Du 21 au 24 mars 2012, le CCME, en partenariat avec l’atelier 21, participe à «Art Dubaï». Plus de 30 000 visiteurs sont attendus à cet événement qui permettra de montrer le dynamisme des arts plastiques au Maroc.
Pour la deuxième année consécutive, le Maroc aura sa place à la foire «Art Dubaï». Il sera représenté par la galerie d’art l’Atelier 21 qui a bénéficié du soutien du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME).
La participation du Maroc à la sixième édition de cet événement qui se déroulera du 21 au 24 mars 2012 à Dubaï sera marquée par le stand qui sera érigé sur place et qui permettra aux visiteurs, notamment les professionnels, de se faire une idée de la situation des arts plastiques dans le Royaume et de prendre toute la mesure de la créativité des peintres et artistes contemporains marocains. «L’année dernière, la participation marocaine à Art Dubaï avait agréablement surpris les observateurs qui avaient manifesté un vif intérêt pour les œuvres de nos artistes. Cet intérêt doit être consolidé par des actions qui s’inscrivent dans la continuité», explique Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger. Il ajoute que «la démarche du CCME vise à renforcer les liens avec les artistes marocains établis à l’étranger, mais également à montrer la vitalité de leurs expressions et leur forte présence dans les rendez-vous internationaux».
La participation du Maroc à «Art Dubaï» est d’autant plus importante que la sélection a été extrêmement rigoureuse. C’est le fruit des efforts déployés par le CCME et la galerie d’art l’Atelier 21. Cette dernière, depuis sa création en 2008, n’a eu de cesse de promouvoir l’art contemporain et les artistes plasticiens au Maroc. Elle a fait également de l’encouragement des artistes marocains à l’étranger l’un de ses principaux objectifs. À ce sujet, elle a participé, en partenariat avec le CCME, à la 12e édition de «Art Paris» qui s’est déroulée du 17 au 22 mars 2010 au Grand Palais, dans la capitale française, et à la 5e édition de «Art Dubaï» en 2011 au Madinat Jumeirah.
De son côté, le CCME est résolument engagé dans la promotion des artistes marocains du monde, et ce à travers plusieurs manifestations (l’exposition rétrospective et le beau livre consacrés à André Elbaz, l’exposition Résonances, artistes marocains du monde à Marrakech qui a rassemblé quinze artistes contemporains de six pays de résidence). Par leur participation à la 6e édition de «Art Dubaï», la galerie d’art l’Atelier 21 et le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger ambitionnent de montrer, d’une part, la vigueur des arts plastiques au Maroc et, d’autre part, de conquérir de nouveaux marchés pour les plasticiens marocains. «Je suis particulièrement heureux de constater que plusieurs artistes hommes et femmes comme Safaa Erruas, Chourouk Hriech, Fouad Bellamine et Mohamed El Baz, seront du voyage. Leur présence à Dubaï ne manquera pas de donner une idée positive de la diversité et du dynamisme de la création artistique contemporaine au Maroc dans le contexte de l’évolution pacifique que connaît notre pays», a conclu Driss El Yazami.
«Art Dubaï» en bref
«Art Dubaï» est la plus grande foire d’art contemporain du monde arabe. Au terme de six éditions, cette foire a réussi à créer une plateforme internationale, attirant les meilleures institutions muséales ainsi que des commissaires d’expositions, des critiques d’art et des collectionneurs de renom. C’est le plus important rendez-vous des arts plastiques dans le monde arabe et la prochaine édition, qui se déroule au courant de ce mois de mars, confirme la réputation de l’événement, dans la mesure où près de 75 galeries, parmi les plus importantes au monde, représentant 31 pays, y participeront. C’est ainsi que l’Amérique du Nord, l’Europe, l’Australie, l’Asie, l’Afrique, le Proche et Moyen-Orient y seront représentés.
13 Mars 2012, Afaf Sakhi
Source : LE MATIN
Les marins de la Comarit bloqués à Sète veulent voir leurs situation changer. Ils veulent retrouver leurs familles et leur salaire à la fin du mois. Leur souhait est de quitter les bateaux pour réclamer leur droit par des manifestations sur la place de la mairie, à Sète, mais les associations qui les soutiennent les en ont dissuadé car ils risquent de tout perdre.
Bateaux bloqués en mer depuis le 7 janvier, aucun salaire depuis plus de 4 mois à présent, cotisations sociales non versées par l'employeur, endettés au Maroc, problèmes de santé, familles appauvries, les marins des trois bateaux de la Comarit restés à quai à Sète veulent prendre leur destin en main. Ils veulent quitter les bateaux pour manifester devant la mairie de Sète. Ce qui les retient encore : le conseil des associations qui les soutiennent.
« Nous les avons rencontré dimanche matin, moi je leur ai dit de ne pas le faire », confie à Yabiladi Alain Cwick du syndicat Force Ouvrière (FO), le premier à dénoncer ouvertement les conditions de vie précaires des marins. Toutes les autres associations de soutien leur ont donné le même conseil. « Ils avaient vraiment envie de bouger, faire quelque chose pour débloquer leur situation. Ils veulent manifester sur la place de la mairie, devant le centre de rétention. C’est dangereux parce qu'ils n’ont pas les papiers : la police peut les ramasser; et si cela arrive, c’est la prison, explique-t-il. Je suis intervenu au cabinet du préfet pour dire aux marins de se calmer. » Pour les marins, c’est pourtant en France qu’ils auront le plus de chance de parvenir à se faire entendre. « D’ici, notre parole porte un peu plus »., soulignait l'un des marins dans le Midi Libre.
