Le ministre de l'Immigration Eric Besson a déclaré vendredi se rallier à l'idée d'une "résolution parlementaire" préconisant l'interdiction du voile intégral, mais "complétée à terme par la loi" et "des règlements".
"Je suis favorable à l'interdiction de la burqa", a-t-il déclaré sur France-Info. "Il me semble que cela doit toucher y compris l'espace public, donc ça veut dire que je me rallie plutôt à l'idée d'une résolution parlementaire qui pourrait être complétée à terme par la loi et par des règlements".
"Puisqu'il y a une discussion en cours entre le gouvernement et le Parlement, ce n'est pas la peine que je crée des interférences", a-t-il ajouté sans aller plus loin. AP
Source : Nouvel Observateur
Entretien avec Jean-Christophe Dumont, économiste, expert en migrations internationales auprès de l’OCDE
Les chiffres récents montrent une forte aggravation du chômage dans de nombreux pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Quelle est la situation pour les travailleurs immigrés ?
Jean-Christophe Dumont : Ils sont plus touchés que la moyenne de la population par la détérioration conjoncturelle du marché de l’emploi. La crise a frappé durement des pays qui ont connu une forte migration ces dernières années, à l’image du Royaume-Uni, de l’Irlande, de l’Espagne, ou des États-Unis. Dans ces pays, beaucoup de migrants ont une faible ancienneté à l’intérieur d’une entreprise. Selon le principe du « dernier entré, premier sorti », ils sont plus exposés aux licenciements. Plus largement, le travailleur étranger est davantage soumis aux contrats précaires, voire à une certaine discrimination en matière de licenciement.
La crise a-t-elle un impact sur les politiques migratoires des pays touchés ?
Plusieurs États de l’OCDE ont pris des mesures pour restreindre l’accès des travailleurs étrangers à leur territoire. L’Espagne, l’Italie et la Corée du Sud ont réduit leur quota d’immigration de travail, parfois à zéro. Le Royaume-Uni et le Canada, entre autres, ont renforcé les contraintes pour renouveler les permis temporaires. La Suède a pris une décision à contre-courant en levant toutes les barrières à l’immigration de travail, pourvu que le candidat soit muni d’une offre d’emploi en bonne et due forme. Au-delà des mesures gouvernementales, le principal frein à l’immigration demeure la baisse des besoins en main-d’œuvre des entreprises de l’OCDE. En Irlande, les permis de travail hors pays membres de l’Union européenne ont ainsi été divisés par trois.
En quoi la récession pèse-t-elle sur les flux migratoires des travailleurs ?
On observe une baisse significative des mouvements de travailleurs dans les zones de libre circulation. À l’intérieur de l’Union européenne, par exemple, les flux migratoires ont chuté de près de 57 % au Royaume-Uni entre le deuxième trimestre de 2008 et de 2009. En Espagne, le nombre de Roumains a diminué sensiblement. Une fois chez lui, le travailleur roumain garde la possibilité de repartir vers son pays d’accueil, ce qui encourage à l’intérieur de l’espace européen une certaine mobilité.
Le phénomène est beaucoup moins visible chez les immigrés issus de pays extra-européens qui ont boudé les programmes d’aide au retour. En Espagne, 140 000 étrangers frappés par un licenciement se sont vu offrir la possibilité de rentrer dans leur pays d’origine tout en bénéficiant des allocations de chômage. Ils sont à peine 10 000 à avoir accepté. En République tchèque, l’aide au retour a bénéficié à 5 000 personnes, principalement des Mongols et des Vietnamiens. Quant aux retours spontanés, ils sont difficiles à mesurer, mais sont probablement peu affectés par la crise. D’une manière générale, on n’a pas constaté de retour massif de travailleurs.
La crise ne devrait-elle pas pourtant les inciter à regagner leur pays d’origine ?
On peut en douter. Primo, la récession affecte aussi les nations en développement. Secundo, la migration demeure, le plus souvent, un objectif à long terme. Elle s’inscrit dans un projet de vie. Une des motivations premières du migrant est d’offrir un avenir meilleur à sa famille, une situation plus sûre aux enfants, un accès au système scolaire performant. Rentrer au pays, c’est perdre cet objectif.
De plus, le candidat au retour s’expose à un départ définitif de son pays d’accueil : les titres de séjour dans les années à venir vont être de plus en plus difficiles à obtenir. Enfin, certains ont investi de l’argent dans l’immobilier, notamment en Espagne. Avec l’effondrement du marché, ce n’est pas le bon moment pour vendre. Quant à ceux dont le visa s’arrête, ils sont sûrement plus nombreux à prolonger leur séjour en situation irrégulière durant une période de récession, là encore, par peur de ne pouvoir jamais revenir.
Observe-t-on une chute des transferts financiers des travailleurs immigrés vers les pays en développement ou émergents ?
Ils ont diminué de 6 % sur l’ensemble de l’année 2009 par rapport à 2008, d’après la dernière estimation de la Banque mondiale. Les transferts ont baissé de moins de 2 % en Asie, 3 % en Afrique, 10 % en Amérique latine et 15 % en Europe. Cette diminution pourrait s’avérer plus importante que prévu. Le montant record de 338 milliards de dollars (235 milliards d’euros) de 2008 ne sera pas égalé avant plusieurs années et les pays en développement vont devoir vivre avec moins de transfert.
Le retour des immigrés peut-il profiter à leur pays d’origine ?
Quand les travailleurs rentrent contraints ou forcés, sans avoir mûri leur projet, il ne faut pas s’attendre à un impact significatif. À l’inverse, un immigré bien préparé qui veut investir dans un État où la situation économique s’est améliorée, comme cela a pu être le cas en Inde ou en Chine, accompagnera la croissance. En définitive, la migration de retour n’a pas un impact suffisant pour enclencher un processus de développement. Elle peut stimuler l’activité d’un pays lorsque les conditions économiques sont déjà favorables. Son apport demeure marginal d’un point de vue macroéconomique, malgré les réussites individuelles.
Source : La Croix
Six cent cinquante (650) éditeurs, représentant 45 pays, ont confirmé leur participation à la 16è édition du salon international de l'édition et du livre (SIEL), prévu du 13 au 22 février prochain, a annoncé mercredi le ministère de la Culture.
