lundi 8 juillet 2024 04:20

Une étude dresse le profil-type du "fan" de partis d'extrême-droite : masculin, de plus en plus jeune, et soucieux de défendre une identité culturelle. Par Ronan Kerneur.

Au cours de la dernière décennie, les partis d’extrême-droite ont acquis un "poids prépondérant" dans de nombreux parlements au sein de l’Union européenne, et représentent dans certains pays "la deuxième ou la troisième force politique", constate une étude du centre de réflexion britannique Demos, publiée lundi 7 novembre. Et les réseaux sociaux constituent, selon l'auteur de l'enquête, Jamie Bartlett, "un outil d’organisation, de recrutement et de prosélytisme" qui accompagne cette montée du populisme. Dans le cadre de cette recherche, réalisée sur onze pays européens, plus de 10.000 sympathisants de partis "populistes", répertoriés comme des "fans" sur le site de socialisation Facebook, ont été interrogés.

A quoi ressemble le partisan d’extrême-droite ?

"Les partisans en ligne des mouvements populistes représentent une nouvelle génération de militants en majorité jeunes qui vont plus souvent voter et s’impliquer dans la vie politique et l’activisme que le reste de la population", explique l'auteur de l'étude. Près des deux tiers d'entre eux ont moins de 30 ans, contre 51% en moyenne pour les utilisateurs de Facebook.

Les hommes représentent trois quarts des partisans des partis d'extrême-droite recensés, tandis que la part des femmes ne dépasse jamais les 36%. La majorité des partisans se déclarent comme employé et un tiers comme étudiant. Avec 14% de chômeurs, contre 16% en moyenne sur Facebook, l’absence de travail ne constituerait pas un facteur incitatif à l'adhésion d'un parti populiste.

Qu'est-ce qui motive leur engagement ?

La perception de "l’immigration" et du "multiculturalisme" représente un facteur décisif dans l'adhésion en ligne à un parti d'extrême-droite, explique l'étude. Plus d’un tiers des personnes interrogées citent l’immigration comme un de leurs deux principaux sujets de préoccupation. L'extrémisme islamique étant le deuxième le plus cité (25%).

Une crainte palpable pour les sympathisants des deux mouvements d’extrême-droite français relevés dans l’étude. Les partisans interrogés du "Bloc identitaire", mouvement créé en 2003, connu pour ses dérives islamophobes, sont 67% à placer l’immigration comme un sujet d'inquiétude, et 56% pour ceux du Front national. Des préoccupations éloignées de celles de l'Européen moyen qui met l’inflation (46%), la situation économique (20%) ou encore le chômage (19%) en tête, selon la dernière enquête Eurobaromètre.

L'immigration est plus souvent perçue chez les sympathisants des partis d'extrême-droite sous le prisme identitaire que sous l'angle économique, contrairement à ce qu'avance "une grande partie de la littérature académique", souligne l'étude. Ils craignent plus "la perte leur identité culturelle" que "leur emploi ou leurs logement".

"Désenchantement" ou adhésion idéologique ?

La recherche suggère aussi que de "nombreux supporters des partis populistes ont des niveaux extrêmement faibles de confiance dans les institutions politiques traditionnelles". Seul 20% des partisans ont confiance en leur gouvernement national et 14% en l’Union européenne. Des taux nettement inférieurs à ceux obtenus par le baromètre européen proches des 45%. Et seul 30% de ces sympathisants ont confiance dans le système judiciaire contre 60% au niveau européen. "Un désenchantement qui pousse les individus à rejoindre ces groupes d’extrême-droite en signe de protestation sans pour autant rejoindre les principes idéologiques de tels groupes", pointe le rapport.

Selon Jamie Bartlett, les responsables politiques européens doivent "se secouer, écouter et répondre" à ces partisans d’extrême-droite. Mais si une partie des militants rentre dans cette forme de populisme par dépit, ils sont tout de même 26% à estimer que "la violence est acceptable si elle conduit à imposer leurs idées".

08-11-11, Ronan Kerneur

Source : Le Nouvel Observateur

Au Maroc, s’est ouvert cette semaine la deuxième édition de Migrant’scène, festival pour mettre en valeur les apports culturels des migrants venus de l’Afrique subsaharienne. Ils sont plusieurs milliers à passer chaque année par le Maroc en espérant atteindre l’Europe mais beaucoup restent malgré eux coincé dans le pays.

8/11/2011, Léa-Lisa Westerhoff

Source ; RFI

Aziza Lamrani est conseillère municipale à Lespinasse, en région toulousaine. Franco-marocaine, elle est aussi active u Maroc par le biais de son association grandir Grandir à Ait Ihya Ou Alla.

Aziza Lamrani a une façon très simple, presque naïve de présenter les choses « le social, c’est dans les gènes ! » A l’image de ses actes. Lorsqu’elle va visiter, avec le consul du Maroc à Toulouse, le foyer EHPAD de personnes âgées, qui compte un grand nombre de retraités anciens immigrés, elle propose son aide. « Oh simplement ! Rien d’extraordinaire ; je les ai amenés faire leurs courses en voiture ».

Esprit pratique, avant tout, actif, engagé. Présidente de l’association grandir à Aït Ihya Ou Alla, Aziza Lamrani est franco-marocaine. A 41 ans, elle est une belle femme au sourire sincère. Brune aux yeux verts - héritées de sa grand-mère et grande fierté familiale - et des pommettes saillantes, son physique la laisse naviguer entre ses deux pays, sans l’assigner à résidence. En France et au Maroc, elle multiplie, depuis un peu plus de 5 ans, les engagements politiques et sociaux, « pour les sourires », dit-elle. Cette année, elle a reçu les honneurs du Maroc : invitée à la fête du trône, ce n’est pas rien !

