mercredi 19 février 2025 01:56

Fatima Mazmouz, photographe et historienne de l'art, est le commissaire de l'atelier de recherche de I'ÉSAVM « Regards croisés autour du kitsch », organisé récemment à Marrakech. C'est aussi une conférencière assidue...Suite

L’Aïd el Kébir approche à grands pas. Un grand moment synonyme de joie, de spiritualité et de grandes retrouvailles familiales autour d’un festin. De leur côté, les bouchers et les abattoirs se mobilisent pour satisfaire et fournir des produits de premiers choix à leurs clients. Comment se passe les préparatifs de l’Aïd El Kébir du côté des professionnels ? Décryptage.

 « Les couteaux sont prêts, on attend plus que les clients », déclare avec optimisme Abdelali Bourass, petit boucher originaire de Meknès installé dans la rue Saint Antoine à Marseille. A moins d’un mois de l’Aïd El Kébir, les clients musulmans fidèles de la petite boucherie n’ont pas encore commandé leur mouton. « Cela se fera deux à trois jours avant l’Aïd », affirme t-il. Les clients se déplaceront auprès de leur boucher favori pour passer commande et déposeront un acompte. « Le prix d’un mouton varie entre 200 à 250 euros cette année, il y en a pour toutes les bourses, les plus petits coûtent 180 euros », explique-t-il. Ensuite, Abdelali transmettra les commandes aux fournisseurs qui ne sont autres que les abattoirs agréés auprès des services d’hygiène municipaux. Au sein même de cet abattoir, un homme aura pour tâche d’égorger les moutons le jour de l’Aïd El Kébir et les clients pourront ensuite récupérer le foie, le coeur et les tripes de leur mouton pour les cuisiner sous forme de brochettes et autres plats. Le reste de l’animal sera ensuite conserver durant 24 heures dans les chambres froides de l’abattoir pour que la carcasse se vide de son sang. Une fois sec, le mouton sera entièrement découpé par le boucher. Le client pourra ainsi récupérer les plus gros morceaux le deuxième et troisième jour. Abdelali Bourass insiste également sur l’hygiène. « La réglementation est très stricte ici en France. On doit travailler correctement et proprement, si on ne connait pas l’origine de l’animal, s’il n’a pas de tampon, on n'a pas le droit de le couper !». lance d’un ton ferme Abdelali.

Les chevillards, l'autre maillon de la chaîne

Pour ce qui est de la vérification de l’origine de l’animal et du bon déroulement de l’abattage, ce sont les chevillards qui en ont la responsabilité. Les chevillards sont des grossistes habilités à abattre des bêtes. Ils revendent la viande ensuite à des bouchers-détaillants. Durant toute l’année, ils sont en contact direct avec les agriculteurs pour choisir les moutons qui seront revendus aux clients. Ils vérifieront l’origine de l’animal. Chaque mouton possède sa propre carte d’identité tamponnée sur l’oreille. Le client peut ainsi connaitre le pays d’origine de l’animal. Par exemple, si la carte d’identité possède la lettre F, cela veut dire que l’animal provient de France, si c’est un E, il provient d’Espagne. Mais cette année encore, les chevillards de Marseille ont du pain sur la planche. Ils espèrent convaincre les autorités locales de mettre à leur disposition un nouveau site, plus grand, pour abattre les moutons dans les meilleures conditions et fermer les anciens abattoirs de Saint Louis. Ils ont d’ailleurs envoyé un message aux autorités françaises relayé par La Provence :"Le comité (...) tient à rappeler qu'il n'a pas été possible l'année dernière de procéder à l'abattage si ce n'est sur des sites privés. Ceux-ci s'avérant très insuffisants (...), il est clair que la solution durable consiste en la mise à disposition d'un site pérennisé (...). Nous nous tenons à la disposition des collectivités locales ainsi que des services de l'État (...) pour trouver une solution à ce problème récurrent."

Le cas des particuliers

En revanche, tous les particuliers ne vont pas chez leur boucher ou chez un abattoir agrée pour acheter un mouton. Nombreux sont ceux qui vont directement chez les éleveurs. Cependant, cela ne va plus être possible dès l’été 2012 à cause d’une nouvelle réglementation concernant l’abattage des moutons, souligne la Depêche. Une réglementation qui va interdire les éleveurs de vendre des bêtes vivantes directement aux particuliers. Dans le Tarn notamment, les éleveurs et les représentants des mosquées de la ville ont décidé de travailler main dans la main pour exercer une pression sur la préfecture afin qu’elle mette en place, pour 2012 un abattoir provisoire pour égorger les bêtes en toute légalité et selon la tradition musulmane. Pour le moment, les autorités locales restent très réticentes à la création de cet abattoir.

11/10/2011, Hanane Jazouani

Source : Yabiladi

L’Italie a bien signé, récemment, un accord avec le CNT libyen visant à maintenir les dispositions contenues dans les conventions italo-libyennes signées avec El Gueddafi, qui prévoient entre autres des refoulements en pleine mer.

Elle a également conclu un pacte migratoire avec les nouvelles autorités tunisiennes. C’est ce nous avons appris hier d’Elise Melot de l’agence italienne Amisnet basée à Rome et spécialisée dans le domaine migratoire.

Toutefois, la légitimité de l’accord conclu en catimini – le texte n’ayant toujours pas été rendu public – entre Rome et le CNT, présenté comme le seul représentant constitué du peuple insurgé, est déjà remise en cause par plusieurs ONG de défense des droits des migrants, demandeurs d’asile et réfugiés. Et pour cause, dans l’une des clauses essentielles, il est prévu que «les parties procèdent à une assistance réciproque et de coopération dans la lutte contre l’immigration illégale, y compris le refoulement des immigrés en situation irrégulière», relève le réseau Migreurop.

