La percée historique de l'extrême droite dimanche en Suède confirme l'essor des mouvements populistes, xénophobes ou nationalistes dans plusieurs pays européens, sur des thèmes qui font craindre un délitement de l'idéal communautaire.
L'entrée au Parlement suédois des Démocrates de Suède (SD, extrême droite), qui ont recueilli 5,7% des suffrages, arrive après de récents succès de partis nationalistes, voire xénophobes aux Pays-Bas (avec le PPV) ou en Hongrie (avec Jobbik).
En Italie, l'un des six pays fondateurs de l'UE, le parti populiste et anti-immigré de la Ligue du Nord participe au gouvernement et est devenu le plus fidèle allié de Silvio Berlusconi.
L'extrême droite est également représentée dans les Parlements nationaux au Danemark, en Autriche, Slovaquie, Lettonie et en Bulgarie.
Aux élections européennes de juin 2009, l'extrême droite a réalisé un score à deux chiffres dans sept Etats membres (Pays-Bas, Belgique, Danemark, Hongrie, Autriche, Bulgarie et Italie), et une performance entre 5 et 10% dans six autres Etats (Finlande, Roumanie, Grèce, France, Royaume-Uni et Slovaquie).
Le résultat du SD a été salué par les élus d'extrême droite du Parlement européen. "Progressivement, les peuples prennent conscience que le mondialisme fait partout les mêmes ravages. Ils commencent à réagir, y compris contre les notables politiques et économiques qui en sont les complices", s'est réjoui l'eurodéputé français du Front national, Bruno Gollnisch au nom de l'Alliance européenne des mouvements nationaux qui regroupe les députés d'extrême droite du Parlement européen.
De fait, "depuis sa percée dans les années 80, l'extrême droite a prouvé qu'elle était devenue une force politique significative sur la scène européenne", estime Magali Balent de la Fondation Robert-Schuman, spécialisée sur les questions européennes.
La crise économique qui frappe le Vieux continent explique en partie le regain de l'extrême droite en Europe mais pas seulement. Le multiculturalisme, et l'islam en particulier, est souvent la cible privilégiée de ces mouvements.
En conséquence, leur critique de l'Union européenne qui défend la libre circulation des citoyens européens, la liberté de religion et les bienfaits de la mondialisation est sans concession.
Et l'Union a peu de moyens de se défendre face à ceux qui mettent en cause ses valeurs.
Il faut remonter à 2000 pour que l'UE hausse le ton face à l'extrême droite. Cette année là, pendant huit mois, l'Autriche fut mise à l'écart de ses partenaires européens en raison de l'entrée dans son gouvernement de représentants de l'extrême droite populiste du FPÖ. L'UE avait interdit aux Etats de l'Union de donner leur appui à des candidats autrichiens recherchant des postes dans des organisations internationales.
Au final, le résultat fut plus que décevant. "Les sanctions ont été un échec complet, même si elles étaient intellectuellement justifiées", estimait Jacques Le Rider, ancien conseiller culturel à l'ambassade de France à Vienne, un an après leur levée.
Et quand l'extrême droite n'est pas au pouvoir, ses thèmes peuvent contaminer les partis de droite traditionnelle. Ainsi, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a souhaité offrir la nationalité hongroise aux minorités magyarophones vivant dans les pays frontaliers de la Hongrie, provoquant l'irritation de ses voisins roumain et slovaque. Cette revendication est au coeur du programme du parti d'extrême droite Jobbik.
L'UE "doit s'interroger sur la responsabilité qu'elle porte" dans la percée de l'extrême droite, estime Mme Balent. Elle "ne pourra faire l'impasse d'un débat sur son identité et ses limites géographiques, afin de prouver sa singularité et ainsi contredire ceux qui l'accusent d'être aux ordres d'un projet d'uniformisation des cultures et des identités à l'échelle mondiale".
Source : AFP
Lors de son discours prononcé à Grenoble le 30 juillet, Nicolas Sarkozy a identifié la source de l'insécurité : "Enfin, il faut le reconnaître, je me dois de le dire, nous subissons les conséquences de cinquante années d'immigration insuffisamment régulée qui ont abouti à un échec de l'intégration."
&aCela posé, le président de la République propose un programme énergique : suppression du caractère automatique de l'acquisition de la nationalité française pour les mineurs délinquants à leur majorité, extension des motifs de déchéance de la nationalité pour les Français fraîchement naturalisés, expulsion systématique des Roms installés dans des campements illégaux vers la Roumanie. On est en droit de supposer qu'une politique d'une telle violence repose sur des arguments solidement établis. Or, il n'en est rien.
Les études statistiques de grande ampleur sur la relation entre immigration et criminalité sont, d'une manière générale, assez rares, et même inexistantes en France. Trois économistes anglais, Brian Bell, Stephen Machin et Francesco Fasani, viennent cependant de publier un travail approfondi sur ce sujet ("Crime and Immigration : Evidence from Large Immigrant Waves", IZA Discussion Papers n° 4996, juin).
Ils étudient précisément l'impact sur la criminalité des deux vagues d'immigration très importantes qu'a connues la Grande-Bretagne depuis les années 1990. La première vague, concentrée entre 1997 et 2002, a été essentiellement constituée de demandeurs d'asile en provenance d'Afghanistan, d'Irak et de Somalie. La seconde vague concerne les ressortissants des pays ayant intégré l'Union européenne en 2004 (Pologne, Hongrie, République tchèque, Slovaquie, Lituanie, Lettonie, Estonie).
Les auteurs de cette étude constatent que la première vague d'immigration n'a eu aucun effet sur le taux d'atteinte aux personnes, et un effet faible, mais positif, sur le taux d'atteinte aux biens. On peut ainsi attribuer environ 2 % du taux de criminalité total à la présence des demandeurs d'asile (soit 0,07 % sur un taux de criminalité total de 2,7 %).