Le 20 octobre elle a programmé son prochain voyage à Aït Ihya Ou Alla, petit village proche d’Azrou, dans les montagnes de l’Atlas marocain. C’est le troisième depuis 2005, et la création de son association. Elle même n’y a as grandi très longtemps. « Je suis partie en 1975 avec ma mère pour rejoindre mon père qui était déjà installé dans la région toulousaine, à Castelnau d’Estrefonds. J’avais 5 ans », raconte Aziza. Elle grandira donc dans ce petit village français au milieu de 4 soeurs et 4 frères. Son père est manoeuvre il travaille sur les chantiers, comme maçon et dans les espaces verts, notamment. Sa mère, aide soignante, abandonne son métier  en arrivant en France pour s’occuper de cette grande famille. « Elle a trimé. Ma plus jeune soeur avait 5 ans quand mon père est mort », se rappelle Aziza.

La suite ? Un parcours sans originalité, selon elle. Adulte, elle devient hôtesse dans l’évènementiel avant d’être conseillère en vente pour un laboratoire cosmétique allemand. Elle l’indique rapidement, comme si c’était accessoire. Un mariage, des enfants, et puis, il y a 20 ans, le décès de son père la fait revenir à ses racines. « J’ai rencontré les gens de mon village j’ai parlé avec eux. Ce fut le début d’un engagement qui se concrétise peu à peu, entre la France et le Maroc.

La création de l’association de solidarité avec les habitants de son village, en 2005, marque un tournant. Fauteuils roulants, matériels scolaires, livres ... Elle apporte autant que possible en fonction des besoins sur place. Par exemple, cette fois, « nous allons amener des radiateurs pour l’école. En hiver, il fait très froid et elle compte seulement un petit poêle à bois », détaille la président de l’association. Elle mesure, un peu surprise, à quel point les gens qu’elle rencontre en France font preuve de solidarité. « Non seulement ils donnent volontiers, mais ils m’appellent d’eux-mêmes pour me donner des affaires », insiste Aziza.

« En dehors de mon association, je faisais pas mal de choses dans la commune », souligne Aziza, pour expliquer qu’un beau jour de 2008, Bernard Sancé, « enfant du village », l’a contacté. « Il voulait que je sois sur sa liste pour l’élection municipale. Au début j’ai demandé si c’était parce que j’étais maghrébine », avoue-t-elle. A la première assemblée, elle rencontre les autres membres et ses craintes sont balayées. Elle se décide, « les gens étaient sympas, alors je me suis dit : je me lance ! », raconte Aziza avec un immense sourire; comme si tout était aussi simple.

Si elle n’a, depuis, jamais eu le sentiment d’être considérée comme « la maghrébine de service », son origine a ussi eu son utilité : grâce à son élection, les familles maghrébines de Lespinasse approchent la mairie avec moins d’hésitation. « Elles ont tendance à me contacter plus facilement que d’autres élus, mais le fait que nous soyons directement voisines est une raison supplémentaire », insiste Aziza Lamrani.

Son action, locale d’abord, prend de l’ampleur. Là encore, son origine, loin de la desservir, lui donne sinon une légitimité à aborder certains problèmes, du moins une connaissance dépourvue d’idées préconçues. Elle travaille de plus en plus avec le consul général du Maroc à Toulouse, Abdellah Bidoud : visite du foyer de personnes âgées avec le consul, mais aussi actions culturelles. « J’ai organisé un défilé de caftan, l’an dernier, dans le cadre du festival du Maroc à Toulouse », détaille Aziza. Dernièrement, le consul l’a mandatée à Bruxelles pour visiter le centre culturel marocain. « A Toulouse, nous voudrions en faire un aussi », annonce Aziza.

Citoyenne et élue active en France, elle a été remarquée au Maroc. « J’ai participé au raid des Marocains du monde, en 2010, au sud, dans le Sahara », raconte-t-elle. La septième édition du Raid des Marocains du monde s’est déroulée du 14 au 21 juillet 2010. Aziza Lamrani était l’une des 60 élus d’origine marocaine invités pour l’occasion à découvrir la région. Volonté de mobiliser les portes voix du Maroc que peuvent être les MRE pour la cause de l’intégrité territoriale du Maroc ? « Non, je pense qu’il s’agissait plus de nous mobiliser sur la cause sociale pour le développement de ces régions », estime Aziza.

Elle prévoit de poursuivre son action au Maroc, à Aït Ihya Ou Alla par le biais de l’association, « j’ai été choquée de voir qu’il y avait des enfants presque abandonnés qui vivaient dans les rues. Lors du prochain voyage, en octobre, c’est une question que j’ai l’intention de soulever », prévoit-elle. Pour autant, si le Maroc empreint nombre de ses actions, y compris en France, elle reste « Française avant tout » ; pas question de venir vivre au Maroc, même si elle s’y rend de plus en plus fréquemment.

En France, elle s’est faite une belle place et souhaite faire plus encore. La politique ne lui fait pas peur. « Un ami m’a demandé pourquoi je ne rendrais pas ma carte au Parti socialiste. Pour lui, ce que je fais à Lespinasse c’est bien de la politique. Alors, oui, je vais la prendre », explique-telle, très simplement. Encartée, elle est prête, sans vouloir s’imposer, à saisir toutes les opportunités qui se présenteront. « Conseillère ou adjointe à la mairie de Toulouse ? Ce serait bien ! Toulouse est plus grande, il y a des cités, il y aurait plus de travail dans le secteur social que dans une petite ville. » A bon entendeur

8/11/2011, Julie Chaudier

Source : Yabiladi

Ce film rend compte d'une expérience peu commune. Son réalisateur, Christian Zerbib, a proposé à dix femmes d'origine étrangère, réfugiées en France depuis plus ou moins longtemps, de confronter et mettre à la fois en commun leur expérience singulière sur la scène d'un théâtre dijonnais, dans un spectacle qui se nourrirait de leur parcours personnel et de leurs sentiments tant à l'égard de l'exil qu'à celui de leur nouvelle identité.

