samedi 2 novembre 2024 08:13

Le groupe de travail sur les mineurs marocains s'est réuni pour la première fois, hier matin, au siège administratif de l'Agence nationale pour la garantie des droits des mineurs (ANGDM) à Noyelles-sous-Lens. Le médiateur, l'adjoint au maire de Liévin Daniel Dernoncourt, a obtenu des bailleurs sociaux qu'ils gèlent les procédures d'expulsion en cours pour quatre ou cinq familles.

« Les situations sont très hétérogènes », expliquait Michel Dalnoky, directeur général adjoint de l'ANGDM, à l'issue de cette réunion. « Nous allons regarder les droits de chacun et les vérifier. Des solutions sont possibles sur le plan social et sur le plan collectif. Dans ce dernier cas, cela regarde les politiques. » Au nom des mineurs, Ali El Baz insiste sur les revendications collectives qui ont déclenché l'occupation de l'entrée de l'ANGDM, jour et nuit, onze jours durant. « La base de la lutte, c'est de rendre leur statut de mineur aux convertis », maintient-il. Les mineurs marocains comptent sur les interventions des députés Delcourt et Kucheida. L'ANGDM précise pour sa part que ce n'est pas de son ressort mais qu'elle « donnera son regard pour éclairer le dossier ».

Militant de la cause des mineurs marocains depuis leur grève de 1987, Ali El Baz retient au moins un bon signe : « L'ANGDM aurait pu régler ces cas plus tôt. Le point positif, c'est qu'elle veut travailler maintenant pour le futur. » Une façon de dire que jusqu'ici tout va bien, tout en attendant les prochaines échéances du mois de juin.

Au total, 138 dossiers sont entre les mains du groupe de travail. L'Association des mineurs marocains du Nord - Pas-de-Calais, en a comptabilisé 30 de plus.

L'association se chargera d'informer les familles et, le cas échéant, d'obtenir auprès d'elles des documents qui leur permettraient de faire valoir des droits oubliés et dont ils auraient été privés depuis plus de vingt ans. Il faut dire qu'à l'époque, les mineurs convertis étaient sortis du système social des Houillères. « Ce sont des gens qu'on ne connaît plus depuis vingt ans », précise le responsable de l'ANGDM. Il faut donc désormais que les mineurs se fassent connaître. Deux nouvelles réunions, dites de synthèse, auront lieu le 2 et le 16 juin.

Source : La Voix du Nord

Une vingtaine d'experts représentant le Réseau des compétences germano-marocain "Deutsch-Marokkanisches Kompetenznetzwerke" (DMK) effectueront une visite de travail, du 19 au 24 mai à Nador, apprend-on auprès de l'agence de la coopération allemande (GTZ) à Nador.

Ces experts répartis sur cinq groupes représentant différents secteurs (technologies de l'information, automobile, énergies renouvelables, environnement, médecine, tourisme, etc.) assureront des actions de formation et de consulting dans leurs domaines respectifs au profit d'acteurs locaux de la région de l'Oriental (institutions, universités, entreprises etc.), précise-t-on de même source.

Cette action "ensemble pour le développement de la région" donne suite à la première université d'automne de Fès (novembre 2009) sur la mobilisation des compétences marocaines de l'étranger, où l'accent a été mis sur la nécessité que le Maroc s'appuie sur de nouvelles voies et formes d'acquisition des technologies nouvelles, dont l'expertise et les compétences nationales résidant à l'étranger.

Le séjour de ces experts sera également l'occasion d'identifier d'autres établissements et institutions partenaires ayant besoin d'un savoir-faire externe et auquel les experts de la DMK pourraient répondre, a indiqué la GTZ-Nador, ajoutant qu'il sera procédé éventuellement à la signature de conventions avec différents partenaires et élaborer un agenda des prochaines étapes.

Sont ciblés par l'action du DMK, les institutions publiques et privées, universités, hôtels et entreprises dans la région de l'Oriental, indique-t-on de même source.

Le réseau DMK regroupe des experts, dont hommes et femmes d'origine marocaine, nés ou installés en Allemagne de longue date.

Il a pour objectif de canaliser les énergies en faveur d'un développement durable au Maroc et de soutenir l'intégration des citoyens d'origine marocaine dans leur pays d'accueil.

Ce réseau d'experts ambitionne également de participer à l'organisation des campagnes de marketing de l'industrie allemande et des établissements d'enseignement supérieur au Maroc et ce, par le biais de conférences et de transfert de savoir, ce qui lui permettra ainsi d'ouvrir la voie au développement de réseaux de compétences.

Source : MAP

La France compte proposer au Maroc une "feuille de route" pour faciliter la circulation des personnes entre les deux pays, a déclaré jeudi à Tanger (nord) Eric Besson, le ministre français de l'Immigration et de l'identité nationale.

"J'évoquerai les propositions de cette feuille de route lors de mes entretiens avec le ministre marocain des Affaires étrangères Taieb Fassi Fihri", jeudi en fin d'après-midi à Rabat, a affirmé à la presse Eric Besson, sans autre précision.

Dans une déclaration publiée jeudi par le journal marocain L'Economiste, le ministre français a indiqué qu'au cours de sa visite au Maroc "je proposerai que nous franchissions de nouvelles étapes pour parvenir à une facilitation maximale de la circulation des personnes entre nos deux pays".

En 2009, a-t-il précisé, quelque 174.000 étrangers ont été admis en France au titre du long séjour et 108.000 se sont vu octroyer la nationalité française.

Eric Besson effectue une visite de travail de deux jours au Maroc au cours de laquelle il doit rencontrer des membres du gouvernement marocain.

Il coprésidera jeudi après-midi à Tanger aux côtés de Mohamed Ameur, ministre marocain Chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger (RME) la première conférence des experts pour la création de l'Office méditerranéen de la Jeunesse. Il s'agit d'un organisme lié à la mise en place de l'Union pour la Méditerranée (UPM), un projet dont la France est l'initiatrice.

Source : aufait/AFP

Le Maroc et la France ont signé jeudi à Tanger une déclaration commune pour la mise en oeuvre d'un programme d'appui à la création de petites et moyennes entreprises (PME) au Maroc par les ressortissants marocains résidant en France.

