mercredi 27 novembre 2024 04:40

Un partenariat vient d’être scellé entre la Société générale Maroc et la compagnie maritime FRS, en vertu duquel ils offriront à leur clientèle MRE des traversées entre Tanger et Algesiras à des tarifs très avantageux.

La Société générale qui cherche à renforcer sa position sur le marché des MRE, vise à travers ce partenariat à développer un créneau de voyages de familles MRE.

La Société Générale Marocaine étoffe régulièrement son offre au profit des MRE. Dernier en date, un partenariat scellé avec Total Maroc en vertu duquel les deux groupes devraient lancer des offres en faveur des MRE dans les agences de la banque et les stations-service du pétrolier.

Source : Bladi

Entre la culture du Maroc et celle des pays de résidence, les jeunes issus de l'immigration ne savent pas à quel saint se vouer. Le forum vise à démêler l'écheveau de ce conflit identitaire.

A l'enceinte de la prestigieuse université Al Akhawayn à Ifrane, et dans une ambiance des plus conviviales, ils étaient environ 450 jeunes immigrés marocains de 32 pays du monde à se retrouver au premier forum des jeunes marocains du monde, les 27 et 28 juillet. Placé sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et initié conjointement par le ministère chargé de la Communauté Marocaine résidant à l'Etranger et le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger, ce forum constitue une première de par le nombre important des participants et leur éclectisme, mais aussi de par l'intensité des débats et la qualité des interventions programmées.

Deux jours durant, les jeunes MRE de tout bord ont pris la parole pour faire part de leurs préoccupations, de leurs difficultés et de leurs attentes vis-à-vis de leur patrie et de leurs compatriotes. Dans une conjoncture internationale qui n'est pas des meilleures, celles-ci sont vraiment de taille, comme le reconnaît Mohammed Ameur, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Communauté Marocaine résidant à l'Etranger. « En ces temps de crises, économiques, sociales, voire identitaires, vous œuvrez, les uns et les autres, dans des contextes qui ne sont pas toujours favorables à la jeunesse », fait-il remarquer en s'adressant aux participants. Effectivement, le chemin de l'insertion et du succès des MRE dans leurs pays de résidence est semé d'embûches. C'est de la crise identitaire dont il s'agit en premier lieu. Entre la culture du pays d'origine qui incarne l'authenticité et l'attachement aux racines et celle du pays de résidence qui constitue la clef d'accès à la reconnaissance sociale, les MRE ne savent à quel saint se vouer.

Ce dilemme est encore plus pénible à vivre par les jeunes issus de l'immigration qu'on appelle communément la « nouvelle génération ». Nés dans des pays étrangers où ils font leurs études et leurs carrières, ils ne disposent pas souvent de repères leur permettant de se situer par rapport à leur pays d'origine. Dans bien de cas, ces jeunes sont très peu informés des mutations tout azimut qui s'opèrent au Maroc, ce qui ne fait qu'accentuer leur sentiment de déracinement et de non appartenance. Revers de la médaille, cette double identité, bien assumée et bien vécue, peut représenter une source de richesse voire une plus value pour les MRE, comme le souligne Fatine Layt, présidente de la société Oddo Corporate Finance en France. « On est en présence de jeunes qui s'adaptent et s'identifient de plus en plus à leurs pays de résidence, en parlent la langue, se naturalisent, mais qui parlent en même temps l'arabe et visitent fréquemment le Maroc. Si vous la vivez bien, cette pluralité sera, en réalité, une richesse pour vous », soutient-elle. Même son de cloche chez Nouzha Skalli, ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité qui considère que les MRE « constituent une richesse pour le Maroc, non pas seulement par leurs transferts d'argent, mais aussi et surtout par le capital de diversité, de mixité et de pluralisme qu'ils représentent ».

Mais cette mixité culturelle, voire cette double identité est lourde en conséquences. Elle met les pouvoirs publics notamment devant le défi d'adapter leurs politiques et leurs stratégies en matière d'émigration aux besoins et aux attentes des nouvelles générations des MRE. Mohammed Ameur fait savoir qu'à cet égard, une nouvelle phase est amorcée par son département. «Nos politiques actuelles en matière d'accompagnement de l'émigration ne ressemblent en rien à celles d'hier. Notre priorité, actuellement, concerne la question de l'identité marocaine dans ses dimensions linguistique, cultuelle et culturelle chez les Marocains du monde, notamment leurs nouvelles générations », annonce-t-il. Quoi de mieux donc qu'un forum réunissant une pléiade de jeunes marocains du monde pour réfléchir au pluriel sur ces problématiques, dégager des pistes de réflexion et tracer une feuille de route pour un avenir meilleur de nos ressortissants à l'étranger.

De part et d'autre, l'on ne relevait qu'un seul espoir : celui de voir le forum s'inscrire dans la durée et devenir un rendez-vous annuel incontournable de la jeune diaspora marocaine.

Deux jours durant, les préoccupations, les besoins et les attentes des jeunes Marocains du monde étaient au centre des débats. Ceux-ci se sont organisés autour de trois ateliers thématiques : « s'engager », un atelier à l'honneur des jeunes MRE militants associatifs ou politiques, «créer » un autre atelier dédié aux MRE talentueux dans les domaines de la création artistique et, finalement, un troisième atelier ayant pour devise « entreprendre » et destiné aux jeunes entrepreneurs issus de l'immigration. Dans chaque espace thématique, il était question d'élucider les contraintes qui pèsent sur l'action des jeunes dans chacun des domaines susmentionnés, de déterminer leurs besoins et de recueillir leurs propositions pour qu'on puisse améliorer leurs conditions d'exercice. L'échange fut intense et les jeunes participants ont eu, peut être pour la première fois, voix au chapitre pour présenter leurs réalisations en terre d'immigration et discuter des moyens de les capitaliser et d'en élargir le champ.

Source : Le Matin

Une juge fédérale a suspendu une partie de ce texte controversé, la veille de son entrée en vigueur. Cette affaire cristallise les tensions qui existent entre les Etat fédérés comme l'Arizona et le pouvoir fédéral de Wahsington.

C'est un nouveau rebondissement dans le feuilleton commencé fin avril avec l'adoption par l'Arizona d'une loi anti immigration clandestine. Susceptible, selon ses détracteurs, de banaliser le délit de faciès, ce texte avait conduit sept plaignants, au premier rang desquels l'administration Obama, à saisir la justice. C'est dans ce cadre que la juge fédérale Susan Bolton a décidé mercredi de suspendre temporairement les points les plus controversés de la législation, à la veille du jour où elle devait entrer en vigueur.

La magistrate, qui rendra plus tard un jugement définitif, a estimé dans un avis préliminaire que l'Etat fédéral avait « de bonnes chances de l'emporter sur le fond». Elle a notamment estimé que telle qu'elle était rédigée, la loi comportait «un risque important que les policiers se mettent à arrêter des immigrés en situation régulière».

Le risque de délit de faciès dénoncé

Une des dispositions bloquées prévoyait qu'un policier dispose d'un pouvoir discrétionnaire pour vérifier la légalité de la présence aux Etats-Unis d'une personne lorsque celle-ci est arrêtée pour une infraction, une disposition assimilée par ses détracteurs au délit de faciès. Cette mesure, a noté la juge Bolton, risque en outre d'entraîner un afflux ingérable de demandes de vérifications auprès des autorités fédérales.

Les autres sections bloquées de la loi créaient de nouveaux délits pour n'avoir pas fait de demande de régularisation, n'avoir pas de papiers en règle, ou encore chercher ou exercer un emploi lorsqu'on est en situation illégale. Un tiers des 6,6 millions d'habitants de l'Arizona ne sont pas nés aux Etats-Unis et environ 460.000, selon des estimations, sont en situation irrégulière.

La gouverneure républicaine de l'Arizona, Jan Brewer, qui a signé cette loi le 23 avril, a annoncé dans un communiqué qu'elle allait faire appel pour réclamer l'annulation du blocage. «Ce combat est loin d'être terminé. En fait, nous n'en sommes qu'au début d'une longue bataille judiciaire à l'issue de laquelle le droit de l'Arizona à protéger ses citoyen l'emportera», a-t-elle affirmé.

Le pouvoir fédéral reprend la main

Au-delà de la polémique portant sur la tolérance de l'immigration clandestine, c'est aussi la lutte de pouvoir entre pouvoir central et Etats qui ressurgit. La décision du ministre de la Justice Eric Holder d'engager le gouvernement fédéral contre Phoenix a en effet irrité de nombreux gouverneurs, et neuf Etats ont publiquement soutenu l'Arizona lors du procès.

La plainte du ministère de la Justice fait néanmoins valoir que la politique d'immigration est une prérogative de l'État fédéral et qu'un «État ne peut pas établir de son propre fait une politique» dans ce domaine. L'administration Obama craint que l'exemple de l'Arizona ne conduise à un patchwork de politiques locales d'immigration, ce qui compliquerait inutilement les relations avec les pays frontaliers comme le Mexique.

