Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a annoncé, samedi à Abou Dhabi, l'organisation, durant les mois prochains, de journées culturelles au profit de la femme marocaine travaillant aux Emirats arabes unis.
Lors d'une rencontre avec les membres de la communauté marocaine établie dans l'Emirat de Abou Dhabi, M. Ameur a indiqué que l'organisation des ces journées tend à faire connaître les compétences des femmes marocaines dans ce pays, mettant l'accent sur le rôle important qu'elles jouent dans les domaines économique et social, entre autres.
Il a ajouté lors de cette rencontre, en présence de l'Ambassadeur du Maroc aux Emirats Arabes Unis, M. Abdelkader Zaoui, que la femme marocaine donne une image honorable de son pays et joue un rôle fondamental dans la vie professionnelle aux Emirats.
Le Maroc, a-t-il dit, a consacré une nouvelle dynamique visant à promouvoir la situation de la communauté marocaine établie dans la région du golfe, appelant les marocains y résidant à adhérer positivement à ce processus.
Le ministre a ajouté que la gestion des questions de l'immigration exige de couper court aux solutions de circonstances basées uniquement sur le travail saisonnier et de consacrer un nouveau concept fondé essentiellement sur le suivi des préoccupations des Marocains du monde, la résolution de leurs problèmes et la réalisation de leurs attentes et ambitions.
Il a estimé que le grand nombre des membres de la communauté marocaine établie dans les Emirats, plus de 25000 habitants, dont des cadres supérieurs et des compétences de qualité dans les domaines de l'économie, de la finance et des affaires, " nous incite, plus que jamais, à changer les méthodes de réflexion pour la résolution des problèmes de cette catégorie de la société marocaine , en optant pour de nouveaux moyens qui répondent à leurs besoins et préoccupations ".
M. Ameur a également passé en revue les grandes lignes de la stratégie de son ministère visant à promouvoir la situation des Marocains du monde, consistant à renforcer la présence culturelle de la communauté marocaine à l'étranger, en œuvrant à faire connaître la diversité de la culture et de la civilisation marocaines, à gérer leurs dossiers sociaux, dont les questions de retraite, du dédouanement de véhicules, et à soutenir les initiatives et les programmes des acteurs de la société civile de la communauté marocaine à l'étranger.
Par ailleurs, a-t-il poursuivi, cette stratégie porte sur la gestion des affaires administratives de cette catégorie de la société marocaine et la résolution de leurs problèmes à caractère administratif, foncier et juridique, par le biais d'un département relevant du ministère, ainsi que sur l'appui à leurs projets d'investissement, à travers l'octroi de 10 pc de leur coût financier, estimé à 1 million Dh et la garantie du financement bancaire à hauteur de 65 pc. De leur côté, les membres de la communauté marocaine établie à Abou Dhabi ont soulevé plusieurs questions d'ordre social, culturel et associatif.
M. Ameur avait organisé une rencontre similaire, vendredi à Dubaï, avec les membres de la communauté marocaine établie dans l'émirat pour s'enquérir de leurs préoccupations.
Source : MAP
«Mes collègues espagnols ont attendu un an avant de me dire bonjour.» Luis a 25 ans. Il est chauffeur de taxi à Madrid. Il fait son travail consciencieusement, reverse religieusement les 60 % de sa recette à son patron. Il se gare toujours au même endroit, sans empiéter sur les emplacements de la concurrence. Seul problème, il est Équatorien.
Ils sont cent Latino-Américains à conduire l'une des 16 000 voitures blanches qui sillonnent Madrid en quête de clients. Mais pour trois Espagnols sur quatre, c'est beaucoup. Trop, même ! Une étude diffusée cette semaine par le gouvernement révèle que 77 % des personnes interrogées jugent le nombre d'immigrés en Espagne «excessif» (46 %) ou «élevé» ( 31 %). Seuls 19 % pensent que la proportion est «acceptable». En 1996, en pleine croissance économique, ils n'étaient que 28 % à considérer qu'il y avait trop d'étrangers.
Les Latino-Américains sont sans conteste ceux qui s'intègrent le plus facilement. Ils maîtrisent la langue et connaissent la culture espagnole. Les Marocains, en revanche, les premiers pourtant à être arrivés en Espagne, souffrent davantage de l'exclusion. Les moros, comme on les surnomme de façon péjorative, ont plus de mal à accéder à un emploi ou à un logement. Samira Oukhiar, coordinatrice à Madrid de l'association socioculturelle Ibn-Batuta, confirme l'existence d'un racisme rampant : «On ne te dit pas directement qu'on ne veut pas t'embaucher parce que tu es marocain, mais on t'explique qu'on préfère des gens d'ici.»
Selon Eurostat, en décembre 2009, les étrangers résidant en Espagne étaient estimés à un peu plus de 5 millions. C'est-à-dire 2 millions de plus qu'en France et 2 millions de moins qu'en Allemagne. Avec une différence cependant : l'immigration est en Espagne un phénomène très récent et son rythme a été frénétique. Les gouvernements successifs du conservateur José Maria Aznar (1996-2004) et du socialiste José Luis Rodriguez Zapatero (depuis 2004) ont entériné cette explosion démographique par des régularisations massives, s'attirant au passage les foudres de leurs partenaires européens. Résultat, parmi les grands pays de l'UE, «l'Espagne est le pays qui a le plus reçu d'immigrés en proportion de sa population», résume Anna Cabré, directrice du Centre d'études démographiques de l'université autonome de Barcelone.
