Le CCME se devait de célébrer cette Afrique du mouvement. C’est chose faite aujourd’hui avec un programme, en grande partie dédié à ces questions, conçu pour agrémenter son pavillon du SIEL 2014. Cette consécration, en elle-même, est emblématique. Elle s’entend comme un retour aux origines des questions de la mobilité et de la migration. Plusieurs motifs légitiment cet intérêt. On en retiendra, cependant deux, qui pour évidents qu’ils soient ne méritent pas moins d’être soulignés :
Le premier s’impose par l’Histoire : La présence des Marocains en Afrique, notamment occidentale, et des subsahariens au Maroc est une réalité ancestrale. Elle se compte en siècles. Les traces des échanges dues à cette présence demeurent visibles et palpables dans plusieurs aspects de la vie aussi bien au Maroc que dans les pays de l’Afrique de l’ouest.
Autre chose commune, c’est que la plupart des pays de l’Afrique occidentale ont, comme le Maroc, une émigration importante qui vit depuis des décennies en Europe en générale et en France en particulier. N’est- ce pas suffisant pour justifier un travail de réflexion en commun et des échanges de bonnes pratiques. Ce travail de synergie auquel il faut aspirer ne peut qu’être utile. Pour la défense de la dignité «de l’immigré» dans les pays d’accueil d’une part mais aussi, pour échanger sur les expériences de chaque pays dans la gestion du retour, des transferts, de l’investissement...
L’ambition du CCME est d’affermir et d’affirmer l’indivisibilité de la question migratoire. Ce désir de collaboration avec des pays africains, sur ce sujet précisément, s’inscrit dans la droite ligne de la politique, nouvelle et audacieuse, initiée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI sur la gestion de l’immigration au Maroc, ce qui fait renouer le Maroc avec sa tradition de pays d’accueil qu’il n’a jamais cessé d’être tout le long de l’histoire. C’est donc avec une certaine fierté que l’édition du Pavillon du CCME au SIEL 2014 se veut aussi un hommage à l’Initiative Royale.