La législation espagnole en matière de lutte contre la discrimination à l'égard des migrants est "au dessous de la moyenne européenne", en raison notamment de "la grande faiblesse" des organismes chargés de promouvoir l'égalité des chances, selon un rapport rendu public, jeudi à Madrid.
Les politiques d'égalité "faibles dans l'ensemble de l'Europe, sont plus faibles encore en Espagne", selon la troisième édition du rapport de l'Index des politiques d'intégration des migrants (MIPEX), publié par le British Council et le Migration Policy Group, think tank spécialisé dans les questions liées à la migration.
Selon cette étude, l'Espagne occupe la 21ème place, sur une liste de 31 Etats, en matière des lois anti-discrimination, derrière des pays comme la Lituanie, la Roumanie ou la Grèce, soulignant que le pays ibérique "est moins préparé" pour lutter contre les phénomènes liés à la discrimination.
Dans le même contexte, la procédure en vigueur en Espagne pour l'accès à la nationalité est "la pire" parmi celles adoptées par les principaux pays récepteurs d'immigrants.
L'Espagne a besoin d'une "réforme" dans ce domaine, en raison du caractère "arbitraire et de la durée potentielle" liés aux procédures d'accès à la nationalité espagnole, fait observer l'étude, expliquant que l'administration exige aux immigrés, selon leur pays d'origine, entre deux et dix ans de résidence pour obtenir la nationalité.
Dirigé par le British Council et le Migration Policy Group et co-financé par la Commission européenne, le MIPEX est considéré comme l'étude comparative la plus vaste jamais consacrée aux droits des migrants légaux dans 31 pays.
L'étude couvre les pays membres de l'Union européenne, la Suisse, la Norvège, le Canada et les Etats-Unis. Le MIPEX compare et classe ces pays sur la base de 148 indicateurs politiques qui permettent de déterminer dans quelle mesure les migrants légaux se voient offrir des possibilités de participer à la société.
Les résultats de cet Index, dont les deux premières éditions ont été rendues publiques en 2004 et 2007, sont présentés dans un guide de référence et sous forme d'outil permettant d'évaluer, de comparer et d'améliorer l'intégration.
24/3/2011
Source : MAP
A l'approche de l'été, le tarif excessivement cher du billet d'avion pour la ligne Dakar-Casablanca vient hanter le sommeil des membres de la communauté marocaine établie au Sénégal.
Ce billet, vendu par la Royal Air Maroc (RAM) au prix de 7.000 DHS en basse saison et à 8500 DH durant les vacances d'été, est devenu hors de portée pour l'écrasante majorité des Marocains établis au Sénégal, principalement des petits commerçants sévèrement touchés par la crise économique et la concurrence des produits chinois.
Le président du Conseil national des Marocains du Sénégal, Mohamed Farsi, dénonce ces tarifs "inabordables" pratiqués par la RAM, et qui privent les Marocains de la possibilité de rendre visite régulièrement à leurs familles et de permettre à leurs enfants de garder des liens forts avec leur pays d'origine.
"L'intérêt porté au pays, l'attachement à son identité et le besoin vital de passer ses vacances au Maroc sont des valeurs portées par chaque marocain, mais ceci ne peut pas se faire avec les tarifs actuels", ajoute-t-il.
M. Farsi, également membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), vient d'adresser des correspondances aux dirigeants de la RAM et à d'autres autorités marocaines pour leur demander de réviser à la baisse ces tarifs.
En effet, faute de moyens, de plus en plus de Marocains cèdent devant le prix excessivement cher du billet et diffèrent d'année en année leur voyage au Maroc.
Pour ceux qui ont des enfants à charge, c'est devenu une équation difficile à résoudre.
"En plus de ma femme, j'ai 3 enfants à charge, ce qui fait plus de 40.000 dh uniquement pour les frais de transport", fulmine Ahmed, un commerçant installé à Dakar depuis une vingtaine d'années.
Il n'est pas le seul à rêver du jour où il pourra voyager au Maroc avec de petits prix à l'image de ses compatriotes vivant en Europe.
Les responsables de la RAM, la seule compagnie à desservir la ligne Dakar-Casablanca, balayent d'un revers de la main les critiques sur l'exploitation de la position de monopole sur cette ligne pour imposer des prix élevés, et avancent des arguments relatifs aux taxes pratiquées par les autorités aéroportuaires sénégalaises et à la hausse des prix du kérosène.
Pour répondre à ses détracteurs, la RAM souligne que plus de 70 pc du trafic sur la ligne Dakar-Casablanca est constitué de Sénégalais et de ressortissants des autres pays de l'Afrique de l'ouest qui font escale à Casablanca avant de continuer leur voyage sur d'autres destinations.
Justement, rétorquent les marocains, c'est à cause de la cherté du billet d'avion que les Marocains ne voyagent pas régulièrement au pays.
Ces Marocains ne comprennent pas pourquoi le prix du billet entre Dakar et Madrid, Paris, Milan ou Bruxelles, toujours avec la RAM, est moins cher que le vol Dakar-Casablanca!!!
Ils ne comprennent pas non plus comment le prix du billet entre le Sénégal et le Maroc est vendu par la RAM à plus de 7000 dhs en basse saison, pour un vol de 3 heures, alors que le trajet Casablanca-New York en coûte 8500 dhs pour 7 heures de vol.
"C'est incroyable", s'indignent les Marocains.
