dimanche 4 août 2024 23:21

Les participants à la troisième édition du colloque "Vivre ensemble la diversité - dialogue des peuples et des cultures", organisé récemment à Aix-en-Provence (sud de la France), ont mis en avant la coexistence "exemplaire" entre juifs et musulmans au Maroc à travers l'histoire.
L'économiste Gilbert Benyaoune, Professeur d'économie à l'université d'Aix-en-Provence, et Président du groupe d'Aix qui milite pour la paix entre Israéliens et Palestiniens par l'économie, à l'instar de l'Europe après la seconde Guerre mondiale, a livré un témoignage sur "l'expérience et le vécu des juifs au Maroc".
Il a mis l'accent sur la tolérance dans l'histoire du Maroc où juifs et musulmans vivaient en bonne intelligence depuis des siècles.
L'historien Yigal Bin Nun a, pour sa part, abordé la vague de migration des juifs marocains, soulignant l'attachement demeuré intact de ces derniers au Maroc.
Rachid Mountassar, universitaire et spécialiste du dialogue interculturel a, quant à lui, plaidé pour un passage du dialogue des cultures utilisé comme un alibi politique à la culture des dialogues des peuples et des civilisations en faveur de la paix.
De son côté, Mohamed Affaya, écrivain et professeur à la faculté des Lettres à Rabat, a éclairé l'assistance par un exposé sur l'histoire moderne de la culture marocaine.
L'histoire de l'immigration marocaine en France a été, par ailleurs, abordée par Driss Ajbali, sociologue et membre du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger.
L'intervenant a livré une analyse des quatre étapes de l'immigration Maghrébine en France, de la première génération ouvrière des années 1960 et 1970, celle des parents habitant les foyers Sonacotra, à celle d'un Islam revendicatif, en passant par l'émergence des jeunes issus de l'immigration dans les années 1980, dont le combat avait concrétisé l'acquisition du statut de résident.
Dans leurs recommandations, les participants ont estimé que le tissu associatif des marocains de l'étranger doit s'adapter à l'évolution et aux exigences de l'immigration marocaine, afin de répondre aux attentes de la jeunesse issue de l'immigration, tant sur la forme par le discours que sur le fond en évoquant des thématiques qui intéressent la jeunesse. Cette exigence devient vitale pour la préservation et l'entretien de la relation entre cette jeunesse avec la mère patrie.
Ils ont, à ce titre, invité le Ministère de la jeunesse et des sports marocain à accorder la place qui appartient à la jeunesse issue de la diaspora marocaine au sein du futur Conseil national de la Jeunesse, conformément aux recommandations de SM le Roi Mohammed VI dans Son discours du 20 août dernier.
Organisé par le Conseil Régional des Marocains de France de PACA (Provence-Alpes-Côte d'Azur), ce colloque s'inscrit dans le cadre des journées du Dialogue des Peuples, une manifestation qui se veut un rendez-vous annuel d'échange, d'amitié et de solidarité des civilisations et des peuples issus de la Méditerranée.
Avec cette édition du Dialogue des Peuples, "nous voulons montrer au monde que Juifs, Chrétiens et Musulmans veulent aujourd'hui, comme hier, unir leur force pour plus de fraternité, plus de tolérance et plus de justice", a souligné Driss Mechioukhi, Président du Conseil Régional des Marocains de France û région PACA.
"Pour nous, Marocains, qui ont toujours vécu en bonne intelligence avec nos frères des autres confessions, tout cela nous paraît logique et évident. Mais, dans le monde troublé qui est le nô tre, nous avons envers nos enfants un devoir de mémoire, un devoir de transmission et un devoir d'éducation", a-t-il ajouté, en clôture de l'événement.
Une soirée artistique a été organisée en clô ture à ce colloque animée par l'artiste Mostafa El Harti, en présence de la Vice-présidente du conseil régional PACA, Gael l'Enfant, du Vice-président du Conseil général, André Guinde, de l'adjoint au Maire de la ville, Françoise Therme, et du Consul général du Maroc à Marseille, Mostafa Basso, qui ont tous salué l'initiative du Conseil Régional des Marocains de France.
19 déc 2012
Source : MAP

En prélude de la Journée des migrants, célébrée le 18 décembre, le Président de l’association « Horizon sans frontières », Boubacar Seye a révélé que plus de 15.000 personnes de toutes nationalités confondues avaient perdu la vie, en tentant de traverser la Méditerranée.
Le Président de l’association « Horizon sans frontières », Boubacar Seye a chiffré le nombre de victimes de l’immigration clandestine : « Entre 1989 et 2009, il y a eu plus de 15.000 morts en Méditerranée, en moyenne », a-t-il révélé, d’où la nécessité, selon lui de revoir le code de l’immigration. « Il y a une urgence de changer les lois et elle est aussi due aux pertes humaines enregistrées, parce qu’aujourd’hui, ce ne sont plus les pauvres qui migrent. Nous sommes dans un contexte de globalisation, nous avons 850 millions de personnes qui franchissent les frontières. Donc, cette loi s’impose car, nous ne pouvons plus accepter qu’il y ait tant d’Africains morts en Méditerranée », a-t-il précisé.
L’ONG Horizonte sin fronteras (Horizon sans frontières, HSF), une organisation créée par la diaspora sénégalaise, interpelle l’Etat et les acteurs à une prise de conscience sur l’histoire de « Barça ou Barsax (Barcelone ou mourir) ». Sous le parrainage du Président de la République sénégalaise Macky Sall, la Journée des migrants a été célébrée le 18 décembre au Sénégal. Cette journée a aussi été l’occasion, pour l’association créée en 2006, d’entamer une tournée de sensibilisation sur les migrants « qui sont un facteur d’équilibre social et économique » et pour lancer l’alliance internationale pour la mobilisation et la sensibilisation contre l’immigration clandestine, d’après le Président de HSF.
Le mois de novembre dernier, deux pirogues remplies de jeunes ont chaviré aux larges des côtes marocaines. Le bilan a été lourd, 72 morts africains dont 31 Sénégalais.
19/12/2012, Khalil Dieme
Source : Afrikom

La Journée internationale des migrants, qui a été célébrée mardi 18 décembre, est passée inaperçue en Espagne, pays qui avait pourtant enregistré les deux dernières décennies les plus forts taux de croissance de la main-d'oeuvre étrangère.Jusqu'à une date récente, l'immigration en Espagne était au centre des préoccupations de la société civile, des pouvoirs politiques et acteurs sociaux...Suite

Les jeunes hollandais issus de l'émigration, même avec des compétences professionnelles similaires à leurs concitoyens, ont moins de chances de trouver un emploi via une agence de recrutement, selon une enquête de l'Institut néerlandais pour les recherches sociales rendue publique lundi.