Sur les trois bateaux - le Marrakech, le Bni Nsar et le Biladi - les conditions de vie sont sensiblement les mêmes. Nourriture, gaz, etc., tout arrive en compte-goutte. « Il y a eu des discussions entre la préfecture, les responsables du port et les marins », des vivres leurs seront livrées dans peu de temps », assure M. Cwick.
Plus d’endroit pour se retrouver
Malgré des conditions de vies hygiéniques et psychologiques précaires, les marins avaient jusqu'ici une petite consolation : le Seamen’s Club. Ce centre ouvrait ses portes aux hommes de mer marocains tous les soirs à 19h. Là, ils pouvaient tous se retrouver pour papoter, boire un café, rigoler un peu, histoire d’oublier le cauchemar qu’est devenu leur quotidien.
Mercredi 7 mars, Hélène Scheffer et Bernard Gouy, présidente et vice-président du Seamen’s club ont décidé de fermer les portes de leur structure. En cause, la non implication des autorités publiques dans la prise en charge de ces marins conformément à la loi, selon Midi Libre. « La France a ratifié, en 2004, la convention internationale sur le bien-être des gens de mer. Cette convention impose aux signataires de pourvoir aux besoins matériels, moraux et médicaux des marins. Or cette mission de service public, c’est nous qui l’assurons. Mais sans la moindre considération ni la moindre écoute de la part des autorités. Aujourd’hui, nous disons stop. A chacun désormais de prendre ses responsabilités », ont déclaré les responsables du Seamen’s club.
La Comarit ne voit toujours pas le bout du tunnel et le silence est roi dans les couloirs de l’entreprise. Pendant toute la journée de mardi 13 mars, la direction de la société était absente de ses bureaux, au siège, situé à Tanger. Impossible d’avoir des éléments de réponse sur l’état d’avancement des négociations avec leurs créanciers. L'avocat de la société avait récemment annoncé une levée de saisie sur les bateaux bloqués aux ports de Sète, mais celle-ci ne concernait que la demande de saisie faite par la compagnie maritime CMA CGM, car la Comarit a encore plusieurs dettes liées aux saisies conservatoires.
Le ministère de l’Equipement et des transports a récemment lancé un appel d’offre, pour l’exploitation temporaire de la liaison Sète-Tanger. La compagnie maritime italienne Grandi Navi Veloci (GNV) y aurait répondu. Son directeur général, Ariodante Valeri, vient au Maroc cette semaine pour un entretien avec la marine marchande, indique à Yabiladi une source proche du dossier à la GNV. Ce sera le deuxième entretien après la demande émise par GNV à pouvoir reprendre la ligne Sète-Tanger. Cependant, la marine marchande marocaine n'a pas encore donné de réponse définitive.
13/3/2012, Ristel Edimo
Source : Yabiladi
Un rapport commandé par le ministère de l’intérieur sur l’enseignement de l’islam en France révèle une augmentation de la demande de formation des musulmans, mais montre que la réponse apportée par la communauté est encore fragile…Consulter le rapport
Les chuchotements des élèves – filles et garçons mélangés – résonnent sur le haut plafond du hall d’entrée de la mosquée Al-Ihsan, à Argenteuil (Val-d’Oise). Des dizaines d’enfants se sont tirés du lit ce samedi matin pour assister à quatre heures de cours de religion et d’arabe. Sous les regards attentifs du président de l’association qui gère la mosquée, Abdelkader Achebouche, et du directeur de l’école, Mourad Khoutri, quelques retardataires se pressent. « La ponctualité et la rigueur, c’est important. En plus de la religion, on enseigne aussi le civisme et la discipline », insiste ce dernier. À 9 heures précises, les cours peuvent commencer dans les six salles de cours au premier étage du bâtiment.
Dans son bureau où parvient la rumeur assourdie des récitations du Coran, Mourad Khoutri, professeur de mathématiques dans un collège public voisin, présente fièrement un programme qui tient, pour chacune des deux matières, dans une grande chemise plastifiée. Sur sa table sont étalés les manuels, conçus spécialement pour des élèves non arabophones. En plus des chapitres sur les textes sacrés ou la tradition du Prophète, ils traitent des « bons comportements ».
Alors que « dans les écoles publiques, ça se dégrade », selon le président Abdelkader Achebouche, l’école d’Al-Ihsan veut former de « bons musulmans », mais aussi de « bons citoyens ». Au total, 970 jeunes élèves entre 6 et 15 ans, répartis sur six niveaux, et près de 200 adultes fréquentent ses cours dispensés le samedi, le dimanche et le mercredi matin par une quinzaine de professeurs.
Inquiétude de parents devant « l’acculturation possible de leurs enfants »
Aménagée dans un ancien garage Renault, la mosquée Al-Ihsan, la plus grande d’Argenteuil, est l’une de celles sur lesquelles s’est penchée une équipe de cinq chercheurs de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et de l’Institut d’études de l’islam et des sociétés du monde musulman (IISM), dirigée par Samir Amghar.
À la demande de l’ancienne Délégation à la prospective et à la stratégie créée par Michèle Alliot-Marie lorsqu’elle était ministre de l’intérieur, ils ont publié un rapport sur « L’enseignement de l’islam dans les écoles coraniques, les institutions de formation islamique et les écoles privées », que révèle La Croix. Long d’une centaine de pages, il dresse l’inventaire des différentes structures d’enseignement, avant de tenter une plongée dans une dizaine d’entre eux.