Cette déclaration, signée par le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur et le ministre français de l'Immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire, M. Eric Besson, vise l'accompagnement de près de 1.000 Marocains résidant en France dans la création et le développement des PME au Maroc au cours des trois prochaines années.

Aux termes de cette déclaration, le ministère français de l'immigration accorde une subvention initiale d'un million d'euros au ministère chargé des MRE afin de réaliser les projets prévus dans ce cadre.

Pour sa part, la partie marocaine mettra en Âœuvre une stratégie nationale d'appui aux initiatives économiques des Marocains résidant à l'étranger, comportant notamment le dialogue politique et opérationnel avec les MRE et la société civile, la mobilisation des administrations compétentes, la concertation avec les acteurs bancaires et du secteur privé ainsi que la négociation avec les partenaires bilatéraux et multilatéraux.

Le ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger s'engage également à mobiliser un dispositif d'accompagnement des promoteurs marocains résidant en France, tant pour l'élaboration de leurs projets d'entreprise que pour la réalisation de ces projets au Maroc.

Il est aussi convenu que le ministère informera activement la communauté marocaine en France sur ce dispositif et les opportunités de partenariat et d'investissement productif au Maroc.

Lors d'une conférence de presse, M. Ameur a affirmé que cette déclaration, qui consacre l'excellence des relations entre le Maroc et la France, "renforcera davantage ces liens par l'appui que nos partenaires apportent au développement du Maroc".

Cette aide vient compléter le programme MDM Invest, dispositif mis en place par le gouvernement marocain pour encourager les investissements des Marocains du monde dans leur pays d'origine, a-t-il ajouté.

"Outre cette première action de partenariat, un programme de coopération bilatérale, qui intégrera notamment les volets concernant le développement solidaire et la mobilisation des compétences marocaines de l'étranger au profit du Maroc, est actuellement en phase de discussion et sera proposé à la réunion de la haute commission mixte en juin prochain", a fait savoir le ministre.

Pour sa part, M. Besson a noté que la promotion d'un avenir commun "constitue le moteur du partenariat que le Maroc et la France entendent construire ensemble dans le domaine de la circulation des personnes et du développement solidaire".

Il a affirmé vouloir "proposer au Maroc une feuille de route pour promouvoir l'émigration circulaire entre les deux pays", et Âœuvrer pour "placer les Marocains de France au coeur de l'amitié franco-marocaine", tout en mobilisant de nouvelles ressources pour contribuer au développement économique du Maroc.

La déclaration signée avec M. Ameur constitue "la première étape, très concrète, de cette feuille de route, visant à encourager les Marocains vivant en France à créer des entreprises et investir au Maroc", a relevé M. Besson.

Les deux responsables ont participé jeudi à la séance d'ouverture de la 1ère conférence d'experts pour la création de l'Office Méditerranéen de la Jeunesse (OMJ), co-organisée par le Maroc et la France avec la participation de plusieurs pays méditerranéens et de la Commission de l'Union Européenne.

Source : MAP

Le parti national britannique (BNP) a proposé jeudi 50.000 livres Sterling aux immigrés vivant au Royaume-Uni pour quitter volontairement le pays dans le cadre d'une politique visant à réduire le nombre des travailleurs étrangers en Grande-Bretagne.

Quelque 180.000 immigrés par année seraient touchés par cette stratégie, a indiqué le chef du BNP, Nick Griffin, qui a souligné que le Royaume-Uni compte le plus grand nombre d'immigrés en Europe.

La politique du BNP vise une immigration sélective servant les besoins du Royaume-Uni, notamment dans le secteur de la science, a souligné Griffin.

"Les portes (du Royaume-Uni) seront fermées aux immigrés venant de n'importe quel pays et seront ouvertes là où cela sert les intérêts de la Grande-Bretagne et du peuple britannique", a-t-il expliqué.

Pour sa part, le parti travailliste, qui a dirigé le gouvernement sortant, a défendu le système de points (PBS) qu'il avait introduit en 2008 pour alléger la pression de l'immigration sur la Grande-Bretagne.

Selon la vision du Labour, le PBS sert à gérer "de manière flexible" le flux migratoire afin de favoriser la création des postes d'emploi pour les Britanniques et la hausse des salaires une fois la croissance économique est remise sur les rails.

Le parti du Premier ministre sortant, Gordon Brown, prévoit également l'introduction très controversée de cartes d'identité pour les immigrés et les britanniques.

Son rival, le parti conservateur, mené par David Cameron, propose un quota annuel pour les immigrés non-européens afin de réduire de plusieurs milliers les arrivées annuelles des travailleurs étrangers.

Afin de garantir l'efficacité de cette démarche, les Tories, en tête des intentions de vote à une semaine des élections du 6 mai, entendent mettre sur pied une police des frontières dont la mission sera notamment de "renforcer la sécurité nationale, améliorer le contrôle de l'immigration et resserrer l'étau sur les passeurs".

De leur part, les libéraux démocrates (Lib-Dem), qui ont vu leur cote grimper dans les sondages veulent introduire un système de points dont l'essence est d'offrir des postes d'emploi aux immigrés dans certains secteurs et de les redistribuer sur les différentes régions du pays afin d'alléger la pression sur Londres.

Le programme des Lib-Dems permettra également aux immigrés ayant passé plus de dix ans au Royaume-Uni, et qui ont un casier judiciaire vierge, d'obtenir la nationalité britannique.

Source : aufait/MAP

Le projet d'Office Méditerranéen de la Jeunesse (OMJ), qui vise à promouvoir la mobilité des jeunes compétences et à renforcer leur contribution au développement de leurs pays d'origine, a été lancé jeudi à Tanger lors de la 1ère conférence d'experts pour la création de cette institution.

L'OMJ aura pour mission de faciliter la libre circulation des étudiants de certaines filières universitaires d'excellence, identifiées au Nord comme au Sud de la Méditerranée pour leur capacité à construire les compétences de demain, afin d'être mobilisés au service du développement économique et social des pays d'origine, ont précisé les représentants de 17 pays méditerranéen qui prennent part à cette rencontre co-organisée par le Maroc et la France.