Cette année, le Salon occupera une superficie de 11.000 mètres carrés, "ce qui constitue une forte extension de cet espace culturel par rapport aux éditions précédentes", indique un communiqué du ministère, publié à l'issue d'une réunion, mardi, de la Commission culturelle du Salon, présidée par M. Bensalem Himmich ministre de la Culture.
Lors de cette rencontre, consacrée à l'examen des préparatifs de cet événement culturel, le ministre a tracé les lignes d'orientation de la 16è édition, notamment les innovations introduites pour la première fois dans la conception de cet événement.
Les différents intervenants ont mis en avant le choix du thème du 16è SIEL, qui consacre les Marocains du Monde, ajoute le communiqué, relevant que ce choix exprime la ferme volonté du Royaume de s'ouvrir sur ses riches composantes identitaires, mais aussi sur les cultures du Monde.
Les participants ont, de même, examiné la question des prix pour cette année, invitant les commissions concernées à se retrouver dès cette semaine pour délibérer sur les candidatures, a souligné la même source, précisant que le ministère a reçu 113 candidatures à cette compétition.
Source : MAP
Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur a achevé mercredi une visite de travail à Toulouse (sud ouest de la France) couronnée par un programme de partenariat pour la promotion de la condition des Marocains installés dans la région Midi-Pyrénées, notamment sur les plans social et culturel.
M. Ameur a indiqué à la MAP que ce programme qui engagera le ministère, la ville de Toulouse et les associations de Marocains de la région, profitera en particulier aux jeunes d'origine marocaine.
Il prévoit des séjours culturels au Maroc en partenariat avec différentes institutions locales et un appui aux activités culturelles en direction de ces jeunes, notamment le Festival monté à Toulouse par les associations marocaines et qui est devenu un rendez-vous important.
Le programme envisage également des actions de soutien aux enfants marocains en difficulté scolaire avec le concours des nombreux étudiants marocains inscrits dans cette grande ville universitaire, a-t-il indiqué.
Cette visite " très intense et très utile " a également permis au ministre et à ses interlocuteurs français et ceux du tissu associatif de dégager "sur une même longueur d'onde, le diagnostic et les actions à envisager pour résoudre les problèmes auxquels est affrontée la communauté marocaine ".
M. Ameur a annoncé la mise en place d'un comité mixte regroupant les représentants des différentes institutions et associations et qui sera animé par le Consul général du Maroc à Toulouse en vue de décliner le programme de partenariat en actions concrètes, d'en arrêter l'échéancier d'exécution et les modalités de financement.
Le ministre s'est félicité d'un "moment fort" de cette visite, lorsque la communauté marocaine a été reçue massivement, en sa présence, à l'hôtel de ville de Toulouse. Cette réception offerte par le député-maire de la ville, M. Pierre Cohen, en présence de quelque 400 Marocains, a constitué un " hommage particulier " à la communauté résidant dans cette région, a-t-il relevé.
Elle a été également l'occasion pour le premier magistrat de la ville de "confirmer son appui aux engagements pris lors des discussions bilatérales", de sa volonté de les traduire en actions concrètes dans les plus brefs délais et de former le voeu de développer la relation entre Toulouse et le Maroc, a souligné le ministre
.Au-delà de ses contacts officiels, le ministre a mis à profit ses différentes rencontres avec les associations marocaines pour traiter des derniers développements de la question du Sahara, à la lumière des discours prononcés dernièrement par Sa Majesté le Roi et contribuer à la remobilisation de la communauté marocaine en France autour de la cause de l'intégrité territoriale du Royaume.
Source : MAP
Selon le ministre de l'Immigration, 175.000 étrangers sont «entrés régulièrement en France avec un visa long séjour» l'an passé et 108.000 ont été naturalisés.
Le ministre de l'Immigration Eric Besson a annoncé ce jeudi sur Europe 1 que 29.000 étrangers en situation irrégulière avaient été expulsés en 2009 alors que le chiffre qui lui avait été assigné dans sa lettre de mission par Nicolas Sarkozy était de 27.000.
Il a précisé que douze afghans seulement avaient été expulsés alors que les Britanniques ont "reconduit mille Afghans".
250 Afghans ont par ailleurs bénéficié de l'asile politique en France, a ajouté Eric Besson.
Le ministre de l'Immigration a dit d'autre part que 108.000 étrangers avaient été naturalisés. 175.000 étrangers sont "entrés régulièrement en France avec un visa long séjour", a-t-il précisé.
Source : Libération
Un footballeur italien traité de "nègre de merde", des annonces immobilières qui stipulent "Pas d'animaux, pas d'étrangers", des immigrés agressés la nuit du Nouvel An : les comportements xénophobes se banalisent en Italie, certains évoquant même un "racisme institutionnel".
"La situation se dégrade. Tous les jours, un noir se fait tabasser. On ne peut pas continuer comme ça", explique à l'AFP Gian Antonio Stella, journaliste spécialisé dans les mouvements de droite et auteur du livre "Nègres, tapettes, youpins & co. L'éternelle guerre contre l'autre", paru début décembre.
Parmi les derniers exemples relevés, la nuit de la Saint-Sylvestre : un Ethiopien tabassé à Florence, parce que son amie protestait contre des jets de pétards, et un Egyptien frappé aux cris de "pédé de merde", selon l'organisation Arcigay.
Quelques jours plus tôt, c'était le "Noël blanc" organisé par un maire de la Ligue du Nord, parti anti-immigrés membre de la coalition de droite au pouvoir, qui défrayait la chronique. L'opération visait à recenser les étrangers de Coccaglio (3000 habitants) et à dénoncer les clandestins en préfecture.
Ce dernier avatar de l'obsession xénophobe de la Ligue du Nord vient ponctuer une année qui aura vu l'Italie durcir très considérablement ses lois anti-étrangers. Ainsi, depuis l'été dernier, l'immigration clandestine est-elle devenue un délit passible de 5 à 10 000 euros d'amende, avec, paradoxalement, la possibilité de maintenir un immigré clandestin jusqu'à six mois dans un "centre d'identification et d'expulsion". La même loi autorise les citoyens à faire des rondes pour protéger leur quartier.
Des responsables de la Ligue du Nord ont également proposé de réserver des wagons de train ou des prestations sociales aux Italiens.
Retour aux "lois raciales"?
"La Ligue est décidée à exploiter le sentiment d'insécurité vis-à-vis de l'immigration", commente Sergio Romano, éditorialiste du quotidien Corriere della Sera. "Comme (le Premier ministre) Silvio Berlusconi a besoin du soutien de la Ligue, elle peut dire tout ce qu'elle veut".