De nature politique, cet accord ne peut être adopté avec légèreté et de manière simplifiée ; il doit préalablement être soumis aux Chambres législatives aux fins de l’approbation de la loi autorisant sa ratification, comme stipulé dans l’article 80 de la Constitution, précise le réseau européen, qui s’interroge en outre sur le sort du traité d’amitié signé à Benghazi par Berlusconi et El Gueddafi le 30 août 2008.

Ce traité, faut-il le noter, fut ratifié, mis en œuvre grâce à la loi n°7 du 6 février 2009 et suspendu unilatéralement par le gouvernement italien en février 2011. Une suspension vivement contestée en raison du flou qui l’entoure et de sa non-conformité avec la Convention de Vienne sur le droit des traités. «Le gouvernement italien avait déclaré la suspension sans que ne soit pas trop claire la nature juridique au sens de la Convention de Vienne sur le droit des traités», conteste, en effet, Migreurop.

La suspension des obligations du traité de 2008 est-elle valable pour les deux camps : insurgés et loyalistes à El Gueddafi, s’interroge encore le réseau, fort de quelque 42 associations issues de 13 pays. «Il n’est pas donc clair si les obligations de ce traité de 2008 sont ou ne sont pas suspendues et si elles ne le sont que pour le territoire gouverné par les groupes d’El Gueddafi et pas pour ceux qui sont sous le contrôle du CNT», peut-on lire dans l’un de ses récents communiqués dont El Watan a été destinataire d’une copie. En dernier lieu, poursuit Migreurop, au-delà de la légitimité de la représentativité du CNT et de sa reconnaissance par le gouvernement italien, l’accord semble engager les parties à faire appliquer les procédures de refoulement des étrangers irrégulièrement partis de Libye.


Sur de tels aspects, tout porte à croire que ledit accord est une violation flagrante des normes du droit international «parce qu’aujourd’hui, cela ne concerne pas trop les étrangers partis des villes sous contrôle du CNT mais plutôt ceux qui ont fui vers l’Italie au départ de Libye, sous des opérations militaires», estime le réseau. Pour Migreurop, il est donc évident que l’Italie et le CNT doivent veiller au respect de la Convention internationale sur la protection des civils pendant les conflits internationaux.
Rome est également tenue de se conformer au principe de non-refoulement de ceux éligibles au statut de réfugiés ou à la protection subsidiaire tel que prévu par les conventions internationales relatives au statut de réfugiés et les directives communautaires. Car un accord pareil remet en cause le respect de ces dispositions qui fondent le droit d’asile garanti par la Constitution italienne dans son article 10 alinéa 3, conclut Migreurop.

12/10/2011, Naima Benouaret

Source : El Watan

Par les temps qui courent, lorsqu'un Etat européen modifie sa politique d'immigration, c'est en général pour aller dans le sens de restrictions accrues. La décision, au Danemark, du nouveau gouvernement de rouvrir ses frontières et d'assouplir le régime d'accueil des étrangers est une initiative suffisamment rare et courageuse, dans un pays qui compte 9,8 % d'immigrés et de citoyens d'origine étrangère, pour être saluée.

Formé le 3 octobre par la première ministre sociale-démocrate Helle Thorning-Schmidt, dont le bloc de gauche a remporté les élections du 15 septembre, le nouveau gouvernement danois rassemble plusieurs partis. C'est sous la pression de deux de ces partis, une formation d'extrême gauche et un parti centriste, que Mme Thorning-Schmidt a été amenée à changer de cap sur l'immigration.

Parmi les mesures annoncées, la plus spectaculaire est la levée des contrôles aux frontières, dont le rétablissement, au mépris des règles de Schengen, avait été annoncé au printemps. Le ministère de l'immigration est purement et simplement supprimé et ses services répartis entre ceux de la justice et des affaires sociales. Le système de permis à points pour le regroupement familial est abrogé. Les procédures de demande de permis de séjour, de naturalisation et de regroupement familial vont être simplifiées.

Par ailleurs, dans un geste qui n'est pas directement lié à la politique d'immigration mais dont la valeur symbolique n'a échappé à personne, l'équipe de Helle Thorning-Schmidt compte, pour la première fois au Danemark, un ministre issu de l'immigration, Manu Sareen, d'origine indienne, titulaire du portefeuille de l'égalité, des cultes et des affaires nordiques.

Toutes les restrictions ne sont pas levées. Ainsi, l'interdiction d'épouser un étranger de moins de 24 ans, visant à empêcher les mariages forcés, est maintenue. Mais le revirement général modifie fondamentalement les termes du débat sur l'immigration.

Il faut dire que le Danemark, depuis dix ans, était allé très loin dans le sens du durcissement. Sous l'influence de l'extrême droite, ce pays, pourtant connu pour sa tradition de tolérance et d'ouverture, était même devenu le régime le plus fermé d'Europe aux étrangers, regardé avec envie par certains gouvernements de droite qui n'arrivaient pas à en faire autant chez eux, mais dénoncé par les organisations de défense des droits de l'homme. La Suède voisine s'était inquiétée de la détérioration des conditions d'accueil des étrangers et du ton général du débat sur l'immigration au Danemark.

Cet ostracisme était devenu de plus en plus difficile à vivre pour les Danois qui ne s'identifiaient pas à l'image donnée par l'extrême droite. Grand traumatisme dans le subconscient national, l'affaire des caricatures de Mahomet, publiées en 2005 par un quotidien danois, s'était aussi inscrite dans un contexte général de dégradation des relations des Danois avec les étrangers.

