Après les expulsions de Leonarda et d’un Arménien scolarisé à Paris samedi dernier, les lycéens se sont mobilisés ce jeudi dans la capitale...

Déjà la veille, à la sortie des cours, les SMS s’échangeaient. Avec un mot d’ordre: bloquer l’ouverture des lycées et se retrouver à 11h à Nation… Le message est, semble-t-il, bien passé (2.500 à 6.000 manifestants) entre les élèves, relayé par des professeurs du lycée Camille-Jenatzy (18e), où était scolarisé Khatchik Khachatryan, expulsé samedi vers l’Arménie.

La secrétaire d’Etat à l’immigration se targue de maîtriser les flux migratoires. Sur les 8 premiers mois de cette année, 8400 demandes d’asile ont été rejetées pour 2000 acceptées. Moins de 20%. Une proportion assez comparable à celle des deux années passées. Mais le nombre des demandes est, lui, en forte baisse. La Belgique se ferme-t-elle aux demandeurs d'asile?

La méthode particulière employée par le gouvernement britannique pour pousser les immigrés illégaux à se régulariser ou à rentrer chez eux récolte de nombreuses critiques parmi la population.

Le pire, en politique, est de donner l'impression de ne rien maîtriser. C'est ce qui arrive à la gauche, entraînée à quelques semaines de distance dans deux polémiques sur le sujet ultrasensible de l'immigration. Il y a d'abord eu l'affaire des Roms qui a débouché sur la joute Valls-Duflot : une opposition frontale entre deux ministres, l'un socialiste, l'autre écologiste, et qui a mis à mal l'autorité présidentielle parce que aucun des deux n'a en réalité fait machine arrière.

Ils seront, sans doute, aussi vite oubliés que leurs milliers de prédécesseurs, mais les morts de Lampedusa et de Malte auront forcé les responsables européens à sortir de leur silence : les chefs d'Etat et de gouvernement ne pourront éviter, à Bruxelles les 24 et 25 octobre, le dossier de l'immigration clandestine. Ils devront dire et, mieux encore, faire quelque chose pour que la Méditerranée cesse d'être ce "cimetière humain" décrit par le premier ministre maltais. Le communiqué final évoquera la nécessité d'aider davantage l'Italie et les autres, de renforcer la surveillance, d'aider les pays de transit à contrôler les départs d'embarcations, etc. Des propos sans doute éloignés d'une "politique migratoire intelligente" prônée par certains.

Les femmes ont toujours été présentes sur les chemins de la migration. Aujourd’hui, nombre d’entre elles s’embarquent dans cette aventure sans compagnon. Une fois arrivées en France, ces migrantes subissent de plein fouet les violences et discriminations sexistes, tout en bénéficiant par ailleurs d’une relative clémence de la part des autorités.

Surveiller l'afflux d'immigrants clandestins. C'est le projet de la Bulgarie qui envisage d'installer une clôture de 30 kilomètres sur une partie de sa frontière longue de 259 kilomètres avec la Turquie.

Les difficultés d’accès aux soins s’accentuent chez les plus démunis, parmi lesquels plus de 90 % de personnes d’origine d’étrangère, souligne Médecins du Monde dans son rapport 2012 publié mercredi, regrettant « des réponses publiques souvent plus sécuritaires que sociales ».

 

Le chef du Service fédéral russe des migrations (FMS) Konstantin Romodanovski estime qu'il faut expulser les étrangers qui ont été condamnés et qui ont purgé leur peine en Russie.

 

La tempête politique déclenchée par la reconduite à la frontière d'une collégienne kosovare, le 9 octobre dans le Doubs, illustre les difficultés de Manuel Valls dans le constant exercice d'équilibrisme entre "humanité" et "fermeté" qu'il a choisi de pratiquer en matière de politique d'immigration depuis son arrivée place Beauvau.

S'émouvoir bien sûr. Plus de 210 morts et près de 150 disparus, tel est le bilan à ce jour du naufrage en Méditerranée d'une embarcation où s'étaient risqués des migrants somaliens et érythréens principalement. Le temps de l'émotion est largement mérité pour celles et ceux qui sont déjà morts en Méditerranée ces dernières années, comme il est mérité pour les survivants qui ont affronté l'horreur de la traversée mais aussi les conditions déplorables de la clandestinité dans laquelle les administrations européennes ont décidé de les enfermer. Car créer des "clandestins", c'est bien la décision d'un Etat (qui peut aussi bien décider de les "régulariser").

Fruit d'un travail collaboratif des acteurs associatifs et institutionnels dans le cadre du PRIPI (Programme régional d'Intégration des Populations Immigrées), le Forum Histoire et mémoires des immigrations en Midi-Pyrénées propose un ensemble de manifestations ouvertes au grand public, un peu partout en Midi-Pyrénées de fin septembre à fin novembre 2013.

L’exposition « Générations : un siècle d’histoire culturelle des Maghrébins en France », sera accueillie par la Ville de Toulouse au Réfectoire des Jacobins à Toulouse du 11 octobre au 15 décembre 2013, en partenariat avec le festival Origines contrôlées organisé par l'association Tactikollectif.

