SIEL 2024: Plannigramme
Un vif débat sur l'immigration enfièvre aujourd'hui les Etats-Unis. L'État d'Arizona a récemment adopté une loi qui oblige les policiers à vérifier le statut de résident de personnes arrêtées pour d'autres motifs – et qui contraint les immigrés à produire sur demande une preuve de leur statut légal.
L'administration Obama a critiqué cette loi, des groupes religieux l'ont dénoncée comme étant discriminatoire et une Cour fédérale a suspendu temporairement certaines dispositions de la loi en précisant que l'immigration relève de la compétence de l'Etat fédéral. Quelle que soit l'issue juridique de l'affaire, cette loi a rencontré un écho favorable dans d'autres États et reflète la place croissante que prend la question de l'immigration au plan politique.
Si les Etats-Unis devaient se replier sur eux-mêmes et limiter fortement l'immigration, leur position dans le monde en pâtirait sérieusement. Grâce au taux actuel d'immigration, les Etats-Unis sont l'un des rares pays développés à ne pas connaître de déclin démographique et à maintenir leur part de la population mondiale. Cette situation risque de changer si la réaction à des actes terroristes ou une xénophobie croissante les poussent à fermer les frontières.
Les craintes liées aux conséquences de l'immigration sur les valeurs nationales et la cohérence de l'identité américaine existent depuis les premiers temps de la nation. Le parti «Know Nothing» du XIXe siècle s'est construit sur l'opposition aux immigrés, aux Irlandais en particulier. Les Asiatiques ont été la cible d'un rejet dès 1882 et à partir de l'adoption de la loi sur la restriction de l'immigration en 1924, l'afflux d'émigrants s'est ralenti pendant quarante ans.
Au cours du XXe siècle, le pourcentage le plus élevé d'habitants nés hors des Etats-Unis a été enregistré en 1910, avec 14,7% – contre 11,7% aujourd'hui.
Malgré le fait que les Etats-Unis soient une nation d'immigrés, une majorité d'Américains ont une opinion négative de l'immigration. Selon les sondages, soit une majorité, soit une proportion importante souhaite qu'il y ait moins d'immigrés. La récession a exacerbé ces sentiments et en 2009, la moitié des Américains était en faveur d'une réduction de l'immigration légale, alors qu'ils n'étaient que 39% en 2008.
Les préoccupations concernant les effets de l'immigration sur la culture américaine sont liées à la fois au nombre et à l'origine des nouveaux immigrés. Le recensement de 2000 montre une forte croissance de la population hispanique, due en grande partie à de nouvelles vagues d'immigration, légale et illégale. En fait, les démographes prévoient qu'à l'horizon 2050, les blancs non-hispaniques ne composeront plus qu'une faible majorité de la population qui comportera par ailleurs 25% d'Hispaniques, 14% d'Afro-Américains et 8% d'Asiatiques.
La plupart des données montrent que les derniers immigrés s'intègrent au moins aussi rapidement que leurs prédécesseurs. La nécessité de communiquer, combinée aux forces du marché, les encourage à maîtriser l'anglais et à accepter un certain niveau d'assimilation. Les médias modernes aident aussi les immigrés à mieux connaître à l'avance leur pays d'adoption, plus que ne le pouvaient les immigrés il y a un siècle.
Bien qu'un rythme trop rapide d'immigration puisse engendrer des troubles sociaux, ses partisans estiment qu'à long terme, l'immigration contribue à la puissance des Etats-Unis. Aujourd'hui, 83 pays et territoires, dont la plupart des pays développés, ont un taux de fertilité inférieur au taux nécessaire pour maintenir le niveau actuel de population. Pour maintenir sa population, le Japon devrait par exemple accueillir 350.000 personnes par an pendant 50 ans, une option qui paraît difficilement acceptable pour un pays historiquement hostile à l'immigration.
Les Etats-Unis, malgré l'ambivalence des Américains, restent au contraire un pays d'immigration. Le bureau du recensement estime que la population américaine croîtra de 49% au cours des quarante prochaines années.
Aujourd'hui, les Etats-Unis sont le troisième pays au monde le plus peuplé et le seront probablement toujours dans 50 ans (derrière la Chine et l'Inde). L'immigration n'est pas seulement un atout du point de vue de la puissance économique. Elle peut également contribuer à alléger le fardeau que sont le vieillissement de la population et les retraites dans presque tous les pays développés.
En outre, même si les études montrent que les bénéfices économiques directement mesurables et à court terme sont relativement faibles au niveau national et que les travailleurs non qualifiés subissent une forte concurrence, les immigrés qualifiés peuvent faire la différence dans certains secteurs économiques. Une augmentation de 1% du nombre d'étudiants universitaires immigrés se traduit par une augmentation de 6% des brevets déposés. En 1998, les ingénieurs nés en Chine et en Inde étaient à la tête d'un quart des entreprises de haute technologie de la Silicon Valley, avec un chiffre d'affaires de 17,8 milliards de dollars. Et en 2005, les immigrés nés à l'étranger avaient participé à la fondation d'une start-up de technologie sur quatre au cours de la décennie écoulée.
Les avantages de l'immigration pour le pouvoir attractif (soft power) des Etats-Unis sont tout aussi importants. Le fait que les gens ont envie d'immigrer aux Etats-Unis, couplé à la progression sociale des immigrés, contribuent à l'attrait du pays. Les Etats-Unis sont un aimant et les étrangers s'imaginent facilement être américain, parce que de nombreux Américains ayant réussi sont de la même origine qu'eux.
Les liens entre les immigrés et leurs familles et amis restés au pays permettent également de donner une image plus juste et positive des Etats-Unis. La coexistence de nombreuses cultures crée en outre des forums d'échange avec d'autres pays et, dans cette époque de mondialisation, ouvre de nouveaux horizons aux Américains. Au lieu d'amoindrir le pouvoir de contraindre et le pouvoir de convaincre des Etats-Unis, l'immigration les renforce.
Un homme d'État asiatique important, et observateur de longue date à la fois de la Chine et des Etats-Unis, est arrivé à la conclusion que la Chine ne supplantera pas les Etats-Unis dans les décennies à venir à cause de la capacité de ces derniers à attirer les meilleurs éléments du monde entier et à les intégrer dans une culture variée et créative. La Chine a une population plus importante dans laquelle puiser, mais d'après lui, sa culture centrée sur elle-même la rend moins créative que les Etats-Unis.
