lundi 8 juillet 2024 04:16

Un quart des requérants d'asile qui ont été refoulés depuis 2006 vers leur pays ou vers un état tiers, sont revenus en Suisse depuis lors, selon l'Office fédéral des migrations. Sur les 40'000 personnes renvoyées, 10'000 sont de nouveau en Suisse.

Selon des des chiffres de l'Office fédéral des migrations (ODM) rendus publics jeudi soir dans l'émission "10vor10" de la télévision alémanique SF, jusqu'à 2400 requérants arrivant chaque année en Suisse ont déjà demandé l'asile à plusieurs reprises.

Avec 10'000 retours pour 40'000 départs, cela constitue en moyenne un retour pour quatre expulsions.

Simonetta Sommaruga relativise

Cette année, 7813 requérants avaient été expulsés de Suisse jusqu'à fin octobre. Dans le même temps, 2417 requérants précédemment refoulées ont déposé une nouvelle demande d'asile.

Lors de l'émission, la ministre de la Justice Simonetta Sommaruga a relativisé la situation. Une partie de ces demandes réitérées s'expliquent par le fait que la situation du requérant a changé. L'autre partie constitue un "abus" devant être condamné.

Hausse des demandes d'asile

Les demandes d'asile ont continué à augmenter le mois dernier. Au total, 2142 requêtes ont été déposées, soit une hausse de 4,9% par rapport au mois de septembre, selon les chiffres publiés de l'Office fédéral de la migration.

Comme le mois précédent, les principaux pays de provenance sont la Tunisie, l'Erythrée et le Nigéria. En octobre dernier, 276 ressortissants Tunisiens ont déposé une demande d'asile, c'est-à-dire 90 ou 48,4% de plus qu'au cours du mois précédent. Quant aux ressortissants Erythréens, ils étaient 248 (-0,8, et les Nigérians 216 (+27,1%).

Les autres pays de provenance significatifs pour le mois dernier sont l'Afghanistan (112 demandes), la Serbie (107 demandes) et la Syrie (101 demandes). Au cours du mois sous revue, 351 personnes (392 en septembre) ont pu être remises à un autre Etat Dublin, dont 247 à l'Italie.

11/11/2011

Source : TSR.ch

La communauté marocaine en Espagne, forte de 830.000 personnes (85% du total de la communauté musulmane), célébrera, lundi, la fête du sacrifice (Al-Adha ou Aid Al-Kebir) avec énormément de joie mais également de tristesse pour les particulières circonstances que traversent certains de ses membres fortement affectés par les dures conditions de vie à cause du chômage. C’est une fête reconnue officiellement et respectée par la société. Elle est également acceptée par la population autochtone comme preuve de la nouvelle réalité d’une Espagne multiculturelle. Toutefois, la célébration de cette fête invite à une réflexion multiple dans une société occidentale.

D’abord, il n’existe aucune norme d’ordre national ou municipal qui interdit les musulmans de sacrifier des moutons en cette fête. De même, elle est reconnue officiellement comme jour férié, depuis 2009, pour l’ensemble de la population des villes occupées de Sebta et Melilla. D’ailleurs, ces deux villes célèbrent pour la deuxième année consécutive la fête du sacrifice le même jour, coïncidant ainsi avec le calendrier marocain (7 novembre). Enfin, des cérémonies religieuses sont organisées dans l’ensemble du territoire espagnol sans nulle restriction, telle la prière collective de l’Aïd dans la matinée.

Dans différents entretiens à bâtons rompus, des immigrés marocains et gérants de Boucheries Halal à Madrid ont indiqué à Al Bayane, que la fête d’Al-Adha revêt un aspect particulier cette année comme conséquence de la crise économique et le chômage qui touche plus de 220.000 marocains en quête d’un emploi. D’autant plus que dans une boucherie Halal au quartier de Vallecas, le prix moyen par tête de mouton varie entre 160 et 200 euros, un montant qui donne à réfléchir pour de nombreux foyers de marocains dont tous les membres sont en chômage. Pourtant, a ajouté la même source, chaque boucherie Halal à Madrid a eu un carnet de commande de 200 à 250 têtes de mouton, une moyenne qui n’a guère varié par rapport à d’autres années. En l’absence de statistiques officielles et fiables, certaines associations musulmanes ont signalé à Al Bayane que près de 400.000 moutons seront sacrifiés cette année en Espagne, un chiffre qui serait proche de celui de l’année précédente. Selon une association d’immigrés, nombreux sont les marocains qui effectuent le déplacement au Maroc à cette occasion alors que ceux, en chômage chronique, préfèrent célébrer cette fête en compagnie d’autres compatriotes.
Comment sont-ils sacrifiés les moutons? Les autorités municipales interdisent le sacrifice d’animaux par les particuliers ou dans les foyers. Les normes sanitaires sont très strictes en cette matière. C’est la boucherie Halal qui s’en charge en utilisant les abattoirs municipaux de manière que le mouton sacrifié soit livré au client prêt à consommer. Dans ce contexte, les associations de voisins ont la pleine compétence de la gestion de l’ensemble résidentiel et tout usage des installations communes est réglementé selon la législation municipale. En général, les marocains préfèrent passer par la boucherie Halal pour éviter toute éventuelle altercation avec leurs voisins.

Les villes occupées de Sebta et Melilla sont les seules qui jouissent d’un traitement de faveur en Espagne dans la mesure où la fête du sacrifice est un jour férié. C’est aussi les seules villes où il est possible de recenser avec exactitude le nombre de moutons à sacrifier à cette occasion. Selon des statistiques d’associations musulmanes parvenues à Al Bayane, entre 11.000 et 12.000 têtes de mouton ont été introduites dans les deux villes, dont près de 6.000 à travers le poste frontalier de Nador-Melilla. Par contre, les autorités de Sebta interdisent l’importation d’animaux du Maroc. Les moutons sont en général achetés dans la région d’Estrémadure, connue pour une race de mouton similaire à Sardi marocain, et acheminés à travers le Détroit de Gibraltar à Sebta.