Ce nouveau départ est une bonne nouvelle pour les Danois - et pour le reste de l'Europe.

11.10.11, L’Edito du Monde

Source : Le Monde

Khalid est un emploi jeune "issu de l'immigration" propulsé lieutenant de police pour mieux répondre au souhait de discrimination positive du préfet. Incompétent notoire et assumé, il va cependant débusquer un tueur en série, soi-disant intégriste musulman. Le film est plein de bonnes intentions : utiliser l'humour pour mieux dénoncer l'inégalité des chances en France, tordre le cou aux idées préconçues sur la banlieue, l'islam et les Arabes, ou encore défendre la richesse de la diversité black-blanc-beur-jaune. Sauf que la caricature est trop lourde, titille de trop près le ridicule et la ringardise et, finalement, parasite assez vite le message.

11/10/2011, Véronique Trouillet

Source : L’Express.fr

Khalid est un emploi jeune "issu de l'immigration" propulsé lieutenant de police pour mieux répondre au souhait de discrimination positive du préfet. Incompétent notoire et assumé, il va cependant débusquer un tueur en série, soi-disant intégriste musulman. Le film est plein de bonnes intentions : utiliser l'humour pour mieux dénoncer l'inégalité des chances en France, tordre le cou aux idées préconçues sur la banlieue, l'islam et les Arabes, ou encore défendre la richesse de la diversité black-blanc-beur-jaune. Sauf que la caricature est trop lourde, titille de trop près le ridicule et la ringardise et, finalement, parasite assez vite le message.

11/10/2011, Véronique Trouillet

Source : L’Express.fr

David Cameron, le premier ministre anglais a produit lundi après-midi en live et sous forme interactive sur le web ses orientations concernant la réforme de la politique d'immigration de la Grande-Bretagne. Plusieurs mesures sont annoncées et ici détaillées. Pour l'éventuel migrant, il faudra aussi passer un test validant une culture générale formelle sur l'histoire britannique.

Comme dans tout discours structuré, l'objectif est résumé dans la conclusion. Il s'agit d'attirer "les bonnes personnes" pour l'économie du pays, "qui viennent pour des raisons sérieuses et qui souhaitent joindre le reste de la société dans l'effort de rendre [notre] pays plus fort, plus riche et plus sûr".

David Cameron en guise d'introduction se repose sur l'attractivité de la Grande-Bretagne, par exemple pour le franc succès de certaines filières d'études supérieures. La transformation de cet attrait devra se produire par effet de capacité et de choix dans la sélection aux abords de ses frontières et donc de s'appuyer sur une immigration d'élite : intellectuelle, certes, mais aussi d'investissement et entrepreneuriale.

Un tournant est donc assumé en ce qui concerne l'immigration pauvre ou illégale. L'étreinte sur cette dernière est renforcée par deux mesures, la première est l'encouragement à la dénonciation citoyenne aux autorités de l'immigration et des frontières, la seconde dans une politique impitoyable de reconduite des immigrés illégaux dans leur pays d'origine.

L'immigration pauvre, elle, sera freinée par la demande de justification d'un revenu annuel qui sera probablement fixé bien au-dessus de 20 000 £ (23 000 €) par an - ce qui correspond pour l'Angleterre à un revenu moyen supérieur. L'argument avancé est le suivant : si les organisations servant de sponsors à ces immigrants ne sont pas capables d'assurer un revenu suffisant, un risque existe que les personnes se retrouvent dans la position d'avoir à dépendre du système d'aide sociale. Une autre idée est lancée concernant le dépôt d'une caution auprès de l’État anglais, permettant de garantir le sérieux de l'immigrant sur ce point.

Les abus concernant les mariages blancs ou forcés, qualifiés de "comédie", seront pourchassés dans plusieurs directions, premièrement, libérer les officiers d’État civil de l'obligation de célébration d'un mariage lorsqu'ils ont la conviction qu'il sert de prétexte ; deuxièmement, il sera illégal de violer les ordres de cour prévenant un mariage forcé, et troisièmement une réflexion est lancée sur la criminalisation des mariages forcés. Ceci vient non seulement par l'emploi avéré du mariage comme technique de naturalisation, mais aussi par le fait que la multiplication de cette technique est devenue un facteur de renforcement des ghettos dans la société anglaise.

David Cameron réalise un spin autour de la notion de bon sens, et aussi d'une certaine forme d'utilitarisme propre à l'esprit anglais : il présente une logique de l'offre et de la demande. Si un pays pour son dynamisme économique et qui sert de visa d'entrée au monde anglo-saxon connaît une demande forte, il n'apparaît pas sot en première réflexion d'élever les critères de son offre. Ce n'est donc pas à proprement parler du protectionnisme, mais un pas de plus dans la concurrence des talents internationaux.

Cependant, un autre élément que l'on peut qualifier de politique patrimoniale vient colorer l'offre. Le contenu des tests de citoyenneté à l'entrée sur le territoire reposait jusqu'alors sur la connaissance des institutions européennes et des droits administratifs et sociaux du Royaume-Uni. David Cameron entend repositionner ces tests sur un contenu patrimonial, c'est-à-dire l'histoire et la culture britannique ; entendez par là principalement : la Conquête romaine, la Reine Boudicca, la Conquête Normande, la Magna Carta et le Roi Jean-sans-terre, la Guerre des Roses, Elizabeth Ier, La Guerre civile anglaise, la Bataille d'Angleterre et Churchill.

Il est assez étonnant de voir qu'une société qui a mis en valeur jusqu'ici sa politique communautaire donne l'impression d'une volonté d'intégration de l'étranger en mettant l'accent sur des repères nationaux culturels, sur un ciment en quelque sorte qui ressemblerait presque à notre bonne vieille République Française.