En plus des retrouvailles entre familiales, ces tarifs pénalisent aussi les échanges commerciaux et économiques entre le Maroc et le Sénégal et décourage fortement les investisseurs des deux pays.
En tant que président du Club des investisseurs marocains au Sénégal, Mohamed Lahlou sait très bien que le transport est une composante essentielle de l'acte d'investir et que les choses ne peuvent pas avancer à ce rythme.
"Effectivement, les tarifs actuels entravent énormément les échanges économiques entre le Maroc et le Sénégal", affirme-t-il joutant que beaucoup d'investisseurs marocains qui veulent prospecter le marché sénégalais, annulent leurs voyages à cause de la cherté du billet d'avion.
"C'est malheureux de voir ces tarifs bloquer le développement des échanges entre les peuples marocain et sénégalais", note-t-il, en espérant que la RAM ne se sert pas de son monopole sur cette ligne pour imposer ces prix excessifs.
Les quelque 600 étudiants marocains qui poursuivent leurs études aux facultés de médecine et de pharmacie de Dakar sont les plus sévèrement touchés par ces tarifs.
Leurs familles, en majorité de condition modeste, souffrent le martyre au début et à la fin de chaque année universitaire pour pouvoir réunir les 8500 DHS nécessaires à l'achat du billet en été pour leur progéniture.
Incapables de disposer de cette somme colossale, plusieurs dizaines d'étudiants choisissent la route pour rallier le Maroc, à travers la Mauritanie, dans un long et pénible voyage de trois jours.
D'autres, de plus en plus nombreux, jettent leur dévolu sur d'autres compagnies aériennes, qui proposent des tarifs moins chers que la RAM pour aller au Maroc en faisant des escales à Tunis ou à Istanbul.
Pour le président de la Ligue des étudiants marocains au Sénégal, Oussama Bouchti, le prix actuel du billet d'avion est hors de portée pour la majorité des étudiants marocains qui sont condamnés à passer leurs vacances d'été au Sénégal plutôt qu'à côté de leurs familles, faute d'argent.
"Comment peut-on expliquer que le billet d'avion Dakar-Casablanca coûte plus cher qu'un vol Dakar-Istanbul" avec une autre compagnie aérienne, s'interroge-t-il, en souhaitant que la RAM fasse un effort en direction de ces étudiants durant les vacances d'été.
Après le règlement de la question des pièces d'identité et l'affectation au sein de l'ambassade du Maroc à Dakar d'un agent de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), la réduction du prix du billet est devenue la principale revendication des Marocains vivant au Sénégal.
Une pétition, suscitant une large adhésion, circule depuis plusieurs jours parmi la communauté marocaine avec l'espoir de sensibiliser les autorités marocaines sur ce problème qui commence à prendre une dimension humanitaire.
24/03/11, Mohamed Touzan
Source : MAP
Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Khalid Naciri a souligné, jeudi, que le Maroc mobilisera tous les moyens pour fournir toutes les formes d'aide et d'assistance aux Marocains résidant en Libye.
Lors d'un point de presse à l'issue de la réunion à Rabat du Conseil de gouvernement, M. Naciri a souligné que cette opération se déroule dans une "conjoncture difficile et très complexe" liée aux violences que connaît la Libye, précisant que la question concerne plus de 90.000 ressortissants marocains.
Des efforts considérables ont été déployés pour rapatrier les ressortissants désireux de regagner leur patrie, a-t-il ajouté, précisant que des mesures seront prises sur les plans politique, médiatique et diplomatique afin que ceux qui demeurent dans ce pays soient sains et saufs.
D'autre part, M. Naciri a rappelé que, depuis le début des évènements en Libye et jusqu'à présent, le Maroc a adopté une approche éthique et de respect des droits de l'Homme, et exprimé son regret et chagrin profonds pour le cours pris par les évènements dans ce pays maghrébin.
De ce fait, le Maroc a soutenu la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU en vertu de laquelle une zone d'exclusion aérienne a été imposée à la Libye dans le but de protéger les civils, a noté le ministre.
24/3/2011
Source : MAP
Le Salon de l'immobilier marocain de Bruxelles (SMABxl) ouvre ses portes vendredi, en mettant à l'honneur cette année l'Artisanat marocain riche de ses douze siècles d'histoire.
Le SMABxl, l'un des grands rendez-vous européens de promotion immobilière au Maroc, qui en est à sa cinquième édition, se veut une occasion pour présenter à la communauté marocaine les différentes offres concernant l'investissement dans l'immobilier.
"La situation des investissements immobiliers au Maroc n'a cessé de progresser. L'essor grandissant du secteur de l'immobilier et l'offre variée de biens immobiliers permettent aujourd'hui aux nombreux visiteurs du salon Smabxl de trouver une réponse à leurs besoins", souligne Lotfi Chelbat, organisateur de l'événement.
Ce Salon est aussi une véritable opportunité pour les promoteurs marocains et les professionnels du secteur de rencontrer les particuliers marocains résidant en Europe et souhaitant effectuer un achat immobilier au Maroc, les Belges et les Européens désirant acquérir une résidence de vacances ou de retraite.
Les visiteurs pourront durant les 3 jours du Salon (25-27 mars) découvrir les nouveautés de l'architecture et de l'urbanisme marocains, notamment dans la région de Nador, qui sera mise en valeur lors de cette édition.
