lundi 25 novembre 2024 08:33

Une demi-journée d'étude destinée à définir les modalités opérationnelles pour la mise en oeuvre des mesures relatives au développement de l'investissement des Marocains résidant à l'Etranger (MRE), aura lieu le 29 janvier à Rabat, a annoncé un communiqué du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger (MRE).

Au terme de cette rencontre, les acteurs concernés par ces mesures proposeront un cadre conceptuel global en matière d'investissement précisant les procédures, mécanismes, outils et responsabilités.

Présidée par le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger, cette rencontre qui connaîtra la participation de tous les partenaires concernés par ces mesures sera également destinée à la répartition des rôles et tâches des partenaires impliqués dans cette mise en oeuvre, a précisé le communiqué.

Dans un contexte de crise économique mondiale, le gouvernement a mis en place un Comité de veille stratégique, chargé de suivre l'impact de la crise mondiale sur l'économie marocaine.

Composé de représentants des secteurs public, privé et bancaire, ce comité vise la mise en place de mécanismes de concertation et de mesures concrètes pour atténuer les effets de la crise.

Ce comité comprend des Comités sectoriels spécialisés qui ont pour missions d'assurer le suivi et de proposer des solutions pragmatiques, tout en tenant compte de l'impact de la crise sur les secteurs concernés, précise la même source.

Grâce à l'importance de la communauté des MRE et sa forte contribution à l'économie marocaine, notamment en matière de transferts de fonds, les mesures proposées répondent au double souci de maintenir le taux de ces transferts tout en veillant à éviter la fragilisation sur les plans économique et social des membres de la communauté.

Source : MAP

"Regard permanent" est l'intitulé d'une exposition de portraits photographiques du Maroc qui se donne à voir jusqu'au 24 janvier dans la ville espagnole de Badajoz (Estrémadure, Sud Ouest).

Oeuvre de l'artiste photographe espagnol, Lorezo Lopez Lumeras, l'exposition, qui se tient au siège de la députation provinciale de Badajoz, "rapproche les visiteurs du Maroc à travers ses habitants".

"Regard Permanent" reflète "la personnalité du pays Maghrébin à travers le regard de ses habitants, spécialement les personnes de grand âge et les enfants, ainsi que de ses paysages urbains et sa nature maritime", souligne la députation de Badajoz dans une note de présentation.

Entre regards lents, pénétrants, empreints de tristesse, d'une grande vigueur interne et regards énigmatiques, agréables ou atoniques, l'exposition entraîne le public dans un monde de sens, en l'invitant à connaître le Maroc à travers ses habitants.

Par cette exposition photographique, Lopez Lumeras a souhaité refléter la chaleur sociale et humaine qu'il a ressentie au Maroc et chez les Marocains, ainsi que "la richesse intérieure des personnages objets de ses portraits", souligne-t-on de même source.

Réalisées entre 2005 et 2009 dans plusieurs villes du Maroc comme Tanger, Marrakech et Salé, les portraits photographiques de Lopez Lumeras, auteur de plusieurs expositions et lauréats de nombre de prix, se démarquent par leur luminosité, reflet de la lumière intense du Maroc.

Source : MAP

Tous les manuscrits arabes et marocains se trouvant à la bibliothèque "Escurial" de Madrid, dont le nombre s'élève à 327.661, seront photographiés, a souligné mardi le ministre de la Culture, M. Bensalem Himmich.

En réponse à une question orale du groupe constitutionnel à la Chambre des conseillers relative à la bibliothèque Escurial, le ministre a indiqué que des copies de ces manuscrits seront enregistrées sur micro-film en vue de leur utilisation à des fins scientifiques à la bibliothèque nationale du Royaume.

En vertu d'un accord de coopération scientifique et technique signé, en décembre dernier, entre la bibliothèque nationale du Royaume et la bibliothèque Escurial à Madrid, cette reproduction concernera tous les manuscrits de la bibliothèque de Moulay Zidane (datant de l'époque des Sâadiyine) ainsi que ceux de la bibliothèque générale de Tétouan, expédiés en Espagne à l'époque du protectorat espagnol dans le nord du Maroc.

Le coût global de cette importante opération sera pris en charge par la Fondation du patrimoine national en Espagne, a dit le ministre.

Par l'intermédiaire de la bibliothèque nationale du Royaume du Maroc qui est liée par un accord de partenariat et de coopération avec la bibliothèque nationale espagnole, le ministère de la Culture a, dans le cadre de la préservation du patrimoine national, demandé l'octroi de copies sur micro-film des manuscrits marocains se trouvant à la bibliothèque Escurial.

Dès lors, a-t-il poursuivi, les chercheurs marocains n'auront plus à se déplacer à Madrid pour consulter et photocopier des manuscrits et des documents se trouvant dans la bibliothèque espagnole, saluant l'effort considérable entrepris par l'ambassadeur du Maroc en Espagne, M. Omar Azziman a qui "revient le mérite d'avoir assuré un suivi du dialogue et des négociations pendant 4 ans avec la partie espagnole".