En revanche, la seconde vague d'immigration n'a eu d'effet ni sur l'atteinte aux biens ni sur l'atteinte aux personnes. Enfin, la différence entre les deux vagues d'immigration s'explique très simplement. Les demandeurs d'asile ont beaucoup plus de difficultés à accéder à un emploi que les ressortissants de l'Union européenne. Ils sont donc davantage incités à se tourner vers des activités illégales pour travailler.
Un travail récent mené par Denis Fougère, Francis Kramarz et Julien Pouget ("Youth Unemployment and Crime in France", Journal of the European Economic Association, septembre 2009) permet de confirmer cette analyse. En effet, ces chercheurs sont parvenus, pour la première fois, à mettre en évidence en France une relation de causalité entre criminalité (notamment les cambriolages, vols et délits liés aux stupéfiants) et chômage des jeunes, celui-ci aggravant celle-là. Ce n'est donc pas l'immigration qu'il faut combattre, mais le chômage des jeunes !
Denis Fougère et Mirna Safi ont par ailleurs montré que l'acquisition de la nationalité française facilitait l'accès à l'emploi des immigrés ("Naturalization and Employment of Immigrants in France (1968-1999)", International Journal of Manpower, 2009). Il n'est donc pas exclu qu'a contrario, la politique d'exclusion souhaitée par Nicolas Sarkozy soit non seulement inefficace et moralement condamnable, mais aussi et surtout contre-productive.
Source : Le Monde
L'extrême-droite qui vient de battre des records de popularité dimanche en Suède a surtout profité d'un ras-le-bol d'électeurs à l'encontre des partis politiques traditionnels plutôt que d'un vote raciste et anti-immigrés, estiment analystes et politiciens.
"Je pense qu'il y a eu surtout une grande insatisfaction à l'encontre des Sociaux-démocrates que les électeurs n'ont pas pu exprimer autrement", dit à l'AFP Aake Hammarstedt, le maire social-démocrate de Bromölla.
Cette petite ville à majorité pourtant socialiste du sud de la Suède est une de celles qui a le plus voté pour les Démocrates de Suède (SD- extrême-droite) lors des élections générales dimanche.
Le parti y a recueilli 15,4% des voix, presque trois fois plus que le score enregistré au niveau national par les SD (5,7%) qui entrent pour la première fois au Parlement.
La formation d'extrême-droite enregistre une forte progression en Suède, doublant presque son électorat en quatre ans, suscitant des interrogations sur la montée de la xénophobie dans ce pays scandinave.
"La forte poussée des Démocrates de Suède est très effrayante, surtout depuis qu'ils ont centré leurs attaques sur les musulmans qu'ils considérent comme la principale menace contre la Suède", a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'Association islamique de Suède, Omar Mustafa.
L'immigration et son lien présumé avec la criminalité constitue le thème favori du parti d'extrême-droite dans un pays où 19% de la population est née à l'étranger ou bien possède des parents immigrés. Le nombre d'immigrés s'accroît en outre chaque année, passant de 65.000 en 2005 à 102.000 en 2010.
La Suède n'enregistre pas de statistiques démographiques à caractère ethniques ou religieuses mais on estime à 250.000 le nombre de musulmans pour une population de 9,4 millions d'habitants.
"Le fait que nous soyons au Parlement va forcer les autres partis à se référer à nous et à notre politique", a déclaré lundi le leader des SD Jimmie Aakesson, 31 ans.
"Ils vont devoir aussi changer, surtout sur l'immigration, s'ils ne veulent pas continuer à perdre des voix en notre faveur", a ajouté le jeune dirigeant.
C'est exactement ce que craint Mustafa: "Dans les autres pays européens nous avons vu que beaucoup des programmes et politiques amenés par ce type de parti au Parlement tendent à être adoptés par les autres partis".
Mais d'autres observateurs soulignent que si les sentiments anti-immigrés existent bien en Suède ils ont tout de même diminué ces dernières décennies.
Pour le professeur de sciences politiques à l'Université de Göteborg, Ulf Bjereld, les Démocrates de Suède ont clairement profité d'un vote de mécontentement adressé aux partis traditionnels suédois.
"Le fait que nous avons eu pour la première fois deux blocs politiques (la coalition de gauche face à celle des quatre partis de droite) signifie que les Démocrates de Suède ont été perçus comme la seule alternative à cet establishment", a-t-il expliqué.
Le maire de Bromölla soutient cette analyse: dans sa ville, qui ne compte que 40 immigrés sur 12.300 habitants, les Démocrates de Suède n'ont pratiquement pas fait campagne, pas même sur la menace que constituerait l'immigration, souligne-t-il.
"En un mot, (les électeurs de Bromölla) ont exprimé leur mécontentement des Sociaux-démocrates en votant Démocrates de Suède", reconnait le maire.
Source : AFP
Inquiète de l’état actuel d’isolement dans lequel se trouve le village de Hassi Elgah (province de Guelmim, sud du Maroc), l’Association de la tribu Ait Yassine en France (AAYF) a récemment lancé un cri du cœur en direction des hautes sphères de l’Etat.
C’est dans un communiqué de presse qui nous avons reçu que l’AAYF a dénoncé « la situation dramatique » des habitants de Hassi Elgah, d’où sont originaires ses ressortissants. Ce village sahraoui serait plongé dans le dénuement total, en l'absence des services et des structures élémentaires (eau potable, électricité, dispensaires...).
Les populations de Hassi Elgah seraient donc livrées à leur sort depuis de longues années, en dépit de promesses des élus locaux, une situation que déplore Zine El Abidine Aït Bahia, président de l'AAYF. Selon lui, elle aurait contraint de nombreux habitants à l’exode vers les provinces et les régions voisines, à la recherche de meilleures conditions de vie.
Sentant leur région d’origine discriminée des projets régionaux de développement, les membres de l’AAYF souhaite donc relayer la récente mobilisation des habitants du village, en lançant un appel aux responsables gouvernementaux. Ils demandent que des actions soient entreprises pour le désenclavement et l’amélioration des conditions de vie des populations de Hassi Elgah.