Même si le jugement de la juge Bolton n'est pas définitif, sa volonté d'intervenir avant l'entrée en vigueur du texte est significative. Cette décision devrait mettre un frein à la tendance actuelle des Etats, qui durcissent les peines des immigrés sans papiers et imposent de nouvelles mesures à la police locale pour contrôler la clandestinité. Plusieurs États ou comtés ont déjà adopté des législations restrictives similaires, comme le comté de Montgomery, dans le Maryland.

Source : Le Figaro

Les réponses aux défis migratoires devraient être suffisamment intelligentes et loin des réflexes xénophobes et de repli identitaire, a souligné, mardi à Rabat, le secrétaire générale du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, Youssef Amrani.

«Les réponses qu'il nous appartient d'imaginer aux défis migratoires devraient être suffisamment intelligentes, de manière à mettre en porte à faux les réflexes de repli identitaire, à lutter contre les comportements xénophobes et à appréhender l'apport positif mutuellement bénéfique de la migration», a indiqué M. Amrani à l'ouverture de la réunion d'experts sur la migration des groupes vulnérables.

Mettant en avant l'impact de la crise économique et financière internationale sur la vie des migrants, M. Amrani a relevé qu'il incombe aux parties concernées d'éviter que cette catégorie, qui a contribué à l'essor économique des pays d'accueil, ne constitue la première cible de mesures économiques et ne devienne la victime de procédés discriminatoires.

M. El Amrani a, en outre, indiqué que le dialogue, la concertation et l'implication de l'ensemble des parties prenantes, demeurent les seuls procédés pour la résolution de questions aussi sensibles que la migration.

«L'Union européenne gagnerait donc à associer ses partenaires méditerranéens et africains pour traiter, en toute transparence et responsabilité, de toute politique, mesure ou action qui aurait des incidences sur la situation juridique économique, sociale ou culturelle des populations immigrées en Europe», a-t-il ajouté.

Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération a, à cette occasion, appelé les pays de l'Union européenne à ratifier la convention des Nations unies sur la protection des droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille.

Pour sa part, la directrice générale de l'intégration des immigrants au secrétariat d'Etat espagnol à l'Immigration et à l'Emigration, Estrella Rodriguez Pardo, a indiqué que la crise financière offre l'occasion de réfléchir sur les moyens d'assurer la protection des groupes vulnérables de migrants, notamment les victimes de la traite des êtres humains, les mineurs non accompagnés et les femmes migrantes.

Elle a également souligné que la gestion des flux migratoires, ainsi que la lutte contre la traite des êtres humains, nécessite une coopération effective entre les pays d'accueil, de transit et d'origine.

Les défis que pose le phénomène migratoire peuvent être relevés grâce à une meilleure sensibilisation des victimes potentielles et à l'échange d'expérience entre pays appartenant à différentes régions, a-t-elle fait observer.

L'ambassadeur, chef de la délégation de l'Union européenne au Maroc, Eneko Landaburu a, de son côté, mis l'accent sur la politique de l'union européenne en matière d'immigration.

Cette politique s'articule, selon M. Landaburu, autour de trois principaux axes à savoir, l'intégration des émigrés dans leurs sociétés d'accueil en leur garantissant les mêmes droits que ceux accordés aux nationaux, la lutte contre l'immigration clandestine, et la conciliation entre le couple migration/ développement.

Qualifiant d'exemplaire la dynamique de coopération enclenchée suite à la conférence ministérielle euro-africaine sur la migration et le développement tenue en juillet 2006 à Rabat, le représentant de l'UE à Rabat a appelé à la consolidation des acquis à travers le renforcement du dialogue multilatéral.

Cette réunion d'experts devrait permettre la définition d'un ensemble d'instruments de coopération sur des questions propres aux groupes vulnérables de migrants, en particulier les victimes de la traite d'êtres humains, les mineurs non accompagnés et les femmes migrantes.

Cette rencontre organisée sous les auspices des gouvernements marocain et espagnol et avec la collaboration du Centre international pour le développement des politiques migratoires (ICMPD) et de la Fondation internationale et d'Amérique latine d'administration et de politiques publiques (FIIAP).

Pendant trois jours, une soixantaine de délégués, représentant 27 pays africains et européens ainsi que 8 organisations internationales, dialogueront sur l'état des lieux des migrations de personnes vulnérables le long de la route migratoire ouest-africaine, les bonnes pratiques au sein des politiques et projets existants et les stratégies de protection les plus efficaces, en vue d'adresser des recommandations opérationnelles à la troisième Conférence euro-africaine sur la migration et le développement, prévue en 2011 à Dakar.

Source ; Le Matin

Les étrangers bénéficiant du retour aidé dans leur pays, les Roms en particulier, vont devoir laisser leurs empreintes digitales en septembre dans un "fichier déjà validé" par la CNIL, a-t-on appris mercredi auprès des ministères de l'Intérieur et de l'Immigration.

Le fichier Oscar (Outil simplifié de contrôle des aides au retour), créé par un décret le 26 octobre 2009, est déjà actif sous forme de bases de données comprenant l'identité des personnes ayant bénéficié de l'aide au retour (billet d'avion + 300 euros d'aide à l'insertion", a-t-on indiqué au ministère de l'Immigration.

Le fichier, sous le contrôle de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) sera activé dans sa partie biométrique le 1er septembre, selon Brice Hortefeux, en automne, selon le ministère de l'Immigration.

"Quand il y a un retour volontaire, il y a des aides, une somme modeste d'environ 300 euros (et) nous avons observé, dans un certain nombre de cas, qu'on dévoyait ces aides" en revenant en France pour tenter d'en bénéficier à nouveau, a relevé le ministre sur RTL.

Le fichier "permet la collecte des empreintes digitales des demandeurs aux seules fins de comparaison avec celles des demandeurs déjà enregistrées. Le constat d'empreintes déjà existantes permet de déceler une nouvelle demande présentée par une personne ayant déjà bénéficié de cette aide, le cas échéant sous une autre identité", explique le ministère de l'Immigration.

"Aucune identification n'est possible à partir des données biométriques qui ne sont pas associées à des données nominatives", assure le ministère.

15.236 aides au retour ont été délivrées en 2009 pour un budget de 9 millions d'euros, le même montant qu'en 2008.

Les Roms "qui sont en situation illégale, ceux qui portent atteinte à l'ordre public, seront reconduits en Bulgarie et en Roumanie", a souligné Brice Hortefeux.

Il a ajouté que "des discussions sont engagées avec les gouvernements (de ces deux pays) qui font partie de l'Union européenne. Le ministre de l'Immigration Eric Besson et le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Pierre Lellouche se rendront notamment à Bucarest pour planifier les choses de manière à ce qu'on puisse, effectivement, reconduire" les personnes concernées.

"En tout cas, c'est fini, désormais, le système qui consistait à fermer les yeux, à se voiler la face, à se cacher la réalité, c'est terminé", a conclu le ministre qui entend procéder "avec l'autorité judiciaire", dans les trois mois, au démantèlement d'un certain nombre de camps, environ 300, dont 200 de Roms de manière à ce que la loi soit respectée.

Source : Le Monde

Les mesures très fermes annoncées par le gouvernement, mercredi 28 juillet, à l'issue de la réunion à l'Elysée consacrée aux gens du voyage et aux Roms suscitent l'indignation de l'opposition et de nombreuses associations, tandis que l'UMP a salué un dispositif "juste" et qui "doit s'avérer efficace".

"On est face à un festival de clichés les plus éculés", a réagi le président de SOS-Racisme, Dominique Sopo, fustigeant "une vision de stigmatisation et racialisée de la société". Il juge, en outre, "assez étonnant" que l'on parle de camps illégaux qui, selon lui, "procèdent d'un délit constitué des autorités de la République qui n'appliquent pas la loi" obligeant les mairies de plus de 5 000 habitants à viabiliser des sites pour les gens du voyage.

"Il n'y a rien de nouveau : cela fait huit ans que ces démantèlements existent, avec parfois des destructions de caravanes, et que les expulsions se font", a déclaré de son côté le directeur général de France terre d'asile, Pierre Henry. "En réalité, il y a un problème de gouvernance de l'Union européenne", qui, selon lui, "serait bien avisée de rappeler à un certain nombre de pays, comme la Roumanie, qu'il y a des discriminations contre les Roms", a-t-il ajouté.

De son côté, le Parti socialiste a dénoncé "la dérive sécuritaire et xénophobe du gouvernement" et appelé à un "travail de fond" avec les collectivités locales et les associations. "L'existence même de la réunion du 28 juillet sur les Roms était indigne d'un gouvernement qui se réclame de la République, les annonces faites par Brice HortefeuxPouria Amirshahi, secrétaire national du PS aux droits de l'homme. Selon le PS, "les incidents du Loir-et-Cher auraient dû rester ce qu'ils sont, une affaire de vandalisme à traiter par la justice comme telle. Au lieu de cela, Nicolas Sarkozy a retrouvé ses accents les plus populistes et démagogiques pour faire un amalgame scandaleux entre gens du voyage, Roms, immigration clandestine et violences de tous types". sont dans la continuité", a déploré

L'Union des étudiants juifs de France a affirmé dans un communiqué avoir appris "avec consternation que le gouvernement entend reconduire en Roumanie et en Bulgarie les Roms ayant commis des atteintes à l'ordre public". L'UEJF "rappelle que la majorité des Roms sont français : ces conclusions instaurent une loi d'exception et bafouent le principe d'égalité républicaine".