Ce projet vise, dans ce sens, à favoriser l'accès de ces étudiants à des bourses "Méditerranéennes", en mobilisant tant des bailleurs publics que le secteur privé, pour leur permettre de financer ce parcours d'excellence, et promouvoir l'exercice par ces étudiants d'une première expérience professionnelle dans le pays méditerranéen de leur choix à travers un parrainage par des réseaux d'anciens élèves et de chefs d'entreprises, ont-ils ajouté.

Intervenant lors de cérémonie d'ouverture de cette conférence, le ministre chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a appelé à faire de la mobilité des jeunes "un gain futur de compétences pour les pays d'origine", ce qui permettra de réorganiser le phénomène de "drainage des cerveaux", pour être finalement perçu non pas comme une perte irréversible et définitive pour ces pays, mais comme un vivier d'experts établis à l'étranger et sur lesquels ils peuvent compter à tout moment.

Il a dans ce sens, plaidé pour la construction d'un espace méditerranéen des talents juniors et seniors dans différents domaines, notamment par la création de réseaux transnationaux des compétences qualifiées, estimant que ce programme contribuera à organiser l'échange d'expériences et d'expertises entre les pays partenaires sur des thématiques précises d'intérêt commun.

Pour être opérationnel, ce programme méditerranéen de mobilisation de compétences doit être doté des moyens humains et financiers, d'un calendrier de travail et d'un comité de pilotage stratégique pour suivre et évaluer son développement, a noté M. Ameur, appelant à favoriser un rapport gagnant-gagnant pour les pays d'origine comme pour les pays d'accueil.

De son côté, le ministre français de l'Immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire, M. Eric Besson, a estimé que l'OMJ devra donner la priorité à la mobilité des jeunes, pour répondre à leurs aspirations à circuler librement pour échanger, se former et exercer un emploi.

"Nous allons commencer par la construction d'un réseau méditerranéen d'excellence, au bénéfice de tous les pays, par une mobilité qualifiante qui écarte la fuite des cerveaux", a-t-il affirmé, ajoutant que d'autres projets de mobilité pourront être adoptés dans le future pour compléter cette initiative, par exemple dans le domaine de la formation professionnelle et des échanges culturels.

La conférence de Tanger, qui se poursuit vendredi, est la première rencontre réunissant les 17 pays fondateurs du projet d'OMJ, à savoir le Maroc, la France, l'Albanie, l'Algérie, la Bosnie-Herzégovine, Chypre, la Croatie, l'Egypte, l'Espagne, la Grèce, l'Italie, le Liban, Malte, le Monténégro, la Slovénie, la Tunisie et la Turquie, en plus de l'Union européenne.

Elle a pour objectif de définir les lignes directrices du projet, notamment l'architecture générale de l'Office et le périmètre retenu pour la promotion de la mobilité des jeunes dans l'espace méditerranéen.

Les pays participant à ce projet regroupent près de 13 millions d'étudiants dans l'enseignement supérieur et comptent environ 350 universités publiques.

Les sciences de l'entreprise, de l'ingénierie et les études des lettres et d'arts constituent près de la moitié des effectifs scolaires de l'enseignement supérieur en Méditerranée.

Cette rencontre sera suivie de deux autres conférences d'experts au Monténégro (juin prochain) et à Chypre (septembre), puis d'une conférence ministérielle de synthèse à Paris (décembre).

Source : MAP

Les grandes lignes d'un projet de réforme de l'immigration aux Etats-Unis ont été présentées jeudi par les responsables de la majorité démocrate du Sénat américain.

Les grandes lignes d'un projet de réforme de l'immigration aux Etats-Unis ont été présentées jeudi par les responsables de la majorité démocrate du Sénat américain.

Les propositions présentées jeudi, qui ne constituent pas encore un projet de loi, mettent l'accent sur la sécurité frontalière et prévoient jusqu'à huit années d'attente pour qu'un immigrant illégal puisse régulariser sa situation.

Elles ont été qualifiées jeudi par le président Barack Obama "d'étape très importante vers une refonte de notre système d'immigration défaillant".

Parmi les grandes lignes présentées mardi, figurent le recrutement de "milliers" de nouveaux agents des douanes et la création d'un corps auxiliaire pour assister la police des frontières qui compte déjà 20.000 hommes.

En outre, les travailleurs étrangers devront être munis d'une carte de Sécurité sociale biométrique.

Cette initiative des démocrates intervient après une polémique provoquée par la promulgation vendredi par la gouverneur de l'Etat d'Arizona (sud-ouest) d'une nouvelle loi visant durement les suspects d'immigration illégale.

Par ailleurs, les démocrates présentent ces propositions après que le sénateur républicain Lindsey Graham, qui a travaillé sur un projet de réforme pendant des mois avec le démocrate Charles Schumer, a annoncé la semaine dernière son retrait des négociations.

Les républicains s'opposent au projet de loi en l'état.

Le chef de la majorité démocrate du Sénat Harry Reid a reconnu jeudi lors d'une conférence de presse que "sans l'aide des républicains, nous ne débattrons pas de ce projet de loi" en séance plénière.

M. Graham estime que les velléités démocrates de faire passer la réforme de l'immigration avant le projet de loi sur le climat -- sur lequel le républicain s'est également investi -- sont une "manoeuvre politique".

Face à ce nouveau barrage législatif, la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a déclaré jeudi lors d'une conférence de presse que le président Obama devait s'impliquer et donner "l'impulsion présidentielle" sur ce sujet.

En ce qui concerne la régularisation des quelque 10,8 millions de sans-papiers qui se trouvent aux Etats-Unis, le document présenté par les démocrates propose aux immigrants demandeurs de s'enregistrer comme "immigrants potentiels" auprès des autorités américaines. Ils devront ensuite attendre au moins huit ans avant d'obtenir un statut légal.

Une carte verte (résident permanent aux Etats-Unis) sera accordée aux titulaires de doctorats obtenus dans une université américaine.

Mais la puissante association américaine de défense des droits civiques (ACLU) a déjà émis des réserves jeudi sur les propositions des démocrates, affirmant notamment que la mesure sur la carte biométrique soulevait des inquiétudes quant aux "libertés civiques".