Venues d'Afghanistan, du Cambodge, du Sénégal ou du Maroc, prénommées Atefa, Diane, Oumou ou Aicha, elles se sont prêtées au jeu. Concomitamment à l'expérience théâtrale, Christian Zerbib a envisagé de réaliser un film qui en rende compte. Il sort aujourd'hui en salles et procure un sentiment mêlé.

Il y a, d'une part, l'émotion d'entendre des histoires souvent douloureuses, vécues et surmontées dans la dignité et le courage, et porteuses d'une dimension toujours édifiante pour qui voudrait mieux comprendre les obstacles et les bienfaits de l'intégration en France.

Mais il y aussi une mise en scène hésitante, qui se perd un peu dans les différentes strates de ce projet et manque de la puissance nécessaire à sa transfiguration cinématographique.

Entre les entretiens privés, les visites à la famille, les dix personnages qui cohabitent, les répétitions théâtrales et les extraits du spectacle final, le film, contraint par sa durée d'une heure trente, survole un peu les choses et semble chercher son sujet.

Hésitant entre le témoignage social et l'expérience artistique, il en est ainsi réduit à courir après la ligne de force esthétique et narrative qui lui permettrait d'emporter le morceau.

L'exemple d'une parfaite réussite en la matière pourrait être La moindre des choses (1997) de Nicolas Philibert, tourné à la clinique psychiatrique de Laborde au cours de la préparation d'un spectacle.

8/11/2011

Source : Le Monde

C'est une source précieuse de devises : les transferts des Marocains résidents à l'étranger, après la parenthèse de 2008 et. 2009 durant laquelle ils avaient baissé respectivement de 3,5% et 5,4%, se sont remis à progresser. A fin septembre de cette année, ils se sont établis à 44,1 milliards de DH, en hausse de 8,2% par rapport à septembre 2010…Suite

Les musiciens Mehdi Nassouli et Foulane Bouhcine se sont alliés à LO Grio, trio de La Réunion. Ensemble, ils ont réalisé le projet« Kaml inn », qui donne lieu à une tournée dans tout l'océan Indien…Suite

La présence des musulmans en Europe de l'Ouest ne relève pas d'une histoire récente, qui aurait débuté avec la colonisation de l'Afrique au XIXe siècle. Nombreux étaient les galériens, les ambassadeurs ou les Morisques (les musulmans convertis au christianisme après la Reconquista, mais accusés pour certains d'être restés secrètement fidèles à leur confession), composant des groupes clairement identifiés et prétendument tenus à l'écart de la société. L'hypothèse de travail de cet ouvrage collectif va néanmoins plus loin : la présence musulmane en terre chrétienne ne se limitait pas à ces quelques rares figures bien connues. Elle était non seulement significative, mais surtout banale et ordinaire.

Patiemment, la quinzaine d'historiens rassemblés par Jocelyne Dakhlia et Bernard Vincent, tous deux directeurs d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, ont arpenté les archives qu'ils connaissent bien, pour suivre les trajectoires de ces musulmans dans les méandres de l'Europe méditerranéenne - Livourne, Barcelone, Majorque - ainsi qu'en France, en Angleterre ou en Autriche. C'est un passionnant voyage auquel ils nous convient, de la fin du Moyen Age au XIXe siècle, sur les traces de gens ordinaires, simples serviteurs, tel ce Guillemin le Maure, amené de Turquie, travaillant auprès du jardinier de François Ier à Blois, ou marchands entreprenants, comme ce Molla Mustapha Bosnak de Sarajevo, fréquentant régulièrement Vienne au milieu du XVIIIe siècle, mais aussi des marins, des soldats, des traducteurs, à l'image de ce Chawich venant d'Egypte, interprète du gouvernement français en

Difficile identification

L'identification des "Turcs", "Maures" et "mahométans" dont parlent les documents de l'époque moderne n'a pourtant rien d'évident. Force est de constater que les hommes d'alors n'avaient pas toujours les idées très claires à ce sujet, les confondant fréquemment avec les chrétiens orientaux, les juifs ou les musulmans convertis. L'appartenance confessionnelle n'apparaît pas, dès lors, comme le seul critère dans les processus d'identification : à l'image de ce qu'on observe dans le cas plus général des "étrangers", l'attachement local ou professionnel était bien souvent plus important que la condition d'extranéité ou la religion.

C'est ce que permet de démontrer l'analyse de figures jusqu'alors moins connues des historiens, esclaves pour certains affranchis, marchands de tissus, petits artisans, mousses, bouffons, barbiers ou portefaix, ces "mille cinq cents négresses qui lavaient le linge" à Lisbonne au milieu du XVIe siècle, aux côtés des "deux mille qui nettoyaient les rues et alimentaient les habitations en eau, quatre cents autres qui vendaient des fruits de mer ou des confiseries". Autant de subalternes pour lesquels, comme dans le cas des chrétiens, l'historien peine en général à trouver de la documentation.

La question lancinante qui revient d'un chapitre à l'autre est donc celle de l'invisibilité de ces musulmans. Le problème semble d'abord méthodologique parce qu'il n'est pas toujours aisé d'identifier les personnes de confession ou d'origine islamique. Certes, le patronyme d'Amet Maroque, baptisé à Montauban en 1660, nous met sur la voie. Mais le travail devient plus complexe lorsqu'il s'agit de retrouver le fil entre Amir al Mu'minîn, "maure de nation, né mahométan de religion", et le René-Alexandre Miramolin qu'il devient après son baptême en Béarn en 1693.