Un Néerlandais de souche réussit dans 44 pc des cas à décrocher un emploi sur entretien, contre 23 pc pour un autre appartenant à l'une des minorités, a révélé l'étude menée avec le concours de jeunes (22-23 ans) ayant visité 460 agences de recrutement.
Un quart des jeunes néerlandais d'origine étrangère hors Union européenne sont au chômage, contre 8 pc des jeunes de souche, a précisé l'enquête, considérant que "cette discrimination contre les jeunes hollandais non-occidentaux serait à l'origine de leur mauvaise situation sur le marché de l'emploi".

Les Néerlandais d'origine marocaine restent les plus touchés par cette discrimination au sein des agences de recrutement comparativement aux autres communautés, notamment turque, surinamienne, ou antillaise, indique-t-on de même source.

Le procédé de cette enquête consistait à ce que ces jeunes, faux chercheurs d'emploi, présentent le même CV et répondent de la même manière aux questions standards dans un néerlandais sans accent. Les candidats étaient aussi habillés presque de la même manière et avaient des comportements identiques.

L'étude a, par ailleurs, révélé que le taux d'accès des femmes issues de l'émigration à l'emploi était plus important que chez les hommes, prouvant que employeurs font plus confiance aux premières qu'aux seconds

17 déc. 2012

Source : MAP

L'évacuation, en 2011, de plus de 200.000 travailleurs migrants de la Libye a attiré l'attention du monde entier sur la situation dramatique de dizaines de milliers de travailleurs migrants, principalement originaires de pays en développement à faible revenu, a constaté mardi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Ces travailleurs migrants balayés par les bouleversements politiques, se sont retrouvés sans argent, sans emploi, sans documents ni aucun moyen de rejoindre leur famille au pays,

"Sensibles à leur statut marginal en Libye et à leur vulnérabilité manifeste, des donateurs internationaux sont intervenus pour aider à monter une opération de rapatriements massifs", a souligné l'OIM dans un communiqué publié à l'occasion de la journée international des migrants.

"Cette crise a montré que les conflits et les catastrophes naturelles ou provoquées par l'homme peuvent avoir un impact sur des migrants déjà vulnérables et, ce faisant, déboucher sur des crises humanitaires", relevé l'agence onusienne appelant la communauté internationale, et surtout les pays d'origine et d'accueil reconnaissent les conséquences des crises pour les migrants et leur famille restée au pays, à intervenir pour "en atténuer les conséquences à courte et moyenne échéance".

"L'évacuation de la Libye fut certes une remarquable réussite humanitaire, mais le bilan est en demi-teinte. Si nous avons pris la mesure des besoins de réintégration des Bangladais de retour au pays, auxquels nous avons tenté de répondre avec le gouvernement du Bangladesh et la Banque mondiale, nous avons cependant méconnu les besoins et le bien être des migrants qui sont retournés les mains vides dans des pays frappés par la récession économique et l'insécurité alimentaire, tels que le Tchad et le Niger", a constaté le directeur général de l'OIM, William Lacy Swing.

Il a relevé que "les crises peuvent déboucher sur des flux de population temporaires et durables, complexes et souvent imprévisibles qui soulèvent toutes sortes de difficultés auxquelles la communauté internationale doit faire face de manière globale, en veillant notamment à protéger les migrants vulnérables contre les violences et l'exploitation concomitantes d'une crise dans leur pays d'accueil puis dans les pays de transit, et à assurer leur réintégration sûre et durable une fois de retour au pays".
"Pour trouver des solutions humaines et efficaces permettant de relever les défis complexes et multiformes des flux migratoires provoqués par une crise, il faut de solides partenariats entre les organisations internationales, les Etats et les divers acteurs non étatiques, dont les ONG, les médias, le secteur privé, les groupes religieux et les communautés transnationales de la diaspora", a préconisé le directeur général de l'OIM.

"Nous avons tous le devoir de protéger les droits humains de toutes les populations mobiles", a-t-il dit.

18 déc 2012

Source : APS

Selon le premier rapport annuel chinois sur les migrations internationales -le Livre Bleu sur les Talents Internationaux « Rapport sur les Migrations Internationales de Chine (2012) »- publié le 17 décembre, la Chine connaît sa troisième vague d'émigration ; en 2011, le nombre de Chinois résidant de façon permanente dans plusieurs grands pays d'immigration du monde se montait à plus de 15 millions de personnes, et c'est une élite riche et intellectuelle qui est devenue la force principale de cette nouvelle vague d'immigration ; de même, la composition de la population immigrée penche de plus en plus en faveur des personnes issues de la classe moyenne. Ce rapport a été publié conjointement par le Centre Chinois de Recherche sur la Mondialisation, la Faculté de Droit de l'Université de Technologie de Beijing, et les Presses Académiques des Sciences sociales.