Bien que la résistance des Américains moyens face à la concurrence d'immigrés dans une période de chômage élevé soit compréhensible, il serait regrettable que le débat actuel sur l'immigration se traduise par des politiques qui privent le pays d'une de ses forces vives.
Source : Le Matin
"Il faut remettre des garde-côtes et des gardes aux frontières", estime Xavier Bertrand. La coopération européenne en matière de lutte contre l'immigration clandestine est pourtant en plein essor.
C'est le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, qui a poursuivi mercredi 11 août l'offensive médiatique quotidienne de la droite sur la sécurité et l'immigration. Dans une interview au quotidien régional Nice-Matin, Xavier Bertrand demande un renforcement des contrôles aux frontières de l'Union européenne.
"Une meilleure régulation est indispensable au niveau européen où il faut remettre des garde-côtes et des gardes aux frontières", estime-t-il. "J’ai déjà évoqué le sujet avec nos députés européens", ajoute-t-il, sans plus de précision.
Interrogé par Nice-Matin sur un possible amalgame entre immigration et délinquance, Xavier Bertrand répond que "ceux qui pensent que notre modèle d'intégration est une réussite ont tort". Xavier Bertrand souligne que la sécurité "est la première des libertés et on doit la garantir, contrairement à ce qu'estiment les bien-pensants du Quartier latin".
Des patrouilles maritimes en Méditerranée
Contrairement à ce que laisse entendre Xavier Bertrand, les contrôles aux frontières de l'UE n'ont pas été allégés. Si les frontières sont ouvertes à l'intérieur de l'espace Schengen (qui n'inclut pour l'instant ni la Bulgarie, ni la Roumanie), en revanche chaque Etat est responsable de sa frontière extérieure. Une agence, Frontex (Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l'Union européenne, fondée il y a cinq ans et basée à Varsovie en Pologne, coordonne l'action des Etats.
Frontex a notamment mis en œuvre des patrouilles maritimes en Méditerranée afin de lutter contre l'immigration en provenance des côtes africaines. Ainsi, le nombre de réfugiés qui atteignent l'île de Malte a diminué de moitié entre 2008 et 2009, selon l'agence.
Priorité à la frontière grecque
C'est désormais la frontière grecque qui constitue le principal point d'entrée des clandestins en Europe, selon le directeur-adjoint de Frontex, Gil Arias Fernandez. 50% des clandestins étaient entrés par la Grèce en 2008, et 75% en 2009.
Cette immigration clandestine connaît cependant une diminution notable: 9.300 personnes de moins entre 2009 et 2008. En 2009, 48.000 migrants ont pénétré illégalement en Grèce par les frontières terrestres et 30.400 par les frontières maritimes, contre 56.000 et 31.700 respectivement en 2008, selon les chiffres de l'Agence européenne.
Le 3 août dernier, Frontex et les autorités grecques ont créé un premier centre régional pour le sud-est de l'Union européenne. Il sera chargé de la surveillance des frontières de Malte, de l'Italie, de la Grèce et de Chypre. Le centre sera établi dans le port du Pirée, près d'Athènes, et devrait être opérationnel le 1er octobre.
Source : Le Nouvel Observateur
Ils sont moldaves, macédoniens, serbes, ukrainiens ou turcs. Leurs pays n'appartiennent pas à l'UE. Mais 5 millions d'entre eux peuvent obtenir un passeport européen.
Soumise à une pression migratoire qui ne se dément pas et à des opinions publiques hantées par le syndrome de l'invasion, l'Union européenne se serait sans doute bien passée des initiatives de trois de ses nouveaux membres. La Hongrie, la Roumanie et la Bulgarie, mandatées par Bruxelles pour sécuriser les frontières orientales de l'UE, ont quelque peu enfreint leur mission en décidant d'ouvrir les portes de la forteresse européenne. Quelque 5 millions de Moldaves, Macédoniens, Serbes, Ukrainiens et Turcs ont ou auront la possibilité d'acquérir un passeport européen en bonne et due forme. L'histoire et ses injustices leur permettent d'emprunter des chemins de traverse. Un cadeau inespéré dont les dirigeants hongrois, roumains et bulgares espèrent secrètement tirer les dividendes politiques. Quitte à faire grincer des dents dans les capitales de la vieille Europe.
Le texte adopté le 26 mai dernier par le Parlement hongrois, à l'instigation du premier ministre de droite Viktor Orban et avec le soutien de l'extrême droite, résonne comme une revanche. Ou comme une provocation. La Hongrie ne s'est jamais vraiment remise du traumatisme que lui a infligé le traité de Trianon. Signé le 4 juin 1920, il l'amputa des deux tiers de son territoire et de la moitié de sa population. La loi sur la double nationalité concerne 3,5 millions de personnes et entrera en vigueur en janvier prochain. Elle offrira les clés de l'eldorado aux quelque 300.000 Serbes d'origine hongroise établis dans la province autonome de Voïvodine et aux 150.000 Ukrainiens appartenant à la minorité hongroise. Elle contribue aussi à semer la zizanie avec deux autres pays membres de l'UE : 1,4 million de Magyars vivent en Roumanie et 520 000 Hongrois en Slovaquie (soit 10 % de la population). Les autorités slovaques n'ont pas du tout apprécié. En représailles, le Parlement de Bratislava a adopté une loi stipulant que quiconque optera pour la nationalité hongroise perdra du même coup la nationalité slovaque.
Source ; Le Figaro
L'attaquant marocain du club français du Stade Malherbe Caen, Youssef El-Arabi, auteur du but de la victoire pour son équipe face à l'Olympique de Marseille, samedi lors de la première journée du championnat de France de football, a affirmé qu'il préfère défendre les couleurs du Maroc que de porter le maillot des Bleus.
"Pour le moment, je pense déjà à faire une bonne saison pleine en L1. Mais si je devais un jour être appelé en équipe nationale, j'aurais une préférence pour le Maroc, ce sont mes racines", a confié El-Arabi au journal sportif L'Equipe dans son édition de mardi.
Youssef El-Arabi, 23 ans, natif de Caen de parents marocains, possède la double nationalité marocaine et française.