Zine El Abidine précise qu'"aujourd’hui, [le village est] sans courant électrique, sans eau potable, sans réseau de communication, sans structures de soin, sans infrastructure routière…". Il ajoute que "des enfants, des femmes et des vieillards sont (...) privés des besoins vitaux".
L’AAYF demande en l’occurrence, la mise en place d’une politique de développement, dans le cadre de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), pour que ce village sahraoui puisse être équipé du minimum susceptible d’assurer la survie de ses populations. Ce cri du cœur trouvera-t-il une oreille attentive auprès des autorités ?
Source : Yabiladi
C’est à Versailles que le 21 Décembre 2002 se sont tenues les premières assises d’associations marocaines consciente de la nécessité de créer un Conseil pour fédérer les Marocains de France. L’année 2004 sera marquée par une importante activité et rencontre dans plusieurs villes relais du Conseil : Grenoble, Labourerai, Dijon, Évreux, Cholet, Marseille, Tourcoing. Depuis l’association se propose de rassembler, conseiller, accompagner, représenter les franco-marocains et les marocains de France et d’agir pour la défense de leurs droits dans tous les domaines.
Source : Synergie TV
Lors du colloque international du sport organisé par le CCME, L’équipe a rencontré un Marocain résidant à l’étranger à part : Grand spécialiste du marathon qui défit régulièrement les dunes du désert marocain, les immenses forêts amazoniennes, les hauteurs de l'Himalaya, la muraille de Chine...
Karim MOSTA, natif de Casablanca, ancien boxeur, puis coach, aujourd'hui installé en Bourgogne, compte 142 participations au prestigieux « Raid du globe ». Il vient de remporter, à 56 ans, le "Brasil Running Adventure 2010".
Source : Synergie TV
Les anciens travailleurs migrants, hommes et femmes vivant dans notre pays, de nationalité étrangère ou devenus français, vont être sur-représentés parmi les victimes de la réforme des retraites.
Le durcissement visant à porter à 62 ans l’âge minimum pour partir à la retraite et limitant les mesures dites de « pénibilité » aux seules personnes en incapacité permanente très sévère va être payé cash par les anciens travailleurs et les anciennes travailleuses migrant/es usés et sans travail, maintenus dans la misère et survivant avec des prestations de chômage ou d’assistance dans l’attente de pouvoir liquider leurs droits.
Le durcissement des conditions d’obtention d’une retraite à « taux plein » va également pénaliser toutes les personnes ayant commencé tard leur carrière ou ayant connu le chômage et la maladie, parmi lesquelles continueront à être surreprésentées les femmes de notre pays mais aussi toutes celles et tous ceux entrés difficilement sur le marché du travail ou encore ayant été victimes du chômage ou de problèmes de santé.
Une majorité de vieux et vieilles immigré/es connaissent ces difficultés. Beaucoup sont entrés tard sur le marché du travail français, n’ont pas toujours pu faire valoir les périodes travaillées dans leur pays d’origine et ont connu, sous le coup des discriminations, des carrières accidentées, des conditions de travail pénibles à l’origine de problèmes de santé et ont été évacués du marché du travail bien avant l’âge de la retraite.
Rappelons, à titre d’exemples, que les étrangers sont proportionnellement trois fois plus souvent touchés par les accidents du travail entraînant une incapacité du travail permanente ou la mort ; qu’ils ont été les premiers licenciés au cours des restructurations industrielles des années 1980 : alors qu’ils représentaient de 10 à 15 % des effectifs à la fin des années 1970, ils ont absorbé à eux seuls de 40 à 50 % des suppressions d’emploi dans l’industrie et le bâtiment. En outre, ces vieux et vieilles immigré/es paient au prix fort les pratiques illégales, mais pourtant généralisées dans certains secteurs, d’employeurs peu scrupuleux qui n’ont pas versé de cotisations et qui ont été protégés par la passivité complice des pouvoirs publics pendant des décennies. Ainsi, de nombreuses périodes travaillées manquent sur leur relevé de carrière, sans qu’il ne soit possible de le justifier plusieurs années après. Une réforme des retraites juste devrait en tenir compte.
Le cumul des handicaps explique que les droits à pension des immigré/es sont des plus faibles. Beaucoup vivent ainsi avec le « minimum vieillesse » (allocation de solidarité aux personnes âgées). Leur situation, déjà précaire, va encore s’aggraver avec une réforme des retraites dépourvue de toute considération pour la justice sociale et qui consiste à faire payer la note d’abord à celles et ceux qui sont les plus discriminés et défavorisés de notre société.
Source : Site de GISTI
Retracer l’histoire de l’immigration non-européenne en France, c’est le pari que c’était lancé le groupe de recherche ACHAC en 1999. Une décennie plus tard, le projet a abouti à l’édition d’un coffret spécial de huit livres, intitulé « Un Siècle D’immigration Des Suds En France ». Leur contenu revisite la présence non-européenne dans différentes régions de France à partir de la fin du 19e siècle.
Les objectifs assignés par les auteurs sont : « valoriser les territoires d’immigration français ; informer sur la façon dont ces territoires ont accueilli et regardé ces immigrations ; lier les mémoires entre les générations », lit-on dans la brochure de présentation.
Les 8 ouvrages de la collection retracent dans les grandes lignes l’histoire de la présence étrangère non-européenne en France. Le récit donne un panorama très large sur les différents peuples ayant sillonné l’Hexagone, mais aussi des principales régions de destination.
Suivant cette approche, un de ces ouvrages, intitulé « Paris-Arabe » s’intéresse à la présence des Orientaux et des Maghrébins dans la capitale française. Il y sera notamment question de ces familles, de ces artistes, ou encore de ces opposants, venus d'Afrique du nord et du Proche-Orient qui ont trouvé refuge dans la capitale française.
En gros, la collection fait appel à l’un des témoins les plus crédibles de l’histoire qui soit : l’image. Des documents inédits sont ainsi reproduits des photographies aux cartes postales de l’époque, pour appuyer les témoignages des différents auteurs.