Luis et Samira sont-ils des cibles faciles de la crise ? «Je ne crois pas que les immigrés soient des boucs émissaires, tempère Santiago Pérez-Nievas, professeur de science politique à l'université autonome de Madrid. Cependant, le sentiment de compétition a augmenté dans le monde du travail. Auparavant, le marché était extrêmement segmenté, bien plus que dans le reste de l'Europe : les étrangers occupaient les postes dont les Espagnols ne voulaient pas.» En clair, jusqu'à la récession de 2008, seuls les immigrés acceptaient les travaux les plus pénibles, nécessitant une faible qualification et mal rémunérés. Mais avec l'arrivée de la crise et sa cohorte de 20 % de chômeurs, l'essentiel est désormais d'avoir un emploi. Quel qu'il soit.
Des municipalités ferment l'accès aux services sociaux
La différence sans doute par rapport à d'autres pays, c'est que le racisme «ordinaire» peut s'exprimer librement. Témoin, cette réflexion entendue dans une charcuterie du centre de Madrid : «On sert les meilleurs produits des meilleures régions du monde», s'enorgueillit le propriétaire, âgé d'une cinquantaine d'années. Avant d'ajouter : «Par contre, pour les immigrés, c'est chacun chez soi !» Dans la boutique, personne ne bronche. La société espagnole n'est pas pour autant fondamentalement raciste. «Il n'y a pas de sentiment xénophobe», affirmait ainsi le ministre du Travail et de l'Immigration, Celestino Corbacho, en réaction à l'étude. «En revanche, exprimer en Espagne des idées xénophobes est moins politiquement incorrect qu'ailleurs», reconnaît le professeur Pérez-Nievas.
En fait, depuis la fin du franquisme, le sentiment de rejet des étrangers n'a jamais trouvé de débouché institutionnel. C'est au niveau local qu'il faut aller chercher les propositions politiques ouvertement xénophobes. En Catalogne ou dans la banlieue de Madrid, par exemple, où des municipalités ont refusé, dans l'illégalité, d'inscrire au registre municipal des sans-papiers… et donc de leur ouvrir l'accès aux services sociaux.
Finalement, c'est peut-être la crise qui résoudra le problème qu'elle a elle-même amplifié. «Avec la récession, les arrivées d'étrangers seront moins nombreuses», conclut Anna Cabré.
Source : Le Figaro
Le Maroc et la Russie ont signé, jeudi à Rabat, le programme d'application de l'accord de coopération culturelle signé en 2005 entre les gouvernements des deux pays.
Ce programme a pour but d'encourager la participation des deux parties aux festivals et manifestations culturelles organisés par les deux pays, l'organisation d'expositions sur les arts plastiques, les échanges de visites et d'expertises et la coopération entre les musées, les bibliothèques et les instituts de formation dans les deux pays.
Le programme porte également sur l'organisation de journées culturelles de la Russie au Maroc en 2011 et d'une manifestation culturelle similaire marocaine en Russie en 2012.
Dans une intervention à l'occasion de la cérémonie de signature de ce programme, le secrétaire général du ministère de la Culture, M. Ahmed Gouitâa a souligné que la signature de ce programme constitue un nouveau jalon dans le processus de renforcement de la coopération culturelle entre les deux pays qui disposent d'un patrimoine historique et d'un héritage civilisationnel importants.
M. Gouitâa a plaidé pour la diversification de la coopération afin qu'elle englobe d'autres domaines telles la traduction et l'organisation d'expositions et de colloques culturels dans les deux pays, estimant que le dialogue culturel contribue au rapprochement et à l'approfondissement des liens d'amitié entre les peuples.
Dans une déclaration à la MAP, le représentant du ministre russe de la Culture, M. Alexander Golutva a exprimé sa satisfaction du niveau de la coopération culturelle entre le Maroc et la Russie, ajoutant que le ministère russe de la Culture veille à promouvoir cette coopération notamment aux niveaux des bibliothèques nationales, des monuments et de toutes les instances s'intéressant à la protection de l'héritage culturel et à la traduction des ouvrages littéraires.
Le Maroc et la Russie avaient signé, en 2005 à Casablanca, un accord de coopération dans les domaines culturel, éducatif et scientifique.
Source : MAP
La Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) a annoncé l'entrée en vigueur à partir du 1er mars courant, de la convention de sécurité sociale entre le Maroc et le Canada.
Cette convention, signée le 1er juillet 1998, s'applique notamment à la législation relative au régime de sécurité sociale, aux prestations à long terme (pension de vieillesse, de survivant et d'invalidité), à l'allocation au décès, à la législation sur les accidents de travail et les maladies professionnelles, ainsi qu'aux dispositions législatives réglementaires ou statuaires agréées par l'autorité publique, relatives à des régimes particuliers de sécurité sociale, a indiqué un communiqué de la CNSS.
Ces conventions couvrent des salariés ou assimilés et concernent des risques et prestations courants de la législation sur les régimes de sécurité sociale, a-t-on expliqué de même source.
La convention de sécurité sociale entre le Maroc et le Canada couvre le détachement et sa prorogation, la totalisation des périodes d'assurance avec un pays tiers lié avec le Maroc et le Canada par une convention de sécurité sociale, la pension de vieillesse, de survivants et d'invalidité, et la pension de survivants en cas de pluralité d'épouses, a-t-on précisé.
