La ville de Figuig a été mise à l'honneur, mardi au siège de l'Unesco à Paris, à travers une rencontre axée sur le patrimoine culturel et le développement régional de cette cité millénaire et de la région de l'Oriental, en général.
Placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI et initiée par l'Agence de l'Oriental, la délégation permanente du Maroc auprès de l'Unesco, en partenariat avec les ministères de la Culture et de l'artisanat, cette rencontre constitue le prélude d'un processus visant l'inscription de Figuig en tant que patrimoine culturel matériel et immatériel de l'humanité, apprend-on auprès des organisateurs.
Inaugurant les travaux de cette journée, la Directrice générale de l'Unesco, Mme Irina Bokova, s'est "réjouie que la région de l'Oriental marocain, qui représente un cadre tout à fait révélateur de la richesse et de la dynamique de la culture, soit mise à l'honneur aujourd'hui à l'Unesco".
La diversité des métiers et des techniques traditionnels de cette région "illustrent le potentiel du patrimoine culturel pour stimuler des initiatives économiques et sociales et fédérer l'énergie des populations locales", a affirmé Mme Bokova.
Le Maroc et l'Oriental marocain sont "la preuve vivante de l'importance de ce patrimoine pour la compréhension des peuples par les questions de la diversité, de la culture et du développement économique et social", a-t-elle ajouté.
Elle a, dans ce cadre, mis en exergue le travail important mené au sein des Nations unies pour l'adoption d'une résolution sur le lien entre culture et développement, ajoutant que l'Unesco défend depuis sa création cette vision élargie de la culture et met en avant "le rôle qu'elle joue pour assurer un développement économique et social le plus durable et le plus équitable possible".
"La culture, les industries culturelles et l'artisanat sont de formidables leviers de développement et ce sont aussi des instruments qui témoignent de la vitalité des peuples et de leur énergie", a assuré la Directrice générale de l'Unesco.
"Ce thème central pour l'Unesco est aussi au coeur des préoccupations du Maroc", a-t-elle dit, en rendant hommage à la "clairvoyance" du Royaume, pays "conscient de ses atouts" qui "a joué un rôle de premier plan en matière de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel".
Elle a, à cet égard, rappelé les différents sites marocains classés patrimoine culturel immatériel de l'humanité comme la place Jemaa el-Fna, à Marrakech, le Moussem de Tantan, ainsi que les éléments multinationaux, partagés par le Maroc et inscrits au patrimoine immatériel de l'humanité, tels la Diète méditerranéenne.
Pour sa part, M. André Azoulay, Conseiller de SM le Roi et président de la Fondation euro-méditerranéenne Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures, a souligné l'importance d'associer la culture à la notion de développement et de création de richesse.
"La culture n'est pas simplement des moments esthétiques et d'émotion partagée, elle est aussi un levier de création de richesse et de consolidation", a-t-il estimé. La culture est aussi un moyen de rapprochement, de compréhension et de respect de l'autre, a ajouté M. Azoulay, en référence à un thème qu'il a essayé de développer dans sa ville Essaouira.
"Cette expérience souirie n'a de sens que lorsqu'elle (...) sait livrer sa propre démarche au service de toutes nos régions", a assuré le Conseiller de SM le Roi.
"Chacune de nos régions et de nos spécificités est riche d'une mémoire très dynamique et très exigeante qui ne s'est jamais écartée de la voie de l'universalité et de la modernité", a-t-il souligné.
M. Azoulay s'est dit "heureux" de s'associer au débat autour de l'Oriental, et plus particulièrement autour de Figuig, une ville qui représente beaucoup dans l'imaginaire et le référentiel marocain à la fois culturel, social et philosophique.
"Figuig est porteuse d'une très grande leçon d'humanisme et d'humanité", a-t-il affirmé, notant que cette ville "s'est construite autour de l'addition de toutes les histoires des grandes tribus et des grandes civilisations qui s'y sont croisées et qui y ont fait souche".
De son côté, l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'Unesco, Mme Aziza Bennani, a souligné que la place privilégiée accordée par l'Agence de l'Oriental dans sa politique de développement à la culture est "une belle illustration de l'importance de la culture comme levier de développement".
Au lendemain de l'annonce par SM le Roi de l'amorce du processus de régionalisation avancée, la manifestation d'aujourd'hui illustre bien "le rôle moteur de la culture dans ce processus", a-t-elle affirmé.
Mme Bennani a estimé que l'approche de développement axée sur le culturel développée par l'Agence de l'Oriental ouvre pour elle de multiples partenariats, aussi bien de le cadre de la coopération sud/sud que dans le cadre de la coopération nord/sud, notamment avec les régions françaises.
Le Directeur général de l'Agence de l'Oriental, M. Mohamed Mbarki, a, quant à lui, indiqué qu'en organisant cet événement, l'Agence entend d'abord lever le voile sur l'une des "zones cachées, estompées, +mises en attente+ par manque de moyens, de temps, et parfois aussi de détermination" qu'est l'Oriental.
"Ces zones ne sont pas partout dénuées d'intérêt. Elles sont même parfois d'une grande richesse d'une grande authenticité", a-t-il affirmé.
Il a aussi cité le patrimoine culturel comme ressource pour le développement. "Ceci est d'autant plus vrai que les régions sont d'autant plus +dites+ sous développées au plan de l'Economie", a souligné M. Mbarki.
Les travaux de ce colloque se sont déclinés en quatre panels traitant des thèmes des liens entre patrimoine matériel et immatériel, de l'articulation entre patrimoine et développement local et régional, du cas de la ville de Figuig et des "coopérations interrégionales en matière de patrimoine et développement.
Une conférence sous le thème "Patrimoine, Culture et Développement" devait clôturer les travaux de cette journée.
Parallèlement, une expositions de photographies, de produits d'artisanat et de terroir de Figuig a été montée dans le hall principal du siège de l'Unesco et se poursuivra jusqu'à mercredi.
15/3/2011
Source : MAP
Jusqu'à 181.000 migrants dont la validité des visas a expiré au cours des deux dernières années, vivraient encore clandestinement au Royaume Uni, selon une étude publiée mardi par le National Audit Office.
