Isolement et défis pour la première génération
La première génération de migrants marocains, arrivée directement du Maroc, a dû faire face à des difficultés notables pour apprendre la langue néerlandaise. Selon le rapport du CBS, 40 à 45 % des Marocains aux Pays-Bas interagissent principalement au sein de leur propre communauté, ce qui les isole du reste de la société néerlandaise. Cet isolement limite les opportunités d'améliorer leurs compétences linguistiques, réduisant ainsi leurs chances de s'intégrer efficacement sur le marché du travail. Cette situation se traduit par un taux de chômage plus élevé que la moyenne nationale et un accès limité à la propriété, comparativement aux ménages néerlandais.
Avancées éducatives pour la deuxième génération
Le rapport souligne que malgré les difficultés rencontrées par leurs parents, les enfants de la deuxième génération de Marocains présentent des signes d'amélioration, notamment dans le domaine éducatif. Le pourcentage d'étudiants marocains inscrits dans des parcours d'enseignement supérieur, comme le « havo » et le « vwo » (préparatoire à l'université), est passé de 30 % en 2011-2012 à 41 % en 2023-2024, selon le rapport du CBS. Toutefois, cet avancement ne comble pas complètement l'écart avec les étudiants néerlandais, dont 50 % suivent ces filières.
Des lacunes persistantes dans les compétences linguistiques
Malgré ces progrès, des lacunes notables subsistent, notamment en lecture et en écriture, chez la deuxième génération. Le rapport souligne l'importance de renforcer l'enseignement de la langue néerlandaise dès les premières étapes de la scolarité et de fournir un soutien accru aux enfants d'origine marocaine pour surmonter ces obstacles.
Des difficultés sur le marché du travail
Même si la deuxième génération de Marocains bénéficie d'une meilleure éducation, le rapport explique que l'accès à des emplois permanents reste un défi. Le taux de chômage chez les jeunes Marocains de deuxième génération reste supérieur à la moyenne nationale. Cette difficulté pourrait être attribuée à des facteurs tels que la discrimination et un manque de compétences spécifiques demandées dans certains secteurs.
Vers une meilleure intégration
Le rapport du CBS insiste sur l'importance d'améliorer le niveau d'éducation et les compétences linguistiques pour surmonter les obstacles à l'intégration. Il propose également de renforcer les interactions entre les Néerlandais et les membres de la communauté marocaine pour contribuer à réduire l'isolement social et créer de meilleures opportunités d'épanouissement et d'intégration au sein de la société néerlandaise.