Ainsi, l'invisibilité s'explique-t-elle comme le résultat d'un double phénomène : une véritable stratégie pour certains, visant à l'assimilation avec la société d'accueil, mais plus largement une sorte de consensus social, d'acceptation non problématique de cette présence ordinaire. Car ni les musulmans ni les chrétiens ne constituaient systématiquement, dans les sociétés d'Ancien Régime, des "groupes" avant tout définis par leur confession. Les appartenances étaient bien davantage un enjeu social, déterminées par le métier, le quartier d'habitation, le lien familial, la fidélité et le patronage.

Le propos n'est certes pas de nier la dimension conflictuelle que recouvraient fréquemment les relations entre chrétiens et musulmans, ni l'importance du phénomène de la captivité et de l'esclavage. Mais la domination, le rapport entre maître et serviteur, et la violence contre les captifs conduisaient, elles aussi, à une forme d'assimilation. A l'échelle microsociale, les accommodements et les situations d'interconnaissance permettaient l'intégration, facilitée encore par l'affranchissement fréquent des esclaves.

Présence acceptée

La conversion, forcée ou pas, constituait une étape importante dans ce processus, mais n'en était pas, comme on aurait pu le croire, le point de départ. Le baptême apparaissait plutôt comme l'aboutissement d'une progressive insertion dans la société chrétienne. Et si les conversions furent nombreuses, elles n'étaient pas systématiques. L'ouvrage contredit l'idée reçue de l'intolérance intrinsèque des chrétiens à l'égard de l'islam. En réalité, les musulmans étaient non seulement acceptés, mais leur présence comme leur culte n'étaient pas, loin de là, systématiquement stigmatisés. Les différentes études de cas permettent de mesurer combien la place des musulmans et leur inscription dans les débats sur les statuts, le droit et la citoyenneté variaient d'un espace et d'une époque à l'autre. Il n'y eut jamais de réponse homogène et cohérente à l'échelle de la chrétienté occidentale.

"Des musulmans peuvent-ils être européens ? Des Européens peuvent-ils être musulmans ?" La question est au coeur du propos de ces historiens, qui affirment clairement leur volonté de prendre part aux débats civiques contemporains. L'actualité d'un tel thème de recherche a nourri leur travail, et l'exploration des concepts d'assimilation et d'intégration a fondé leurs discussions. Le second volume, annoncé pour l'année prochaine, devrait donc permettre de poursuivre cette grande et belle enquête d'histoire sociale, qui réintègre de façon bienvenue la présence des musulmans en Europe dans le temps long, non pas seulement comme la figure de l'ennemi, mais comme l'un des multiples éléments d'une diversité ordinaire qui a façonné l'Europe depuis le Moyen Age.

3/11/2011, Claire Judde de Larivière

Source : Le Monde

Une fois leurs études terminées, les jeunes étrangers diplômés en France peuvent-ils tenter leur chance dans l'Hexagone ? La circulaire du 31 mai 2011, dite "circulaire Guéant", relative à la maîtrise de l'immigration professionnelle, restreint en effet les possibilités pour les jeunes diplômés étrangers de travailler en France à l'issue de leur formation. Désormais, toute demande de titre de séjour professionnel doit faire l'objet "d'un contrôle approfondi". Alors que la gauche et le centre se montrent critiques envers la nouvelle disposition, la grogne se propage chez les étudiants étrangers. Dans ce contexte, djOnscOpe est allé à la rencontre des premiers concernés...

"Les étudiants étrangers ont prioritairement vocation à regagner leur pays"

"Si j'avais su qu'à l'issue de mes études j'aurais tant de difficultés à trouver un emploi en France du fait de ma nationalité, j'aurais achevé mes études dans un autre pays", affirme cet étudiant gabonais, diplômé d'un master de sciences physiques à l'université de Bourgogne (UB). D'après le ministère de l'Intérieur, le gouvernement s'est fixé pour objectif "d'adapter l'immigration légale aux besoins comme aux capacités d'accueil et d'intégration de la société française", dans un contexte de crise économique qui affecte en profondeur le marché de l'emploi.

En conséquence, le gouvernement entend donner la priorité à l'insertion professionnelle des personnes ayant déjà le statut de demandeur d'emploi résidant en France, qu'elles soient de nationalité française ou étrangère. "J'ai été contacté par plusieurs boîtes de recrutement et à chaque fois, elles m'interrogent sur ma nationalité. Lorsque je leur répond, elles me rétorquent que ça va être compliqué pour l'entreprise, du fait notamment du changement de statut", explique le jeune diplômé.

D'après la circulaire du 31 mai 2011, dite circulaire Guéant, "il convient de rappeler que les étudiants étrangers ont prioritairement vocation, à l'issue de leur séjour d'études en France, à regagner leur pays pour y mettre en œuvre les connaissances acquises". Dans ce cadre, la procédure de changement de statut - étudiants demandant un titre de séjour professionnel – fait donc l'objet d'un contrôle approfondi de la part des services préfectoraux concernés. "Mes compétences portent sur les nouvelles technologies et je ne pourrai pas trouver un emploi dans mon pays, à moins de faire une reconversion professionnelle", poursuit l'ancien étudiant de l'UB, qui rappelle qu'il est loin d'être le seul dans ce cas.

"Une situation incohérente !"

"Je constate que la circulaire Guéant tend à dissuader les entreprises d'embaucher des jeunes diplômés étrangers. À force d'essuyer des échecs en préfecture au sujet du changement de statut des jeunes diplômés étrangers, elles deviennent plus frileuses", observe Aleck Do Rego, jeune étudiant ivoirien de 25 ans, tout juste diplômé d'un master axé sur la finance à l'École supérieure de commerce (ESC) de Dijon Bourgogne. D'après le jeune homme, cette situation est incohérente car elle bloque l'emploi alors que les entreprises qui le contactent cherchent pourtant à recruter.