La convention facilitera, par ailleurs, l'expatriation (le détachement) et par conséquent, le développement de l'attractivité de notre pays pour les investissements étrangers, a-t-on ajouté.
Source : MAP
Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, s'est entretenu, jeudi à Abou Dhabi, avec le ministre émirati du travail, M. Sakr Ghabach, des moyens de renforcer la coopération entre les deux pays et promouvoir la situation des Marocains établis aux Emirats Arabes Unis.
Lors de cette entrevue, les deux parties ont exprimé leur satisfaction du niveau distingué des relations d'amitié unissant les deux pays, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI et de son frère Cheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyan.
L'accent a été mis également, à cette occasion, sur la situation des membres de la communauté marocaine résidant dans ces pays (quelque 25.000 personnes), et le rôle qu'ils jouent dans les domaines économique, social et médiatique.
M. Ameur a mis l'accent sur l'importance des initiatives lancées par le Maroc en faveur de l'amélioration de la situation de la communauté marocaine à l'étranger en général, et des Marocains établis dans les Emirats Arabes Unis particulièrement.
Au cours de cette visite, M. Ameur tiendra des réunions élargies avec les membres de la communauté marocaine résidant à Dubaï et à Abou Dhabi pour s'enquérir de leur situation et leur faire part des récentes dispositions gouvernementales prises en leur faveur dans les domaines social, économique et culturel.
Source : MAP
L'auditeur du Conseil d'Etat a déclaré recevable, jeudi, la plainte d'une élève concernant l'interdiction générale du port de signes ostentatoires et du voile dans les écoles, a souligné le groupe d'action Bass Over Eigen Hoofd (BOEH ! ). Le groupe soutient l'élève dans sa plainte contre la décision du conseil flamand de l'enseignement (GO! ). Mes Stefan Sottiaux et Joos Roets pensent que la décision du Conseil de GO! comportent de nombreuses objections juridiques.
"L'article 24 de la Constitution prévoit que seul un parlement élu démocratiquement peut régler les aspects essentiels de l'enseignement. Une telle décision de société doit, selon l'auditeur, être prise par le parlement flamand. L'auditeur estime que le Conseil d'Etat doit poser une question préjudicielle à la Cour constitutionnelle et propose de suspendre la décision de GO! dans l'attente d'une décision finale de la Cour", a expliqué la défense. Par ailleurs, l'auditeur estime que la décision de GO! viole la liberté de religion pour les mêmes raisons.
BOEH! est satisfait de l'avis de l'auditeur du Conseil d'Etat. L'interdiction générale du voile mène, selon BOEH! , à une exclusion de catégorie de jeunes filles.
Source : Lalibre.be
Le poète et romancier Abdellatif Laâbi a déploré "la marginalisation insensée" que subissent les écrivains marocains d'expression française sur la scène littéraire nationale.
Le lauréat marocain du prix Goncourt 2009 de poésie, qui était l'invité mercredi soir de l'émission culturelle "Macharif" diffusée sur "Al Oula", a souligné que ces auteurs quelle que soit leur langue d'expression, demeurent avant tout des écrivains marocains et leurs Âœuvres font partie de la mosaïque littéraire marocaine, riche et plurielle.
Revenant sur son expérience dans le domaine de l'écriture, Laâbi, qui vient de signer son nouveau recueil "Un poète passe", paru en arabe et en français, a confié que chacune de ses Âœuvres renvoie à de nouvelles aventures, soulignant que le Maroc est omniprésent dans ses écrits.
L'auteur a également formulé le vÂœu de voir ses Âœuvres en français parvenir au lectorat arabe, précisant que le retour de ces textes à la langue maternelle de l'auteur est une chose vitale pour lui".
J'ai tenu à récupérer cette identité linguistique (ndlr , l'arabe) ce qui m'a réconforté et mené à un changement de mon tempérament littéraire", a-t-il confessé soulignant qu'à son époque (celle du protectorat), le colonisateur cherchait à ôter au Maroc son identité, dont l'arabe est le socle.
Ecrivain prolifique, Laâbi a jusqu'à présent publié une trentaine d'Âœuvres entre romans, poèmes, pièces de théâtre, chroniques et traductions vers le français.
En 1966, il a fondé la célèbre revue littéraire "Souffles" qui a joué un rôle majeur dans le renouvellement littéraire et culturel au Maroc.
Il compte à son actif plusieurs traductions d'Âœuvres de l'arabe vers le français dont " Rires de l'arbre à palabre " (poèmes), d'Abdallah Zrika, " Rien qu'une autre année " (poèmes), de Mahmoud Darwich, ou encore le roman " Soleil en instance " de Hanna Mina.
Récemment, la maison d'édition syrienne Dar Ward a entrepris la publication intégrale en arabe des Âœuvres d'Abdellatif Laâbi. Sont déjà parus, dans ce cadre, "Le Chemin des ordalies", "Les Rides du lion", "Le Fond de la jarre" et "Chroniques de la citadelle d'exil".
Source : MAP
Le Sommet UE-Maroc est " un signe important, un signe fort, envers un pays voisin de l'Union Européenne ", a affirmé, jeudi, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos à la veille de la tenue, les 6 et 7 mars courant à Grenade (Andalousie, Sud), de la réunion de haut niveau.