Le chef de la Ligue "Umberto Bossi a qualifié les noirs de 'Bingo Bongo' à plusieurs reprises", relève Gian Antonio Stella, en rappelant ce film de 1982 où Adriano Celentano incarne un homme-singe. "A l'étranger, c'est une chose impensable. Aucun ministre français, anglais ou allemand ne se permettrait cela parce que ces pays ont réfléchi sur leur passé, ce que les Italiens n'ont pas assez fait", estime-t-il, en allusion aux lois raciales de Benito Mussolini.
La Ligue, elle, se défend de tout racisme : "Nous ne sommes pas du tout racistes. Nous sommes tellement étrangers à cette problématique que nous n'avons même pas besoin d'en parler", déclare à l'AFP Nicoletta Maggi, porte-parole d'Umberto Bossi.
Mais la Ligue, implantée avant tout dans le nord du pays, n'est pas la seule à tenir ce type de propos.
Bernardino De Rubeis, maire de Lampedusa, petite île sicilienne proche des côtes d'Afrique du Nord où débarquent régulièrement des immigrés clandestins, est ainsi actuellement jugé pour des déclarations publiées en septembre 2008 par le quotidien La Repubblica : "Je ne veux pas être raciste mais la chair des nègres sent mauvais même si elle est lavée".
Un racisme institutionnel qui banalise le racisme populaire
Pour Piero Soldini, responsable immigration au Cgil, le plus grand syndicat italien, tous ces propos relèvent d'un "racisme institutionnel et d'une banalisation des propos racistes" qui "produisent un racisme populaire et toléré au sein de la société".
Ainsi en est-il des stades du très populaire Calcio, où après les cris de singe saluant les joueurs noirs, des supporteurs de la Juventus de Turin ont traité de "nègre de merde" l'attaquant de l'Inter de Milan Mario Balotelli, Italien d'origine ghanéenne, tout en scandant "Il n'y a pas de noirs italiens". Le même jour, l'attaquant suédois Zlatan Ibrahimovic se faisait insulter de "sale Tzigane", tandis que des spectateurs brandissaient un calicot sur lequel on pouvait lire "Ibra : infâme Zingaro".
Autre exemple, ces dizaines d'offres de location à caractère xénophobe qui paraissent tous les jours dans la presse : "Pas d'animaux, pas d'étrangers" ou encore "Italiens uniquement, pas de Chinois".
Source : RTBF avec AFP
Devant les responsables UMP, Nicolas Sarkozy vient de déterrer le droit de vote des étrangers aux élections locales. Une mesure qui figurait dans les 110 propositions du candidat Mitterrand en 1981 mais qui n'a jamais été mise en œuvre depuis...
Eric Besson - pour faire oublier les dérives fangeuses de son débat sur l'identité nationale ?- est le dernier homme politique français à revenir sur l'idée du vote des étrangers aux élections locales. Une trouvaille que Nicolas Sarkozy a exposé lundi 4 janvier aux responsables de la majorité. Comme les principaux ténors de la gauche, qui ne sont jamais allés au bout de leur démarche, le chef de l'Etat avait déjà évoqué cette mesure en 2001 puis en 2005... pour lui aussi s'empresser de l'oublier. Retour sur 30 ans de valse-hésitation.
Printemps 1981: parmi les 110 propositions du programme de François Mitterrand pour l'élection présidentielle, la 80e s'engage à accorder le droit de vote aux étrangers pour les élections locales. "après cinq ans de présence sur le territoire français".
Août 1981: Claude Cheysson, ministre des Relations extérieures, annonce un projet de loi accordant le droit de vote pour les élections municipales aux immigrés installés en France, à l'occasion d'un voyage à Alger. Interrogé sur France Inter à ce sujet, François Autain, secrétaire d'Etat chargé des immigrés, affirme qu'une telle disposition ne peut être que l'aboutissement d'un long processus d'insertion et que les immigrés ne voteront pas lors des élections municipales de 1983.
Juin 1985: Georgina Dufoix, ministre des Affaires sociales et de la solidarité nationale, déclare, dans un entretien au Mondequ'il est "trop tôt" pour une participation politique des immigrés aux municipales.
Novembre 1984: Pierre Joxe, ministre de l'Intérieur, interrogé dans Le Monde, s'exprime en faveur du droit de vote des immigrés aux élections locales, "facteur d'intégration".
Janvier 1988: une réforme permettant la participation des étrangers aux élections locales fait partie des "propositions des socialistes" adoptées lors de la Convention nationale du PS.
La réélection de François Mitterrand entraînerait "pour l'immigration, le retour au laxisme des années 1981-1985, avec, en plus, le droit de vote donné aux étrangers"
Jacques Chirac, 1988
Avril 1988: dans un entretien au quotidien "Lyon-Figaro", Jacques Chirac, candidat à l'élection présidentielle, estime que la réélection de François Mitterrand entraînerait "pour l'immigration, le retour au laxisme des années 1981-1985, avec, en plus, le droit de vote donné aux étrangers".
Dans sa "Lettre à tous les Français", constatant que la grande majorité des Français est hostile au droit de vote des étrangers, François Mitterrand "déplore personnellement" que "l'état de nos moeurs" ne permette pas d'accorder cette mesure.
Février 1989: le Parlement européen adopte une résolution demandant aux pays de la CEE d'accorder le droit de vote aux élections locales à tous les étrangers vivant et travaillant chez eux.
Octobre 1989: le Premier ministre Michel Rocard déclare qu'il est favorable au droit de vote des immigrés aux élections locales, mais que cela suppose une réforme de la Constitution et que le gouvernement serait censuré sur un tel projet.
Mai 1990: le bureau exécutif du PS adopte un texte sur l'immigration dans lequel il abandonne la revendication du droit de vote aux élections locales pour les résidents étrangers.
Mars 1994: loi autorisant le votes des citoyens de l'Union européenne résidant en France aux élections européennes.
Mai 1998: loi accordant aux citoyens de l'Union européenne résidant en France le droit de vote aux élections municipales, en application d'une directive européenne.
Novembre 1999: débat sur le droit de vote aux élections locales des étrangers. Jean-Pierre Chevènement, ministre de l'Intérieur, estime "envisageable" ce droit pour les étrangers détenteurs d'une carte de résident de dix ans. Gilles de Robien, porte-parole de l'UDF, défend également ce droit. Jean-Louis Debré, président du groupe RPR à l'Assemblée nationale, s'y oppose.