Le ministre a rappelé que la bibliothèque Escurial renferme des manuscrits arabes et marocains précieux et d'une grande importance scientifique et religieuse, dont les plus importants appartiennent à la bibliothèque de Moulay Zidane, qui ont été pillés, il y a des siècles, en pleine mer comme cela a été confirmé dans plusieurs récits du 16-ème siècle.

Source : MAP

 

Les immigrés en Espagne n’ont pas recours aux établissements de transfert de fonds (banques, services postaux ou sociétés de transfert d’argent) pour leurs envois d’argent vers leurs pays d’origine. C’est ce qui ressort de l’étude « Immigration et transferts informels en Espagne », conduite par le chercheur et directeur du Centre d’investigation « Remesas.org », Iñigo Moré.

Présentée ce mardi à Madrid lors d’une conférence de presse par la secrétaire d'Etat à l'Immigration et l'Emigration, Consuelo Rumi, l’étude a été initiée par l'Observatoire Permanent de l'Immigration (OPI). Il s’agit d’un organisme qui s’occupe essentiellement du recueil de données, d’analyses, d’études et de la diffusion de l’information relative aux mouvements migratoires en Espagne.

On y apprend que près de 20% des sorties d’argent du territoire espagnol se font par des mécanismes informels. Ce pourcentage serait d’ailleurs une « estimation », d’après Consuelo Rumi, citée par Europa Press ; car le secteur est un « univers opaque et non réglementé » donc difficile à quantifier.

Pour Iñigo Moré, en 2007, l’ensemble des immigrés d’Espagne ont envoyé vers leur pays d’origine, 8,1 milliards d’euros par voies autorisées et contrôlées par la Banque d'Espagne. Mais, au moins 1,6 milliards d’euros ont franchi la frontière par 17 méthodes irrégulières différentes, principalement celle appelée « auto transport » par Moré. En ce sens, le chercheur précise qu’en 2008, 421 voyageurs ont été interceptés par les douanes espagnoles parce qu’ils transportaient une somme non déclarée et dépassant le montant autorisé.

La Banque d’Espagne estime qu’au cours des neuf premiers mois de 2009, les immigrés ont envoyé vers leurs patries d’origine, 5,2 milliards d'euros dont au moins 1 milliard d’euros en espèces, à bord des bus ou des véhicules de tourisme.

Les Marocains ne sont pas ceux qui utilisent le plus les filières irrégulières. En tête du classement de ces transferts, on trouve les Vénézueliens. 70% des ressortissants de ce pays en Espagne ont recours aux moyens informels. Suivent ensuite les Gambiens, avec 50%, les Marocains, les Ukrainiens et les Polonais avec près de 40%. Mais en ce qui concerne la quantité, le Maroc est le pays qui reçoit le plus d'argent par le biais de ces filières irrégulières. La Roumanie et le Portugal complète le trio de tête. Selon le chercheur, les montants les plus élevés « ne vont pas aux pays les plus pauvres, mais aux pays voisins de l'Espagne ».

Source : Yabiladi

La Cour européenne des droits de l'Homme a condamné mardi la Belgique pour avoir enfermé pendant plus d'un mois quatre enfants tchétchènes dans un centre de détention pour étrangers.

Jugeant "inacceptables" les conditions de détention de ces enfants dans un centre fermé en 2006, la Cour a condamné la Belgique à leur verser 17.000 euros de dommage moral.

La Cour a estimé que la détention, même avec leur mère, de ces quatre enfants âgés de sept mois à sept ans, dans un centre fermé, était illégale et en violation de la convention européenne des droits de l'homme sur l'interdiction des traitements inhumains, dégradants et garantissant le droit à la liberté et à la sûreté.

Elle a souligné que leurs conditions de détention dans un centre fermé conçu pour adultes et dont l'infrastructure était inadaptée à l'accueil des enfants sont "inacceptables".

La Cour souligne en outre l'état de santé "préoccupant" des enfants, diagnostiqué par des médecins indépendants. L'organisation "Médecins sans frontières" avait constaté dans un rapport que ces enfants montraient des symptômes psychiques et psychosomatiques graves.

"La situation d'extrême vulnérabilité de l'enfant était déterminante et prédominait sur la qualité d'étranger en séjour illégal", selon l'arrêt de la Cour.

Cette famille tchétchène, qui se trouve actuellement en Pologne, est arrivée en Belgique en octobre 2006. Déboutée de sa demande d'asile, elle fut placée en décembre 2006 dans un Centre fermé, situé près de l'aéroport de Bruxelles. En janvier 2007, la mère et ses enfants ont été renvoyés en Pologne qui a accepté de les prendre en charge.

Source : aufait/MAP

Le gouvernement de la Catalogne garantit aux immigrés en situation irrégulière le droit à l'inscription sur les registres des municipalités faisant partie de cette région autonome, a affirmé mardi le conseiller à la Politique territoriale de cet exécutif régional, Joaquim Nadal.

L'exécutif catalan réagit ainsi à la récente décision de la municipalité de Vic (Catalogne-Nord est de l'Espagne) portant sur l'interdiction de l'inscription au registre municipal des immigrés en situation irrégulière.