Le Salon mettra à l'honneur l'Artisanat Marocain riche de ses douze siècles d'existence. "Nous allons nous tourner vers l'artisan pour donner esprit et beauté aux matériaux les plus nobles : cuir, bois, argile, cuivre", indique M. Chelbat, président de la Chambre de commerce Belgo-marocaine.
En plus des produits finis d'artisanat, l'accent sera mis sur les activités liées à la construction et à l'habitat (tadelakt, plâtre, céramique artisanale, ...), ajoute-t-il.
Etalé sur une superficie de 5000 m2, le Salon table sur une augmentation de 20 pc du nombre de visiteurs par rapport à l'année précédente.
En 2010, plus de 45.600 personnes vivant en Belgique, aux Pays-Bas, au Luxembourg et en France ont visité le Salon, dont 92 pc étaient des Marocains.
Sur le nombre total des visiteurs, 72PC étaient intéressés par l'acquisition d'un appartement, 10PC par l'achat d'une maison et 8PC par une villa de standing.
En marge de ce Salon, organisé par la chambre de commerce belgo-marocaine, sous l'égide du ministère chargé de l'habitat, de l'urbanisme et l'aménagement de l'espace et avec le soutien du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, des conférences sur l'investissement au Maroc, les tendances et l'évolution du secteur immobilier et la diversité architecturale.
Des soirées artistiques avec des chanteurs et des comédiens marocains sont également au programme.
24/03/11
Source : MAP
A l’heure où le discours politique aux accents nationalistes est bien installé et prend de l’ampleur en période électorale, Caritas Suisse rappelle que la migration est "un plus pour la Suisse". Dans une prise de position rédigée par Bettina Zeugin, du service politique migratoire de Caritas à Lucerne, l’œuvre d’entraide catholique suisse souligne que "globalement, l’Etat social suisse fait en réalité un bénéfice grâce à l’immigration".
En outre, constate la spécialiste de Caritas, "cela devrait se vérifier d’autant plus à l’avenir du fait que les immigrés sont en général plus jeunes que les Suisses et qu’ils sont souvent bien qualifiés". En outre, relève-t-elle, ils sont plus nombreux que les Suisses à travailler à plein temps. Ces résultats positifs en ce qui concerne les relations entre l’Etat social et la migration doivent être mieux divulgués "pour contrebalancer les chiffres faussés qui font courir le bruit que la population étrangère commet des abus et recourt exagérément aux prestations sociales".
Surreprésentation dans l’assurance-chômage, l’AI et l’aide sociale
Bettina Zeugin souligne dans son étude que la surreprésentation des étrangers dans l’assurance-chômage, l’assurance-invalidité et l’aide sociale ne s’explique plus par la nationalité, mais par le statut social. C’est aussi le cas des Suisses des classes sociales défavorisées qui courent un risque plus élevé de se retrouver au chômage et de tomber dans la pauvreté. Dans ce groupe de population, beaucoup n’atteignent pas l’âge de la retraite; cette population a plus souvent des problèmes d’invalidité partielle ou complète.
"De plus, ajoute-t-elle, les discriminations envers les citoyens étrangers sur le marché du travail – notamment ceux qui viennent des Balkans et de pays extra-européens – ainsi que dans le système de formation contribuent également de manière non négligeable à cette surreprésentation". Caritas promeut donc avant tout l’égalité des chances sur le marché du travail et dans le domaine de la formation et de la santé.
Les immigrés permettent un ralentissement du vieillissement de la population
Un tiers de la population vivant en Suisse a des antécédents migratoires, relève Caritas Suisse, et seulement un tiers de ces personnes sont des citoyens suisses. En 2010, la proportion d’étrangers dans la population était d’environ 22%. Caritas relève que l’immigration, considérée à nouveau comme un problème, permet de ralentir un peu le processus de vieillissement de la population vivant en Suisse, sans toutefois le stopper complètement. En effet, en 2009, pour 100 personnes actives, 32 autres ont déjà eu 65 ans. En 2060, si la tendance se maintient, les personnes ayant plus de 65 ans seront deux fois plus nombreuses.
Dans son étude, Caritas Suisse montre que les travailleurs étrangers en Suisse assurent une proportion de 26,7% du financement de l’AVS et de l’AI, en ne touchant que 17,9% des prestations. "En ce qui concerne l’AI, il faut réviser l’idée fausse propagée par l’exagération de quelques cas isolés d’abus… Même si leurs conditions de travail sont proportionnellement bien plus dommageables pour la santé, comme dans le cas du secteur du bâtiment, les étrangers paient 26,7% des montants mais ne touchent des prestations qu’à hauteur de 25,6% seulement", insiste Bettina Zeugin.
En ce qui concerne, l’AVS, les migrants perçoivent également moins qu’ils ne paient. Seuls 22% touchent une rente complète. En outre, trois quart des bénéficiaires qui ont un passeport de l’UE rentrent dans leur pays et ne peuvent plus faire valoir leur droit ni à des prestations complémentaires de l’AVS et de l’AI, ni à l’aide sociale. L’assurance-maladie fait également des "économies" puisque bon nombres d’étrangers rentrent au pays une fois à la retraite. On sait que la charge financière de la dernière phase de vie d’une personne représente environ un tiers des coûts totaux de la santé. (apic/com/be)
25 mars 2011
Source : Apic
« Cultures du Maghreb » à Caen (France), sous le thème « Héritages ... Mémoires vives …». Cette édition a été rendue possible, grâce entre autres, au soutien du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME).