Faisons un peu de mauvais esprit, ce serait aussi étonnant si la République Française, de son côté, s'appliquait à soustraire des programmes d'histoire des figures aussi éminentes que Saint-Louis ou Louis XIV. Elle n'en est pas encore rendue là... si ?

Pour finir, disons que tout ce bel arrangement doit encore être confronté à la réalité de l'exécutif. À l'instar de Nicolas Sarkozy lors de quelques-unes ses grandes réformes, David Cameron a déjà reculé, et sur un point qui l'a contraint à réécrire son discours. Le premier ministre anglais souhaitait que les entreprises britanniques publient en toute transparence le nombre et le salaire moyen des travailleurs d'origine immigrée présents dans leurs rangs. Rappelons qu'il n'y a là rien de choquant, a priori, dans une société qui n'a pas peur des statistiques ethniques.

L'industrie refusa de rentrer dans cet effort de transparence, au motif de la trop lourde charge administrative supplémentaire qu'il représentait. Il y a donc une véritable opposition entre les tenants d'une économie anglaise dynamisée par une main-d'oeuvre immigrée à faible coût et le discours de David Cameron qui tente, selon lui, de prévenir les tensions communautaires et d'alléger les pressions sociales qui s'accumulent sous l'effet d'une immigration non maîtrisée.

Curieux : après les efforts demandés par la société civile au gouvernement anglais en faveur de l'Open Data et de l'Open Governement, une institution de la société civile – les entreprises – se refuse à une transparence équivalente sur ses modes de fonctionnement. Ce qui me fait croire que tout, non tout n'est pas bon à montrer, même pour les tenants de la transparence...

11/10/2011, Tihote

Source : Les Echos.fr

Un décret, paru aujourd'hui au « JO », vient renforcer le contrôle du niveau de langue exigé pour devenir français. L'étranger devra fournir un diplôme ou une attestation à sa charge.

Environ 1 million d'étrangers présents sur le territoire national ne parlent pas le français. Cette estimation du ministère de l'Intérieur est un sujet de préoccupation, tant la maîtrise de la langue est un facteur d'intégration, notamment pour l'obtention d'un emploi. Pour remédier à cette lacune, le gouvernement consacre, tous programmes confondus, 60 millions d'euros à l'apprentissage du français et plus largement à une meilleure intégration des étrangers.

Fait nouveau, les candidats à la naturalisation, soit par décret (90.000 l'an dernier), soit par mariage (20.000), devront désormais prouver leur maîtrise de la langue. Un procédure en vigueur dans plusieurs pays européens. Jusqu'à présent, le niveau de langue était apprécié par un agent de préfecture lors de l'« entretien d'assimilation ». Dorénavant, un décret d'application, relatif à la loi du 16 juin 2011 et publié aujourd'hui au « Journal officiel », précise que le niveau minimal requis pour être naturalisé correspond au niveau de fin scolarité obligatoire (niveau B1 selon la classification du référentiel européen). Il n'oblige pas à savoir écrire le français, ni même à savoir le lire. Une maîtrise orale de la langue peut suffire.

Organismes agréés

A partir de janvier 2012, date d'entrée en application du décret, il reviendra au postulant à la citoyenneté française de fournir un diplôme attestant de sa connaissance linguistique (au minimum le brevet des collèges, le CAP, le BEP, ou encore un diplôme de français langue étrangère). A défaut, il faudra produire une attestation de niveau de langue fournie par des organismes qui seront agréés par le ministère de l'Intérieur. Cette attestation sera à la charge de l'étranger (les prix pratiqués peuvent varier de 40 à plus de 100 euros) et elle viendra s'ajouter au droit de timbre de 55 euros prévu pour toute demande de naturalisation. L'attestation sera valable deux ans.

Pour structurer le marché très atomisé des formations en langue pour étrangers, le ministère de l'Intérieur va également lancer un label « français langue d'intégration » qui sera délivré à partir du printemps 2012. Associations, entreprises et collectivités locales pourront y prétendre.

12/10/2011, MARIE BELLAN

Source : Les Echos.fr

L'Union européenne a inauguré aujourd'hui/mardi, avec deux ans de retard, le système d'information sur les visas (VIS), qui permettra aux douaniers de mieux contrôler les flux migratoires grâce à une base de données biométriques.

Ces données (empreintes digitales et image faciale numérique) doivent faciliter l'identification du titulaire du visa et permettre d'empêcher les vols d'identité. Les pays de l'espace Schengen -dont la Belgique- pourront s'échanger rapidement les données, prélevées sur toute personne qui sollicitera à l'avenir un visa de court séjour dans l'Union. Les premiers postes consulaires à s'être connectés au système, ce mardi, sont ceux situés en Afrique du Nord. D'ici deux ans, toutes les ambassades européennes du monde y seront reliées, par vagues successives. En Belgique, le secrétaire d'Etat à la Migration et l'Asile, Melchior Wathelet (cdH), a salué la mise en oeuvre du système d'information. Celui-ci "va permettre à la Belgique de réellement avancer dans l'identification de personnes dont la nationalité pose problème au niveau de l'identification", a-t-il souligné dans un communiqué. "Le VIS va donc contribuer, notamment, au retour des personnes en situation irrégulière car la Belgique ne dépendra plus du bon vouloir d'un autre Etat pour avoir les données nécessaire à l'identification", a ajouté M. Wathelet. Le projet de système d'information sur les visas remonte au début des années 2000. Il devait normalement entrer en application au printemps 2009, mais l'entreprise contractante n'a pas respecté les termes du contrat. Elle s'est vu imposer une amende de 7,6 millions d'euros pour les retards, a indiqué un porte-parole de la Commission. (VIM)

11/10/2011

Source: Le Vif/ Belga

Stockholm Correspondance - Le nouveau gouvernement danois, dirigé par la sociale-démocrate Helle Thorning-Schmidt et issu, lundi 3 octobre, de la victoire de la gauche aux élections législatives du 15 septembre, commence à prendre des premières décisions qui vont dans le même sens : celui d'un assouplissement de la politique d'immigration. Il s'agit d'un changement radical, car pendant dix années d'exercice du pouvoir par la droite, soutenue par l'extrême droite et parfois par les sociaux-démocrates, le Danemark a adopté les règles les plus strictes de l'Union européenne.