S'exprimant lors d'un point de presse à Barcelone, Nadal a souligné que le gouvernement de la région catalane regrette "la confusion" créée par cette décision de la municipalité de Vic, ajoutant qu'il rejette toute utilisation à des fins électorales de la question de l'immigration.

Il a mis l'accent sur la pleine unanimité de la Genaralitat catalane autour de ce droit des immigrés irréguliers, rappelant que les administrations locales catalanes, y compris celle de Vic, avaient souscrit, il y a deux mois, un document dans lequel elles soulignent que les municipalités "ont l'obligation" d'inscrire sur leurs registres toutes les personnes résidant dans leurs territoires.

Gouvernée par une alliance des trois principaux partis de la Catalogne, Convergence et Union (CiU-nationalistes), le Parti socialiste catalan (PSC) et Esquerra republicana de Catalunya (ERC-Gauche), la ville de Vic avait décidé dernièrement de conditionner, à partir de février prochain, l'inscription des immigrés en situation irrégulière sur son registre à la justification d'un visa ou d'une demande de renouvellement du titre de séjour, une démarche pourtant contraire à la loi.

L'inscription sur le registre municipal en Espagne est nécessaire notamment pour s'inscrire à l'école et bénéficier des services offerts par le système de santé publique ou de l'aide sociale.

L'initiative de Vic a été fortement critiquée, notamment par le gouvernement espagnol, l'Opposition et les Ong de défense des droits des immigrés et des droits de l'Homme.

Source : : aufait/MAP

www.siel2010-migration.com

Du 12 au 21 Février 2010, la 16ème édition du salon international de l’édition et du livre (SIEL) de Casablanca mettra les Marocains du monde à l’honneur ; une initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et du ministère délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, avec le concours du ministère de la Culture.

Ne manquez pas l'émission Moubaracharatan Ma3akoum ce soir à 21h25 sur 2M consacrée à la participation des marocains du monde à la 16ème édition du SIEL.

 Le Maroc sera mis à l’honneur de la 32ème édition du Festival international du court métrage qui aura lieu du 29 janvier au 6 février à Clermont-Ferrand (Sud de la France).

L'artisanat marocain sera de nouveau présent au Salon français "Maison et Objet" dans le cadre de son édition 2010, prévue du 22 au 26 janvier à Villepinte, en région parisienne, a annoncé la Maison de l'Artisan dans un communiqué.

Pour cette édition, la Maison de l'Artisan, qui supervise la participation marocaine à cet événement, a opté pour un stand collectif regroupant dix entreprises spécialisées dans le desing et le haut de gamme, "une première du genre", selon cet établissement public chargé de la promotion de l'artisanat national, sous la tutelle du secrétariat d'Etat concerné.

"Dans le cadre de sa stratégie de développement, en termes de marketing et de financement, des entreprises artisanales, porteuses de créativité, d'innovation et de savoir-faire reconnus, la Maison de l'Artisan est devenue un partenaire privilégié pour les salons Maison et Objet en France", précise le communiqué.

Trois collections initiées par la Maison de l'Artisan et éditées en couple designer/maître artisan seront également exposées, en tant que test commercial pour cette édition du Salon "Maison et Objet", a-t-on indiqué de même source.

Source : MAP

Suite au séisme qui a secoué Haïti mardi dernier, un collectif associatif Auvergnat s’est crée pour une action commune afin de venir en aide aux sinistrés de cette catastrophe naturelle. L’Association Médicale d’aide au Développement entre l’Auvergne et le Maroc (AMDAM) se joint aux associations Coup de pouce, L’Auvergne pour un enfant, Santé solidarité 63 et Pharmaciens humanitaires Auvergne pour la récolte de fonds nécessaires pour l’équipement d’un dispensaire et d’un orphelinat dans le semestre à venir, le tout en partenariat avec une association haïtienne.

Crée en 2001 par les docteurs Aziz Amar et Khalid Djeriri, l’AMDAM a pour objectif de promouvoir les échanges dans le domaine de la santé entre l’Auvergne (France) et le Maroc, mais aussi participer au développement des structures sanitaires au Maroc, organiser des actions humanitaires et de solidarité de santé, et contribuer à la formation des personnels soignants au Maroc et en Auvergne.

Forte d’une soixantaine de professionnels de la santé, chirurgiens, médecins de différentes spécialisés, dentistes, infirmiers spécialisés, techniciens et bénévoles, l’AMDAM a à son actif plusieurs actions ponctuelles (interventions chirurgicales, rencontres d’informations sanitaires, etc.). Elle s’est illustrée tout particulièrement par l’organisation de la caravane Humanitaire dans la région d’Errachidia, un RDV devenu annuel pour les habitants de cette région du Maroc depuis 2006. Un séjour durant lequel les membres de la caravane assurent interventions chirurgicales, visites médicales et administration de soins.

Concernant l'action en faveur des victimes du séisme de Haïti, les dons sont à adresser à Haïti Collectif Associatif, AMDAM Auvergne, 38 Avenue du Maréchal Leclerc - 63110 Baumont, France.

