les Verts lui reprochaient son «grossier comportement». C'est «une claque au visage des musulmans», avait estimé la présidente de la Fédération musulmane libérale, Lamya Kaddor.
Le président de la République, Christian Wulff (CDU), a répété que «l'islam est une partie de l'Allemagne». Entre 3,8 et 4,3 millions de personnes de confession musulmane (dont 45% ont la nationalité allemande) vivent actuellement dans ce pays de 82 millions d'habitants. Les Turcs en forment la plus grande communauté avec 2,5 millions de personnes. Comme la plupart des pays européens, l'Allemagne - qui compte 30% de catholiques et autant de protestants - est confrontée à l'épineuse question de l'intégration de cette population. Selon une étude publiée par Die Zeit en décembre, deux Allemands sur cinq s'estiment menacés par l'islam, plus que les Français, les Néerlandais, les Danois ou les Portugais. L'été dernier, un pamphlet anti-islam d'un haut fonctionnaire de la banque centrale, Thilo Sarrazin, avait déclenché une immense polémique et s'est retrouvé en tête des ventes de livres.
11/3/2011, Patrick Saint-Paul
Source : Le Figaro
Le GADEM se mobilise pour rendre justice à un étudiant camerounais, qui a été, selon elle, refoulé du Maroc vers son pays d'origine sans motivations claires…Suite
La diaspora féminine marocaine est mondiali sée. Les Marocaines ont essaimé partout et sont aides à domicile, parlementaires ... Quel que soit le motif de leur départ, elles sont toutes en quête d'une valorisation dans le pays d'accueil qu’elles ne trouvent pas souvent dans leur pays d'origine. Pourtant, elles n'oublient pas celui-ci….Suite
Mohamed Ameur évoque l'opération rapatriemet des sinistrés de Libye vers la mère patrie...Suite
Les Sages doivent trancher sur l'impossibilité de reconduite aux frontières.
Déjà reporté à deux reprises cette semaine, l'arrêt que doit rendre en principe le Conseil d'État vendredi en matière d'immigration est capital. Les sages du Palais-Royal ont été saisis à la mi-janvier par le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis). Et leur décision éclairera les conséquences que pourrait avoir le retard du vote de la loi Besson, défendue vendredi à l'Assemblée par le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant.
En bonne logique, ce texte aurait dû être voté avant la fin de l'année dernière. Car il transpose notamment dans notre droit interne une directive européenne de 2008, baptisée «directive retour», qui devait être appliquée de façon effective par Paris «au plus tard le 24 décembre 2010».
Des avocats spécialisés dans la défense des immigrés se sont engouffrés dans la brèche. Depuis le début de l'année 2011, ils ont formé des recours qui, tous ou presque, de Paris à Lille, Toulouse, Rouen, Lyon ou Nice, se sont soldés par une défaite des autorités. Les tribunaux administratifs ont en effet estimé que le droit communautaire primait sur le droit national. Conséquence : les clandestins concernés devaient être remis en liberté.
Des milliers d'autres pourraient bénéficier de cette faille juridique si une solution transitoire n'est pas trouvée. Car la loi Besson ne sera pas applicable dans les faits avant la fin mai, eu égard aux délais des éventuels recours constitutionnels et de publication des décrets.
«Il faut tenir pendant trois mois», résume un haut fonctionnaire, Place Beauvau. D'où les espoirs fondés par le ministère dans une décision favorable du Conseil d'État ce vendredi. La question à trancher peut se résumer ainsi : les dispositions prévues par la «directive retour» européenne sont-elles suffisamment «précises» et «inconditionnelles» pour être opposables à l'administration française ? Claude Guéant et ses équipes estiment que non. Le tribunal de Montreuil attend sa réponse.
«Directive retour»
En tout état de cause, même si une solution transitoire est trouvée, elle ne s'imposera qu'au juge administratif. Mais pas aux juges des libertés et de la détention (JLD) qui interviennent également dans le contentieux des étrangers.
À Nice, par exemple, sur la centaine de clandestins majoritairement tunisiens restés à la charge de la France, entre le 14 et le 28 février, 40 ont été remis en liberté par le juge administratif et 52 par le JLD.
«Le Conseil d'État est en quelque sorte invité à coller une rustine sur un pneu qui fuit. Mais il peut décider de laisser l'air s'échapper», se risque un haut fonctionnaire pour expliquer la situation.
Pour éviter un rejet systématique de leurs arrêtés de reconduite à la frontière, les préfets sont invités par leur ministre à s'assurer que, durant sa garde à vue, le clandestin s'est bien vu signifier qu'il avait le droit de rentrer dans son pays par ses propres moyens. Car c'est le sens même de la «directive retour». Désormais, le clandestin aura entre 7 et 30 jours pour rentrer de lui-même. L'éloignement immédiat et contraint deviendra l'exception.