Le rapport a révélé que, de 2005 à 2010, le nombre total des migrants internationaux est passé de 195 millions de personnes à 214 millions de personnes, soit 3,1% de la population mondiale. Au cours des 30 dernières années, en particulier ces dix dernières années, les migrations internationales depuis ou vers la Chine ont connu une croissance rapide. En 2011, le nombre de migrants chinois permanents vers les principaux pays d'immigration a dépassé 15 millions de personnes, et le nombre de personnes qui ont obtenu un titre de résidence permanente s'est monté à 87 017 personnes aux Etats-Unis, suivis par le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.

Selon le Livre Bleu des migrations internationales de Chine, le nombre des migrants internationaux chinois se montait en 2010 à plus de 45 millions de personnes habitant à l'étranger, arrivant très nettement au premier rang dans le monde.

Le rapport a également découvert que les immigrés investisseurs chinois se concentrent essentiellement dans le domaine de l'immobilier, les dépôts en devises étrangères et en actions. Les migrants qualifiés, principalement des jeunes et des personnes d'âge moyen, sont caractérisés par un niveau d'éducation et des niveaux de carrière élevés, une certaine puissance économique, ainsi qu'une très bonne intégration et une forte prise de conscience et un intérêt pour la participation à la vie politique. Selon le Livre Bleu, ce développement rapide de la migration internationale des Chinois est une tendance irréversible.

18.12.2012

Source : Le Quotidien du Peuple

Le site anti-immigrés de Geert Wilders “est mort sans faire trop de bruit”, annonce le NRC Handelslad. Lancé au printemps dernier par le Parti de la Libérté (PVV), le site invitait les Néerlandais à poster des plaintes sur des ‘nuisances’ causées par des immigrés venus d’Europe centrale et orientale. Cela avait entraîné, rappelle le quotidien,  “des inquiétudes au sein du Parlement européen, une lettre d’ambassadeurs en colère et l’embarrassement du gouvernement”.

Le 13 décembre, la Seconde Chambre a débattu d’une proposition de loi présentée par le PVV visant à interdire aux Polonais l’accès au marché du travail néerlandais. L’occasion de dresser un bilan du site : près de 40 000 récriminations pour “des états d’ivresse, des problèmes liés au stationnement de véhicules et à l’accaparement des emplois” par les immigrés ont été postées. Mais un nombre de plaintes bien plus important, 135 000, ont concerné le PVV et le site lui-même.

Pour le NRC Handelsblad, la proposition sur les Polonais

a peu de chances d’être adoptée, même si personne ne nie les problèmes liés à l’arrivée des Européens de l’Est, comme l’occupation de nombreux emplois. Mais de l’autre côté, ils font souvent le travail que les Néerlandais rechignent à faire.

Pour le quotidien, la campagne menée par le PVV a plutôt “démontré que l’intégration des quelque 300 000 travailleurs immigrés de l’Europe de l’Est se passe plutôt bien”. L’historien Wim Willems estime quant à lui que le site a contribué à leur intégration :

Le site a en réalité été un tournant. Les médias ont prêté davantage attention aux côtés positifs de l’immigration pour le travail. Et l’opinion publique a basculé suite au lancement du site. Pour beaucoup de Néerlandais, il évoquait trop la discrimination et l’exclusion [des travailleurs immigrés].

17 décembre 2012

Source : Presseurop/ NRC Handelsblad

Après les quartiers de Belleville et de la Goutte d'Or, la rédaction d'Afriscope, le magazine d'Africultures, vous emmène dans les foyers de travailleurs migrants d'Ile-de-France, à la rencontre de ses habitants. Des histoires d'hommes singulières qui racontent la "grande" histoire de l'immigration française.

Depuis leur installation dans les foyers, les travailleurs migrants se sont adaptés à leur condition de vie. Ils y ont développé une microsociété où, à leurs besoins, répondent des services. Dans ce décor, le tailleur est une personne-ressource. Rencontre avec l'un d'entre eux, au cœur d'un foyer du XXe arrondissement parisien.

Rue de retrait, 20e arrondissement. Non loin du théâtre de Ménilmontant, de la Maroquinerie, de la Bellevilloise ou encore du Studio de l'ermitage, un foyer de travailleur migrant fait sa vie dans ce quartier, haut lieu des noctambules parisiens. On y entre par une porte discrète. Dans une salle faisant office d'accueil, des petites assemblées d'hommes regardent le ballet d'allers-venues des quelque quatre cents habitants vers les étages. Puis un escalier mène au choix vers les chambres ou au sous-sol où différentes alcôves rayonnent de chaque côté d'un long couloir : cuisine collective, coiffeur, vaste salle de bar-café. Quelques zigzags plus loin, un petit atelier foisonnant de tissus colorés clôt ce labyrinthe. Bocar Bâ, tailleur-couturier de 58 ans, nous accueille dans son atelier.

Un savoir-faire à dimension sociale

Élégant monsieur à la barbichette grisonnante et la cravate bleu vif, Bocar se remémore la naissance de l'atelier en 1976. "On est venu parce que les gens du foyer avaient besoin des services de couturiers. Mon grand frère avait un atelier rue Goncourt, il a demandé au gestionnaire, l'Aftam, de s'installer ici. Ils ont accepté." Depuis trente-six ans, le sous-sol du foyer accueille ainsi l'atelier de couture, tout près du bar-café, où machines de jeux rivalisent actuellement avec télévision, sono et percolateurs. Près de la moitié des quarante-cinq foyers de travailleurs migrants parisiens hébergent ainsi des artisans, principalement coiffeurs et tailleurs couturiers, qui se sont faufilés dans des espaces communs ou exercent dans leurs chambres. Mais Bocar, comme les autres tailleurs, ne vit pas de cet artisanat. Il est bagagiste à Orly. L'atelier est une des multiples expressions de la vie sociale dans le foyer, et la couture un service rendu à "la famille", pendant les heures de repos : "Si je travaille le matin, je me repose un peu, je mange au foyer et puis je viens travailler à l'atelier l'après-midi. C'est mieux que de rester chez soi. Ici on se retrouve en famille, on discute, on regarde le journal télévisé, on parle politique, on va au bar à côté. Beaucoup de personnes que vous voyez dans l'atelier n'habitent même pas le foyer".