Notons que parmi ces auteurs, figure Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), qui a d’ailleurs dirigé les travaux de la rédaction de « Paris-Arabe », un apport qui aura eu son poids, au moment d’aborder l’immigration marocaine dans l’Hexagone.
Le projet aurait mobilisé plus de 150 chercheurs qui ont participé à leur élaboration, en relation avec 75 partenaires institutionnels ou associatifs. Disponible en édition limitée, la collection peut être commandée depuis le site qui lui est dédié.
Source : Yabiladi
Pour fêter son 80e anniversaire, la Foire d'Auxerre, qui a ouvert ses portes le jeudi 16 septembre 2010 à l’Auxerrexpo, aura le Maroc comme invité d’honneur. Les visiteurs pourront, jusqu’au lundi 20 septembre, découvrir des trésors de l’artisanat marocain et goûter aux douceurs de la gastronomie du royaume, entre autres…
120 exposants sont attendus depuis ce jeudi pour la traditionnelle foire d’Auxerre qui souffle cette année ses 80 bougies. Après le Mexique en 2009, c’est le Maroc qui sera la principale attraction de la manifestation cette année. Un espace de 500 m² est ainsi dédié aux représentants du Royaume à cette foire.
Les tapis, broderies, et autres costumes traditionnels marocains garniront le stand marocain, où les visiteurs pourront croiser au passage des "guerrabs", les traditionnels porteurs d’eau, mais aussi d’habiles calligraphes et potiers.
Les gourmets auront également l’occasion de goûter à certaines douceurs typiques de notre terroir, comme le couscous, les tajines, les pâtisseries, et l’incontournable thé à la menthe. Un spectacle de musique et de musique et de danses populaires est même prévu ce vendredi.
En marge de cette immersion dans la culture marocaine, de nombreuses activités sont prévues pour le plaisir des plus petits, notamment des manèges, et des stands de Kart. La gastronomie tiendra une place de choix dans la programmation, avec des concours de cuisine, démonstrations de chefs, dégustations en tous genres, et aussi des ateliers.
La foire est ouverte de 10h à 20 h. L’entrée sera gratuite pour les moins de 12 ans, et à 2 euros pour les autres visiteurs. Une navette gratuite à mise à la disposition des visiteurs toutes les 30 minutes pour les trajets Porte de Paris-Auxerrexpo et Arquebuse-Auxerrexpo, indique France 3 sur son
Source : Yabiladi
Dans son appartement rbati, aux allures de galerie d'art et de bibliothèque, Edmond Amran El Maleh reçoit ses invités avec hospitalité. Souriant et chaleureux, l'homme se prête volontiers au jeu des questions-réponses.
Derrière ses lunettes grises et sa moustache blanche, un regard vif et un sourire sincère, le propre d'un homme encore dans la force de l'âge. "Je lis, j'écrisàdonc, j'existe ", lance-t-il, avant de poursuivre: "Je prends toujours part activement à la vie quotidienne. Je refuse de me recroqueviller en attendant le destin!". Voilà ce qui rassure sur la santé de l'un des monuments de la scène littéraire nationale !
Du haut de ses 93 ans, le natif de Safi ne rechigne pas à parler de cette longue existence qui est une sorte de "parcours immobile", avec un brin de douceur et de nostalgie pour les trente printemps passés dans la capitale des Lumières. "Paris a donné de la matière à mes œuvres. J'y ai passé une trentaine d'années durant lesquelles le Maroc était toujours resté en moi", raconte-t-il, avec émotion.
Pour lui, la personnalité se construit à partir de l'environnement, du patrimoine et de l'histoire, entre autres composantes. Ses racines sont au Maroc et il entretient une relation fusionnelle avec son pays, au point d'affirmer: "Quand je quitte le Maroc, je me déplace sans me déplacer".
Une affirmation philosophique qui en dit long sur la relation entre l'homme et la terre natale. "Ce n'est pas une qualité propre à moi tout seul ", ajoute-t-il, non sans modestie.
Ceci étant, il faut se rappeler qu'avant d'être l'écrivain que l'on connaît aujourd'hui, E.A El Maleh avait débuté dans l'enseignement. Ce n'est que lors de son séjour dans l'Hexagone qu'il décide de claquer la porte des salles de classe.
"Je ne voulais plus rester dans l'enseignement. Ce n'était pas comme au Maroc. Dans mon pays, j'étais professeur au lycée Mohammed V (à Casablanca, ndlr) là où ce métier avait un autre goût".
"C'était à l'aube de l'indépendance. A l'époque, nous pensions à l'avenir du Maroc et être enseignant voulait dire participer à la formation des nouveaux cadres du Maroc indépendantàen France, il n'y avait pas lieu de faire la comparaison".
A partir de cette période, E. A El Maleh s'est entièrement consacré à l'écriture et à l'exercice du journalisme. En même temps, il vouait une affection particulière à la peinture et à la photographie.
Son domicile n'a rien à envier à une galerie d'exposition, mais avec une nuance: "Ces toiles ne sont pas un décor, c'est mon environnementàlà où je vis". Pas étonnant, car l'écrivain, poète et journaliste est aussi un fin critique d'art -bien qu'il n'aime pas trop l'appellation.
Quand on lui parle de tableaux et de peinture, il s'extasie. "Ah ! les arts plastiques c'est quelque chose de très important. Ils ont connu un véritable boom durant les dernières années, et de nombreux plasticiens marocains sont devenus des artistes de gros calibre", dit-il fièrement.
"Je m'estime heureux d'avoir eu la chance d'assister à de très nombreux événements liés aux arts plastiques et d'avoir été témoin de l'évolution qu'ils ont connue", ajoute-t-il.
En fait, Edmond Amran El Maleh, ne fait pas partie de ceux-là qui font dans l'hyperbole avec une tendance à dramatiser les choses. Pour lui, la culture ne va pas aussi mal qu'on le dit.
Il refuse, par exemple, de parler d'une "crise" du livre et de la lecture, estimant que la création littéraire est toujours présente et que la manque d'intérêt constaté pour les livres est un " phénomène général, qui ne concerne pas que le Maroc, dû à l'apparition et à la généralisation de nouveaux moyens de communication".