Source : MAP
Tirant prétexte de pratiques aussi marginales que condamnables comme la polygamie ou l'excision, le Président et sa garde rapprochée prennent le risque de stigmatiser l'ensemble des musulmans de France. Hasard du calendrier, cette offensive correspond au mois de ramadan, un pilier de l'islam, temps de jeûne mais aussi de fêtes. Ce mois de ramadan est de plus en plus suivi en France par la communauté musulmane. Un mélange de foi et d'affirmation identitaire, sans doute, en ces temps troublés où l'islam peine encore à trouver sa place…Suite
Si la musique Gnaoua traverse les corps pour habiter les âmes, elle traverse aujourd'hui les frontières pour se montrer au monde entier. Ce week-end, les rythmes de ses anciens esclaves ont parcouru la méditerranée pour se donner à voir et à écouter sous le ciel du Parc de la Villette, à Paris. Décidément, cette musique qui a fait son nid au cœur d'Essaouira a le vent en poupe…Suite
Les journées de communication et d'information au profit des Marocains résidant à l'étranger de la région se sont fixées comme objectif de donner corps au renforcement des capacités, des liens et des canaux de collaboration entre les Associations des Marocains des deux rives…Suite
Dans de nombreux pays du monde, la « nuit du doute » a livré tous ses secrets. Le mois sacré du ramadan débutera ainsi ce mercredi 11 août 2010 en France, Espagne, Belgique, Allemagne, mais aussi dans la plupart des pays arabes.
La réunion des autorités religieuses de France à la Grande mosquée de Paris a finalement permis de fixer le premier jour du mois sacré à ce mercredi 11 août. Alors que le doute persistait il y a encore quelques heures, ce serait finalement par communiqué que la Commission théologique de l'Institut musulman de la Mosquée de Paris et le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) ont informé les fidèles, après avoir observé la lune.
Le verdict est le même en Belgique où l'Exécutif des musulmans de Belgique (EMB) , l'organe représentatifs des musulmans du « Plat-pays », statuait ce mardi. La décision de l'EMB a aussi été annoncée dans un communiqué, relayé dans la presse. Notons par ailleurs que le début du mois sacré a aussi été annoncé pour ce mercredi en Espagne.
En Allemagne, où la date et la durée du ramadan ont été déterminées à l'avance (du 11 août au 9 septembre 2010), une chaîne de télévision, RTL 2 en l'occurrence, s'est même proposée d'annoncer le début et la fin du jeûne, à travers un bandeau qu'elle diffusera à des moments précis dès ce mercredi. Cette initiative qui vise à promouvoir la tolérance, aurait été saluée par le ZMD, l'une des organisations représentant les quelques 4 millions de musulmans que compte le pays, selon le quotidien Le Monde, qui reprenait une dépêche de l'agence de presse AFP.
En Arabie saoudite, au Qatar, au Koweït, et aux Emirats arabes unis, ce sont les médias locaux, qui ont relayé la décision des conseils religieux de ces pays. Le jeûne sera observé dès ce mercredi au Yémen également. À Oman en revanche, il faudra attendre jusqu'à jeudi, selon l'agence de presse Reuters.
Enfin, au Maghreb, l'Algérie et la Tunisie débuteront mercredi, un jour avant le Maroc.
10.08.2010
Source : Yabiladi
Najib Bencherif, journaliste à la chaîne TV Al Arabiya (Emirats Arabes Unis, EAU) et installé à Dubaï, s’exprime sur le profil de la communauté MRE résidant dans le Golfe, analyse son comportement et sa relation avec le Maroc.
- Yabiladi : Comment présenteriez-vous la communauté MRE installée dans le Golfe ?
- Najib Bencherif : C’est une communauté relativement jeune dont la moyenne d’âge se situe dans la fourchette 30 / 35 ans. D’après les statistiques officielles, près de 30 000 MRE sont domiciliés dans le Golfe. Cette communauté est composée essentiellement de cadres supérieurs qui exercent dans les domaines de la finance, cercles d’affaires ou encore dans l’hôtellerie. Globalement, le regard porté par les populations locales sur cette communauté est positif.
- C’est plus facile lorsque l’on a 0% de chômage d’intégrer des populations étrangères, non ?
- C’est surtout plus simple d’intégrer des compétences hautement qualifiées et qui répondent au besoin d’une économie très dynamique. Je prendrai comme exemple le secteur de l’hôtellerie. Il faut savoir que les MRE sont très prisés par les opérateurs de ce secteur. Ils sont bien formés, sérieux et surtout très compétents. Globalement, les Marocains jouissent d’une très bonne cote auprès des acteurs économiques locaux.
- Dès lors, comment expliquez-vous que certains médias marocains associent MRE du Golfe à prostitution, débauches,…?
- C’est très regrettable voire déplorable. C’est injuste d’associer l’ensemble de la communauté marocaine installée dans le Golfe à l’exploitation sexuelle. Pour information, 50 % des MRE, femmes, sont actives au sein de la sphère économique. On ne doit pas être réducteur au nom d’un populisme sans nom. Si des personnes s’adonnent à la prostitution, elles ne sont pas exclusivement marocaines et elle représentent une infime minorité. Une certaine presse devrait arrêter d’entretenir certains clichés. Une fois de plus, car c’est injuste et terrible.
- En qualité de membre du CCME, quel bilan tirez-vous des 3 premières années d’exercice ?
- Un bilan positif. Le CCME a permis de mettre en relief la communauté MRE sous ses différents aspects et caractéristiques auprès des opinions publiques et des médias grâce à l’organisation de nombreux colloques, conférences, séminaires où des thèmes aussi divers que variés ont été abordés. On a parfois été l’objet de critiques du genre, « le CCME n’est qu’un bureau d’étude ». Je répliquerai que c’est la meilleure critique qui pouvait être faîte. En effet, il n’y a pas plus bel éloge pour l’institution car notre principale mission, c’est de faire des études, établir des rapports et soumettre des propositions à SM le Roi.
- Lors du colloque dédié aux sportifs MRE, en juillet dernier, il a été question des sportifs MRE évoluant dans le Golfe. Quelle lecture faîtes-vous des MRE qui s’exportent dans cette région du monde ?