Bocar lui-même n'habite plus vraiment le foyer, "Je ne dors pas ici mais j'ai toujours mon lit", explique-t-il comme un legs pour les frères qui arrivent du pays. Depuis plusieurs années, il vit avec sa femme dans un appartement proche. Elle l'a rejoint depuis le Sénégal dans les années 1980 et ils ont élevé six enfants en France, dont certains sont désormais mariés. Bocar attend encore quelques années et passera sa retraite au Sénégal.

Entre wax, bazin, café, tout une vie associative

Originaire du village d'Ouro-Saré, Bocar a appris tout jeune le métier de couturier. À 20 ans, il assistait son grand frère dans un atelier sur le marché Sandaga de Bamako. Cinq années plus tard, il part en France, lorsque les employeurs recrutaient encore à tout va, et travaille dans la restauration, le bâtiment, la manufacture… sans jamais oublier sa machine à coudre. "On ne voulait pas perdre notre métier. Mais le travail de couture est très différent ici, on fait simplement du petit dépannage. On est tous salariés donc si on manque de temps, ou si on est trop fatigué, on ne vient pas à l'atelier et personne ne nous le reprochera". Bocar fait ainsi de la couture un passe-temps qui lui permet d'entretenir un savoir-faire, au service de qui veut raccommoder sa veste de travail, emporter un boubou en cadeau dans la valise, ou encore s'offrir du sur-mesure pour les grandes occasions.

Un jeune garçon passe donner quelques pièces à Bocar dans le couloir, deux euros pour une doudoune raccommodée. Bocar étale dans sa paume la récolte du jour, moins de 3 euros : "Voilà ce que je gagne en une journée"dit-il en riant.Quelques sous qui, en commun avec ceux des autres tailleurs, permettent de remplir chaque mois les caisses de l'Amicale Couture, association formée par ces artisans. Durant les premières années de l'atelier, ces derniers payaient le loyer du local au gestionnaire du foyer. Mais plus tard, le comité de résident, représenté par un des frères de Bocar, a décidé avec le gestionnaire que tout le sous-sol, soit la cuisine, le bar, et l'atelier de couture, serait géré par les locataires de manière associative. Représentée par le comité, l'association est ouverte sur le quartier "On travaille souvent avec la mairie du 20e ou des écoles qui font appel à notre association pour présenter des modèles lors d'événements culturels autour de l'Afrique. Les cuisinières apportent des plats africains à ces occasions aussi."

Si l'atelier est bien niché dans ce dédale du foyer, il ne se cache pas non plus à qui veut le trouver. Fréquenté par une clientèle venant principalement de Retrait et ses foyers voisins comme Bisson, la Duée, Amandiers, il est ouvert aux gens de passage. Comme s'en amusent Bocar et un ami couturier, s'y perdent aussi des habitants du quartier à la recherche d'une jolie tenue pour se déhancher à la Maroquinerie, salle de concert renommée du quartier. À 19 heures, quelques machines rythment encore les conversations au milieu du wax et du bazin, une télévision visée au plafond. Bocar file prier, il est déjà bien en retard, pendant qu'un collègue, Allassane, travaille méticuleusement, du fond de l'atelier, sur un ensemble rose vif à perles.

17/12/2012, Caroline Trouillet

Source : Africultures

Alors que François Hollande se rend demain en Algérie, nous avons rencontré l’un des 30 000 vieux immigrés algériens qui passent leur retraite en France loin de leur famille. Reportage à Argenteuil (Val-d’Oise) dans un foyer accueillant ces chibanis.

Les bâtiments couleur crème de la résidence de la Butte-Blanche dominent ce quartier pavillonnaire d’Argenteuil (Val- d’Oise). « C’est l’un des plus grands centres d’accueil de chibanis en France », assure Clarinda Neiva, directrice territoriale d’Adoma (ex-Sonacotra). Les chibanis, ce sont ces travailleurs immigrés venus, d’abord d’Algérie, s’enrôler durant les Trente Glorieuses dans les usines et les chantiers de la France d’après-guerre. Un demi-siècle plus tard, à l’âge de la retraite, ils sont toujours là, logés en foyer, ballottés entre la France et l’Algérie. « Ils retournent en général deux fois par an au pays pour le ramadan et la fête de l’Aïd », confie Clarinda Neiva. « Ils ne sont pas d’ici et plus vraiment de là-bas », résume Bruno Arbouet, patron d’Adoma, qui héberge 25000 chibanis sur tout le territoire.

A la Butte-Blanche, ils constituent près de 60% des 375 résidants. Certains habitent là depuis 1971, date de l’inauguration de la résidence, réhabilitée en 1993 et rénovée en 2010 avec la création d’une « unité de vie » adaptée aux personnes âgées. Usés par une vie de travaux pénibles, ils occupent des chambres de 7,50 m2, les douches et les cuisines sont collectives. « Nous avons un grand nombre de personnes âgées malades physiquement et psychologiquement et qui souffrent de la solitude », affirme un porte-parole du conseil des résidants.