Décembre 1999: le groupe socialiste de l'Assemblée dépose une proposition de loi constitutionnelle visant à permettre aux étrangers de voter aux municipales.
Raymond Barre, député-maire (app. UDF) de Lyon, déclare que les étrangers résidant en France depuis longtemps devront un jour pouvoir voter aux élections municipales.
Janvier 2000: Martine Aubry, ministre de l'Emploi et de la Solidarité, se prononce pour le droit de vote des étrangers aux municipales.
Avril 2000: l'Assemblée nationale adopte en première lecture une proposition de loi des Verts sur le droit de vote et à l'éligibilité des résidents étrangers aux élections municipales. L'opposition vote contre, à l'exception de deux députés UDF, Gilles de Robien et Jean-Louis Borloo. Le Premier ministre Lionel Jospin, sachant, en pleine cohabitation, qu'il n'obtiendra pas le soutien du Sénat, renonce à aller au bout de la démarche.
J'avoue ne pas être outrageusement choqué par la perspective de voir des étrangers, y compris non communautaires, voter pour les scrutins cantonaux et municipaux
Nicolas Sarkozy, 2001
Janvier 2001: dans son livre "Libre", Nicolas Sarkozy "avoue ne pas être outrageusement choqué par la perspective de voir des étrangers, y compris non communautaires, voter pour les scrutins cantonaux et municipaux (...) à compter du moment où ils paient des impôts, où ils respectent nos lois."
Printemps 2002: sous la pression du Parti socialiste, Lionel Jospin, candidat à l'élection présidentielle, propose dans son programme de donner "le droit de vote aux étrangers régulièrement installés sur notre sol depuis cinq ans aux élections locales" et s'engage à le faire "dans l'année qui suivra les élections."
Octobre 2002: dans un texte intitulé "Pour une nouvelle politique d'intégration", Yves Jego, député UMP de Seine-et-Marne, se déclare favorable à la participation des résidents étrangers aux scrutins locaux. Lors de l'installation du nouveau collège du Haut Conseil à l'intégration (HCI), le Premier ministre Jean Pierre Raffarin juge que, pour intégrer les immigrés, la naturalisation est une réponse "plus adéquate" que l'octroi du droit de vote.
Octobre 2005 : dans un entretien auMonde, Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, dit vouloir "renforcer les droits des immigrés en situation légale" en ouvrant, notamment, un débat "serein et réfléchi" sur le droit de vote aux élections municipales.
Dominique de Villepin, Premier ministre, se prononce contre. "Je crois à la force du lien entre nationalité et citoyenneté: c'est la nationalité qui donne le droit de s'exprimer sur les grandes orientations politiques locales ou nationales", dit-il.
Mise au point du Président de la République, Jacques Chirac quelques jours plus tard: "Dans la conception française et républicaine du suffrage, le droit de vote est lié à la citoyenneté. Nous avons une politique d'intégration qui refuse le communautarisme, c'est comme ça."
Selon un sondage Ifop publié par le JDD, 63 % des Français sont favorables "à ce que des étrangers non européens installés en France depuis dix ans votent aux élections municipales".
Mars 2006 : plusieurs villes dont Saint Denis et Stains (93) organisent des "référendums" sur le droit de vote des étrangers aux élections locales. 64,1% des électeurs se prononcent pour à Saint Denis, 65,9% à Stains.
Juin 2006 : Nicolas Sarkozy annonce que la proposition de droit de vote des étrangers aux élections locales ne fera pas partie des propositions de sa candidature à l'élection présidentielle, ni du programme législatif de l'UMP.
Mars 2007 : Ségolène Royal, candidate à l'élection présidentielle, s'engage, si elle est élue, à ce que le droit de vote des étrangers aux élections locales s'applique dès 2008. François Bayrou se dit "plutôt favorable" au vote des étrangers aux élections locales, juge jugeant "normal qu'une personne qui réside depuis dix ans en France et qui participe à la vie locale puisse aussi exprimer ses choix dans la vie de la cité".
Juin 2008 : la majorité sénatoriale refuse d'accorder le droit de vote aux étrangers pour les élections locales dans le cadre du projet de loi de réforme des institutions.
Janvier 2010 : Dans son livre Pour la nation,Eric Besson, ministre de l'Immigration et de l'identité nationale relance l'idée d'introduire le droit de vote des immigrés aux élections municipales. Il propose de réserver ce droit "aux ressortissants des pays qui furent colonisés par la France, qui sont des pays francophones, qui ont appartenu à notre République, et qui sont aussi ceux qui entretiennent avec elle les liens les plus profonds et anciens".
Source : Le Point
Les ressortissants sénégalais résidant en Gambie seront dispensés de la carte de séjour exigée par les autorités locales qui vont se contenter juste de la carte nationale d’identité, a annoncé le ministre sénégalais des Affaires étrangères, mercredi à Dakar de retour de voyage à Banjul.
‘’En Gambie, les Sénégalais ne sont plus tenus de détenir la carte de séjour, leur carte nationale d’identité suffit maintenant’’, a déclaré le ministre d’Etat Madické Niang.
Membre de la délégation sénégalaise, Me Niang accompagnait à Banjul le président Abdoulaye Wade, dans le cadre d’une visite de travail entamée mardi après-midi.
Selon la Banque mondiale, la Gambie comptait, en 2005, près de 300.000 citoyens sénégalais sur les 463.000 Sénégalais de l’extérieur (4% de la population sénégalaise).
Avant la crise ivoirienne, il y avait 125.000 Sénégalais en Côte d’Ivoire. Quelque 50 à 60.000 Sénégalais résident en Mauritanie, près de 30.000 autres au Mali et 10 à 20.000 en Guinée-Bissau.
Revenant sur le renforcement des liens diplomatiques avec les Etats voisins, Me Niang a annoncé ses prochaines visites en Guinée-Bissau et au Cap-Vert.
Il a également rappelé les voyages qu’il a déjà effectués à Nouakchott et à Bamako dans le cadre des relations de bon voisinage avec les pays limitrophes.
Avocat de profession, Madické Niang a été nommé ministre des Affaires étrangères en début octobre 2009. Il est l’actuel numéro 2 du gouvernement sénégalais qu’il a intégré en novembre 2002.