Source : AMDAM

Des dizaines de citoyens marocains inscrits dans différentes Caisses de retraites françaises et originaires des différentes localités des provinces de Ouarzazate et de Zagora se sont rendus, lundi, à Ouarzazate à l'occasion de la tenue des journées d'information franco-marocaines sur la retraite, du 18 au 22 janvier.

Ces journées sont organisées par la Caisse nationale de sécurité sociale(CNSS) avec les Caisses de retraite françaises, au profit des retraités marocains ayant travaillé au Maroc ou en France et qui sont établis actuellement au Maroc.

Dans une déclaration à la MAP, le directeur de la stratégie de la CNSS, M. Mohamed Afifi, a indiqué que cette rencontre est la cinquième du genre après celles tenues à Agadir, Casablanca, Tanger et Nador et qui avaient connu un franc succès avec plus d'un millier de bénéficiaires pour chaque édition.

Cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la mise en Œuvre des articles de la convention signée en 2004 avec les Caisses de retraite françaises, a-t-il précisé, se félicitant du bilan positif de cet accord après quatre années de son entrée en vigueur, notamment, pour la partie marocaine, au niveau des prestations de proximité en faveur des retraités résidant au Maroc qui bénéficient désormais du transfert de leurs allocations de retraite sans qu'ils soient conditionnés par les modalités de résidence en France ou par le déplacement.

L'information fournie au cours de ces journées est assurée par des cadres de la CNSS et 24 conseillers relevant de Caisses de retraite françaises, qui disposent d'une base de données informatiques pour vérifier les différentes doléances des demandeurs.

Source : MAP

Le séminaire gouvernemental présidé par le Premier ministre sur les premières propositions issues du débat sur l'identité nationale sera organisé "dans les premières semaines du mois de février", a annoncé lundi Eric Besson.

Ce séminaire se tiendra "vraisemblablement dans la première quinzaine de février", a précisé le ministre de l'Immigration lors de ses voeux à la presse. "Ensuite, le président de la République s'exprimera", a-t-il ajouté sans donner plus de détails.

Depuis le 2 novembre 2009, date du lancement sur l'identité nationale, "près de 55.000 contributions ont été déposées" pour "plus de 700.000" visites sur le site Internet du ministère de l'Immigration, a indiqué M. Besson.

Par ailleurs Eric Besson a annoncé qu'il présenterait devant le conseil des ministres, "vraisemblablement avant la fin du mois de février" un projet de loi sur l'immigration, devant transposer la directive européenne sur le retour dans leur pays d'origine des étrangers en situation irrégulière.

A ce titre, il a précisé que 29.288 reconduites à la frontière avaient été effectuées en 2009 (-1,7% par rapport à 2008), et que 173.991 titres de long séjour avaient été délivrés en 2009 (-3,7%). Par ailleurs, 108.275 personnes ont été naturalisées (+0,1%).

Source : Le Nouvel Observateur/AP

Aucun membre de la communauté marocaine n'a été touché dans le séisme qui a frappé Haïti la semaine dernière, selon les dernières informations parvenues à l'ambassade du Maroc en République Dominicaine, qui couvre également Haïti.

Contactée lundi par la MAP depuis Mexico, une source diplomatique à l'ambassade a indiqué avoir pris attache avec un marocain, Mohamed Cherkaoui Malki, qui travaille pour la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haiti (MINUSTAH) à Port-au-Prince.

M. Cherkaoui a assuré les services de l'ambassade que ''pour le moment, aucun marocain ne figure parmi les victimes du séisme'' ayant secoué la semaine dernière ce petit pays des Caraïbes.

Source : MAP

Eric Besson a présenté hier le bilan de son action sur l'année 2009 à la tête du ministère de l'Immigration, se félicitant d'un recul de la « pression migratoire ». L'immigration professionnelle a subi la baisse la plus sensible (- 15,3 %) du fait de la crise économique, suivie par l'immigration familiale (- 12,3 %). Les titres de séjour délivrés aux étudiants ont progressé de 1,9 % et de 12 % pour les demandeurs d'asile. Eric Besson a enfin précisé que 108.275 ressortissants étrangers ont obtenu la nationalité française en 2009, un chiffre comparable à 2008, plaçant la France en tête des pays européens pour l'acquisition de la nationalité.

Source : Les Echos

L'OFEC de Casablanca recevra, comme chaque année, du 12 au 21 février prochains, le Salon International de l'Edition et du Livre (SIEL) pour sa 16ème édition. Cette année, il aura pour thème "Les Marocains du monde". Focus.

Ainsi, parmi les 650 éditeurs issus des 45 pays participant cette année, la littérature marocaine d'ici et d'ailleurs sera à l'honneur, et ce notamment pour la faire découvrir car bon nombre d'entre nous ne connaissent pas, ou peu, les écrivains marocains officiant à l'étranger.

Promouvoir la littérature marocaine d'ailleurs

“Le choix de cette thématique réside dans l'objectif de faire connaître la richesse et la diversité de la production littéraire et artistique des Marocains d'ailleurs.” Déclare  M. Younes Ajarrai, membre du conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), lors de la conférence de presse de l'évènement.

