lundi 13 janvier 2025 10:29

Zone Franche - avec la participation de la Cité nationale de l’histoire de l’Immigration et de Mondomix – présente, le Jeudi 6 octobre 2011, dans le cadre des États Généraux des Musiques du Monde 2009 - 2013, une journée d’échanges sur le thème "Diversités culturelles - le regard des musiques du monde".

Cette manifestation, s’inscrit dans la continuité de l’édition des États Généraux 2009 qui s’est tenue à Sciences-Po Paris. Elle se propose de réunir des professionnels de la musique, des artistes et des intellectuels pour dialoguer et réfléchir. Ces discussions pluridisciplinaires ont pour objectif d’établir un "état des lieux" transversal d’une réalité multiple, complexe, mais éminemment concrète, et de dégager des conclusions et des préconisations structurantes pour l’avenir.

Cette journée sera articulée autour d’une séance plénière et de trois tables rondes. Les réflexions autour de ces trois axes permettront de se pencher sur le contexte professionnel des acteurs de ces musiques, notamment les artistes et la création artistique.

Identités culturelles, Diasporas, Multiculturalisme

À l’heure de la mondialisation et de la mondialité, à l’heure des débats sur le multiculturalisme, les musiques du monde sont plus que jamais vecteur des identités culturelles multiples.

Regards croisés de penseurs et d’artistes.

Création : l’enjeu des territoires

Les régions, de par leur créativité, la richesse de leur patrimoine musical, ainsi que par leur souci de structuration professionnelle, représentent de forts creusets de création et de bonnes pratiques. Un débat sur des initiatives innovantes, et les expériences à en tirer.

Quels outils pour la promotion de la diversité ?

Les conventions de l’Unesco de 2001 et 2005 ratifiées par la France et l’Europe visent à défendre un certain nombre de valeurs dans lesquelles se reconnaissent les professionnels des musiques du monde. Celles-ci sont appelées à devenir un enjeu politique majeur de nos territoires. Quels outils et quelles pratiques contribuent ou contribueraient à la promotion de la diversité ?

Source : Site de la Cité Nationale de l’histoire de l’immigration

Le gouvernement du Canada a accru le rôle essentiel qu’il joue en aidant les travailleurs qualifiés formés à l’étranger à réussir au Canada.

Le rapport annuel du Bureau d’orientation relatif aux titres de compétences étrangers (BORTCE), qui a été publié aujourd’hui, souligne les importantes réalisations de Citoyenneté et Immigration Canada (CIC), de Ressources humaines et Développement des compétences Canada (RHDCC) et de Santé Canada, qui ont travaillé en partenariat avec les provinces et les territoires ainsi qu’avec d’autres intervenants clés pour aider les travailleurs formés à l’étranger à suivre les processus de reconnaissance des titres de compétences obtenus à l’étranger.

« Nous voulons que les nouveaux arrivants puissent mettre leurs compétences à profit le plus rapidement possible au Canada et qu’ils travaillent à leur plein potentiel », soutient Jason Kenney, ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme. « C’est avantageux tant pour eux que pour l’économie canadienne. »

Le Cadre pancanadien d’évaluation et de reconnaissance des qualifications professionnelles acquises à l’étranger a atteint l’objectif visé pour 2010; les travailleurs étrangers qualifiés exerçant l’une des huit professions ciblées savent dorénavant dans l’année suivant leur demande si leurs compétences sont reconnues ou, dans le cas contraire, quels sont les cours qu’ils doivent suivre pour pouvoir exercer leur métier. Le Cadre est un projet du gouvernement du Canada géré par RHDCC et réalisé en partenariat avec les provinces et les territoires.

« Les travailleurs formés à l’étranger sont une ressource précieuse pour l’économie et le marché du travail canadiens. C’est la raison pour laquelle le Plan d’action économique du Canada a investi 50 millions de dollars pour collaborer avec ses partenaires afin de faciliter la reconnaissance des titres de compétences étrangers », précise Diane Finley, ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences. « Notre gouvernement aide les nouveaux arrivants à trouver un emploi intéressant qui contribue à la prospérité du Canada. »

En 2010, le gouvernement du Canada, appuyé par l’Association des collèges communautaires du Canada, a bonifié le Projet canadien d’intégration des immigrants (PCII) afin qu’il s’applique non seulement aux travailleurs qualifiés (fédéral), mais aussi aux candidats des provinces, de même qu’à leur conjoint et à leurs personnes à charge en âge de travailler. Les séances d’orientation de deux jours sur la culture canadienne, le marché du travail et les processus de reconnaissance des titres de compétences étrangers qui sont offertes à l’étranger préparent les immigrants qualifiés à s’intégrer plus rapidement au marché du travail du Canada et à la société canadienne.

Ce programme a été couronné de succès. En septembre 2010, près de 13 000 demandeurs s’étaient inscrits aux services du PCII, et plus de 9 100 personnes avaient terminé la formation de deux jours. Soixante-dix pour cent des nouveaux arrivants qui ont suivi la formation du PCII ont déclaré avoir trouvé un emploi malgré le ralentissement économique.

Parmi les progrès importants réalisés l’an passé, notons :

Soixante-cinq personnes, soit deux fois plus qu’en 2009, ont participé au Programme de stage fédéral pour les nouveaux arrivants et ont pu acquérir une expérience de travail déterminante au sein de onze ministères au Canada.

En Colombie-Britannique, le projet d’intégration des médecins (Physician Integration Project), financé en partie par l’Initiative relative aux professionnels de la santé formés à l’étranger de Santé Canada, a été revu pour mieux appuyer les professionnels de la santé formés à l’étranger qui se joignent à la population active de la Colombie-Britannique.

Le site Web Travailler au Canada (www.travailleraucanada.gc.ca) a été bonifié afin de fournir de l’information sur les permis et les attestations officielles nécessaires pour exercer diverses professions, puisque les demandeurs peuvent entreprendre ces démarches alors qu’ils sont encore à l’étranger.

Le Bureau d’orientation relatif aux titres de compétences étrangers (BORTCE) offre des services d’information et d’orientation au Canada et à l’étranger aux travailleurs formés à l’étranger et collabore avec des partenaires fédéraux et d’autres intervenants pour améliorer les processus de reconnaissance des titres de compétences étrangers.