Premier enseignement, les écoles coraniques, presque toujours accolées à une mosquée, seraient fréquentées par environ 35 000 enfants et adolescents. « Leur nombre s’accroît rapidement dans la mouvance des nouvelles implantations de mosquées et parce qu’elles viennent compenser l’absence de prise en charge d’un “catéchisme” musulman par l’enseignement public », constatent les auteurs.
Elles répondent aussi, selon eux, à l’inquiétude de parents devant « l’acculturation possible de leurs enfants ». Les méthodes d’enseignement restent pourtant « très traditionnelles » – « mémorisation et récitation du Coran par cœur à raison de quelques heures en fin de semaine » –, et les enseignants presque tous des bénévoles.
Au passage, le rapport pointe le discours paradoxal de certains responsables qui affirment vouloir faire de leurs élèves « des citoyens exemplaires »… tout en entretenant des liens forts avec leurs pays d’origine, que ce soit par l’envoi d’enseignants ou par l’enseignement délivré. Mais au final, c’est bien « l’amateurisme » de ces institutions qui ressort du rapport, et donc le « décalage » avec la demande d’une partie de la jeunesse musulmane.
D’où le développement d’une deuxième catégorie d’institutions : les établissements confessionnels, qu’il s’agisse d’écoles primaires, de collèges ou de lycées. En 2010, lors de la rédaction de leur rapport, les chercheurs en ont dénombré neuf, accueillant environ un millier d’élèves, tous ouverts – à l’exception de la Medersa à Saint-Denis de La Réunion – dans les dix dernières années. Ils ont également constaté la « floraison des projets d’écoles primaires un peu partout en France ».
Pourquoi ce succès ? C’est le résultat de l’implication très forte dans ce secteur des Frères musulmans (via leur branche française, l’Union des organisations islamiques de France), « omniprésents comme porteurs de projets », et « boostés » par la loi de 2004 proscrivant le port de signes religieux ostentatoires…
Mais ces établissements répondent aussi à une demande communautaire « forte » : celle de parents issus des classes moyennes et désireux, surtout lorsqu’ils habitent les quartiers sensibles, d’échapper à l’enseignement public, et de mettre leurs enfants dans ces établissements qui assurent former la future « élite musulmane ».
Les fragilités sont nombreuses, financières notamment
L’établissement Al-Kindi, ouvert en 2008 dans un contexte très polémique à Décines (Rhône), dans la banlieue lyonnaise, en est une bonne illustration : de nombreux parents, « financièrement aisés et bien implantés dans la vie sociale et commerciale locale », se sont fortement mobilisés, séduits par « la dimension morale, religieuse » de l’établissement, « la discipline qui y règne et la qualité de l’enseignement dispensé ».
Là encore, les fragilités sont nombreuses, financières notamment. La seule issue pour ces établissements, observe le rapport, est la signature d’un contrat d’association avec l’État, comme l’a fait le lycée Averroès à Lille en 2009. Même si celle-ci est aussi synonyme de perte d’autonomie, voire de « banalisation », car le lycée doit alors « être ouvert à tous »… Le processus de « sécularisation » semble d’ailleurs déjà à l’œuvre dans ce prestigieux établissement : « La majorité des élèves ne suit pas le cours d’éthique musulmane », désormais optionnel, et « la majorité des élèves n’affiche pas de pratique religieuse visible ».
Parce que le retour au religieux concerne également les adultes, le rapport se penche sur ces « instituts supérieurs islamiques » apparus dès les années 1990 – une douzaine recensée, accueillant de 3 000 à 4 000 étudiants –, avec un double objectif : répondre à leurs « fortes attentes », mais aussi « au besoin urgent de formation de cadres religieux ».
Ambiguïté de certains discours
Si ces instituts – souvent dans la mouvance des Frères musulmans, mais aussi liés à la Grande Mosquée de Paris, ou fruits d’initiatives individuelles – ont permis « l’émergence d’un corps enseignant spécialisé, ayant suivi un cursus de formation pour partie ou totalement en France », ils butent sur des difficultés pratiques, ont constaté les chercheurs.
En particulier l’absence de tout partenariat avec une université publique, qui serait synonyme de reconnaissance des diplômes, mais qui s’explique par leur « positionnement » : ces instituts, regrette le rapport, n’accordent pas « une place suffisante aux apports de l’islamologie contemporaine, à l’exégèse historico-critique des sources, comme aux disciplines “non islamiques” profanes telles que la sociologie » et retiennent surtout une vision « dogmatique » de l’islam.
En conclusion, et parce qu’ils s’adressent au ministère de l’intérieur, les chercheurs s’interrogent sur la nécessité pour les pouvoirs publics d’accompagner cet essor de l’enseignement privé de l’islam en France.
Tout en soulignant son rôle intégrateur, sa contribution « à l’émergence d’une élite musulmane en France », ils n’en soulignent pas moins les « tensions et conflits » entre acteurs, mais aussi l’ambiguïté de certains discours (présentation des établissements scolaires comme « ouverts » et en même temps islamiques, mise en avant d’une « citoyenneté musulmane »…). « Ces modes de socialisation (…) peuvent conduire à des communautarisations très fermées », s’inquiètent-ils, plaidant – prudemment – pour une association élargie avec l’État, « source de fortes contraintes pour les établissements ».