Ainsi, la thématique de ce 16ème SIEL ambitionne de générer une dynamique de rencontre, de découverte et de réflexion entre les auteurs et artistes marocains de la diaspora et le public marocain.

M. Ajarrai a également signalé, dans une volonté d'ouverture, que ce salon sera l'occasion de célébrer les productions intellectuelles des différentes migrations à travers le monde.

Quelque 1.000 livres présentés

Ainsi, 1.000 livres seront présentés lors du Salon, de nombreuses traductions et également des publications inédites.

Parmi les ouvrages exposés, le public pourra entre autres découvrir ou revoir ceux de Mohamed Leftah, Mahi Binbine, Salim Jay, Mohamed Bahi, Taha Adnan, Rachid Mfaddel ou encore Jamal Belahrach.

Expositions, tables rondes et débats

Outre le stand et la vente d'ouvrages, cette nouvelle édition du SIEL sera marquée par l'exposition des éditions spéciales de Abdellatif Laabi et de Fouad Laaroui, ainsi que l'organisation de près d'une trentaine de tables rondes.

Un salon littéraire figure également au programme et permettra de débattre de thèmes relatifs à l'immigration, son histoire, son impact sur les arts plastiques et l'architecture des mosquées en Europe.

Dans ce cadre, un hommage sera rendu au sociologue Abdelmalek Sayyad, chercheur en sociologie de l'immigration maghrébine en Europe, tandis qu'une centaine d'écrivains et artistes marocains du monde transiteront par le stand lors de multiples rencontres.

Source : Aufait

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a tenu, samedi à Barcelone, une réunion avec les représentants des associations des ressortissants marocains établis en Catalogne.

M. Ameur a indiqué que sa visite en Catalogne, où se concentre le plus grand nombre de Marocains d'Espagne, s'inscrit dans le cadre du plan de communication mis en place par son département en vue de consolider les liens avec les membres de la communauté marocaine à l'étranger et s'enquérir de près de leurs conditions et des problèmes auxquels ils sont confrontés.

M. Ameur a, dans ce sens, présenté les grandes lignes du programme gouvernemental pour la promotion des affaires des Marocains résidant à l'étranger, précisant que ce programme ambitieux porte sur les aspects économique, administratif, social, culturel, juridique et éducatif visant l'amélioration de la situation de la communauté marocaine à l'étranger.

Il a, à cet égard, mis l'accent sur la nécessité d'engager un dialogue permanent avec les différentes composantes de cette communauté, qui ont largement contribué au développement de leur pays d'origine dans plusieurs domaines, faisant part de la solidarité du gouvernement avec les MRE dans une conjoncture internationale difficile, marquée par une crise économique qui frappe de plein fouet plusieurs pays européens, notamment l'Espagne.

Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger est disposé à donner un nouvel élan à l'accompagnement des MRE à travers des partenariats dans les domaines éducatif, social et culturel pour mieux répondre aux attentes et aux préoccupations de cette catégorie, a-t-il souligné, faisant savoir que le Maroc mise sur cette communauté pour assurer son développement économique, défendre ses intérêts et préserver son rayonnement culturel et civilisationnel.

Le ministre a, par ailleurs, appelé les Marocains vivant en Espagne, notamment les acteurs associatifs, à redoubler d'efforts pour faire face aux manoeuvres des ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume et pour informer la société civile espagnole sur les différents aspects de la cause nationale

Les avancées remarquables réalisées par le Royaume dans plusieurs domaines, ainsi que l'accueil favorable dont fait l'objet la proposition marocaine d'autonomie au Sahara, qualifiée de "sérieuse et crédible" par la communauté internationale et le Conseil de sécurité de l'ONU, gênent les parties qui tentent de saper les efforts déployés par le Maroc pour aboutir à une solution politique à cette question, a-t-il ajouté.

Il a, à cet égard, souligné que l'initiative d'autonomie des provinces du Sud, dans le cadre de la souveraineté marocaine, permettra aux populations de la région de gérer elles-mêmes leurs propres affaires.

Dans ce contexte, il a mis en exergue le projet de régionalisation élargie qui est, sans nul doute, l'un des plus grands chantiers au Maroc moderne, ajoutant que le Royaume est déterminé à aller de l'avant dans ce processus sous la Haute conduite de SM le Roi Mohammed VI.

Lors de cette rencontre, qui s'est déroulée en présence du Consul général du Maroc à Barcelone, M. Ghoulam Maichan, les représentants de la communauté marocaine en Catalogne, ont réaffirmé leur mobilisation constante pour défendre la cause nationale et faire face aux manoeuvres visant à saper le processus démocratique au Maroc.

Cette rencontre a été également l'occasion d'exposer les problèmes auxquels est confrontée la communauté marocaine établie en Catalogne, notamment ceux relatifs aux documents administratifs ainsi que l'apprentissage de la langue arabe aux enfants marocains nés en Catalogne.

Quelque 300.000 Marocains sont installés dans la région autonome de Catalogne, soit le tiers de l'ensemble de la communauté marocaine établie en Espagne.