« Cultures du Maghreb » est une biennale, un festival pluridisciplinaire consacré au cinéma, à la danse, aux arts plastiques, à la musique et à la réflexion philosophique et littéraire, placé sous le signe du métissage et de la diversité.
Source : MNW
C’est un jeune encore sonné par ce qui lui arrive qui s’est présenté à notre rédaction. Une casquette vissée sur le crâne, ce plâtrier de 22 ans ne sait plus où donner de la tête. Cela faisait six années qu’il travaillait à Tripoli, en Libye, jusqu’au jour où un certain Seif el Islam Kadhafi à promis des “rivières de sang”. De retour au Maroc, le jeune homme ne souhaite qu'une seule chose: trouver du travail...
“J’ai vu beaucoup de gens lors des manifestations, puis la police et l’armée se sont mis à tirer sur les gens. Dés les premiers jours il y a eu 45 morts. Moi je préférais rester chez moi, j’ai refermé la porte de ma maison que je partage avec un copain marocain, également plâtrier. On restait cachés”. C'est ainsi qu'entre enfermement chez lui, refoulements aux barrages de police, et allers-retours à l’ambassade du Maroc, Wadie Rahal a vécu le cauchemar d'un mois de violences dans la Jamahiriya de Kadhafi.
El bouaba et le haut gradé
Wadie raconte que lorsque les hostilités ont commencé, des personnes qui se présentaient comme appartenant aux comités révolutionnaires, rentraient chez les étrangers, et les dépouillaient: “Je sais même qu’il ont tué. Non les autorités libyennes ne se sont pas bien comportées avec nous. Moi par exemple j’étais bloqué dans une autre ville, Khoms, j’ai été plusieurs fois refoulé par la police à la bouaba (barrage de police). Là on m’a confisqué mon portable avec lequel j’avais pris des photos des manifestations. J’ai été refoulé à plusieurs reprises à ce même barrage, et à chaque fois je devais rester quatre ou cinq jours de plus à Khoms, sans pouvoir rejoindre Tripoli” relate Wadie avec un langage où se sont greffés quelques mots du dialecte local. “Mais la délivrance est finalement venue d’un officier de police chez lequel j’avais travaillé. C’est lui qui m’a permis de rejoindre Tripoli”.
Zenga, zenga
Et comme la violence est allée en s’intensifiant et que le guide a promis de nettoyer le pays “zenga, zenga” les vivres commençaient à manquer: “les commerces ont tous baissé le rideau, nous avons consommé tout ce que nous avions à la maison jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien… alors on a réalisé qu'il fallait trouver une issue”.
C’est à ce moment qu’ont commencé les allers-retours à l’ambassade pour s’enquérir des moyens de quitter l’enfer qu’est devenu la Libye: “Tous les marocains voulaient partir, à l’ambassade il y avait beaucoup de monde. On nous a remis un ticket numéroté et chacun devait attendre son tour. Il faut dire que les gens de l’ambassade se sont bien occupés de nous. Ceux qui n’avient pas de passeport valide, les gens de l’ambassade leur ont remis des laissez-passer.”
Le bateau de la délivrance
Quand enfin le tour du jeune Wadie est arrivé, le bateau à bord duquel il a été embarqué transportait 3.500 passagers, la plupart marocains, mais aussi des Egyptiens et des Subsahariens raconte t-il. “Quand mon tour est arrivé, il restait encore beaucoup de Marocains qui attendaient toujours un moyen de rentrer. Une fois à Tanger, il y avait des bus en partance vers toutes les villes du Maroc. On nous a distribué de la nourriture. Une fois arrivés à Casablanca, des taxis nous attendaient. Personnellement, j’ai été déposé chez moi”. Wadie tient à souligner, que tout le voyage, de Tripoli jusqu’à chez lui, a été pris en charge par l’Etat marocain: “C’est Sa Majesté qui a envoyé le bateau” témoigne t-il.
Et Maintenant ?
L'enfer libyen ne lui pas fait oublier la galère italienne, où dés l'âge de 14 ans il était allé tenter sa chance pour aider sa vielle mère. Mais faute de papiers réguliers Wadie a été refoulé... Et vogue la galère. Wadie ne cherche désormais qu'une seule chose: rester au Maroc et trouver du travail... Le message est lancé.
25/3/2011, Samir Benmalek
Source : Aufait
Revisitée par Rachid Taha, la chanson « Ya rayih», qui résume la destinée de toute une génération d'émigrés, a connu un grand succès au Maghreb et en Europe…Suite
La situation des Marocains de Libye est inquiétante. Les uns sont retenus en otage par le pouvoir en déclin et d'autres cherchent les moyens, de plus en plus rares, de rentrer chez eux. Un avenir incertain…Suite
Difficultés d’accès à l’emploi et au logement, une image qui se dégrade auprès des populations locales, augmentation du nombre des migrants en situation irrégulière, multiplication des contrôles… Autant de situations difficiles imputées à la politique gouvernementale.
Selon le rapport de Caritas, la principale difficulté rencontrée par les immigrés en Espagne serait liée à l’emploi. Conséquence directe de la crise économique, les immigrés auraient de plus en plus de difficultés à trouver du travail. 60% des quelques 400 000 immigrés assistées par Caritas seraient sans emploi. Ceux ayant un poste, sont le plus souvent employés dans « des secteurs d’activités les plus précaires, et mal rémunérés ». Il faut ajouter à cela le fait que certains travailleurs immigrés sont exploités par leurs employeurs, n’ont ni contrat de travail, ni sécurité sociale.