Source : Agence de presse sénégalaise
En 2009, 600 étrangers ont bénéficié d’une aide à projet pour se réinstaller dans leur pays
C’est un jeune Sénégalais qui vient d’ouvrir à Dakar une entreprise de conseil en management. Ou bien un couturier sri-lankais qui emploie désormais une vingtaine d’ouvriers dans son atelier de textile. Tous deux font partie des 600 étrangers qui ont bénéficié en 2009 d’une aide à projet de la France.
Depuis trois ans, l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) met en œuvre ce dispositif d’accompagnement à la création d’entreprise pour des étrangers qui veulent repartir chez eux. Cette aide, dont le montant s’étale de 4 000 € à 7 000 €, se distingue de la simple aide au retour volontaire dont ont bénéficié l’an dernier environ 3 000 étrangers extra-communautaires, à hauteur de 2 000 € par personne. Chaque projet fait l’objet d’une validation, bénéficie d’un appui technique et d’un suivi pendant un an grâce à des opérateurs présents sur place.
Encore confidentiel, le programme connaît une forte augmentation. Il touche aujourd’hui des ressortissants de 37 pays et le profil des candidats a évolué. « Le bouche-à-oreille fonctionne bien, explique-t-on à l’Ofii. On voit aujourd’hui arriver des jeunes diplômés porteurs de projet ambitieux qui n’ont plus rien à voir avec la petite épicerie de brousse. De plus en plus, nous sommes amenés à prendre en considération la création d’emplois dans la sélection des projets. »
Le "million Stoléru"
Les premiers dispositifs d’aide au retour sont apparus en France avec la mise en place d’une politique migratoire à la fin des Trente Glorieuses et l’apparition d’un chômage de masse. En 1977, le ministre Lionel Stoléru lance ainsi la première prime de 10 000 francs (1 500 €) d’aide au retour qui sera connue sous le nom de « million Stoléru ». Mais tous les programmes qui se sont depuis succédé ont connu des résultats très modestes.
La communauté des chercheurs spécialistes des questions migratoires estime dans l’ensemble que le thème du retour relève d’un « mythe ». Une analyse que résume le géographe Patrick Gonin, de l’université de Poitiers : « C’est bien l’intention de retour qui, pour les migrations contemporaines, permet de comprendre les départs », écrit le chercheur dans un hors-série de la revue Altermondes publié en 2008. Mais, dans la réalité, cette perspective s’avère « globalement un leurre », poursuit-il.
L’expérience du séjour dans un pays étranger forge une identité de migrant qui inscrit sa vie dans une logique de mobilité, de va-et-vient entre les pays d’origine et d’accueil. Autrement dit, on ne naît pas migrant mais on le devient et on le reste. Dans nombre de foyers de travailleurs immigrés, la forte présence de retraités qui ont renoncé à une réinstallation définitive et se contentent de séjours temporaires dans leur pays est significative de ce mythe du retour.
Prudence dans les associations
La crise économique actuelle peut-elle inciter de jeunes immigrés à repartir développer des projets dans leur pays ? À l’Ofii, on constate bien une montée en charge du programme d’aide à projet, mais, précise-t-on, « aucun élément ne nous autorise à lier cela à la situation économique en France ».
Du côté des associations d’immigrés, on reste aussi très prudent. Sidibé Makan, président du Haut Conseil des Maliens de France, affirme que la crise n’a pas poussé ses compatriotes à repartir au pays. « Pour l’instant, rien ne nous permet de dire que les difficultés les incitent à rentrer. Ce qui est certain, en revanche, c’est que la crise est ressentie douloureusement et que l’envoi d’argent au pays est souvent moins important, voire totalement stoppé pour certains. »
Source : La Croix
Jean-Marie Le Pen a critiqué «un débat truqué», «orienté» et «organisé, selon les techniques du Second Empire, dans les préfectures et les sous-préfectures». Le président du FN reste fidèle à sa tactique des «petites phrases» susceptibles de provoquer un tollé. Il a ainsi jugé que le débat sur l'identité nationale est monopolisé par «les députés babouches» de la majorité, qui ont succédé, à l'en croire, aux «députés godillots» de jadis. Interrogé sur les accusations de «dérapages» à l'occasion de ces réunions, le président du FN les a jugés «vraiment modestes». «Moi, je ne roule pas sur les rails de la majorité, a-t-il ajouté, par conséquent, ma liberté de parole est entière».
Le député européen a prédit «des conclusions prémâchées par les scribes de l'Élysée». Invoquant l'exemple du référendum suisse sur les minarets, il a réclamé à cor et à cri «un référendum sur l'immigration, qui pèse sur la vie française, ses finances, la sécurité, le chômage et l'école».«Le résultat s'imposera de gré ou de force aux oligarques qui dirigent la France», dit-il. Pour le président du FN, le chef de l'État «a perdu la main, perdu la chance».
Source : Le Figaro
Au début des années 70, l’opinion française s’est émue d’un fait divers tragique, la mort par asphyxie de cinq travailleurs africains dans la nuit du 1er au 2 janvier 1970 dans un foyer d’Aubervilliers.
Pour faire face aux rudesses de l’hiver et pallier la défaillance chronique du chauffage central, une cinquantaine de travailleurs africains, hébergés dans ce foyer, décidèrent de faire un feu de bois, rassemblant bûches et branchages qu’ils empilèrent sous un couvercle de lessiveuse.
Ce poêle de fortune leur permit de passer la soirée sans souffrir du froid. Par malheur, lorsque tous les locataires furent endormis et que le bois eût fini de brûler, la braise dégagea de si fortes émanations de monoxyde de carbone, qu’au matin on constata la mort par asphyxie de quatre Sénégalais et d’un Mauritanien occupant l’une des pièces les plus calfeutrées du foyer, sans aération et aux fenêtres hermétiquement closes.
Sensibilisée par le drame d’Aubervilliers, l’opinion publique prit conscience du rôle essentiel de l’immigration dans les circuits économiques et fut choquée par les circonstances du drame.
Une polémique s’engagea au sujet des conditions d’accueil réservées aux travailleurs immigrés. Les obsèques des cinq travailleurs africains se déroulèrent le 10 janvier à Paris dans un climat tendu.
Des personnalités de premier plan assistèrent à la cérémonie comme l’écrivain algérien Kateb Yacine ou Jean-Paul Sartre, ainsi que Michel Rocard, alors secrétaire national du PSU. Les prises de parole se succédèrent, la plus remarquée étant celle d’un militant Noir du foyer d’Ivry qui lança un appel à la lutte contre l’injustice faite à ses frères.