Malgré tout, pour rien au monde ces chibanis ne renonceraient à leur vie entre les deux rives de la Méditerranée. « Je vais avoir 80 ans en janvier dont 52 passés en France », témoigne Saïd Guerrache, originaire de Bouira, au sud-est d’Alger. Son histoire est celle de milliers de chibanis. « Mes parents étaient cultivateurs mais j’avais quatre frères et l’exploitation ne suffisait pas à tous nous nourrir. » A 21 ans, marié et père d’un petit Abdel Ahmed, Saïd quitte les plaines de Bouira. Il s’embarque pour Marseille et prend le train vers Metz où l’attend un ami. Nous sommes en 1954. Il a du mal à s’accoutumer à l’hiver lorrain. « Il faisait très froid. Je n’étais pas habitué. Je ne parlais que quelques mots de français appris lorsque je jouais avec des enfants de colons. » Il devient manoeuvre à Hayange avant d’être embauché par Usinor qui le loge dans un foyer à côté de l’usine. « J’ai travaillé pendant vingt ans dans les hauts-fourneaux à Thionville. Je faisais les trois huit, la nuit. C’était terrible mais, en vingt ans, pas une minute d’absence. J’étais un dur. »

En 1962, l’Algérie devient indépendante, il pense alors à rentrer à Bouira mais renonce. « Je voulais faire carrière en France et rentrer au pays avec quelque chose en main. » Dans les années 1970, il ne profite pas non plus, comme la plupart des chibanis, du regroupement familial. « Usinor m’avait proposé un grand logement mais je n’ai pas voulu faire venir ma famille. Aucun ne parlait français ou n’avait été à l’école. » A la fermeture des hauts-fourneaux, il part en 1983 pour Paris et découvre le foyer de la Butte-Blanche. Il ne le quittera plus. Jusqu’à sa retraite en 1997, il travaille dans un parking souterrain de Saint-Cloud (92). « Avant, je retournais voir ma famille un mois et demi l’été, maintenant j’y passe quatre mois à six mois par an. » En dépit d’une retraite relativement confortable d’environ 1300 € par mois, Saïd n’a jamais plus envisagé de retourner vivre en Algérie. A Argenteuil, il a retrouvé des compatriotes de Bouira avec lesquels il partage le vendredi le couscous qu’il confectionne. Ses journées sont rythmées par la prière du matin, les courses en ville et la radio. « Je n’ai jamais eu la télé. » Comment voit-il ses vieux jours? « Mon rêve, c’est de passer jusqu’à la fin de ma vie six mois ici et six mois là-bas. » Attaché à sa nationalité algérienne, il confie en nous quittant : « Mes deux pays, c’est la France et l’Algérie. »

18/12/2012, Marc Lomazzi

Source : Le Parisien

Le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et du Conseil national des droits de l'Homme, Driss El Yazami, présidera la dixième édition du Festival Cinéma et migration, qui aura lieu du 4 au 9 mars prochain à Agadir.
Placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, la prochaine édition sera marquée par une compétition officielle de longs métrages ainsi qu'une série d'activités parallèles au sein d'espaces associatifs et universitaires de la région, indique un communiqué de l'Association "Al Moubadara Attaqafia", initiatrice de cette manifestation.
Ces activités portent sur la projection de longs et courts métrages et de films documentaires traitant de la thématique de la migration et des migrants et l'organisation d'ateliers et workshops sur le scénario et les effets audiovisuels, outre des tables-rondes ponctuées d'échanges avec les professionnels du 7ème art.
"La dixième édition du festival connaitra une transformation qualitative du fait qu'elle prévoit l'organisation d'une compétition officielle devant départager des longs-métrages sélectionnés par un jury international désigné à cet effet", explique l'Association.
Les films en lice doivent être produits durant les deux dernières années avant la tenue du festival et doivent remplir une de deux conditions : avoir la migration comme thématique ou être réalisé par un immigré étranger ou par un des Marocains du monde, précise la même source.
Le dernier délai de réception des films est fixé pour le 15 janvier prochain, conformément au règlement de la compétition officielle disponible sur le site du festival (www.festivalagadir.com).Haut du formulaire
18 déc. 2012
Source : MAP

En décidant de fermer les frontières sud de la lIbye, l'Assemblée nationale libyenne a confié à sa jeune armée mal équipée une mission impossible dans un no man's land désertique où fleurissent les trafics en tous genres.
"Il ne faut pas prendre de décisions dans la précipitation, surtout quand nous sommes incapables de les mettre en œuvre", a déploré mardi le Premier ministre Ali Zeidan, s'exprimant devant les membres du Congrès général national (CGN), la plus haute autorité politique du pays.
Dimanche, le CGN a ordonné la fermeture des frontières avec l'Algérie, le Niger, le Soudan et le Tchad, décrétant le sud du pays zone militaire fermée, en raison de la détérioration de la sécurité dans la région.
Le ministère des Affaires étrangères a affirmé lundi que la décision avait été prise en concertation avec les pays concernés.
La Libye envisage d'établir un poste frontière avec chacun de ces quatre voisins, a affirmé à l'AFP le porte-parole de l'armée, Ali al-Cheikhi, avertissant que "toute personne entrant ou sortant en dehors de ces postes sera considérée comme un agent infiltré."
Jusque là, il était possible de traverser en n'importe quel point de la frontière.
Les analystes considèrent cette mesure comme une réponse à la crise au Mali, mais avertissent qu'il serait très difficile de la mettre en oeuvre, compte tenu de la nature poreuse du sud libyen.
"Des combattants et beaucoup d'armes sont arrivés au Mali depuis la Libye. Le conflit malien a forcé tout le monde à se focaliser sur la situation", a estimé Jon Mark, analyste à Chatham House, basée à Londres.
Le Mali ne partage pas de frontière avec la Libye, mais les combattants et les armes y arrivent en transitant par les pays frontaliers comme le Niger ou l'Algérie, en profitant du chaos régnant après le conflit libyen qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi l'an dernier.
Au moment où une action militaire internationale se prépare contre les islamistes radicaux qui occupent le Nord du Mali, un déplacement des populations a été constaté vers le sud libyen, a averti récemment une députée libyenne, Souad Ganour.
Les pays de la région craignent un repli vers leurs territoires des combattants islamistes, a noté M. Mark.
La décision de décréter le sud zone militaire reflète aussi les préoccupations des autorités quant à d'éventuelles tentatives de déstabilisation du pays qui seraient conduites par d'anciens responsables du régime kadhafiste, dont plusieurs avaient trouvé refuge en Algérie ou au Niger, a souligné l'analyste libyen Saleh al-Senoussi.
Néanmoins, Shashank Joshi, analyste à l'institut Royal United Services, s'est dit "sceptique" quant à la capacité des autorités libyennes à surveiller les vastes frontières au relief difficile ou à limiter le trafic d'armes ou la circulation de personnes et de marchandises.
"Nous avons affaire à des forces armées nationales qui sont extrêmement faibles et ont du mal à s'affirmer dans les zones côtières très peuplées", a-t-il dit.
Les nouvelles autorités libyennes ont échoué jusqu'ici à mettre en place une véritable armée et une police nationale à même de rétablir la sécurité dans le pays.
Elles peinent à surveiller les frontières terrestres (4.000 km) et maritimes (2.000 km) et demandent l'aide des pays européens pour faire face notamment à l'afflux de milliers d'immigrants clandestins venus d'Afrique sub-saharienne et souhaitant rallier l'Europe.
En 2010, le dirigeant déchu Mouammar Kadhafi avait réclamé quelque 5 milliards d'euros par an à l'Union européenne pour stopper l'immigration clandestine.
18 déc. 2012 , Dominique SOGUEL