L’autre grand problème soulevé par le rapport de Caritas, est liée à la situation juridique de ces immigrés. Caritas constate à cet effet un nombre de plus en plus croissant de migrants se retrouvant en situation d’irrégularité. Ce serait le cas de 150 000 des personnes se trouvant dans des centres d’accueil de Caritas. La population en situation irrégulière sur l’ensemble du territoire, serait quant à elle, évaluée entre 400 000 et 800 000 personnes, selon ce qu’a confié Ana Abril, responsable à Caritas, en conférence de presse.
Le nombre croissant d’immigrés en situation irrégulière peut s’expliquer en partie par les difficultés rencontrées pour les étrangers, pour se faire enregistrer auprès de leurs communes de résidence. Le problème est encore plus aigu pour ceux qui ont perdu leur emploi à cause de la crise, et dont le renouvellement du titre de séjour pose problème. Ces personnes bascent alors dans l’irrégularité, et elles ne sont pas les seules affectées. Ana Abril souligne ainsi que les proches arrivés en Espagne dans le cadre du regroupement familial, se retrouveraient aussi en situation irrégulière.
Une autre réalité pointée du doigt par Caritas, est la multiplication des contrôles d’identité subis par les immigrés dans les lieux publics. Ces contrôles se seraient intensifiés ces derniers mois, au point de se faire même dans les centres d’accueil pour immigrés. Une situation qu’a d’ailleurs déploré Ana Abril lors du point presse.
Une perception de plus en plus négative de l’immigration par les citoyens espagnols…
Ana Abril a fait des inquiétudes que suscitaient à Caritas l’intensification des contrôles. Il y a d’abord la peur que ces contrôles pourraient inspirer aux immigrés. Elle a expliqué que pour ces étrangers, les centres Caritas ou d’autres organisations, devraient être « des espaces d’écoute, d’accueil, des lieux sûrs ». Une image qui est mise à mal par les contrôles incessants de la police, qui les suit jusque dans ces lieux.
Mais la principale conséquence de ces contrôles sélectifs, voire discriminatoires, est de renforcer une conception négative de l’immigration dans l’imaginaire des autochtones espagnols. La situation de crise économique qui prévaut depuis 3 ans a vu la résurgence des préjugés racistes et xénophobes, qui tiennent les immigrés responsables des difficultés économiques connues par l’Espagne. Avec des contrôles de plus en plus stricts et ciblés sur les étrangers, un parallèle ystématique entre immigration et délit est suggéré, surtout lorsqu’il s’agit des personnes en situation irrégulière. Ana Abril a d’ailleurs rappelé lors de la conférence de presse, que « se trouver en situation administrative irrégulière est une infraction administrative, et non un délit ».
La faute au gouvernement ?
Plusieurs des difficultés rencontrées aujourd’hui par les étrangers en Espagne, se voient directement associées à la politique sociale et migratoire du gouvernement de Zapatero. Le renforcement des contrôles et le durcissement des procédures de renouvellement des titres de séjour en sont des illustrations. Mais l’étude de Caritas ne s’arrête pas là. L’ONG exprime sa crainte quant aux « fractures sociales » que pourrait engendrer « une politique migratoire centrée sur le marché du travail », et qui ne prend pas en compte les immigrés comme des personnes ayant des proches et des familles.
L’opposition a également vivement critiqué le gouvernement dans sa gestion de l'immigration. Mercredi dernier, c’est Rafael Hernando, député du Parti populaire (PP), qui a accusé le gouvernement de Zapatero de « harcèlement » envers la population des migrants. Pour le PP, le gouvernement actuel a échoué dans sa politique d’immigration, et s’est montré incapable de réduire le nombre de personnes se trouvant en situation irrégulière.
Hernando a déclaré que « la situation des immigrés est pire qu’il y a quelques années ». Il a également accusé le gouvernement de répondre au nombre sans cesse croissants d’immigrés en situation irrégulière, par des rafles, rapporte le quotidien Siglo XXI sur son site.
Répondant à Hernando, Valeriano Gómez, ministre du travail et de l’Immigration, a rejeté les accusations du PP, et assuré que le gouvernement de Zapatero travaillait « incessamment à renforcer la convivialité et la cohésion sociale ». Il a également réagi au rapport Caritas, déclarant que ce dernier ne reflétait qu’une partie de la réalité de l’immigration, rapporte El Mundo.
24/3/2011, Yann Ngomo
Source : Yabiladi
Le guide méthodologique d'accompagnement des femmes marocaines immigrées, réalisé par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, en partenariat avec l'agence canadienne de coopération internationale, a été présenté, mercredi, à Rabat.
Réalisé dans le cadre de la stratégie du ministère de tutelle visant la promotion et la protection des droits et la préservation des intérêts des femmes marocaines immigrées et l'intégration de l'approche genre dans tous les programmes du ministère, ce guide s'assigne pour objectif de renforcer les capacités d'intégration des femmes marocaines immigrées et de les sensibiliser sur leurs intérêts et leurs droits.
Il ambitionne également de renforcer les capacités des services sociaux des consulats marocains à l'étranger et les mécanismes d'accompagnement social et juridique des femmes immigrées en situation de vulnérabilité, outre l'amélioration de la qualité des services sociaux et juridiques des acteurs et des institutions oeuvrant auprès des femmes marocaines immigrées, notamment en matière de la bonne application du nouveau code de la famille et des droits humains des femmes.