La nouvelle disposition génère des conséquences multiples. Pour de nombreux jeunes diplômés étrangers, la situation est source de difficultés financières. "J'ai investi dans une école qui coûte plus de 8.000 euros par an. J'ai pu obtenir un prêt avantageux auprès de la banque qui était certaine que je trouverais aisément un emploi en sortant d'une école de commerce de qualité. Mais aujourd'hui, qui va le garantir ? Le gouvernement français ?". Si Aleck Do Rego bénéficie du statut étudiant jusqu'au printemps 2012, il déplore de n'avoir aucune visibilité sur le long terme.

"La formation est un marché concurrentiel !"

Le jeune homme insiste aussi sur l'importance d'une première expérience professionnelle en France pour acquérir les savoir-faire même si ensuite, "à terme, tout le monde veut rentrer au pays". L'ensemble des implications de la circulaire n'aurait pas bien été mesuré, d'après Stéphan Bourcieu, directeur de l'ESC Dijon Bourgogne. "Cette décision est consternante ; elle va l'encontre de l'intérêt international de la France qui aurait besoin de ces étudiants. La formation est un marché concurrentiel. S'ils ne trouvent pas de débouchés en France, ils ne viendront plus".

"L'accueil d'étudiants étrangers qui payent des droits de scolarité permet de développer l'activité de l'ESC. De même, pour une entreprise française qui s'implante à l'étranger, recruter un étudiant du pays concerné qui connait les mœurs et la culture locale est un réel atout", rappelle Stéphan Bourcieu.

Si ce dernier reconnaît qu'il faut sans doute réguler le marché du travail, il insiste sur le fait que "le taux de chômage des cadres n'est que de 4%, nous avons donc une situation de quasi plein emploi". Plus généralement, après avoir investi dans l'éducation d'un étudiant, "il est dommage de le renvoyer chez lui, de surcroit au bénéfice d'entreprises étrangères concurrentes", affirme le directeur de l'école de commerce.

4/11/2011, François Aubert

Source : DijonScope

Les étrangers veulent davantage être associés à la vie politique espagnole. Plusieurs associations d’immigrés et de défenses des droits humains ont signé un manifeste dans lequel elles appellent le gouvernement espagnol à permettre aux étrangers de jouir automatiquement du droit de vote et d’éligibilité. Elles dénoncent également la stigmatisation des étrangers par les partis politiques, à l’approche des législatives du 20 novembre.

Bénéficier du droit de vote et d’éligibilité, telle est la revendication des immigrés vivant en Espagne. A quelques jours des élections législatives du 20 novembre, plusieurs associations d’étrangers établis dans ce pays de la péninsule ibérique et celles actives dans la défense des droits de l’Homme ont signé un manifeste réclamant ces droits pour les immigrés. La Fédération des associations d’immigrants et des réfugiés en Espagne, SOS Racisme, des Ecologistes, mais aussi l’Association marocaine des droits humains (AMDH) font partie des signataires du manifeste.

Ils appellent à une réforme de la constitution espagnole et de la loi sur les étrangers afin de permettre aux 2,4 millions d’immigrés résidant dans le royaume de Juan Carlos de pouvoir jouir des mêmes droits que les Espagnols en matière de vote et d’éligibilité. Ils citent notamment l’exemple de pays européens comme la Belgique, où le droit de vote des étrangers aux communales est acquis depuis 2004.

L’Espagne quant elle, ne le permet aux étrangers que dans le cadre de l’application du principe de la réciprocité, signé avec plusieurs pays. Lors des dernières élections locales, un peu plus de 473 000 étrangers originaires de 36 pays, dont l'Équateur, la Colombie, le Pérou, la Bolivie, le Chili et le Paraguay, avaient pu voter.

D’ailleurs le gouvernement espagnol devrait prochainement en faire de même avec les Marocains, après que la nouvelle constitution du royaume ait accordé le droit de vote aux étrangers lors des élections locales. La mesure doit toutefois être entérinée par les parlements des deux royaumes.

« Non à la xénophobie »

En attendant, les associations d’immigrés et leurs soutiens dans les sphères politiques et de la société civile se font entendre et dénoncent en même temps, « l’utilisation de la xénophobie par les partis politiques espagnols dans le but de remporter les législatives du 20 novembre prochain ». Un scrutin qui devrait marquer le retour au pouvoir du Parti populaire à en croire les différents sondages. Il faudrait donc s’attendre à un durcissement de la politique migratoire en ces temps de crise.

« On propose de supprimer les prestations publiques destinées aux immigrés tout en oubliant que ces derniers ont contribué à créer de la richesse », dénonce le manifeste des associations signataires. « Les immigrés ne sont pas la cause de la crise », rappelle pour sa part Gilberto Torres, membre d’une association de soutien aux réfugiés.

3/11/2011, Oumar Baldé

Source : Yabiladi

Les travailleurs maghrébins immigrés en France depuis plus de trente ans souhaitent être inhumés, une fois décédés, dans leur pays d'origine, indiquent les résultats d'une enquête annoncés lors d'un colloque sur les carrés musulmans organisé jeudi par la mairie de Paris.

Selon Claudine Attias-Donfut, sociologue et directrice de la recherche à la Caisse nationale d'assurance vieillesse, cette enquête a révélé, dans son volet qualitatif, que parmi les travailleurs immigrés vieillissants, une "très grande majorité" de Maghrébins ne souhaitent pas vivre leur retraite au pays d'origine, contre seulement 2% d'Algériens et 17% de Subsahariens qui ont émis un vœu contraire.