11/3/2011
Source : Le Figaro
Le projet de loi sur l'immigration oppose les centristes et la Droite populaire au sein de la majorité présidentielle.
Après la défaite, la victoire? Les quarante-quatre députés UMP, membres du collectif de la Droite populaire, se sont félicités jeudi que le gouvernement ait enfin accepté, en deuxième lecture du projet de loi sur l'immigration, de mettre fin à l'acquisition automatique de la nationalité française pour tous les étrangers nés sur le territoire national. Désormais, les 3000 jeunes majeurs concernés devront écrire une lettre manuscrite de «demande de certification de nationalité». Ce que l'ancien ministre de l'Immigration, Éric Besson, avait refusé aux élus UMP en première lecture. La naturalisation des étrangers sera en outre conditionnée à l'obtention d'un examen de connaissances, dont les modalités seront fixées par décret en Conseil d'État.
Donnant-donnant
Une sorte de donnant-donnant, car les députés appartenant à l'aile droite du groupe UMP ont été meurtris que le gouvernement accepte de retirer, mardi, l'une des mesures phares du texte concernant l'extension de la déchéance de nationalité pour les assassins de policiers. Et ce, sous la pression de 68 députés centristes, radicaux et Nouveau Centre, emmenés par Jean-Louis Borloo, le président du Parti radical, et Pierre Méhaignerie, le leader des centristes de l'UMP à l'Assemblée. On a assisté à «un putsch silencieux qui ne dit pas son nom. La mobilisation autour de la déchéance de nationalité est un faux nez pour préparer la candidature de Borloo en 2012», affirme Lionnel Luca (Alpes-Maritimes), qui parle d'un «mardi noir pour la majorité présidentielle». Philippe Meunier (Rhône), juge «inacceptable et intolérable» que la suppression de cette mesure phare du projet sur l'immigration «n'ait pas été discutée en réunion du groupe UMP». L'élu du Rhône refuse «la politique du couteau sous la gorge». Cela dit, les députés membres de la Droite populaire ont préféré quitter l'hémicycle, mercredi soir, pour ne pas prendre part au vote sur l'amendement Goasguen de suppression de l'extension de la déchéance, pour ne pas «contrer le gouvernement».
Tous sauf un: Christian Vanneste, qui a voté contre. «Au sein du groupe UMP, l'ancienne fracture idéologique RPR-UDF s'est reconstituée», déplore le député du Nord, qui considère que «les liens au sein du groupe UMP vont se distendre à l'approche de l'élection présidentielle». Proche de Jean-François Copé, Bernard Reynès, lui aussi membre de la «Droite pop», s'inquiète d'«une volonté forte des centristes d'exister». Le député des Bouches-du-Rhône, qui a été chargé par Matignon d'une mission sur le coût du travail dans le monde agricole, n'a pas apprécié que le groupe Nouveau Centre dépose une proposition de loi sur le même sujet…
Émulation ou rivalité? Le radical Jean Leonetti (Alpes-Maritimes) défend «la liberté de langage» et «la diversité» au sein du groupe UMP, sinon «un jour la diversité s'exprimera au FN ou chez François Bayrou». Jean-Louis Borloo se veut zen. «Notre mouvance s'organise tranquillement. Je ne crois pas que la droite populaire présentera un projet alternatif. Nous, on va le faire, pour répondre au cri d'angoisse des Français, explique l'ancien numéro deux du gouvernement. On n'est donc pas du tout sur les mêmes enjeux.»
11/3/2011
Source : Le Figaro
Plus de 9.000 citoyens marocains ont été rapatriés de Libye par voies aérienne et maritime, a indiqué, jeudi à Rabat, le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur.
5.100 ressortissants ont été transportés par avion et 4.000 autres ont été rapatriés à bord de deux ferrys, a détaillé le ministre, lors d'une réunion du Conseil de gouvernement, rappelant l'action gouvernementale, sur hautes instructions royales, pour mobiliser les moyens nécessaires à cette opération.
D'autres citoyens marocains attendent toujours l'amélioration de la situation pour rentrer au pays, a ajouté M. Ameur, dont les propos ont été rapportés par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri, au cours d'un point de presse à l'issue de cette réunion.
Les services du ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et ceux des Affaires étrangères restent mobilisés pour mener à bien cette opération, depuis la Libye, la Tunisie et l'Egypte, a-t-il poursuivi, saluant les efforts "colossaux" déployés par les ambassades et les services consulaires dans ces pays.
10/3/2011
Source : MAP
Le Canada est l'un des premiers pays a avoir fait de la condition de la femme une priorité dans le monde et l'ACDI finance des programmes pour soutenir des initiatives dans les pays du Sud pour développer des outils et de la formation.