Source : AFP

Huit associations humanitaires soumettront mercredi au ministère français de l'Intérieur des propositions "indispensables" en matière de contrôle au faciès, estimant que la réforme du code de déontologie "est tout à fait insuffisante", pour améliorer la situation.
Dans un communiqué, les huit organisations, qui devraient être reçues mercredi au ministère , préconisent entre-autre "la limitation du champ des contrôles d'identité aux stricts impératifs de prévention et de lutte contre la délinquance", l'encadrement juridique des palpations de sécurité, la délivrance d'un récépissé à chaque contrôle, une formation renforcée des policiers et de modification des "critères d'évaluation et de promotion des policiers".
Ces mesures sont "indispensables pour respecter la proposition n° 30 du programme de François Hollande de +lutter contre le délit de faciès dans les contrôles d'identité", souligne le communiqué commun du groupe où figurent entre-autres Human rights watch, la Ligue des droits de l'homme, le syndicat des avocats en France et le syndicat de la magistrature.
Ces associations estiment par ailleurs "tout à fait insuffisant, le projet de réforme de la déontologie de la police et de la gendarmerie", qui, à leurs yeux, n'est pas de nature à modifier la situation sur le terrain.
A travers ce projet, l'Intérieur "ne répond pas non plus au manque de transparence sur les contrôles", déplorent-elles.
Selon une étude réalisée en 2009, dans cinq lieux de la capitale française Paris par l'ONG Open society justice initiative, un noir ou un arabe ont respectivement 6 et 7,8 fois plus de risques d'être contrôlés qu'un blanc.
Par ailleurs, il ressort de cette étude que les jeunes ont quant à eux 11 fois plus de risques d'être contrôlés.
Des chiffres édifiants, qui viennent corroborer les innombrables témoignages de jeunes français dont les parents sont originaires du Maghreb ou d'Afrique subsaharienne qui ne supportent plus d'être quotidiennement victimes de discrimination
18 déc. 2012
Source : APS

Le ministre néerlandais de la justice, Fred Teeven a déclaré, lundi, vouloir rapatrier les réfugiés somaliens, dont la demande d'asile a été rejetée, vers leur pays, puisque la situation sécuritaire s'est largement améliorée dans la capitale somalienne.
Intervenant devant le parlement néerlandais, Teeven a indiqué que l'Allemagne, la Suède et la Belgique ont également décidé d'envoyer ces demandeurs d'asile dans leur pays d'origine, ajoutant que les personnes qui refusent le rapatriement volontaire seraient placés dans des centres de rétention.
Le gouvernement néerlandais a cessé les opérations de transfert des demandeurs d'asile somaliens vers leur pays à cause des combats aux alentours de la capitale somalienne. Selon le ministre, aucun des réfugiés ne sera rapatrié en Somalie avant que le parlement ne se prononce sur leur situation.
Les forces de l'ordre néerlandaises avaient évacué par la force, récemment, un camp de demandeurs d'asile dont des dizaines de somaliens, installé dans un quartier d'Amsterdam.
Des dizaines de demandeurs d'asile vivent depuis des mois sous des tentes dans des camps dressés dans certaines villes dont Amsterdam et La Haye, après que les autorités néerlandaises ont rejeté leurs demandes d'asile et décidé de les rapatrier. La semaine dernière, le camp de La Haye a été à son tour rasé par la police.
18 déc. 2012
Source : MAP

Un total de 195.840 Marocains sont affiliés à la Sécurité sociale en Espagne à fin novembre dernier, selon des chiffres officiels publiés mardi à Madrid.
Les Marocains demeurent toujours au premier rang des travailleurs extracommunautaires affiliés à la Sécurité sociale en Espagne, suivis des Equatoriens avec 108.961 personnes, des Chinois (87.859) et des Boliviens (81.867), indique le ministère espagnol du Travail et de la Sécurité sociale dans un communiqué.
Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré en novembre une chute de 2,2 pc du nombre des travailleurs immigrés inscrits au régime de la Sécurité sociale (-38.201 cotisants).
Le nombre d'étrangers affiliés à ce régime s'est établi à 1.663.674 travailleurs. Sur ce total, 621.398 sont originaires de l'Union européenne (UE), alors que 1.042.276 proviennent de pays extracommunautaires.
Les Roumains et les Italiens viennent en tête des étrangers communautaires inscrits à la sécurité sociale en Espagne, suivis des Bulgares, des Britanniques et des Portugais, selon le communiqué.
Les régions autonomes de Catalogne et de Madrid concentrent 43,5 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne avec respectivement 365.604 et 358.898 cotisants.
18 déc. 2012
Source : MAP