Ce bureau montre du doigt les carences des contrôleurs aux frontières qui ne vérifient pas suffisamment les migrants dont les visas ont expiré.
Le National Audit Office appellent les contrôleurs aux frontières à veiller à ce que les migrants quittent le territoire du Royaume-Uni une fois la validité des visas expirée.
Ce bureau estime à 181.000 migrants au Royaume-Uni, avec tous les types de visa, dont la permission de rester a expiré depuis décembre 2008.
Dans ce contexte, le ministre de l'Immigration, Damian Green a indiqué que "le rapport justifie dans une large mesure les réformes radicales du système britannique de l'immigration".
Margaret Hodge, responsable des services des contrôles aux frontières, a fait part de la "difficulté de garantir que ces migrants quittent le pays".
"Les services des contrôles au frontières peuvent refuser d'accorder une extension des visas aux migrants mais ne peut pas garantir leur départ a l'issue de leur séjour légal", a-t-elle indiqué soulignant que les employeurs devraient contrôler a leur niveau, ces cas.
Le niveau de la migration nette au Royaume-Uni a augmenté de 36 % au cours de l'année 2010, a indiqué fin février l'Office des Statistiques.
La migration nette étant la différence entre le total des entrées et des sorties du Royaume-Uni au cours de l'année.
Selon l'Office, 572 000 personnes sont entrées au Royaume-Uni sur la base d'un séjour à long terme au cours de 2010, tandis que 346 000 personnes ont quitté le Royaume.
Selon les chiffres de l'Office, le solde migratoire - qui inclut les demandeurs d'asile et les personnes qui dépassent la validité de leurs visas- enregistre une hausse constante depuis décembre 2008.
Commentant ces chiffres, le ministre chargé de l'Immigration, Damian Green a indiqué que ces statistiques renforcent davantage la volonté du gouvernement de "réformer radicalement le système d'immigration".
Le gouvernement a affirmé que sa politique de l'immigration portera ses fruits à court et moyen termes. Il veut plafonner les niveaux de migration nette, à quelques dizaines de milliers migrants d'ici à 2015.
15 mars 2011
Source : APS
L'Agence Internationale pour le Développement (AIDE) a attiré, mardi, l'attention du Conseil des droits de l'homme (CDH) de l'ONU, réuni dans le cadre de sa 16ème session, sur le calvaire des familles marocaines expulsées d'Algérie en 1975.
Intervenant en plénière du Conseil, le délégué de l'Agence, M. Miloud Chaouch, a rappelé le drame vécu par les 45.000 familles marocaines expulsées, le 18 décembre 1975, par les autorités algériennes, arbitrairement et sans préavis, en représailles à la Marche Verte, ayant permis le retour du Sahara à la mère patrie, le Maroc.
Il a également rappelé que ces 45.000 familles ont été reconduites aux frontières, laissant derrière elles leurs proches, et ont aussi été dépossédées de leurs biens et ressources de subsistance. Même les malades hospitalisés n'ont pas été épargnés par ce traitement inhumain, a-t-il regretté.
L'intervenant a ajouté que les témoignages recueillis par AIDE auprès de certaines familles montrent l'ampleur de la tragédie dans toutes ses facettes : Arrestations, expropriations, confiscations, fouilles corporelles humiliantes, insultes et viols dans certains cas. Il a avancé que des décès ont été enregistrés durant l'opération parmi les personnes malades et âgées frappées par cette mesure arbitraire.
L'Agence a rappelé que le Comité onusien pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles avait demandé à l'Algérie, lors de l'examen du rapport de ce pays, les 27 et 28 avril 2010, de prendre les mesures nécessaires pour restituer les biens légitimes des travailleurs migrants expulsés, y compris les travailleurs migrants marocains expulsés dans le passé, ou de leur accorder une indemnisation adéquate.
Ledit Comité avait également recommandé de prendre les mesures appropriées pour faciliter le regroupement de ces travailleurs marocains migrants avec leurs familles restées en Algérie.
Aujourd'hui, a indiqué M. Chaouch, ces familles interpellent la communauté internationale pour que ces recommandations ne restent pas lettre morte et que l'Etat algérien assume toutes ses responsabilités et répare le préjudice qu'elles ont subi.
15/03/11
Source : MAP
Le ferry transportant près de 1800 marocains, rapatriés de Libye, a été autorisé, mardi soir, à entrer dans les eaux territoriales italiennes, après plus de 24 heures d'attente, apprend-on de source diplomatique à Rome.
Cette autorisation est intervenue suite à plusieurs démarches effectuées par les autorités marocaines qui ont suivi de près cette affaire, a déclaré à la MAP M. Hassan Abouyoub, ambassadeur du Maroc en Italie.
Selon des sources italiennes, l'interdiction d'entrée du bateau dans les eaux territoriales italiennes avait été ordonnée par le ministère de l'intérieur, indiquant qu'il ne disposait pas "d'éléments certains sur ses passagers".
Le ferry transportait également des passagers libyens, égyptiens, algériens et tunisiens.
15/03/11
Source : MAP
Près de 50 pc des Catalans estiment qu'il y a "trop" d'immigrés en Catalogne (nord-est de l'Espagne), selon une enquête sur la perception de l'immigration en Catalogne en 2010 réalisée par le Centre catalan d'études d'opinion (CEO).
L'enquête dont les conclusions ont été présentées à Barcelone par le directeur du CEO, Jordi Argelaguet, fait également ressortir que 36,2 pc des Catalans pensent que le nombre d'immigrés "est élevé", alors que 34 pc des personnes interrogées estiment que l'immigration a un effet "négatif" sur la Catalogne et "très négatif" pour 6,7 pc de la population.
Selon les résultats de l'enquête, 72,9 pc des Catalans estiment également que les immigrés bénéficient de "plus d'attention de la part l'Etat", devant les chômeurs, les retraités et les personnes âgées, alors que 20,1 pc se sont déclarés "très favorables" à l'expulsion des ressortissants étrangers qui se trouvent en situation de chômage de longue date et 27,2 pc se sont dit "favorables".