Dans l’ensemble du territoire espagnol, la fête d’Al - Adha commence généralement par la prière collective aux mosquées ou dans des aires spécialement aménagées sur autorisation préalable des autorités municipales.

En dépit des dures conditions de vie et les impératifs de la conjoncture économique, le marocain, en bon fidèle, célèbre l’Aïd - Al Adha comme manifestation de son attachement à sa confession, à sa culture et à ses convictions dans une société occidentale. Les médias espagnols ont salué cet esprit avec des chroniques sur la manière dont les musulmans célèbrent la fête du sacrifice.

12/11/2011

Source : AL Bayane

Issus de l'immigration, ils soulignent l'intérêt portés par l'émirat aux minorités françaises, et veulent l'encourager à faire appel à elles.

Dix élus issus de l'immigration s'envolent samedi pour le Qatar dans l'espoir de nouer des liens économiques entre le riche émirat et les quartiers populaires, où des entrepreneurs se disent victimes de discrimination et bloqués par un "plafond de verre".

"Vivre dans les quartiers, c'est pas facile, mais c'est une super expérience. (...) Au-delà de tout ça, il y a un plafond de verre, d'où l'importance d'aller à l'étranger pour se développer", lâche Kamel Hamza, conseiller UMP de La Courneuve. Ces mots, il les a adressés jeudi à des entrepreneurs, eux aussi issus de l'immigration et des quartiers populaires, à deux jours de son départ pour le Qatar.

«On va être vos porte-paroles» au Qatar

Dix élus de tous bords vont passer cinq jours dans l'émirat, pour une visite "surtout économique". Ce voyage n'est pas une première pour eux: ils étaient aux Etats-Unis en juillet, sur invitation de la French-american foundation, pour parler diversité.

Jeudi, ils avaient invité ces entrepreneurs à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), afin d'écouter leurs questions et besoins, et de les relayer dans le pays du Golfe.

"Le Qatar investit de plus en plus en France, en aucun cas ça doit se faire sans vous. On va être vos porte-paroles", dit Fouad Sari, conseiller municipal Europe écologie-Les Verts (EELV) de Vigneux-sur-Seine (Essonne).

Les entrepreneurs, agent immobilier, directeurs de PME , etc. se sont plaints "de barrières" dressées devant eux, d'être "stigmatisés". En banlieue, "il y a des gens bourrés d'énergie, auxquels les banques n'ouvrent pas les portes facilement", critique Hadj Cherif, expert-comptable.

«Un lien identitaire avec le Qatar»

Pourquoi le Qatar? "De plus en plus de gens venaient nous voir pour nous en parler, voir si on pouvait s'y installer", rapporte Kamel Hamza, également président de l'Association Nationale des Elus Locaux pour la Diversité (Aneld).

L'émirat, partenaire politique, économique, financier et militaire privilégié de la France, a gagné en popularité dans les quartiers grâce au foot. Il a obtenu d'organiser la coupe du monde en 2022, après avoir vu sa candidature soutenue par Zinedine Zidane. Et il a racheté en juin le Paris Saint-Germain, aujourd'hui leader du championnat de la Ligue 1 de football, par le biais de Qatar Sports Investments (QSI).

"C'est un pays ouvert sur le monde et fidèle à ses traditions. (...) Il y a un lien identitaire avec le Qatar, il suffit de regarder nos prénoms!", dit Kamel Hamza, avant d'expliquer que l'émirat a créé un prix "Richesse de la diversité", qui récompense principalement des personnes issues de l'immigration.

Traités «comme des députés»

Au Qatar, "ils sont sensibles à la question de la diversité"en France, selon M. Hamza. Le voyage et le séjour des élus est d'ailleurs pris en charge par l'émirat. "Ils nous ont dit: on va vous traiter comme des députés", s'étonne encore Fouad Sari. Contactée par l'AFP, l'ambassade du Qatar en France n'a pas souhaité s'exprimer sur cette visite.

Dans l'émirat, les élus émettront l'idée d'un fonds d'investissement pour aider les minorités à se lancer en France. Ils veulent "faire du réseau", "trouver des marchés", "sensibiliser sur les talents des quartiers", et inciter les Qataris investissant dans l'Hexagone à faire appel aux Français issus de l'immigration...

Des messages qui commencent peut-être à être entendus. Pour François Touazi, conseiller du groupe AXA pour le monde arabe et promoteur du cercle de réflexion Cap Mena (Middle east north Africa), contacté par l'AFP,"les entreprises françaises doivent faire appel aux personnes issues de la diversité pour conquérir dans le monde arabe des marchés réputés difficiles".

12/11/2011

Source : Source/AFP

Américains, Tunisiens, Marocains, Japonais ou Chinois, ils sont diplômés des grandes écoles et universités mais se voient refuser de travailler en France: plusieurs centaines d'entre eux ont manifesté samedi à Paris pour défendre "la mobilité internationale".

Rassemblés près du ministère du Travail, derrière une banderole proclamant "Non à la mort de la mobilité internationale, oui à l'ouverture et au rayonnement de la France", entre 450 étudiants étrangers selon la police, "plus de 500" selon les organisateurs, ont réclamé le retrait de la circulaire Guéant du 31 mai qui restreint leur possibilité d'obtenir un statut de salarié pour travailler en France après leurs études.

Sur 35.000 étrangers hors UE diplômés chaque année, environ 10.000 veulent rester, explique Fatma Chouaieb, porte-parole du Collectif du 31 mai, à l'origine de la manifestation. Beaucoup peuvent se targuer du soutien des chefs d'entreprise et des grandes écoles.

C'est le cas d'Anna, Américaine de 27 ans qui avait obtenu après un diplôme de management un CDI chez la marque de cristal de luxe Swarovski. Sa demande a été refusée car, selon elle, la préfecture lui a expliqué que "beaucoup de salariés français sont disponibles pour ce poste".

"Réduire l'immigration des gens très qualifiés, ce n'est pas une bonne chose pour la France", estime la jeune femme qui refuse de donner son nom.