Parallèlement, depuis la promulgation vendredi de la loi sur l'immigration dans l'Arizona, cet Etat américain déjà ravagé par la récession, de multiples appels au boycott économique ont été lancés. Jeudi, l'ACLU et d'autres défenseurs américains des droits civiques ont annoncé qu'ils allaient contester devant la justice la loi controversée.

Source : Le Matin.ch/AFP

Débat sur l'identité nationale et l'immigration, interdiction de la burqa et désormais polygamie: l'islam est depuis six mois au coeur du débat public en France, suscitant chez les musulmans un sentiment d'être stigmatisés et même leur exaspération.

"C'est de plus en plus dur. C'est comme si les gens avaient quelque chose dans le coeur contre nous depuis longtemps et maintenant que les hommes politiques le disent, ils se lâchent", regrette Mamadou Alpha Diallo, 73 ans, devant une mosquée parisienne.

Le gouvernement de droite du président Nicolas Sarkozy présentera d'ici juillet au Parlement une loi pour interdire dans l'espace public le voile islamique intégral, burqa et niqab. Et il saisit chaque occasion pour exprimer son opposition à toute manifestation d'un islam radical, qu'il juge contraire au principe de laïcité.

Le voile intégral "c'est très marginal", affirme Amar Lasfar, recteur d'une mosquée de Lille (nord), "et pourtant, on focalise, ici en France, là-dessus comme si c'était le problème numéro un des musulmans et de la société". Selon des statistiques officielles, il concerne moins de 2.000 femmes environ en France.

"On a l'impression que l'on trouve des personnes qui portent la burqa à tous les coins de rue. Les gens en parlent beaucoup. Il y a un sentiment d'exaspération parmi les musulmans. Il y a un cri: +laissez-nous en paix!+."

Le débat s'est encore envenimé le week-end dernier après qu'une femme eut été verbalisée à Nantes (ouest) car elle portait un niqab au volant. L'affaire, très médiatisée, s'est ensuite focalisée sur son mari, présumé polygame et membre d'un groupe radical musulman, selon le ministère de l'Intérieur qui a menacé de lui retirer sa nationalité française.

"Des épiphénomènes deviennent des faits de société. (...) La recherche de bouc émissaire n'est bonne pour personne", déplore le politologue Rachid Benzine.

Les responsables de la communauté musulmane -5 à 6 millions de personnes en France- craignent les conséquences de cette surmédiatisation. Ils remarquent par exemple qu'une mosquée d'Istres (sud-est) a été visée par un mitraillage, dans la nuit de samedi à dimanche.

"Les gens sont inquiets par rapport à ce traitement politique et médiatique des choses. Il y a (...) une certaine peur de réactions disproportionnées dans un climat où l'on sent une certaine hostilité", indique Ahmed Jaballah, directeur d'un institut qui forme des cadres de l'islam en région parisienne.

Ce risque de stigmatisation des musulmans a été dénoncé par des responsables de l'opposition et par certains dirigeants de la majorité de droite. Ils ont estimé en particulier que le large débat sur l'identité nationale --le sentiment d'appartenance à la nation-- lancé en novembre par le gouvernement était porteur de dérapages et de frictions entre les communautés.

"Des gens qui n'ont pas beaucoup de rapport avec la pratique du culte musulman se sentent (...) pointés du doigt et vivent très très mal ces débats sur l'islam", regrette Azzedine Gaci, recteur à Villeurbanne (centre-est).

Des intellectuels musulmans dénoncent une perception qui assimilerait l'islam de France à une approche radicale de la religion et à de petits groupes plus ou moins extrémistes. Dounia Bouzar, anthropologue, affirme que les discours politiques valident cette vision. "Comme si l'Islam correspondait à ces groupuscules", dit-elle.

Elle estime que la communauté a le "sentiment qu'on fait le procès de l'islam". "C'est ce que les groupuscules voulaient (...): créer une séparation entre les citoyens français autour de la question de l'islam. Les politiques sont tombés dans le piège", déplore-t-elle.

Source : Le Point/Reuters

Les immigrés en France ont un niveau de vie moyen inférieur d'un tiers à celui des non immigrés, révèle une étude de l'Insee.

L'étude, contenue dans l'édition 2010 des "Revenus et patrimoine des ménages", porte sur l'année 2007 et retient comme définition pour cette catégorie de population les personnes nées à l'étranger et de nationalité étrangère à la naissance, qu'elles aient ou non acquis la nationalité française ensuite.

En 2007, précise l'Insee, les ménages immigrés disposent d'un revenu moyen de 2.120 euros par mois contre 2.810 euros pour les ménages non immigrés.

Les deux tiers de ce revenu sont des revenus d'activité et 13,8% correspondent à des prestations sociales, soit une part plus importante que chez les ménages non immigrés (4,6%).

"Plus de familles monoparentales et de familles nombreuses parmi les ménages immigrés expliquent en partie cet écart", relève l'Insee.

Avant transferts fiscaux et sociaux, les ménages immigrés disposent d'un revenu disponible inférieur de près de 34% à celui de ménages non immigrés. Après transferts, cet écart est réduit à 24,7%, ajoute l'étude.

La taille des ménages immigrés étant plus importante, l'écart entre ménages immigrés et non immigrés s'accroît lorsque l'on considère le niveau de vie, c'est-à-dire en tenant compte de la composition des familles.

UN TAUX DE PAUVRETÉ DE 36%

En 2007, calcule l'Insee, les personnes vivant dans un ménage immigré ont un niveau de vie moyen de 1.220 euros par mois contre 1.810 euros pour les autres, soit 33% de moins.

"Les différences sont notables selon l'origine géographique : 14% de moins pour les ménages dont la personne de référence est originaire de l'Union européenne et 43% de moins lorsque celle-ci est native du Maghreb", souligne l'institut de la statistique.

A caractéristiques identiques des personnes de référence (même sexe, même tranche d'âge, mêmes type et taille de ménage, même catégorie socioprofessionnelle, même situation d'activité), l'écart de niveau de vie est encore de 6,7% pour les personnes de référence nées dans un pays de l'UE et de 18,5% pour celles nées au Maghreb.

"D'autres facteurs inobservés dans l'enquête peuvent expliquer cet écart : niveau de diplôme détaillé, précarité sur le marché du travail, valorisation différenciée de l'expérience professionnelle antérieure?", estime l'Insee.