- Plusieurs raisons conduisent des sportifs marocains à rejoindre le Golfe. Des raisons financières car ces pays proposent des offres alléchantes et sociales car certains sportifs marocains souffrent, selon eux, d’un manque de reconnaissance. L’autre raison est purement sportive. En effet, des sportifs sont convaincus qu’en obtenant la nationalité du pays de résidence, cela leur donne la possibilité de participer à des compétitions internationales comme les Jeux Olympiques. Le Qatar, le Bahreïn ont opté pour une politique sportive agressive afin de positionner leur pays sur la carte du monde. Et pour cela, ils sont prêts à « recruter » à n’importe quel prix. Le « hic », c’est lorsqu’un sportif « étranger » remporte une médaille, comme ce fut le cas de l’athlète marocain Raschid Ramzi, les médias nationaux se déchaînent. Ce qui n’est pas le cas lorsque un sportif marocain, établi en Europe, s’illustre dans des compétitions internationales, en défendant les couleurs du pays de résidence. Pour les médias nationaux, un sportif MRE qui s’illustre dans le Golfe est un mercenaire. C’est faire preuve d’ingratitude. Après l’acharnement médiatique sur les filles, c’est au tour des sportifs d’être victime du lynchage médiatique.
10.08.2010
Source : Yabiladi
Des projets des Marocains résidant à l'étranger (MRE) d'un investissement global de 28,23 millions de dirhams ont été approuvés au cours du 1er semestre 2010, apprend-on mardi auprès du Centre régional d'investissement (CRI) de Fès-Boulemane.
Ces projets approuvés par la Commission régionale d'investissement pourraient ainsi générer quelque 630 postes d'emploi, a déclaré à la MAP le directeur du CRI-Fès-Boulemane, M. Youssef Rabouli.
L'investissement des MRE à Fès est nettement orienté vers le secteur du tourisme, a affirmé le responsable, relevant que sur six projets des MRE, trois sont touristiques, soit 60 pc du montant global de ces projets.
Il a, par ailleurs, fait savoir que le CRI de Fès Boulemane a élaboré, en collaboration avec la wilaya de la région, un programme spécial destiné à accompagner les MRE lors de leur séjour estival de l'année en cours.
Le programme, qui a été lancé récemment, a-t-il indiqué, vise notamment à mettre en place un environnement propice qui garantira un meilleur accueil aux MRE, accorder une suite à leurs attentes et à leur faire découvrir la dynamique de croissance et de développement à l'échelle de leur région.
Et d'ajouter qu'il a été procédé ce mardi à la mise sur pied de stands au niveau du CRI englobant l'ensemble des services extérieurs de la wilaya pour traiter les demandes et répondre aux questions soulevées par les MRE dans les meilleures conditions de proximité et d'efficacité.
Ces stands sont présentés par plusieurs intervenants oeuvrant dans les domaines notamment du logement et de l'investissement, dont, l'Agence urbaine et de sauvegarde de Fès, la Conservation foncière, la Douane, le CRI et les banques de la place.
Il a été également procédé, dans ce cadre, à l'organisation de visites de terrain pour s'enquérir de près des projets initiés par la communauté Marocaine résidant à l'étranger, ainsi que des projets structurants en cours de mise en oeuvre au niveau de la région.
Source : MAP
La protection des droits de la communauté marocaine à l'étranger est l'une des préoccupations majeures des pouvoirs publics et l'un des piliers du programme gouvernemental en faveur des Marocains résidant à l'étranger (MRE), a indiqué mardi à Rabat, le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur.
Intervenant à l 'ouverture d'une journée d'étude sur le thème "Crise économique et protection des droits des MRE", M. Ameur a expliqué que la stratégie du gouvernement en faveur des MRE fait de la protection de leurs droits juridiques, un de ses axes majeurs aux côtés des questions de la promotion de leurs activités culturelles, leur accompagnement social et le renforcement de leur implication dans le processus de développement que connaît le Royaume.
Et le ministre d'ajouter que cette rencontre, qui coïncide avec la célébration de la journée nationale des MRE, s'assigne pour objectif de développer une vision globale et concertée des stratégies et mécanismes nécessaires pour une meilleure protection de ces droits.
Le thème de cette rencontre constitue un enjeu fondamental et s'impose comme une priorité devenue d'actualité par le contexte de crise économique dans les pays d'accueil et les problèmes sociaux qui en découlent, a-t-il relevé.
Pour sa part, le ministre de l'Emploi et de la Formation Professionnelle, M. Jamal Ghmani, a indiqué que la célébration de la journée nationale des MRE intervient dans un contexte mondial marqué par la crise économique qui touche plusieurs pays d'accueil, engendrant ainsi des impacts négatifs sur la situation sociale des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger.
A cet égard, il a appelé tous les acteurs concernés à intensifier leurs efforts à même de réduire les effets de cette crise sur les MRE et à leur garantir une meilleure protection de leurs droits juridiques.
Le gouvernement a adopté une nouvelle politique en matière d'immigration, a-t-il souligné, indiquant que son département a élaboré un plan d'action qui vise notamment la conclusion de nouveaux accords avec d'autres pays étrangers et l'amélioration des prestations sociales fournies en faveur des MRE.
Le secrétaire général du ministère des affaires étrangères et de la coopération, M. Youssef Amrani, a de son côté, indiqué que la question des droits de la communauté marocaine à l'étranger constitue une des priorités de des actions diplomatiques menées par le Royaume, se félicitant de l'apport fructueux des MRE au processus de développement que connaît le Royaume.
M. Amrani a, après avoir mis en exergue le choix du thème de cette rencontre, souligné que le ministère des affaires étrangères et de la coopération place la protection des droits des MRE au cœur des ses consultations politiques avec les pays partenaires du Royaume.
Pour sa part, le Secrétaire général du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Abdellah Boussouf a appelé les membres de la communauté marocaine à l'étranger à œuvrer pour une restructuration de leur tissu associatif, à même de défendre davantage leurs droits et intérêts juridiques dans les pays d'accueil, soulignant l'importance de former une élite marocaine qui constituera une valeur ajoutée pour les sociétés de résidence.
Cette rencontre, qui réunit des MRE avec des responsables gouvernementaux, des chercheurs, des universitaires spécialisés, des représentants d'ONG basées au Maroc et à l'étranger, constitue un moment de réflexion sur trois axes à savoir: "Les droits des migrants et leur application à la Communauté marocaine résident à l'étranger", "Crise économique et problèmes de protection des droits des MRE", "Les actions nécessaires pour une meilleure garantie des droits de cette communauté".