De nombreux étudiants portent des pancartes autour du cou: "Doctorat Paris, humiliés à la préfecture de Nanterre", "Sciences Eco Paris XVIII, bientôt expulsée" "Ingénieur en informatique, clandestine".

Cette manifestation intervient après un rassemblement devant la Sorbonne le 13 octobre. Ce jour-là, le collectif et la Confédération des grandes écoles (CGE) avaient obtenu du ministère de l'Enseignement supérieur un réexamen de certains dossiers.

Centrale, Ponts et Chaussées, Inalco

Sur 500 transmis, on recense jusqu'à présent "une soixantaine de cas traités positivement, une centaine de refus, et une centaine d'Obligations de quitter le territoire français (OQTF)", précise Fatma Chouaieb.

Certains sont rentrés sans attendre dans leur pays, souvent par manque d'argent, explique Hajer, membre du Collectif. "Ils nous font tellement attendre, parfois 5 ou 6 mois, que le titre de séjour étudiant expire et qu'on ne peut plus faire d'autre demande".

Ali, Marocain de 25 ans diplômé des Ponts et Chaussées, s'est senti "touché dans (sa) fierté" quand il s'est vu opposer un refus alors qu'il était embauché dans une entreprise du CAC 40: "On se croit dans l'immigration choisie et finalement on n'a pas envie de nous voir en France." Son dossier a toutefois été réexaminé positivement fin octobre.

Contrairement à Song, 25 ans, diplômé chinois de l'Ecole Centrale à Paris, qui n'a pas pu déposer son dossier en préfecture car il n'avait pas encore son diplôme entre les mains.

Pour cause, le document est délivré entre trois et six mois après la fin des cours, quand le dépôt de dossier doit se faire un mois avant l'expiration de la carte de séjour.

"J'ai dû reprendre des études en fac sinon je serais en situation irrégulière", dit cet étudiant qui a "refusé deux offres d'emploi à Londres", pour rester avec sa compagne française.

Hisanori, 25 ans, diplômé japonais de l'Inalco, met en avant ses "attaches françaises": "Je n'ai vécu que 6 ans au Japon. Tous mes amis sont ici", dit ce polyglotte embauché dans une société de cosmétiques, dont le dossier a été refusé car il ne l'a pas déposé à temps. Du coup, il cherche "d'autres pays par désespoir. Le Canada et le Danemark m'ont déjà proposé une carte de séjour permanente".

12/11/2011, Jean-Pierre Muller

Source : Libération/AFP

Nouvel acte islamophobe en France. Ce matin, la mosquée de Montbéliard dans le Doubs a été incendiée. Il s’agit là de la seconde attaque en un mois seulement, contre ce même lieu de culte. Alors que les responsables musulmans de France ont fermement condamné cet incendie aujourd'hui, la classe politique française brille par son silence.

C’est en arrivant tôt ce matin, à la mosquée de Montbéliard que le gérant du lieu de culte, Oahi Gherabi, découvre avec stupeur que la salle de prière est en train de brûler. Sans perdre une minute, il appelle les pompiers, qui très vite arrivent sur les lieux et éteignent l’incendie.

Les criminels ont mis le feu à une poubelle située près de la façade de la mosquée. Le feu a ensuite envahi une partie du mur mais, heureusement, ne s’est pas propagé sur le reste du bâtiment. Cependant, le mur a dû être abattu.

C’est la seconde fois que la mosquée de Montbéliard est prise pour cible en un mois. La première fois remonte début octobre dernier. Des vandales avaient pénétré dans le parking du lieu de culte et avaient mis le feu à une fourgonnette appartenant à la mosquée. Un message raciste avait été glissé sous la porte de la mosquée sur lequel on pouvait lire : " Bougnoules dégagez d’ici – y-en a marre ! ".

A l’heure actuelle, les responsables de la mosquée sont en train de se demander, avec la mairie propriétaire des lieux, si la salle peut être encore utilisée par la communauté musulmane.

Les échappées criminelles

Selon les enquêteurs, les deux attaques consécutives contre la mosquée de Montbéliard auraient été commises par les mêmes auteurs appartenant à un groupe peu connu s’appelant "Les échappées belles". La police a retrouvé près de la mosquée des tracts portant la signature du groupe ainsi que des messages sur lequel était écrit "A bas l’injustice", "Que la police fasse son travail" et "on veut une justice juste". Selon France 3, "Les échappées belles" seraient un groupe composé de femmes influencées par l'extrême-droite.

Néanmoins pour le moment, les enquêteurs ne connaissent pas l’identité de ces personnes. La tâche est d’autant plus difficile qu’aucun habitant vivant près de la mosquée, n’a pu apporter un témoignage ou un élément clé pour faire avancer l’enquête.

Par contre, ce qui est certain, c’est que La mosquée de Montbéliard n’est pas le premier lieu à être la cible de ce groupe. En fait, il s'agit du sixième incendie perpétré depuis la fin septembre dans l'agglomération de Montbéliard. A chaque fois, est retrouvée sur les lieux du sinistre, la même signature des échappées belles sur des papiers. Les premiers incendies avaient été menés contre du matériel et des baraques de chantier.

Réactions des responsables musulmans

Peu de temps après l’incendie de la mosquée de Montbéliard, les responsables musulmans de France ont réagi à travers des communiqués de presse pour condamner cet acte criminel.

Dalil Boubakeur, le recteur de la Grande Mosquée de Paris parle d’un "acharnement qui inquiète tous les musulmans de France". Nous réaffirmons une fois de plus notre ferme condamnation des actes islamophobes qui empoisonnent notre société et tendent à précariser de plus en plus notre vivre ensemble laïque et républicain".

De son côté, le Conseil français du culte musulman a dénoncé la multiplication des actes islamophobes en France et a exprimé son soutien aux fidèles des mosquées victimes de ces actes. Il a également demandé aux musulmans de France de les "affronter avec dignité et sérénité".

Enfin, Le président de l'Observatoire de l'islamophobie, Abdallah Zekria appelé les pouvoirs publics "à prendre des mesures efficaces parce que cela commence à aller très, très loin".