13/3/2012, Anne-Bénédicte HOFFNER, avec Julien DURIEZ
Source : La Croix
Six associations viennent d’introduire un recours en annulation de la loi sur le regroupement familial auprès de la Cour constitutionnelle. Le motif ? Cette loi porte atteinte au droit fondamental pour tous à vivre en famille et comporte des dispositions clairement discriminatoires…Suite
A l’initiative de l’association « Migrations & Développement » (M&D), et avec le soutien des autorités, un séminaire se tiendra à la Faculté pluridisciplinaire de Taroudannt, les 17 et 18 mai 2012.
Le Bureau de planification sociale et culturelle (SCP) a publié aujourd'hui une étude sur la les politiques d'intégration dans 17 pays. L'étude examine comment celles-ci sont traduites dans la réalité nationale et quelles sont les mesures prises dans les différents pays pour réussir le processus d'intégration des migrants. L'étude est en Anglais.
Une nouvelle académie exclusivement dédiée à la formation footballistique vient de voir le jour, à Agadir, dans le sud-ouest du Maroc. Il s’agit de la JMG Académie, d’ores et déjà, présente dans neuf autres pays. Derrière cette initiative, Abdellah Lemsagam, un Marocain résidant au Qatar, passionné de football.
Abdellah Lemsagam, un Marocain résidant au Qatar, est porteur d’un projet pour le moins ambitieux. Cet agent de joueur, très réputé dans son pays d’accueil, vient en effet d’ouvrir la JMG Académie au Maroc, et plus précisément dans la ville d’Agadir, dans le sud-ouest du Maroc, d’où il est originaire.
L’annonce a été faite mardi 6 mars, lors d’une conférence de presse organisée à Casablanca, en présence de Jean-Marc Guillou, ancien footballeur et entraineur français, et fondateur de la société JMG Football. Mustapha Hadji, ancien footballeur marocain, et Youssef Salimi, ancien footballeur franco-algérien, étaient également présents. L’académie d’Abdellah Lemsagam sera la 10e du groupe JMG à voir le jour. JMG Football compte, en effet, des centres de formation en Côte d'Ivoire, au Madagascar, au Mali, au Ghana, en Algérie, en Egypte, en Belgique, en Thaïlande et au Vietnam.
« Servir mon pays »
Le projet en question est entièrement financé par Abdellah Lemsagam. « Cela faisait un moment que je voulais ouvrir une école de football au Maroc. J’en ai parlé, par la suite à Jean-Marc Guillou, que je connaissais depuis près de quatre ans. Puis, j’ai visité les différents centres de formations de la JMG en Algérie, en Belgique et au Ghana. J’ai su alors que le Maroc avait également besoin de ce genre de projet », nous confie Abdellah Lemsagam, contacté ce lundi 12 mars par nos soins. A titre d’exemple, « 80% de la sélection nationale ivoirienne qui vient de disputer la finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2012, est issue de la JMG Académie », a-t-il indiqué. Yaya Touré, l’Ivoirien évoluant actuellement au Manchester City ou encore son compatriote Gervinho, sociétaire de l’Arsenal, sont en effet passés par la JMG d’Abidjan.
« Mon principal objectif avec ce projet, est de servir mon pays d’origine. Et puis, je voulais aussi mettre au point un projet qui pourrait profiter à beaucoup de monde et qui permettrait d’améliorer le niveau du football au Maroc », a-t-il ajouté. « Les élèves qui auront été sélectionnés ne paieront pas de frais de scolarité bien évidement. On se chargera de tout », précise-t-il.
Abdelilah Benkirane soutient le projet
Si ce projet a pu voir le jour, c’est aussi grâce à l’association Cap Sud MRE qui a apporté son soutien et son expérience à M.Lemsagam. « Nous avons soutenu le projet tout d’abord, parce que Abdellah Lemsagam est un Marocain résidant à l’étranger qui, de plus, est originaire de la ville d’Agadir », nous explique Salem Fkire, président de Cap Sud MRE. « Nous voulions faire profiter de notre tissu relationnel aux MRE qui désirent investir au Maroc. Notre but était de démontrer aux MRE, qui sont parfois sceptiques ou réticents à cette idée, qu’il ne fautpas avoir peur d’investir au royaume », nous confie-t-il.
Avec l’aide de Cap Sud MRE, Abdellah Lemsagam a pu rencontrer le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, qui a donné son accord au projet. Des entretiens avec le président de la Fédération royale marocaine de football Ali Fassi Fihri et avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Ouzzine ont également eu lieu. « Les choses se sont rapidement faites par la suite », ajoute Salem Fkire.
L’académie devra accueillir cette année 12 à 14 enfants, âgés de 11 à 13 ans. Ces derniers seront sélectionnés à l’issue d’un casting national, qui sera organisé dans les prochains jours, dans les principales villes du royaume. La phase finale du processus de recrutement est prévue pour le mois de juin 2012. La première promotion de la JMG Académie Maroc devra, ainsi, débuter sa formation en juillet 2012. La formation en question durera entre 6 et 9 ans.
12/3/2012, Ghita Ismaili
Source : Yabiladi
Entre 700 et 900 Marocains, sur une communauté de moins de 1200 personnes, ont quitté la Syrie depuis le déclenchement des révoltes dans ce pays en mars 2011, a affirmé ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Youssef Amrani.
"La communauté marocaine en Syrie ne dépasse pas les 1200 personnes, et depuis le début des premières émeutes à Homs, le transfert de la communauté marocaine résidente en Syrie est assuré par notre ambassade", a indiqué le ministre, dans un entretien publié lundi par le journal électronique +Infomédiaire+.