Dans une interview publiée sur le site Web de la présidence espagnole de l'UE, le chef de la diplomatie espagnole a souligné l'importance que revêt cette réunion aux yeux de l'UE.
" Il s'agit du premier sommet que l'UE organise avec un pays tiers après l'approbation du Traité de Lisbonne et, par conséquent, c'est un signe important, un signe fort, envers un pays voisin de l'UE, un voisin de l'Espagne et un pays du sud ", a-t-il relevé.
" L'UE, qui porte son regard vers le Sud, a l'opportunité de tenir son Premier sommet sous le Traité de Lisbonne avec un pays qui souhaite se rapprocher et baser ses relations avec l'UE au travers d'un statut avancé ", a souligné M. Moratinos dont le pays assure la présidence semestrielle de l'UE.
Il a indiqué, à cet égard, que l'application progressive du statut avancé avec le Maroc, qui a été approuvé en octobre 2008, mérite que la Présidence espagnole lui porte " une attention particulière ".
Le ministre espagnol des AE s'est également dit convaincu que " le sommet sera un pas en avant supplémentaire dans les relations privilégiées entre le Maroc et l'UE ".
Après avoir relevé que le Maroc, qui est " un vieux voisin de l'UE ", souhaite participer de plus en plus dans tous les domaines ou compétences porteurs de progrès en matière d'intégration économique, sociale ou technologique, il s'est dit convaincu que le Royaume obtiendra un soutien important lors de ce sommet.
" En ce qui concerne les thèmes politiques, et surtout les thèmes économiques et financiers, le Maroc obtiendra un soutien important lors de ce sommet ", a-t-il dit.
Concernant les thèmes qui seront abordés lors du Sommet, le ministre espagnol des AE a indiqué que différents sujets seront examinés au cours de la réunion. " Nous parlerons de tout l'agenda régional et, en particulier, de la Méditerranée. L'Union pour la Méditerranée fera partie du débat à l'ordre du jour avec le Maroc tout comme, logiquement, les questions régionales, telles que celles du Maghreb et du Sahara occidental ", a-t-il expliqué.
En plus de ces sujets, le Sommet UE-Maroc abordera d'autre thèmes comme l'immigration. Dans ce contexte, le chef de la diplomatie espagnole a affirmé que le Maroc est un pays clé dans la gestion des flux migratoires.
" Le Maroc est un partenaire qui aide énormément les pays européens et les pays d'origine à gérer de manière coresponsable les flux migratoires. Par conséquent, c'est un pays essentiel pour une gestion correcte et efficace de ces flux ", a tenu à souligner M. Moratinos.
Mercredi soir, des sources de l'exécutif espagnol ont qualifié de " sans précédent " le premier Sommet UE-Maroc qui constitue " la culmination du processus de rapprochement entre les deux partenaires ".
" Le Sommet qui se tiendra en terre espagnole et durant la présidence espagnole de l'UE, vient renforcer l'une des constantes de la politique extérieure espagnole, à savoir le caractère prioritaire de nos relations avec le Maghreb et l'engagement stratégique de l'Espagne envers le Maroc ", ont relevé les mêmes sources lors de la présentation de l'agenda du premier Sommet UE-Maroc.
Elles ont également fait part de leur espoir que la dynamique qui sera enclenchée grâce à ce sommet puisse favoriser non seulement un rapprochement institutionnel et une intensification des relations entre l'UE et le Maroc mais également devenir un exemple pour tout le Maghreb.
Source ; MAP
Des études sont entamées depuis ce mercredi 3 mars 2010, en vue du lancement du chantier de reconversion du port de Tanger-ville. Ce dernier sera transformé en port de plaisance, l’un des premiers de la Méditerranée. De nombreux réaménagements sont prévus, dans l’optique de redonner à Tanger une place de choix parmi les villes méditerranéennes à l’horizon 2011.
"Ce projet d'envergure -dont la construction débutera en 2011- tend à faire du port de Tanger et de sa baie l'un des premiers ports de plaisance et de croisière en Méditerranée", a déclaré le président directeur général de la Société d'aménagement et de reconversion de la zone portuaire, Abdelouafi Laftit, repris par l’AFP.
Entre autres nouveaux aménagements, le nouveau port, pourra accueillir des paquebots, et des bateaux de plaisance. Abdelouafi Laftit a d’ailleurs précisé à la MAP qu'un espace sera réservé aux activités hôtelières et touristiques, dans le cadre de la promotion de nouveaux services dans la zone portuaire.
Dans la même optique, un espace résidentiel sera créé, de même qu’une zone dédiée « aux activités ludiques et culturelles qui aura pour objectif de redonner à la ville de Tanger son rôle avant-gardiste dans le domaine culturel et reflètera l'image rayonnante du Royaume », souligne la MAP.
Abdelouafi Laftit a également ajouté qu’un espace allait être dédié à la pêche maritime, un des secteurs économiques les plus dynamiques dans le port actuel, a-t-il précisé.
Le nouveau port de Tanger-ville devrait ainsi proposer une diversité d’activités, susceptibles de de répondre aux différents centres d’intérêts de ses visiteurs, de même que de multiplier les richesses et les opportunités de rencontre de la ville.