L'UEJF, SOS-Racisme et la Fnasat (Fédération nationale des associations solidaires d'action avec les Tsiganes et les gens du voyage) organiseront d'ailleurs une réunion début septembre sur ces décisions qui "donnent du crédit aux préjugés les plus primaires et éculés", a précisé à la présidente de l'UEJF, Arielle Schwab.

Mercredi matin, des représentants de l'Union française des associations tsiganes avaient demandé à être reçus à l'Elysée, pour instaurer un dialogue, tout en dénonçant une "déclaration de guerre" du gouvernement.

Face à ces critiques, le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, a estimé que le PS et les Verts "préfèrent nier la réalité" concernant "les problèmes que pose le comportement de certains" chez les gens du voyage, comme ils le font "pour les questions d'immigration".

Source : Le Monde

Les discriminations dont les jeunes Marocains du Monde se sentent victimes ont été lundi au centre des travaux du premier Forum des jeunes Marocains du monde, ouvert en début de journée à Ifrane.

Au cours de la séance introductive aux débats, Catherine Withol de Wenden, directrice de recherche au Ceri en France, a fait état d'une série de pratiques discriminatoires, notamment policières, dont sont victimes les jeunes immigrés en Europe.
Dans les pays où ils résident, la majorité écrasante des Marocains demandent à être considérés comme des citoyens à part entière tout en s'attachant à leur nationalité d'origine. Ils refusent de sacrifier leur identité marocaine (langue, religion...), ce qui est exploité dans certains cas par l'extrême droite qui n'hésite pas à défendre des positions clairement racistes, a-t-elle avancé.
Lors de la séance «Entreprendre», l'Universitaire Jamal Bouoiyour (Université de Pau en France), a énuméré nombre de comportements discriminatoires dont sont victimes les émigrés, contribuant ainsi à leur marginalisation et leur exclusion du marché du travail.

Ce qui a fait dire à Mohamed Madaoui, sociologue au Centre national des arts et métiers (France), que les jeunes marocains portant des noms arabes mettent trois fois plus de temps pour trouver un poste d'emploi en France même s'ils sont diplômés de grandes écoles. Ils rencontrent aussi énormément de difficultés pour trouver un logement.

Plusieurs témoignages rendus à cette occasion ont dénoncé cette tendance dans nombre de pays européens, où l'extrême droite marque de plus en plus de points, aidée en cela par une certaine radicalisation des positions, selon le démographe français Jean Luc Richard.

Dans son témoignage, Rachid Bakhalq, P.-D.G. de la société Hal'shop, a indiqué avoir rencontré en France «de gros freins qui n'existent pas ailleurs» pour créer son unité. Il s'est également plaint du comportement de l'inspection du travail, des services d'hygiène, du fisc et de l'administration en général.

Pour l'universitaire Driss Guerraoui (conseiller social auprès du Premier ministre), il est inéluctable de changer l'offre des politiques publiques à l'égard des jeunes, dont les attentes et la demande ont évolué du fait de l'extension des libertés individuelles et collectives au Maroc à l'heure de l'internet, du portable et des chaînes satellitaires.

Il est, également, indispensable, a-t-il estimé, de bien écouter les jeunes Marocains du monde pour mieux comprendre leurs préoccupations relatives aux discriminations, dont ils sont victimes en ce qui concerne l'accès au travail et au logement et le respect de leur dualité.

Quelque 3,4 millions de Marocains résident actuellement à l'étranger, alors que leur nombre n'était que de 1,3 M dans les années 90.

Plus de 450 jeunes Marocains venus d'une trentaine de pays étrangers participent à cette rencontre, organisée par le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger et le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), sous le haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI.

Source : Le Matin

Le ministre français de l’Immigration, Eric Besson, a demandé aux préfectures de faciliter l’entrée et le séjour des scientifiques étrangers en France, afin d'attirer des chercheurs de haut niveau dans le pays, a indiqué jeudi son ministère.

La circulaire envoyée aux préfectures, préparée en concertation avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, précise les conditions de délivrance de la carte de séjour temporaire portant la mention +scientifique+, selon un communiqué.

Les scientifiques étrangers souhaitant s'établir en France "vont bénéficier de modalités d’entrée et de séjour simplifiées, avec notamment une convention d’accueil qui constitue un document unique, sans nécessité préalable d’obtenir une autorisation de travail", précise un communiqué.

Leurs conjoints, qui ne sont pas soumis aux conditions du regroupement familial, bénéficieront d’un titre de séjour temporaire vie privée et familiale, les autorisant à travailler.

Les scientifiques admis à séjourner dans un autre pays européen bénéficieront d’un véritable droit à la mobilité en France.

"Notre devoir est d’attirer les plus hauts potentiels scientifiques, et de leur réserver le meilleur accueil possible", a déclaré Eric Besson, selon lequel ces chercheurs "contribueront en retour au rayonnement de la France dans le monde".

Source : AFP

 

Des parlementaires de la droite britannique plaident pour l'interdiction du voile intégral dans les lieux publics au Royaume-Uni, mais leur combat trouve peu d'écho politique dans un pays réticent à encadrer les cultes et soucieux de ménager ses minorités.

Après son ministre de l'Immigration Damian Green qui a tancé "l'agressivité laïque de l'Etat français", le Premier ministre conservateur David Cameron a balayé l'hypothèse d'une large interdiction de la burqa ou du niqab sur le modèle français en défendant, dans le port du voile, un "choix personnel".

C'est le tonitruant député conservateur Philip Hollobone qui, le premier, s'est fait l'avocat d'une telle interdiction en déposant un projet de loi en ce sens à la chambre des Communes.

"C'est un problème qui ne disparaîtra pas et il semble même qu'il y ait de plus en plus de femmes portant le voile (intégral). Cela devient commun dans certains quartiers de villes ou même certaines agglomérations", a-t-il expliqué dans un entretien à l'AFP.

Le député qui avait estimé en début d'année que porter un voile revenait "à se promener avec un sac en papier sur la tête", a fait savoir qu'il refuserait à l'avenir de recevoir à sa permanence les femmes au visage dissimulé.

Le Royaume-Uni, à majorité anglicane, compte plus de 2,5 millions de musulmans, selon le Conseil musulman britannique (MCB). Moins de 1% (12.500) des musulmanes y résidant portent un niqab ou une burqa, soit six fois plus qu'en France, selon des chiffres du gouvernement français.

Il n'est pas rare de rencontrer des femmes portant le hijab (voile qui couvre les cheveux) derrière les guichets des administrations publiques ou aux caisses des magasins, et de nombreux chauffeurs de bus londoniens portent une calotte ou le turban hindou.

"La vie en Grande-Bretagne est beaucoup plus accueillante et saine que dans n'importe quel autre pays européen", résume Farooq Murad, le secrétaire général du MCB.

Le projet de loi de Philip Hollobone doit être examiné en décembre. Mais le texte a peu de chances de passer, une majorité de parlementaires étant réticents à légiférer sur ce type de dossiers.

Pour le ministre de l'Immigration, "dire aux gens ce qu'ils peuvent ou ne peuvent pas porter quand ils marchent simplement dans la rue est une manière de procéder qui n'est pas vraiment britannique".

"La culture politique française est très différente. L'Etat (français) est agressivement laïque", a déclaré M. Green au journal Sunday Telegraph.

Lord Pearson of Rannoch, chef du parti britannique indépendantiste (UKIP) --la seule formation prônant une interdiction du port du voile intégral--, accuse les conservateurs et les libéraux-démocrates de la coalition gouvernementale de "se dérober" à des fins uniquement électoralistes.

"Ils ne veulent pas perdre les voix des musulmans et ne pensent pas plus loin que cela", a-t-il dit à l'AFP.

Pour Philip Hollobone, le gouvernement "est en décalage avec l'opinion publique".

Selon un récent sondage de l'institut YouGov, deux Britanniques sur trois sont favorables à l'interdiction du voile intégral dans les lieux publics comme les banques ou les aéroports, pour des raisons essentiellement liées à la sécurité.

Les Britanniques restent, cinq ans après, sous le choc des attentats suicide du 7 juillet 2005, perpétrés par de jeunes hommes de confession musulmane nés en Grande-Bretagne et qui avaient fait 52 morts dans les transports en commun de Londres.

Une enquête de l'institut Harris publiée en mars par le Financial Times plaçait toutefois les Britanniques parmi les Européens les plus tolérants à l'égard du voile intégral, avec seulement 57% d'opinions favorables à son interdiction, contre 70% en France ou 65% en Espagne.