Elle est aussi une occasion de dresser un état des lieux des problèmes de droit que connaît cette communauté, en mettant l'accent notamment sur les conditions de protection juridique des groupes les plus vulnérables, particulièrement les femmes, les enfants et les retraités.
Source : MAP
Les Français de toutes origines qui se sont élevés contre la nouvelle annonce du président de la République proposant de déchoir de sa nationalité toute "personne d'origine étrangère" qui aurait "volontairement porté atteinte à la vie d'un fonctionnaire de police, d'un militaire de la gendarmerie ou de toute autre personne dépositaire de l'autorité publique" seraient des idéologues, enfermés dans une vision du monde systématiquement antirépressive et antisarkozyste.
C'est ce que veulent laisser croire plusieurs représentants de l'UMP. Coupés des réalités, ces intellectuels et autres militants. Coupés, aussi, de l'opinion publique. Bref, du pain bénit pour nos gouvernants, qui paraîtront ainsi raisonnables, conscients, eux, de la gravité de certains faits - comme l'excision, qu'Eric Besson envisage d'ajouter à la liste des crimes susceptibles d'une déchéance de la nationalité.
La ficelle est si grosse que l'esprit tacticien révèle ici sa défaite. En réalité, les Français en colère sont divers et pensent diversement, par exemple en matière de politique pénale. Ne parlant ici qu'en mon nom, je considère l'excision comme un des crimes les plus atroces qui soient, appelant une sanction très sévère, quel qu'en soit l'auteur. Mais pourquoi agiter la perte de la nationalité ?
Pourquoi invoquer "l'origine" du criminel, alors que celle-ci n'excuse ni n'accuse, et que c'est sur la nature du crime que doit se fonder la réflexion sur la sanction ?
Pas plus qu'au sujet de l'excision, rien n'autorise le pouvoir à considérer qu'à propos des autres crimes évoqués - mais attendons le projet de loi - les contestataires sont tous laxistes et, d'ailleurs, tous d'accord entre eux. En réalité l'enjeu n'est pas là ; leur point d'accord se situe ailleurs, bien au-delà du débat sur la "répression" : quoi qu'ils pensent des crimes et des sanctions pénales à en déduire, ils refusent de mélanger à ce problème celui de la nationalité.
Ce mélange n'a rien à voir avec l'attachement à la "sanction" ou à la "répression". Car il y a le droit pénal pour cela, nul besoin d'y mêler le droit de la nationalité, qui fait perdre d'ailleurs au premier une partie de sa force, liée au fait qu'il s'applique à tous de la même manière.
Ce mélange n'a rien à voir non plus, quoi qu'on nous dise, avec l'attachement à l'identité nationale, la fierté d'être français et les exigences que cela suppose ("Etre français, cela se mérite"). Car encore faudrait-il, dans ce cas, que n'importe quel Français puisse "déchoir". Or, seuls certains Français sont ici concernés, ceux "d'origine étrangère", avec le flou laissé à cette notion.
Ce mélange est une pure discrimination : certains Français sont sanctionnés différemment pour les mêmes actes que pourraient commettre d'autres Français ; ils sont du coup fragilisés avant même d'avoir commis un acte quelconque.
On répliquera : mais ce n'est pas la première fois dans l'histoire de la République française que la loi procède à ce mélange entre sanction pénale et perte de la nationalité ; il n'y a pas que l'exemple de Vichy (qui a procédé à des dénaturalisations massives pour raisons pénales mais aussi, rappelons-le, pour "origine étrangère" sans aucune infraction commise). C'est exact.
Mais faut-il vraiment se réjouir que l'on revienne sur la réforme de 1998, qui a étroitement circonscrit les crimes pouvant entraîner la déchéance de nationalité (terrorisme, atteinte aux intérêts de la nation) et la catégorie des personnes que cela pourrait concerner (détentrices d'une autre nationalité, pour ne pas risquer de devenir apatrides) ?
Les textes antérieurs étaient le fruit de contextes historiques très particuliers (la lutte contre les esclavagistes après 1848, l'épuration en 1945). Ils ont ensuite été utilisés de manière extrêmement rare. Et après la signature de certaines conventions européennes, certes pas toutes ratifiées, ils se sont révélés contraires au droit européen.
Nouvelle objection : ces textes antérieurs n'étaient pas anticonstitutionnels, pas plus que ne le serait le projet de loi annoncé. Réponse : ce sera au Conseil constitutionnel de le dire. Il ne faut pas oublier que certains textes peuvent apparaître a posteriori anticonstitutionnels, car le droit constitutionnel évolue avec le temps, et aussi qu'ils peuvent l'être dès leur époque tout en étant en vigueur, d'autant que les conditions de saisine du Conseil ont longtemps été restreintes (avant la dernière réforme constitutionnelle).
Sans présumer de la position du Conseil, il faut reconnaître que dans l'annonce de cette loi, la rupture de l'égalité entre les citoyens français est pour le moins problématique sur le plan constitutionnel.
Pour beaucoup de Français, en tout cas, cette annonce met en danger les principes fondamentaux de la République. L'indignation serait, dit-on, souhaitée par le pouvoir. Peu importe. La tactique n'est pas le tout de la politique. Et de plus, n'arrive-t-il pas aux tacticiens de se tromper ?
Source : Le Monde
Le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Amer a souligné mardi dernier à Rabat que la célébration de la journée nationale du migrant le 10 août de chaque année « est une reconnaissance de la contribution des MRE au développement socioéconomique du Royaume et de ses efforts pour défendre les causes justes du pays notamment la question du Sahara marocain. ».
M. Ameur a indiqué également que cette célébration était une occasion pour se concerter et exposer la politique gouvernementale en la matière « afin de pouvoir améliorer nos actions et les adapter aux attentes de nos ressortissants à l'étranger ». Il a affirmé à cet égard qu'il était impératif de mettre en place des mesures concrètes en vue de venir en aide aux MRE notamment ceux qui ont été affectés par les répercussions de la crise économique mondiale.