"Il n'y a pas de crise de lecture. L'écriture c'est la vie", dit-il comme pour résumer son propos.
C'est ainsi qu'en parlant de culture, il était impossible de ne pas revenir sur un grand fait d'actualité, qui n'est autre que la triste nouvelle de la disparition du grand intellectuel Mohamed Arkoun. Une nouvelle qu'Edmond affirme avoir appris avec tristesse et affliction."C'est une grande perte, c'était un intellectuel de haute stature qui mérite les hommages les plus appuyés".
Les positions d'Edmond Amran El Maleh sont fermes et non équivoques. C'est ainsi que lorsqu'il est interrogé sur la question palestinienne il répond, sans hésiter, qu'il est du devoir de tous "d'agir avec abnégation et fermeté face aux actes barbares et racistes de l'entité sioniste à l'égard des Palestiniens".
Il a également appelé à l'arrêt de la colonisation, fustigeant avec énergie "les idées sionistes à caractère raciste et qui sont aux antipodes des préceptes du judaïsme".
Source : MAP
Une rencontre italo-marocaine sur le dialogue des cultures s'est tenue, vendredi, dans la ville d'Ascoli Piceno (centre de l'Italie) avec la participation d'éminents intellectuels qui ont été unanimes à mettre l'accent sur l'importance de l'instauration d'un dialogue permanent entre le Monde musulman et l'Occident.
Un communiqué de l'association Bladi service parvenu dimanche à la MAP souligne également l'intérêt particulier accordé par les participants à l'examen des moyens à mettre en Âœuvre pour promouvoir les valeurs de tolérance, de paix et de respect mutuel.
Placée sous le thème "Islam et Occident, un dialogue possible", la rencontre, prévue initialement au cours du mois sacré de Ramadan, a été animée notamment par les présidents des sections marocaine et italienne de l'association Bladi service, MM. Fouad Fattah et Walter Barboni.
Elle a été marquée aussi par la participation de nombreux responsables régionaux, des entrepreneurs ainsi que des membres de la communauté marocaine à leur tête le consul général du Maroc à Bologne, M. Hadou Saadi.
Source : MAP
Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a estimé dimanche que la classe politique devait être à l'écoute des électeurs du Front national afin de les "ramener dans le cercle des partis républicains"…Suite
La chancelière allemande Angela Merkel estime que les mosquées vont devenir un élément courant dans le paysage allemand, et que la société doit se préparer à des transformations liées à l'immigration, dans un entretien publié samedi par le Frankfurter Allgemeine Zeitung.
"Une chose est sûre: notre pays va continuer à se transformer et l'intégration est un devoir pour une société qui accueille des immigrés", explique la chancelière, alors que l'intégration, notamment des musulmans, est devenue un sujet brûlant en Allemagne depuis la publication d'un pamphlet par un responsable de la Bundesbank, qui a démissionné depuis.
"Pendant des années nous nous sommes bercés d'illusions sur ce sujet", reconnaît Mme Merkel, mais "les mosquées, entre autres, vont devenir un élément plus présent dans notre paysage que par le passé", ajoute-t-elle.
Elle précise toutefois aussi que les immigrés qui ne feront pas suffisamment d'efforts pour s'intégrer peuvent s'attendre à être traités "avec fermeté" et qu'il en "subiront les conséquences".
"Nous ne pouvons accepter de société parallèle dans laquelle les droit fondamentaux, par exemple l'égalité entre hommes et femmes, ne serait pas la règle. Seule la Constitution peut servir de base pour que nous vivions ensemble dans la tolérance et le respect. Quiconque veut vivre ici doit accepter cela".
Dans son pamphlet "L'Allemagne court à sa perte" paru fin août, Thilo Sarrazin, ancien membre du conseil de surveillance de la banque centrale allemande, affirme notamment que le pays "s'abrutit" en raison d'immigrés musulmans mal intégrés et peu éduqués.
Il avait également évoqué l'existence d'un "gène juif" dans une interview, une provocation de trop dans un pays traumatisé par le nazisme.
M. Sarrazin, 65 ans et également membre du parti social-démocrate, avait annoncé le 9 septembre sa démission.
Son livre est un devenu un best-seller et a fait de lui une sorte de "héros populaire", selon les mots de l'hebdomadaire Der Spiegel, destinataire des milliers de témoignages de sympathie, dans un pays où vivent 15,6 millions d'étrangers ou Allemands d'origine étrangère et environ 4 millions de musulmans.
Source : La Croix/AFP
Selon les résultats définitifs, l'Alliance du Premier ministre Fredrik Reinfeldt remporte 172 des 349 sièges du parlement et se voit privée d'une majorité absolue dans un scénario esquissé par les sondages d'avant scrutin. Les Démocrates suédois, formation d'extrême-droite, obtiennent 20 sièges et entrent pour la première fois au parlement. L'opposition sociale-démocrate remporte pour sa part 157 sièges.
"Nous avons un scénario que la majorité des électeurs suédois souhaitaient éviter, qui fait qu'un parti xénophobe se retrouve en position d'arbitre", souligne Ulf Bjereld, professeur de sciences-politique à l'Uuniversité de Gothenburg.
Reinfeldt, qui a promis de poursuivre sa politique de baisse des impôts et des subventions, s'est dit prêt à diriger un gouvernement minoritaire tout en indiquant qu'il allait avant tout tenter d'obtenir une alliance avec les Verts.
"Le bloc le plus important doit gouverner et c'est l'Alliance", a déclaré Reinfeldt à ses militants lors d'une soirée électorale organisée à Stockholm.
Les Démocrates suédois, qui font une entrée historique au parlement, se défendent d'être racistes mais les deux grands blocs ont exclu de coopérer avec eux. Selon les analystes, le parti a récolté des voix parmi les chômeurs dont le nombre a grimpé lors de la crise économique mondiale.
