dimanche 7 juillet 2024 22:20

La question migratoire et la lutte contre la radicalisation sont les thèmes majeurs de l'agenda de la 29ème session du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l'Europe, qui se tiendra la semaine prochaine à Strasbourg.

La question complexe et souvent controversée de la gestion migratoire va dominer les débats de la conférence de l'Union interparlementaire (UIP) qui se tiendra du 17 au 21 octobre à Genève.

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne se retrouvent, ce jeudi après-midi à Bruxelles, pour un sommet destiné essentiellement à faire le point sur la crise des réfugiés et sur la mise en œuvre des actions prioritaires découlant de l'agenda européen en matière de migration.

 L'UE est prête à faire des "concessions" à la Turquie mais en échange d'engagements sérieux de sa part pour tarir le flux de migrants vers l'Europe, ont prévenu les dirigeants européens réunis jeudi à Bruxelles.
Ce nouveau sommet sur la crise migratoire vise à coordonner les efforts diplomatiques au-delà des frontières européennes, alors que les vagues de migrants continuent d'arriver à l'approche de l'hiver.

L'Europe doit aider Ankara "à prendre soin des réfugiés" et à mieux surveiller ses frontières, a insisté la chancelière allemande Angela Merkel, martelant qu'il n'était pas acceptable que l'espace maritime entre la Turquie et la Grèce soit "aux mains des passeurs".

La traversée de la mer Egée, route principale des réfugiés syriens pour gagner l'Europe, a une nouvelle fois été endeuillée jeudi, avec la mort de sept personnes après la collision entre une embarcation en bois et un patrouilleur grec au large de l'île de Lesbos.

La Turquie, limitrophe de la Syrie et qui accueille déjà plus deux millions de réfugiés, est "devenue la porte d'entrée pour des centaines de milliers de réfugiés vers l'Europe", a rappelé la Commission européenne.
Deux commissaires ont eu des entretiens jeudi à Ankara avec les autorités turques sur un "plan d'action". Selon des sources européennes, l'exécutif de l'UE serait désormais prêt à mettre sur la table jusqu'à trois milliards d'euros d'aides. Mais tout dépendra, in fine, de ce que les Etats membres accepteront de débourser.

 'Concessions'

Le président du Conseil européen Donald Tusk, maître d'oeuvre du sommet de Bruxelles, a évoqué de nécessaires "concessions" à faire pour convaincre Ankara.

Il a redit sa crainte que l'UE ait à faire face au printemps prochain à un nouvel afflux de réfugiés, "peut-être plus gros que la vague actuelle", alors que plus de 700.000 migrants ont franchi les frontières extérieures de l'UE depuis le début de l'année, selon l'agence Frontex.

Mais M. Tusk a réclamé jeudi "des garanties que la réponse de la Turquie à notre offre sera aussi substantielle et concrète que la nôtre".

L'UE a notamment mis dans la balance une éventuelle facilitation de l'attribution des visas aux ressortissants turcs, même si le sujet provoque "des sueurs froides dans certains Etats membres", selon un diplomate.

Il ne faut pas de "libéralisation dans n'importe quelles conditions avec des visas qui pourraient être accordés à des individus dont on ne connaîtrait pas exactement l'identité", a mis en garde le président français François Hollande.

La Commission européenne a estimé de son côté que l'UE devait être prête à ouvrir "d'autres chapitres dans le processus d'adhésion" de la Turquie, alors que Berlin et d'autres capitales y sont opposées.
Les Européens ont également voulu faire preuve de bonne volonté en acceptant de discuter de la "zone de sécurité" que le président turc Recep Tayyip Erdogan appelle de ses voeux le long de sa frontière avec la Syrie.

Mais "la présence et l'activité russes en Syrie montrent à quel point cette zone de sécurité sera difficile", a prévenu M. Tusk, rappelant que "la Russie est très clairement contre cette idée".

'More for more'

Les chefs d'Etat devaient d'ailleurs exprimer jeudi leurs inquiétudes face aux attaques russes en Syrie. Même s'ils sont divisés sur le rôle que peut jouer le président syrien Bachar al-Assad dans une transition politique, ils devaient réaffirmer leur consensus sur le fait qu'il ne "peut y avoir de paix durable en Syrie" sous le régime actuel.

La mise en place à long terme d'un "corps européen" de gardes-frontières pour mieux contrôler les frontières extérieures devait également être évoquée.

Le nombre d'arrivées de migrants à ces frontières reste très élevé, et les capacités d'accueil des pays voisins de l'UE sont souvent saturées.

La Hongrie doit d'ailleurs recevoir le renfort d'environ 150 policiers de Pologne, de la République tchèque et de Slovaquie pour l'aider à surveiller sa frontière avec la Serbie, ont annoncé les quatre pays.
Il est également attendu que le sommet de Bruxelles rappelle la coopération que l'UE veut instaurer avec les pays de la "Route des Balkans", empruntée par les réfugiés, et plus loin, avec l'Afrique.

Dans leurs négociations avec les pays africains, les dirigeants européens entendent entériner le principe du "more for more" (plus pour plus): s'ils veulent plus d'aide, ces pays doivent faciliter le retour sur leur sol des migrants économiques renvoyés par l'UE.

Le sujet sera au coeur du sommet de La Valette, qui réunira l'UE et des pays africains à Malte les 11 et 12 novembre.