Le responsable gouvernemental a affirmé ainsi que la journée du migrant, organisée cette année sur le thème « la protection des droits des migrants en temps de crise », devrait déboucher sur l'élaboration d'un plan d'action permettant d'accompagner les MRE dans les domaines juridiques et des droits de l'Homme. « Ce plan sera élaboré suivant une approche solidaire et participative, mettant à contribution les moyens de l'Etat marocain, ceux offerts dans les pays d'accueil ainsi que ceux des MRE afin de garantir une meilleur protection des droits de ces derniers ».
M. Ameur a souligné que les concertations et les échanges marquant cette journée devraient permettre aussi la création d'un premier noyau regroupant des juristes, des experts et des acteurs associatifs établis à l'étranger.
Ce noyau, a ajouté le ministre, permettra de suivre de près la situation des droits des MRE et de leur venir en aide juridiquement.
« La communauté marocaine regorge de potentialités et de compétences qu'il faudrait mettre à profit pour créer un réseau de juristes, d'avocats et d'experts qui sera au service des MRE ».
De son côté, le ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle Jamal Ghmani a rappelé les efforts déployés par le gouvernement dans le but de garantir la protection des droits des MRE, précisant que la protection sociale constituait une priorité gouvernementale.
«Nous avons conclu 17 accords visant à garantir les droits sociaux des travailleurs marocains à l'étranger, dont 12 sont déjà en vigueur. Ils concernent des pays européens ainsi que la Tunisie, la Libye et le Canada. Les 5 accords qui restent suivent la procédure habituelle d'approbation», a indiqué M. Ghmani, ajoutant que des contacts ont été établis pour conclure des accords similaires avec certains pays du Golfe ainsi qu'avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Il a souligné dans le même ordre d'idées que le Maroc veillait au respect de ces accords et dénoncerait toute tentative de leur violation.
Pour sa part, Abdellah Boussouf, le secrétaire général du CCME a appelé la communauté marocaine à l'étranger à s'unir et à coordonner ses efforts afin de pouvoir défendre plus efficacement ses intérêts.
« Quel que soit l'arsenal juridique dans les pays d'accueil, les MRE ne seront pas à l'abri de certaines injustices. Il faut faire preuve de vigilance et rester constamment mobilisé et uni pour pouvoir défendre ses droits. Il faut s'intégrer dans les structures des pays d'accueil et combattre les stéréotypes pour être mieux à même de lutter contre les injustices ».
Le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Amer a énuméré quelques actions d'accompagnement menées par son département en vue de renforcer les services sociaux offerts aux MRE. Il a ainsi souligné :
-L'appui aux familles d'origine marocaine pour la scolarisation de leurs enfants.
-L'attribution de bourses aux étudiants MRE nécessiteux
-L'appui social aux groupes vulnérables et nécessiteux
-L'assistance juridique pour la défense des droits des Marocains devant les tribunaux étrangers
-Le développement et l'opérationnalisation de programmes spécifiques pour répondre aux situations d'urgence en faveur des MRE dans plusieurs pays arabes et africains.
Abdelwahed Rmiche
10.08.2010
Source : Le Matin
Aujourd'hui, on célèbre la journée nationale des Marocains résidant à l'étranger . Et à journée spéciale, thématique spéciale.
Pour cette troisième édition, le thème de la protection des droits des Marocains résidant à l'étranger en temps de crise semble tout approprié. Actualité oblige…Suite
Le 10 août de chaque année est célébrée à l'échelle nationale, une journée spécialement dédiée aux Marocains du monde. Cette journée est une opportunité pour renouer les liens avec nos concitoyens établis à l'étranger. La rencontre d'aujourd'hui sera axée sur trois volets principaux…Suite
Le tournage des séquences du court métrage maroco-allemand "A la recherche du frère d'Ahmed" du jeune réalisateur marocain Fetah Diouri, a pris fin récemment à Fès, apprend-on lundi auprès de l'acteur principal du film, Aziz El Hakim.
Une centaine de séquences de ce court métrage ont été filmées dans la ville de Fès et sa région, a souligné à la MAP, le comédien, Aziz El Hakim.
Le film "A la recherche du frère d'Ahmed" a rassemblé un casting maroco-allemand de haut niveau, avec l'utilisation de techniques modernes de tournages, a-t-il ajouté.
Cette oeuvre cinématographique à laquelle ont participé un groupe d'acteurs et techniciens marocains et allemands, relate l'histoire d'une jeune fille allemande qui se rend à Fès à la recherche de son ami (d'origine marocaine) n'ayant pas donné signe de vie après avoir quitté la ville de Hanovre en Allemagne.
Le premier coup de manivelle de ce court-métrage de Fetah Diouri, un jeune réalisateur marocain résidant en Allemagne, a été donné à Hanovre.
Source : MAP
La politique de la France envers les minorités sera passée au crible mercredi et jeudi par le Comité de l'ONU chargé de la lutte contre les discriminations, les débats devant être dominés par le sort des Roms, des gens du voyage et la question de l'identité nationale.
La politique de la France envers les minorités sera passée au crible mercredi et jeudi par le Comité de l'ONU chargé de la lutte contre les discriminations, les débats devant être dominés par le sort des Roms, des gens du voyage et la question de l'identité nationale.
Le Comité de l'ONU chargé de suivre l'application de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, qui examine périodiquement la situation dans chaque pays membre, a déjà diffusé la série de questions qu'il s'apprête à poser à Paris après la présentation du rapport français.
Elles portent notamment sur "le grand débat sur l'identité nationale" ouvert par le ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et et du Développement solidaire, sur la politique d'immigration, ainsi que "sur la discrimination à l'égard des Roms", des sujets qui agitent le monde politique français depuis quelques mois.
La France tentera "d'apporter des réponses, de montrer que des lois ont été votées" et surtout qu'"elle a une approche différente des minorités qu'aux Etats-Unis ou en Inde, du fait du principe de l'égalité de tous devant la loi" que représente la laïcité, a expliqué à l'AFP une source diplomatique.
Ces justifications sont loin de satisfaire des ONG qui s'attendent à des débats animés devant le comité onusien.
"On assiste en France à une régression" concernant le droit des minorités qui va "vers une rupture de l'égalité de traitement", a dénoncé la responsable juridique de la Ligue des droits de l'homme Isabelle Denise, interrogée par l'AFP.
Sur les Roms et les gens du voyage, "il y a un amalgame entre les deux (...) qui a des conséquences sur des déclarations tonitruantes", souligne-t-elle en rappelant que les gens du voyage représentent un "mode de vie" et non une identité.