Recrudescence des attaques islamophobes

Effectivement, depuis le début de l’année, vingt-quatre lieux de culte musulmans ont été pris pour cible dans l’hexagone. Avant l’incendie de la mosquée de Montbéliard, le dernier acte islamophobe en date a eu lieu le jour-même de la fête de l'Aïd Al-Adha, dimanche dernier, dans le nord du pays. La mosquée de Saint-Amand-les-Eaux avait été recouverte de croix gammées.

Par ailleurs, d’après les chiffres du ministère de l’intérieur, 115 actes anti-musulmans et plaintes ont été recensés depuis le début de l’année, contre 102 pour toute l'année 2010. Ces actes sont des profanations de cimetières musulmans et lieux de culte, insultes, agressions, provocations, corans brûlés ou jetés dans les poubelles. Ce qui représente une hausse de 22% des actes islamophobes. Des chiffres qui sont bien loin de la réalité selon Abdallah Zekri, président de l’Observatoire des actes islamophobes. Selon lui, l’augmentation serait de l’ordre de 50 à 55% parce que tous les actes ne font pas l’objet de plaintes.

Silence radio

Ce qui est le plus frappant, à l’heure où nous écrivons cet article, c'est le silence de la part de la classe politique face à cet acte criminel. Où est Claude Guéant, le ministre de l’intérieur qui n’avait pas hésité à se rendre sur les lieux de l’incendie des locaux du journal satirique Charlie Hebdo la semaine dernière ? Il avait d’ailleurs appelé "tous les Français à se sentir solidaires" et avait dénoncé là un "attentat". Où est le Premier Ministre François Fillon qui avait manifesté dans un communiqué de presse son indignation ? Où est le candidat socialiste à la Présidentielle François Hollande qui avait adressé toute sa solidarité au journal et ses lecteurs et qui avait dénoncé le fondamentalisme religieux ?

Pourtant, Mohamed Moussaoui, le président du Conseil Français du Culte Musulman n’avait pas manqué, peu de temps après l’incendie des locaux de Charlie Hebdo, de condamner, lui aussi, fermement l’incendie.

Ce silence radio de la part de la classe politique française n’a pas manqué d’être souligné par plusieurs sites internet et blogs.

« Force est de constater que l’incendie de la mosquée de Montbéliard, loin de faire la une, mobilise beaucoup moins nos éditocrates que celui, la semaine dernière, de Charlie Hebdo, et ça pourrait presque donner l’impression que leur émotivité est d’une géométrie qui varie grandement, d’un incendie à l’autre, comme s’ils n’en avaient au fond rien à foutre, qu’une mosquée brûle », écrit l’un des blogueurs du site indépendant Politis.

10/11/2011, Hanane Jazouani

Source : Yabiladi

Vu le faible taux de participation des MRE au dernier scrutin référendaire, la vraie question et de savoir s'ils vont vraiment se déplacer dans  le cas où tous le moyens leur seraient mis à disposition…Suite

Le président Barack Obama a estimé que la loi anti-immigration très stricte dont l'Alabama (sud) vient de se doter était "une erreur", a rapporté jeudi le quotidien californien de langue espagnole La Opinian.

"C'est une mauvaise loi. A cause d'elle, des enfants redoutent d'aller à l'école parce qu'ils ont peur d'aller en prison à cause de leur statut migratoire. C'est une erreur", a affirmé le président américain lors d'une conférence de presse avec des médias hispaniques.
"Nous avons déjà un retour sur les conséquences de cette loi dans quelques secteurs et collèges où 20 à 25% d'écoliers ne vont plus en classe", a expliqué M. Obama dont l'administration a déposé des recours contre cette loi entrée en vigueur le 28 septembre.
Une cour d'appel fédérale américaine a bloqué le 14 octobre certaines parties du texte, un des plus stricts du pays en matière d'immigration, mais a confirmé la possibilité pour la police d'arrêter des immigrants qu'elle soupçonne d'être des sans-papiers.

Cette cour d'appel d'Atlanta, en Géorgie (sud), a entre autres censuré la disposition qui prévoyait que les écoles publiques puissent vérifier le statut migratoire de leurs élèves et celle exigeant des immigrés clandestins qu'ils portent toujours sur eux une pièce d'identité.

Une suspension intervenue trop tard pour des milliers de clandestins qui ont déjà fui vers des Etats voisins moins intransigeants. Quelque 130.000 sans-papiers vivraient en Alabama.

Barack Obama a précisé que son administration veillait à ce que les procédures d'expulsion, qui ont atteint des records sous son mandat, soient "conduites le plus humainement possible".

Envrion 11 millions de sans-papiers vivent aux Etats-Unis. Pour l'exercice budgétaire 2011 se terminant fin septembre, un nombre record de 397.000 personnes ont été expulsées des Etats-Unis, et selon l'organisation de défense des clandestins ARB, un nombre croissant des personnes expulsées ont des enfants.

10/11/2011

Source : AFP

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et le centre de la culture judéo-marocaine (CCJM, Bruxelles), en partenariat avec l'université de Leiden (Pays-Bas), organiseront, du 11 novembre au 20 décembre, trois expositions thématiques inédites sur le Maroc, dans trois lieux différents de la ville néerlandaise.

Le CCME a précisé, jeudi, dans un communiqué, que la première exposition, qui aura lieu au Kamerlingh Onnes Building, aura pour titre "le Maroc en blanc et noir". Il s'agit de photographies de la collection du CCJM qui présente le Maroc vu par les photographes français Jacques Belin et Jean Besancenot.

Le deuxième événement artistique aura lieu au Oude UB où des gravures, tableaux et Œuvres iconographiques, réalisés par des artistes orientalistes, proposeront un voyage artistique au travers le Maroc de la fin du XIX et du début du XXè siècle.

La dernière exposition aura pour thème "l'émigration marocaine: au delà des clichés" et se tiendra au LAK Galerie. Le photographe Robert Hartogh retrace, à travers ses clichés, une partie de l'histoire et de la mémoire de l'émigration marocaine aux Pays bas.