Source : Le Point

Le Réseau euro-méditerranéen Migration et Développement a appelé les gouvernements des pays à ratifier et à respecter les chartes internationales relatives aux droits des immigrés, ainsi que les conventions et accords y afférents.

Le réseau a insisté, dans sa Déclaration publiée à l'issue de sa troisième rencontre, les 24 et 25 juillet à Larache, à oeuvrer de concert avec l'ensemble des potentialités et acteurs de la société civile à l'échelle mondiale en vue de ratifier ces conventions pour la préservation des droits des travailleurs immigrés, l'actualisation de l'arsenal juridique pour protéger l'immigré tant dans les pays d'accueil que de transit.

Dans un communiqué parvenu mardi à la MAP, les participants ont, par ailleurs, souligné la nécessité de mettre en place une bonne gouvernance concernant l'immigration basée sur la préservation de leurs droits et acquis.

Ils ont appelé, lors de cette rencontre qui s'inscrit dans le cadre des préparatifs au Forum mondial Migration et Développement, prévu les 8 et 9 novembre au Mexique, les gouvernements des pays y participant à considérer la société civile en tant qu'acteur essentiel en la matière et à tisser des partenariats entre les gouvernements et celle-ci devant être fondés sur une conception de l'immigration dans ses multiples dimensions de développement.

Le réseau a également mis en avant le rôle joué par l'Etat marocain pour faire face aux politiques des pays d'accueil, en défendant les droits de sa communauté et ses acquis dans les pays de résidence et appelant à mettre en place une charte relative à la communauté qui définit les droits et devoirs.

Le réseau a, en outre, plaidé pour la consécration de la pleine citoyenneté des immigrés à travers la participation politique et électorale et l'association de la société civile aux préparatifs du forum mondial Migration et Développement, prévu en 2012 au Maroc.

Il a, en outre, appelé à simplifier les procédures en vue de faciliter le mouvement des immigrés, à respecter leurs spécificités et à mettre en place des politiques prenant en compte les services qu'ils ont rendus aux pays d'accueil.

Source : MAP

Dans la cité industrielle de Kawasaki, l'air de samba qui envahissait les rues, mi-juillet, invitait à une certaine réjouissance. Mais ce rythme enivrant ne saurait faire oublier que la communauté brésilienne du Japon, la troisième étrangère derrière les Chinois et les Coréens, a beaucoup souffert de la crise commencée à l'automne 2008. Si la baisse de 1,4 %, à 2,2 millions, du nombre d'immigrés en 2009 - le premier recul depuis 1961 - doit beaucoup au rapatriement d'expatriés envoyés par de grands groupes, elle est surtout liée au départ des ressortissants brésiliens. En un an, leur nombre a reculé de 14,4 %, à 267 456.

Essentiellement constituée de travailleurs peu qualifiés et de leur famille, la population brésilienne de l'Archipel se concentre dans les grandes cités industrielles : 54 % travaillent en usine (contre 38,9 % des immigrés en général), le plus souvent dans des conditions très précaires.

La plupart sont des nikkeijin, des descendants de Japonais ayant émigré en Amérique du Sud dès 1908. Ils sont venus au Japon en profitant de la révision en 1989 de la loi sur l'immigration, qui leur a permis d'avoir des visas de travail même en l'absence de qualification particulière. La mesure devait compenser la baisse de la population active, amorcée au Japon dans les années 1980. Moins de 4 000 avant 1990, les nikkeijin étaient plus de 310 000 à la fin de 2007. Leur intégration a parfois été difficile, notamment dans les années 1990, ponctuées de troubles sociaux.

Dès le début de la crise de l'automne 2008, les industriels se sont séparés en priorité de cette main-d'oeuvre. Le taux de chômage de la communauté aurait atteint 40 %, contre 5 % avant la crise. L'afflux de ces nouveaux chômeurs, sans qualification et parlant mal le japonais, dans les centres Hello Work de recherche d'emplois a provoqué une certaine panique. Le gouvernement en est même venu à créer un programme d'aide financière au retour. Déjà, 11 300 nikkeijin en auraient profité.

Aujourd'hui, la situation semble stabilisée. A Hamamatsu, ville de la préfecture de Shizuoka qui abrite des usines Suzuki ou Yamaha, la HICE, la fondation locale chargée des échanges internationaux, signale que "leur taux de chômage est revenu à des niveaux traditionnels". L'organisme note cependant que "les Brésiliens étaient 14 655 en juin, contre plus de 20 000 il y dix-huit mois". Quelque 5 000 d'entre eux sont partis et, manifestement, le besoin de les remplacer ne se ressent guère. Le plan quinquennal de contrôle de l'immigration, rendu public en mars, appelle même à une réflexion sur les conditions d'octroi de visas aux nikkeijin.

"La crise a fait prendre conscience de combien coûte le fait d'accepter des travailleurs étrangers d'un point de vue économique et social", a réagi Masahiko Yamada, ministre du travail. Elle a ravivé le débat sur l'immigration alors que la population active pourrait tomber à 55,8 millions de personnes en 2030, contre 66,6 millions en 2006. Un déclin propre à accentuer les déséquilibres des comptes sociaux déjà déficitaires, qui menace le développement économique du pays.

En dix ans, le nombre d'immigrés a progressé de 40,5 % en dix ans, mais ils ne représentent encore que 1,71 % de la population totale. Rien n'indique qu'ils vont augmenter sensiblement. L'objectif de la politique japonaise reste d'attirer des personnes hautement qualifiées et des étudiants - en priorité asiatiques pour favoriser les échanges avec une zone en plein essor - à même de suivre des cursus de haut niveau dans des universités.

L'immigration doit compenser des besoins réels et identifiés par les autorités. Les Accords de partenariat économique conclus avant la crise avec les Philippines et l'Indonésie en sont l'illustration. Ils prévoient la venue chaque année de dizaines d'aides-soignants de ces pays afin de compenser le manque de personnel dans les hôpitaux. Il y avait urgence, mais leur arrivée est déjà remise en cause : la crise incite les Japonais à s'orienter vers ce métier, que le gouvernement s'efforce de revaloriser.

Tout cela montre que, avant de faire venir des étrangers, il faut, comme le confirme la nouvelle stratégie de croissance finalisée en juin, "encourager les personnes ayant des capacités non exploitées, comme les jeunes, les femmes et les personnes âgées, à s'engager sur le marché du travail". Pour M. Yamada, l'adoption de mesures adéquates dans ce sens doit "stabiliser la population active pour les dix années qui viennent".

Le soutien public à la recherche en robotique semble être aussi un moyen d'éviter de recourir aux travailleurs venus d'ailleurs.

Plus généralement, les débats montrent que le Japon reste réticent à ouvrir ses frontières, et pas seulement pour des raisons économiques. L'image de l'étranger reste plutôt négative dans un pays qui se perçoit comme ethniquement homogène. Et le fondement de la politique migratoire demeure la création d'un "consensus public" sur l'influence de l'installation d'étrangers "sur le marché du travail, mais aussi sur la sécurité sociale, l'éducation, la communauté ou encore la sécurité".

Source : Le Monde

A l'image de l'immigration marocaine, nos sportifs du monde ont pris le train des mutations. Aujourd'hui, la question de l'identité sportive se pose avec acuité.

juillet à Casablanca. Et pour cause, ce colloque a vu la participation de pas moins de 150 personnes venues du Maroc et de 13 autres pays du monde.

Un public des plus éclectique composé de sportifs marocains en activité ou à la retraite, de proches de sportifs décédés, d'historiens du sport et de journalistes spécialisés a répondu présent à l'invitation du CCME visant à retracer l'histoire de la diaspora sportive marocaine et à penser son avenir et les problématiques qu'elle pose. Celles-ci sont vraiment de taille. Si les conférenciers ont été unanimes sur le fait que le sport représente un véritable « vecteur de promotion qui conforte la position de notre pays sur l'échiquier international», il n'en allait pas de même pour la question de l'identité sportive qui a fait débat durant le colloque. Il s'agit, en effet, d'analyser le choix de carrière de la nouvelle génération des sportifs marocains du monde entre appartenance à leur pays d'origine qui est le Maroc ou à leurs pays de résidence, voire de naissance.

«C'est un choix des plus difficiles, dicté par la vague de la mondialisation et le recours massif à la naturalisation qui accroît le déracinement », estime Karim Aqary, secrétaire général du ministère de la Jeunesse et des Sports qui formule, à ce propos, son souhait de « voir nos sportifs du monde s'impliquer dans la nouvelle stratégie sportive nationale». En effet, le sport, à l'image du mouvement migratoire, a pris le train des mutations. Aujourd'hui, on assiste à une juvénilisation de l'immigration, sachant que les jeunes représentent actuellement près de la moitié de la population migratoire marocaine.