De leur côté, insiste-t-elle, les Roms sont en majorité des Roumains qui font partie de l'Union européenne, régie par le principe de libre circulation.
Ces personnes font l'objet d'une "stigmatisation" destinée à "faire peur", s'inquiète Mme Denise.
Déjà en 2005, lors du dernier examen du comité sur la France, Paris avait été cloué au pilori sur le sort des Roms. Mais, selon la Ligue des droits de l'homme, les recommandations faites alors n'ont pas été suivies.
Ces sujets sont brûlants en France depuis un discours prononcé le 30 juillet à Grenoble (sud-est) par le président Nicolas Sarkozy qui a lancé une "véritable guerre nationale" contre la criminalité en liant immigration et insécurité.
Source : Le Matin.ch/AFP
10 août 2010
La capitale belge vibre depuis juin au rythme de la culture africaine, avec le festival «L’Afrique visionnaire». Impulsée dans l’intention de célébrer les 50 ans d’indépendance de plusieurs pays africains dont le Congo, cette manifestation culturelle propose une programmation riche et dense, mêlant expositions, concerts, spectacles et conférences. Entre instants festifs et espaces de réflexions, «L’Afrique visionnaire» célèbre mais aussi interroge l’espace artistique du continent africain.
Dans le cadre de cet événement, l’exposition «Geo-Graphics», installée au Palais des beaux-arts de Bruxelles, fait dialoguer l’art traditionnel africain, au travers de plus de 200 objets ethnographiques, avec des oeuvres africaines contemporaines. Les artistes exposés ont été sélectionnés par des centres culturels du continent africain, dont «L’Appartement 22» au Maroc. Abdellah Karroum, fondateur de cet espace d’art contemporain à Rabat, nous explicite sa participation : «Contacté pour l’exposition, ma première réponse était qu’il faudrait faire des projets sur le continent africain plutôt que sur le continent européen. Alors j’ai accepté à la condition de faire le projet ici au Maroc. Le projet de l’Appartement 22 est donc à moitié dans le Rif et à moitié dans le Bozar à Bruxelles». Au coeur des montagnes du Rif, un studio nomade a été mis en place pour partir à la rencontre des habitants et leur donner la parole. «Nous les interrogeons sur le quotidien mais aussi sur l’Histoire, notamment sur leur relation avec le passé colonial. La mémoire collective est très lourde, elle n’est pas encore connue, c’est une histoire qui n’est pas encore historicisée», nous explique Abdellah Karroum.
Une fois enregistrées, les voix du Rif marocain s’acheminent vers la métropole belge, reflétant les rencontres, dialogues et découvertes du studio nomade. «Tout le contenu monté dans le Rif est envoyé au musée à Bruxelles. Cela crée un passage entre l’Europe et l’Afrique du Nord. Le public voit ce qui se produit sur le continent africain», nous déclare le directeur de l’Appartement 22.
En parallèle des productions du studio nomade, les oeuvres des talentueux jeunes artistes Antoni Montadas, Naoko Taka Hashi et Younes Baba-Ali sont exposées à Bruxelles, interrogeant le spectateur sur la peur, la rencontre avec l’autre et l’exploration de la dualité des territoires. L’ensemble de ce projet artistique intitulé «R22-Bruxel o’Ndra» constitue une véritable mise en abyme de ces deux espaces. En portant les mots du Rif sur le continent européen, l’Appartement 22 contribue à sortir d’une trame générique sur l’histoire des indépendances, pour projeter non pas une mais des visions d’Afrique.
Source : Le Soir
10 août 2010
Au terme du 2e trimestre, le nombre d’étrangers résidant en Espagne et titulaires de permis de séjour, a été réduit de 100.000 personnes.
Les ressortissants roumains (793.205 personnes) détrônent les Marocains (758.900).
L’Espagne cesserait-elle d’être la destination convoitée par des immigrés marocains ? C’est du moins ce qui ressort des statistiques fraîchement publiées par l’Observatoire permanent espagnol de l’immigration. Ces dernières font état d’une réduction de plus de 100.000 étrangers résidents en Espagne et titulaires d’un permis de séjour pour se situer à 4.744.169 personnes. En effet, au terme du deuxième trimestre de l’année en cours les ressortissants marocains ne sont plus en tête de liste des principales nationalités. Les ressortissants roumains (793.205 personnes) ont fini par détrôner les Marocains (758.900).A la troisième marche du podium pointe l’Equateur (382.129), suivi de la Colombie (264.075), puis du Royaume-Uni (225.391).
Selon les chiffres annoncés par l’institution officielle espagnole, le nombre d’étrangers d’origine africaine (sans spécificité pour le Maroc) a baissé de 20.727 personnes. Toutefois, ce sont quelque 104.074 Latino-américains qui ont le plus quitté la péninsule ibérique. Viennent en dernier lieu les ressortissants du reste de l’Europe (7.040 personnes de moins).
En procédant par ventilation, les chiffres de l’observatoire espagnol précisent que la communauté étrangère compte 3.911.478 ayant un âge compris entre 16 et 64 ans, 645.690 ayant moins de 16 ans et 186.984 avec plus de 65 ans. Le groupe de personnes en âge de travail et celui de moins de 16 ans a diminué durant ce trimestre, au moment où celui dépassant les 64 ans a augmenté.