Très critique des musulmans, le parti trouve ses racines dans le mouvement skinhead et entend réduire l'immigration.
"Aujourd'hui nous avons écrit l'histoire politique. Je pense que c'est fantastique", a dit Jimmie Aksesson.
Les Démocrates se sont inspirés du succès danois du Parti du peuple qui apporte un soutien parlementaire indispensable au gouvernement en place.
La Suède a été l'un des pays de l'Union européenne les plus accueillants pour les demandeurs d'asile. Elle a accueilli des réfugiés des guerres des Balkans, dans les années 1990 et de nombreux Irakiens après l'invasion de leur pays par les forces américaines.
Selon un rapport des Nations unies sur l'immigration, les immigrants constituaient en 2009 14% de la population suédoise contre 12,4% en moyenne en Europe du Nord.
Source : Reuters
Si l’on a été déçu par tel recueil d’articles de Mohammed Khaïr-Eddine dont il est difficile de ne pas reconnaître que la publication posthume ne s’imposait nullement en l’état, on se réjouit de la parution d’un recueil de textes de l’auteur d’Agadir , réunis et présentés par Abdellatif Abboubi «L’Enterrement et autres proses brèves 1963-1994» (Art et Arts / William Blake and Co. Edit.2009). En fait, l’éditeur bordelais n’est autre que le poète Jean-Paul Michel, dédicataire d’«Agadir» et le plus ancien et le plus sûr des amis qu’eut en France Khaïr-Eddine durant les longues années qu’il y passa.
«L’Enterrement» parut en juin 1966 dans la revue Preuves qui avait organisé un Prix de la nouvelle maghrébine. Le lauréat Khaïr-Eddine fut d’autant plus heureux de ce prix qu’à ce moment précis, expliquait-il dans une interview accordée en 1974 à la revue syrienne Al Mawkif Al Adabi: «je n’avais rien pour vivre».
En tout cas, la vie est là, dans ce premier texte donné à Preuves. Une vie d’émerveillement et de hantise, celle d’un enfant dont l’auteur recrée l’univers en hommage à une tante défunte. Le courage et les savoirs des femmes sont salués en même temps que les paysages sont dessinés, les animaux traqués. La vessie d’un bœuf sert de jouet dès lors que l’enfant y propulse son souffle. L’écrivain, certes, n’en manque pas, de souffle:«C’est ainsi que j’ai découvert la montagne. C’était bien ce que j’avais déjà pensé; que j’irais un jour plus loin que chez moi …» Déjà, dans un récit d’enfance, il se posait en aventurier, en initié. Il y a dans ce texte une fraîcheur, une émotivité et une tendresse qui donnent envie de le proposer à l’attention de tous. La violence des sentiments et des actes de l’enfant est nimbée de surnaturel; l’humour tranchant fait accéder à des réalités pulsionnelles et le bout du bout du débat, si l’on ose dire, apparaît : «un jeu passionnant où l’on meurt, paraît-il, l’un dans l’autre, sans tout à fait disparaître, puisque le corps était la cause de tout».
Dans un texte de 1976, K-E note que si âne vient du latin asinus, «asnous» est en chleuh l’appellation de l’ânon. Il demande «Où est la différence?» avant de proclamer : «L’écrivain véritable est toujours étranger à la langue dans laquelle il écrit.» Ce paradoxe indique en fait qu’une inquiétante étrangeté est constamment au travail dans la création littéraire.
Abdellatif Abboubi s’est sûrement régalé du texte intitulé «Sauver les poissons». Je me souviens fort bien de ce superbe numéro spécial des Nouvelles Littéraires qui prouvait que les poissons font des ronds dans les encriers et pas seulement dans un bocal. K-E écrit:«Je voulais sauver ces poissons et non les manger».
Le lecteur découvre «Le retour au Maroc» paru dans la revue Ruptures, à Casablanca, en 1981:«Et qu’as-tu gagné de ce brusque retour, opéré sans doute sur un coup de tête? Pas des châteaux ni une place au soleil, que je sache, mais la liberté de courir intensément ces solitudes impeccables qui ont toujours nourri mon œuvre…». C’était il y a près de trente ans et K-E écrivait:«On ne peut indéfiniment vivre sur une culture du passé transformée en folklorité pour touristes (…) et se dire qu’on a la culture. Oui, il faut sauver ce patrimoine. Mais il faut également aider la jeunesse qui s’exprime à mieux parfaire ses armes intellectuelles, à poser les bases d’une culture actuelle…». Des propos imparables.
Il y a aussi l’hommage à la grand-mère :«Elle allait sarcler les jardins potagers dans la vallée, à deux ou trois kilomètres de la maison». La main qui recopie voudrait continuer. Ainsi, de page en page, durant toute ma lecture, le désir permanent de la partager.
Ah! comme K-E sut décrire un certain Paris : «La cloche ronflait et cuvait une cuite carabinée: biture qui exalte le laissé-pour- compte et le philosophe ordinaire qui ne voit dans la société qu’une mer agitée et pleine de brisants capables d’éventrer une vie de petits besogneux valeureux, certes, mais parfaitement fragiles».
Le meilleur Khaïr-Eddine est là: un écrivain lucide, intelligent comme pas deux, et généreux dans ses intuitions. La place manque pour évoquer chacune de ces vingt-deux belles portes d’entrée dans une œuvre ardente et hardie. Au fond, le seul «successeur» de Khaïr-Eddine n’est pas un écrivain. C’est Hicham Benohoud, le photographe surréaliste de La salle de classe (Tarik / Editions de l’œil, 2001).
17 septembre 2010
Source : Le soir Echos
Une nouvelle convention portant sur la gestion des flux migratoires de travailleurs recrutés au Maroc pour les campagnes agricoles de Huelva été signé, vendredi à Cartaya (Sud de l'Espagne), entre l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC) et la Fondation pour les travailleurs étrangers à Huelva (FUTEH).
Signée par le directeur général de l'ANAPEC, M. Hafid Kamal, et le maire de Cartaya et président du patronat de la FUTEH, M. Antonio Milan Jaldon, cette convention s'inscrit dans le cadre de la coopération entre le Maroc et l'Espagne en matière de main d'œuvre.