Avec l’ouverture du nouveau terminal du port de Tanger-Med réservé aux passagers qui est prévue pour le mois d’avril, le transfert des liaisons maritimes du port Tanger-ville vers ce nouveau terminal se fera progressivement entre les mois d'avril et octobre 2010, souligne la MAP. Les travaux de construction quant à eux, débuteront avant la fin 2011, d’après la même source.
Le traditionnel chassé-croisé estival des Marocains résidant à l’étranger ne passera plus par le port de Tanger-ville mais celui plus spacieux de Tanger-Med.
Source : Yabiladi
Le CCME s'associe à l'Atelier 21 pour la participation de sept artistes marocains à la 12ème édition de la foire d'art contemporain, ArtParis, qui aura lieu du 17 au 22 mars 2010 au Grand Palais (à Paris).
Le CCME et le Centre Jacques Berque pour les études en Siences humaines et sociales au Maroc, organisent un colloque international : "Migrations, identité et modernité au Maghreb". Du 17 au 20 mars 2010 à Essaouira.
Le CCME est partenaire institutionnel de la 9ème édition du festival Mawazine, Rythmes du Monde du 21 au 29 mai 2010. Avec une présence remarquée d'artistes marocains résidant à l'étranger.
Expérimenté à partir de 2003 et généralisé depuis 2007, le contrat d'accueil et d'intégration (CAI) est devenu le symbole des droits et des devoirs qui incombent à l'étranger venant s'installer en France. Hier, pour la signature du 500.000 e contrat, le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale, Eric Besson, en a rappelé les grands principes : « Le migrant s'engage à respecter les valeurs républicaines qui régissent notre société, à apprendre la langue, à entreprendre activement de s'intégrer à la société française. » En échange, l'Etat doit lui « dispenser les formations nécessaires à une bonne intégration dans la société ». L'âge moyen des signataires est de 32 ans. Ce sont le plus souvent des personnes qualifiées. En 2009, plus de 25 % d'entre elles avaient suivi des études supérieures et une sur trois venait du Maghreb. Le ministre a profité de cette occasion pour annoncer qu'il présenterait avant la fin du mois en Conseil des ministres un projet de loi sur l'immigration et l'intégration, dans lequel serait mieux pris en compte « le respect des exigences du CAI » lors du « renouvellement des cartes de séjour et de la délivrance des cartes de résident ».
Source : Les Echos
Le Maroc, dans toute sa diversité et richesse humaine et culturelle, a été à l'honneur lors d'une exposition de photographies, organisée récemment dans la ville de Scranton en Pennsylvanie.
A travers une sélection d'une vingtaine de clichés de la photographe américaine Heather Di Paolo, cet événement a représenté une vitrine pour les nombreux visiteurs de cette exposition de découvrir, sinon redécouvrir, le charme et la diversité culturelle du Royaume.
"J'ai voulu offrir, à travers cette exposition, une occasion pour les Américains, qui n'ont pas eu l'opportunité de voyager au Maroc, de découvrir la beauté, la joie de vivre ainsi que l'hospitalité sans pareille que le Royaume offre à ses visiteurs", a confié à la MAP, la photographe américaine, qui s'était rendue au Maroc en mai dernier, dans le cadre d'une visite organisée par l'Institut sur la Religion et la politique publique, un Institut de recherche basé à Washington.
Les photographies exposées, montrent en effet une variété de scènes et de paysages immortalisés par l'objectif de cette photographe professionnelle, lors de ce voyage dans le Royaume qui l'avait mené notamment à Rabat, Casablanca, Fès, Marrakech et Dakhla.
"La réaction des visiteurs de l'exposition à la beauté des paysages marocains ne s'est pas fait attendre", lance-t-elle.
Et d'ajouter : "j'ai été surprise par le nombre de personnes venues voir mes photographies parce qu'elles avaient déjà vécu ou visité le Maroc et voulaient se remémorer les souvenirs de leurs séjours dans le Royaume".
Pour elle, même si la culture et les modes de vies en Amérique diffèrent de ceux au Maroc, les Marocains et les Américains ont en commun "les mêmes priorités qui sont la foi, la famille et la patrie".
Source : MAP
On le dit d’extrême droite, il se définit libertaire. On le surnomme "Mozart", il vit entouré de gardes du corps. Il a un air de chérubin, avec sa tignasse blonde, teintée, mais il est pourtant sous le coup de poursuites judiciaires pour incitation à la haine raciale et à la discrimination. Mais qui est donc Geert Wilders ?
Le député, qui présentait deux candidats mercredi aux élections locales néerlandaises, est en tout cas devenu l’une des plus virulents critiques de l’islam et du Coran, et la tête de proue d’un mouvement populiste qui surfe sur la crise d’identité et les peurs des vieilles démocraties européennes.
Wilders, 46 ans, dirige le Parti de la liberté (PVV, 9 députés sur 150) qui a demandé la fin de l’intervention militaire des Pays-Bas en Afghanistan, née à l’origine des attentats du 11 septembre 2001, tout en réclamant que tout soit fait pour endiguer la montée de l’islam sur le continent européen.
"L’islam est le cheval de Troie en Eu rope. Si nous ne stoppons pas l’islamisation maintenant, l’Eurabie et la Hollandorabie ne sont qu’une question de temps. Il y a un siècle, il y avait approximativement 50 musulmans aux Pays-Bas. Aujourd’hui, il y a environ un million de musulmans dans ce pays. Où cela va-t-il s’arrêter ?" avait déclaré Geert Wilders devant le Parlement hollandais, en 2007.