Dans une allocation à cette occasion, le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, a indiqué que la répartition territoriale et démographique des femmes marocaines immigrées confirme la féminisation croissante du phénomène de l'immigration et l'immense diversité des conditions sociales qui en résulte.
Si de larges catégories de femmes marocaines immigrées, a-t-il poursuivi, ont réussi à s'intégrer de manière positive dans les sociétés d'accueil et pu développer leurs capacités professionnelles et leurs compétences en leadership, d'autres groupes parmi ces femmes sont, toutefois, restés soumis à des conditions sociales précaires entravant leurs aptitudes d'intégration et leurs capacités à se développer.
M. Ameur a signalé, à cet égard, que ce guide est destiné à l'ensemble des acteurs oeuvrant dans les domaines liés aux questions de l'immigration des femmes marocaines en vue de leur fournir des informations et des mécanismes nécessaires dans le but de hisser la qualité des efforts d'accompagnement social et de soutien socio-juridique.
Il a formé le vÂœu que ce guide "qui constitue un premier jalon sur la voie des réalisations institutionnelles relatives à l'accompagnement des femmes marocaines immigrées, puisse instaurer les mécanismes indispensables et à activer ceux déjà en place de manière à ce que la politique publique devienne le premier garant des droits de tous les femmes marocaines immigrées".
De son côté, la ministre du développement social, de la famille et de la solidarité, Nouzha Skalli, a mis en exergue cette initiative qui met à la disposition des acteurs concernés par la question de l'immigration des femmes, un outil pratique de communication et de sensibilisation dans le domaine de l'accompagnement institutionnel, juridique et social des femmes marocaines résidant à l'étranger.
Ce guide qui, a-t-elle soutenu, offrira une base de débat autour de la situation des femmes des deux côtés de la Méditerranée, traduit la volonté commune de promouvoir l'égalité entre les femmes et les hommes, mettant l'accent sur la nécessité de changer l'image stéréotypée et négative liée aux femmes immigrées à travers la diffusion de la culture de l'égalité.
Pour sa part, le représentant du fonds d'appui à l'égalité entre les sexes de l'agence canadienne de la coopération internationale, Abdelhamid El-Iraki, a indiqué que le guide constituera un mécanisme qui prend en compte les besoins des immigrées marocaines et les situations relatives aux différentes pays d'accueil, outre les attentes du personnel des services sociaux.
Et d'ajouter que ce guide sera expérimenté en France avec la participation directe des femmes, du personnel des services sociaux et de divers acteurs de la société civile.
23/03/11
Source : MAP
Le Réseau des compétences germano-marocaines organisera le 8 avril à Düsseldorf (Allemagne), une conférence sur le «réseau des compétences marocaines en Allemagne: un partenariat pour l'intégration et la coopération au développement». Des représentants des milieux politiques, économiques et de la société civile, allemands et marocains y participeront.
24/3/2011
Source : Le Soir Echos
A eux seuls, les étudiants venus des pays de la zone Mena représentent 28.280 (statistiques de 2009). Ils ont contribué pour près de 660 millions de dollars, soit plus de 5,35 milliards de DH…Suite
L'opération d'évacuation des membres de la communauté marocaine établie au Japon frappé par le séisme s'est poursuivie par le rapatriement d'un groupe d'une centaine de personnes arrivées, mercredi à l'aéroport international Mohammed V de Casablanca.
Initiée sur Hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI par le ministère des Affaires étrangères et de la coopération, en étroite coordination avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, cette opération a été ouverte aux ressortissants marocains après que l'ambassade du Royaume du Maroc à Tokyo ait pris toutes les mesures nécessaires afin de faciliter le déplacement des ressortissants marocains des régions les plus touchées par le séisme vers d'autres villes plus sûres.
L'ambassade a également mené de nombreuses actions d'identification et de recensement des Marocains qui souhaitaient quitter l'Archipel.
A ce sujet, le Directeur du pôle social et éducatif du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Jaafar Debbarh, a relevé, dans une déclaration à la MAP, les bonnes conditions marquant cette opération d'accueil grâce à l'intervention des équipes de soutien social et psychologique mises à la disposition des ressortissants marocains à leur arrivée.
Il a également tenu à rappeler que l'ensemble des membres de la communauté marocaine (environ 600 personnes) établis au Japon sont sains et saufs, après le violent séisme et le Tsunami dévastateur qui ont récemment frappé le nord-est du Japon.
Pour leur part, les ressortissants marocains ont loué, à leur arrivée, l'initiative de SM le Roi visant à assurer leur retour dans de bonnes conditions, saluant également le travail concerté entre les différents intervenants en vue de leur apporter toutes les facilités nécessaires à leur retour au Maroc et leur prêter l'assistance appropriée.
"Nous sommes tous très touchés par les marques de solidarité du Maroc envers ses ressortissants'', ont-ils déclaré à la MAP.
De son côté, le médecin chef de l'aéroport Mohammed V a assuré que les personnes arrivées ont été accueillies dans de bonnes conditions et ont reçu le soutien nécessaire, ajoutant qu'elles n'ont pas subi de test particulier puisqu'elles ne proviennent pas de la zone contaminée par la radiation conformément aux recommandations de l'OMS.
L'ambassade du Maroc à Tokyo a mis en place, rappelle-t-on, une cellule de crise opérant 24 sur 24 afin de s'enquérir de la situation des ressortissants marocains et de leur transmettre les consignes des autorités japonaises relatives à cette catastrophe naturelle et à la situation nucléaire dans le pays.