Elle s'inscrit également dans le cadre du prolongement de la convention signée en 2006 entre l'ANAPEC et la mairie de Cartaya pour la gestion des flux migratoires des travailleurs recrutés en origine au Maroc intitulé " AENEAS-Cartaya " (Programme de gestion intégrale de la migration saisonnière) considéré par l'Union européenne comme modèle de bonne pratique pour le développement de la migration saisonnière.
Selon un communiqué de l'ANAPEC, cette initiative ambitionne de contribuer au renforcement des relations entre les deux pays, basées sur un partenariat intégré incluant aussi bien la mobilité des personnes que les échanges économiques.
L'accord vise le développement et le renforcement du système global de gestion des travailleurs saisonniers, ainsi qu'à étendre ce dispositif à d'autres régions espagnoles.
Il a pour objectif, en outre, "la lutte contre l'immigration illégale des ouvriers, grâce à l'implication effective des employeurs dans le système, notamment en matière de sélection des ouvriers saisonniers dans leur pays d'origine", souligne la même source.
Cette convention de collaboration permettra de donner suite au modèle de gestion de la migration saisonnière développé dans le cadre du projet "AENEAS-Cartaya" et d'établir les formules d'accompagnement et de suivi développées.
Elle permettra aussi d'assister les travailleurs qui se déplacent en Espagne à travers un dispositif de médiation interculturelle et de favoriser la formation professionnelle et linguistique comme éléments clef d'intégration.
Intervenant à cette occasion, M. Milan Jaldon a souligné que cet accord ambitionne de "perfectionner" ce modèle de migration saisonnière, indique la mairie de Cartaya, dans un communiqué.
Cet instrument de coopération permet également de garantir, durant des périodes déterminées de la campagne agricole, la disponibilité de travailleurs qualifiés, dont certains disposent de huit ans d'expérience, a-t-il ajouté.
Pour sa part, M. Kamal a relevé que ce modèle constitue la meilleure voie pour la gestion des flux migratoires de travailleurs recrutés en origine au Maroc pour les campagnes agricoles de Huelva, en fonction des besoins définis chaque année.
Source : MAP
C’est une première. Parallèlement à la première édition de Marrakech Art Fair en octobre prochain, une exposition sous le nom de « Résonances : artistes contemporains marocains du monde », produite par le Conseil de la Communauté Marocaine de l’Etranger permettra à quinze artistes marocains venus du onde entier, d’exposer leurs oeuvres au Maroc.
Le panel d’artistes d’origine marocaine sélectionné par le Conseil de la Communauté marocaine à l’Etranger pour exposer en marge du Marrakech Art Fair est large et comprend divers profils, différents les uns des autres. Si certains sont très connus du public marocain, à l’instar d’un Fouad Bellamine, d’autres le sont moins, ayant évolué majoritairement dans leurs pays d’accueil. Tous ont néanmoins un point commun, celui d’être d’origine marocaine. Le nom de l’exposition n’est bien entendu pas le fruit du hasard. « Ce par cours artistique composé d’expositions et de rencontres entre en résonance avec la foire, l’un et l’autre célèbrant la ville rouge au travers de créations artistiques. C’est dans ce cadre qu’est présentée l’exposition », explique Brahim Alaoui, commissaire artistique de l’exposition, « une exposition qui réunit une quinzaine d’artistes contemporains et se propose de mettre en évidence les correspondances géographiques, culturelles et émotionnelles dont se nourrissent leurs créations». Il explique aussi, toujours dans le document de présentation de l’événement, que «ces artistes, qui vivent en Europe et sur le continent américain, recourent à différents médiums (peinture, dessin, installation, vidéo, photographie) pour créer des oeuvres reliant les deux cultures, se faisant ainsi l’écho d’interférences créatives passionnantes entre le Maroc et le monde».
Sur les quinze artistes, 9 évoluent en France.
Pour les organisateurs de l’exposition, « cette exposition témoigne aussi des mutations de l’émigration et de la création marocaines. Enfants de l’immigration pour certains d’entre eux, les artistes présents à « Résonances » révèlent l’irrésistible processus de rajeunissement et de féminisation des populations expatriées ; la présence, minoritaire mais néanmoins significative des jeunes femmes dans l’exposition est à cet égard un signe qui ne trompe pas et qui dit ce qu’est aujourd’hui, et de manière de plus en plus visible, cette immigration. Installées dans le monde, les oeuvres de ces créateurs qui n’ont émigré de nulle part, entretiennent avec l’origine une dynamique tenace et fertile, sans cesse renouvelée », souligne Driss El Yazami, président du CCME.
L’exposition durera deux mois, du 7 octobre au 7 décembre prochain.
Source : Bled.ma
«Les Roms sont présents dans toute l’Europe, de l’Est à l’Ouest et représentent 10 à 12 millions de personnes. Les dates de leur arrivée attestent d’une dynamique migratoire sur plusieurs siècles : les Roms ont vécu l’Europe avant qu’elle ne se construise à travers des institutions. Leur citoyenneté est ancienne, et pour la plupart ils ne sont pas des "étrangers" là où ils se trouvent. Le nombre de ceux qui sont étrangers, en France de 10 000 à 12 000, rapporté au nombre global des Roms indiqué dans chaque Etat, est marginal.
«Le terme "Roms" utilisé ici désigne les Roms, les Sintés, les Gitans, les Manouches et d’autres groupes apparentés. Il ne doit pas faire oublier cette diversité présente dans tous les Etats. A travers des migrations séculaires ayant l’Inde comme origine, des familles ont traversé les continents, d’où une diversification des pratiques linguistiques et culturelles.