L'étude relève encore que le taux de pauvreté des personnes vivant dans un ménage immigré est de 36,1%, soit près de 25 points de plus que celui de la population des ménages non immigrés.

"Il atteint 42,7% dans les ménages dont la personne de référence est native d'Afrique et, même lorsque la personne de référence est ressortissante européenne, le taux de pauvreté reste nettement supérieur à celui de l'ensemble de la population, à 24%", ajoute l'Insee.

Source : Le Point/Reuters

Paris et Rabat se sont mis d'accord jeudi à Tanger (nord) pour aider les Marocains résidant en France à créer des petites en moyennes entreprises au Maroc.Paris et Rabat se sont mis d'accord jeudi à Tanger (nord) pour aider les Marocains résidant en France à créer des petites en moyennes entreprises au Maroc.

AFP - Abdelhak Senna

Paris et Rabat se sont mis d'accord jeudi à Tanger (nord) pour aider les Marocains résidant en France à créer des petites en moyennes entreprises au Maroc.

Un document concernant un programme d'"appui" -auquel la France a décidé d'accorder un millions d'euros- a été signé à Tanger par Eric Besson, ministre français de l'Immigration et de l'identité nationale et Mohamed Ameur, ministre Chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger (MRE).

Eric Besson effectue depuis jeudi une visite de travail de deux jours au Maroc au cours de laquelle il doit rencontrer plusieurs membres du gouvernement dont le ministre marocain des Affaires étrangères, Taieb Fassi Fihri.

Ce projet de "codéveloppement" vise la création de près de mille petites et moyennes entreprises à moyen terme.

A travers ce projet la "France contribue au développement du Maroc", a déclaré à la presse Eric Besson.

"La France appuie les projets d'intégration et de développement solidaire pour les travailleurs en situation régulière en France. Aider ces derniers à créer leurs propres emplois dans leur pays", a-t-il dit.

De son côté, M. Ameur s'est félicité des "excellentes relations" qui unissent le Maroc et la France.

"Cette aide de la France (1 million d'euros) s'ajoute à un dispositif du gouvernement marocain pour encourager les MRE à investir dans leurs pays", a-t-il souligné.

"Nous comptons proposer un programme de coopération bilatérale plus étoffée en faveur des MRE lors de la réunion en juin à Paris de la Haute commission de coopération entre la France et le Maroc", a conclu le ministre chargé des MRE.

Source : TV5/AFP

C’EST parti pour la dernière ligne droite avant le transfert définitif du trafic passagers vers le port TangerMed. C’est le 17 mai prochain que les premiers passagers devraient arriver au port TangerMed en provenance de celui d’Algésiras. Le transfert intéressera dans une première partie, les passagers de la ligne Tanger-Algésiras. Le transfert des autres lignes, telles celles reliant Tanger aux villes de Séte par exemple devrait démarrer, selon le ministère de l’Equipement et du Transport au mois d’octobre.
Comme déjà annoncé par L’Economiste, la ligne Tanger-Tarifa restera ancrée au port de Tanger-ville, vu son importance touristique, selon les responsables. Le transfert prévu pour le mois de février pour un démarrage en douce de l’activité du port passagers de TangerMed n’a finalement pu se faire que plusieurs mois après.

La cause en reste, selon des sources proches du projet, les pluies des derniers mois qui ont lourdement retardé l’avancement du projet. Le port n’aura à peine qu’un mois de rodage avant le démarrage de l’opération retour des MRE qui démarre le 15 juin. Une opération qui constituera un véritable baptême du feu pour le port et ses installations. Elle devrait également permettre de corriger les éventuels problèmes qui risqueraient de naître.

Au départ, ce seront des installations provisoires qui seront affectées en tant que gare maritime au port roulier de TangerMed. En 2012, c’est une véritable gare maritime qui sera inaugurée.

A noter qu’en vitesse de croisière, le port aura une capacité de 7 millions de passagers et 2 millions de véhicules par an, soit un volume à terme trois fois supérieur que celui de l’actuel port de Tanger-Ville.

L’investissement est pharaonique: avec 230 millions d’euros, soit environ 2,8 milliards de DH. La grosse part est allée aux travaux de construction de la digue. Réalisée à 100%, elle a été signée de la main d’un groupement piloté par Bouygues-Bymaro et Saipem pour un montant de près de 1,66 milliard de DH.

Le reste de l’investissement concerne une zone de stockage de 20 hectares, les zones d’accès douane et police des frontières ainsi que la gare maritime et autres services aux passagers.

La darse comprendra, à terme, huit postes d’accostage qui permettront d’accueillir simultanément autant de navires. La distance de traversée plus courte entre TangerMed et Algésiras (une heure) permettra en outre une plus grande productivité pour les bateaux. Alors qu’à Tanger-ville, ils ne pouvaient assurer que trois rotations quotidiennes au maximum, à TangerMed, ils pourront faire jusqu’à cinq rotations, soit 40% de passagers transportés en plus par jour de pic.
Avec la même flotte, TangerMed pourra facilement alors traiter jusqu’à 50.000 passagers par jour car il bénéficiera d’une programmation de départs toutes les demi-heures, en cas de besoin.

Source : L’Economiste

Des défenseurs américains des droits civiques ont annoncé jeudi qu'ils allaient contester devant la justice la loi controversée sur l'immigration récemment adoptée par l'Arizona (sud-ouest), que ses opposants accusent de légaliser le délit de faciès.

La puissante association américaine de défense des droits civiques (ACLU) et d'autres ont prévu d'annoncer leur stratégie à Phoenix, devant le siège du parlement de l'Arizona, l'un des Etats américains frontaliers du Mexique.

Un porte-parole de l'ACLU a précisé que la stratégie pour obtenir le retrait de la loi signée vendredi par la gouverneur Jan Brewer -- qui permet à la police de contrôler le statut migratoire de quiconque en cas de "doute raisonnable" -- n'était pas encore complètement arrêtée.

Mais ces groupes pensent que la loi est "anticonstitutionnelle" et ils ont l'intention de la contester devant la justice fédérale, a déclaré ce porte-parole à l'AFP.