Pour 47,3 pc des personnes interrogées les lois régissant l'entrée et le séjour des étrangers sont "trop tolérantes" et "assez tolérantes" pour 30,4 pc, ajoute l'enquête, précisant que 27,2 pc des Catalans se sont déclarés pour l'expulsion des immigrés en situation illégale alors que 40 pc "sont favorables à la régularisation de leur situation mais à condition qu'ils disposent d'un emploi".
Selon l'enquête, un grand nombre de Catalans (76,2 pc) se sont dit "favorables" à l'expulsion des étrangers en situation légale s'ils commettent des crimes, alors que 86,2 pc se sont prononcés contre le port du voile intégral en Catalogne.
Le nombre d'immigrées légalement établis en Catalogne est estimé à plus 1,2 million de personnes, soit près de 16 pc de la population totale de la région (7,5 millions d'habitants).
15 mars 2011-03-16
Source : MAP
Le débat sur la laïcité et l’islam voulu par le gouvernement suscite une grande polémique ansi qu'une vive inquiètude en France. Le Conseil Français du Culte Musulman a fait part lundi dans un communiqué de son "inquiétude face au débat sur la laïcité, prévu le 5 avril".
Une conférence de presse va être organisée le 17 mars à Paris pour faire une mise au point générale sur les dernières déclarations portant sur l'exercice du culte musulman en France", a souligné Mohammed Moussaoui, président du CFCM, dans son communiqué.
"Le CFCM, en sa qualité d'instance représentative du culte musulman, appelle, en ces moments sensibles, l'ensemble des forces vives de la nation à la responsabilité et à la sérénité nécessaires à la préservation et à la consolidation de notre vivre ensemble", a-t-il ajouté. La conférence de presse aura lieu le 17 mars prochain à Paris.
Aberrhamane Dahmane, nommé en janvier conseiller technique en charge de la diversité à l'Elysée, a été limogé vendredi dernier pour ses très vives critiques. Il avait estimé que "l'UMP de Copé c'est la peste pour les musulmans". Il avait aussi appelé ses coreligionnaires à "ne pas renouveler leur adhésion" au parti présidentiel.
Un appel suivi par Abdallah Zekri, memebre de la Fédération de la Grande mosquée de Paris et aumônier musulman des hôpitaux, qui a déchiré sa carte et appelé "tous les musulmans de l'UMP" à l'imiter. Le recteur de la Grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a pour sa part appelé le président de la République à annuler ce débat.
15 Mars 2011
Source : Atlasinfo
En déplacement sur l’île italienne de Lampedusa, dimanche 13 mars, la candidate du FN devait de nouveau développer ses idées en matière d’immigration. Passage en revue
Selon Marine Le Pen, les vrais chiffres de l’immigration seraient « cachés ». Samedi, la présidente du Front national a rendu publique une série de chiffres qui, dit-elle, mettent en lumière une « extraordinaire poussée de l’immigration légale ». 23 504 titres de séjour auraient ainsi été délivrés en janvier 2011, soit 42,1 % de plus qu’en janvier 2010. La demande d’asile, elle, aurait augmenté de 17,4 % pour atteindre le même mois 3 899 requêtes, et les naturalisations auraient grimpé de 19,4 %, soit 13 337 personnes devenues françaises.
Des chiffres immédiatement contestés par le ministère de l’intérieur, pour lequel ces données « ne reflètent pas une tendance et donnent une fausse impression de la réalité ». Pour les autorités, les comparaisons mois par mois n’ont pas de sens concernant les naturalisations, « dépendantes des dates très variables de publication des décrets».
Concernant l’asile, les demandes enregistrées n’auraient augmenté que de 2 % en janvier et février par rapport aux deux premiers mois de l’année précédente. Pour le nombre de titres de séjour délivrés, le ministère affirme ne pas encore avoir de statistiques consolidées.
Les étrangers apportent plus de 45 milliards d’euros par an
Deuxième angle d’attaque du FN : pour le parti d’extrême droite, plus de 30 milliards d’euros pourraient être économisés en limitant les droits des étrangers. Il propose ainsi de supprimer les « pompes aspirantes » en réservant les aides sociales aux seuls Français, pour une réduction de dépenses estimée à 18,5 milliards d’euros.
Un raisonnement tronqué, puisqu’il ne prend pas en compte les recettes que les immigrés reversent à l’État. L’association des contribuables associés a calculé que les étrangers apportaient plus de 45 milliards d’euros de recettes par an. En mai 2009, le conseil d’analyse économique a, lui, remis à Éric Besson un rapport qui montrait que si l’immigration n’est pas créatrice de richesses pour l’État, elle profite largement aux employeurs, qui peuvent avoir recours dans certains secteurs à une main-d’œuvre moins chère.
L’immigration peut équilibrer le système de protection sociale
Dans son programme, le FN s’est engagé à diviser par vingt le nombre de titres de long séjour délivrés chaque année – actuellement, il y en a plus de 180 000. Là encore, l’idée n’est pas forcément pertinente. Car l’État, outre la préservation de sa tradition d’accueil, a un intérêt économique à poursuivre sa politique d’intégration d’un grand nombre d’étrangers.
Des chercheurs de la chaire « Transitions démographiques - transitions économiques » de Paris Dauphine ont récemment calculé que l’immigration pouvait considérablement participer à l’équilibre du système de protection sociale, dont la charge va inexorablement grimper avec le vieillissement de la population.
Ces experts ont travaillé sur l’hypothèse d’un arrêt total et immédiat de l’immigration : la France devrait alors trouver l’équivalent de 4,3 % de son PIB d’ici à 2050 pour équilibrer ses comptes, contre 1,7 % si notre pays continue à accueillir un flux constant de 100 000 immigrés par an.
15/3/2011, Jean-Baptiste FRANÇOIS
Source : La Croix
Pour la première fois, le Maroc disposera d’un stand à Art Dubaï. En effet, la galerie d’art l’Atelier 21 a été sélectionnée pour participer à la cinquième édition de Art Dubaï qui se déroule du 16 au 19 mars 2011 à Dubaï. Cette participation sera conjointement organisée par la galerie l’Atelier 21 et le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME).