23/03/11
Source : MAP
L’Association des Marocains aux Grandes Ecoles et aux Universités (AMGE-Caravane), organise, du 2 au 9 avril prochain à Paris, Lille, Lyon, Nancy et Toulouse, le « Printemps Culturel 2011 ». L’occasion de proposer un aperçu de la dynamique culturelle qui s’opère au Maroc autour d’événements organisés autant sur Paris que sur Lille, Nancy, Lyon et Toulouse.… Programme
Après avoir impulsé deux Appels constructifs («L'islam bafoué par les terroristes», puis «Musulmans citoyens pour les droits des femmes») qui réaffirmaient l'engagement citoyen des musulmans de France, Respect Mag s'associe, cette fois, avec Le Nouvel Observateur pour dire «Non au débat-procès de l'islam»…Suite
Le Consulat Général du Maroc à Montréal offrira, à partir d'avril, des "prestations consulaires délocalisées" se rapportant à la nouvelle Carte Nationale d'Identité Electronique (CNIE) et au Passeport biométrique, à l'instar des années précédentes et à l'effet de répondre aux sollicitations des ressortissants marocains établis dans diverses provinces canadiennes.
Les membres de la communauté marocaine établis dans la province de l'Ontario, dans la ville de Québec et région, et dans la Colombie Britannique, Alberta et autres bénéficieront ainsi des prestations et services du "Consulat mobile", apprend-on auprès du Consulat Général du Royaume du Maroc à Montréal.
La même source conseille aux personnes intéressées l'immatriculation préalable au Consulat (pour les personnes non encore enregistrées) et la préparation, à l'avance, de tous les documents réglementaires requis pour la carte Nationale et/ou le passeport biométrique et notamment les photos aux normes strictes en vigueur et l'extrait d'acte de naissance récent (une année de validité à compter de la date de sa délivrance) et dont toutes les données doivent être rédigées en arabe et en français).
Cette opération qui a débuté en 2004, précise-t-on, se déroulera à Toronto (23-24 avril), Québec (7-8 mai) et à Vancouver (21-22 mai) évitant à ces ressortissants marocains de se déplacer jusqu'à Montréal.
23/03/11
Source : MAP
Lancé en grandes pompes en octobre dernier par feu-le ministère de l'Immigration, le dispositif vise à faire de la pédagogie auprès des femmes intégralement voilées, avant la mise en oeuvre de la loi, le 11 avril. Un travail de fourmi difficile à appréhender.
«Pas plus tard que la semaine dernière, on m'a comparée à Kadhafi, en disant ensuite qu'il fallait le tuer». Pas paniquée pour un sou, la présidente du collectif Ni putes ni soumises (NPNS) de Meaux, Rachida Benahmed, convient toutefois qu'elle paye un peu cher sa fonction d'«ambassadrice de l'égalité et de la laïcité»: «Je suis régulièrement menacée, on lance des fatwas [avis juridique islamique, ndlr] contre moi, j'ai même été molestée une fois» raconte-t-elle, imperturbable dans son sourire. Mais pas question de laisser faire «les intégristes» qui essaiment dans son quartier. Rien ne lui fera abandonner son combat pour la laïcité.
Avec une quinzaine d'autres «ambassadrices», des femmes de banlieue parisienne et de villes de province, Rachida Benhamed était donc chargée d'assurer les six mois de pédagogie réclamés par le législateur, avant que la loi sur la burqa * n'entre en vigueur, le 11 avril prochain. Cette mission a été lancée par le ministère de l'Immigration fin octobre 2010. Peu avant sa disparition, il a accordé une enveloppe de 50.000 euros à NPNS pour chapeauter le projet.
Pour Fanny, une militante de l'association, «cette somme a surtout servi à subventionner un travail de terrain que l'on fait depuis des années». Rachida Benhamed confirme: «Moi, ça fait 35 ans que je joue ce rôle d'ambassadrice dans mon quartier, en étant très active dans des associations et en allant à la rencontre des habitants… Cette nomination est une reconnaissance, mais concrètement, elle n'a pas changé ma vie.»
Actions inchiffrables
A quelques jours du 11 avril, il est difficile d'établir un bilan très clair des missions des ambassadrices. Et pour cause: à ce stade, elles ont principalement organisé des réunions d'appartements, parfois informelles, souvent en petit comité, afin d'évoquer les sujets épineux que sont la laïcité et le port du voile intégral. Des actions inchiffrables en terme de résultats, et difficilement accessibles aux médias, dès lors qu'elles impliquent des femmes intégralement voilées dans l'intimité de leur domicile. Mais des actions «indispensables», d'après Rachida Benhamed.
Entourée de femmes du quartier de Beauval mercredi, lors d'une discussion organisée dans une petite association, elle énumère les anecdotes pour appuyer ses dires : «Depuis que la loi est passée, certaines femmes ont porté plainte contre leur mari, d'autres espèrent qu'elles auront à payer plein d'amendes pour port du niqab, comme ça leur mari leur dira de l'enlever, et d'autres enfin, ont carrément décidé de retirer leur voile : on est sur la bonne voie !»