"Paradoxalement, il y a une partie importante des personnes âgées qui veut être enterrée dans leur pays d'origine", a-t-elle signalé, lors de son intervention au 3e colloque "Décolonisons les imaginaires", organisé par la mairie de Paris au tour de la

problématique des carrés musulmans en France.

Selon la chercheur à la CNAV et auteur d'un ouvrage "Les immigrés vieillissent aussi", cette demande d'être inhumés dans le pays d'origine émane essentiellement de personnes originaires de Turquie (68%), du Maroc (59%) et d'Algérie (58%).

Dans l'enquête qui a touché aussi des Européens, il a été remarqué, a-t-elle relevé, une proportion de Portugais (34%) qui demandent également à être inhumés dans leur pays d'origine.

"Le cas des Portugais, qui les différencie des autres Européens qui majoritairement souhaitent être inhumés en France où ils vivent, prouve que la question de l'enracinement n'est pas seulement une question de religion", a soutenu Mme Attias-Donfut, pour qui cet état de fait "met en jeu les questions d'intégration, les politiques d'immigration, les sentiments d'appartenance", des immigrés en France.

Pour elle, l'option pour le pays d'origine dénote d'une "peur de l'anéantissement" exprimé par les personnes voulant être enterrées dans le pays des aieux et explique, à une certaine mesure, un désir de "continuation générationnelle" qui voudrait qu'être enterré en France c'est couper avec ce lien générationnel.

Le troisième colloque "Décolonisons les imaginaires"s'est penché sur la possibilité d'être enterré en France selon la tradition musulmane. En cause, la création de carrés musulmans dans les cimetières laïcs, tolérée en principe mais laissée au bon vouloir des municipalités.

Selon des intervenants, "l'enracinement" de millions de Français de culture musulmane est un fait aujourd'hui. Du fait qu'ils demandent, notamment en ce qui concerne la quatrième génération des immigrés, à être enterrés en France, une terre qui a "contribué à construire leur identité".

La France compte 82 carrés musulmans et deux cimetières de même confession (Bobigny û région parisienne-et Strasbourg), pour environ six millions de musulmans, pratiquants ou pas.

3/11/2011

Source : Agence presse service (Algérie)


Le ministre algérien chargé de la communauté algérienne à l'étranger a invité les ressortissants algériens à "investir" le champ politique du pays d'accueil en vue d'une meilleure intégration, en marge d'une visite qu'il effectue jeudi a Canada.

A cet effet, le secrétaire d'Etat a estimé nécessaire de mettre en place des "passerelles" afin de faire bénéficier notre pays de l'expérience acquises par les ressortissants algériens établis dans ce pays.

Et, l'élection de trois parlementaires d'origine algérienne est "un fait historique et ce n'est pas par hasard que cela se passe au Canada", a déclaré M. Benattallah qui lors de son allocution, a mis en exergue la composante qualitative de la communauté algérienne du Canada qui constitue, selon lui, "un modèle de symbiose d'intégration et de réussite".

Le ministre algérien effectue une visite de travail au Canada coïncidant avec la célébration du 57ème anniversaire du déclenchement de la révolution.

Anniversaire pour lequel une cérémonie a été organisée par le Consulat général d'Algérie à Montréal.

Ont été conviés à l'occasion, des membres de la communauté algérienne établis dans la province de Quebec ainsi que les députés d'origines algériennes récemment élus à la Chambre des Communes.

Soulignant l'importance de "faire coïncider les attentes de l'Algérie avec l'offre sur place", il a invité les convives à "écouter et travailler, de manière pragmatique, en privilégiant des actions véhiculant des projet d'intérêt pour le pays.

Auparavant, le ministre algérien a effectué une visite de courtoisie à la mairesse de Villeray, Saint-Michel-Parc-Extension, arrondissement à forte concentration d'Algériens et où a été érigé "le quartier du petit Maghreb", ainsi qu'à Mme Gérald Tremblay, maire de Montréal.

Les deux élus ont souligné la bonne qualité de l'émigration algérienne qui constitue "un modèle de réussite et d'intégration", mettant l'accent sur son apport au développement de la ville de Montréal.

De son coté, le secrétaire d'Etat algérien a exprimé sa fierté de la composante de l'élite algérienne et sa contribution au développement de la société d'accueil, constatant que "Montréal est une ville modèle d'intégration".

3/11/2011

Source : Agence presse service (Algérie)

l'Initiative tricontinentale atlantique lancée à l'instigation du Maroc, en 2009, lors du Forum international "Pour une Initiative Tricontinentale Atlantique" a été mise en exergue, mercredi soir à Montréal, à l'occasion de la conférence d'ouverture du Colloque international "Communautés transatlantiques: asymétries et convergences".

Rappelant la tenue, à l'initiative du Haut Commissariat au Plan, en mai 2009 au Maroc, de ce forum international qui a connu la participation d'éminentes personnalités gouvernementales et non gouvernementales venant des continents riverains de l'Atlantique, et couronné par l'Appel de Skhirat, M. Simon Serfaty, Senior adviser du programme Europe, premier titulaire de la Chaire Zbigniew Brzezinski au "Center for Strategic and International Studies" (Washington), a salué cette initiative et les efforts de M. Ahmed Lahlimi qui a favorisé cette "démarche tricontinentale".

Organisé par l'Institut d'études internationales de Montréal (2-4 novembre), le colloque "Communautés transatlantiques: asymétries et convergences" est la deuxième série de rencontres qui se situe dans le droit fil de la thématique du colloque de l'automne dernier "Repenser l'Atlantique: Commerce, immigration, sécurité", tenu à Montréal.

La Conférence d'ouverture de ce colloque a été rehaussée par la présence notamment de l'ambassadeur du Maroc au Canada, Mme Nouzha Chekrouni, ainsi que du directeur de l'Institut d'Etudes internationales de Montréal, M. Dorval Brunelles, et de plusieurs autres personnalités du monde politique, économique et universitaire.