La signature de la loi a déclenché une vague d'indignation aux Etats-Unis et dans plusieurs pays latino-américains, Mexique en tête. Plusieurs politiciens et élus locaux, ainsi que des militants des droits civiques ont condamné publiquement le texte, allant jusqu'à appeler, pour certains, à un boycott économique de l'Arizona.

Le président Barack Obama lui-même a pris part au débat, en qualifiant la loi d'"irresponsable". Il a estimé mercredi que la situation en Arizona mettait en évidence la nécessité d'une réforme migratoire au niveau fédéral.

Le gouvernement fédéral "n'a pas pris ses responsabilités (sur ce sujet) depuis de longues années", a-t-il dit.

Le Mexique, par la voix de son ambassade à Washington, a annoncé qu'il soutiendrait "résolument la démarche" entreprise par les associations.

L'ambassade cherche ainsi à protéger les "Mexicains qui résident, étudient ou veulent visiter l'Arizona, et qui pourraient être affectés par l'entrée en vigueur de cette loi", explique-t-elle dans un communiqué.

Elle "continuera à mettre en oeuvre tous les moyens en sa possession pour défendre l'intégrité et le respect des droits de l'homme" des Mexicains aux Etats-Unis, ajoute-t-elle.

Le président du Salvador, Mauricio Funes, a condamné jeudi une loi "xénophobe", et son gouvernement a invité ses compatriotes à "s'abstenir" de se rendre en Arizona.

Source : Romandie/AFP

Dans le cadre de l'Initiative conjointe sur la migration et le développement (ICMD), cofinancée par l'Union européenne (UE) et l'Organisation des Nations unies (Onu) et qui vise à lutter contre la fuite des cerveaux, un projet d'accompagnement vers l'emploi des jeunes diplômés chômeurs, tentés par l'immigration, vient d'être lancé au Maroc.

Porté par l'association «Nouas», un organisme de conseil et de formation à Montpellier et l'association « Agence internationale pour le développement économique et sociale» (AIDES) à Casablanca, ce programme de coopération international a aussi pour objectif de mobiliser la diaspora marocaine pour participer au développement de son pays d'origine. Les opérateurs engagés dans ce projet d'intégration professionnelle des jeunes chômeurs devront être capables de repérer ces personnes sans emploi, de les accueillir et de réaliser avec chaque individu un premier diagnostic.

Une démarche de finalisation d'un projet professionnel avec chaque candidat sera réalisée. Elle peut aboutir à deux conclusions : soit ce jeune est en mesure de proposer sa compétence auprès d'un employeur en tant que salarié, soit il envisage de créer son propre emploi via la création d'une micro-entreprise coopérative. Une troisième alternative peut être envisagée avec le chercheur d'emploi et qui consiste à la reprise d'une formation qualifiante. «Au démarrage, nous allons former des professionnels pour accompagner ces demandeurs d'emploi ici au Maroc. Pour ce faire, nous allons sélectionner neuf opérateurs issus des régions de Settat, Fès et Tétouan. Dans ces trois zones, beaucoup de diplômés chômeurs sont candidats à l'immigration. Nous nous appuierons pour l'accompagnement des jeunes diplômés sur un réseau d'experts ayant migré, afin qu'ils partagent leur expérience avec les jeunes», a expliqué Abdelhak Harraga, directeur de «Nouas». L'autre axe principal de ce projet, c'est l'accompagnement des entreprises locales ayant des difficultés à recruter des collaborateurs qualifiés.

Ces sociétés seront accompagnées dans leur démarche de recrutement en procédant à des mises en relation avec les jeunes diplômés suivis par les organismes d'accompagnement. «Notre projet propose deux innovations.

La première consiste au dispositif lui-même unique et qui correspond à un accompagnement global comme un guichet unique pouvant répondre aux différents profils de candidats (salarié ou entrepreneur). Quant à la deuxième, il s'agit de la nouvelle compétence du chargé de mission relation-entreprise, qui possède à la fois la capacité de valider le projet du candidat et de mobiliser les sociétés en ciblant les métiers», a ajouté M. Harraga.

Parmi les opérateurs engagés dans ce programme, il y a l'Entraide nationale à Settat, l'association ATIL de microcrédit à Tétouan, etc.

Chaque opérateur devrait désigner quatre chargés de mission, dont chacun devrait accueillir le candidat et l'accompagner dans son projet professionnel. «La prochaine étape du programme consiste à former des chargés de mission. Celle-ci se déroulera entre mai et juin prochains en vu d'acquérir les compétences nécessaires des actions du programme. Après, nous allons nous mobiliser auprès des opérateurs pour sélectionner les jeunes et étudier les éventualités de financement des projets de création d'entreprise», a souligné Mohamed Asri, président d'Aides.

Partage des expériences

L'Initiative conjointe sur la migration et le développement (ICMD), d'une durée de trois ans (2008-2010), dotée d'un budget de 15 millions d'euros, vise à encourager les diasporas à contribuer au développement et au retour des migrants dans leur pays d'origine, d'atténuer la fuite des cerveaux, de faciliter les transferts de fonds. Dans ce sens, sept projets présentés par des consortiums maroco-européens ont été sélectionnés pour un financement de 1,3 million d'euros. Le Maroc se positionne comme un des principaux bénéficiaires de ce programme de développement. Les représentants de ces sept projets seront invités à participer à la rencontre qui se tiendra à la fin de ce projet afin de partager leurs expériences et d'échanger directement avec leurs homologues en provenance des pays ciblés par l'ICMD.