"Auparavant, les étrangers étaient vus comme une menace et les fonctionnaires étaient entraînés à refuser les demandes de permis de séjour, explique au Monde Liv Holm Andersen, porte-parole sur l'intégration du Parti radical, l'un des deux petits partis de la nouvelle majorité de gauche qui a imposé cette nouvelle orientation. Il ne s'agit pas d'ouvrir les frontières en grand, mais désormais, tout va changer. L'époque où l'extrême droite imposait le ton du débat dans ce pays est révolue."

Parmi les mesures prises ces derniers jours, certaines ont valeur de symbole. C'est le cas de la suppression du ministère de l'immigration, dont les fonctionnaires seront répartis entre ceux de la justice et des affaires sociales, de la simplification et de la transparence des critères pour la demande de permis de séjour, de citoyenneté et de regroupement familial, de l'abandon du rétablissement des contrôles aux frontières, tel qu'il avait été imposé ce printemps par l'extrême droite.

Le système de permis à points pour le regroupement familial, qui excluait les gens sans formation supérieure et, de facto, de nombreux étrangers de pays ciblés, est supprimé. C'est ce texte qui avait commencé à faire basculer l'opinion et le Parti social-démocrate l'an dernier. Autres décisions à forte valeur symbolique, l'abrogation du terme de "ghettos", lancé officiellement pour traiter en priorité certains quartiers difficiles, et la nomination au poste de ministre de l'égalité, des cultes et des affaires nordiques d'un ministre radical d'origine indienne.

"Le monopole de DF (le Parti du peuple danois, extrême droite) est terminé, se félicite Bashy Quraishy, un vétéran de la lutte antiraciste au Danemark. C'est un grand jour pour les étrangers et pour les Danois progressistes, car DF a tenu le gouvernement en otage pendant dix ans. Même les deux partis de l'ancien gouvernement, les libéraux et les conservateurs, prennent désormais leurs distances vis-à-vis de l'extrême droite. C'est très positif." Seul l'ancien ministre libéral de l'immigration, Soren Pind, s'est fendu d'un commentaire cinglant, déclarant que la nouvelle politique signifiait "l'ouverture des frontières et des caisses".

"Nous avions vraiment besoin de changement. Nous ne pouvions plus continuer dans cette rhétorique allant toujours vers plus de restrictions, estime Yildiz Akdogan, ancienne députée sociale-démocrate d'origine turque qui, lorsqu'elle était au Parlement jusqu'à cet automne, était l'une des rares à critiquer les décisions de son parti. Il était parfois très dur pour moi de défendre cette politique que je trouvais souvent stupide."

Ce changement de politique ne s'est effectué que sous la pression des deux petits alliés, l'un au centre et l'autre à l'extrême gauche, qui ont tous deux affiché les plus fortes progressions aux élections législatives et dont le soutien est indispensable pour former une majorité de gauche. "Nous allons revenir à un traitement raisonnable de ces questions, note Jacob Bjerregaard, porte-parole des sociaux-démocrates sur les questions d'immigration et d'intégration. La politique sera plus juste et équilibrée mais nous maintiendrons la règle des 24 ans (le mariage avec un étranger est impossible si l'un des conjoints a moins de 24 ans) qui a empêché beaucoup de mariages forcés."

Le Parti social-démocrate, suivi plus tard par le Parti socialiste populaire, avait cédé à cette surenchère stigmatisant les étrangers par peur d'être jugés mous par l'électorat. Bon nombre des lois sur l'immigration ont ainsi été votées par les sociaux-démocrates. C'est la conséquence du débat qui a divisé le Parti social-démocrate alors au pouvoir durant les années 1990, lorsque les édiles de cette sensibilité politique des banlieues de Copenhague réclamaient des réactions au fur et à mesure que l'immigration grossissait et que l'extrême droite ponctionnait leurs électeurs.

Cette frange du parti l'a emporté à partir des années 2000. "Depuis quelques jours, c'est à nouveau plus facile d'être social-démocrate au Danemark", avoue, soulagé, un proche du nouveau gouvernement.

11.10.11 , Olivier Truc

SOURCE : Le Monde

Pour sa leçon inaugurale, à l’occasion de la nouvelle année universitaire 2011-2012, la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université Ibn Zohr d’Agadir accueillera Monsieur Abdellah Boussouf, Secrétaire Général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME). Cette conférence, articulée autour de  Islam, facteur d’intégration des immigrés marocains en Europe ?, aura lieu à 15 h à la salle des réunions de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines. Elle est organisée conjointement par l’Observatoire régional des migrations - espaces et sociétés (ORMES) et l’Association des Chercheurs en Migration et Développement (ACMD).

La participation de Monsieur Abdellah Boussouf s’inscrit dans le cadre du partenariat, institutionnel et scientifique, que le CCME a conclu avec l’Université Ibn-Zohr, représentée par l’ORMES, dirigé par le professeur Mohamed Charef.