L’Atelier 21 sera l’unique galerie marocaine présente à l’événement et permettra à un public, largement constitué de professionnels, de se faire une idée de la situation des arts plastiques au Maroc et de mesurer le degré de créativité des peintres et artistes contemporains marocains. Les 25 000 visiteurs attendus à la cinquième édition de Art Dubaï auront, ainsi, un aperçu de la vitalité des arts plastiques au Maroc.
Art Dubaï est la plus grande foire d’art contemporain du monde arabe. Au terme de cinq éditions, cette foire a réussi à créer une plateforme internationale, attirant ce qui compte de mieux en matière d’institutions muséales, commissaires d’expositions, critiques d’art et collectionneurs. C’est le plus important rendez-vous des arts plastiques dans le monde arabe et la prochaine édition confirme la réputation de l’événement, en ce sens que 82 galeries, représentant 34 pays, y participent. Ces pays couvrent des territoires aussi différents que l’Amérique du Nord, l’Europe, l’Australie, l’Asie, l’Afrique, le Proche et le Moyen-Orient.
L’Atelier 21 et le CCME ambitionnent de proposer un itinéraire dans l’histoire de la peinture au Maroc à travers les œuvres d’un peintre de la première génération et les toiles d’artistes de la deuxième et troisième générations. Ce parcours aboutit aux artistes contemporains, dont plusieurs artistes de la diaspora. Les artistes exposés à Art Dubaï sont Fouad Bellamine, Saad Ben Cheffaj, Hicham Benohoud, Mahi Binebine, Mustapha Boujemaoui, Mohamed El Baz, Safaa Erruas, Hakim Ghazali, Majida Khattari, Mohamed Mourabiti, Ilias Selfati et Yamou.
Depuis sa création en 2008, la galerie d’art l’Atelier 21 n’a eu cesse de promouvoir l’art contemporain et les artistes plasticiens au Maroc. Elle a fait également de la promotion des artistes marocains à l’étranger l’un de ses principaux objectifs. A ce sujet, elle a participé en partenariat avec le CCME, l’année dernière, à la 12ème édition de ArtParis qui s’est déroulée du 17 au 22 mars 2010, au Grand Palais, dans la capitale française. De son côté, le CCME est résolument engagé dans la promotion des artistes marocains du monde, et ce à travers plusieurs manifestations : expo rétrospective et beau livre consacré à André El Baz, exposition Résonances, …
Par sa participation à la 5ème édition de Art Dubaï, la galerie d’art l’Atelier 21 ambitionne de montrer, d’une part, la vigueur des arts plastiques au Maroc et de conquérir, d’autre part, de nouveaux marchés pour les plasticiens marocains.
15 Mars 2011, Hasna Daoudi
Source : Atlas info
20 000 Marocains vivant à l’étranger seraient revenus se réinstaller dans le Royaume entre 2009 et 2010, à en croire « l’Enquête Nationale Démographique à passages répétés » que vient de publier le Haut Commissariat au Plan marocain (HCP). Pendant la même période, 106 000 autres Marocains quittaient le pays à destination de l’étranger.
Le solde migratoire est donc déficitaire de 86 000 personnes. Toutefois, le phénomène des retours s’est amplifié, comparé aux décennies précédentes. 85% des départs sont enregistrés en milieu urbain, contre 15% dans le monde rural. De même, 83% de ceux qui reviennent s’installent dans les villes, contre 17% dans le milieu rural.
15/3/2011
Source : Yabiladi
L'Assemblée nationale a adopté mardi en deuxième lecture le projet de loi sur l'immigration sans guère apporter de changements au premier vote du texte, à l'automne, à l'exception notable de l'extension de la déchéance de nationalité, retirée sous la pression des centristes.
Le projet a été voté par 305 voix contre 217, les députés de la majorité (UMP et Nouveau Centre) votant, sans surprise, "pour" tandis que les groupes de l'opposition, SRC et GDR, se sont prononcés "contre".
Quelques voix de droite ont rejoint la gauche pour s'opposer au texte, comme les UMP Etienne Pinte, Françoise Hostalier et Lionel Tardy. C'est également le cas de François Bayrou (MoDem) et du villepiniste Daniel Garrigue.
L'UMP Eric Diard a fait valoir que "notre pays a le droit, comme tous les pays du monde, de choisir qui il veut !". "La gauche continue à faire croire que nous pouvons accueillir tout le monde", a-t-il dit, saluant l'adoption d'"outils simples et efficaces pour faire face à la situation actuelle".
Sandrine Mazetier (PS), en revanche, a dénoncé un texte qui "déchire le pacte républicain", un texte "contraire à la vision que nous avons de la France, de l'Europe et même de la civilisation".
Remarquant qu'au cours de cette seconde lecture, la majorité a "instauré un concours d'entrée dans la nationalité" et "remis en cause le droit du sol", elle a pointé les risques supplémentaires d'inconstitutionnalité.
Michel Hunault (NC) a exprimé la satisfaction des centristes devant le retrait de la mesure d'extension de déchéance de la nationalité aux assassins de policiers et salué un texte "équilibré".
Enfin, Patrick Braouezec (app. PCF) a dénoncé une loi "qui ne fait qu'enfermer les migrants dans le statut de boucs émissaires alors qu'ils vivent ici et travaillent ici".
A l'exception donc de l'extension de la déchéance de nationalité, directement inspirée par le discours de Grenoble du chef de l'Etat mais sur laquelle le gouvernement a dû reculer au grand dam de son aile droite, l'Assemblée n'a guère apporté de changement à la version qu'elle avait adoptée à l'automne en première lecture.
Outre la transposition, dans le droit français, de trois directives européennes -carte "bleue" européenne, directive "sanctions" et directive "retour"-, le texte inclut une réforme du contentieux sur l'éloignement des sans-papiers.
Considérée comme "le coeur de la réforme", cette disposition prévoit de retarder l'intervention, en rétention, du juge des libertés et de la détention (JLD) à cinq jours (au lieu de deux jours actuellement).
Elle a été présentée par les trois ministres successifs en charge de l'immigration --Eric Besson, Brice Hortefeux, puis Claude Guéant-- comme nécessaire à une meilleure efficacité du système d'éloignement, le taux d'exécution des obligations à quitter le territoire n'étant que d'environ 20%.
Les sénateurs, lors du vote en première lecture du texte, avaient repoussé cette mesure-phare du texte.