Et ce, même s'il est souvent difficile d'avoir accès à ces femmes et si la mission des ambassadrices s'apparente à un travail de fourmi, comme le concède un représentant de NPNS. «Seul un travail de pédagogie sur le terrain peut changer la donne» insiste-t-il. Moins confidentielle, la seconde phase du plan est en marche : après les réunions d'appartement, des débats publics sont organisés dans différentes villes **.
Inquiètes, les participantes à la réunion de Rachida estiment que les femmes qui portent le niqab sont de plus en plus nombreuses dans les quartiers sensibles de Meaux. «On en voit de très jeunes, témoigne ainsi Fatima, et il y a même des Françaises pure souche qui en mettent pour se cacher derrière !» La discussion s'anime. Salima se demande si l'amende est la meilleure des solutions : «Est-ce que c'est pas encore une ruse de l'État pour renflouer les caisses ? Et puis attention, ces femmes-là sont déjà souvent des victimes, à quoi ça sert de les punir davantage ?» «Si on ne met pas de sanctions en place, les gourous qui les guident vont continuer à pulluler» rétorque une autre participante. Reste à savoir l'impact que pourra avoir la mise en œuvre de la nouvelle loi. Éléments de réponse à partir du 11 avril.
* L'article 1 de la loi stipule que «nul ne peut, dans l'espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage»,toute personne méconnaissant cette interdiction sera passible d'une amende de deuxième classe (jusqu'à 150 euros). L'obligation d'accomplir un stage de citoyenneté «pourra être prononcée en même temps et/ou à la place de la peine d'amende». La loi prévoit également que toute personne obligeant une femme à se voiler sera passible d'un an de prison et de 30.000 euros d'amende. Si la contrainte s'exerce au préjudice d'un mineur, les peine et amende pourront être doublées.
** A Meaux, un débat sur «la laïcité et le vivre ensemble» est organisé lundi 28 mars à 19h (renseignements au 01.53.46.63.00)
23/11/2011, Charlotte Menegaux
Source : Le Figaro
La nouvelle loi sur l'immigration, qui sera approuvée dans les prochaines semaines, prévoit de faciliter "un retour privilégié" en Espagne pour tout immigré au chômage qui opte pour le "programme du retour volontaire" à son pays d'origine, a affirmé, mercredi, la secrétaire d'Etat Espagnole à l'immigration, Anna Terron.
Annoncé en juillet 2008 par l'exécutif espagnol, le plan de retour volontaire des immigrés au chômage devait cibler en principe environ 100.000 personnes.
Toutefois, seul un nombre limité d'immigrés y ont adhéré en raison des conditions draconiennes qui sont imposées par l'administration d'Espagne notamment la renonciation au permis de résidence et de travail.
Selon la responsable de l'immigration Espagnole, à l'heure actuelle quelque 30.000 personnes immigrées en comptabilisant les membres de leurs familles respectives ont adhéré au "Retour volontaire", la majorité étant originaire des pays d'Amérique Latine.
Toutefois, a-t-elle tenu de préciser, "un nombre notable de personnes quittent l'Espagne sans en aviser l'administration".
La nouvelle Loi sur l'immigration apporte "des éléments nouveaux", a assuré la ministre lors d'une rencontre avec les journalistes au siège du Secrétariat général Ibéro américain (SEGIB), et certaines modifications concernent le programme du " Retour Volontaire ".
Selon la nouvelle Loi sur l'Immigration, les immigrés ayant opté pour le retour volontaire à leur pays d'origine se verront assurer " un retour privilégié en Espagne à condition de remplir les conditions requises ", a-t-elle expliqué.
Parmi les conditions requises figurent celle de s'engager à rester trois ans sans prétendre revenir travailler en Espagne et celle de justifier d'un contrat de travail dont l'obtention est quasi impossible en raison de la difficile conjoncture économique dont l'une des conséquences est un taux de chômage très élevé.
"Toute personne immigrée qui décide d'adhérer au retour volontaire et s'engage à ne pas retourner en Espagne durant trois ans, pourra prétendre à revenir à sa situation initiale en Espagne , mais à condition de remplir les conditions requises", a encore dit la ministre Terron.
Ainsi, les immigrés candidats au retour volontaire et qui disposent d'une carte se séjour longue durée pourront retourner en Espagne après trois ans et prétendre à une nouvelle carte de séjour de longue durée similaire à la précédente.
C'est à dire qu'ils ne seront pas obligés de revenir à la case de départ dans leurs démarches pour l'obtention de documents de séjour en Espagne, a-t-elle affirmé.
Dès son annonce en juillet 2008, le programme de Retour volontaire a essuyé les critiques des associations de défense des droits des immigrés en Espagne en raison de ses conditions " injustes " imposées aux immigrés désireux d'y adhérer notamment le fait de renoncer à leurs permis de résidence et de travail et de s'engager à ne pas revenir en Espagne durant les trois années suivant le départ.
Une fois passé ce délai, lesdits immigrés devront solliciter un retour en Espagne conditionné par une décision favorable des autorités espagnoles compétentes. L'Espagne compte quelque 46 millions d'habitants, dont 12pc d'étrangers (près de cinq millions), venant principalement d'Amérique Latine, du Maroc et d'Europe de l'Est.
Le pays plongé depuis le 4ème trimestre de 2008, dans une profonde récession économique, avec comme principale conséquence une hausse vertigineuse du chômage, comptait à fin janvier dernier un taux de chômage de 20,4 pc soit quelque 4,3 millions de personnes aussi bien des travailleurs autochtones qu'étranger.
24/3/2011
Source : MAP/Aufait
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