Ce partenariat a abouti entre autres à la création du Master « Migrations et Développement Durable » en 2009, au lancement d’un centre de documentation sur « Migrations et Droits de l’Homme » et à la publication de nombreux ouvrages.

La tenue de la conférence de Monsieur Boussouf vise à apporter un éclairage sur la place de l’Islam dans les sociétés européennes, son évolution dans les milieux issus de l’immigration et les positions adoptées par les différents acteurs politiques, socio-académiques et associatifs sur la question.

Pendant longtemps en Europe, les musulmans représentaient des communautés silencieuses et isolées. Mais le contexte a grandement changé : d’abord, il y a la croissance du nombre de la population migrante, mais aussi la durabilité de son implantation en Europe, sa mutation socio-économique, l’émergence de l’Islamisme comme voix et voie de contestation, la radicalisation des revendications. En conséquence, l’islam associé à l’immigration est devenu un des points d’incompréhension, de tension et de  méfiances.

Source : CCME

La migration féminine maghrébine en France a connu un tournant à partir des années 1990, a affirmé mardi à Oran Mme Christine Deprez, professeur à la Faculté des sciences humaines et sociales de la Sorbonne (France).

Dans une conférence animée sous le thème «Femme en migration: du récit de vie au récit littéraire», elle a qualifié cette migration de «volontaire», alors qu'elle était motivée avant cette date principalement par le regroupement familial.

«Avant les années 1990, la migration féminine maghrébine n'avait aucune visibilité, car elle était considérée comme passive», a-t-elle souligné en expliquant que «cette situation résultait du fait qu'elles arrivaient en cette période en France avec, pour la plupart, le regroupement familial comme seul motivation et elles étaient peu lettrées voire illettrée pour la plupart».

La migration féminine a commencé à avoir de la visibilité sur tous les plans à partir des années 1990, avec des femmes immigrant volontairement, «qui sont urbaines, avec un certain niveau intellectuel», a indiqué Mme.Deprez.

Cette confirmation est l'un des résultats d'une recherche qui a eu pour sujets quelques 500 récits féminins sur la migration, écrits par des auteurs maghrébines. Cette conférence s'inscrit dans le cadre du programme d'activité.

11/10/2011

Source: L’Expression

De plus en plus de jeunes Européens quittent leur pays d'origine pour le Maroc. Climat, qualité de vie, opportunités de travail. Les raisons qui les poussent à traverser la Méditerranée sont diverses. Mais au bout de quelques mois ou années, l'idée de repartir se profile ... Suite

Les grands patrons français sont en colère. Depuis mai dernier, une circulaire du ministère de l'Intérieur ne leur permet plus de recruter parmi l'élite des étudiants étrangers. ils considèrent que «C est une véritable perte pour…Suite

On se l’imagine encore peu, mais avant le protectorat, le Maroc et l’Europe se sont cherchés, connus ouis trouvés. Une histoire que raconte minutieusement l’exposition itinérante le Maroc et l’Europe….Suite

«L'afflux d'immigrants d'Europe de l'Est pousse Londres à durcir sa politique migratoire. Seuls ceux qui ont les qualifications qui sont utiles à ce pays pourront s'installer».

Le gouvernement britannique s'apprête à durcir davantage les lois sur l'immigration en introduisant de nouvelles mesures relatives en particulier aux immigrés clandestins, aux «mariages forcés» et aux regroupements familiaux.

Dans une intervention lundi à ce sujet, le Premier ministre, David Cameron, a appelé les Britanniques à dénoncer les immigrés clandestins présumés auprès des autorités compétentes afin de «protéger nos frontières et renvoyer les immigrés illégaux chez eux».
L'appel du Premier ministre conservateur confirme les intentions du gouvernement de réduire le nombre des immigrés, estimé aujourd'hui à plusieurs centaines de milliers, en le ramenant aux niveaux enregistrés dans les années 80 et 90 du siècle précédent.
«Si nous mettons en œuvre les étapes prescrites aujourd'hui, le nombre des immigrés peut retourner aux niveaux enregistrés dans les années 80 et 90, à l'heure où l'immigration ne représentait pas une question politique de grande importance», a dit Cameron.
Le plan prévoit également l'incrimination des mariages forcés en Angleterre, au Pays de Galle et en Irlande du nord, malgré l'objection du ministère de l'Intérieur qui craignait que les victimes seraient incapables de dénoncer ces pratiques.

Les personnes coupables d'avoir forcé une personne au mariage seront passibles d'une peine d'emprisonnement allant jusqu'à deux ans.

Selon la presse locale, une unité mise en place en 2010 pour empêcher ce genre de cérémonies a enregistré au moins 1.700 cas de mariages forcés.

La nouvelle loi devrait, en outre, exiger une bonne connaissance de l'anglais des personnes demandant des visas de regroupement familial, alors qu'elle fixera un revenu minimum de leurs proches en Grande-Bretagne pour qu'ils puissent les ramener.
L'octroi de la nationalité britannique sera, quant à lui, conditionné par une connaissance de la culture et de l'histoire du Royaume-Uni.
Le locataire du 10 Downing Street a insisté que son gouvernement veut prévenir que l'immigration devient un fardeau sur le contribuable britannique, ajoutant qu'il vise à changer le programme des points introduit par l'ancien gouvernement travailliste pour garantir une «sélection réaliste des profils compétents basée sur l'intérêt national».

Le gouvernement en place depuis mai 2010 a introduit un quota annuel limitant à 20.700 le nombre des visas délivrés à des travailleurs non-européens dans l'objectif de réduire le nombre des immigrés à «quelques milliers» d'ici 2015.