Au programme : (voir_ici), un Colloque sur l’immigration, organisé par l’association Génériques et la Ligue des Droits de l’Homme.
Source : Aubervilliers.fr
Des journées internationales d'information maroco-françaises sur la retraite auront lieu, du 18 au 22 janvier à Ouarzazate, a annoncé mercredi la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Ces journées sont destinées à fournir des informations aux retraités ayant travaillé au Maroc ou en France et qui résident actuellement dans le Royaume, précise un communiqué de la CNSS.
Cette manifestation est organisée par la CNSS et les Caisses françaises de retraite: Caisse régionale d'assurance maladie (CRAM sud-est), mutualité sociale agricole (MSA), retraite des mines, Malakoff Médéric et Caisse nationale d'assurance vieillesse (CNAV).
Source : MAP
C'est ce qu'a annoncé Benoît Hamon. "Il ne revient pas à un Etat d'apprécier ce qui est la bonne interprétation des écritures, sur ce qui serait dans le Coran ou pas dans le Coran", affirme-t-il.
Benoît Hamon, a annoncé mercredi 6 janvier sur RTL que le Parti socialiste "n'est pas favorable" à une loi interdisant le port du voile intégral en France. Cette déclaration du porte-parole du PS survient au lendemain de la réunion hebdomadaire du bureau national du parti. "D'abord, il ne revient pas à un Etat d'apprécier ce qui est la bonne interprétation des écritures, sur ce qui serait dans le Coran ou pas dans le Coran", a argué Benoît Hamon.
Opposition au voile intégral
"Le Parti socialiste a débattu, il a rappelé des principes : nous sommes totalement opposés à la burqa, la burqa est une prison pour les femmes, dans la République elle n'a pas sa place mais une loi de circonstance n'aurait pas les effets escomptés", a-t-il expliqué.
"Dans cette affaire on est confronté à une forme de dérive d'un certain islam" mais "il ne revient pas à un Etat d'apprécier ce qui est la bonne interprétation des écritures, sur ce qui serait dans le Coran ou pas dans le Coran, ce qui serait dans la Bible ou pas", a fait également valoir Benoît Hamon.
Et de s'interroger. "Si demain on ne pouvait pas dans l'espace public porter la burqa, de quelle manière les forces de l'ordre arriveraient-elles à amener une femme à abandonner cette burqa, la pousseraient-elles à enlever son voile?".
"Une loi de circonstance"
"Si nous condamnons totalement la burqa et le port de la burqa nous pensons que plutôt que de faire une loi qui serait une loi de circonstance, il faut utiliser tous les instruments que nous propose le droit pour faire en sorte aujourd'hui que ces comportements soient condamnés quand ils sont encouragés", a-t-il ajouté. Benoît Hamon a également estimé qu'il n'était pas bon de faire "une loi dont on ne voit pas très bien comment elle serait appliquée".
Selon lui, Nicolas Sarkozy a donné "une position qui n'est pas très claire - il est pour une résolution mais peut-être pour une loi - dans un camp politique qui, lui, est très divisé sur cette question". Mardi, le chef de l'Etat a évoqué devant des responsables UMP, la possibilité pour le Parlement d'adopter une résolution (disposition non-contraignante, ndlr), sur le port du voile intégral sans toutefois exclure un recours à la loi.
Le porte-parole avait affirmé il y a quelques jours "qu'à titre personnel" il était opposé à une telle loi, affirmant "une politique systématique de stigmatisation de celles et ceux qui ont fait le choix d'une religion, qui est l'islam, je pense que c'est assez dangereux".
Source : Nouvelobs.com
La polémique et les débats autour des dangers éventuels que peuvent représenter l'Islam et les musulmans dans le monde occidental vont crescendo ces derniers temps. Moubacharatan Maâkopum analyse les tenants et les aboutissants de cette montée de l'islamophobie.
Minarets en Suisse, caricatures au Danemark, débat sur l'identité nationale et sur le voile en France, discours du Pape à Ratisbonne en 2006...Régulièrement, un sujet, vrai ou faux, vient alimenter une islamophobie rampante, depuis les attentats du 11 septembre, au sein d'une grande partie de la communauté occidentale.
Pour mieux comprendre la situation, Jamaâ Goulahsen ouvre le débat en direct avec ses invités à travers une série de questions :
- Comment se manifeste cette peur de l'Islam et quelles sont ses vraies origines ?
- Est-ce le résultat d'un malentendu permanent ou d'une ignorance partagée ?
- Comment réparer l'image de l'Islam et des Musulmans en Occident ?
- Axes, entre autres, qui seront débattus dans cette nouvelle édition en présence de Driss El Yazami, Président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, Mohamed Moussaoui, Président du Conseil français du culte musulman, Ahmed Abbadi, Secrétaire général de la Rabita Mohammedia des Ouléma et du Professeur et historien de la pensée islamique Mohamed Arkoun.
Source : 2M.tv
La fondation de l'Institut international du théâtre méditerranéen organisera, en collaboration avec le théâtre national Mohammed V, la troisième édition du Festival des deux rives, du 21 au 29 janvier à Rabat, Casablanca, Tanger, Tétouan, Marrakech et El Jadida.
Au programme de ce festival qui s'inscrit dans le cadre du programme de coopération hispano-marocain Al-Moutamid, figurent des spectacles de théâtre, de danse, de cirque, de cinéma, de musique et d'opéra, indique un communiqué du festival des deux rives publié récemment à Rabat.
Le programme de la troisième édition du Festival met en relief "le sens de l'hospitalité" légendaire des Marocains ainsi que "l'esprit des rencontres et d'intéraction entre les créateurs marocains et leurs homologues espagnols .
Le festival des deux rives propose "une programmation variée et multidisciplinaire alliant théâtre, danse, cirque, cinéma, musique et opéra" et offre un espace de rencontres, de coexistence et de dialogue.
Plus de 150 artistes en provenance du Maroc et d'Espagne présenteront 23 spectacles dans des théâtres, ksours, riads, places publiques et écoles des villes précitées. Les spectacles sont destinés aux enfants, aux jeunes, aux personnes aux besoins spécifiques, aux universitaires, aux académiciens et à la société civile.
Le festival des deux rives a pour objectifs de célébrer la coexistence et d'assurer l'intéraction pour une meilleure connaissance de soi, d'estime de l'autre et de respect de la différence.