Lors de ce Colloque, qui se tient à l'Université du Québec à Montréal, les participants venant de plusieurs pays, dont le Maroc, tenteront de présenter et d'examiner une démarche qui va au-delà des approches qui ont historiquement lié le Nord au Nord et le Nord au Sud, et qui, pour ce faire, s'ouvrent à la fois aux Amériques, à l'Europe et à l'Afrique.

Selon les organisateurs, le colloque "vise à jeter un regard différent sur le bassin de l'Atlantique, ses deux rives et ses façades", soulignant qu'un thème d'une telle ampleur et d'une telle complexité "exige l'apport de plusieurs disciplines comme la science politique, l'économie, la sociologie, la géographie, les sciences de l'environnement, la gestion, le droit, de même que celui de plusieurs domaines comme les transports, le tourisme, l'immigration et la sécurité".

Le défi majeur, estiment-t-ils, n'est pas de "juxtaposer", mais bien "de faire converger une pluralité d'angles d'approche et de problématiques susceptibles de conduire à la reformulation des questionnements concernant l'Atlantique" dans le contexte actuel de la globalisation des économies et des sociétés.

3/11/2011

Source : MAP

Le commerce des services du Maroc avec le reste du monde a dégagé, à fin septembre dernier, un excédent de plus de 36,36 milliards de dirhams (MMDH), contre 32,27 MMDH durant la période correspondante de 2010, selon l'Office des Changes.

Les recettes au titre des services, qui portent sur les voyages, le transport, les communications et les centres d'appels, ont atteint près de 83,52 MMDH contre 78,83 MMDH, soit une hausse de 6 pc, indique l'Office qui vient de publier les indicateurs mensuels des échanges extérieurs.

Pour leur part, les dépenses se sont élevées à 47,1 MMDH contre 46,5 MMDH (+1,3 pc).

Pour ce qui est des recettes Marocains résidant à l’étranger, elles se sont établies à 44 MMDH durant les neuf premiers mois de 2011 contre 40,3 MMDH l'année écoulée, en progression de 8,2 pc, note la même source.

3/11/2011

Source : MAP

Le nombre d'actes islamophobes a augmenté de plus de 20% au cours des neuf premiers mois de 2011, a annoncé jeudi l'Observatoire des actes islamophobes du Conseil français du culte musulman (CFCM), qui craint une progression encore plus forte avant les élections présidentielles.

Ces chiffres émanant du ministère de l'Intérieur "concernant l'islam, l'islamophobie, d'insultes, d'actes racistes, ont augmenté entre le 1er janvier et le 30 septembre de 22%", soit 115 plaintes déposées sur cette période dans les commissariats et gendarmeries, a indiqué Abdallah Zekri, président de l'Observatoire, lors d'un point presse à la Grande Mosquée de Paris.

Ces chiffres sont à considérer "tous actes confondus : profanation de cimetières, de mosquées, agressions, insultes, provocations, corans brûlés et jetés dans les poubelles", a-t-il précisé.

Ils sont toutefois "éloignés de la réalité" car beaucoup de gens selon lui ne portent pas plainte. Si ces cas sont pris en compte, "on peut dire que l'augmentation, d'après les statistiques que nous avons, est d'à peu près 50% à 55%", a-t-il estimé.

M. Zekri a dit craindre que les chiffres "soient encore plus élevés en novembre et décembre car nous entrons dans une phase électorale" et "il va y avoir des esprits malsains qui vont désigner les musulmans et l'islam".

Face à cette "montée assez inquiétante" de ce type d'actes, Abdallah Zekri a dit attendre, "sans mettre en cause le gouvernement", que le ministre de l'Intérieur Claude Guéant "mette la pression sur ses services pour essayer d'apporter un apaisement et d'arrêter au moins quelques personnes qui ont commis ces actes".

"Les services de police travaillent, mais ce qui est anormal, c'est que lorsqu'on rentre dans un cimetière où on profane 500 tombes, 10 tombes, 30 tombes, on n'arrive pas à trouver les gens qui ont fait ça", a-t-il encore dit.

03/11/2011

Source : Libération/AFP

Le gouvernement local de l'Andalousie est décidé à attaquer en justice des familles marocaines pour «abandon familial>. Selon le département du Bien-être social et de l'égalité, plusieurs enfants appartenant à des familles dites «normales» ont été laissés par leurs parents devant les portes des centres de protection de mineurs. Le premier cas a été détecté en 2009, lorsqu'une famille avait renoncé à sa fille de 17 ans devant un établissement situé à Algésiias…Suite


Le journal L’Economiste consacre sa page « Courrier des lecteurs » au sujet…Suite

«Brune »,« Gazelle», « Miss Ebène » ... Six magazines aux noms évocateurs se partagent ce marché de niche. Cette presse féminine, souvent taxée de communautarisme, entend rendre visibles les femmes noires, maghrébines et métisses…Suite

Les Philippines, dont 10% de la population travaille à l'étranger, ont dressé mercredi une liste noire de 41 pays n'offrant pas de garanties suffisantes en terme de protection des travailleurs immigrés.

Ces pays ne sont pas signataires des conventions internationales ni d'accords bilatéraux avec les Philippines sur la protection des travailleurs étrangers, a précisé le ministère du Travail et de l'Emploi.

Ils ne sont pas non plus dotés de leurs propres lois à ce sujet, selon le ministre.

Les Philippins sont désormais interdits de travailler dans ces pays, qui comptent l'Inde, le Liban, Cuba, la Croatie, la Serbie, mais aussi Haïti, l'Afghanistan, le Tchad, le Zimbabwe, la Corée du Nord, les Territoires palestiniens, le Mali et la Mauritanie.