Lors de son séjour en Espagne, M. Ameur a eu des rencontres avec les représentants des associations marocaines et des ressortissants marocains établis à Séville, Algésiras, Almeria et Valence.

Source : MAP

Le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples), SOS Racisme et le Parti socialiste se sont indignés ce week-end des propos du maire de Marseille Jean-Claude Gaudin sur "les musulmans", y voyant un nouvel incident engendré par le débat sur l'identité nationale.

"Nous nous réjouissons que les musulmans soient heureux du match (Algérie-Egypte disputé en novembre en éliminatoires de Coupe du monde, NDLR), sauf que, quand après ils déferlent à 15.000 ou à 20.000 sur la Canebière, il n'y a que le drapeau algérien et il n'y a pas le drapeau français, cela ne nous plaît pas", a notamment déclaré vendredi soir M. Gaudin lors d'une rencontre avec des militants UMP, en présence du ministre de l'Immigration Eric Besson.

"Ces propos humiliants sont inacceptables", a réagi dimanche Mouloud Aounit, le président du MRAP. "Ils représentent une insulte et une offense à ces jeunes Marseillais qui, pour M. Gaudin, sont une population illégitime et réduite à une simple identité religieuse", écrit-il dans un communiqué, estimant qu'il y a "une urgence absolue à arrêter dans les plus brefs délais" le débat sur l'identité nationale.

La veille, l'association SOS Racisme s'était déclarée "choquée et scandalisée par cette énième déclaration qui démontre parfaitement les dérives du débat sur l'identité nationale qui favorise tous les amalgames".

"La République française se doit de garantir le vivre ensemble et doit voir ses responsables s'interdire d'oeuvrer au délitement des principes de fraternité et d'égalité de traitement", a-t-elle fait valoir dans un communiqué.

Le député européen socialiste Harlem Désir a exprimé la même indignation samedi en observant que "ces débats sur l'identité nationale sont devenus des lieux de défouloir idiots, qui ne font qu'encourager les dérapages xénophobes et racistes y compris de la part de certains élus UMP".

"Je dis à MM. Gaudin et Besson que c'est surtout le déferlement de la bêtise qu'il est urgent arrêter en mettant un terme à ces débats de la honte, indignes de la République", a conclu ce secrétaire national du PS.

Source : Le Nouvel oservateur/AP

Le nombre total des visas délivrés en 2009 par le consulat général d'Italie à Casablanca a diminué de 32% par rapport à 2008. Monsieur le consul général nous explique les raisons de ce recul.

LE MATIN : Le nombre total des visas délivrés en 2009 a diminué notamment pour le regroupement familial. Pourquoi à votre avis cette régression ?

Nicola Lener : Ce recul a été remarqué surtout au niveau du nombre de visas pour le regroupement des parents avec leurs enfants en Italie. Jusqu'au 4 novembre 2008, ces derniers pouvaient accueillir leurs familles pourvu qu'ils démontrent des ressources économiques faibles. Mais, à partir de cette date, Rome a décidé que pour ce type de visa, le parent ne doit pas avoir d'autres enfants au Maroc, sinon la demande de regroupement familial est automatiquement refusée.

Le nombre de visas octroyés pour le travail subordonné a également reculé. Est-ce à cause de la crise financière?

Nous n'avons pas de chiffre exact concernant le nombre de visas de travail subordonné mais effectivement ce pourcentage a diminué. C'est peut être dû à l'abondance des contrats de travail saisonnier. Mais ce recul a certainement une relation avec la crise financière puisque les entreprises italiennes sont de moins en moins intéressées par les travailleurs marocains. Ce sont des données conjoncturelles qui peuvent changer, comme on l'espère, avec la reprise.

Le durcissement des lois italiennes et le resserrement de l'étau sur les immigrés ne vous emmènent-ils pas vers une politique visant à limiter le nombre de Marocains voulant se rendre en Italie ?

Pas du tout ! Notre message est très clair : il faut continuer à appliquer la loi. Les citoyens marocains qui respectent les réglementations en vigueur ont droit à un traitement rapide et efficace. Je tiens à rappeler que dans les trois dernières années nous avons amélioré constamment la qualité de nos services auprès du public marocain.

Pourtant les décisions de refus de visas ont augmenté de 42% par rapport à 2008. Pourquoi ?

Nous n'avons pas de chiffres décomposés par typologie de visas. L'augmentation des refus se réfère surtout au changement des lois réglementant le regroupement familial.

Au début de l'année 2009, nous avons constaté un taux de refus assez élevé pour ce genre de visas mais il a diminué avec le temps. Dans les premiers mois de l'année écoulée, les parents ne comprenaient pas ce changement. Ils ont continué à présenter leurs demandes même s'ils ne répondaient pas aux critères de sélection. Nous étions alors forcés de refuser.

A présent ils commencent à mieux saisir la nouvelle loi et ils ont tout simplement arrêté de déposer leurs dossiers.

Le refus n'attise-t-il pas la révolte des citoyens marocains notamment avec les derniers évènements et violences visant les immigrés en Italie?