Produit typique de la société néerlandaise, à la fois iconoclaste et conservatrice, Wilders n’a jamais accepté l’étiquette de l’extrême droite qu’on lui a collée, déclarant un jour à un journaliste britannique qu’il n’avait rien à voir avec Jean-Marie Le Pen et Jörg Haider et qu’il "avait très peur d’être lié aux mauvais groupes d’extrême droite fascistes".
Wilders est né dans une famille catholique, à Venlo, le 6 septembre 1963, et s’il est devenu athée par la suite, il affirme soutenir ce qu’il appelle les valeurs judéo-chrétiennes. Son mentor est l’ancien commissaire libéral européen Frits Bolkenstein. Ses semblables sont l’homme politique Pim Fortuyn et le cinéaste Theo Van Gogh, tous deux assassinés.
Si le PVV revendique une baisse des taxes, une réduction des pouvoirs de l’Union européenne, la restauration des valeurs familiales dans l’enseignement et la réunification de la Flandre avec les Pays-Bas, son véritable cheval de bataille est l’arrêt de l’immigration pendant cinq ans et un moratoire sur le développement de l’islam, dont par exemple l’interdiction de tout prêche dans les mosquées dans une autre langue que le néerlandais.
Le chef du PVV a accédé à la notoriété internationale en diffusant sur le Net en 2008 un film de quinze minutes, intitulé "Fitna", qui met en parallèle les sourates les plus violentes du Coran avec les attentats islamistes de ces dernières années. Film de propagande, "Fitna" a fait scandale et suscité les critiques de plusieurs islamologues qui reprochent à Wilders de faire des amalgames et de ne pas reconnaître l’existence d’un islam modéré.
Wilders est actuellement poursuivi par le tribunal d’Amsterdam pour avoir comparé l’islam au fascisme et le Coran au "Mein Kampf" d’Adolf Hitler. Il a reçu un soutien ostensible du chef du parti nationaliste et eurosceptique britannique, l’UKIP. Lord Malcolm Pearson l’a en effet invité à présenter son film "Fitna" ce vendredi dans les locaux de la Chambre des Lords à Londres. Wilders, qui avait été refoulé à Heathrow en février 2009 à la suite d’une première invitation de l’UKIP, savoure sa revanche, au nom de la liberté d’expression. Le ministère britannique de l’Intérieur avait estimé en 2009 que les propos de Wilders constituaient une "menace pour la sécurité publique", mais un tribunal londonien lui a donné tort. Le député viendra à Londres avec cinq gardes du corps.
Les critiques de Wilders lui reprochent son double jeu qui consiste à demander d’une part l’interdiction du Coran aux Pays-Bas et d’autre part d’invoquer la liberté d’expression chaque fois que les autorités lui mettent des bâtons dans les roues.
Mais ceux qui le soutiennent affirment qu’en le jugeant pour ses propos, le tribunal ouvre la voie à la sanction du délit d’opinion. "Ce n’est pas une mince victoire pour les régimes islamiques cherchant à exporter leurs lois de censure dans les pays où vivent des musulmans", écrivait en janvier le "Wall Street Journal" après la décision du tribunal de se déclarer compétent pour juger Wilders. "L’intégration réussie des musulmans en Europe nécessitera que les immigrants s’adaptent aux normes occidentales, et pas l’inverse."
Wilders abonde dans ce sens sur son blog : "Si vous voulez vivre aux Pays-Bas, alors acceptez ses lois, sa culture, ses gens et son mode de vie. Si c’est non, ne venez pas. Et si vous êtes là, ne restez pas. Si c’est oui, vous serez accueillis."
Et il n’entend pas en rester là. Tablant sur la victoire de son parti à Almere, son objectif est clair : devenir un parti incontournable pour les législatives du 9 juin.
Source : Libre.be
Le premier Sommet UE-Maroc constitue "la culmination du processus de rapprochement entre le Maroc et l'Union Européenne", ont souligné, mercredi à Madrid, des sources de l'exécutif espagnol qualifiant de "sans précédent" la prochaine rencontre de haut niveau.
"Le premier Sommet UE-Maroc constitue la culmination du processus de rapprochement entre le Maroc et l'UE, basé sur les réformes engagées par le Maroc en vue de la modernisation et de l'ouverture du pays", ont relevé ces sources à la veille de la tenue, les 6 et 7 mars à Grenade (Andalousie, Sud), du premier Sommet UE-Maroc.
Le Maroc constitue pour l'Union Européenne (UE) un partenaire important non seulement dans l'espace euro-méditerranéen, mais également au Maghreb, au sein de la Ligue arabe et dans le continent africain, selon les mêmes sources qui ont tenu à souligner le caractère hautement important du Sommet.
"Le Sommet qui se tiendra en terre espagnole et durant la présidence espagnole de l'UE, vient renforcer l'une des constantes de la politique extérieure espagnole, à savoir le caractère prioritaire de nos relations avec le Maghreb et l'engagement stratégique de l'Espagne envers le Maroc", ont relevé les mêmes sources lors de la présentation de l'agenda du premier Sommet UE-Maroc.
Il sera marqué par la présence du président de l'exécutif espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE, du président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, du président de la commission européenne, José Manuel Durao Barroso, du commissaire du commerce, Karen de Gucht et du commissaire de la politique de voisinage, Stefan Fule.