Dans ce cas de figure, on ne parle plus de pays d'accueil, mais de pays de naissance et de résidence. Par voie de conséquence, il arrive que le lien avec ces pays soit plus fort qu'avec le pays des parents ou des grands-parents. Pas de surprise donc quand nombre de ces jeunes ayant fait du sport leur gagne-pain, préfèrent le maillot de leur pays de résidence à celui de leur pays d'origine. D'où l'importance de «promouvoir le Maroc auprès de cette jeune population» d'après Younes Ajarrai, Président du groupe de travail Culture, Education, Identités. Pour y arriver, il est indispensable de faire connaître auprès des jeunes MRE certaines grandes figures de la diaspora sportive marocaine, afin qu'ils prennent exemple sur eux. Jeter la lumière sur les parcours pionniers de certains sportifs marocains du monde qui ont jalonné l'histoire du sport international, était en effet l'une des ambitions du colloque. L'exemple de Larbi Ben Barek est à cet égard édifiant. Le parcours atypique de « Larbi le Marseillais », « La perle noire de la France » ou encore « le magicien de la balle ronde » a été mis à l'honneur à travers des exposés académiques et des témoignages. Ainsi, Laurent Bocquillon, doctorant à l'Université de Nice en France, classe Ben Barek parmi «les meilleurs footballeurs français jusqu'à aujourd'hui».

De 1938 jusqu'aux années 50, le jeune marocain a fait une ascension fulgurante au sein de l'Olympique de Marseille et est devenu sa star incontournable, forçant l'admiration par la finesse de son jeu, son «goût inné de l'offensive» et «sa simplicité et fraîcheur d'âme», tels que décrits par Faouzi Mahjoub, journaliste sportif tunisien. Malgré son talent et ses performances indéniables qui étaient salués par tous, l'immigré casablancais n'a pas pu échapper aux critiques souvent malveillantes de la presse française. Celle-ci se déchaînait sans cesse sur son origine nord-africaine et sa nationalité marocaine qu'il avait gardée jalousement.
«La merveille noire» du football français est morte en 1992, et avec elle est morte une partie de sa gloire. Il est grand temps, d'après Mustapha Benbarek, son fils, de raviver son souvenir. «Bientôt, cela fera 18 ans que mon père est décédé.
Beaucoup de jeunes marocains ne savent pas aujourd'hui qui était Larbi Ben Barek. Dernièrement, j'ai été reçu en Espagne, ainsi qu'en France par le comité de l'Olympique de Marseille qui a rendu un vibrant hommage à mon défunt père. Cela fait vraiment de la peine de voir comment le monde entier salue le souvenir de mon père alors qu'il n'en est rien dans son pays natal», déplore-t-il.

Le journalisme sportif à l'honneur

Ce ne sont pas que les sportifs marocains du monde qui ont été consacrés pendant ce colloque. Le journalisme sportif a été également mis à l'honneur, en la personne de l'un des ses piliers, feu Abdellatif El Gharbi qui est décédé cette année. C'était à M. Bendeddouch, son compagnon de route, de livrer un témoignage émouvant exposant les qualités humaines et professionnelles de «l'un des fondateurs du journalisme sportif au Maroc». «Abdellatif El Gharbi a fondé une école à part entière dans le domaine de la presse sportive, une école qui compte aujourd'hui plusieurs jeunes adeptes. Ce journaliste de la radio marocaine était une mémoire vivante de l'histoire du sport marocain, de ses dates et de ses personnages. De plus, feu El Gharbi était très doué dans les langues arabe et française », témoigne M. Bendeddouch en brandissant, de temps à autre, des photos du défunt. Et de conclure par cette phrase pleine de sens : «Feu Abdellatif El Gharbi, jamais nous ne t'oublierons ».

Repères

Pays participants

Des participants de 13 pays du monde, plus le Maroc ont pris part à ce colloque : la Belgique, l'Espagne, la France, l'Italie, la Suède, l'Angleterre, l'Irlande, le Qatar, les Pays-Bas, les Émirats Arabes Unis, l'Algérie, le Canada et les Etats-Unis.

Objectifs

D'après le communiqué de presse du CCME, ce colloque « entend contribuer à l'écriture de la longue histoire des sportifs marocains de l'étranger, allant du milieu des années 1930 aux nouvelles générations de sportifs marocains issus de l'immigration en passant par les figures légendaires des années 1950 et 1960». Outre ce volet historique, les travaux du colloque seront axés sur les enjeux actuels de la diaspora sportive marocaine.

Source : Le Matin

Ce mardi a eu lieu à Ifrane, la première séance des débats dans le cadre du premier Forum des jeunes Marocains du monde. Si ces derniers sont à l'honneur, les jeunes Marocains résidant au Maroc ne sont pas en reste car bien que la problématique soit très différente de part et d'autre des deux rives, la solution prônée par les observateurs reste la même: réajuster les politiques publiques.

Discriminations en ce qui concerne l'accès au travail et au logement, et quête de considération aussi bien dans leur pays d'origine que celui de résidence. Voici brièvement exposées, les principales difficultés auxquelles doivent faire face les jeunes marocains expatriés. Pour ceux résidant ou Maroc, les problèmes sont tout autres.

Selon le professeur Driss Guerraoui, intervenant mardi, lors de l'introduction aux débats du premier Forum des jeunes Marocains du monde, pour comprendre la problématique de la jeunesse au Maroc, quatre constats sont fondamentaux.

Primo, “il y a un véritable décalage entre les mutations profondes que connaît depuis un certain nombre d'années la société marocaine et la connaissance de ces mutations”, explique-t-il.

Deuxio, “on assiste à l'émergence d'une nouvelle génération de jeunes, produit de l'extension des libertés individuelles et collectives, le développement d'internet, du portable et aux différentes chaînes satellitaires... Tous ces changements ont conduit à une nouvelle sociologie de comportements des jeunes marocains avec une nouvelle conception également des valeurs des droits humains, de la religion, du mariage, de la famille, des loisirs, de la société civile...”, soutient M. Guerraoui.

Tertio, compte-tenu de ces différentes mutations, les jeunes marocains aujourd'hui vivent autrement, “réfléchissent, s'amusent, se marient, divorcent, contestent, font de la politique et bien sûr, rêvent différemment”.

Et, last but not least, ces nouveaux comportements ont entraîné un changement radical des attentes et de la demande des jeunes sur tous les plans. Et par conséquent, “changer l'offre des politiques publiques à l'égard de ces jeunes est devenue inéluctable”, estime Driss Guerraoui.

Des défis disparates mais une même solution

Si les difficultés auxquelles sont confrontés les jeunes Marocains résidant à l'étranger d'une part et les jeunes Marocains vivant au Royaume d'autre part ne sont pas identiques, la solution, elle, reste la même de part et d'autre, à savoir un réajustement des politiques publiques.

Pour les premiers, ils attendent de leur pays d'origine davantage de considération, de facilitation des démarches administratives, de poursuite de l'évolution/modernisation des institutions marocaines principalement, la police et la justice étant toujours moins appréciées que celles des pays de résidence.

Concernant leur pays d'accueil, ils s'attendent à ce que les politiques publiques mettent fin aux discriminations dont ils se sentent victimes et acceptent une fois pour toutes la dualité de leur identité.

“Compte-tenu de ces nouvelles donnes, nous avons aujourd'hui, besoin d'un diagnostic approfondi de la problématique, la société marocaine ainsi que l'État doit apporter une politique publique de jeunesse en phase avec tous ses bouleversements et les besoins de nos jeunes”.

Driss Guerraoui, professeur à l'Université Mohamed V et conseiller social auprès du Premier ministre

Pourtant, déjà à partir du début des années 90, les pouvoirs publics commencent à prendre conscience de l'importance de la jeunesse à cause notamment du fort taux de chômage à l'époque qui touchait les jeunes diplômés et la publication de recherches démographiques qui ont démontré justement cette importance du capital jeunesse dans le développement d'un pays.

De 1999 à aujourd'hui, on assiste aux premières ébauches de politiques publiques à l'égard de la jeunesse avec des programmes spécifiques et ciblés, des objectifs arrêtés et des budgets substantiels. “Malheureusement, malgré un fort esprit volontariste, cette politique en faveur des jeunes est restée très sectorielle, peu encline aux besoins réels de nos jeunes, avec des résultats très décevants que ce soit sur le plan éducation, santé... et sans implication réelle des premiers concernés à savoir les jeunes eux-mêmes”, regrette M. Guerraoui.

En définitive, tout comme pour les jeunes expatriés marocains, il est urgent de repenser la politique générale en faveur des jeunes Marocains qu'ils soient d'ici ou d'ailleurs. A ce propos, dans une récente interview accordée à notre quotidien, le ministre délégué chargé des MRE parlait lui-même d'un programme jeunesse renouvelé sur la base des conclusions du Forum d'Ifrane. Et ce dès 2011.

Rendez-vous est pris.