Le long-métrage marocain "Al Jamaâ" (La mosquée) du réalisateur Daoud Oulad Sayed sera projeté dans le cadre du cycle "Cinéma d'automne", qui se tient du 11 octobre au 13 novembre à Madrid à l'initiative de la fondation "Casa Arabe".

Le vice-Premier ministre italien Angelino Alfano a lancé un appel pour que l'Union européenne aide l'Italie après le naufrage de migrants près de l'île de Lampedusa, "un drame européen pas seulement italien".

M. Alfano, également ministre de l'Intérieur, a fait état d'un bilan encore provisoire de "93 morts, 151 personnes repêchées" vivantes, alors que l'embarcation transportait "entre 450 et 500" migrants somaliens et érythréens, venus de Libye.

Dans le cadre de l'émission de « mais encore ? » sur 2 M, Hamid Berrada a reçu Noureddine Mouaddib le président de l'Université internationale de Rabat.qui évoque des sujets intéressant à plus d'un titre nos compatriotes dans le monde. Pour revoir l’émission

Les communautés marocaine et turque de Belgique commémoreront ensemble l'an prochain les 50 ans des conventions de travail liant le Maroc et la Turquie à la Belgique, a indiqué mercredi le cabinet de la ministre de la Culture Fadila Laanan.

Faute d'avoir pu établir une discrimination, le tribunal de grande instance de Paris n'a pas donné raison, mercredi 2 octobre, aux plaignants qui feront appel de cette décision.L'État poursuivi pour contrôle au faciès, une première.

Ils n'ont pas eu gain de cause. Bocar, un trentenaire d'origine sénégalaise, prétendait avoir été plaqué au mur par des policiers d'une brigade anticriminalité (BAC) avant de fournir sa pièce d'identité, il y a deux ans à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Karim, 21 ans, affirmait pour sa part s'être « pris une gifle et une clé de bras » lors d'un autre contrôle effectué par des CRS à Besançon (Doubs).

Comme ces deux plaignants, onze autres personnes âgées entre 18 et 35 ans, noires ou arabes, s'étaient présentées en juillet à la justice comme victimes de contrôles policiers abusifs et réclamaient chacun 10 000 € de dommages et intérêts à l'État. Mercredi 2 octobre, le tribunal de grande instance de Paris les a tous déboutés. Le juge a suivi l'avis du parquet estimant que « dans les 13 cas (...) les contrôles d'identité ont bel et bien obéi aux prescriptions légales ».

Il s'agissait de la toute première action en justice de ce type pour faire reconnaître d'éventuelles pratiques discriminatoires de la police lors d'interpellations. Le Collectif contre le contrôle au faciès qui soutient les plaignants a d'ores et déjà fait savoir que « tous allaient faire appel de cette décision, jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme si nécessaire ».

La justice s'en remet au législateur

Peu de recherches en France montrent que les contrôles sont orientés en fonction de l'apparence des personnes. En effet, il n'existe aucun recensement officiel de ces pratiques policières. Toutefois, une étude menée en 2009 sur cinq sites parisiens par le CNRS établissait que les personnes arabes et les noirs avaient respectivement 7,8 et 6 fois plus de chance d'être contrôlés que les Blancs.

« Il est temps que la République prenne la mesure et la conscience de ce que sont les contrôles d'identité pour une partie de la population », avait plaidé l'un des avocats des plaignants, Me Félix de Belloy, lors de l'audience, le 3 juillet dernier.

Mais le TGI a estimé qu'il n'était pas compétent pour répondre à la question qui lui était posée. En effet, c'est le régime juridique même des contrôles d'identité qui était contesté. Le contexte de ces contrôles reste, lui, très flou. En cas de litige et en l'absence de témoin, c'est parole contre parole. Le tribunal a donc jugé que faire évoluer ce cadre n'était pas de sa responsabilité, mais de celle du législateur.

Retour du matricule sur les uniformes

François Hollande avait fait de la lutte contre les contrôles au faciès l'un de ses engagements de campagne. Dans un premier temps fut évoquée la remise d'un récépissé par les forces de l'ordre pour éviter les abus, mais devant la levée de bouclier des syndicats de police, l'idée a finalement été abandonnée.

Il y a un an, le ministre de l'intérieur a plutôt opté en faveur du retour du numéro de matricule sur les uniformes d'ici à la fin 2013, avec la possibilité pour le citoyen de saisir l'Inspection générale des services, la « police des polices », s'il s'estime victime d'un contrôle abusif.

2/10/13, JEAN-BAPTISTE FRANÇOIS

 Source : La Croix

 

Alors que se tient le Dialogue de haut niveau sur les migrations internationales et le développement, le Directeur de l'OIT Guy Ryder se penche sur la question des migrations de main-d'œuvre et comment les gérer à l'échelle mondiale pour le bénéfice de tous.

Le Dialogue de haut niveau sur les migrations internationales et le développement, qui se tient cette semaine à New York, est une excellente occasion d'aborder un enjeu prioritaire: comment gérer les migrations de main-d'œuvre à l'échelle mondiale et s'assurer qu'elles auront un impact positif dans les pays d'origine comme dans les pays de destination.