Pour lire le rapport d’étape 2010 du gouvernement du Canada relatif aux titres de compétences étrangers, visitez le site www.competences.gc.ca.

18/8/2011

Source : Centre des nouvelles du Canada

Un groupe de 118 personnes d'origine subsaharienne candidates à l'émigration clandestine ont été arrêtés, vendredi aux environs de Nador, a-t-on appris de source policière.

Ces subsahariens de différents nationalités ont été arrêtés au niveau de la montagne de Gourougou où ils se refugiaient en attendant l'occasion pour entrer au préside occupé de Melillia, précise la même source.

Ces candidats à l'émigration clandestine ont été confiés aux services de police pour enquête.

19/08/11

Source : MAP

Après son passage à Locarno, le nouveau documentaire de Fernand Melgar "Vol spécial" sera présenté en avant-première le 15 septembre au cinéma Capitole à Lausanne. Le cinéaste et l'équipe du film seront présents.

Cet événement inaugure un cycle de films autour du thème de l'immigration qui se tiendra jusqu'au 7 octobre, indique la Cinémathèque suisse dans un communiqué. Le film sera à l'affiche dans les salles romandes dès le 21 septembre.

Immersion dans la prison pour sans-papiers de Frambois à Genève, "Vol spécial" s'inscrit dans la ligne de "La Forteresse", précédent film du cinéaste. Léopard d'Or à Locarno en 2008, ce documentaire sera montré en avant-programme. Les réservations sont indispensables, précise l'institution lausannoise.

20.08.2011

Source : Romandie/ats

Le Conseil marocain des Ouléma pour l'Europe a tenu, vendredi à Rabat, sa 4ème session ordinaire consacrée au débat et à l'examen des activités du Conseil pour l'année 2010-2011, ainsi que de son programme pour la période 2011-2012.

Dans son allocution, le secrétaire général du Conseil supérieur des Ouléma, Mohamed Yessef, a souligné que la tenue de cette réunion au Maroc vient conforter et réitérer le lien unissant le Conseil marocain des Ouléma pour l'Europe et le Conseil supérieur des Ouléma qui constitue une partie intégrante de cette Institution présidée par SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine.

M. Yessef a donné un aperçu sur les missions du Conseil marocain des Ouléma pour l'Europe, dont en premier lieu celle consistant à veiller à prémunir la foi des Marocains établis en Europe et leur rappeler les choix pour lesquels le Maroc a opté s'agissant de la foi, du rite et de l'Institution d'Imarat Al Mouminine que les Marocains ont choisi comme système depuis l'aube de l'Islam et qu'ils ont préservée aussi bien dans la forme que dans le contenu.

Il a également souligné la nécessité pour les Ouléma de mobiliser la Nation le long de toutes les étapes historiques qu'elle traverse à l'instar de celle qu'a connu le Maroc lors de la révision de la Constitution.

M. Yessef a, de même, appelé les Oulema a Œuvrer pour la préservation de l'identité nationale des Marocains et la mobilisation autour de toutes les questions nationales que connaît le pays en vue de faire échouer toutes les tentatives visant à porter préjudice à leur patrie.

Il a, en outre, rappelé le rôle que peuvent jouer les femmes ouléma dans l'entourage familial dans les sociétés des pays d'accueil pour la sensibilisation de la femme marocaine à la nécessité de préserver son identité marocaine et d'inculquer à sa progéniture les valeurs du patriotisme et de la défense des constantes sacrées.

Pour sa part, le président du Conseil marocain des Ouléma pour l'Europe, Taher Tajkani, a fait savoir que la responsabilité du Conseil ne cesse de s'amplifier de jour en jour, ce qui exige de l'ensemble des membres du Conseil de redoubler d'efforts afin que cette Institution puisse s'acquitter de la mission noble qui lui a été confiée par Amir Al Mouminine en vue d'accompagner la communauté musulmane en générale et marocaine en particulier, un accompagnement spirituel leur permettant une intégration positive et leur garantissant des conditions de vie décentes, tout en préservant leur identité islamique et leurs spécificités historique, civilisationnelle et culturelle.

Le Conseil marocain des Ouléma pour l'Europe Œuvrera, en outre, à renforcer la prise de conscience religieuse des membres de la communauté marocaine établie en Europe quant aux valeurs prônées par l'Islam et accompagner les réformes engagées par SM le Roi Mohammed VI pour que le Maroc occupe la place qui lui échoit dans le monde islamique.

Le Conseil marocain des Ouléma pour l'Europe, dont la création a été annoncée le 27 septembre 2008 par SM le Roi Mohammed VI, oeuvre en faveur d'un dialogue entre toutes les religions et les croyances et de l'ouverture sur les différentes cultures de la société européenne, avec pour objectif fondamental la concrétisation de la sécurité spirituelle des Musulmans, outre la prémunition des jeunes contre l'extrémisme et de la déviation.

Il se donne également pour objectif d'appuyer les jeunes à appréhender et assimiler les objectifs et les finalités réelles de l'Islam, en adéquation avec le concept de la citoyenneté et de renforcer la prise de conscience des Musulmans établis en Europe quant aux valeurs de tolérance, de modération, de solidarité, de paix et d'amitié, prônées par l'Islam.

 19/8/2011

Source : MAP

Le GADEM (Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et migrants) agit depuis 2006 pour le respect des droits des migrants au Maroc et met en place depuis 2010 le festival migrant’scène – Rabat avec pour objectif de faciliter la rencontre entre marocains et migrants au Maroc et de sensibiliser sur les migrations. Les enjeux migratoires vers le Maroc sont souvent peu connus voire ignorés du grand public et l’attention est plus concentrée sur les migrations des marocains.

En 2011, le festival se déroulera du 31 octobre au 5 novembre 2011 à la salle Gérard Philippe de l’institut français de Rabat en partenariat avec la compagnie de théâtre citoyen, DABATEATR.

Le festival ouvrira le 31 octobre en musique avec un live d’artistes du Maroc et d’ailleurs.

Le mardi 1 novembre, la troupe DABATEATR présentera WAZO, une pièce de théâtre élaborée à partir de témoignages, de rencontres et avec la contribution de migrants.