Source : aufait

Le premier forum des jeunes Marocains du Monde s'est ouvert à Ifrane sur des discours volontaristes de la part de Mohamed Ameur, ministre de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, et Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

Ainsi, le Maroc a conscience aujourd'hui des enjeux qui entourent cette jeunesse d'ici et d'ailleurs. C'est sur cette jeunesse qu'il pourra compter dans les années à venir pour construire le Maroc de demain. Le premier effet de cette rencontre est de jeter un pont entre ces Marocains en Europe, en Amérique du Nord, dans les pays arabes, ou d'Afrique subsaharienne, et les jeunes Marocains au Maroc. Mieux se connaitre aujourd'hui permettra sans aucun doute de collaborer plus facilement demain.

Mais au delà de ce dialogue nécessaire, l'objectif principal de ce forum est surtout de donner la parole à près de 500 jeunes Marocains. Comment mener des politiques qui concernent cette catégorie de la population sans les écouter ? Pour ce faire, des ateliers très concrêts sur l'entrepreneuriat, la vie politique, les médias... sont prévus. Au delà des constats, des séances de catharsis collective, il est demandé aux animateurs de ces ateliers de produire un rapport avec des recommandations sur lesquels le gouvernement pourra s'appuyer pour les futures politiques publiques.

Ne nous leurrons pas, cette déclaration d'intention du Ministre des MRE et du Président du CCME, si elle est encourageante et qu'elle constitue une première, il faut toutefois veiller à l'application effective des recommandations, qui émergeront lors de ce forum. Le débat est nécessaire mais pas suffisant. Un jeune élu belgo-marocain, nous déclarait à juste titre ce matin : « C'est très bien le blabla mais qu'est ce qu'ils attendent de nous ? On a besoin d'avancer ! » Les jeunes Marocains d'ici et d'ailleurs ont besoin d'être écoutés, de jouïr d'une meilleure reconnaissance. Mais ils demandent surtout du changement, des actes.

C'est en tout cas dans une ambiance franche et détendue qu'ont débuté les premiers ateliers cet après-midi. Tellement détendue que le Ministre, Mohamed Ameur, devant un amphithéâtre bondé, n'a pas hésité à prendre place par terre, assis sur les marches. Instant de nostalgie et souvenir des temps où lui aussi était étudiant marocain à Toulouse.

Source : Yabiladi

 2610 jeunes Marocains de 18 à 34 ans, résidant dans six pays européens, ont répondu aux questions diverses et variées de l'institut de sondage BVA. Discriminations, pratique religieuse, mariages, transferts financiers, image du Maroc et des MRE : le sondage est d'envergure. Contrairement aux idées reçues, le sondage dépeint l'image d'une population ouverte et de jeunes se sentant parfaitement « chez eux » dans les pays de résidence. Mais il n'est toutefois pas sans omettre certains sujets.

25 minutes de questions, par téléphone ou en face à face (en Espagne et Italie), voilà ce à quoi les 2610 sondés à travers l'Europe, âgés de 18 à 34 ans, ont consenti pour donner matière à interprétation aux instances officielles, aux journalistes et universitaires, et aux lecteurs.

Commandité par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), le sondage a été effectué par l'institut BVA (Brulé, Ville et associés) et présenté lundi 26 juillet à Casablanca en présence de MM. Driss El Yazami, président du CCME, et Mohamed Bernoussi, secrétaire général du ministère chargé de la communauté marocaine résident à l’étranger.

Les résultats du sondage ont été déclinés en trois grands axes : la situation des jeunes MRE dans les pays de résidence respectifs (Italie, Espagne, France, Belgique, Pays-Bas, Allemagne), les repères identitaires au Maroc, et les liens tangibles avec le Royaume. S'il n'est possible que de traiter quelques uns des aspects, le sondage complet est attaché en bas du document. Très sommairement, il dépeint les jeunes MRE comme attachés à leur pays d'origine – 94% se sentent Marocains et 43% soutiennent financièrement un proche au Maroc – tout en s'insérant pleinement dans les sociétés d'accueil. A noter également que chaque réponse a été différenciée selon les pays de résidence et selon si le ou la jeune interrogé(e) était de première ou de seconde génération vivant en dehors du Maroc.

Le pays de résidence, plus déterminant que la génération

Sur ce plan, un premier enseignement à tirer est que les réponses varient plus en fonction des pays de résidence que des générations. Ainsi, pour 93% des MRE des Pays-Bas, il serait par exemple important de se marier à une personne de religion musulmane, tandis qu'en Allemagne, ce pourcentage n'est que de 34%.

Les plus grands changements entre les 1è et 2è générations sont à observer dans la relation des jeunes avec leurs parents. De manière générale, les premières générations se disputeraient plus souvent avec leurs parents que ceux dont les parents ont émigré du Maroc. Notamment 58% des immigrés (à proprement dire) se seraient déjà disputés avec leur parents concernant la religion et les traditions, contre 42% des jeunes de la deuxième génération. L'écart est de 13 % sur le plan des disputes liées au job et à l'activité professionnelle (53% : 40%), et 39% des premières générations auraient eu des différends avec leurs parents en rapport avec leurs relations amoureuses, contre seulement 22% parmi les deuxièmes générations.

Pleinement insérés dans les pays d'accueil, mais pourtant considérés ici et là comme « racailles » et étrangers

Cette propension plus haute à la dispute, les statistiques la démontrent sans pour autant en donner les raisons. Un début d'explication pourrait se trouver dans le restant des résultats, concernant l'insertion des jeunes dans les sociétés d'accueil. Il se dégage une image de jeunes qui font le choix de s'insérer pleinement dans les sociétés d'accueil, et qui s'y sentent clairement « chez eux ». Ce sentiment est moins fort en Italie (63%) et en Espagne (68%), mais très net en France (80%), aux Pays-Bas (81%), en Belgique (87%) et en Allemagne (90%). Des jeunes dont 95% estiment qu'il est important de maitriser la langue du pays de résidence, et qui parlent, lisent et écrivent effectivement ces langues à 84% . Et des jeunes, finalement, qui quant à leurs amitiés et relations sociales, ne restent pas cantonnés entre Marocains, mais qui sympathisent naturellement (à 91%) avec les nationaux des pays de résidence.

Seule exception : les mariages et les couples. 84% des jeunes MRE interrogés vivant en couple ou étant mariés sont liés à un(e) Marocain(e). Une endogamie très forte, sans être réellement obligatoire. Si 59% des sondés affirmaient tout de même qu'il leur était « important » de se marier avec un(e) Marocain(e), seuls 32% disaient qu'il leur était « indispensable » d'avoir l'opinion de leurs familles concernant le choix de leurs conjoints.

Ces résultats vont droit à l'encontre des stéréotypes des jeunes immigrés que l'on retrouve (trop) souvent dans les médias du vieux continent : communautaires, incapables de s'exprimer correctement dans la langue du pays de résidence, et pourquoi pas racailles et criminels... Une image dont ces jeunes souffrent. Selon les sondés, la perception des jeunes MRE dans les pays de résidence se serait dégradée depuis l'année dernière. Seul 48% estiment que les MRE ont une bonne image, contre 52% l'année dernière. Avec 18%, les Pays-Bas sont la lanterne rouge à cet égard. Si ces pourcentages baissent quant à la réalité des discriminations subies, ils restent néanmoins alarmants. Les résultats du sondage qui démontrent la réalité de jeunes pleinement intégrés dans les sociétés d'accueil mériteraient d'être largement diffusés.

Autre aspect qui mériterait d'être diffusé davantage : le fait que sur une question ouverte concernant les attentes envers le Royaume, 35% des jeunes MRE ont spontanément dit qu'ils voulaient qu'on arrête de les considérer comme étrangers au Maroc.

Bémols importants?

Ce sondage, dont il n'a été présenté qu'une partie des résultats, n'est cependant pas sans soulever quelques critiques. Des questions non posées qui semblent pourtant découler des questions déjà inclues dans le questionnaire, quelques manques de précisions, des résultats pour les MRE d'Allemagne qui pourraient être mis en doute...

Ainsi, tout au long du sondage, l'Allemagne semble tenir une place à part dans l'émigration marocaine. Une population de MRE qui a moins de liens avec le Maroc, qui est beaucoup moins encline à l'endogamie et qui semble plus critique envers le Royaume, notamment sur le plan des droits humains, selon le sondage. Mais quand il s'agit de décrire le profil des MRE sondés en Allemagne, l'institut BVA se contredit.

Pour ce qui est du niveau d'études, 42% des sondés n'en auraient aucun et 54% auraient absolvé seul le primaire. En même temps, sur les 500 MRE de 18 à 34 ans interrogés, 37% auraient déclaré être élèves ou étudiants – donc clairement au delà du primaire. Qu'en est-il par conséquent de la fiabilité des données récoltées en Allemagne?

S'il peut s'agir là d'une simple erreur technique, sur d'autres aspects, la nature même du questionnaire omet quelques éclairages supplémentaires. Ainsi, il a été question des connaissances de l'arabe et du désir d'apprendre à parler, lire et écrire cette langue, avec des résultats assez probants, surtout pour le deuxième volet. Cependant, cette même question n'a pas été posée concernant les dialectes berbères. Alors que l'on commence à les inclure dans l'éducation nationale au Maroc, concernant les MRE, cela n'est-il pas encore à l'ordre du jour? D'autre part, s'il est question transferts financiers, de facilitation des investissements au Maroc, pourquoi ne pas demander l'avis des MRE sur la convertibilité du dirham en euros?