Le nombre de migrants dans le monde est estimé à 232 millions et ce chiffre est en hausse. Ce phénomène est imputable à plusieurs raisons: évolution des tendances démographiques, aggravation des inégalités économiques, hausse de l'instabilité politique et crises environnementales imprévues.

La plupart des migrants ne quittent pas leur pays par choix mais par nécessité. C'est généralement le manque d'emplois décents ou de moyens de subsistance qui pousse les gens à s'expatrier. Malheureusement, ce voyage s'effectue bien trop souvent dans des conditions difficiles et périlleuses. Et quand ils arrivent à destination, ou même lorsqu'ils rentrent chez eux, ils sont en proie à la discrimination.
Les femmes et les jeunes travailleurs, tout comme les moins qualifiés et ceux qui sont en situation irrégulière sont particulièrement vulnérables à l'exploitation. Il n'est pas rare que les travailleurs migrants se voient privés de leurs droits fondamentaux au travail, tels que la liberté syndicale, la négociation collective, la non-discrimination et le salaire minimum. Dans les pires cas, ils peuvent être victimes du travail forcé et de la traite d'êtres humains.

Pourtant, les travailleurs migrants jouent un rôle clé dans l'économie. Ils achètent des biens et des services, paient des impôts et montent de petites entreprises qui créent des emplois. Ils envoient aussi de l'argent chez eux – plus de 400 milliards de dollars rapatriés en 2012 vers les économies en développement – qui bénéficie à leur famille et à leur communauté.

Vu la conjoncture économique mondiale et les perspectives d'avenir – avec un chômage mondial qui devrait passer de 202 millions aujourd'hui à plus de 208 millions d'ici à 2015 – les flux migratoires devraient augmenter et devenir plus complexes.

Cela constitue un défi de taille pour la communauté internationale mais cela nous offre aussi une excellente occasion d'intensifier nos efforts et de modifier notre approche des migrations.

Nous discutons actuellement de l'agenda mondial du développement qui sera mis en place une fois passée l'échéance de 2015 pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Les migrations doivent être au centre de ce débat. Nous ne pouvons pas abandonner les migrants au terrible sort que subissent beaucoup d'entre eux, personne n'a rien à y gagner.

Ce dont nous avons besoin, c'est rien moins qu'une action mondiale pour protéger les droits et les intérêts des travailleurs migrants. Nous n'avons pas à partir de zéro. En 2006, l'OIT a adopté un cadre multilatéral qui pose un ensemble de principes et de lignes directrices non contraignants pour une approche des migrations de main-d'œuvre fondée sur les droits. Il comprend aussi des exemples de bonnes pratiques que différents pays ont appliquées. Ce cadre est un bon point de départ pour une discussion plus vaste.

Nous devons dépasser les débats sur les chiffres, les flux et les rapatriements de devises pour aller vers des mesures concrètes – les normes internationales du travail en formant le cœur – qui amélioreront la gouvernance des migrations de main-d'œuvre. Pour ce faire, nous devons impliquer les ministères du Travail, ainsi que les organisations d'employeurs et de travailleurs – les acteurs fondamentaux de l'économie réelle.

Il y a encore trop peu d'investissement au niveau régional et national pour protéger les droits des travailleurs migrants, en particulier dans certains secteurs économiques (à savoir l'agriculture, le travail domestique, la construction) où les risques sont les plus grands en matière de procédures de recrutement, conditions de travail, salaires et sécurité sociale.

Nous devons reconnaître les qualifications des migrants et nous efforcer de mieux faire coïncider leurs compétences et les emplois qu'ils occupent. Cela évitera de gâcher des talents et de laisser des offres d'emploi vacantes. Nous devons également davantage sensibiliser aux contributions positives que les migrants apportent à leurs pays de destination.

Si de bonnes politiques sont adoptées pour gérer les migrations de main-d'œuvre, nous progresserons vers un avenir plus équitable. Ces politiques consistent à: réduire les discriminations; aider les travailleurs migrants à utiliser leurs économies pour créer des entreprises et des emplois de retour au pays; faciliter leur accès aux principales institutions du marché du travail, y compris le salaire minimum; et introduire des dispositifs qui leur permettent de régulariser leur statut.

Quant à ces politiques, nous devons aussi savoir ce qui fonctionne et dans quelles circonstances. Les résultats peuvent aider les gouvernements à améliorer leur compréhension du marché du travail et à réorienter leurs politiques d'emploi et de migration afin que tous les travailleurs en bénéficient, pas seulement les migrants.

La réunion de cette semaine à New York est le moment idéal pour commencer à parler de tout cela. Alors, au travail!

2 octobre 2013

Source :Site ilo.org

Dans une lettre ouverte adressée la semaine dernière au président Moncef Marzouki, l'Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie (AESAT) souhaitait alerter les autorités publiques sur les discriminations subies par les étudiants subsahariens dans un pays où la condamnation du racisme n'est pas inscrite dans la Constitution. JOL Press s'est entretenu avec Blamassi Touré, président de l'AESAT.

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