La ventilation par sexe fait ressortir une prédominance des hommes avec 2.526.232, soit 53,25 % du total et le reste 2.217.812 (46,75%) sont des femmes, quoi que leur poids relatif continue de gagner du terrain. Catalogne, Madrid, l’Andalousie et Valence continuent d’être le fief des immigrés rassemblant ainsi la majorité de la population étrangère, soit 65,40 %. Bien que Madrid soit toujours en tête de liste avec 838.976 étrangers, suivie par Barcelone (708 889) et les provinces d’Alicante, Valence, Murcie et Malaga, avec plus de 200.000 résidents étrangers chacune. Pour rappel, cette diminution de 2,03% de la population totale de la communauté étrangère établie en Espagne a rompu avec la tendance à la hausse, enregistrée en 2008. Ce retour avec l’objectif de se réinstaller dans son pays d’origine n’est pas fortuit : notre voisin au Nord a été touché de plein fouet par les vagues déferlantes de la crise financière et économique internationale. Et par voie de conséquences, les effets sur la politique d’immigration adoptée sont des plus manifestes. Le numéro1 de l’immigration en Europe s’est vu contraint de revoir ses copies, procédant ainsi au durcissement de sa politique via des lois plus restrictives malgré les directives européennes. On se souvient du plan de retour volontaire des immigrés proposé par le gouvernement Zapatero en 2008. Ce plan, rejeté catégoriquement par nos ressortissants, semble trouver une écoute auprès des Latino-américains. C’est ce qui explique d’ailleurs leur retour important, comme en témoignent les données statistiques. Pour certains, la portée du message est claire : «L’Espagne ne voudrait plus d’étrangers sur son territoire, du moins en ces temps moroses qui ont eu raison de milliers, voire des millions de postes d’emploi, forçant le gouvernement Zapatero à exercer plus de pression sur les travailleurs étrangers en vue de céder la place aux autochtones». Le temps des régularisations massives semble révolu.
10 août 2010
Source : Le Soir
10 août 2010
Aujourd'hui, 10 août, est célébrée la Journée nationale des Marocains résidant à l'étranger. A cette occasion, les problèmes de la protection juridique de la communauté marocaine de l'étranger seront soulevés. L'objectif est de proposer un plan d'action et des mécanismes à même de garantir les droits de cette communauté. En effet, l'intérêt accordé à la communauté marocaine résidant à l'étranger ne cesse d'avoir de l'ampleur.
Que ce soit au niveau des politiques conjoncturelles ou des stratégies à long terme. C'est dans cette perspective que le Maroc célèbre chaque année la journée nationale des Marocains résidant à l'étranger (MRE). Une occasion de faire le point sur la réalité de cette catégorie de nos concitoyens, relever les problèmes auxquels ils font face et leur donner une occasion de s'exprimer.
Aujourd'hui, 10 août, comme les années précédentes, la Journée nationale des Marocains résidant à l'étranger est célébrée au moment où beaucoup d'entre eux sont en visite à leur pays d'origine. Chaque année un thème est choisi pour célébrer cette journée. Pour ce 10 août, vu la conjoncture internationale marquée par la crise économique, vue les effets de la récession sur les travailleurs marocains à l'étranger, il a été choisi de célébrer cette journée sous le thème « crise économique et protection des droits des MRE». Ce n'est pas un choix fortuit. C'est un thème bien réfléchi puisqu'il vient dans la continuité d'un débat relatif aux droits des MRE soulevé en octobre 2009. Toutes les personnes concernées s'en souviennent, le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, en collaboration avec d'autres acteurs nationaux et internationaux, avaient mis l'accent sur les conséquences de la crise économique sur les droits des migrants en général et sur les droits de la communauté marocaine résidant à l'étranger en particulier.
En effet, partout dans le monde, les droits des migrants ont toujours été à géométrie variable et connaissent des restrictions, surtout durant les crises. Conscients des effets de cette crise économique sur les MRE et ce qu'elle a engendré comme problèmes spécifiques à la communauté marocaine résidant à l'étranger, les décideurs chargés de ce dossier ont relevé ces problématiques qui nécessitent d'être résolus. Parmi ces problèmes, estiment-ils, se pose celui de la protection juridique des Marocains résidant à l'étranger.
Déjà, en octobre de l'année dernière, à la lumière du débat enclenché, plusieurs recommandations avaient été adoptées à l'issue d'une conférence internationale sur « l'impact des crises sur la migration ». Les principales conclusions de cette conférence ont relevé tout un ensemble de problèmes d'accès aux droits des migrants. Parmi ces recommandations figure la nécessité de sensibiliser les migrants sur leurs droits sociaux et juridiques.
L'accent a été mis sur la nécessité de permettre aux MRE de présenter leurs requêtes et doléances et de leur apporter des réponses et des solutions dans leur pays d'origine d'une part, et d'autre part, le besoin de défendre leurs droits dans les pays d'accueil pour qu'ils puissent en jouir sans exclusion ni discrimination .
C'est la raison pour laquelle, cette année, il a été décidé de célébrer la journée nationale des Marocains résidant à l'étranger en approfondissant la réflexion sur l'impact de la crise économique sur les droits de cette communauté. C'est dans ce sens qu'a lieu, aujourd'hui, une journée d'étude à ce sujet. Une autre occasion pour approfondir les débats sur les droits de cette communauté et développer selon une vision globale et concertée des stratégies et des mécanismes nécessaires pour une meilleure garantie de ces droits.
Le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger estime dans ce cadre que les droits de la communauté marocaine résidant à l'étranger sont, en général, les droits de tous les migrants, partout dans le monde. « Ce sont des droits généraux et spécifiques tels que proclamés dans les instruments internationaux des droits humains... Ce sont des droits économiques, comme le droit au travail, des droits sociaux, des droits culturels, des droits civils et des droits politiques. Ces droits sont garantis par plusieurs instruments juridiques internationaux, généraux et spécifiques, universels et régionaux et sont proclamés par les législations nationales des pays d'accueil et des pays d'origine… », lit-on sur le document de présentation du débat organisé aujourd'hui à Rabat.
En effet, l'objectif de ce débat lancé à l'occasion de la journée nationale des MRE est de mettre le doigt sur les lacunes et les limites et restrictions dont sont victimes les Marocains de l'étranger. Cette journée et ce débat organisé devraient permettre de répondre à un besoin en information sur les droits des migrants. C'est aussi une occasion pour sensibiliser à ces droits et aux moyens de les garantir et de les sauvegarder. D'autant plus que les doléances de cette communauté seront exposées et analysées et des propositions d'actions seront avancées.
Veille juridique
Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger a lancé un projet portant sur la mise en place d'une veille juridique dont l'objectif est d'assurer le bon suivi des droits et acquis des migrants dans les pays d'accueil.
Ce projet sera réalisé en collaboration avec les départements ministériels concernés, les missions diplomatiques et consulaires, les institutions judiciaires, les ONG, des universitaires… L'objectif de cette entité permettra d'assurer un suivi et l'écoute des doléances des MRE, signaler leur situation dans les pays d'accueil, relever les pays où leurs droits ne sont pas respectés… Ce qui permettra une réaction appropriée par les autorités concernées.
Source : Le Matin
10 août 2010
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