Source : Le Matin

C’est un jeune festival - il fête seulement sa deuxième bougie - mais il traverse déjà les frontières ! En effet, le festival Transfrontalier extra, co-organisé par le théâtre Bonlieu-Scène nationale d’Annecy, le théâtre Saint-Gervais et l’Association de Danse contemporaine de Genève, se déroule en France et en Suisse. Quoi de plus naturel pour un événement dont le fil conducteur est « la présentation d'œuvres questionnant l'idée des frontières. Les frontières politiques comme les frontières esthétiques ». Au total, 23 spectacles pluridisciplinaires et internationaux. Beaucoup de danse - dont les créations Les Sentinelles de Nacera Belaza ou Kawa d’Aïcha M’Barek et Hafiz Dhaou, un hommage à l’immense poète palestinien Mahmoud Darwich mort il y a bientôt deux ans – mais aussi du théâtre - à noter les Cahiers d’Afrique de Marielle Pinsard qui épingle le post colonialisme culturel à travers ses rencontres avec des Sud-Africains - ou encore des performances et des ateliers publics. A voir également, l’exposition L’Esthétique des frontières qui regroupe le travail de « cinq artistes qui condensent la réalité politique contemporaine, la signification symbolique de l’altérité et la recherche artistique de formes dépaysantes ». Parmi eux, la Franco-Marocaine Bouchra Khalili qui suit, à la manière d’une journaliste, des trajets migratoires pour en extraire des fictions. A noter enfin la lecture de Voyageur de nulle part, de Reza Daneshvar, ou l’histoire d’un Iranien qui se voit refuser le statut de réfugié politique par la France et se retrouve subitement sans pays, coincé dans la zone de transit à l’aéroport Charles-de-Gaulle. La preuve qu’en dehors de ce festival qui met à disposition des navettes gratuites pour se rendre d’Annecy à Genève, et inversement, il n’est pas toujours si aisé de franchir les frontières…

Le festival  se déroulera du 18 au 29 mai 2010, à Annecy et Genève

Source : Cité nationale de l’histoire de l’immigration

La politique migratoire suivie par la France est la même que celle pratiquée par les autres pays de l'Union européenne (UE), a insisté jeudi 29 avril à Tanger, dans le nord du Maroc, Eric Besson. Evoquant les critiques qui lui reprochent de mener en France un "durcissement" à l'égard de l'immigration classique, du regroupement familial ou d'asile, le ministre de l'immigration et de l'identité nationale français s'est défendu en affirmant que "l'objectif et le socle de la politique migratoire en France c'est de parvenir à une intégration réussie" des immigrés. "Ouvrir [les frontières] c'est facile" et "c'est une erreur", a ajouté Eric Besson.

"Il ne faut pas croire aux bêtises de la polémique, la France est une terre d'accueil. Elle n'est pas une forteresse fermée et il n'y a pas de migration zéro", a poursuivi le ministre, qui a néanmoins mis l'accent sur la nécessité de "règlementer le flux migratoire". Selon lui, "la France est le premier pays au monde après les Etats-Unis pour les demandes d'asile". En 2009, a précisé le ministre à Tanger, quelque 174 00 étrangers ont été admis en France au titre du long séjour et 108 000 se sont vu octroyer la nationalité française.

Eric Besson a par ailleurs annoncé que la France comptait proposer au Maroc, lors de son entrevue jeudi soir à Rabat avec le ministre des affaires étrangères marocain, Taieb Fassi, une "feuille de route" pour faciliter la circulation des personnes entre les deux pays. Le ministre a coprésidé aux côtés du ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger marocain (RME) la première conférence des experts pour la création de l'Office méditerranéen de la jeunesse (OMJ). Ce dernier sera opérationnel à partir de janvier 2011. Il permettra progressivement aux "étudiants de certaines filières universitaires d'excellence de circuler librement au niveau des pays du bassin méditerranéen" et de leur "favoriser l'octroi de 'bourses méditerranéennes'".

Source : Le Monde

Environ cinquante personnes étaient présentes pour assister au lancement officiel de la nouvelle version de Yabiladi.com mardi soir à l'hôtel Barceló de Casablanca. Intervenants et audience se sont échangés sur les succès et défis du portail et son rôle pour la diaspora marocaine et le Maroc.

Invités à partager leurs expériences, M. El Yazami, président du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), M. Sahibi, directeur de cabinet du ministère délégué à la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger, et M. Jean Christophe Despres, PDG de l'agence de communication Sopi se sont exprimés sur le rôle des nouveaux médias dans la relation entre Marocains résidant à l'étranger et le Maroc.

Concernant Yabiladi.com, les intervenants ont souligné le rôle de pont virtuel entre le Maroc et sa diaspora. Etant donnée la dispersion des Marocains à travers le monde, l'internet est le meilleur outil pour toucher les MRE. Compte tenu de cette dispersion et de la diversité des trajectoires des Marocains à l'étranger, les intervenants ont salué l'approche multi-supports de Yabiladi.com.

D'autre part, M. El Yazami a mis en exergue les difficultés de ces MRE de deuxième génération de s'implanter au Maroc, appréciant ainsi l'effort personnel et le parcours de Mohamed Ezzouak, fondateur de Yabiladi.com et de la société Web Stratégie.

Partageant son expérience dans la communication envers divers communautés, M. Despres a mentionné la singularité de Yabiladi en ce que ce serait le premier portail à destination d'une diaspora en France. Aujourd'hui, le plus grand défi identifié pour Yabiladi réside, selon M. Despres, à fidéliser cette audience dans le contexte d'une concurrence avec les réseaux sociaux et spécialement Facebook.

A cet égard, Mohamed Ezzouak a présenté les projets d'avenir du portail: un service de messagerie instantanée sur tout le portail, qui existe déjà sur le service rencontres, un annuaire professionnel et d'autres services facilitant la vie des MRE. A terme, l'objectif est également de lancer une version multilingue du portail, en commençant par l'anglais et l'espagnol. Cela permettra d'étendre l'impact du portail aux non-francophones.

Plusieurs médias marocains étaient présents pour couvrir la conférence: les Echos, Au Fait, Le Matin, Al Bayane, et la chaîne télévisée 2M.

Source : Yabiladi

Les Marocains représentent la première communauté étrangère hors Union européenne (UE) légalement installée en Espagne avec 747.000 personnes, selon les données publiées jeudi par l'Institut national de la statistique (INE).

Les Equatoriens avec 395.000 personnes occupent la deuxième place, suivis des Colombiens (289.000), ajoute la même source, précisant que les Roumains sont le premier collectif étranger d'un pays européen en Espagne avec 830.000 immigrés.

Le nombre d'immigrés roumains et marocains en Espagne a continué à augmenter en 2009, note l'INE, faisant part d'une baisse des étrangers d'origine latino-américaine (Equateur, Bolivie, Argentine), en raison notamment de la crise économique.