LE MATIN: Nombre d'institutions et de centres de recherches du Canada se sont investis dans la question du développement international. La CRDI avait par exemple organisé, en collaboration avec d'autres partenaires, la Conférence internationale de Mexico sur «La décentralisation, le pouvoir local et les droits des femmes» qui a précédé le premier Forum des femmes élues locales d'Afrique qui se tient à Tanger. L'Agence canadienne de développement international est également très présente sur le dossier des femmes ?
FATIMA HOUDA PEPIN: La coopération et le partenariat international constituent un socle fort de la politique étrangère du Canada. On retrouve cette dimension dans le cadre des programmes de coopération de l'Assemblée nationale du Québec, de l'Organisation internationale de la francophonie et de l'Association des parlementaires très présents sur cette question d'émancipation de la femme en Afrique, notamment au Bénin, au Mali, en Tanzanie et au Kenya. Le Canada est l'un des premiers pays a avoir fait de la condition de la femme une priorité dans le monde et l'ACDI que vous évoquez finance des programmes pour soutenir des initiatives dans les pays du Sud pour développer des outils et de la formation. Les talents et le savoir-faire des femmes élues africaines sont appréciables et malgré le manque de ressources, elles parviennent à réaliser des progrès dans toutes les sphères d'activités politiques économiques et sociales. Avec mes collègues députés, nous avons œuvré à lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale et à faire avancer l'agenda des femmes en matière de santé, d'éducation, de budget selon le genre et de lutte contre la violence familiale. Au Québec, je préside le cercle des femmes parlementaires, un forum d'échanges et de réseautage non partisan, où les députées discutent des enjeux nationaux et internationaux qui les préoccupent sans égard à leur allégeance politique.
La finalité est toujours la même : travailler à améliorer la qualité de vie, le niveau de vie et le milieu de vie des
citoyens. Dans ce sens, toutes les politiques sont réellement locales.
Vous êtes intervenue dans le panel consacré au leadership féminin animé par ma consœur Malika Malek sur l'utilité d'avoir des femmes en politique. A votre avis, pour quelles raisons la femme doit-elle s'investir dans le monde politique ?
Il y a plusieurs raisons pour cela. Il y a surtout une raison essentielle, celle de l'équité dans la représentation de la société. Les femmes représentent la majorité de la population, les exclure du pouvoir et des centres décisionnels reviendrait à creuser un immense déficit démocratique. Les femmes représentent un réservoir de capital humain extraordinaire. Les sociétés qui s'en priveraient ou qui ne les mettraient pas pleinement en valeur, se condamneraient au sous-développement.
On se pose aussi la question si les femmes élues représentent réellement les préoccupations des autres femmes et de la société ? Et si leur apport constitue réellement une force de changement ?
Je dirai oui, mais...Les femmes élues sont porteuses d'une vision différente de la politique et de la société, une vision qui les amène à mettre la priorité à la bonne place. Lorsqu'elles décident de se porter candidates pour assumer des charges publiques, elles sont compétentes, ont une conscience objective et travaillent d'arrache-pied pour progresser.
Elles savent qu'elles doivent prouver leurs compétences, elles sont plus soucieuses des inégalités sociales, plus sensibles au sort des femmes et des enfants, plus volontaires et concrètes dans leurs luttes contre la pauvreté et l'exclusion sociale.
Oui, mais…dites-vous, quel est le contrepoint que vous apportez ?
Lorsque les femmes ne constituent pas une masse critique pour changer les choses, elles ont tendance à adopter les comportements de leadership masculin dans leurs manières de gérer le pouvoir. Le plafond de verre est révélateur à cet effet.
L'autre entrave à l'agenda des femmes réside dans le caractère partisan qu'impose l'appartenance aux partis politiques. Il est légitime de se demander à quoi cela sert-il de porter des femmes au pouvoir, si la discipline des partis leur enlève toute initiative et les empêche de défendre l'intérêt commun ? Cette question fait l'objet de débats même dans les pays qui ont une longue tradition démocratique. Face au cynisme ambiant à l'égard des partis politiques traditionnels, face au désintéressement des citoyens à l'égard de la chose publique, y a-t-il une solution qui permettrait de maintenir la discipline de partis tout en permettant aux élues de voter selon un point de vue qui ne met pas en cause la survie du gouvernement ou la cohésion des partis politiques ? C'est la question que j'ai posée.
Pouvez-vous donner un exemple concret de cas où se poserait cette question ?
Il y a un cas, celui où les élues seraient tenues d'être solidaires de leurs formations politiques respectives lors de votes décisifs, comme le vote du budget du gouvernement ou sur des questions d'intérêt national, mais elles auraient suffisamment de latitude pour s'exprimer sur des questions qui relèvent de leurs compétences et qui touchent les citoyens de leurs communautés locales et de leurs régions.