Le 2 novembre sera lu la pièce de théâtre Bamako / Paris de Ian Souliane, dans laquelle Ibou, migrant malien accroché au train d'atterrissage d'un Airbus A320 d'Air Mali, nous parle de Bamako, de sa mère, du champ de citrouilles, des hippopotames, des barres chocolatées, d'Amélie Poulain…

Le film documentaire « Larmes et Alarmes » de l’association Alternatives Espace Citoyen Niger réalisé par Abba Arimi et Abba Kiari sera présenté le jeudi 3 novembre. Ce film traite de la question des frontières en tant que barrières et particulièrement de la ville de Nioro du Sahel, ville située à la frontière du Mali et de la Mauritanie connue pour ses refoulements massifs. Ce film sera suivi d’un débat sur le traitement médiatique des migrations.

Le vendredi 4 et Samedi 5 novembre aura lieu L’khbar F’lmasrah (les informations au théâtre), fruit d’ateliers d’écriture avec des migrants et réfugiés, des membres du GADEM et des bénévoles de DABATEATR à partir des actualités du mois écoulé et mis en scène par DABATEATR.

19/8/2011

Source : Migrant ‘scène

Environ la moitié (48%) des sondés estime que cette part de 22,1% est "bonne". Mais ils sont autant à la considérer comme "plutôt trop élevée" (34%) ou "beaucoup trop élevée" (14%). Les jeunes et les Romands se montrent les plus ouverts aux étrangers.

Environ la moitié (48%) des sondés estime que cette part de 22,1% est "bonne". Mais ils sont autant à la considérer comme "plutôt trop élevée" (34%) ou "beaucoup trop élevée" (14%). Les jeunes et les Romands se montrent les plus ouverts aux étrangers.

Une majorité de 59% n'est pas préoccupée par l'immigration de forces de travail européennes liée à la libre circulation des personnes. En revanche, 40% sont "plutôt" ou même "très" préoccupés. Cette proportion est particulièrement représentée chez les plus de 54 ans et les personnes avec le niveau d'éducation le moins élevé.

Par ailleurs, 80% des personnes interrogées pensent que l'économie suisse ne serait pas si saine sans étrangers. Cette opinion est particulièrement exprimée par des électeurs du PS (94%), du PLR (86%) et du PDC (83%). Elle n'est partagée que par 56% de sympathisants de l'UDC.

Autre élément du sondage, le classement de personnalité. Le journal dominical montre que sur la question de l'immigration et des étrangers, une majorité de Suisses interrogés dit accorder sa confiance à Karin Keller-Sutter, choisie parmi 16 autres papables.

La conseillère d'Etat libérale-radicale saint-galloise remporte la palme pour sa compétence présumée sur le thème de l'immigration, avec une note de 6,16 sur 10. Elle est suivie par la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga (6,14) et le chef du groupe parlementaire PDC Urs Schwaller (5,12).

Les leaders de l'UDC Christoph Blocher (4,15) et Toni Brunner (4,11) sont en revanche considérés comme les moins aptes. Au palmarès des personnalités les plus connues, Christoph Blocher arrive en tête, suivi de Mme Sommaruga et de Toni Brunner.

L'institut Demoscope, sollicité pour l'enquête du "SonntagsBlick", a interrogé 1002 personnes en Suisse alémanique et Suisse romande. La marge d'erreurs est de 3%.

21.08.2011

Source : Tribune de Genève/ats

Plusieurs millions de Marocains ou d’expatriés d’origine marocaine vivent à l’étranger. Globalement homogène dans ses premières vagues d’immigration…Suite

"Les Nuits du Ramadan", organisées depuis 2006 dans la capitale espagnole, vont se tenir du 1er au 4 septembre pour célébrer la fin du mois sacré, avec une programmation des plus riches alliant concerts de musique, expositions, débats et projections cinématographiques, apprend-on jeudi auprès des organisateurs.

Manifestation phare de l'association Culturelle "La Fabrica de ideas" (L'usine aux idées), "les Nuits du Ramadan", revendiquent "la reconnaissance des droits culturels" des immigrés et militent pour "la connaissance mutuelle à travers la culture".

"Les Nuits du Ramadan" se veulent également "un rendez-vous pour montrer la réalité culturelle du monde arabe et musulman aux citoyens espagnols" et pour aider à "l'intégration et la reconnaissance d'un collectif (Musulman) qui subit les attaques, sans aucune raison, de mouvements politiques et médiatiques bien déterminés", affirment les organisateurs dans un communiqué adressé à MAP-MAdrid.

Normalement célébrée durant le mois sacré du jeûne, les organisateurs ont décidé de décaler cette manifestation jusqu'au début du mois de septembre" en raison des difficultés que peuvent rencontrer les artistes et la population musulmane pour participer aux festivités de la célébration des "Nuits du Ramadan", - le mois du Ramadan se tenant en plein mois d'août".

La manifestation sera ainsi conçue comme "une célébration de la fin du Ramadan", "une importante fête pour le monde Musulman" affirment-ils. Pour cela, les organisateurs ont retenu une programmation riche et diversifiée sous forme de concerts, d'expositions, de débats et de projections cinématographiques.

Dans cette programmation figure notamment un double concert du groupe marocain "Hoba Hoba Spirit " et la chanteuse malienne Madina N'Diaye, qui sera donné gratuitement le 2 septembre prochain au Parc "Casino de la Reina" de Madrid.

"Les Nuits du Ramadan" sont organisées sous l'égide de l'agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID), en collaboration notamment avec la municipalité de Madrid, l'association des habitants de Lavapiés, célèbre quartier populaire de Madrid qui concentre une multitude de nationalités notamment les Marocains, le Collectif "La Latina" et " Yeiyeba: Musiques du Monde".

18/8/2011

Source : MAP

Pendant dix jours, AI France a suivi avec attention la situation d’un demandeur d’asile qui, depuis deux mois, se heurtait à un refus des services de la préfecture du Val-de-Marne de le laisser déposer sa demande d’asile.

« Try again ! »

P.U.I (pour des raisons de sécurité, le nom a été modifié) arrive en France au début du mois de juin. Très rapidement, il se présente en préfecture pour déposer une demande d’asile, la première fois le 13 juin 2011.

Les personnes en charge de l’accueil des demandeurs d’asile à la préfecture du Val-de-Marne refusent de lui donner un rendez-vous et lui disent de revenir un autre jour « try again » s’entend-il répondre à chaque passage.