Il a assuré qu'une cellule conjointe entre les ministères des AE et des MRE suit quotidiennement l'évolution de la situation des Marocains de Syrie, relevant qu'un budget alloué aux frais de rapatriement a été mis à la disposition des compatriotes souhaitant revenir au Maroc.
"Notre ambassade à Damas, qui au passage fait un travail remarquable dans des conditions souvent difficiles, est mobilisée pour assister chaque ressortissant marocain qui manifestera le souhait de bénéficier de cette mesure", a-t-il souligné.
M. Amrani a mis en avant les efforts déployés en vue de maintenir et renforcer les liens avec la communauté marocaine installée à l'étranger, notamment à travers les nombreuses missions diplomatiques et consulaires à travers le monde.
Il a cité à cet effet l'adoption du nouvel organigramme du ministère des AE qui a permis de renforcer le pô le chargé des questions consulaires et sociales afin de garantir une meilleure protection des MRE, de leur offrir des prestations de qualité et de mener les actions nécessaires auprès des pays d'accueil.
12/3/2012
Source : MAP
"DABA Maroc", une saison culturelle qui sera organisée en Belgique du 9 octobre au 31 janvier 2013, va mettre à l'honneur la richesse de la création artistique contemporaine marocaine, et vise à développer les échanges entre artistes.
Le programme de cette grande manifestation a été dévoilé lundi à Bruxelles, lors d'une conférence de presse, en présence de la ministre de la culture de la fédération Wallonie-Bruxelles, Fadila Laanan, de l'ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg, Samir Addahre, et du Directeur général de la Bibliothèque nationale du Maroc, Driss Khrouz, coordinateur du projet.
Initié par la Fédération de la Wallonie-Bruxelles, en collaboration avec plusieurs partenaires et départements ministériels marocains, cet évènement s'inscrit dans le cadre de la coopération entre la Wallonie-Bruxelles et le Maroc, et plus particulièrement dans le cadre du programme "Dialogues et modernités".
Cette manifestation a pour objectif de mettre en lumière la modernité culturelle et artistique du Maroc, en étant attentif à ce qui s'affirme et émerge aujourd'hui, et en privilégiant les pratiques "indépendantes et citoyennes" ainsi que la création artistique et intellectuelle des Belges issus de l'émigration marocaine.
L'approche est pluridisciplinaire avec plus de 60 propositions artistiques et 150 artistes. L'attention est portée sur des disciplines classiques, telles que la littérature, la musique ou le cinéma, tout en privilégiant les initiatives nouvelles et récentes, notamment la danse contemporaine.
Cet évènement de "grande envergure" est le "projet phare" du programme triennal 2012-2014 entre la Wallonie-Bruxelles et le Maroc, affirmé Fadila Laanan, se félicitant du niveau de la coopération entre la Belgique et le Maroc.
Même si ce projet a été préparé depuis longtemps, "DABA Maroc" est une appellation qui tombe à point nommé, dans le sillage des changements et de la dynamique que connait le pays, a-t-elle indiqué, se félicitant notamment de "la vitalité artistique" et du "foisonnement culturel" que connait le Maroc sous le règne de SM le Roi Mohammed VI.
Pour M. Samir Addahre, le choix du Maroc témoigne de l'amitié forte entre les Royaumes du Maroc et de Belgique.
Cet évènement va refléter un Maroc pluriel, dans sa diversité et sa richesse, a-t-il dit, mettant en relief le contexte dans lequel se tient cette manifestation, notamment les réformes entreprises par le Royaume, ainsi que le sincère engagement du peuple marocain et de sa jeunesse dans ce processus de démocratisation et de modernisation.
Driss Khrouz a, pour sa part, souligné le caractère "sérieux","culturel" et "politique" de ce projet.
La culture est un vecteur essentiel, a-t-il dit, ajoutant que le Maroc possède une "culture vivante" et "porteuse d'espoir", dans tous les domaines, aussi bien le théâtre, l'écriture, la danse, la lecture, la musique.
Pour M. Khrouz, "DABA Maroc" est une "vitrine" pour les citoyens de la Wallonie-Bruxelles et aussi pour les Marocains de Belgique, car "malgré les efforts de part et d'autre, il y a encore des tabous et des préjugés qu'il faut briser".
"Nous sommes une société arabe, musulmane, juive, amazighe, porteuse d'une culture multiple et riche, et c'est cette diversité qui sera déclinée", a-t-il ajouté.
Plusieurs jeunes créateurs et artistes émergents marocains, mais aussi d'autres artistes, poètes, écrivains et musiciens de renom et qui sont des figures emblématiques de la scène culturelle marocaine, sont invités à se produire au cours de cette saison, dans de multiples lieux de Bruxelles, de Wallonie, et aussi en Flandre.
12/03/2012
Source : MAPF
Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz et la patronne du Parti socialiste français, Martine Aubry, ont plaidé lundi pour la promotion d'un migration circulaire pour mettre les compétences marocaines vivant en France au service de leur pays d'origine
Lors d'une entrevue à Rabat, les deux parties ont insisté sur le besoin de "mobiliser les compétences marocaines vivant en France afin qu'elles puissent contribuer au processus du développement sectoriel au Maroc dans le cadre de la migration circulaire"
L'accent a été mis sur les diverses questions liées à l'immigration et les moyens de renforcer la coopération bilatérale dans ce domaine, à travers notamment l'enseignement de la langue arabe dans les établissements scolaires français.