Dernièrement, la question de la participation politique dans les pays d'accueil a été posée, tout comme la question de savoir où les MRE considèrent qu'il est plus important de s'engager politiquement, au Maroc ou dans le pays d'accueil. La réponse est que nombreux sont ceux qui participent à la vie politique du pays de résidence, et seuls les MRE d'Espagne estiment qu'il est plus important de s'engager au Maroc qu'en Espagne. Mais pourquoi alors ne pas suivre la logique et demander si les MRE considèrent l'engagement politique au Maroc comme important (ou pas)?

Sur cette dernière question, la chargée Elodie Jouannec, chargée d'études sénior à l'institut BVA, répondait en marge d'une conférence de presse que cela fut « un choix ». Un choix qui intrigue, sachant que le CCME, commanditaire, est né justement d'un désir de participation politique des MRE à la vie politique marocaine.

Faut-il alors suivre Winston Churchill, quand il affirmait que « les statistiques, c'est comme un ivrogne avec un lampadaire : utilisés comme soutien plutôt que pour éclairer » ? Du moins en partie. Mais on peut également continuer d'éclairer l'ivrogne.

Sondage_bva_ccme_07-2010.pdf

Source : Yabiladi

Le rideau a été levé lundi en début de soirée sur la 6ème édition du Festival d'Imintanout pour l'émigré "Amzouag", une manifestation culturelle et artistique dédiée à la consolidation des liens entre l'émigré et la mère-patrie, par l'organisation d'une grande parade des différentes troupes folkloriques participantes.

Une quinzaine de troupes folkloriques représentant diverses régions du Royaume ont sillonné les grands axes de la ville aux chants et aux rythmes des musiques authentiques du Maroc profond, sous les applaudissements ininterrompus d'un public nombreux amassé tout au long de l'itinéraire emprunté par ces artistes.

La séance d'ouverture de cet événement éclectique, qui a été marquée par la présence notamment du ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, du wali de la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz, M. Mohamed Mhidia, du gouverneur de la province d'Al Haouz, M. Abdelfettah Lebjioui, a été également agrémentée par des shows exécutés, avec un grand professionnalisme, par une troupe d'acrobates (Sidi Ahmad Oumoussa) ainsi que par des groupes de la Fantasia.

S'exprimant, à cette occasion, M. Larbi Jarkhmane, président du forum d'Imintanout pour les arts et la culture, organisateur de l'événement, s'est félicité de la tenue de ce festival qui, au fil des années, a acquis ses titres de noblesse, notant qu'un intérêt particulier a été accordé à l'innovation et au renouvellement et ce, d'une édition à l'autre afin de répondre aux attentes et de satisfaire les goûts du public même les plus raffinés.

M. Mohamed Lasri au nom du Conseil municipal d'Imintanout a fait observer quant à lui, que cette manifestation est l'illustration éclatante de l'intérêt particulier et permanent, dont se trouvent entourés les membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, appelant l'ensemble des jeunes MRE à faire montre davantage de solidarité et de déterminisme, en vue de soutenir les efforts de développement entrepris par le Royaume sur les plans socio- économiques.

Initié sous le signe "les leaders d'Ahouach Imintanout", en partenariat notamment avec le Conseil municipal de la ville, cet événement qui se poursuit jusqu'au 31 juillet courant, se veut une opportunité idoine à même de consolider le rayonnement de l'art amazigh et de le faire connaître davantage, notamment à travers la promotion de "l'Art d'Ahouach".

Elle sert aussi d'occasion pour mettre en lumière les potentialités culturelles, artistiques et civilisationnelles que recèle cette partie du territoire notamment dans des domaines littéraires comme la poésie et le chant amazighs, tout en contribuant à l'essor économique et touristique d'Imintanout et des régions avoisinantes.

Ce festival se veut, en outre, le couronnement des efforts visant la promotion, la valorisation et la préservation de cet art populaire amazigh, tout en garantissant un véritable retour de l'émigré à ses racines historiques et civilisationnelles, dans la perspective de jeter des passerelles de communication et de contact entre ce dernier et la mère-patrie.

Un programme des plus riches et variés a été concocté pour cet événement, dont une table ronde sur "les leaders d'Ahouach Imintanout", des consultations médicales au profit de personnes nécessiteuses, des enfants mal voyants ainsi que des diabétiques, outre des compétitions sportives, dont un tournoi en football et une course nationale sur piste.

Le public sera au rendez-vous également avec une série de shows et de spectacles musicaux et artistiques animés par une palette de troupes folkloriques, dont "Taskiouine", "Ahouach", "Ahidous", "Mizane Houarra", et "Roquba de Zgoura".

Prendront également part à ce festival des formations musicales locales et nationales comme "Lejouad", et "Essiham", outre des stars de l'art amazigh telles Fatima Tabaâmrant, Aicha Tachinouite, et Raïss Aarab Attigui.

Source : MAP

La population de l'Union européenne a franchi la barre des 500 millions de personnes, selon des données publiées mardi par l'office européen des statistiques Eurostat.

Au 1er janvier 2010, les 27 pays de l'UE réunissaient 501,1 millions d'habitants, contre 499,7 millions un an plus tôt.

Au total 5,4 millions d'enfants sont nés dans l'UE durant l'année 2009, ce qui représente un taux de natalité de 10,7 naissances pour 1.000 habitants, en légère baisse comparé à 10,9 en 2009.

Les taux de natalité les plus élevés ont été enregistrés en Irlande (16,8), au Royaume-Uni (12,8) et en France (12,7), les plus bas en Allemagne (7,9), en Autriche (9,1), au Portugal (9,4) et en Italie (9,5).

L'UE a parallèlement enregistré 4,8 millions de décès en 2009, soit un taux de mortalité de 9,7 décès pour 1.000 habitants, stable comparé à l'année précédente.

Le solde migratoire positif a aussi joué un rôle important dans l'augmentation de la population de l'UE.

"En 2009, un peu plus de 60% de la croissance de la population dans l'UE provenait de la migration", souligne Eurostat dans son communiqué.

Source : Courrierinternational/AFP

Les jeunes Marocains résidant à l'étranger entretiennent un lien très fort avec le Maroc tout en étant parfaitement intégrés dans les pays de résidence, révèle une enquête réalisée par l'Institut français BVA auprès des jeunes marocains en Europe.

Présentée lundi soir à Casablanca en présence MM. Mohamed Bernoussi, secrétaire général du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), cette enquête révèle ainsi que 94 pc des jeunes sondés continuent à se sentir Marocains, 82 pc pensent qu'ils sont vus comme des Marocains dans le pays de résidence, mais seuls 28 pc estiment qu'il faut faire oublier ses origines pour y être accepté.

Selon ce sondage réalisé à la demande du CCME et du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, 93 pc des sondés déclarent pouvoir pratiquer plus ou moins bien la langue arabe dont 50 pc savent la parler, la lire et l'écrire. Quant à ceux qui ont suivi des cours de langue arabe en Europe, il déclarent l'avoir fait à 31 pc dans une mosquée, 25 pc à l'école dans le cadre des cours assurés par le gouvernement marocain et 13 pc dans une association.

Ce qui dénote d'un un fort attachement à la langue arabe et à son apprentissage, estime l'enquête.

Quant à la maîtrise des langues des pays de résidence, l'enquête révèle que 99 pc des natifs d'Europe communiquent dans la langue du pays de résidence, indiquant aussi que 88 à 100 pc des sondés font de cette compétence linguistique une priorité majeure.

Sur un registre proche, 50 pc des répondants et 66 pc des natifs d'Europe s'identifient à leur seconde nationalité, outre leur marocanité très largement affirmée. En outre, 76 pc de l'ensemble et même 83 pc des natifs d'Europe se sentent ''tout à fait'' ou '' plutôt'' chez eux là où ils vivent

Quant à l'engagement politique dans les pays d'accueil, l'enquête relève que 53 pc en moyenne et presque les 74 pc des jeunes de la seconde génération ayant le droit de vote et l'occasion de l'exercer déclarent participer à toutes les élections ou du moins aux plus importantes dans leur pays de résidence.

Les sondés déclarent aussi être membre d'une association en pays de résidence avec, entre autres, 20 pc dans les associations sportives, 9 pc dans les associations religieuses et seulement 4 pc dans les partis ou mouvements politiques.

Selon l'enquête, ces chiffres dénotent d'un début d'implication civique significative de ces jeunes, qui, en revanche et dans leur majorité témoignent une forte confiance aux institutions des pays d'accueil, entre autres, l'école (80 pc), la justice (65 pc) ou la police (58 pc).

Cependant l'enquête fait état d'un sentiment majoritaire de discrimination, indiquant que les discriminations dont pensent avoir été victimes les jeunes sondés apparaissent en hausse par rapport à 2009. Et pour cause, 53 pc de ces jeunes déclarent s'être sentis victimes de discriminations, soit 4 points de plus qu'en 2009.