Quelque 9 millions de Philippins, soit environ un sur dix, travaillent à l'étranger. Domestiques, ouvriers ou marins, ils sont souvent exposés dans leurs secteurs à des abus de toutes sortes.

Manille a déjà par le passé interdit à ses ressortissants de se rendre pour le travail dans des pays en guerre ou dont les pratiques sociales sont réputées calamiteuses. Mais de nombreux Philippins partent clandestinement pour échapper à la misère.

2/11/2011

Source : APS


Le ministre d'Etat canadien chargé des Sciences et Technologie, Gary Goodyear, a annoncé mercredi que son pays compte accepter jusqu'à 1.000 doctorants étrangers par an à titre de résidents permanents dans le cadre du Programme des travailleurs qualifiés (fédéral), alors qu'environ le quart des étudiants inscrits aux programmes de doctorat du Canada sont des étrangers.
"Les diplômés du doctorat jouent un rôle unique dans l'économie : ils font avancer la recherche, encouragent l'innovation et transmettent leurs connaissances par l'enseignement", a affirmé Gary Goodyear, dans une déclaration au nom du ministre de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney.

"A compter du 5 novembre courant, de nombreux doctorants étrangers pourront présenter une demande à titre de travailleurs qualifiés (fédéral). Pour que leur demande soit prise en compte, ils doivent avoir terminé au moins deux années d'un programme d'études menant au doctorat et être des étudiants en règle d'un établissement d'enseignement postsecondaire du Canada reconnu par une province", indique-t-on de même source.

"C'est en attirant et en retenant des immigrants très spécialisés que le Canada pourra concurrencer les autres pays dans l'économie mondiale du savoir", a ajouté le ministre Goodyear.

Le président de l'Association des universités et collèges du Canada, Paul Davidson, estime pour sa part que "cette initiative représente un nouvel avantage concurrentiel qui aidera les universités canadiennes à attirer et à retenir au Canada les meilleurs doctorants étrangers".

Pour le ministre canadien de l'Immigration, la Catégorie de l'Expérience Canadienne (CEC), créée en 2008, et l'initiative pour les étudiants étrangers poursuivant des études doctorales "représentent ce que nous espérons pour l'avenir de l'immigration au Canada : de jeunes personnes brillantes, qui ont étudié ou obtenu une expérience de travail au Canada reconnue par les employeurs canadiens, et qui ont de solides compétences en français ou en anglais". (MAP).

3/11/2011

Source : MAP

L'histoire commune et les relations humaines, sociales et politiques entre le Maroc et l'Espagne doivent être mises au service de la consolidation des relations bilatérales et du développement de la région méditerranéenne, ont souligné, mardi à Rabat, les participants à une conférence sur "Relations hispano-marocaines et enjeux méditerranéens".

Initiée par le Centre de la mémoire commune pour la démocratie et la paix, cette conférence a été l'occasion pour les participants de relever l'importance des relations qui ont de tout temps uni les deux royaumes et leur rôle dans la construction d'un avenir commun de paix et de prospérité partagée.

L'ancien ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos a, dans cette optique, indiqué qu'il est impérieux aujourd'hui d'oeuvrer de part et d'autre pour dépasser les modes de coopération classiques en développant de nouveaux mécanismes de partenariat, à travers entre autres la création d'un réseau d'intérêt commun.

M. Moratinos a, à cette occasion, mis en exergue la coopération entre les deux pays en matière de lutte contre l'immigration clandestine, le trafic de drogue et le terrorisme, rappelant l'aide fournie par le Maroc à l'Espagne suite à l'acte terroriste ayant visé Madrid le 11 mars 2004.

Il a d'autre part salué le processus de modernisation et les changements positifs que connaît le Maroc sur tous les plans, depuis l'intronisation de SM le Roi Mohammed VI.

L'ancien ministre de la communication, Larbi Messari a pour sa part présenté un aperçu sur les relations maroco-espagnoles et l'histoire commune entre les deux pays, notant qu'après son indépendance, le Maroc a fait du renforcement de ses relations de coopération, d'amitié et de respect mutuel avec son voisin du nord "un choix constant". "Alors que le Maroc conçoit ses relations avec l'Espagne selon une approche tournée vers l'avenir, certaines parties espagnoles demeurent encore otages du passé", a-t-il regretté.

L'ancien ministre marocain a déploré, a cet égard, l'image "négative" que l'opinion publique espagnole a du Maroc tel que cela ressort des sondages, soulignant le besoin d'agir pour déconstruire ce genre de stéréotypes.

L'ancien ambassadeur du Maroc en Espagne, Omar Azimane a de son côté mis l'accent sur les paradoxes sous-tendant les relations maroco-espagnoles qui se caractérisent, d'une part, par l'amitié et la confiance mutuelle et, de l'autre, par la prudence et la méfiance, état de fait qui entrave le développement de ces relations sur le long terme.

Il a également reproché à certains médias espagnols leur hostilité envers le Maroc, soulignant que des milieux espagnols considèrent le Royaume comme faisant partie de la chose politique espagnole intérieure.

Certains éditorialistes en Espagne ignorent tout du Maroc mais n'hésitent pas à en faire un sujet de leurs écrits, ce qui contribue à dresser "un mur de malentendus" , a-t-il fait observer.

Pour remédier à cette situation, M. Azimane a insisté sur la nécessité d'une alliance stratégique entre les deux pays et de la relecture de l'histoire des relations bilatérales loin de tout préjugé.

Cette rencontre a été organisée en coopération avec le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), le Conseil de la communauté marocaine résidant à l'étranger (CCME), le ministère de la Justice, l'association Rif pour la solidarité et le développement et le Réseau Al Amal pour le secours et le développement.

2/11/2011

Source : MAP

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