Les députés ont également rétabli d'autres mesures retoquées par le Sénat comme la pénalisation des "mariages gris" et les mesures de restriction à l'Aide médicale d'Etat (AME) pour les sans-papiers malades. Selon les associations de défense des étrangers, 28.000 étrangers malades risqueraient ainsi aujourd'hui "l'expulsion et une interruption brutale de soins".
15/3/2011
Source : Le Point
Une étude de la fondation Friedrich Ebert, présentée vendredi 11 mars à Berlin, s'est penchée sur la prévalence d'attitudes discriminatoires en Europe (« group-focused enmity », l'inimité à l'encontre de groupes). « La dévalorisation des Autres » constate une haute prévalence de l'islamophobie et de sentiments anti-immigrés. Différentes formes de racisme restent très répandues en Europe.
Environ la moitié des personnes interrogées estime qu'il y aurait trop d'immigrés. Ils étaient autant à juger l'islam comme étant une « religion de l'intolérance ». Un tiers penserait qu'il existe une hiérarchie naturelle entre personnes de différentes ethnies, souligne l'étude. Un indice « clair » de la nécessité d'agir à un niveau socio-politique, affirme Andreas Zick, un des auteurs de l'étude.
Jeune, bien éduqué, riche, et moins discriminant ?
L'étude démontre qu'il y a une corrélation forte entre l'age, l'éducation, les revenus, et les attitudes discriminatoires. Ces attitudes se renforcent avec l'age. Une meilleure éducation et un revenu plus élevé font quant à eux diminuer la prévalence de la discrimination, à l'exception notable de l'Italie. L'islamophobie, par contre, ne serait que peu lié aux revenus. Il n'y aurait que peu de différences entre hommes et femmes, relève également l'étude.
Dans tous les pays, la majorité des personnes interrogées avait le sentiment de ne pas être écoutée par les politiciens. Un sentiment d'impuissance face à la politique et les orientations politiques de manière générale influencent pourtant beaucoup les attitudes discriminatoires ou racistes. Une raison pour un des auteurs de revendiquer un engagement « pour l'éducation civique et contre le ras-le-bol de la politique ».
Ces résultats inquiétants sont contrebalancés par une certaine ouverture envers d'autres cultures, estime Beate Küpper, une des chercheuses ayant participé à l'étude. Environ 70% des personnes interrogées affirment que les immigrés constituent un enrichissement pour la propre culture, relève-t-elle.
Pour l'enquête, 8000 personnes ont été interrogées, 1000 dans 8 pays européens, à savoir l'Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l'Italie, le Portugal, Pologne et la Hongrie.
14/3/2011
Source : Yabiladi
Un hommage appuyé a été rendu à la journaliste et chercheuse marocaine, Saida Boudaghia, lors d'une cérémonie organisée récemment au Chili à l'occasion de la journée mondiale de la femme.
S'exprimant à cette cérémonie, Mme Boudaghia a mis l'accent sur les avancées réalisées par la femme marocaine dans divers domaines, indique un communiqué du Centre Mohammed VI pour le dialogue des civilisations au Chili.
Pour sa part, le directeur du Centre a remis à Mme Boudaghia une attestation de mérite et de reconnaissance pour ses efforts déployés en faveur de la cause de la femme.
Il a également salué le rôle joué par le Centre Mohammed VI pour le dialogue des civilisations au Chili pour la promotion de la culture marocaine et le renforcement des échanges interculturels.
Mme Boudaghia, qui travaillait comme journaliste dans les stations de radios d'Oujda et de Tanger ainsi que dans le journal Al Mitaq al watani, anime actuellement dans certaines radios espagnoles des émissions dédiée à la question de la femme et au pluralisme culturel.
Cette cérémonie a été organisée dans le cadre d'une série de rencontres et de conférences tenues à l'occasion de la journée internationale de la femme.
Ces rencontres et conférences ont été initiées par le Centre Mohammed VI pour le dialogue des civilisations de Coquimbo, au Chili, en collaboration avec l'ambassade du Maroc à Santiago.
A cette occasion, la chercheuse marocaine, Saida Boudaghia a animé des conférences sur "le rôle de la femme marocaine dans la société et les défis auxquels elle fait face".
Le Centre Mohammed VI pour le dialogue des civilisations de Coquimbo, est une institution culturelle marocaine, dont l'objectif est de contribuer à la promotion de la culture marocaine et au renforcement des échanges interculturels entre les deux pays.
14/03/11
Source : MAP
Le film marocain "Mirages" en compétition au Festival international du film fantastique de Bruxelles
Le film marocain "Mirages" du réalisateur Talal Selhami est en compétition au Festival international du film fantastique de Bruxelles (BIFFF) qui sera organisé du 7 au 19 avril.
Le film va concourir dans la catégorie "7ème parallèle", aux cotés de dix autres longs métrages représentant des pays d'Asie, d'Amérique Latine, d'Europe et les USA.
Ce premier long métrage de Talal Selhami, produit par Nabil Ayouch, raconte l'histoire de cinq personnes aux profils très différents qui se retrouvent en compétition pour décrocher un emploi prestigieux dans une multinationale nouvellement installée au Maroc.
Après un entretien avec le PDG, les candidats se voient proposés une ultime épreuve pour déterminer le gagnant, dans un lieu tenu secret. Ils acceptent et embarquent à bord d'un minibus sans vitres. Après des heures de route, le véhicule subit un accident et les candidats se retrouvent en plein désert.
Ne sachant si l'accident est réel ou si l'épreuve commence, les candidats vont errer dans le désert à la recherche d'indices et seront confrontés à des mirages les renvoyant à leurs peurs les plus profondes.
Les pathologies de l'esprit (schizophrénie, psychologie déviante, aliénation) sont les thématiques de la 29è édition du festival qui a sélectionné cette année un total de 66 films, qui vont concourir dans l'une ou l'autre des différentes catégories de compétition (internationale, européenne, Thriller et 7é parallèle) ou projetés hors compétition.
Ce festival, l'un des évènements majeurs du cinéma fantastique, est une occasion de découvrir des films d'horreur, de science fiction, des thrillers de grande qualité. La sélection de cette année foisonne de ces thématiques nouvelles, "où l'ennemi intime n'est autre que soi-même, où l'extraordinaire vient de l'intérieur", soulignent les organisateurs.