P.U.I revient un autre jour, puis encore un, neuf fois de suite. Il se présente de nouveau le 10 août accompagné par une militante d’Amnesty International France, membre du service Réfugiés.

Comme toutes les autres fois, la réponse du service de la préfecture est de revenir une autre fois.

Deux mois après son premier passage à la préfecture, P.U.I n’a toujours pas pu déposer sa demande d’asile, est sans titre de séjour, peut être arrêté à tout moment et renvoyer vers son pays.

Pourtant, en France, les services de préfecture ne peuvent pas refuser l’accès à la procédure d’asile : le droit d’asile est protégé par la Constitution française elle-même, et pourtant....

Le tribunal comme seul recours

Le 17 août, aidé par Amnesty International France, P.U.I dépose un recours devant le tribunal administratif de Melun en demandant à pouvoir déposer sa demande d’asile, raison pour laquelle il est présent en France depuis plus de deux mois.

Devant l’urgence de sa situation, le tribunal prévoit une audience le 19 août.

Mais le 18 août, le préfet du Val-de-Marne adresse à P.U.I une convocation pour le début du mois de septembre 2011 afin de déposer sa demande d’asile.

S’il est heureux que P.U.I ait désormais la certitude de pouvoir déposer sa demande d’asile, Amnesty International France déplore de nouveau les difficultés que cette personne, comme tant d’autres dans le Val-de-Marne, a rencontrées pour exercer un droit aussi fondamental que le droit d’asile.

Déjà, en association avec d’autres organisations non gouvernementales, Amnesty International France avait dénoncé les conditions de [non] accès à la procédure d’asile dans la préfecture du Val de Marne.

18/08/2011

Source : Site d’Amnesty

La proposition du ministère de l’Intérieur de limiter la participation des Marocains de l’étranger lors des prochaines législatives au vote par procuration est loin de faire l’unanimité. Après certains partis politiques, c’est autour d’associations regroupant des MRE de faire savoir leur désaccord. C’est le cas du Collectif des Associations Démocratiques Marocaines en Europe pour une Citoyenneté Effective Ici et Là-bas qui propose à ce que les MRE soient intégrés dans les listes nationales et rejette par ailleurs la formation de partis dédiés exclusivement aux MRE.

Les Marocains du monde ne veulent pas d’un vote par procuration lors des prochaines législatives, prévues le 25 novembre. Le Collectif des Associations Démocratiques Marocaines en Europe pour une Citoyenneté Effective Ici et Là-bas le fait savoir à son tour. « C’est n’est pas sérieux et ce n’est pas honnête » de proposer aux immigrés de voter par procuration. C’est le point de vue d’Abdou Menebhi, qui préside ce collectif basé à Amsterdam, aux Pays-Bas. Le ministère de l’Intérieur avait évoqué des questions de « faisabilité » pour justifier l’impossibilité pour les MRE de pouvoir voter directement ou d’être élus dès le scrutin prochain.

En effet, la mise en pratique de ce droit reconnu par la nouvelle constitution passe par l’adoption d’une loi organique. Ce qui ne serait pas encore à l’ordre du jour. Mais une solution « transitoire » ne manque pas, selon le président du Collectif. Il propose d’ « intégrer les immigrés dans les listes nationales afin que les partis puissent proposer des candidats MRE ». Car de son avis, ce ne serait « pas juste » qu’environ 10% de la population marocaine « manquent ces échéances électorales », bien qu’ « il n’y [ait] pas de débat politiques sur les immigrés ».

Pas de partis ghettos

S’il souhaite une plus forte implication des MRE dans le champ politique marocain, le Collectif rejette tout de même la création d’un parti exclusivement dédié à cette communauté. Dans ce sens, « l’Alliance pour la patrie », formation politique en gestation et qui se veut représentatif des MRE, est qualifiée par Abdou Menebhi de « ghetto parti ». « Nous sommes contre ces ghettos partis, lance le président du Collectif. Les immigrés marocains ne constituent pas une unité. Il y a parmi eux des gauchistes, des islamistes etc. ». Vaudrait mieux laisser à chacun la liberté de choisir le parti auquel il veut adhérer, conclut-il.

18/8/2011

Source : Yabiladi

Le projet de loi relatif au renouvellement des listes électorales générales, adopté jeudi en conseil de gouvernement, a été préparé en concertation avec les acteurs politiques, a souligné le gouverneur-directeur des élections au ministère de l'Intérieur, Hassan Aghmari.

L'approche adoptée s'inspire du dernier discours du Trône dans lequel SM le Roi Mohammed VI met l'accent sur la nécessité d'Œuvrer, dans un esprit consensuel positif, pour ce qui est de la préparation des prochaines échéances électorales, a dit M. Aghmari qui était l'invité du journal du soir de la chaîne Al Oula.

Ce projet, qui vise principalement à préparer le corps électoral appelé aux urnes le 25 novembre prochain, est "avancé et fondé sur une approche novatrice" a-t-il dit.

"Il vise, entre autres, à organiser l'opération de renouvellement des listes électorales actuelles, à travers leur examen en s'assurant de l'identité des inscrits sur la base de la carte nationale d'identité", a ajouté M.Aghmari.

Parmi les garanties apportées par ce projet, a-t-il poursuivi, le fait que l'opération électorale sera supervisée, pour la première fois, par des commissions administratives présidées par des magistrats.

De même, le traitement informatique des listes électorales sera confié à une commission technique nationale chapeautée par un président de Chambre à la Cour suprême et comprenant des représentants des partis politiques.

D'autre part, ce texte autorise les Marocains résidant à l'étranger à s'inscrire dans la commune ou la circonscription de leur naissance ou où ils disposent de biens ou d'une activité professionnelle ou commerciale, tout en veillant à simplifier cette opération en stipulant le dépôt direct de l'inscription auprès de la commission administrative compétente ou au niveau des ambassades ou consulats de leur lieu de résidence, a-t-il fait remarquer.

Rabat, 19 août

Source : MAP

Seize projets totalisant un investissement de 127 millions de dirhams (MDH) ont été agréés par la Caisse centrale de garantie (CCG) à fin juillet dernier, dans le cadre du Fonds de promotion des investissements des Marocains du monde "MDM Invest".