Si les discriminations constatées restent faibles en ce qui concerne la religion (13 pc) ou l'éducation (14 pc à 21 pc selon les domaines testés), il n'en reste pas moins, toujours selon l'enquête, qu'elles seraient plus nombreuses dans le travail (38 pc) et notamment l'accès à l'embauche (32 pc).

Ainsi, les sondés estiment largement plus difficile de s'en sortir dans le pays de résidence lorsqu'on est d'origine marocaine, principalement sur le travail (75 pc) mais aussi sur le logement (60 pc).

Ces taux chutent toutefois à 19 pc en ce qui concerne l'accès aux soins médicaux et à 33 pc pour l'accès à la formation et au crédit bancaire.

Sur un autre registre, en l'occurrence celui de la situation familiale et matrimoniale, l'enquête tout en soulignant que les jeunes sondés entretiennent des relations plutôt souples et paisibles avec les parents, déplore des mariages tardifs et endogames avec une percée de l'exogamie.

Ainsi, presque les 2/3 des sondés ne sont pas mariés. Une proportion qui est d'autant plus significative que la tranche d'âge 25-35 ans représente 57 pc de l'échantillon, ce qui dénote l'insertion des jeunes marocains émigrés dans la tendance, plutôt générale par ailleurs, au célibat plus prolongé que par le passé.

Parmi les 35 pc qui se déclarent mariés, 84 pc vivent entre Marocains et Marocaines, révèle l'enquête, indiquant que l'exogamie pointe néanmoins avec 16 pc de cette même minorité mariée.

Quant à la vie religieuse des jeunes sondés, 36 pc déclarent fréquenter régulièrement une mosquée ou un lieu de prière, dont 9 pc quotidiennement et 27 pc une fois par semaine.

Deux enseignements majeurs se dégagent de cette enquête comme l'a souligné en guise de conclusion M. Gaël Sliman, directeur général adjoint de BVA: En premier lieu un sentiment d'identité duale particulièrement marqué pour les deuxièmes générations. Ceux-ci se sentent à la fois Marocains mais aussi de leur pays de résidence où ils se sentent ''chez eux''.

Selon lui, ces jeunes vivent des discriminations (en hausse cette année de 49 pc à 53 pc), notamment sur l'embauche et le logement, qu'ils ressentent d'autant plus durement qu'ils sont nés dans leur pays de résidence.

Cette enquête, inédite et menée du 17 mai au 11 juin 2010, a concerné un échantillon de 2610 jeunes, âgés de 18 à 34 ans, et résidant dans les six grands pays d'émigration d'Europe (Allemagne, Belgique, France, Espagne, Italie, Pays-Bas).

Elle a été réalisée à la demande du ministère délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et du CCME en préparation du 1er Forum des Jeunes marocains du monde (27 et 28 juillet 2010 à Ifrane)

Cette rencontre qui se tient sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, réunira pas moins de 500 participants en provenance d'une trentaine de pays.

Il s'agit de jeunes choisis en raison de leur engagement dans l'action citoyenne, l'entreprenariat ou la création culturelle.

Source : MAP

Au terme de deux journées de rencontre autour du thème des sportifs marocains de l'étranger, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger recommande, entre autres, la création d'un musée du sport pour disposer d'une mémoire du des sportifs marocains et de l'étranger.

Ce colloque a été l'occasion pour des historiens du sport, nationaux et étrangers, des sportifs marocains à la retraite ou en activité et des journalistes spécialisés d'aborder, deux jours durant, la longue histoire des sportifs marocains de l'étranger qui ont contribué à faire du Royaume une terre de sport et un creuset de champions.

Cette rencontre a été également une opportunité pour mettre en exergue l'apport des jeunes champions d'origine marocaine qui investissent de plus en plus dans le développement humain en veillant à la transmission de compétences, de valeurs, du savoir-faire et d'expériences dans différentes disciplines vers leur pays d'origine à travers la création de centres de formation, d'associations et d'entreprises.

Intervenant à la séance de clôture, le président du CCME, M. Driss El Yazami, a présenté les recommandations de ce colloque, dont une proposition de création d'un Musée du sport au Maroc pour faire connaître les sportifs du Maroc et de l'étranger, l'archivage de tous les documents et supports iconographiques et audiovisuels et la préservation de ce patrimoine.
L'organisation de rendez-vous annuel des sportifs, la mise en place d'un plan post-carrière pour certains sportifs, l'encouragement des anciens sportifs à s'occuper de l'enseignement sportif et l'organisation de meetings et de rencontres annuelles internationales dans les différentes disciplines ont été également recommandés par les participants, a-t-il conclu.
Ont pris part à ce colloque, initié en collaboration avec la chaîne de télévision "2M", une centaine de participants, dont des étrangers venus notamment de Belgique, d'Espagne, de France, d'Italie, de Suède, des Etats-Unis d'Amérique et des Emirats Arabes Unis.

Source : Bled.ma

L’environnement des affaires au Maroc est en constante amélioration. Depuis la mobilisation du partenariat public/privé pour stimuler la création d’entreprises, plusieurs facilités administratives, incitations fiscales et facilités d’octroie de crédit ont été instaurées. L’entrepreneuriat devient une aventure de plus en plus stimulante.

Nombre de marocains ont toujours évité de créer leurs entreprises. Les causes sont connues et relèvent entre autres d’une absence d’information et de conseil dans son processus de création, des manques de culture du risque et de transparence structurelle et conjoncturelle, conjugués à la  complexité et la lenteur administrative, aux désavantages fiscaux et aux problèmes de financement.

La conséquence directe a longtemps été une prédominance importante de l’économie informelle, provoquant d’énormes fuites et évasion fiscales, à hauteur de 35 milliards Dh en 2008 selon le Haut Commissariat au Plan (HCP). Mais c’est à partir de l’ouverture des barrières douanières par démantèlement tarifaire que le Maroc a pris conscience d’une perte de vitesse en termes de compétitivité nationale.

Des mesures d'urgence

Dès lors, plusieurs mesures portant sur l’amélioration du climat des affaires ont été prises par le gouvernement, notamment en termes de facilité de création d’entreprises.

Un panel de partenaires accompagnateurs existe désormais sur la place. Par exemple, la Fondation Banque populaire pour la création d’entreprise accompagne en moyenne 900 porteurs de projets chaque année. Au total, plus de 6.500 promoteurs ont été conseillés, assistés, formés et accompagnés durant leur démarrage. Pour sa part, le Centre des Jeunes Dirigeants (CJD), association créée il y a plus de 5 ans, milite pour la multiplication des jeunes pousses. Cette année, elle vient de lancer un programme d’accompagnement des créateurs d’entreprise.

D’autres réseaux comme Maroc Entreprendre, l’Agence nationale pour la promotion de la PME (ANPME), les Centres régionaux d’investissement (CRI), la Fédération des PME/PMI, les chambres de commerce et d’industrie peuvent aussi être efficaces.

Procédures administratives simplifiées

Par ailleurs, les procédures administratives de création d’entreprise ont été largement simplifiées.

“Le CRI met à la disposition du demandeur un formulaire unique contenant l’inscription à la patente, la déclaration d’immatriculation au registre de commerce et une demande d’affiliation à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale”

M. Ben Elafdil, directeur du CRI de Casablanca.

De leur côté, les conditions fiscales sont de moins en moins contraignantes, avec des baisses successives de l’Impôt sur le Revenu.

De plus, les entreprises exportatrices de produits et services bénéficient d’une exonération totale d’impôt pendant 5 ans et d’une réduction de 50% les années suivantes. Plusieurs autres exonérations sont prévues en fonction du territoire et de l’activité.

Les résultats sont tels que à fin mai 2010, Casablanca compte 2.965 entreprises nouvellement créées, en progression de 17%, comparé au cinq premiers mois de 2009. Selon le Centre Régional d’Investissement de la capitale économique, pour le mois de mai uniquement, 591 structures ont été établies.

L’aventure entrepreneuriale devient stimulante!

“Le programme de création de 1.000 PME au Maroc par les ressortissants marocains en France, qui a été initié il y a quelques semaines par les deux pays, est aujourd'hui activé”, déclarait Mohamed Ameur, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

Cette annonce a été faite lors d'une conférence tenue à l’occasion du lancement du programme national d’accompagnement des MRE pendant la période estivale, durant laquelle le ministre a exposé les principaux axes de ce programme ainsi que les différentes manifestations et activités qui seront mises en œuvre au profit de la communauté marocaine résidant à l’étranger.

Le programme de création de 1.000 PME, rappelons-le, vise notamment à appuyer la définition et la mise en place d'une stratégie nationale d'accueil des investissements de la diaspora et à garantir un accompagnement de qualité en France et au Maroc aux promoteurs MRE.

Ceci afin d'accompagner la création de ce nombre d'entreprises à l'horizon 2013.

Source : aufait

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