La 3è édition du festival des deux rives est organisée en collaboration avec l'ambassade d'Espagne au Maroc, l'agence espagnole de coopération internationale pour le développement, le grand Casablanca ainsi que des établissements publics basés en Espagne et au Maroc.
La première édition du festival des deux rives s'est tenue en 2007 au Maroc, alors que la deuxième a été organisée, en décembre 2008, en Espagne.
Source : MAP
Deux rapports de la Banque Mondiale (BM), l'un sur "les perspectives de la mobilité des personnes et des emplois pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord", et l'autre sur "les défis de la Migration de la main d'œuvre de l'Afrique du Nord", ont été présentés, mardi, à Tunis, lors d'un séminaire organisé en collaboration avec le ministère de l'emploi et de l'insertion professionnelle des jeunes.
Il ressort du premier rapport que la mobilité des personnes et des emplois dans la région MENA connaîtra une accélération rapide durant les prochaines années, d'où la nécessité de mettre en place des politiques de gestion concertée des flux migratoires entre les pays émetteurs et d'accueil en vue d'atteindre un équilibre gagnant-gagnant.
Dans ce sens, Mme Leila Zlaoui, conseillère à la BM, a indiqué qu'à l'horizon 2050, l'Europe devrait perdre 66 millions d'actifs, alors que dans la région MENA la croissance de la population active dépassera les 40 millions.
Quant au second rapport, il conclut que la migration est en nette évolution dans les pays d'Afrique du Nord et est perçue comme un mécanisme puissant pour l'amélioration de la croissance économique dans la région et la réduction du chômage.
A cet égard, Mme Jennifer Keller, économiste et M.Richard Billsborrow, professeur à l'Université de la Caroline du Nord,
ont relevé que le taux moyen d'émigration des pays d'Afrique du Nord se situe aux alentours de 5,5pc de la population, avec une prédominance de migration peu qualifiée et une féminisation des flux migratoires en raison d'une participation croissante des femmes au marché du travail.
Ouvrant cette rencontre, M.Slim Tlatli, ministre de l'emploi et de l'insertion professionnelle des jeunes, a indiqué que les flux migratoires ne sont plus seulement posés en termes d'échanges, ils suscitent, désormais, d'autres questions liées aux coûts et bénéfices pour les pays émetteurs et d'accueil, ainsi que pour les migrants eux-mêmes.
Il a ajouté que de nombreuses études menées par la Banque Mondiale font ressortir que l'Europe connaîtra des déficits de main d'œuvre au cours des prochaines décennies tandis que les pays du Maghreb continueront à faire face à de fortes pressions sur leur marché de l'emploi.
Selon les projections, la demande additionnelle d'emploi en Tunisie s'orientera vers la baisse, à partir de 2025.
D'ici là, l'emploi demeurera la priorité absolue de toutes les stratégies nationales, a indiqué le ministre, signalant que sur les 350 mesures annoncées dans le programme présidentiel 2009-2014, environ 250 concerneront l'emploi de manière directe ou indirecte.
M.Tlatli a rappelé que la Tunisie est le seul pays d'Afrique du Nord à avoir signé un accord avec la France sur la gestion concertée des flux migratoires, accord qui porte, notamment, sur le renforcement de la formation professionnelle des jeunes et l'encouragement de la migration légale.
De son côté, M.Ndiamé Diop, représentant résident de la Banque Mondiale en Tunisie, a mis l'accent sur les travaux de recherche élaborés par son institution en vue de cerner la réalité du phénomène et anticiper les risques qui y sont liés surtout que durant les 50 prochaines années, la mobilité internationale va se multiplier sous l'effet des mutations démographiques et de la réduction des coûts du transport et des télécommunications.
Source : Agence Tunis
Une semaine culturelle marocaine a été programmée parmi les nombreuses manifestations prévues dans le cadre de la célébration de "Doha Capitale 2010 de la Culture arabe", qui débutera le 28 janvier avec une grande représentation de type opéra intitulée "La Maison de la Sagesse", a indiqué, lundi, le ministre qatari de la Culture, Hamad bin Abdulaziz Al-Kawari.
Outre la semaine culturelle marocaine qui devrait se tenir au mois de mars, le programme communiqué par le ministre et couvrant la période du premier trimestre de l'année, signale aussi une semaine syrienne.
Quelque 76 activités sont ainsi programmées jusqu'à fin mars, en plus du lancement d'un site Internet et d'une revue mensuelle appelée "Al-Aassima" (la Capitale).
Un festival entier de la musique arabe, un autre du théâtre du Golfe ainsi qu'un colloque sur les droits de l'Hommes sont également prévus.
Le ministre a tenu aussi à souligner que si cette célébration est organisée sous le thème "La Culture arabe, notre patrie à Doha sa capitale" et que la priorité y sera naturellement donnée à la culture arabe, il n'en demeure pas moins que l'objectif est aussi de "montrer son rôle et son interactivité avec les autres cultures".
Le ministre a indiqué que le prochain Salon du Livre se tiendra au mois de novembre, soulignant que, dans le cadre de Doha 2010, son pays "offrira toutes les facilités" aux pays du Maghreb pour qu'ils y prennent part.
Outre ces diverses activités relevant du ministère de la culture, d'autres sont prévues sous l'égide de l'Organisme des musées du Qatar, en particulier le célèbre Musée des Arts Islamiques.
Ainsi figurent au programme, une exposition sur la perle qui durera 4 mois, un colloque et une exposition sur les sports équestres, une exposition photographique d'une grande agence internationale, une exposition d'oeuvres d'art sur l'époque ottomane, ainsi que l'ouverture d'un musée des arts contemporains arabes avec une exposition d'artistes notoires du monde arabe.
Source : MAP
Comme une antichambre avant l'expulsion, les centres de rétention administrative accueillent chaque année quelque 35 000 sans-papiers. Certains y passent un jour, d'autres trente. Tous font l'objet d'un arrêté de reconduite à la frontière. Et pourtant, seulement un tiers sont finalement expulsés selon la Cimade, l'unique association jusqu'ici en charge de l'assistance juridique auprès de ces migrants retenus. Beaucoup sont relâchés par les juges administratifs, qui donnent suite aux recours formés par ces migrants avec l'aide de la Cimade.