10/11/2011

Source : MAP

La journée intitulée « Genre et flux migratoires » se veut une occasion de croiser les regards sur la thématique fédératrice « Le genre dans la langue, la littérature et la société », de l’EA 1340 (Groupe d’études orientales, slaves et néo-helléniques) de l'Université de Strasbourg. À la fois interdisciplinaire et transversale, elle réunira des chercheurs relevant de disciplines (études grecques et autres) et de domaines de recherche différents (histoire, linguistique, littérature, sociologie, anthropologie). Dans ce sens, elle apportera un éclairage sur le genre en tant que catégorie d’analyse de la migration (émigration / immigration) dans le temps (approches diachroniques / synchroniques) et dans des espaces variés. Elle devrait traiter des problématiques comme : famille et diaspora, flux migratoire et femmes, représentations des langues et genre, migration et genre, interrelation entre la catégorie du genre et les flux migratoires dans la construction culturelle et linguistique de l’identité, littératures de la migration…Suite

Dans l’exposition J’ai deux amours, "l’immigration, qu’elle soit temporaire ou pérenne, n’est plus un passage mais une transformation" (Hou Hanru et Evelyne Jouanno). La mobilité, telle qu’elle est envisagée par les artistes n’est pas uniquement géographique, c’est également une façon de vivre, de créer, de se régénérer. Citoyens du village global, les artistes, aujourd’hui, sont en transit entre leurs cultures d’origine et les capitales culturelles que sont Paris, New York, Berlin, Londres, New Delhi ou Beyrouth… Leurs œuvres, souvent le reflet de ces identités croisées témoignent de la tension ressentie dans le déracinement, qui devient le lieu même de la créativité des artistes…Suite

La question des migrations occupe, aujourd’hui, une place centrale dans le débat public.Aussi, les acteurs intéressés par ladite question vont se retrouver à Dakar pour explorer des pistes de réflexion.

Le Sénégal va abriter la conférence ministérielle euro-africaine sur la migration et le développement qui se tiendra le 22 novembre prochain à Dakar. Cette conférence de Dakar est la 3e après Rabat au Maroc en 2006 et Paris en 2008. Elle est le lieu d’échanges officiels et de décision des orientations qui vont guider les politiques migratoires et les actions de développement entre les pays de l’Union européenne et d’Afrique subsaharienne et du Maghreb. A l’occasion, des thèmes tous plus pertinents les uns que les autres seront débattus. En clair, les participants se pencheront sur la question des groupes vulnérables dans la migration au sein des frontières euro-africaines, la migration dite clandestine et les Droits sociaux et de protection des migrants, dans un cadre transnational, un contexte de guerre et de conflits.

Compte tenu de l’importance de ce sommet euro-africain sur la migration et le développement, il s’est avéré nécessaire de mobiliser une équipe de journalistes pour assurer une couverture effective de l’événement. Dans ce cadre, une session de formation destinée aux journalistes sénégalais sera organisée le mercredi 16 novembre au Centre Amadou Malick Gaye (Ex-Bopp). Elle est organisée par l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (Ipao), en partenariat avec l’Institut Panos Paris (Ipp) dans le cadre de la mise en œuvre du projet ‘Sans papiers sans clichés, libres voix : mieux informer sur les migrations’ soutenu par l’Union européenne. L’intérêt étant de favoriser l’implication des médias dans la production et la diffusion d’une information rigoureuse, professionnelle, régulière et transnationale sur les droits des migrants, les enjeux et impacts des migrations en Algérie, en France, en Espagne, au Mali, au Maroc, en Mauritanie et au Sénégal.

Ce sommet est d’une importance capitale, selon ses organisateurs, d’autant que c’est la première fois qu’un pays de l’Afrique de l’Ouest abrite ce genre de sommet qui sera une occasion idéale pour relayer la voix des citoyens ordinaires d’Afrique de l’Ouest sur les enjeux aussi cruciaux que les politiques migratoires, les droits des migrants, la traite d’êtres humains ou l’émigration clandestine. La couverture que les médias feront de cet événement va ainsi contribuer à l’atteinte des objectifs du projet. Elle favorisera la production de contenus médiatiques divers et variés sur les migrations. Elle sera aussi un véritable test pour susciter le débat sur les questions de politiques migratoires dans les pays comme le Sénégal et un plaidoyer sur les droits des migrants, ouest-africains en particulier, après les expulsions d’Africains d’Europe, mais également des pays maghrébins comme la Libye.

11/11/2011, Abdoulaye SIDY

Source : Walfadjri

La mairie de Vienne, Mairie du 20ème arrondissement a le plaisir de vous inviter à une exposition photographique qui propose deux perspective pour un thème commun : Une artiste photographe viennoise, Chistiane SCHMUTTERER, vous propose sa vison personnelle du Maroc face au regard d’un artiste photographe marocain, Abdallah BOUHAMIDI sur la ville de Vienne…Suite

Dans les propositions destinées à alimenter le projet du futur candidat Sarkozy, figure le retour à la loi Pasqua de 1993 sur l'acquisition de la nationalité des enfants de parents étrangers. Entre autres.

L'UMP s'est prononcée jeudi pour un retour à la loi Pasqua de 1993 en conditionnant l'obtention de la nationalité française, à 18 ans, pour les enfants nés en France de parents étrangers à l'expression d'une volonté expresse. Une disposition qui avait supprimée par la loi Guigou en 1998. «Une personne née en France de parents étrangers qui souhaite acquérir la nationalité française devra, à sa majorité, en faire la demande» écrite, préconise le parti majoritaire parmi les 15 propositions de son «atelier» sur «la nation dans la mondialisation», destinées à alimenter le projet pour 2012 du futur candidat Nicolas Sarkozy.

Actuellement, en vertu du droit du sol, tout enfant né en France de parents étrangers acquiert automatiquement la nationalité française à sa majorité s'il vit en France ou a vécu en France pendant cinq ans depuis ses 11 ans. Sauf s'il refuse cette nationalité dans les six mois avant ses 18 ans ou dans les 12 mois qui suivent. L'UMP veut donc «inverser cette logique» pour privilégier «une adhésion commune porteuse d'une ambition commune nationale», via une demande de l'intéressé, déjà prévue pour les jeunes qui souhaitent anticiper l'acquisition de la nationalité française dès leurs 16 ans.