Amnesty International dénonce mardi dans un rapport l'exploitation "généralisée et endémique" des migrants en Italie et exhorte le gouvernement à revoir sa politique de l'immigration.
L'enquête, qui se concentre sur les régions agricoles de Latina et Caserta, dans le Sud entre Rome et Naples, montre que les migrants employés dans l'agriculture et le BTP sont payés en moyenne 40% de moins que les Italiens pour le même travail.
Interrogé par l'ONG, un immigré indien raconte avoir accepté de travailler sept jours par semaine pour 3 euros de l'heure, soit 700 euros par mois, mais que son employeur ne lui verse que 100 euros mensuels depuis sept mois. "Je ne peux pas aller à la police car je n'ai pas de papiers", explique-t-il.
Amnesty recommande que les autorités donnent aux immigrés un moyen de porter plainte sans risque contre leurs employeurs.
A l'occasion de la journée internationale des migrants, parrainée par l'Onu, le président italien Giorgio Napolitano a déclaré que "les immigrants en Italie étaient une partie essentielle de la population, une force de travail mais aussi une source d'énergie vitale pour une société vieillissante".
Selon le rapport, environ un demi-million d'immigrés n'ont pas de document valide, sur les quelque 5,4 millions d'étrangers recensés en Italie.
18 décembre 2012, Naomi O'Leary; Jean-Stéphane Brosse pour le service français
Source : Reuters

Les participants à des journées d'étude sur "les migrants et la nouvelle constitution au Maroc" ont plaidé, mardi à Rabat, pour une réforme globale de la politique de l'immigration en vue de la rendre plus juste et humaine, conformément aux dispositions de la nouvelle constitution.
Le Maroc, terre d'accueil depuis des générations ou espace de transit pour bon nombre de migrants, est contraint aujourd'hui de modifier sa politique de migration car il est devenu une terre de résidence pour plusieurs milliers de migrants qui, à défaut de pouvoir passer l'autre côté de la Méditerranée, s'y installent durablement voire définitivement, ont-ils expliqué à l'ouverture de cette rencontre de deux jours.
La nouvelle Constitution aborde la problématique de l'immigration selon une approche globale en stipulant un certain nombre de droits et de dispositions très avancées en faveur des étrangers résidant au Maroc, dont le droit de participation aux élections locales sous réserve de réciprocité avec leur pays d'origine, d'où l'importance de réfléchir sur une nouvelle politique de l'immigration, a souligné le président du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Driss El Yazami.
Après avoir relevé que le Royaume, toujours considéré comme un pays d'émigration, est passé à une terre de transit pour devenir un pays d'immigration à part entière, M. El Yazami a affirmé que cette période de transition que traverse le Maroc interpelle la révision de la politique de l'immigration tout en prenant en considération les intérêts stratégiques du Maroc, les besoins de l'économie nationale et les principes des droits de l'Homme.
Le Maroc, qui avait ratifié la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, ne peut demander la protection des droits des Marocains résidant à l'étranger et ne pas engager une réflexion sereine et sérieuse sur les politiques migratoires du pays pour faciliter l'accès des migrants en situation irrégulière à leurs droits élémentaires, a-t-il dit.
Même son de cloche chez Ali Lotfi, secrétaire général de l'Organisation démocratique du travail (ODT), partie organisatrice de cette rencontre, qui a plaidé pour une réforme globale de la politique de l'immigration et proposé une feuille de route qui prône la régularisation de la situation de tous les sans-papiers et l'arrêt des expulsions, l'égalité des droits, la non-discrimination, la libre circulation et la libre installation.
L'organisation de cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des migrants, vise à sensibiliser les décideurs politiques aux conditions de vie des personnes migrantes et faire valoir leurs droits, a fait savoir M. Lotfi, pour qui l'accès aux prestations des services de santé et de l'enseignement et le droit à l'intégrité physique et au travail doivent être garanties aux personnes migrants et à leurs enfants.
Proclamée par l'Assemblée générale de l'ONU en 2000, la journée internationale des migrants est une occasion pour réaffirmer et promouvoir les droits des migrants. Selon l'ONU, plus de 200 millions de personnes vivent aujourd'hui en dehors de leur pays. Ce chiffre recouvre des situations extrêmement variées : de l'ingénieur informatique qualifié à l'agriculteur qui travaille illégalement, de la femme victime de la traite au réfugié contraint par la violence ou les catastrophes naturelles de quitter son foyer.
18 déc. 2012
Source : MAP

Le président italien, Giorgio Napolitano a loué, mardi, les mérites de la communauté immigrée en Italie, estimant que "l'hostilité vis-à-vis de l'immigration équivaut à un refus de la réalité".
Dans un message à l'occasion de la journée internationale de l'immigration, Napolitano a affirmé que les immigrés "constituent une composante essentielle de la population, non seulement en tant que force de travail, mais aussi en tant qu'énergie vitale pour la société, en vieillissement".
Il a souligné, à cet égard, la nécessité de politiques adéquates en vue d'accorder à "ceux qui viennent travailler en Italie le respect qu'ils méritent, dans le cadre des lois italiennes".
Le président italien a également réitéré l'appel, lancé à maintes reprises, en faveur de l'octroi de la citoyenneté italienne aux enfants mineurs issus de l'immigration, qui "sont de facto intégrés dans la société" italienne.
Lors d'une rencontre, à Rome, avec un groupe de "nouveaux italiens", Napolitano avait notamment considéré que les immigrés et leurs enfants font partie intégrante de l'Italie et représentent une " grande source d'espérance" pour son pays.
Ces immigrés aident l'Italie à porter le fardeau de la dette publique, qui " sans leur contribution, aurait été encore plus difficile à supporter", avait-il notamment affirmé.
Ceux qui ne saisissent pas la portée du phénomène migratoire et l'importance première de la contribution des immigrés, ne peuvent prétendre "avoir la capacité de voir la réalité et l'avenir", avait-il notamment soutenu.
Le nombre d'enfants issus de l'immigration nés en Italie s'élevait, en 2011, à un demi-million alors que ceux qui fréquentent les écoles se chiffrent à 700 mille.
Les enfants nés en Italie ne peuvent prétendre à la nationalité italienne avant l'âge de 18 ans.
L'Italie, dont la population atteint près de 60 millions d'habitants, compte près de cinq millions d'immigrés dont quelque 550 mille Marocains.
18 déc. 2012
Source : MAP