Un atelier portant sur les femmes et la transparence dans la gestion locale a été animé à Tanger lors de ce forum par Mme Zineb Eladaoui, présidente de la Cour des comptes régionale de Rabat, et Rachid Filali Meknassi, SG de Tranparency Maroc. Un mot sur ce thème de lutte contre la corruption qui est partout très présent dans le monde à l'échelle locale et du rôle des femmes élues locales ?
La tenue de cet atelier est une excellente initiative. La corruption a produit des ravages et des profondes ruptures sur tous les plans, financier, économique, sociale et aujourd'hui ce sont les économies réelles des pays du tiers monde qui sont touchées. Sur le plan de l'économie mondiale, la crise financière a révélé l'ampleur de la corruption et de l'opacité des circuits financiers dans laquelle nous a entraînés le leadership masculin qui domine le monde de la finance. Beaucoup se sont tournés alors vers les femmes pour se demander si celles-ci ne seraient pas plus garantes de la performance et du succès des entreprises publiques et privées. Des études faites aux Etats-Unis indiquent que des tendances lourdes se dessinent à l'échelle mondiale au plan social, économique et environnemental. Ces tendances commandent un nouveau style de leadership. Une participation accrue des femmes aux postes décisionnels est un atout précieux pour développer un leadership plus efficace, c'est un levier au développement qui répond aux impératifs économiques et qui peut constituer un avantage compétitif et un moteur de performance des organisations locales, régionales et nationales. En mai 2009, un journal avait publié un article dans « les affaires » au titre évocateur « le leadership féminin pour vaincre la crise ».
Les femmes seraient donc plus honnêtes, mieux à même de gérer les budgets et les crises. Quelles sont les autres qualités que devraient avoir des femmes élues locales ?
Les qualités humaines des femmes, leur flexibilité, leur approche participative, leur capacité de travailler en équipe sont autant de formules gagnantes pour une bonne gouvernance .Tout cela augure pour les femmes élues d'Afrique qui ont une bonne connaissance du terrain et des enjeux locaux. Mais tout cela ne suffit pas, il faut aussi des valeurs pour agir comme force de changement. Les femmes doivent avoir de l'ambition pour leurs communautés locales, pour leurs régions, elles doivent faire la politique pour servir et non pour se servir. Une de mes devises, c'est la passion de servir, de changer les choses pour améliorer la qualité de vie des gens. L'éthique et la déontologie permettent de fixer des règles claires, de les appliquer à soi-même et aux équipes qui travaillent avec nous.
La loyauté est pour moi une autre valeur comme l'est l'authenticité. Personnellement, j'ai fait la politique avec et pour les gens. Le courage politique est également une des valeurs motrices dans la lutte contre la pauvreté, contre les discriminations qui nécessitent des visions audacieuses avec une obligation de résultats et une reddition de comptes. Avec une vision claire, des objectifs, il faut alors passer à l'action, avec des projets qui comptent comme l'alphabétisation, la santé des femmes et un réseau d'entraide et de soutien. C'est aussi l'ambition de ce forum de Tanger que de créer un vaste réseau !
10/3/2011, FARIDA MOHA
Source : Le Matin
Le gouvernement catalan a réaffirmé, mercredi, son intention d'interdire le port du voile intégral dans les espaces publics en Catalogne, appelant les forces politiques représentées au Parlement régional à parvenir à un "large consensus" sur cette question.
"Nous estimons très probable une interdiction du voile intégral en Catalogne", a déclaré le porte-parole du gouvernement Francesc Homs, sans fournir de précisions sur les modalités d'application de cette décision qui devra être approuvée par le Parlement.
Le gouvernement "est déterminé à bannir le port de la burka en Catalogne", a insisté M. Homs, appelant les députés à engager un débat responsable, "loin de toute considération électorale", en vue de parvenir à un "large consensus" sur cette question.
Cette déclaration intervient au lendemain de l'annonce par le gouvernement catalan de son intention de mettre en place un Conseil islamique chargé, entre autres, de traiter la question du voile intégral.
Cette future institution sera ouverte aux Associations islamiques les plus représentatives tels le Conseil islamique et culturel, l'Union des Centres islamiques de Catalogne, l'Union des Communautés islamiques de Catalogne, l'Association Camino de Paz et l'Assemblée islamique Catalane.
Lérida, qui compte quelque 10.000 habitants de confession musulmane, est devenue le 9 décembre dernier la première ville catalane et espagnole à appliquer l'interdiction du port du voile intégral dans les bâtiments municipaux.
Plusieurs autres villes catalanes envisagent d'interdire le port du voile intégral dans les espaces municipaux, notamment El Vendrell et Barcelone dont le maire socialiste Jordi Hereu avait signé en juin dernier un décret municipal dans ce sens.
Avec près de 230.000 personnes, les Marocains représentent la plus forte communauté musulmane en Catalogne.
9 mars 2011
Source : MAP