Ces projets ont bénéficié de subventions accordées par l'Etat d'un montant de près de 13 MDH et mobilisé un volume de crédits de 52 MDH, indique jeudi un communiqué de la CCG, précisant que les promoteurs des projets proviennent en majorité de France suivie de la Belgique et du Canada.

La répartition sectorielle des projets promus dans le cadre du Fonds "MDM Invest" fait ressortir une prédominance du secteur de l'industrie manufacturière (27 pc), suivi des secteurs du tourisme (22 pc), de l'enseignement privé (17 pc) et des activités culturelles et sportives (13 pc).

Le fonds "MDM Invest" a été mis en place en vue d'inciter les Marocains résidant à l'étranger à investir au Maroc et à pérenniser et consolider leurs liens économiques et financiers avec leur pays d'origine.

Les projets d'investissement promus par les MRE sont financés par un apport en fonds propres en devises à hauteur de 25 pc au minimum, jumelé à une subvention de l'Etat de 10 pc du coût de projet, plafonnée à 5 MDH. Le financement peut être complété par le recours à un crédit bancaire de l'ordre de 65 pc au maximum du montant total du projet.

18/08/11

Source : MAP

La marque Zara, filiale de l'espagnol Inditex, est visée par une enquête du ministère brésilien du Travail. Des ateliers clandestins exploitant une cinquantaine d’immigrés Boliviens et Péruviens ont été perquisitionnés dans l’Etat de São Paulo.

rêve de mode. Un fournisseur de l’enseigne de prêt-à-porter Zara est accusé d’avoir exploité des travailleurs migrants outre-Atlantique. Deux ateliers de confections ont été perquisitionnés à São Paulo, et à Americana, à 130 km de la capitale de l’Etat. Le scandale a été révélé par la chaîne de télévision «El Mundo», lors d’un reportage avec une équipe d'inspecteurs du ministère du Travail et de l'Emploi (MTE) en mai dernier. Au total, une quinzaine d’employés –originaires de Bolivie et du Pérou- travaillaient dans les deux premières usines. L’enquête a révélé que 52 personnes étaient exploitées dans l’atelier implanté à Americana.
Pour les deux premiers ateliers clandestins, le ministère brésilien du Travail a établi la responsabilité de la marque Zara. «La conclusion est que la seule responsable de ces deux ateliers est la firme, car ces travailleurs ont produit des pièces pour l'entreprise, suivant ses normes», a déclaré un responsable de l’Inspection du Travail. Lors de la saisie des marchandises, des vêtements griffés Zara ont été confisqués. Lancées dans la production de vêtements depuis deux ans, ces usines du fournisseur AHA avaient déjà reçu 48 amendes pour des infractions, telles que le non respect des congés payés. Dans l’un d’eux, les inspecteurs ont délogé une adolescente de 14 ans.

Une «sous-traitance non autorisée»

Le recrutement de ces travailleurs «esclaves» témoigne d’une triste réalité. L’employeur sillonne les zones les plus pauvres en Bolivie et au Pérou, promettant des meilleures conditions de vie au Brésil. Les migrants doivent en réalité s’astreindre à 16 heures de travail quotidiennes pour une rémunération inférieure au salaire minimum fixé dans le pays –soit 340 dollars par mois. De ce salaire, le fournisseur ne manque pas de déduire le coût du voyage et autres frais de nourriture.

Inditex, géant du textile propriétaire de Zara, a rejeté toute implication concernant l’embauche et les conditions de travail dégradantes des salariés. Dans un communiqué diffusé par la presse brésilienne, la multinationale regrette une «sous-traitance non autorisée» par son fournisseur, exigeant la «régularisation» de la situation. S’engageant à respecter le droit du travail au Brésil et à l’international, Inditex assure que sur les sept millions de pièces produites par les 50 fournisseurs au Brésil, seulement 0,03% provenaient des usines clandestines.

L’affaire pourrait prochainement être renvoyée au parquet. «Le niveau de dépendance économique du fournisseur en relation avec Zara est devenu évident pour les inspecteurs, stipule le rapport d’inspection. «Les travailleurs suivent les directives de l’entreprise. L’existence de vêtement siglés Zara engage l’entreprise à connaître les conditions de production de ses produits», a précisé Cassiano Giuliana Orlandi.

18/8/2011

Source : Paris Match

Si Aminata Sangaré n’a pas été embauchée comme caissière par Lidl, est-ce une conséquence de la politique d’immigration de Nicolas Sarkozy? Le procès opposant cette Ivoirienne à son ancien employeur devait avoir lieu ce jeudi matin à Senlis (Oise). L’audience a été renvoyée au 23 novembre. La question reste donc en suspens. Reste qu’elle se pose.

Pour tenter d’expliquer cette histoire, l’avocat d’Aminata Sangaré, comme celui de José-Jaime Teixera-Portela, directeur régional de l’enseigne, poursuivi pour discrimination avec son responsable administratif, Franck Vamour, évoquent tous deux le sort que le gouvernement réserve aux employeurs d’étrangers, même en situation régulière.

L’affaire Aminata Sangaré débute en 2009: «Ma cliente a été en stage chez Lidl pendant six mois. Ça s’est très bien passé, et le directeur du magasin (de Nogent-sur-Oise) l’a invitée à signer un contrat de travail», raconte Vivien Guillon, son avocat.

Seulement, ce supérieur se serait alors aperçu que cette femme mariée à un Français était titulaire d’une carte de séjour «vie privée et familiale» (VPF) d’une durée d’un an. «Il est sorti de la pièce pour appeler sa hiérarchie, poursuit Me Guillon. Et, lorsqu’il est revenu, il lui a dit que son embauche n’était pas possible.»

«Peut-être que Lidl ne voulait pas recruter une personne qui risquait d’être expulsée dans un an», suppute l’avocat. Le mari d’Aminata Sangaré –un gendarme– appelle le directeur du magasin. «Celui-ci a fait état de directives faisant obstacle à l’embauche de personnes titulaires d’un titre de séjour VPF», poursuit Me Guillon.

Y a-t-il effectivement eu des consignes de Lidl? L’avocat affirme être en possession d’une «dizaine de témoignages concordants».

Pour sa part, Olivier Gutkes, le défenseur de José-Jaime Teixera-Portela, souligne les tracasseries administratives auxquelles sont soumises les entreprises désirant employer des étrangers. Au point que Lidl aurait décidé de changer sa politique sociale?