Une idée de la Droite populaire

Cette proposition avait été émise dès l'automne 2010 par la Droite populaire, l'aile droite de l'UMP, pendant les débats sur le projet de loi sur l'immigration. La question avait finalement été renvoyée à une mission d'information «sur le droit de la nationalité en France», qui avait repris cette mesure, avec l'aval des députés UMP. L'acquisition de la nationalité serait couplée à «une cérémonie d'entrée dans la vie citoyenne», en mairie, qui concernerait, elle, tous les Français atteignant l'âge de 18 ans.

L'UMP souhaite aussi que la maîtrise de la langue française par tous soit une priorité du prochain quinquennat et veut supprimer les Enseignements des langues et cultures d'origine (Elco), concernant plus de 80000 élèves et qui peuvent «conforter les référentiels communautaires contraires à l'esprit d'unité de la nation».

Autre proposition de l'UMP, la création d'un Code de la nationalité pour souligner «l'importance de ce droit régalien» et renforcer «la logique des droits et des devoirs», chère au parti présidentiel.

10/11/2011

Source : Libération/AFP

Les Marocains établis dans les régions du sud de la France ont rendez-vous, du 11 au 13 novembre au Parc Chanot à Marseille, avec le deuxième édition du salon SMAP Expo, une manifestation culturelle, commerciale et festive dédiée principalement à cette communauté.

Cette manifestation, dont l'entrée est gratuite, propose à un large public de Marocains résidants à l'étranger (MRE) et à leurs amis Maghrébins et Européens, de retrouver, dans des conditions idéales et festives, les qualités vitales d'un Maroc en pleine expansion : art de vivre, immobilier et créations artisanale, musicale et culturelle.

L'événement, déclinaison d'un concept qui a fait ses preuves depuis 1997 à Paris et, depuis 2009 à Barcelone, est organisé par le SMAP group, avec le soutien du ministère de l'Habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement de l'espace.

Des méga concerts animés chaque après-midi par de grands noms de la scène artistique marocaine (Said Senhaji, Abdelmoughit, Statia, Hamid El Kasri, Ahmed El Oujdi), des rencontres-débats sur les questions de l'immobilier et les préoccupations de la communauté marocaine résidant à l'étranger ainsi que des offres commerciales, notamment dans l'immobilier, sont au programme.

Une soixantaine d'exposants représentant les secteurs de l'immobilier, de la banque, du tourisme et des transports feront le déplacement à ce rendez-vous qui met à l'honneur l'artisanat marocain, avec un grand espace médina donnant à voir l'art de vivre marocain à travers ses différentes déclinaisons: culture, artisanat, gastronomie, beauté et bien-être.

Sur 7.000 m2, des exposants de différentes régions du Maroc présentent l'offre immobilière complète et diversifiée du marché et des produits de 32 villes du Royaume.

Le tourisme n'est pas en reste. Agences de voyages et de tourisme, compagnies aériennes, maritimes et routières, ainsi que services bancaires, rivaliseront pour présenter les meilleures offres sur la destination Maroc.

Avec plus de 50.000 visiteurs attendus dont de nombreux européens, l'édition 2011 s'annonce d'ores et déjà meilleure que celle de 2010 qui a accueilli près de 38.000 personnes.

Après Bruxelles, Milan et Paris, Marseille est la quatrième étape du Smap RoadShow 2011, qui devrait se clô turer à Barcelone.

Constituant la plus grande vitrine de l'immobilier marocain hors du Royaume, le SMAP Expo répond à un besoin avéré : offrir une réponse complète à toute personne intéressée par un investissement immobilier au Maroc.

Diaspora marocaine, de générations et de catégories socioprofessionnelles diverses, ainsi qu'Européens sont toujours plus nombreux à exprimer leur désir d'investir au Maroc.

10/11/ 2011

Source : Atlasinfo.fr

Leurs envois ont augmenté de 8.2% à fin septembre par rapport à fin 2010. Le Maroc, deuxième pays récipiendaire de transferts dans la région MENA après l'Egypte. 70% des transferts vont à la consommation des ménages.

C’est une source précieuse de devises : les transferts des Marocains résidents à l’étranger (MRE), après la parenthèse de 2008 et 2009 durant laquelle ils avaient baissé respectivement de 3,5% et 5,4%, se sont remis à progresser. A fin septembre de cette année, ils se sont établis à 44,1 milliards de DH, en hausse de 8,2% par rapport à septembre 2010. A ce rythme, ils pourraient, d’ici la fin de l’année, retrouver le niveau atteint en 2007 (55 milliards de DH), même si la situation des principaux pays d’accueil (France, Espagne et Italie) laisse beaucoup à désirer.

En tout cas, on a bien vu que dès que la crise en Europe a commencé à s’estomper légèrement, les envois des MRE ont repris : +7,8% à 54,1 milliards de DH en 2010.

Pour le Maroc, ces transferts constituent la deuxième, parfois la première source de devises. C’est, globalement, grâce à ces fonds, et à ceux provenant du tourisme que le Maroc a pu avoir un compte courant excédentaire de 2001 à 2007. Et c’est grâce à ces transferts que le déficit de ce compte des transactions courantes, apparu depuis 2008, a pu être contenu au niveau que l’on sait, c’est-à-dire à 4,3% du PIB en 2010 (ou 33,2 milliards de DH) au lieu de 5,4% du PIB en 2009 et à peu autant en 2008.
Ce n’est pas pour rien que le Maroc, sur ces cinq dernières années, occupe la quinzième place comme pays récipiendaire de transferts des migrants à l’échelle mondiale, et la deuxième dans la région Mena, après l’Egypte.

Mais si ces transferts des MRE constituent un enjeu pour les équilibres extérieurs, ils participent également, et fortement, à la croissance économique. Selon des experts, en effet, 70% des envois des MRE vont à la consommation des ménages.