Au programme de ce festival également plusieurs animations dont le traditionnel bal des vampires, la zombie parade prévue le 9 avril dans les rues de Bruxelles, et des concours de body painting et du maquillage fantastique.
15/3/2011
Source : MAP
Tous les ressortissants marocains établis au Japon sont sains et saufs, après le violent séisme et le tsunami dévastateur qui ont frappé vendredi dernier le Nord-est du Japon, a indiqué mardi l'ambassade du Maroc à Tokyo.
"Aucune victime n'est à déplorer parmi les ressortissants marocains établis au japon étant donné que la plupart de nos ressortissants résident dans la ville de Tokyo et les régions avoisinantes", a souligné l'ambassade dans un communiqué parvenu à la MAP.
L'ambassade du Maroc à Tokyo a fait savoir que cinq marocains seulement vivaient dans la région la plus touchée par le séisme, en l'occurrence la préfecture de Sendai et la ville de Miyagi.
"A l'heure actuelle, ces personnes ont quitté cette région touchée par le séisme, avec le concours de l'ambassade, vers la ville de Tokyo", a précisé l'ambassade, qui a mis en place une cellule de crise opérant 24/24 au sein de l'ambassade afin de s'enquérir de la situation des ressortissants marocains et de leur transmettre les consignes des autorités japonaises relatives à cette catastrophe naturelle.
"Malgré les perturbations des réseaux de télécommunication, l'ambassade a pu entrer en contact avec les membres de la communauté marocaine résidant au Japon à travers la chaîne informatique consulaire", a ajouté la même source.
Un séisme de 9 degrés sur l'échelle ouverte de Richter, suivi d'un tsunami dévastateur, ont frappé vendredi le nord-est du Japon, faisant plus de 2.414 morts, selon un dernier bilan provisoire publié mardi par la police japonaise.
Les autorités nippones s'attendent à un bilan plus lourd après la découverte de nouveaux corps dans les zones sinistrées. Dans la préfecture de Miyagi, l'une des plus touchées par la catastrophe, le chef de la police a estimé que plus de 10.000 personnes auraient perdu la vie dans cette seule préfecture.
15/03/11
Source : MAP
"Il faut arrêter d'agiter des peurs. Il n'y a pas eu d'afflux massif d'immigrés depuis le printemps arabe." Ancien porte-parole de l'UMP, devenu président de l'office français de l'immigration et de l'intégration, Dominique Paillé est catégorique : le spectre d'un afflux de migrants venus de Tunisie, de Libye, d'Egypte ou d'ailleurs est un fantasme. "Mis à part le cas particulier de quelques arrivées à Lampedusa en Italie, qui est à part, tout cela relève de la pure fiction", insiste-t-il.
C'est sur cette île italienne, devenue le symbole de l'immigration en Europe avec ces images de navires chargés de migrants, que s'est rendue, lundi 14 mars, Marine Le Pen, qui compte bien profiter des peurs générées par les révolutions arabes. Et qui n'est pas la seule : Nicolas Sarkozy le premier avait, lors de son allocution à l'issue du remaniement du 27 février, mis en garde contre "les conséquences de telles tragédies sur les flux migratoires. C'est la France qui serait en première ligne", estimait le chef de l'Etat.
Une perspective balayée par Claire Rodier, juriste spécialiste des questions d'immigration au sein du Gisti (Groupe d'information et de soutien des immigrés) et cofondatrice du réseau d'études des question d'immigration euro-africain Migreurop. Elle rappelle que "dans l'histoire récente, les 'grandes invasions' annoncées, par exemple en provenance d'Europe de l'Est après la chute du mur de Berlin, n'ont jamais eu lieu". Selon elle, au contraire, "l'histoire de mouvements de démocratisation est aussi une histoire où des gens reviennent dans leur pays".
Dominique Paillé est plus nuancé. "Les moments d'incertitude politique ou institutionnelle créent toujours un 'appel d'air' migratoire. Mais si l'Europe est présente aux côtés des nouveaux régimes, on pourra dissuader l'immigration. La démocratisation du Maghreb est une bonne nouvelle".
Sandrine Mazetier, députée PS de Paris et secrétaire nationale aux questions d'immigration, est du même avis : "il y a eu une petite arrivée d'immigrés, liée à un désordre ponctuel en Tunisie, mais pas d'afflux massif. L'UMP et le président mélangent volontairement l'immigration à Lampedusa et les populations massées à la frontière libyenne, qui cherchent le plus souvent à rentrer chez elles."
Brandies par Marine Le Pen comme un exemple du péril imminent, les populations qui se pressent à la frontière libyenne ne sont en effet pas en attente de venir en Europe. "Il y a plusieurs catégories", relève Claire Rodier. "Des gens, notamment des Egyptiens, qui travaillaient en Libye et qui veulent rentrer chez eux ; mais aussi des gens qui viennent d'Afrique subsaharienne et qui étaient déjà des réfugiés politiques en Libye, qui ne peuvent pas rentrer chez eux car il y a un danger."
LAMPEDUSA, UN ACCORD AVEC KADHAFI
Le cas de Lampedusa est également issu d'un amalgame. Certes, l'île a vu arriver, selon les autorités locales, environ 10 000 migrants depuis le début de l'année 2011, soit le triple de l'année précédente. Mais ce chiffre est à relativiser : l'Italie, puis l'UE, ont négocié avec la Libye, qui a signé fin 2008 un accord pour empêcher l'immigration vers l'Europe de population le plus souvent issues de l'Afrique subsaharienne.
Selon les chiffres du ministère de l'intérieur italien, cet accord avait fait fortement baisser les arrivées à Lampedusa : de 37 000 en 2008, on n'en comptait plus que 3 000 deux ans plus tard en 2010, au point que le centre d'accueil installé sur l'île avait fermé ses portes.