Selon l'Institut, l'Espagne compte au 1er janvier 2010 près de 47 millions d'habitants, dont 5,7 millions d'étrangers, soit 12,2 pc de la population contre 11,3 pc l'année dernière.

La population espagnole recensée se chiffre à 46,95 millions de personnes, ce qui constitue une progression de 0,4 pc (145.000 personnes) en un an, indique la même source.

Les statistiques de l'INE dénombrent 5,7 millions d'étrangers, dont 41 pc (2,35 millions) sont citoyens d'un pays de l'UE. Ils sont suivis de ceux venant d'Amérique Latine et des Caraïbes qui totalisent 30 pc, soit 1,72 million d'immigrés.

Depuis 2001, le nombre d'immigrés a augmenté en Espagne de plus de 4 millions, soit en moyenne quelque 600.000 étrangers de plus chaque année.

Source : MAP

Après un premier concert donné mardi soir à Séville (Andalousie), dans le cadre de l'année internationale du rapprochement entre les cultures, le chœur des Trois Cultures, ensemble vocal de la Fondation des Trois Cultures, se produira le 1-er mai prochain à Essaouira.

La Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée a réussi la prouesse de réunir, mardi soir, dans le cadre d'un concert inédit donné par le Chœur "Trois Cultures", des morceaux de musique en Arabe, Latin et Hébreu, dans l'emblématique cathédrale/grande Mosquée de Séville.

Le concert de Séville du Chœur des Trois Cultures a rassemblé une centaine d'interprètes en provenance du Maroc, d'Espagne et de France qui se sont joints aux 85 musiciens de l'Orchestre des Jeunes d'Andalousie, pour interpréter des œuvres de la tradition orale arabe (Ard Elejded, Marmar Zamani, Ya Ward Ful Yasmine) et des compositions hébraïques.

Dirigé par le Français, Michael Piquemal, le Chœur des Trois Cultures, composé de jeunes chanteurs arabes et européens appartenant au pays du pourtour méditerranéen, oeuvre pour le rapprochement des peuples de différentes cultures et confessions en vue d'un idéal de paix et de tolérance.

Le Chœur avait commencé les répétitions le 19 avril dernier à Séville. Il se produira le premier mai prochain à Essaouira, rapportent mercredi les Médias espagnols.

Née à Séville en 1998, la Fondation des Trois cultures et des trois religions de la Méditerranée, est un forum fondé sur les principes de paix, de tolérance et de dialogue, dont l'objectif principal est de promouvoir la rencontre entre les peuples et les cultures de la Méditerranée.

La Fondation, qui est une initiative du gouvernement du Maroc et du gouvernement autonome de l'Andalousie, est l'un des organismes les plus actifs de l'espace euro-Méditerranéen.

Source : MAP



Les membres de l'organisation des Etats américains (OEA) ont exprimé mercredi leur inquiétude suite à la nouvelle loi sur l'immigration adoptée en Arizona.

Après avoir écouté les griefs des pays membres, le secrétaire général de l'organisation, José Miguel Insulza, a indiqué que la loi constitue "une préoccupation" pour tous les citoyens du continent américain, y compris ceux résidant aux Etats-Unis.

Insulza s'est félicité de la réaction du président Barack Obama, qui a condamné le texte de loi adopté au Congrès local, contrôlé par les républicains, qui permettra d'interroger et d'arrêter quiconque suspecté de résider illégalement dans l'Etat. En outre, les journaliers en situation irrégulière pourront être arrêtés pour avoir sollicité du travail, et les forces de l'ordre faire l'objet de poursuites si elles n'appliquent pas la loi.

Selon Obama, la loi a été "mal conçue" et ne permettra pas "de manière correcte" de trouver une solution au problème de l'immigration illégale.

Source : Le Nouvel observateur/AP

La jeune élève Marocaine interdite de classe par un lycée de la banlieue de Madrid pour port du voile, a intégré, mercredi, un autre lycée.

Najwa Malha avait été interdite d'entrée en classe par la direction du lycée Camilo José Cela à Pozuelo de Alarcon (Madrid), pour port du voile, lui permettant seulement de passer quelques heures de la journée dans la salle des visites.

Pour justifier cette mesure, l'administration du lycée avait argué que le règlement intérieur de l'établissement interdit "de se couvrir la tête en classe ou de s'habiller de manière provocatrice", rappelle-t-on.

Le département de l'éducation de Madrid, qui avait appuyé la décision du lycée Camilo José Cela, sous prétexte de l'indépendance des établissements d'enseignement, avait annoncé que cette dernière pouvait intégrer un autre lycée de son choix.

La jeune fille qui a essuyé un premier refus a finalement été acceptée dans un autre établissement qui n'interdit pas le port du hijab.

La famille de la jeune élève Marocaine ne considère pas pour autant l'affaire comme close. Elle a mandaté un avocat pour entreprendre les démarches nécessaires pour des actions légales contre le lycée de Camilo José Cela et contre la communauté de Madrid.

L'avocat de la famille Malha, Ivan Jiménez-Aybar, a indiqué, dans des déclarations à la presse , qu'il va intenter une action judiciaire contre la communauté autonome de Madrid ainsi que contre le lycée de Najwa, estimant que les droits de l'élève ont été bafoués.

De son côté le Défenseur du Peuple a été saisi d'une plainte concernant le cas de Najwa et a demandé au département de l'éducation de Madrid de lui faire parvenir de plus amples informations sur cette affaire.

L'affaire de Najwa Malha a provoqué la réaction des trois principales organisations islamiques en Espagne (la Fédération musulmane d'Espagne, FEME, la Fédération espagnole des entités religieuses islamiques, FEERI et l'Union des communautés islamiques d'Espagne, UCIDE), qui ont annoncé des actions en justice contre l'interdiction d'une élève portant le voile.

De son côté, l'Association des travailleurs et immigrés marocains en Espagne (ATIME) a dénoncé cette interdiction qu'elle a qualifiée de "discriminatoire".

Cette affaire a suscité un large débat, parfois tendu, au sein de la société espagnole partagée sur le port du voile dans les écoles.

Le gouvernement a tenté de minimiser la polémique née autour de cette interdiction, non sans laisser voir une certaine divergence, y compris dans ses rangs.

Source : MAP

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