Non, les gens réclament juste le motif de refus qui n'est souvent pas mentionné sauf en cas de visa de travail ou de regroupement familial, mais il s'agit encore une fois de notre loi. Toutefois, cette réglementation va changer dans quelques mois dès que le nouveau code européen de visa entrera en vigueur. Ce dernier complète les règles sur la procédure d'obtention de visa au niveau de tous les consulats. Nous aurons donc bientôt l'obligation de mentionner le motif de refus pour les visas touristiques.

Les visas pour affaires ont augmenté de 25%. Est-ce que l'Italie commence à cibler une autre catégorie de la population marocaine ?

Nous avons fait un effort remarquable pour améliorer les procédures de présentation de visas affaires. Aujourd'hui, la démarche est plus facile et rapide. De fait, les hommes d'affaires qui ont des relations avec plusieurs pays européens et qui ont probablement demandé des visas dans d'autres consultas, peuvent se présenter à nos services en sachant qu'ils peuvent avoir notre accord dans le plus bref délai possible. En effet, on a pu maintenir des temps d'attente réduits de 5 jours ouvrés environ, à l'exception de quelques extensions pour le visa de tourisme pendant la période estivale. Mieux encore, un visa Schengen peut être octroyé en un ou deux jours dans les cas urgents et nous envisageons d'appliquer le même traitement pour les visas touristiques.

N'avez-vous pas peur d'affronter un autre type d'immigration irrégulière notamment avec le grand nombre de refus pour regroupement familial ?

Nous sommes conscients de ce risque et pour cela nous évaluons très attentivement les demandes de visas touristiques. En général, toute personne qui veut visiter ses proches en Italie peut déposer son dossier au CIAO. Nous l'évaluons et s'il a eu un visa dans le passé et une situation économique assez solide, nous n'avons pas de problèmes à lui accorder notre accord. Cependant, il faut toujours étudier la situation spécifique de chaque demandeur pour gagner le challenge de faciliter l'obtention des visas tout en stoppant les tentatives d'immigration irrégulière.

Vous louer en permanence le rôle du CIAO dans l'amélioration de la qualité du service au public. Croyez-vous que la mise en place de ce centre est à même de couper court aux manigances des intermédiaires qui se trouvaient à côté du consulat ?

Ces « samsar » ou intermédiaires illégaux prospèrent là où il y a des longues files d'attente. Ils arnaquent les gens en leur promettant des facilitations et parfois ils disent qu'ils connaissent des employés du consulat. Ils ternissent ainsi l'image du consulat. Nous avions alors tout intérêt à bloquer ces intermédiaires et je crois que nous avons réussi.

Grâce au soutien du Centre Italien d'Assistance Opérationnelle pour les Visas et les Légalisations (CIAO), auquel le Consulat Général a confié il y a trois ans plusieurs fonctions liées à la réception du public, courant 2009 on a pu maintenir des temps d'attente réduits tant pour les visas, qui demandaient 15 mois en cas de regroupement familial, que pour les légalisations où il fallait attendre 13 mois. Aujourd'hui, il faut moins d'une semaine pour faire tout ce processus.

Tous les demandeurs de visas doivent savoir qu'ils n'ont pas besoin d'intermédiaires. Même les personnes les plus simples peuvent déposer leurs dossiers toutes seules. Il suffit d'appeler le CIAO pour avoir un rendez-vous et se présenter avec les documents requis.Nous essayons toujours de protéger et de préserver la dignité des demandeurs de visas et de légalisation.

En parlant de dignité est ce que vous travaillez sur le comportement des employés du consulat ?

Nous avons mis en place des programmes de formation pour notre personnel. Je n'ai aucune plainte à propos de la qualité des services de notre personnel aux guichets. Néanmoins, dans quelques semaines nous allons mettre en place un nouveau dispositif pour mesurer le degré de satisfaction du public à travers un touch screen. Les demandeurs de visas peuvent évaluer, loin du regard des opérateurs, la qualité de nos services en choisissant des visages rouges, jaunes et verts. Ils peuvent aussi indiquer la raison de leur insatisfaction. Nous sommes très sensibles à la qualité et à la façon dont on traite le public. Les gens paient pour avoir un service et nous devons le leur fournir de manière efficace, rapide et courtoise. Grâce à la mise en place du CIAO les demandeurs sont très satisfaits de la qualité du traitement et moi aussi je le suis parce que nous avons beaucoup travaillé sur ce point. La mise en place de l'ordre a amélioré l'attitude du personnel et le déroulement du travail. Les demandeurs se sentent soulagés par la réduction du temps d'attente et les employés travaillent d'une façon plus détendue.

Quels sont les nouveaux services que vous offrez aux demandeurs de visas ?

Au cours de 2009, le Consulat Général a continué à améliorer la qualité du service au public, notamment à travers le renforcement du service d'assistance téléphonique d'information sur les visas et la publication sur le site www.consacasblanca.esteri.it des demandes de visa pour travail subordonné et regroupement familial dont le traitement est suspendu dans l'attente de la correction des relatifs Nulla Osta.