Cet accord pourrait désormais se retourner contre l'Europe. "Il faut être vigilant, s'il n'est pas renversé, Kadhafi pourrait utiliser l'arme migratoire en guise de réciproque", estime Dominique Paillé. "En 2006, Kadhafi avait menacé d'envoyer deux millions de migrants, relativise Claire Rodier. Ils ne sont jamais arrivés. En Europe on a tendance à voir les flux migratoires comme des entités théoriques, en oubliant qu'il s'agit d'individus."
Et la juriste de rappeler que, selon le Haut Commissariat des Nations unis pour les réfugiés, 80 % des réfugiés politiques au monde sont pris en charge par des pays en développement et seulement 20% par les pays de l'OCDE. De même, selon la Banque mondiale, 69 % des migrations subsahariennes sont des migrations Sud-Sud.
Pour Sandrine Mazetier, l'accord avec Kadhafi "montre à quel point l'Europe était dans un contresens historique, en bafouant ses propres principes au nom de la lutte contre l'immigration, sans jamais se dire que l'existence de ces régimes autoritaires au Maghreb était l'une des causes de l'immigration".
L'IMMIGRATION "GLOBALEMENT STABLE" DEPUIS VINGT ANS
Pour le reste, l'image d'une vague imminente d'immigration venue des pays du Maghreb qui ont subi une révolution ne s'appuie sur rien, ou presque. Sur le long terme, s'il est vrai que l'Europe est la première destination d'immigration au monde, les flux apparaissent relativement stables depuis une vingtaine d'années.
De fait, selon la fondation Robert Schuman, en 2010 les immigrés représentaient 8,6 % de la population européenne, soit moins qu'aux Etats-Unis (12,9 %).Et des voix de plus en plus nombreuses estiment qu'avec le vieillissement de la population, l'Europe devra, à l'instar des Etats-Unis, faire appel à l'immigration pour maintenir sa force de travail à l'avenir.
La France comptait en 2010 6,5% d'immigrés, soit moins que l'Allemagne (10 %). "L'immigration a changé en vingt ans, ajoute Sandrine Mazetier. Elle s'est rajeunie, elle est plus mixte, plus diplômée. Mais ce phénomène est occulté, on préfère continuer à la caricaturer en 'toute la misère du monde' qui débarquerait chez nous."
14/3/2011, Samuel Laurent
Source : Le Monde
L'économie française a besoin de 10 millions d'immigrés d'ici à 2040, selon une étude révélée mardi par le journal économique français La Tribune.
Réalisée par les économistes Karine Berger et Valérie Rabault, cette étude fait de l'immigration "la planche de salut" de la France.
"Selon nos calculs basés sur des projections de l'Insee (institut national français de la statistique et des études économiques), 26% des Français auront plus de 65 ans en 2040 si on ne modifie pas notre politique d'immigration", prévient Karine Berger.
L'économiste estime qu'avec un peu plus de deux enfants par femme, la France est certes la championne d'Europe de la fécondité, mais "cette performance" permet seulement de "retarder le vieillissement de la population".
Officiellement, 100.000 personnes arrivent chaque année en France, "beaucoup plus si on prend en compte les clandestins", estime, de son côté, Valérie Rabault.
"L'idée est d'envisager plutôt un flux de 300.000 immigrés par an, soit 10 millions de personnes d'ici 2040 qui, selon nous, sont indispensables pour régénérer la population, permettre à notre économie de conserver sa capacité d'innovation et pérenniser notre système de protection sociale", explique-t-elle.
Dans les années 1960-1970-1980, la France pouvait "se targuer", selon ces économistes, d'accueillir les cerveaux du monde entier et les populations en souffrance. Cependant, depuis les années 1990, les premiers préfèrent partir aux Etats-Unis, et les secondes tentent désespérément d'arriver en Grande-Bretagne où, estiment-elles, elles auront une véritable chance de prendre un nouveau départ, relève l'étude.
Face aux craintes de flux d'immigrés, l'étude estime qu'un des moyens les plus efficaces pour intégrer ces immigrés est de "mettre à bas la ghettoïsation".
Selon une étude réalisée par des chercheurs américains, le coût de la ghettoïsation représente 3,8% du PIB des Etats-Unis, indique Karine Berger.
"Rapporté au PIB français, toutes choses égales par ailleurs, on frôle les 80 milliards d'euros. On pourrait faire beaucoup de choses pour stopper ce phénomène", conclut-elle.
15/3/2011
Source : MAP/Aufait
Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur a entamé à La Haye une visite de travail qui le conduira à travers les quatre circonscriptions consulaires du Maroc aux Pays-Bas pour évoquer avec le gouvernement néerlandais les perspectives de partenariat pour une meilleure intégration de la communauté marocaine.
La première journée de cette visite, qui se poursuivra jusqu'au 18 mars courant, a été consacrée aux entretiens avec les responsables gouvernementaux néerlandais chargés des affaires de la migration et de l'intégration.
Dans ce cadre, le ministre marocain s'est entretenu respectivement avec M. Gerd Leers, ministre de l'Immigration et de l'Asile, et M. Piet Hein Donner, ministre de l'Intérieur chargé de l'Intégration.
Lors de ces entretiens, les deux ministres néerlandais ont affirmé que la communauté marocaine est, dans sa quasi-totalité, bien intégrée dans la société d'accueil, qu'elle y participe activement à la vie publique et joue un rôle considérable dans son développement socio-économique et son enrichissement culturel.
Cette réussite, ont-ils estimé, ne peut être occultée par les quelques problèmes liés à la résidence illégale ou aux difficultés d'intégration que rencontre une infime minorité des jeunes issus de la migration.
Les efforts du Maroc pour juguler la migration clandestine vers l'Europe ont été salués, au même titre que sa coopération exemplaire pour résoudre les cas isolés de résidents illégaux.
M. Ameur a, pour sa part, exprimé sa satisfaction devant le nombre considérable de domaines ou se manifeste la réussite exemplaire de l'intégration des ressortissants marocains aux Pays-Bas.
Il a également déclaré que le Maroc a conscience des difficultés rencontrées par une certaine catégorie de jeunes et a exposé ce que le Gouvernement marocain met en Âœuvre pour les aplanir.
Le ministre a affirmé que le Maroc et les Pays-Bas ont un intérêt à intensifier leur coopération pour optimiser l'usage fait de ce patrimoine humain qu'ils ont en partage.