La nouvelle génération de MRE préfère investir dans le pays d’accueil

Les MRE épargnent aussi : selon les dernières statistiques du GPBM, arrêtées à fin septembre 2011, leurs dépôts à terme s’élèvent à près de 46 milliards de DH, en hausse de 4,5% par rapport à fin décembre 2010.

Entre 2000 et 2010, les MRE ont transféré au Maroc 464,5 milliards de DH, soit une moyenne annuelle de 46,45 milliards de DH.
La seule question qui se pose est celle de savoir si, compte tenu des changements que connaît la communauté des MRE à mesure qu’elle s’enracine dans les pays d’accueil et qu’une nouvelle génération remplace progressivement l’ancienne, ces flux financiers continueront de progresser. Lors d’une récente rencontre sur le sujet, il a été souligné que la majeure partie de la nouvelle génération de MRE préfère investir dans le pays d’accueil !

10/11/2011, Salah Agueniou

Source : La Vie éco

Les députés ont émis un avis contraire à une proposition de la Commission européenne...Suite

Depuis le 24 octobre dernier, les Londoniens peuvent découvrir les merveilles du patrimoine marocain chez Harrods. L'exposition lnspiring Morocco qui aura lieu jusqu'au 18 décembre a été inaugurée en grandes pompes le 3 novembre dernier. ..Suite

Les avoirs extérieurs nets couvrent 5 mois d’importations en 2011 . Le tourisme et les Marocains résidant à l’étranger ne compensent plus le déficit du compte courant

Pour la quatrième année consécutive, le compte courant sera déficitaire, 5% du produit intérieur brut (PIB) contre 4,3% en 2010

EN 2005, les avoirs extérieurs nets représentaient 11 mois d’importations, le plus haut niveau jamais atteint, bien plus élevé qu’à l’époque où les réserves de changes avaient battu les records en 2007 en s’établissant à 208 milliards de dirhams. Au terme de l’exercice qui va s’achever (2011), les avoirs extérieurs bruts ne couvriraient plus «que» l’équivalent de 5 mois d’achats des biens et services à l’étranger, tout en demeurant à «un niveau confortable», selon les conclusions de la dernière mission d’information du Fonds monétaire internationale (FMI). C’est 0,9 point de moins que l’année dernière.
Confortable certes, mais pas forcément rassurant, du moins si l’on analyse les raisons structurelles qui concourent à la détérioration des comptes extérieurs.

Pour la quatrième année consécutive, le compte courant sera déficitaire, 5% du produit intérieur brut (PIB) contre 4,3% en 2010. Malgré la reprise des exportations en hausse de 17,6% à fin septembre et une bonne tenue des transferts des MRE (+8,2%) et des recettes touristiques de plus de 5%, le solde de la balance courante poursuit son glissement. La bascule est intervenue à partir de 2008 (voir infographie) après sept années ininterrompues d’excédent, une période qui correspond aussi à la décennie des grandes opérations de privatisation de quelques joyaux du portefeuille public et la forte reprise des investissements directs étrangers.

La persistance du déficit des comptes courants inquiète aujourd’hui au plus haut point les autorités monétaires et le ministère des Finances. L’inquiétude est d’autant plus grande que ni les recettes du tourisme ni les transferts des MRE, les deux principales sources qui alimentent les réserves en devises du pays, ne suffisent plus à couvrir le trou des transactions courantes. Pour l’instant, impossible de compter sur le moteur de l’export, malgré une excellente performance des phosphates et dérivés. Malgré une amélioration du taux de couverture (50,2% en 2010 contre 42,8 en 2009), la balance commerciale est aujourd’hui le grand malade des comptes extérieurs. Nos échanges commerciaux avec le reste du monde sont déficitaires depuis… 1990, bien avant l’entrée en application des ALE avec l’Europe et la Turquie qui ont été des lubrifiants du moteur de la croissance des importations. En vingt ans, jamais la balance commerciale ne s’est équilibrée. Et la tendance n’est pas prête de s’inverser. Au terme des 9 premiers mois de l’année en cours, la balance commerciale affiche un déficit de 138,9 milliards de dirhams contre 148 milliards en 2010. Il devrait se situer dans la même zone à la fin de l’année.

La croissance de la demande des ménages, la déprotection douanière avec l’Europe et les accords de libre-échange qui s’en sont suivis (Etats-Unis, Turquie, l’accord Quadra) ont permis de propulser l’import à des niveaux exceptionnels. En moyenne, le Maroc importe pour près de 30 milliards de dirhams par mois au cours de ces trois dernières années. L’embrasement des prix du pétrole (les produits pétroliers représentent la moitié des importations) n’explique pas tout. En dehors de l’OCP, l’exportation est encore cristallisée sur une poignée de produits à faible valeur ajoutée et il n’y a pas encore assez d’entreprises de taille intermédiaire (ETI) capables de se projeter sur des marchés extérieurs, celles-là mêmes qui forment les bataillons à l’export des grandes économies exportatrices. En attendant que les plans sectoriels (Emergence, Maroc vert) atteignent leur pleine capacité, la situation ne devrait guère évoluer. La pression sur les réserves de changes ira crescendo avec l’explosion de l’import.
La demande des ménages a été un des puissants moteurs de la croissance des importations. Entre 2000 et 2010, le PIB a été multiplié par deux, entraînant au passage l’extension des classes moyennes urbaines avides de biens de consommation courante qui ne sont pas fabriqués au Maroc. De la téléphonie mobile à l’électroménager en passant par l’habillement. C’est là qu’il faut aller chercher l’explication de l’explosion des franchises internationales sur le marché local.

Par ailleurs, durant les années 2000, le déficit commercial tenait en partie à l’effort d’équipement et d’investissement des agents économiques. En tant que tel, il n’était pas mauvais car il préparait l’avenir à travers l’investissement. Et surtout, les flux des IDE, bon an mal an, se maintenaient tout comme les transferts des fonds des Marocains du monde et les rentrées du tourisme. Pour les investissements directs étrangers, le bilan de cette année restera moyen, plombé par le printemps arabe et la crise économique en Europe. A fin septembre 2011, ils étaient en recul de 15,7%, à 21,4 milliards de dirhams.