Par ailleurs, le Consulat Général a tout récemment lancé avec le CIAO un service d'information optionnel au bénéfice des demandeurs des visas Schengen et des légalisations, auxquels on notifie via SMS l'invitation à retirer leurs passeports ou documents légalisés dès que le traitement desdits dossiers est conclu. Ce service pratique est disponible moyennant une somme additionnelle de 15 DH payable au moment du dépôt du dossier.

Nous tenons à faciliter le contact des Marocains résidant en Italie avec leurs familles mais aussi à améliorer les relations marocco-italiennes.

La mise en place du CIAO a aussi augmenté les recettes du consulat ?

Pour les visas Schengen de courts séjours il y a un tarif défini au niveau européen à 60 euros ou près de 691 DH.

Pour les visas nationaux de regroupement familial et de travail, les demandeurs doivent payer l'équivalent de 75 euros. Ces derniers doivent aussi s'acquitter du prix du service additionnel du CIAO qui correspond à 15 euros pour le visa Schengen et 20 euros pour les visas nationaux. Il faut dire que ce service installé depuis trois ans a été immédiatement accepté par les demandeurs de visas qui le considèrent très bénéfiques par rapport aux intermédiaires qu'il fallait payer plus cher sans résultat. Maintenant, ils ont la certitude de payer pour un service sûr, précis et de qualité.

En choisissant VFS (Visa facilitation services), une société de renommée mondiale dans les services consulaires, nous sommes sûrs d'améliorer de plus en plus les prestations accordées aux Marocains.

Source : Le Matin

A Vic, petite cité catalane réputée pour la qualité de sa charcuterie, l'air est souvent saturé par une entêtante odeur de lisier, preuve olfactive qu'il s'agit bien là d'une production locale. Depuis quelques jours, ce sont des relents xénophobes que répand la décision de la mairie de refuser l'inscription des immigrés sans papiers sur le padron, ce registre municipal où doivent figurer tous les habitants d'une commune pour pouvoir accéder aux divers services sociaux.

Désormais, pour s'inscrire à l'école, bénéficier du système de santé ou de l'aide sociale, il faudra présenter un visa ou un permis de séjour, explique la page Web de la commune. La mesure, dont la mise en vigueur a toutefois été reportée au 4 février en attendant un audit sur sa légalité, est destinée, selon le maire, Josep Maria Vila d'Abadal"améliorer la cohésion sociale de la ville". (Convergence et Union, CiU, nationaliste, centre droit), à

Cette commune de 38 000 habitants au centre de la Catalogne compte 24 % d'étrangers, de 90 nationalités. "Une véritable poudrière ethnique pour laquelle la dernière chose à faire est que ses propres dirigeants allument la mèche de l'explosion sociale. Or, c'est justement ce qu'a fait la mairie", a dénoncé le quotidien El Pais dans un éditorial.

Gouvernée par une alliance des trois principaux partis de Catalogne - les nationalistes de CiU, le Parti socialiste catalan (PSC) et Esquerra republicana de Catalunya (ERC, gauche indépendantiste) -, la commune n'a jamais connu d'émeute ni d'incident notable.

La presse espagnole interprète cette décision comme "un effet Le Pen" à visées électoralistes. Vic est en effet le fief du leader d'extrême droite Josep Anglada, dont le parti Plataforma per Catalunya (PxC), ouvertement xénophobe, envisage de présenter des candidats aux élections régionales prévues cet automne. Lors des municipales, en 2007, PxC a obtenu 17 élus en Catalogne, dont quatre conseillers pour la seule commune de Vic.

La décision surprise des autorités locales d'exclure les sans-papiers du padron est "un précédent fâcheux" pour le politologue Josep Ramoneda : "Surtout au vu de la faible réaction des directions des trois partis catalans impliqués ; aucun n'a demandé d'explications à ses édiles, ni ne leur a rappelé les principes démocratiques de base", estime-t-il.

Josep Anglada s'est bruyamment réjoui de l'initiative, regrettant qu'elle n'aille pas assez loin : "Les immigrants illégaux n'apportent rien de bon au pays, seulement des dépenses sociales, de la délinquance et de l'économie souterraine ", a-t-il déclaré.

La vice-présidente du gouvernement Zapatero, Maria Teresa Fernandez de la Vega, a estimé, jeudi 14 janvier à Barcelone, que la mesure était "condamnée à l'échec", une communauté se construisant "sur le respect des droits et non sur l'exclusion". Depuis Bratislava (Slovaquie), José Luis Rodriguez Zapatero a averti les autorités de Vic que "les sans-papiers ont des droits" et que le gouvernement sera "ferme" pour assurer la vie en commun.

Si tous les juristes soulignent le caractère illégal de l'arrêté de Vic, El Mundo, principal quotidien de l'opposition de droite, pointe "la contradiction de fond" de la politique d'immigration espagnole : "D'un côté, la loi prévoit l'expulsion des immigrés en situation irrégulière, et de l'autre, on oblige les mairies à garantir leur séjour", résume son éditorial du 14 janvier.

Source : Le Monde

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