Il a souligné la portée stratégique de l'action culturelle dans la mise en place des conditions d'une intégration sereine, tirant le meilleur parti possible de la double appartenance culturelle.
L'expérience des centres culturels à l'étranger que le Maroc met en place dans un certain nombre de métropoles mondiales, en accord et avec l'appui des autorités de ces villes, ouverts à la fois aux Marocains et aux nationaux de souche, est l'une des solutions envisageables pour lutter contre l'exclusion et le repli communautariste, a déclaré M. Ameur.
Le responsable marocain a également affirmé que l'essor imprimé au développement économique et humain au Maroc, conjugué à l'infléchissement de la courbe démographique, ne manquera pas d'instaurer un environnement propre à réduire, sinon à arrêter complètement, le flux migratoire des Marocains vers l'étranger à moyen terme.
Le ministre n'a pas manqué d'évoquer l'annonce historique faite par SM le Roi Mohammed VI d'entamer une profonde réforme du champ politique, qui assoit les bases d'un Maroc nouveau et dont l'aboutissement est une société plus juste et plus démocratique, offrant sa chance à chacun de ses citoyens.
A ce propos, M. Ameur a invité les deux ministres néerlandais à visiter le Maroc pour se rendre compte de la réalité du changement que connait le Royaume, faiblement reflété par les medias hollandais, de même que pour renforcer la connaissance mutuelle et la confiance nécessaires au déblocage des problèmes en suspens entre les deux pays. Une commission mixte sera d'ailleurs créée à cet effet.
M. Ameur était accompagné lors de ces entretiens par l'ambassadeur du Maroc aux Pays-Bas, M. Jawad El Himdi.
Au cours de son séjour, M. Ameur devra rencontrer la communauté marocaine résidant dans les circonscriptions consulaires d'Amsterdam, Rotterdam, Utrecht et Den Bosch.
Cette visite, qui s'inscrit dans le cadre du renforcement des liens de communication avec les membres de la communauté marocaine à l'étranger, sera également l'occasion de faire part des récentes dispositions gouvernementales prises en faveur de la communauté marocaine.
En marge de cette visite, le ministre tiendra des séances de travail avec les autorités gouvernementales et locales néerlandaises, ainsi qu'avec les maires des villes visitées. Ces entretiens intéresseront principalement, la consolidation de la coopération bilatérale, notamment dans le domaine culturel, pour la promotion de la condition de la communauté marocaine résidant aux Pays-Bas.
15/03/11
Source : MAP
La députée UMP Chantal Brunel a demandé lundi que "l'Europe donne des moyens financiers à l'Italie pour affréter des bateaux pour reconduire (les immigrés) dans leurs pays d'origine".
"La France ne peut pas accueillir l'immigration économique illégale (...) il faut que l'Europe se groupe pour donner des moyens financiers à l'Italie pour affréter des bateaux pour les reconduire dans les pays d'origine", a déclaré la députée à Public Sénat.
Mme Brunel avait déclenché contre elle une bronca à droite comme à gauche pour avoir suggéré la semaine dernière "de remettre dans les bateaux les immigrés qui viendraient de la Méditerranée".
"J'ai fait un raccourci dont je me suis excusée parce qu'il a choqué mais je maintiens que nous ne pouvons pas accueillir" toutes ces personnes, a-t-elle dit.
La députée a fait valoir que "la France n'a(vait) pas les moyens d'accueillir la population immigrée illégale pour des raisons économiques". Pour elle "favoriser et ouvrir largement l'immigration clandestine illégale économique" conduit à "engraisser les passeurs".
"Est-ce que vous pensez que c'est humain de faire venir en France des gens qui vont vivre dans une misère et une pauvreté extrême?", a demandé l'élue.
"Je le dis avec courage, les Français ne sont pas prêts à baisser leurs prestations sociales et leur couverture sociale pour financer" cette immigration, a conclu Mme Brunel.
14/3/2011
Source : AFP
Un Malien de 47 ans, expulsé de France en 2008 malgré sa maladie, est mort la semaine dernière "des suites de son hépatite B chronique et des politiques migratoires françaises", accuse, lundi 14 mars dans un communiqué, un groupe d'associations.
Parti du Mali en 1990, arrivé en France en 2002 et renvoyé dans son pays en 2008, Kanouté Tiéni est mort mardi dernier au Mali. "Son décès survenu trois ans après son expulsion met bien en lumière la période de progression d'une maladie chronique insuffisamment prise en charge et non traitée", estiment les associations dans leur communiqué.
D'après elles, les traitements antiviraux pour son hépatite étaient "disponibles de façon intermittente" à Bamako, "mais non accessibles dans le système public", "les examens biologiques spécialisés" n'étaient "qu'exceptionnellement disponibles", et son hospitalisation, après aggravation, "n'a pu être possible".
"28 000 ÉTRANGERS MALADES RISQUENT L'EXPULSION"
"On ne connaît pas le nombre de patients expulsés atteints de maladie grave où le pronostic est engagé à plus ou moins long terme, et qui meurent prématurément dans la plus grande indifférence", dénoncent les associations. Mais "aujourd'hui, 28 000 étrangers malades risquent eux aussi l'expulsion et une interruption brutale de soins", puisque "le 10 mars, l'Assemblée nationale a voté une disposition de la loi 'immigration' qui autorise le renvoi des étrangers gravement malades dans leur pays d'origine", ajoutent-elles.
Le communiqué est notamment signé par Act-Up Paris, Aides (lutte contre le sida), la Cimade (service œcuménique d'entraide aux étrangers), la Comede (aide à la santé et l'insertion des exilés), le CoMeGAS (Collectif des médecins généralistes pour l'accès aux soins), la Ligue des droits de l'homme, Médecins du monde et le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié des peuples). Dans un communiqué séparé, Médecins sans frontières (MSF) a déploré "l'entêtement d'une partie de la majorité à vouloir restreindre l'accès aux soins des étrangers gravement malades".
14.03.11
Source : AFP/ Le MONDE
L’Evénement est organisé, du 17 au 20 Mars 2011, par l'association les DEUX RIVES à Amiens (nord de la France). Le CCME est partenaire de l’activité…Consulter le programme