11/10/2011

Source : Le Matin/MAP

Le PLR a dit tout le mal qu’il pensait de l’initiative sur l’immigration envers les citoyens de l’UE. Le président parle d’une «catastrophe».

 «Le compas de l’UDC est totalement cassé. La Suisse sera brisée avec l’initiative sur l’immigration». Voilà ce qu’a déclaré ce matin d’une voix calme mais ferme Fulvio Pelli, le président du PLR. Celui-ci s’est livré à une attaque en règle contre l’initiative populaire, en cours de récolte de signatures, qui demande l’introduction de contingents ainsi que des restrictions en matière de séjour et de regroupement familial pour les citoyens de l’Union européenne.

Le PLR estime que l’UDC mène «une politique suicidaire» car les accords bilatéraux ont amené une prospérité inégalée à la Suisse et lui permettent d’avoir un taux de chômage extrêmement bas. Il dénonce cette «catastrophe». Il en veut pour preuve l’avis de droit indépendant qu’il a commandé au docteur en droit Julia Hänni. Celle-ci conclut notamment: «L’acceptation de l’initiative contre l’immigration entraînerait une limitation de la libre-circulation non compatible avec les accords signés. Ce nouvel état entraînerait la résiliation des accords de libre-circulation et conduirait certainement à la mort du paquet d’accords signés dans le cadre des Bilatérales I».

Le parti libéral-radical a également demandé un avis à Werner Baumann, l’ancien ambassadeur de Suisse en Allemagne et vice-président de l’Institut de droit international. Celui-ci estime risqué pour la Suisse de vouloir renégocier les accords bilatéraux. Pourquoi? Parce que le prix à payer serait très élevé. L’Union européenne ne va pas accepter gratuitement des restrictions à la libre-circulation de ses citoyens, un principe fondamental pour elle. Si elle le fait, elle exigera en contre-partie des concessions très lourdes à la Suisse. Sur le secret bancaire par exemple.

L’ancien ambassadeur ajoute que des renégociations avec l’Union européenne sur cette question sensible tiendrait «des travaux d’Hercule». Il ne comprend pas non plus pourquoi l’initiative fixe un délai d’aboutissement des négociations de 3 ans. «Cela affaiblit la position des négociateurs suisses en les mettant sous une pression énorme. Or l’expérience montre que l’on a du succès quand on ne se surestime pas et quand il n’y a pas de temps limite».

Pour le PLR, il faut «défendre les Bilatérales coûte que coûte, appliquer de manière plus stricte les accords de libre-circulation et restreindre l’immigration en provenance des pays tiers».

10.10.2011, Arthur Grosjean

Source : Tribune de Genève

Le "Maghreb des films" à Paris présente l'intégrale des films  sur la musique marocaine…Consulter le programme en cliquant   ici

D’autres  projections de ces  films auront lieu également  comme suit :

"Nûba d'Or et de Lumière"  sera projeté à Copenhague le 29 Octobre dans le très selectif WOMEX 2011 (Source)

- "Transes" et " Pour le plaisir des yeux" sont invités par le Festival du Monde arabe de Montréal les 5 et 6 Novembre prochains. (Source)

-  "Vibrations en Haut Atlas" accompagnera le groupe Oudaden invité par Marmoucha en Hollande le 11 Novembre (Source)

- "Pour le plaisir des yeux" sera projeté à début décembre Londres dans le cadre de l'exposition sur les tissages berbères à la Brunei Gallery" ainsi que  "Tambours Battant" au département musique de l'Université de SOAS.

- "Nûba d'Or et de Lumière" est invité décembre par les Ateliers d'Ethnomusicologie de Genève.

Appel à communication pour le colloque « Écritures en migration(s) - Histoires d'écrits, histoires d'exils ». Le colloque aura lieu les 11 et 12 mai 2012, sur le site de l'Université Paris 8 à Saint-Denis. La thématique générale du colloque s'inscrit dans une perspective transdisciplinaire correspondant à la fois aux problématiques de l'écrit et à celles de la migration. Cette transversalité disciplinaire permettra d'accueillir des travaux en sciences de l'éducation, histoire, géographie, sociologie, anthropologie de l'écriture, sociolinguistique ou sciences politiques, etc. La date limite de réception des propositions de communication (en 3.000 signes) est le 20 novembre 2011. Celles-ci doivent être envoyées à l'adresse suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

10 /10//2011, Claire Ducournau

Source : Calenda

Le Premier ministre britannique a annoncé lundi son intention de ramener l'immigration à quelques dizaines de milliers de personnes par an, dans un discours sans compromis qui ne manquera pas de séduire l'aile droite du Parti conservateur.

 

La Grande-Bretagne veut attirer "les plus brillants et les meilleurs" et compte bien en finir avec les mariages blancs et autres visas d'études frauduleux, a déclaré David Cameron, s'adressant à des chefs d'entreprise.

 

"L'immigration excessive apporte également son lot de pressions (...); pressions sur nos écoles, sur le logement et la santé", a-t-il ajouté, souhaitant que les nouveaux venus ne dépendent pas des services sociaux.

 

Le Parti conservateur veut ramener l'immigration, qui représente actuellement 200.000 arrivées par an en provenance de pays n'appartenant pas à l'Union européenne, à quelques dizaines de milliers de personnes, mais son programme en la matière est source de tensions avec ses partenaires libéraux démocrates.

 

"Ensemble, nous allons reprendre possession de nos frontières et renvoyer les immigrés clandestins chez eux", a promis le Premier ministre, invitant les Britanniques à signaler les cas suspects.

 

"Nous allons réfléchir à de nouvelles mesures pour garantir l'indépendance financière, réduire les promesses d'aide aux familles et aux amis et voir si une caution financière est nécessaire dans certains cas."