Elles ont suggéré, dans ce sens, de faire en sorte que les retraités marocains établis en France avec "des pensions de retraites dérisoires puissent rester plus de temps au Maroc tout en continuant à en bénéficier".
Mme Aubry a souligné l'intérêt de mettre en place un programme "Erasmus" entre pays francophones pour permettre la mobilité d'études entre établissements d'enseignement supérieur, renforcer l'interculturalité et favoriser le rapprochement entre les jeunes des deux rives de la Méditerranée en général, et entre Marocains et Français en particulier. 12/03/2012
Source : MAPF
Un débat organisé par la revue Hommes & Migrations, en partenariat avec la Maison des Métallos.
Quelles sont les paroles qui stigmatisent l'immigration ? Comment le discours sur l'immigration en France véhicule des idées reçues et des préjugés ? Sont-ils à l'origine des discriminations multiples qui ciblent certaines populations immigrées dans la société française ?
Les intervenants proposent ici une séance de décorticage - déconstruction du lexique et des formules dont un des effets est de nous détourner des réalités vécues par les populations immigrées en France.
Débat animé par Marie Poinsot, rédactrice en chef de la revue Hommes & Migrations avec les deux auteurs du Dictionnaire des mots de l'immigration (2009)…Suite
Adoma continue de contester les plaintes des résidents des foyers, l’Association des travailleurs immigrés de France (ATMF) en soutien aux Chibanis, a décidé de porter plainte contre la société gestionnaire. Les dénonciations d'exactions se poursuivent, les résidents subissent un sabotage de réunions, mais Adomaaffirme ne rien savoir.
A Gennevilliers, le combat continue, l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) a pris les choses en main. Suite à la réponse d’Adoma à un article dénonciateur de ses exactions, publié par Regards.fr, l’ATMF a décidé de déposer plainte, ce lundi 12 mars pour diffamation contre tous ceux qui tentent de salir par les poisons de la rumeur les délégués qui font tout pour reconstruire et réhabiliter le droit, la dignité, l’honneur à l’histoire et à la lutte de l’immigration et de tous les sans-droits. Annonce faite à Yabiladi par Mohamed Ouachekradi, premier président de l’ATMF en 1982 et responsable de la coordination des résidents des foyers Adoma à Gennevilliers. « L’ATMF va se constituer en partie civile pour soutenir les poursuites en justice y compris pénales contre Adoma et ses éventuels responsables », a-t-il déclaré. Déjà, la coordination des résidents des foyers a récemment publié un appel au boycott des élections des conseils de concertation dans les foyers Adoma, dénonçant les conditions de vie précaires et noséabondes dans lesquels vivent les vieux travailleurs immigrés.
Dans une lettre signée par le président de l’ATMF, Driss Elkherchi, l’association a fait appel aux services d’un grand homme des tribunaux, connus pour ses succès dans les cas internationaux de violation des droits de l’homme. Il s’agit de Maitre Henry Leclerc, qui a d’ailleurs répondu favorablement à la demande de l’association. M.Ouachekradi affirme connaitre personnellement, avec d’autres membres de l’ATMF de Gennevilliers et d'Asnières, l’histoire des foyers et leur lutte depuis le début des années 70. Tous s’engagent à témoigner devant les tribunaux sur la vérité des rapports sociaux et humains à chaque fois qu’un résident ou un membre de la coordination ou des comités de résidents est mis en cause, diffamé ou sali par « les rumeurs empoisonnées que fait circuler depuis le 8 mars la direction nationale d’Adoma, relayer par tous ses responsables et par leurs apprentis mercenaires »
Sabotage de réunion ?
La coordination des résidents et l’ATMF ont organisé une rencontre-débat dimanche 11 mars au foyer 55 rue des Bas à laquelle ont pris part plusieurs associations et délégués représentant les foyers nanterrois. Seul hic, la salle de réunion n’a pas été mise à disposition. Après plusieurs recours sans succès à la direction d’Adoma, la rencontre a eu lieu dans le hall d’entrée du foyer. « Nous avons appelé le directeur des résidents départemental, M. Bouhouda pour qu’il fasse ouvrir la salle. Nous lui avons laissé un message, mais il n’a pas répondu comme il en a l’habitude depuis 10 ans. Nous avons également appelé la direction régionale Martine Flamand, mais sans succès ainsi que la direction nationale d’Adoma, précise M.Ouachekradi. Pourtant tous les niveaux hiérarchiques ont été informés de la tenue de cette rencontre ».
La coordination a déclaré avoir choisi ce foyer pour la tenue de sa réunion parce que son gérant est « le plus corrompu » des foyers Adoma. Selon M.Ouachekradi, il utiliserait la salle de réunion pour son commerce. Des camionnettes feraient des navettes entre le Maroc et la France sous son initiative et les marchandises seraient stockées dans cette salle de réunion. « Il avait peur qu’on ne découvre cela. On a contacté un huissier pour qu’il fasse un constat », déclare M.Ouachekradi. En outre, le gérant serait le meneur d’un business souterrain très lucratif. « Il se permet de rentrer dans les chambres quand il veut, comme il veut, puisqu’en tant que gérant, il détient les doubles des clés. Il fait des trafics dans les chambres, c’est en fait des sous-locations. Comme il passe le temps à terroriser les gens, les résidents se déplacent parfois pendant deux à trois mois et il en profite pour faire son trafic. On a le cas d’un retraité qui s’en va pour quelques mois. Une fois parti, le gérant qui a une liste de demande de chambres de sans-papiers (les informations lui parviennent par des rabatteurs de son réseau), il y met trois à quatre personnes. Ce qui lui rapporte plus de 1200 euros par mois pour une seule chambre. Il fait ça dans son foyer et dans tous les autres foyers dans lesquels il a organisé sa petite mafia.» ajoute M.Ouachekradi.