En attendant, il faut continuer à rémunérer le stock des IDE existant et qui s’établissait à 334,69 milliards de dirhams en 2009 (dernières évaluations disponibles). Les dividendes, les jetons de présence des administrateurs, l’assistance technique, et le cas échéant, les désinvestissements, tous les revenus générés par les IDE sont réglés en devises et libres de transfert. C’est un engagement irréversible de la part des pouvoirs publics auxquels il faut reconnaître le mérite de continuer à lever des restrictions sur les opérations touchant les particuliers malgré un contexte difficile (voir L’Economiste du 31 octobre 2011). En parallèle, la vigilance s’est renforcée contre la sous-facturation et la triche aux règles d’origine à travers des contrôles conjoints impliquant la Douane, le Fisc et l’Office des changes. Le premier tableau de chasse a permis de récupérer 400 millions de dirhams en devises. L’Office des changes tient par ailleurs une épée de Damoclès au-dessus de tous ceux qui seraient tentés par des acrobaties: au contraire des impôts où la prescription est fixée à quatre ans, la fraude à la réglementation est imprescriptible. Aux dernières nouvelles, un projet de loi devrait modifier cette «anomalie » dans les prochains mois.
Le déficit désormais structurel des comptes courants tombe d’autant plus mal que le budget de l’Etat doit digérer la hausse des salaires décidée au printemps dernier et affronter le renchérissement des cours mondiaux des produits alimentaires et pétroliers, malgré une détente de ces derniers mois. La hantise des autorités est de pouvoir se retrouver durablement face à des déficits jumeaux qu’il faudra couvrir par l’endettement. A terme, cette situation devrait aussi reposer la question toujours taboue de la surévaluation du dirham.

L’équation du carré magique

DE l’équation du carré magique des objectifs de la politique économique définie par l’économiste britannique Nicholas Kaldor -«accroître la richesse annuelle de la nation sans que la hausse des prix ne reprenne par l’inflation ce que l’on a gagné par le travail et sans dépendre d’une puissance étrangère au-delà de la dépendance de celle-ci à l’égard de notre économie»- une variable (échanges extérieurs) est en grande difficulté. Sur la croissance, la maîtrise de l’inflation et l’emploi, le tableau n’est pas si mal. En revanche, c’est sur l’équilibre des échanges extérieurs, dernier composant du quarté de la politique économique, que l’on est en difficulté.

9/11/2011, Abashi SHAMAMBA

Source : L’Economiste

Entre 20 et 30 % des réfugiés et demandeurs d'asile arrivés en Italie ont subi des violences ou des tortures graves, a révélé mercredi le Conseil italien pour les réfugiés (CIR) dans un rapport.

Le rapport a également révélé que "sur près de 400.000 réfugiés accueillis en Europe, seuls quelque 20.000 ont bénéficié de soins de santé appropriés dans des centres spécialisés".

En Italie, les centres d'accueil des réfugiés et autres demandeurs d'asile ne sont pas ouverts aux représentants d'ONG de défense des droits de l'homme et des médias, suite à une décision des autorités italiennes en cours depuis l'exode migratoire des six derniers mois, vers le pays, au cours des événements survenus dans certains pays de la Méditerranée méridionale.

"Au cours de ces dernières années, il est déjà enregistré une forte proportion de cas de torture pratiquée contre les personnes qui fuient leur pays vers l'Europe, avec toutes les conséquences psychologiques et sanitaires qui en résultent", ont déploré les rédacteurs du rapport.

Ils ont dans ce cadre constaté que "l'absence d'intervention précoce et appropriée, à travers des structures d'accueil spécialisées et habilitées, empêcherait toute possibilité d'intégration et de réadaptation des réfugiés et rendrait difficile la reconnaissance de leur protection internationale".

Toutes ces données ont été rendues publiques lors des 3èmes journées d'étude ouvertes à Rome visant à "la mise en place de centres publics spécialisés dans le diagnostic et la prise en charge sanitaire des réfugiés et demandeurs d'asile victimes de torture", sous l'égide d'un réseau d'ONG de défense des réfugiés.

Ce réseau né en 2007, est déjà derrière le projet de mise en place d'une dizaine de centres spécialisés dans la prise en charge de réfugiés ouverts dans les villes italiennes où siègent des Comités territoriaux de reconnaissance du droit à la protection internationale des réfugiés, telles que Rome, Milan, Turin, Bari, Trapani, Crotone et Syracuse.

9/11/2011

Source : APS

La Commission européenne et l'organisation internationale pour les migrations (OIM) ont signé mardi un accord pour renforcer leur coopération et améliorer l'efficacité de leur collaboration dans le domaine des migrations et de la mobilité.

L'accord porte sur une simplification et une rationalisation des procédures des négociations contractuelles entre l'UE et l'OIM, indique l'Exécutif européen dans un communiqué.

Il s'applique à tout programme, projet ou opération administré par l'OIM et financé ou cofinancé par l'Union européenne.

"L'UE et l'OIM collaborent quotidiennement dans le cadre de projets promouvant la coopération internationale dans des domaines tels que la migration légale, la migration irrégulière et le développement", a affirmé la commissaire européenne aux affaires intérieures Cecilia Malmstrm, lors de la cérémonie de signature.

Ce nouvel accord va supprimer les lourdeurs administratives et améliorer considérablement l'efficacité de la collaboration entre l'UE et l'OIM, a-t-elle ajouté.

La migration a également un impact sur les pays en développement, a indiqué le commissaire européen au développement Andris Piebalgs, soulignant que L'UE entend traiter les problèmes que rencontrent les quelque 200 millions de migrants à travers le monde et aider les pays confrontés aux défis liés à la migration.

"Grâce à ce nouvel accord, nous renforcerons notre coopération avec l'OIM et notre aide pourra parvenir aux migrants qui en ont besoin", a-t-il ajouté.

Pour le directeur général de l'OIM, William Swing, cet accord "est le fruit d'une coopération qui n'a fait que se renforcer au fil du temps".

9/11/2011

Source : MAP

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