«La façon dont les Roms ont été traités a aussi induit des différences : interdiction de la langue dans les politiques d’assimilation, éclatement des familles lors de longues périodes d’esclavage, d’envoi dans les galères, d’entraves aux regroupements… Pour faire comprendre une organisation sociale forte par-delà les différences, j’emploie l’image d’une mosaïque : chaque élément est original, différent de ses voisins, mais chacun ne peut être compris que par sa place dans un ensemble. Les déterminants sont sociaux et linguistiques, et les frontières psychologiques. Si la solidarité, le partage culturel, une volonté collective de permanence n’avaient pas été assez forts, comment un tel ensemble aurait-il pu exister depuis plus d’un millénaire ? Et ce malgré une dispersion dans le monde et les politiques négatives menées à son égard : expulsions, séparation des familles, extermination sous le régime nazi…
«La plupart des Roms ne sont pas nomades, mais mobiles, et beaucoup le sont par obligation. Au cours de l’histoire, on assiste ainsi à des déportations, ou quand des conflits se produisent, les Roms, souvent pris comme boucs émissaires, doivent partir, un des exemples récents étant le Kosovo. Quand des familles sont expulsées plusieurs fois par mois, elles ne le demandent pas mais doivent s’y adapter. En d’autres termes, les Roms nomades sont peu nombreux, mais tous les Roms ont dû intégrer la mobilité dans leur existence face à un rejet qui reste dominant.
La montée actuelle des discriminations et de la xénophobie, dont les Roms sont les premières cibles en Europe, ne va pas entraîner une stabilisation sereine des familles ; elles seront contraintes de partir, et on les rendra responsables d’une situation dont elles sont les victimes. Les Etats doivent apprendre à gérer la multiculturalité qui se développe.
«L’Europe, dans le contexte de libre circulation qu’elle a institué, doit réfléchir à des mesures structurelles, plutôt que des propositions ponctuelles, économiquement coûteuses et humainement dévastatrices, répondant à une instrumentalisation politicienne.»
Source : Libération.fr
Cet ouvrage collectif se propose de donner à l’histoire des migrations sa vraie place dans les programmes scolaires en suscitant une réflexion sur les pratiques pédagogiques. Il s’agit de permettre, de manière pluridisciplinaire, ouverte et stimulante, une connaissance et un questionnement des phénomènes migratoires sous des angles multiples : historique, géographique, sociologique, économique, linguistique, artistique, mémoriel…
La première partie, intitulée « Les enjeux de l’enseignement des migrations : bilan et questionnements », propose un état des lieux, notamment dans les manuels scolaires et les activités d’enseignement. L’enquête remise par l’INRP à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration en 2008 (Falaize (B.) (dir), Absalon (O.), Héraud (N. ) et mériaux (P.), L’enseignement de l’histoire de l’immigration à l’école, coll. « éducation, histoire, mémoire », INRP/CNHI, 2008) est à ce sujet éclairante : la générosité des enseignants, souvent désireux d’intégrer la dimension migratoire, les conduit davantage à parler des immigrés plutôt que de l’immigration comme partie intégrante de l’histoire de la France. La dimension de témoignage, auquel il est souvent fait recours, n’est pas systématiquement articulée sur l’histoire des phénomènes, et les approches plutôt disséminées. Devant cette discipline plutôt récente, force est de constater que l’École parle plus volontiers des « autres » que d’un « nous » collectif et peine à construire une histoire sur le long terme, comme l’explique Gilles Ollivier, coordonnateur de l’ouvrage, dans la préface. Il faut également repérer et chasser les stéréotypes historiques reproduits dans les manuels pédagogiques : l’ouvrage donne l’exemple de l’enseignement des « invasions barbares » questionne le terme de barbarie, puis propose une remise en perspective.
Dans la partie II « Les migrations dans la classe », l’accent est mis sur la notion d’apports de l’immigration, qui doit se trouver au cœur de l’enseignement. Différents travaux pédagogiques sont présentés selon des sources variées : recherches d’archives, analyse de documents, atelier d’écriture, création artistique… Face à un public scolaire aux histoires individuelles très diverses, notamment dans les classes d’Accueil, le recours au récit familial ne doit pas être systématique, il doit savoir écouter les réticences et les sensibilités, éviter les revendications mémorielles communautaires. C’est pourquoi la contextualisation et la remise en perspective dans l’histoire commune sont nécessaires.
Dans la partie III « Migrations, temps et espaces : itinéraires de recherche », l’accent est mis sur le croisement des savoirs : histoire, géographie, sociologie, anthropologie, études comparatives. Selon l’historienne Nancy L. Green, il faut observer l’évolution dans le temps des approches disciplinaires pour « repenser les migrations ». Dans cette optique, la liaison entre l’histoire de l’immigration et la question coloniale reste à interroger. On lira avec profit les contributions des auteurs : « Un régime d’exception ? Les immigrations coloniales en France métropolitaine », par Laure Pitti. « Immigrations et émigrations à l’île de La Réunion, des débuts du peuplement à nos jours », par Albert Jauze et Dominique Vandanjon. « Un regard sociologique sur l’histoire et la mémoire de l’immigration en Bretagne », par Angélina Étiemble et Anne Morillon. « La Nation ; la guerre et l’exilé en 1914-18. L’exemple de l’Ouest de la France », par Ronan Richard. « Globalisation et flux migratoires. Les migrations africaines », par Tidiane Diakité.
Cet ouvrage, accompagné d’une riche bibliographie, constitue un outil indispensable et rare pour quiconque désire connaître ou pratiquer l’enseignement de l’histoire de l’immigration. Face aux écueils, les auteurs, par leurs contributions, stimulent le savoir et la créativité en libérant de nouveaux horizons. Dans cette perspective, la dimension citoyenne est affirmée comme essentielle. « Il s’agit ici de poser une réflexion sur l’altérité, l’identité et l’humanité », note le coordonnateur Gilles Ollivier dans la préface de l’ouvrage.
Source : Site de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration
Driss El Yazami, président du Conseil des la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), a estimé, jeudi, que la disparition de l'islamologue Mohamed Arkoun est une "perte tragique qui sera difficilement comblée", saluant "l'œuvre gigantesque de l'un des plus grands penseurs du monde musulman".
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