Pour l’ATMF et la coordination des résidents des foyers, « l’inspirateur, le planificateur et le ‘couvreur’, avec la complicité zélée de certaines associations locales dont quatre individus de l’ATMF de Gennevilliers, n’est autre que M. Abdou Ndiaye qui mènerait son réseau de trafic pour le compte de Sonacotra-Adoma. « Nous le connaissons depuis 15 ans. Il a commencé gérant de foyer, puis DAG, actuellement il est médiateur au siège national d’Adoma. Il a ainsi monté en grade parce que sa toile d’araignée corruptrice a bien fonctionné avec ses acolytes internes et externes », déclare M.Ouachekradi. L'association prévoit de sanctionner les quatres membres de l'ATMF de Gennevilliers qui ont, selon elle, « tourner leur veste » en se raliant à l'adversaire.
Adoma n’était pas informé
Le responsable Communication d’Adoma, Mathieu Rouault, affirme à Yabiladi qu’il n’était pas au courant qu’une telle rencontre était organisée. En considérant que les gérants des foyers ne travaillent pas le dimanche, « ça ne me choque pas, a-t-il déclaré. Je comprends que le gérant n’était pas présent. Si les gens veulent faire des réunions, ça se fait pendant les heures de présence des gérants ». Selon M.Rouault, il apparait clairement que la coordination des résidents n’a pas raison de se plaindre de cet incident. Yabiladi n’a pas pu discuter directement avec le gérant du foyer en question parce que, comme l’a souligné M.Rouault, « les gérants des foyers n’ont pas le droit de s’adresser aux médias ».
Concernant le trafic et la corruption des agents d’Adoma, M.Rouault considère qu’il ne « faut pas accuser les gens sans preuve ». Il compte se renseigner pour nous informer de ce qu’il en est réellement.
12/3/2012, Ristel Edimo
Source : Yabiladi
Ce texte ratifié en 1985 permet aux ressortissants des Etats signataires de circuler librement. Paris et Rome veulent qu'il puisse être suspendu en cas de flux migratoire inattendu.
Depuis quand existe Schengen?
L'accord de Schengen, du nom de la ville luxembourgeoise où il a été ratifié, a été signé le 14 juin 1985 à l'initiative de l'Allemagne, de la Belgique, de la France, du Luxembourg et des Pays-Bas. Face à l'absence de consensus au sein des dix membres d'alors de l'Union européenne, ces cinq pays veulent concrétiser l'objectif de libre circulation des personnes, énoncé dans le traité de Rome de 1957. Schengen n'est entré en vigueur qu'en 1995. Depuis 1999, il est intégré dans le cadre institutionnel et juridique de l'Union européenne.
Que prévoit Schengen?
Il supprime les contrôles aux frontières intérieures de l'Union européenne et garantit la libre circulation pour tous les ressortissants des États signataires. Ils peuvent voyager sans avoir à montrer leur passeport, munis d'une simple carte d'identité.
Les contrôles demeurent aux frontières extérieures des pays de l'espace Schengen. Tous les pays signataires doivent s'engager à en assurer la surveillance. Pour les aider, ils disposent du système d'information de Schengen (SIS). Cette base de données, accessible aux polices et aux consulats, recense la liste des personnes portées disparues et indésirables et des objets et des voitures volés. La police d'un Etat peut passer la frontière en cas de poursuite avec un criminel. La coopération anti-drogue est facilitée. Dans les aéroports, les passagers européens et voyageant à l'intérieur de l'espace Schengen sont séparés des autres voyageurs.
Schengen instaure aussi des règles communes en matière d'asile et une liste unique de pays non membres de l'UE dont les ressortissants doivent acquérir un visa, coûtant 60 euros, pour pénétrer dans l'espace Schengen. Une liste noire de personnes interdites de visas existe. Les autres Etats de l'UE doivent s'y conformer par solidarité à moins de justifier de «de raisons humanitaires» ou «d'obligations internationales».
Comment a évolué l'espace Schengen?
Vingt-six pays en sont membres aujourd'hui: vingt-deux issus de l'UE et quatre pays tiers - l'Islande, la Norvège, la Suisse et le Liechtenstein-.
Chypre, l'Irlande et le Royaume-Uni n'ont pas adhéré à Schengen et maintiennent les contrôles à leurs frontières. Depuis les années 2000, Dublin et Londres participent cependant au SIS.
Les États candidats à Schengen doivent obtenir l'autorisation des 26 membres de l'espace. Ils doivent avoir rempli des critères de contrôles dans les aéroports, de collecte de données, de coopération policière, de procédures de délivrance des visas etc. La Bulgarie et la Roumanie ont été recalées en 2011, en raison de l'opposition des Pays-Bas, insatisfaits des progrès réalisés en matière de surveillance des frontières extérieures et de lutte anti-corruption. Le précédent grec a échaudé les esprits. Entré dans Schengen en 1992, Athènes ne parvient pas à contrôler sa frontière avec la Turquie.
Dans quelles circonstances un pays peut-il rétablir les contrôles à sa frontière?