Cet activisme a fini par irriter Brice Hortefeux, lorsqu'il était ministre de l'Immigration. Désireux de mettre fin au monopole de la Cimade, seule habilitée à se rendre dans les CRA depuis 1984, le ministre avait décidé de passer un appel d'offres pour répartir «la mission d'information juridique» entre six associations. C'était en août 2008. La Cimade avait immédiatement contesté cette décision, estimant que la seule «information» aux migrants sans papier ne suffisait pas à garantir leurs droits, beaucoup ignorant le français. L'association plaidait pour un véritable accompagnement. Un an et demi plus tard, après bien des rebondissements juridiques, le décret modifié a finalement été approuvé par le Conseil d'État. Depuis vendredi, six associations apportent leur secours administratif et juridique dans les 26 CRA.
L'Ordre de Malte «ira jusqu'au bout du droit»
La Cimade intervient toujours dans le Sud-Ouest (Bordeaux, Toulouse, Nantes) et l'important centre du Mesnil-Amelot, proche de l'aéroport parisien de Roissy. Elle poursuit également sa mission dans l'outre-mer en attendant une décision de justice sur le collectif Respect, choisi par le ministère, mais contesté par le Conseil d'État qui a émis des doutes sur ses compétences. Forum Réfugiés se charge des centres de la région Sud-Est (Lyon, Marseille et Nice), France Terre d'Asile une partie de la région parisienne et la Normandie (Palaiseau, Rouen), l'Ordre de Malte, le nord-Est (Lille, Metz), et l'Asfam, plusieurs centres en région parisienne (Paris, Vincennes et Bobigny).
«Nous espérons que ces associations sauront faire preuve de l'indépendance et de la détermination nécessaires pour mettre en œuvre une action de défense des droits des étrangers», a lancé, amère, la Cimade dans un communiqué. Avec le soupçon que ces nouvelles associations se montrent moins pugnaces.
Investi depuis peu dans l'action vers les étrangers, l'Ordre de Malte assure qu'il «ira jusqu'au bout du droit. Nous chercherons à conduire les migrants vers une régularisation s'ils remplissent les conditions», affirme le secrétaire général, Alain de Tonquedec. «En revanche, nous éviterons les polémiques. Notre but n'est pas de contester le droit, ni de faire de la politique mais au contraire de veiller à son application. Notre vocation est humanitaire.» Un autre ton, pas forcément une autre vision.
Forum Réfugiés, qui intervient elle aussi depuis vendredi, entend même agir «dans la continuité du travail effectué par la Cimade» pour favoriser «l'exercice effectif des droits. Nous n'allons pas nous contenter de placarder des affiches ou de distribuer des prospectus mais bien réaliser des diagnostics individuels», explique Jean-François Ploquin, son président.
Ceux qui échappent au retour forcé ne sont pas pour autant régularisés. Certains obtiendront l'asile, d'autres un titre de séjour au nom des liens familiaux. Mais beaucoup retournent à une vie clandestine. Quant aux expulsés, un tiers sont reconduits vers un autre pays européen. En vertu du règlement européen Dublin II, ils sont en effet renvoyés dans l'État par lequel ils ont transité. «Toutes ces personnes risquent fortement de revenir», souligne d'ailleurs Damien Nantes, un des responsables de la Cimade, qui critique la politique d'expulsion, jugée «coûteuse et inefficace». En juillet dernier, la Cour des comptes avait estimé le coût de la rétention des étrangers à 190,5 millions d'euros, hors dépenses d'interpellation, d'éloignement et de justice. Ramené au nombre d'éloignements forcés - 14 411 en 2008 -, ce coût s'élève à 13 220 euros par étranger retenu effectivement reconduit. «Le coût nécessaire pour maintenir
Source : Le Figaro
Des inconnus ont lancé lundi une bouteille incendiaire contre une mosquée de la ville canadienne de Hamilton, dans l'Ontario, mais celle-ci a brûlé sans mettre feu au bâtiment, a rapporté la police locale citée par la chaîne de télévision publique CBC.
Une vitre a été brisée par un jet de pierre puis un cocktail Molotov a été lancé ou placé à l'intérieur de la fenêtre peu après minuit dans la nuit de dimanche à lundi.
"Cela aurait pu être très grave. Le bâtiment entier aurait pu brûler", a dit le responsable de l'Ecole islamique de Hamilton, Zakir Patel, cité par CBC.
La police a ouvert une enquête. Elle examine notamment les enregistrements des caméras de surveillance placées sur des bâtiments voisins.
Hamilton compte un demi-million d'habitants. Quelque 2% d'entre eux sont musulmans, selon le dernier recensement.
Des incidents de ce genre sont relativement rares au Canada. Il s'agit le plus souvent de jets de pierres contre les fenêtres.
Source : AFP
De nombreuses associations et organismes culturels organisent, du 5 au 9 janvier, le centenaire de la naissance de l'écrivain, poète et dramaturge français, Jean Genet qui a choisi la ville de Larache pour son repos éternel.
Les célébrations seront marquées par des tables rondes, des lectures poétiques, témoignages, conférences, concours de nouvelles et de poèmes, expositions, colloques, projections de films et de pièces théâtrales, des ateliers de lecture et des grands "chantiers littéraires" pour un grand écrivain, dont le citoyen Larachois ne connaît que la tombe mais ignore la vie, les Œuvres et les causes qu'il a défendues durant sa vie d'écrivain.
Ces journées connaîtront des lectures poétiques en arabe d'Abdellatif Benyahya, Driss Allouche, Mohamed Mounir, Mohamed Merzak et Anas Filali, en français d'Abdelmajid Benjelloun, Philippe Lemoine, M'barek Housni et Abdelouahid Bennani et en espagnol de Mohamed Sibari et Mounir Kasmi avec l'accompagnement musical de Abdelaziz Bakkali et de Mohamed El Achraki.
La Faculté polydisciplinaire de Larache abritera, à cette occasion, des conférences sur "Jean Genet et le Cinéma", "Jean Genet, l'écrivain universel", "Jean Genet, le poète" et "J.G. ou la singularité de l'écrivain".
Le centenaire sera ponctué par la projection de documentaires sur Jean Genet et la présentation des témoignages de Mohamed Sibari, Khalid El Kodari, Mohamed Chrif Tribak et Abdeslam Belkaid.
Les journées clôtureront par un hommage à Mohamed Sibari, la remise des prix aux lauréats du concours littéraire et une soirée musicale animée par l'artiste Mohamed El Achraki qui présentera son dernier album "Murmure du luth".
Source : MAP
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