Hier, une petite centaine de salariés vêtus du tee-shirt bleu de l’enseigne sont venus soutenir leurs patrons devant le tribunal. Parmi eux, des titulaires de carte VPF. «Ces personnes ont pu être embauchées avant que cette politique soit mise en place», observe Me Guillon.

La justice prend la plainte d’Aminata Sangaré au sérieux. Elle avait soumis José-Jaime Teixera-Portela à un contrôle judiciaire hebdomadaire et au versement d’une caution de 2500 euros. Hier, le président a allégé cette obligation. Le directeur régional ne devra plus pointer au commissariat qu’une fois par mois.

18/8/2011

Source : Libération

Alors que Québec veut accueillir moins d'immigrants, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) propose exactement le contraire.

«On suggère d'en accueillir environ 65 000 par année», a affirmé son président, Michel Leblanc, ce matin lors des consultations sur le plan d'immigration de 2012-2015.

L'année dernière, Québec en avait accueilli 54 000. Le même nombre est prévu pour cette année. Mais la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles, Kathleen Weil, veut «diminuer légèrement» la cible, à 50 000, pour les trois prochaines années.

Cela envoie «un signal de frilosité» sur le marché de l'immigration internationale, déplore M. Leblanc. Selon lui, Québec devrait au contraire essayer d'attirer plus de cerveaux.

Le Parti québécois et l'Action démocratique du Québec ont déjà suggéré de diminuer l'immigration. L'ADQ voudrait revenir au seuil de 2006, soit 45 000 immigrants. Même si la CCMM reconnaît que sa proposition est à contre-courant, elle dit ne pas être seule dans son coin. «On est seulement les premiers à se mouiller publiquement», dit M. Leblanc.

Il soutient que sa cible n'est pas exagérée. En vertu d'une entente conclue en 1991, Québec peut recevoir une plus grande proportion d'immigrants que la moyenne canadienne. La proportion d'immigrants que Québec accueille peut dépasser de 5% son poids démographique dans la fédération.

Québec compte pour 23% de la population canadienne. Elle pourrait donc recevoir 28% de l'immigration canadienne chaque année. Or, elle en reçoit beaucoup moins. La part de l'immigration québécoise «oscille entre 12% et 22%» depuis quelques années, rapporte M. Leblanc.

Cela poserait problème, d'autant plus que le poids du Québec dans le Canada diminue déjà. Mais s'il faut augmenter l'immigration, c'est surtout pour répondre aux besoins de main-d'oeuvre et s'attaquer au vieillissement de la population, croit M. Leblanc. Deux arguments qui avaient été contestés l'hiver dernier dans l'essai Le remède imaginaire.

Même si elle propose d'augmenter l'immigration, la CCMM estime que l'intégration des nouveaux arrivants est déficiente. Elle assure que cela n'est pas contradictoire.

«On doit faire les deux en même temps, explique M. Leblanc. On pense qu'on a la compétence nécessaire, s'y on s'y attelle».

Il se désole du taux élevé de chômage chez les immigrants au Québec. Ce taux est moins élevé dans les autres provinces.

Pour favoriser l'intégration, il suggère entre autres de modifier la grille d'évaluation des immigrants. Il faudrait prioriser davantage les jeunes de 30 ans et moins, les professionnels en demande ainsi que la catégorie «affaires».

La CCMM souhaite aussi bonifier les programmes de mentorat, mettre en relation les entreprises avec les immigrants chômeurs et reconnaître davantage leurs compétences.

Avant tout, mieux intégrer, dit la FTQ

La FTQ ne prend pas position sur le nombre d'immigrants. Elle se préoccupe avant tout de leur intégration. Son président Michel Arsenault souhaite que les divers ordres professionnels reconnaissent davantage les formations des nouveaux arrivants. «Moi, je suis technicien électricien de métier. J'ai récemment pris un taxi avec un chauffeur d'origine égyptienne. Il me disait qu'il était électricien de formation. J'ai testé ses connaissances, et il savait de quoi il parlait», raconte-t-il.

M. Arsenault reconnaît les efforts du gouvernement en francisation. «Mais on pourrait faire encore plus», estime-t-il. Il appuie la proposition du Conseil supérieur de la langue française, qui voudrait rendre gratuit les cours de français (mémoire du CSLF déposé à la ministre de l'Immigration disponible ici).

La FTQ souhaite aussi renforcer la Loi sur l'accès à l'égalité en emploi. Cette loi favorise l'embauche de minorités visibles par le gouvernement. Mais elle «n'apporte pas les résultats escomptés», notamment à cause de l'attrition. La FTQ veut donc en élargir le mandat et y assujettir toutes les entreprises qui transigent avec le gouvernement.

Enfin, M. Arsenault propose d'encourager l'immigration dans les régions. Le Plan Nord constituerait une bonne opportunité à cet égard. «J'ai déjà vécu à Sept-Îles, où il y a eu une vague d'immigration italienne dans les années 50. Leur intégration a été exemplaire. C'est possible de réussir.»

Sélection inadéquate, selon les PME

La Fédération canadienne des entreprises indépendantes dénonce «l'inadéquation» entre les critères de sélection des immigrants et les besoins en main-d'oeuvre du Québec.

Elle est d'accord pour qu'on maintienne à 65% la part de l'immigration économique. Mais elle souhaite qu'on change la grille de sélection pour arrimer l'immigration aux besoins du marché de l'emploi.

Selon un sondage interne, 42% des PME québécoises ressentent la pénurie dans les professions exigeant des compétences techniques et spécialisées.

La ministre Weil doit déposer sa politique d'immigration en octobre.

18/8/2011, Paul Journet

Source : Cyberpresse.ca

Ce qui est fort réussi par Fouad Laroui avec La vielle dame de riad, c’est la leçon d’histoire du Maroc glissé d’abord comme…Suite

D'ici à 2031, environ une personne de la population active sur trois pourrait être née à l'étranger, selon une étude sur "La population active canadienne : tendances projetées à l'horizon 2031".

Si les niveaux d'immigration récents devaient se maintenir, on projette que le pourcentage d'actifs nés à l'étranger pourrait atteindre près de 33 pc en 2031, d'après la plupart des scénarios de projection, indique l'étude publiée mercredi par l'Agence fédérale de la Statistique, soulignant que de 1991 à 2006, cette proportion a passé de 18,5 à 21,2 pc.