Pour financer des aides en direction des pays dont elle veut faire des partenaires, en Afrique comme dans les pays voisins de la Syrie, la Commission européenne a mis en place des fonds devant réunir plusieurs milliards d'euros, que les Etats membres tardent à abonder malgré leur promesses.

15 oct. 2015,Cédric SIMON

Source : AFP

La Hongrie a annoncé jeudi que les travaux de construction par Budapest d'une clôture anti-migrants à la frontière croato-hongroise sont "achevés" et la fermeture effective de la frontière aux migrants ne dépend plus que d'une décision politique.

Entre les déclarations rassurantes du gouvernement et les projections pessimistes de certaines ONG concernant le dernier compromis entre le Maroc et les Pays-Bas sur la sécurité sociale, les Marocains des Pays-Bas s'interrogent sur la portée de ce nouvel accord et ses répercussions sur leurs droits, acquis au fil de dizaines d'années de sacrifice et de labeur.

La migration ne peut être gérée à l'intérieur des frontières d'un pays de manière isolée, a affirmé, mercredi à Istanbul, le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration, Anis Birou, soulignant l'obligation d'une coopération internationale et d'une gouvernance régionale.

Alors que la Suisse renouvelle son parlement le 18 octobre, la droite populiste de l'UDC, première formation politique de la Confédération, a brandi la menace de l'immigration pour conforter son assise populaire.

"Maintenant arrivent des criminels, des gens qui vendent de la drogue, qui volent", s'alarme Gianpaolo Ferrari, aide-cuisinier de 58 ans à Chiasso, petite commune helvétique située à la frontière avec l'Italie et véritable porte d'entrée des migrants en Suisse.

Les Egyptiens résidant au Maroc voteront, samedi prochain, pour la première phase des élections législatives, indique l'ambassade d'Egypte à Rabat.

Les Marocains résidant à l’étranger qui souhaitent changer leur permis de conduire marocain pourront le faire dans leur pays de résidence, soit au niveau des représentations diplomatiques, soit auprès des sociétés de transfert d’argent. Le dernier délai a été fixé au 31 décembre 2015.

14 octobre 2015

Source : L’Economiste

Au Canada, une personne sur cinq est née à l’étranger, une proportion plus élevée que dans n’importe quel autre pays du G8. Grâce à ces chiffres, ce pays s’est bâti l’image d’une terre d’accueil et de tolérance. Le multiculturalisme, dont Ottawa a fait une politique officielle en 1971, continuait, il y a encore peu, de définir le rêve canadien. Une société apaisée devait s’épanouir grâce à un droit à la différence. La seule exigence faite aux nouveaux arrivants était d’ordre économique, ils devaient participer à la prospérité nationale par leur travail. Mais la campagne en vue des élections générales du 19 octobre semble acter la transformation du Canada, qui se campait hier en chantre de la diversité et qui est plus enclin aujourd’hui à considérer l’étranger avec méfiance.

Le Sénat à majorité de droite a adopté mardi le projet de loi sur le droit des étrangers en le durcissant, établissant notamment des quotas pour chaque catégorie de séjour, mais l’Assemblée nationale devrait rétablir la version du gouvernement.

Le nombre d'immigrés arrivant en France a augmenté entre 2006 et 2013, mais il y a aussi eu plus de départs d'immigrés comme de Français, si bien que le solde migratoire a baissé de près de 80.000 personnes, selon des statistiques officielles publiées mardi.

La crise des migrants et la montée du parti Front national (extrême droite) à l'approche de la présidentielle 2017 conduisent François Hollande à célébrer une "identité de la France" multiple et unie pour tenter d'éloigner la tentation extrémiste et apaiser une société en perte de repères.

Les musulmans d'Allemagne, en majorité d'origine turque, voient leur communauté en passe d'être bouleversée par l'arrivée de centaines de milliers de réfugiés arabes, une diversification jugée positive par des experts même si le risque d'une récupération islamiste ne peut être écarté.

Le Comité de l'ONU sur les droits économiques, sociaux et culturels (DESC) s'est déclaré "satisfait" des mesures législatives, administratives et institutionnelles prises au Maroc en vue de faciliter la jouissance de ces droits par la population.

La médiatrice (ombudswoman) tchèque Anna Sabatova a dénoncé mardi les conditions de détention "pires qu'en prison", selon elle, dans un centre tchèque pour réfugiés y compris des enfants.

Plus de 710.000 migrants sont entrés dans l'Union européenne entre le 1er janvier et le 30 septembre, a annoncé mardi l'agence européenne de surveillance des frontières Frontex, soulignant dans une mise au point que certains ont pu être comptés deux fois.

C’est une photographie de la France et de ses flux migratoires qui va à l’encontre des fantasmes d’invasion rebattus par la droite nationaliste et identitaire. Mardi 13 octobre, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié deux études qui rendent compte d’un pays où les mobilités sont de plus en plus importantes mais ne concernent que partiellement les immigrés. La part de la population immigrée augmente par ailleurs, mais de façon modérée.

La communauté marocaine résidant aux Pays-Bas fait partie de ces groupements d’expatriés très mal fournis en apports culturel et cultuel d’origine. Cette pénurie est dangereuse car elle porte en elle les prémices d’une forte instabilité identitaire chez cette communauté, d’ici à l’horizon 2020.

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