Le Maroc, pour sa part, sera représenté par le premier ministre, Abbas El Fassi à la tête d'une importante délégation ministérielle.
Le Sommet devra débattre "des défis globaux auxquels font face l'Union européenne et le Maroc (changement climatique, crise économique et financière, migration), la situation actuelle de l'UE, le développement du Maroc et ses relations avec l'UE, ainsi que les perspectives de l'Union pour la Méditerranée (UPM), la situation dans la région et le processus de paix au Proche Orient".
La rencontre de haut niveau devra analyser également "les réformes engagées par le Maroc en matière de démocratisation, de bonne gouvernance économique, de modernisation et de cohésion sociale".
Le Sommet sera l'occasion aussi de "mettre en relief l'engagement de l'UE en faveur de la coopération multilatérale incarnée aujourd'hui par l'UPM ".
"En plus des négociations actuelles sur le contentieux du Sahara sous l'égide des Nations Unies, le Sommet débattra également de questions suscitant la préoccupation de l'Espagne et de l'UE, comme la situation dans la région du Sahel, particulièrement en Mauritanie, au Mali et au Niger".
Relevant que le Sommet UE-Maroc est le premier du genre avec un pays du sud de la Méditerranée et un pays arabe, les mêmes sources ont souligné que les travaux de la rencontre donneront lieu à "une déclaration commune, sous forme de document politique conjoint qui regroupera les positions partagées dans les thèmes figurant dans l'agenda global et servira comme feuille de route pour les prochaines années".
L'espoir est que la dynamique qui sera enclenchée grâce à ce sommet puisse favoriser non seulement un rapprochement institutionnel et une intensification des relations entre l'Union Européenne et le Maroc mais également devenir un exemple pour tout le Maghreb, une zone économique qui enregistre les échanges inter régionaux les plus bas au monde", ont relevé les sources de l'exécutif espagnol.
Source : MAP
Le parti d'extrême droite néerlandais de Gert Wilders arrive en tête des élections municipales dans la ville d'Almere, située à proximité d'Amsterdam et peuplée de 190.000 habitants, selon les premiers résultats partiels publiés jeudi.
"Nous allons arracher les Néerlandais à l'élite de gauche, qui protège les criminels et qui soutient l'islamisation de notre pays" a déclaré le leader du Parti pour la liberté (PVV) Geert Wilders jeudi matin.
Les élections locales organisées dans 394 villes des Pays-Bas portent en théorie sur des sujets tels que les contraventions pour stationnement ou l'obligation de tenir son chien en laisse. Mais des responsables politiques nationaux se sont impliqués dans la campagne, avec des thèmes tels que l'immigration, la délinquance ou encore l'Afghanistan, dans l'espoir d'influencer le résultat de ce scrutin.
Les résultats définitifs seront publiés vendredi.
La tenue des prochaines législatives aux Pays-Bas a été fixée au 9 juin: les élections se tiendront ainsi avec près d'un an d'avance sur le calendrier prévu, après la chute de la coalition au pouvoir sur la question de la mission des Pays-Bas en Afghanistan.
Source : Le Nouvel Observateur/AP
La sévère crise économique et sociale que connaît l'Espagne a renforcé l'acrimonie à l'égard des travailleurs immigrés dans la Péninsule. « Au fur et à mesure de la dégradation des indicateurs économiques, souligne "El País", il est de plus en plus difficile de reconnaître la société tolérante et généreuse à l'égard des étrangers d'il y a trois ans seulement. » D'après le quotidien, qui accorde une très large place à une étude sur « racisme et xénophobie » publiée par le ministère du Travail et de l'Immigration, de plus en plus d'Espagnols pensent que les immigrés sont trop nombreux, que les législations les concernant sont laxistes, que les étrangers prennent leur travail, que les Espagnols doivent avoir une préférence pour l'accès aux soins et, pour leurs enfants, à l'école. Pour le quotidien, ce sentiment risque de s'aggraver au fur et à mesure de l'augmentation du chômage, qui devrait atteindre 19 % cette année. Face à cette menace, le ministre Celestino Corbacho tente de dissiper l'impression d'une montée de la xénophobie. Il évoque ainsi la possibilité de certains de tirer partie du sentiment anti-étranger. Au niveau local, en Catalogne particulièrement, dit-il, des formations politiques se déclarent xénophobes et se présentent aux élections avec un tel programme. Mais le ministre, en appelant à faire preuve de « beaucoup de pédagogie », souligne la nécessité de travailler en commun pour construire une société plus diverse. Et il rappelle que l'immigré en Espagne a « autant de droits et d'obligations que n'importe quel autre citoyen ».
Source : Les Echos
Légende: Les étrangers suscitent des critiques mais aussi des manifestations de solidarité, comme ici à Lausanne en 2008, contre le rapatriement de travailleurs clandestins. (Keystone)
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La session parlementaire extraordinaire consacrée à la migration à rouvert un traditionnel fossé au sein de la Chambre basse. Alors que la droite veut suspendre l’accord sur la libre circulation des personnes et limiter les flux migratoires, la gauche demande une nouvelle loi sur l’intégration des étrangers.
Les votes portant sur des thèmes liés aux étrangers se sont multipliés au cours de la dernière décennie en Suisse. Depuis 2000, le peuple s’est en effet prononcé une douzaine de fois sur la politique d’asile, sur le frein à l’immigration, sur les procédures de naturalisation ou encore sur la libre circulation des personnes.