 

"Nous réfléchissons par ailleurs aux moyens de lutter contre l'exploitation abusive du système, pour garantir que les familles des migrants qui viennent ici ont une véritable relation avec leur partenaire", a poursuivi David Cameron, évoquant le cas d'un Pakistanais ayant obtenu un visa après son mariage avec une femme installée en Grande-Bretagne.

 

"Il a obtenu un permis de séjour illimité, puis a immédiatement divorcé (...) Il a regagné le Pakistan, s'est remarié et à demandé un permis de séjour pour sa nouvelle épouse.

 

"On ne peut tout simplement pas tolérer des excès de ce genre. Nous allons donc faire attendre les migrants plus longtemps, pour qu'ils démontrent qu'ils ont une véritable relation avant de pouvoir s'installer", a expliqué le chef du gouvernement, ajoutant que le mariage blanc deviendrait un délit.

 

10/10/2011, Keith Weir, Jean-Philippe Lefief

 

Source : Le Nouvel Observateur/ Reuters

 

En attendant une norme européenne, la charte halal discutée au CFCM

 

A l’approche de la réunion européenne sur la norme halal en novembre prochain, l’AFNOR multiplie les consultations et les réunions de discussions sur le sujet avec les acteurs français du marché halal. Industriels, syndicats de l’agro-alimentaire, représentants de l’Etat et musulmans… tous se penchent sur la faisabilité d’une norme française et européenne. Sans succès, semble-t-il, pour le moment. En parallèle, le CFCM, qui se déclare « intransigeant » sur le respect des prescriptions islamiques, planche à nouveau sur sa charte halal.

 

La réunion européenne sur la norme halal, qui se tiendra vers le 22 novembre prochain, approche. Quid de la position française ?
Le groupe de réflexion, animé depuis 2008 par l’Agence française de normalisation (AFNOR) et qui réunit notamment des représentants de l'État, des industriels, des syndicats de l’industrie agro-alimentaire ainsi que des représentants du culte musulman – dont le Conseil français du culte musulman (CFCM) et les grandes mosquées de Paris, Evry et Lyon* - a pour objectif d’étudier la faisabilité de création d'une norme sur les produits halal au niveau européen. Cependant, les positions françaises sont loin d’être définies selon l’AFNOR, à l’issue de sa réunion de rentrée lundi 3 octobre.

 

L’Agence, qui dit « veiller au principe de consensus » sans intervenir « dans le cours des discussions », nous affirme que la décision du groupe de réflexion au Comité Européen de Normalisation (CEN), qui centralisera prochainement les avis de plusieurs pays européens comme la Croatie, la Suède, les Pays-Bas, la Bosnie ou encore la Turquie, ne serait toujours pas déterminée. « Les semaines à venir permettront de poser la question de manière formelle et d’avoir une réponse définitive à donner au groupe européen », explique un responsable de la communication d’AFNOR, qui fait face à « une obligation de confidentialité » sur les points déjà abordées et à aborder par le groupe français.

 

Afin de taire toute polémique, on nous dira simplement que les acteurs ont « bel et bien tenu compte du consommateur final et de son besoin de transparence et de contrôle des produits » et qu’ils sont unanimement d’accord pour que le contrôle de la production soit obligatoirement intégré si une norme devait être élaborée.

 

« Comme pour l’ensemble de ses travaux, AFNOR veille à préserver la confidentialité des débats, permettant ainsi aux participants d'échanger librement sans crainte de voir leurs propos divulgués publiquement. Extraits de leur contexte, ces propos peuvent engendrer des incompréhensions et des interprétations préjudiciables au bon déroulement des travaux », affirme-t-on simplement dans un communiqué à Saphirnews.

 

Un rapport européen commun fin 2011

 

L'Autriche, qui souhaite faire de sa propre norme halal un standard européen, est à l'initiative de cette réflexion européenne. Mais plusieurs acteurs du marché halal en France ont fait signifier leur refus au CEN d’avaliser cette norme, estimant qu’elle n’est pas très « halal » en raison notamment de l’intégration de l’étourdissement préalable dans le processus d’abattage rituel.
Le pays aura tout de même la responsabilité de remettre le rapport d'étude de faisabilité du projet au CEN en fin d'année 2011. Suite à la remise du rapport, et dans le cas où il valide le principe d'initier un tel projet, le Bureau Technique du Comité demandera à ses membres de voter pour ou contre la constitution d’un comité technique de normalisation européen du halal.

 

Le CFCM « intransigeant » sur la définition du halal

 

« Les discussions avec l’AFNOR ont permis de rapprocher nos points de vue avec les industriels. Elles nous ont permis de leur exprimer nos inquiétudes et nos attentes mais aussi de comprendre et d’écouter leurs exigences et les contraintes économiques auxquelles ils sont confrontés », nous fait part Mohammed Moussaoui, le président du CFCM. Toutefois, « le CFCM sera intransigeant sur le respect des prescriptions islamiques et de la licéité du halal et de l’abattage rituel. Nous refuserons toute norme qui intégrera l’étourdissement préalable ou l’absence de contrôle. »

 

En attendant de connaître la position des autres groupes de réflexion sur la faisabilité d’une norme européenne, le CFCM reprend son travail autour de sa charte halal après l’avoir un temps remisé au placard lors des élections du CFCM. Il espère bien la faire voter « dès que possible » par toutes les fédérations musulmanes. L’espoir également qu’elle devienne « un référentiel » que devrait considérer sérieusement l’AFNOR.

 

10/10/2011, Hanan Ben Rhouma

 

Source :  ;Saphir News

 

 

David Cameron décidé à limiter l'immigration en Grande-Bretagne

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