L'article 2.2 autorise un pays à le faire temporairement pour des motifs de «sécurité nationale». La décision a été prise en France lors des célébrations des 60 ans du débarquement ou après les attentats de Londres en 2005. En avril 2011, Paris a fermé ses frontières aux trains italiens qui transportaient des centaines de réfugiés tunisiens. En mai 2011, le Danemark sous l'influence de l'extrême droite a rétabli des contrôles douaniers «pour lutter contre la criminalité» à ses frontières suédoises et allemandes. Mécontente, la Commission a placé Copenhague sous surveillance.
Jusqu'à présent, les Etats peuvent agir de leur propre chef. La France et de l'Italie font actuellement pression pour élargir les clauses de rétablissement des contrôles en cas d'un afflux inattendu d'immigrants faisant peser un risque à la sécurité nationale, ou lorsqu'un Etat est jugé défaillant dans la surveillance de ses frontières. En échange, la Commission européenne souhaiterait que les Etats sollicitent son autorisation mais plusieurs pays sont opposés à un tel droit de regard.
13/3/2012, Constance Jame
Source : Le Figaro
Six associations réclament son annulation devant la Cour constitutionnelle.
Discriminatoire, la loi qui durcit les conditions du regroupement familial en Belgique ? Attentatoire au droit fondamental pour tous de vivre en famille ? Six associations actives dans la défense des droits
des étrangers (*) en sont persuadées : elles viennent en effet d’introduire, devant la Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction belge, un recours en annulation de la loi entrée en vigueur en septembre 2011 et qui fixe des conditions nettement plus strictes pour le regroupement familial.
C’est particulièrement le cas pour les citoyens belges, désormais traités sur le même pied que les non-européens.
Plus question pour eux de se faire rejoindre par leurs ascendants (les parents) : en ce qui les concerne, le regroupement familial est limité aux conjoints (ou cohabitants) et aux enfants mineurs. En revanche, les Européens non Belges vivant en Belgique ont toujours l’occasion de faire venir leurs parents. Autre modification : des revenus équivalents à 120 % du revenu d’intégration (1 184,50 euros par mois) ainsi qu’ "un logement suffisant" sont exigés pour se faire rejoindre par un conjoint – les conditions de revenus ne sont pas d’application pour les enfants mineurs. Voilà qui introduit une discrimination entre les différents citoyens européens, dénoncent les six associations représentées par Me Pierre Robert. "Un Belge a donc davantage de difficultés à vivre en famille qu’un autre citoyen européen."
Pourquoi cette bizarrerie ? En réalité, le nouveau dispositif cible, sans l’avouer, les citoyens belges d’origine marocaine et turque, deux communautés largement présentes en Belgique. Les travaux parlementaires y font clairement référence, ajoute Me Robert : "La loi semble dès lors être discriminatoire sur ce point également."
On peut encore voir dans l’introduction d’un minimum de ressources dans les conditions nécessaires au regroupement "une forme de discrimination sur base de la fortune" . Bref, de telles dispositions,
couplées à une interprétation très stricte de la loi par l’Office des étrangers, "ne laissent plus aucune place à l’analyse de la situation individuelle et des réalités familiales" , déplorent les associations.
Les partis flamands et le MR, artisans de ce tour de vis, n’en faisaient guère mystère : cette loi vise à resserrer drastiquement ce canal d’immigration important qui permet chaque année à plus de 40 000
étrangers, essentiellement marocains et turcs, de s’installer en toute légalité en Belgique. A l’époque, le débat parlementaire avait été vif. Si tous affirmaient partager l’objectif de la loi (lutter contre les abus), certains députés en ont critiqué les excès. Alors secrétaire d’Etat à la politique d’Asile, Melchior Wathelet s’était abstenu (comme les autres CDH, le PS, le FDF Maingain et une SP.A; Ecolo avait voté contre), pointant notamment "une discrimination
injustifiable" entre Belges et autres citoyens européens. "Certains vont s’engouffrer dans l’insécurité juridique que vous créez" , avait-il averti.
On y est donc Et ce n’est pas une surprise : dans son avis sur le texte, le Conseil d’Etat avait aussi soulevé le problème. Le recours des associations aligne près de 40 motifs pour annuler les mesures discriminatoires de la loi.
13/03/2012, An. H.
Source :Lalibre.be
L’immigration familiale est dans le collimateur. Les étrangers conjoints de Françaises et les étrangères conjointes de Français, entre autres, en font les frais.
La loi du 17 juillet 1984 faisait des conjoints et conjointes de Français une catégorie d’étrangers privilégiés, ayant de plein droit accès à la carte de « résident ». Il n’y avait pas alors de conditions particulières à remplir pour obtenir un titre de séjour stable, si ce n’était celle de s’être effectivement marié•e avec un ressortissant ou une ressortissante de nationalité française.
Depuis, le législateur s’est obstiné, sous prétexte de lutte contre la fraude et les mariages « blancs » (ou même « gris » !), à leur rendre la vie difficile. Le soupçon constant porté sur la sincérité des couples mixtes est tel que l’on peut se demander si le droit à la vie privée et familiale a encore un sens pour ces couples.
Les droits des conjoints et des conjointes de Français sont réduits par chacune des modifications législatives du droit des étrangers et étrangères, avec, parallèlement, des variations selon la couleur politique du gouvernement en place. Alourdissement des procédures, durcissement des conditions d’obtention d’un titre de séjour, obstacles à l’acquisition de la nationalité française, tout démontre qu’ils et elles sont aujourd’hui devenues des indésirables.
Ce cahier juridique présente et commente de la façon la plus claire possible les droits des étrangères et des étrangers qui ont épousé une personne de nationalité française.
Source : Site GISTI
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