Les questions migratoires et de sauvetage en mer, et les questions de sécurité régionale ont été au menu d'une réunion mardi à Rome entre le ministre italiens des Affaires étrangères, Giulio Terzi et son homologue maltais Francis Zammit Demic, selon un communiqué du ministère italien.
Le ministre italien a affirmé à cette occasion vouloir "renforcer la coordination opérationnelle des forces des gardes côtes et les ports" entre les deux pays en ce qui concerne les opérations de sauvetage en mer, soulignant "l'importance du programme conjoint de formation du personnel" dans ce domaine, a-t-on précisé.
Le ministre a relevé "l'importance de la coopération sur le plan européen pour trouver des formules permettant l'exécution des opérations de sauvetage par tous les pays européens", selon la même source.
Il a rappelé les recommandations à ce sujet du Sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement des pays du Dialogue méditerranéen (5+5, qui a eu lieu en octobre dernier à Malte, les qualifiant de "très importantes" pour la coopération en Méditerranée.
Selon la déclaration finale adoptée à l'issue de ce Sommet, le groupe des 5+5 reste "collectivement engagé à l'exploration de moyens pratiques et efficaces qui renforceraient les capacités institutionnelles, humaines et techniques aussi bien que les mécanismes appropriés pour identifier les ressources requises afin de prévenir et combattre la migration irrégulière et renforcer la lutte contre la contrebande et le trafic des êtres humains et des biens obtenus par des moyens illégaux".
Le groupe souligne l'adoption d'une "nouvelle approche globale et équilibrée à la mobilité, la migration circulaire, la gestion en commun des flux migratoires et du co-développement" et soutient "le dialogue sur la migration, la mobilité et la sécurité parmi les pays de la Méditerranée et l'Union Européenne en vue de parvenir à un accord sur des dispositions mutuellement satisfaisantes".
Chaque année, des centaines de personnes meurent en Méditerranée dans leurs tentatives de rejoindre illégalement les côtes européennes, malgré les interventions des forces de surveillance du trafic maritime, des pays des deux rives.
 18/12/2012
Source : APS

L'Algérie est en adéquation avec "ses engagements et ses convictions" en terme de prise en charge des flux migratoires induits par les événements dans certains pays arabes et par l'instabilité dans la région du Sahel, a souligné mardi un chercheur du Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD).
"Les réponses de l'Algérie (au phénomène des migrations) sont en conformité avec ses convictions et ses engagements internationaux (...)", a déclaré Saib Musette, qui a présenté les résultats d'une étude menée par le CREAD sur ce phénomène, à l'occasion de la journée internationale des migrations.
M. Musette a relevé que l'Afrique du Nord a eu à faire face à des situations de "migrations de crise", en référence aux évènements qu'ont connus certains pays comme la Libye et la Syrie.
"L'Algérie n'a pas fermé la porte aux migrants ayant quitté leur pays, suite à la dégradation de la situation interne, et ne les a pas refoulés. Elle leur a fourni en revanche toute l'aide humanitaire nécessaire", a-t-il ajouté.
L'étude du CREAD a été réalisée dans le cadre du programme d'animation et de recherche entamé en 2010 par le centre.
La cellule de recherche, composée de MM. Hocine Labdellaoui (chef de projet), Saïb Musette et le psycho-sociologue Khaled Modiden, s'est attelée à "conceptualiser les flux migratoires conséquents à des situations de crise", a-t-on précisé.
L'équipe de chercheurs a souligné le besoin de la mise en place d'un panel d'experts pour réfléchir sur les migrations et les réponses à apporter à ce phénomène.
L'étude dont les résultats ont été exposés mardi est "une première étape dans la démarche du CREAD visant à mettre en place un think tank afin de permettre aux décideurs africains de disposer d'un outil qui leur servirait dans la prise de décision", ont indiqué les chercheurs du CREAD.
18 déc. 2012
Source : APS

Un atelier régional sur la gouvernance de la migration du travail dans le cadre du projet " professionnaliser les services publics de l'emploi des pays dans la gestion des migration de travail, connu sous le nom "TEAM), a été lancé mardi avec la participation de responsables de la Mauritanie, de l'Algérie, du Maroc, de Tunisie et de l'Egypte.
La rencontre s'inscrit dans le cadre du programme thématique " migration et asile " (2007-2013) mis en place par l'Union Européenne pour aider les pays tiers à mieux gérer les flux migratoires dans toutes leurs dimensions.
organisé par l'agence nationale pour la promotion de l'emploi des jeunes ANAPEJ, cet atelier constitue un point d'étape dans la mise en oeuvre du projet TEAM en Mauritanie et ouvre un espace d'échange et de partage entre les différents acteurs concernés par la migration du travail.
Supervisant l'évènement, le secrétaire général du ministère délégué auprès du ministère d'Etat à l'éducation chargé de l'emploi , de la formation professionnelle et des technologies nouvelles, M. Baba Ould Boumeiss a indiqué que cette rencontre est une opportunité pour tracer une vision commune et claire en vue de transformer la migration de travail en levier réel de promotion de l'emploi et de réduction du chômage.
" La lutte contre le chômage est un axe fondamental de l'action du gouvernement ainsi qu'une dimension stratégique de ses plans pour améliorer le niveau de vie des citoyens et pour provoquer une croissance globale dans le pays ", a-t-il ajouté.
Prenant à son tour la parole, le directeur générale de l'ANAPEJ, M. Beit Allah Ould Ahmed Lessouad, a mis en exergue le souci de l'agence pour interagir avec ses partenaires des Etats frères en vue de relever les défis soulevés par le phénomène de la migration.
18 déc. 2012
Source : MAP

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