L’Union démocratique du centre (UDC / droite conservatrice), qui se bat souvent seule contre tous sur ces thématiques, a dans la plupart des cas enregistré une défaite. Les campagnes anti-étrangers lui ont cependant permis de recueillir un large soutien populaire et ont contribué dans une large mesure à renforcer sa base électorale au cours des quatre dernières élections fédérales.
Ainsi, après la victoire obtenue lors de la votation de décembre dernier sur l’interdiction de construire des minarets, l’UDC a décidé de relancer immédiatement son cheval de bataille préféré et a demandé la tenue d’une session parlementaire extraordinaire sur la question de la migration. Selon l’UDC, le vote sur les minarets a démontré que la politique du gouvernement en matière de migration ne jouit plus de la confiance des Suisses et qu’il existe un malaise évident au sein de la population en ce qui concerne les étrangers.
Propos démagogiques
Durant le débat à la Chambre basse, le plus grand parti de suisse a donc rafraîchi son traditionnel arsenal de propositions: durcir encore les normes sur l’asile, combattre la criminalité des étrangers, suspendre l’accord de libre-circulation des personnes conclu avec l’Union européenne et limiter l’accès des étrangers aux emplois publics importants, comme les chaires universitaires.
«Chaque année, le nombre d’immigrés augmente de 80'000 à 100'000 personnes, a dénoncé le député UDC Hans Fehr. Ce sont en partie des étrangers que nous apprécions, mais il en arrive également d’autres. Les conséquences sont des salaires plus bas, le chômage et la récession. Il existe par ailleurs une énorme importation de criminalité, de violence et d’intolérance.»
Plusieurs représentants de la droite conservatrice n’ont pas hésité à avancer des arguments hautement démagogiques. «Toute une partie des jeunes immigrés gangrènent notre société, a déclaré le député UDC André Reymond. Vols, viols et bagarres sont désormais monnaie courante. Et que dire des adultes qui battent leurs femmes et leurs filles au nom de leur tradition culturelle?»
L’UDC a également obtenu l’appui de quelques députés du centre, parmi lesquels le PDC (Parti démocrate-chrétien / centre-droit). «La population en a assez d’être terrorisée dans les écoles et les quartiers par des groupes de jeunes émigrés, d’être volée par des bandes de criminels provenant d’Europe de l’Est, d’accueillir des personnes qui font une demande d’asile uniquement pour faire du commerce de drogue en Suisse», a-t-il déclaré.
Meilleure intégration
Les étrangers ne sont pas la cause de tous les maux de la Suisse ont répliqué plusieurs représentants de la gauche. «Il faut être pragmatique et arrêter de lancer des slogans, comme Monsieur Fehr, qui a même osé admettre apprécier certains étrangers, s’est indigné la député socialiste Ada Marra. Oui, il apprécie les étrangers qui sont riches, mais pas les pauvres. Et il n’est pas le seul dans cette salle.»
«Il ne sert à rien d’avoir un débat de bas niveau sur les émigrés allemands ou kosovars», a affirmé Andy Tschumperlin. Pour le socialiste, le problème des étrangers sera résolu en misant sur leur intégration et non sur leur exclusion. Dans ce but, divers représentants du Parti socialiste et du Parti libéral-radical (PLR / droite) ont soutenu la nécessité d’introduire une loi-cadre sur l’intégration des étrangers.
«Nous avons besoin de travailleurs qualifiés de l’UE pour maintenir notre économique et faire fonctionner notre pays», a estimé la députée écologiste Marlies Bänziger. Pour elle, la Confédération doit mettre en place une véritable offensive sur le front de la formation professionnelle. «Plus nous négligeons notre système d’éducation, plus nous serons contraints de faire venir des personnes qualifiées de l’étranger», a-t-elle ajouté.
30 propositions acceptées
Au terme de ce débat fleuve, la Chambre du peuple a approuvé une trentaine de propositions parmi les cent motions et postulats proposés. Parmi ces propositions figure celle de la droite demandant de revoir l’accord sur la libre-circulation des personnes et de réaliser une étude sur son impact. Les députés veulent par ailleurs assouplir les normes sur les permis de travail accordés aux étrangers extra-européens diplômés de hautes écoles suisses.
Deux propositions de l’UDC ont également recueilli une majorité. L’une demande de lier l’octroi d’un permis d’établissement à la connaissance d’une langue nationale et l’autre exige un meilleur contrôle des imams actifs en Suisse.
A la surprise générale, la Chambre du peuple a accepté une motion du PDC proposant d’autoriser une formation professionnelle aux fils d’émigrés clandestins qui ont fréquenté l’école obligatoire en Suisse.
Source : swuiisInfo.ch
La Ligue des droits de l'Homme, en collaboration avec Progress Lawyers Network, organise, Le mercredi 24 mars, une conférence débat sur le thème : Frontex : guerre aux migrants.
Frontex est l’agence européenne pour la gestion du contrôle des frontières extérieures de l'Union européenne.
Bien qu’opérationnelle depuis 2005, Frontex, dont les compétences et capacités sont sans cesse renforcées, reste pourtant méconnue du public. L’objectif de la conférence-débat tend dès lors à mettre en lumière son existence, ses compétences et les conséquences de ses opérations en termes de violation des droits fondamentaux des migrants…Suite
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