Même s'il n'y avait pas d'immigration de 2010 à 2031, la proportion d'actifs appartenant à un groupe de minorités visibles pourrait atteindre environ 23 pc en 2031, estime-t-on, rappelant que de 1996 à 2006, la proportion d'actifs appartenant à un groupe de minorités visibles a augmenté, passant de 10 à 15 pc. Selon la plupart des scénarios, cette proportion pourrait plus que doubler et atteindre 32 pc d'ici à 2031, selon les auteurs de l'étude.

Pour eux, cette situation découlerait de deux facteurs : d'abord, la structure par âge de la population de minorités visibles est plus jeune que la population générale, ce qui signifie que moins de personnes de minorités visibles prendraient leur retraite d'ici à 2031, ensuite, les enfants des immigrants récents entreraient progressivement sur le marché du travail.

En outre, de 2006 à 2031, on projette qu'une proportion croissante de personnes de minorités visibles dans la population active seraient nées au Canada. En 2006, les personnes de minorités visibles nées au Canada représentaient environ 17 pc de l'ensemble de la population active appartenant à un groupe de minorités visibles. D'ici à 2031, leur proportion pourrait s'élever à environ 25 pc, indique-t-on de même source.

Et d'expliquer que cette hausse résulte principalement de la combinaison de deux facteurs : d'une part, la forte scolarisation des personnes de minorités visibles nées au Canada, ce qui a pour effet qu'un grand nombre participe à la population active et, d'autre part, l'arrivée progressive sur le marché du travail des enfants d'immigrants installés depuis le début des années 1990.

Selon divers scénarios, l'étude projette que la population active au Canada devrait continuer d'augmenter pour atteindre entre 20,5 millions et 22,5 millions de personnes d'ici 2031. En 2010, la population active comptait environ 18,5 millions de personnes.
Au 1er avril 2011, la population canadienne était estimée à 34 349 200, en hausse de 70 800 (+0,2 pc) par rapport au 1er janvier dernier.

17/8/2011

Source : MAP

"Tisser les fils de la vie : la connaissance esthétique et incarnée des tisserands marocains" est le thème d'une exposition, qui aura lieu du 14 octobre au 17 décembre prochains à la célèbre Brunei Gallery de Londres, avec la participation de maitres-artisans de la vallée du Siroua.

L'exposition, destinée à célébrer la tradition du tissage au Maroc, est la première du genre qui se tient dans un pays étranger.
Plusieurs tisserands du Siroua feront le déplacement à Londres, où ils feront des démonstrations de leur art ancestral devant les visiteurs.
Les tisserands du Siroua sont réputés pour leur vaste gamme de textiles et de leurs connaissances techniques et artistiques. En plus de la broderie, les artisans de cette région, située à l'intersection entre le Haut et le Moyen Atlas, maîtrisent plusieurs techniques de tissage dont la tapisserie, les jumelages, brochage et le nouage.

Depuis les années 1980, la production de tissage s'est intensifiée pour devenir la principale activité de la majorité des ménages dans la région.

LE LEGENDAIRE TAPIS AKHNIF EN VEDETTE

Le sublime tapis Akhnif, entièrement tissé et noué à la main par les femmes de la région de Khenifra, sera la principale vedette de l'exposition qui tentera de mettre en valeur un patrimoine qui a su, grâce à son dynamisme et sa créativité, préserver son authenticité.
Par ailleurs, une conférence internationale sur le textile marocain aura lieu en marge de l'exposition dans l'objectif d'explorer le contexte historique et social du secteur marocain du textile.

Cette importante manifestation sera organisée avec le concours de l'ambassade du Maroc à Londres, la Moroccan-British Society, la Royal Air Maroc et l'Office National Marocain du Tourisme.

17/08/11
Source :
MAP

La plupart des 200000 "nationaux de pays tiers" arrivés de Libye ont pu être rapatriés, sauf un grand nombre de Subsahariens, qui vivotent dans un camp de réfugiés installé non loin de la frontière tunisienne.

Jeudi 28 juillet, camp de Choucha, dans le désert tunisien, à 7 km de Ras Jedir, le poste-frontière avec la Libye. « Bienvenue à Choucha! » nous lance, ironique, Ali M., un réfugié somalien. L’exode, il connaît. Il y a seize ans, fuyant la misère, il quittait son pays et traversait le Soudan pour s’installer comme forgeron en Libye. Cette fois, avec son épouse et cinq de ses six enfants, il a fui les combats entre les brigades de Kaddafi et les forces rebelles soutenues par l’Otan.

Au 26 juillet, la plupart des 200000 « nationaux de pays tiers » (NPT) ayant trouvé refuge en Tunisie avaient pu regagner leurs pays, certains avec l’aide de leurs propres gouvernements, d’autres avec celle de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Mais 4500 d’entre eux, originaires de 35 pays, dont 25 d’Afrique subsaharienne – Somalie (1004 personnes), Érythrée (711), Soudan et Soudan du Sud (645), Éthiopie (253), Côte d’Ivoire (33)… –, n’ont nulle part où aller et sont bloqués à Choucha. Il leur est difficile de rentrer dans leurs pays natals en raison de la pauvreté qui y sévit et/ou de l’insécurité qui y règne. Ils se trouvent donc dans une situation nécessitant une protection internationale.

« Je ne peux pas rentrer dans mon pays, la Côte d’Ivoire, et j’ai demandé le statut de réfugié, déclare Silué C., un jeune ouvrier qui résidait en Libye depuis 2008. Je veux vivre dans un pays libre, sinon je préfère retourner en Libye… » « Je ne veux pas retourner au Darfour, où je suis né, parce qu’il y a encore la guerre, explique Ahmed A. J’ai demandé le statut de réfugié, malgré les conditions de vie difficiles dans le camp. » « La vie n’est pas facile pour les jeunes en Érythrée, raconte Saber T., installé en Libye depuis 2003. C’est pourquoi j’ai demandé le statut de réfugié. » L’ambiance à Choucha est au désespoir, au point que certains « pensionnaires » confient, en privé, que s’ils n’obtiennent pas l’asile dans un pays développé, ils n’auront d’autre choix que de retourner en Libye et de tenter, à partir de là, de rejoindre l’Europe en traversant la Méditerranée.

Tensions

En attendant, les journées sont longues et éprouvantes, ce qui suscite immanquablement des tensions. Fin mai, des échauffourées ont éclaté entre Somaliens et Érythréens, puis entre réfugiés et groupes de jeunes venus de Ben Guerdane. Bilan: six morts et l’incendie des deux tiers des tentes du camp. Aujourd’hui, Choucha a été restructuré selon les normes internationales par l’armée tunisienne avec le concours du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR). « Nous faisons un réel travail humanitaire », déclare le colonel major Mohamed Soussi, chirurgien de guerre et chef de l’hôpital militaire tuniso-émirati installé près de la frontière (lire encadré). Les tentes ont été espacées pour éviter la promiscuité; de larges « avenues » ont été ouvertes; les réfugiés ont été regroupés par communautés avec à leur tête des « sages » ; des Érythréens et des Nigérians ont transformé deux tentes en églises. Les organisations humanitaires sont là, mais pas leurs représentants, « en dehors de ceux du HCR, de l’OIM et du PAM [Programme alimentaire mondial, NDLR], nous souffle à l’oreille un journaliste local. Si vous voulez les voir, il y en a 200 ou 300 dont la plupart font bronzette dans un palace thalasso de Zarzis, à 80 km plus au nord ».

Sous une tente, des cours d’anglais sont dispensés par une ONG danoise. Les points d’eau se sont multipliés. L’armée est stricte quant à l’hygiène, objet de séances d’initiation quotidiennes. Pour éviter les épidémies, elle brûle les vieilles couvertures et détruit les produits alimentaires dont la date limite de consommation est dépassée. Des Égyptiens, repartis depuis, ont même tiré un câble du réseau électrique pour pouvoir recharger leurs téléphones portables. Les femmes tentent de distraire les enfants, et des jeunes Tunisiens viennent de temps à autre faire de l’animation. Un cuisinier tunisien sert aux pensionnaires du couscous, le plat local, mais sans viande. Il a dû ajouter au menu du riz pour les Asiatiques. Les sorties en dehors du camp sont soumises à autorisation.

La durée de transit à Choucha n’aurait normalement pas dû dépasser dix jours. Le camp est placé sous la responsabilité du HCR, l’organe de l’ONU chargé d’enregistrer les demandeurs d’asile, de déterminer s’ils peuvent prétendre au statut de réfugié, de leur délivrer des papiers et de veiller au respect des normes minimales de protection internationale pour toutes les personnes relevant de sa compétence. Ali, comme beaucoup d’autres, a eu un entretien avec un représentant du HCR : « Il m’a averti que la réponse à ma demande d’asile risquait de prendre du temps, jusqu’à six mois. Alors je lui ai demandé où il logeait actuellement. Il m’a répondu qu’il était à Djerba. Je lui ai fait remarquer que lorsqu’on réside dans un palace, on peut bien sûr attendre tout ce temps. Je lui ai proposé de venir passer une seule journée sous la tente à Choucha avec ses enfants, juste pour voir… »

La seule solution pour ces 4500 réfugiés est leur « réinstallation » dans des pays développés. C’est ce que préconise le HCR, qui a appelé ces derniers à accueillir les « passagers » de Choucha, avant même de procéder aux formalités d’obtention du droit d’asile, qui sont longues. À ce jour, les gouvernements sollicités n’envisagent de recevoir que 1354 réfugiés. Si les États-Unis acceptent d’en abriter 776, les pays de l’Union européenne ne s’engagent à en prendre que 263 au total. La France, l’Italie et l’Allemagne font carrément la sourde oreille, malgré l’appel d’une délégation du Parlement européen qui a visité Choucha du 13 au 16 juillet. « L’Union européenne, déclare cette délégation conduite par le Maltais Simon Busuttil, doit contribuer davantage à la réinstallation des réfugiés en provenance de zones de conflit. Nous demandons instamment aux États membres d’adhérer au programme de réinstallation proposé, y compris au mécanisme d’urgence. »

Devoir de protection

« Le monde parle de droits de l’homme, de liberté et de dignité, mais apparemment cela ne vaut pas pour nous », déplore Ali, qui est à la tête de la communauté somalienne, la plus nombreuse du camp. Le scandale humanitaire se double en effet d’un scandale politique. Les gouvernements des pays de l’Otan justifient leur intervention militaire en Libye en invoquant la « responsabilité de protéger » les populations civiles libyennes. Mais ce principe vaut aussi pour les autres « victimes », les réfugiés africains piégés à Choucha, dont l’exode a été autant provoqué par l’Otan que par Kaddafi.

L’autre victime risque d’être la Tunisie, qui a ouvert sa frontière pour des raisons humanitaires et n’a refoulé aucun réfugié. Son armée, engagée par ailleurs dans d’autres missions, comme la protection des frontières et la gestion de l’après-révolution du 14 janvier, a canalisé les flots humains, édifié les camps de transit, dressé les tentes, fourni des services, notamment médicaux, et assuré la sécurité des « hôtes ». Mais les autorités tunisiennes estiment que Choucha n’est qu’un centre de transit et que la communauté internationale doit prendre sa part dans l’effort humanitaire. D’autant que la Tunisie accueille déjà plus de 72 000 réfugiés libyens.

Des cliniques mobiles en plein désert

Le flux de réfugiés et de blessés libyens depuis février a conduit l’armée tunisienne à mettre en place un dispositif impressionnant d’aide médicale d’urgence tout le long de la frontière avec son voisin. Le colonel major Mohamed Soussi, chef d’orchestre de tout ce dispositif, a pour cela conçu et mis en place la première Mash (clinique chirurgicale militaire mobile) tunisienne. Installée dans une zone désertique à une dizaine de kilomètres de Ras Jedir, elle a pour structure originale des conteneurs normalisés et remorqués. Jumelée à la Mash clés en main des Émirats arabes unis à Dhehiba – où ont été opérés 327 blessés libyens, rebelles ou loyalistes –, elle forme un ensemble devenu opérationnel fin juillet. Toutes deux fonctionnent de manière autonome. Soussi passe son temps entre ces deux hôpitaux, le poste de secours avancé des Qataris, Ras Jedir, l’hôpital civil de Tataouine et le dispositif de consultation au camp de Choucha.

17/08/2011 ,  Abdelaziz Barrouhi

Source : Jeune Afrique

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