vendredi 29 novembre 2024 17:40

La Haye veut amnistier 800 enfants réfugiés et leurs familles

Le ministre néerlandais de la justice Fred Teeven a affirmé que 800 enfants réfugiés et leurs familles pourraient bénéficier des nouvelles règles d'asile destinés aux enfants nés et grandis aux Pays-Bas.

Le gouvernement néerlandais a convenu de nouvelles règles pour mettre fin au problème des enfants menacés d'expulsion après avoir passé des années aux Pays-Bas, indique la presse néerlandaise. Amnistier ces enfants réfugiés est un souhait du parti travailliste, qui forme la coalition gouvernementale actuelle avec les libéraux.

Les personnes concernées par cette mesure devraient avoir vécu aux Pays-Bas pendant au moins cinq ans et être âgés de moins de 21 ans, entre autres. Le ministre de la justice va user de ses pouvoirs discrétionnaires pour décider des cas particuliers, précise-t-on.

Les jeunes qui ont un permis de résidence temporaire pour études ou pour soins, pourraient également demander une résidence permanente.

Fred Teeven dit qu'il fera en sorte que cette mesure s'appliquera à Mauro Manuel, le jeune congolais qui a failli être rapatrié l'année dernière alors âgé de 18 ans. Mais, la décision du gouvernement sortant a été rejetée par la proposition.

Mauro Manuel avait dix ans lorsqu'il est arrivé aux Pays-Bas. Il avait été mis sur un vol d'avion par ses parents qui étaient inquiets pour sa sécurité en Angola - pays alors déchiré par la guerre - espérant que leur fils aurait un meilleur avenir en Occident. Mauro qui habite dans une famille d'accueil au Limbourg néerlandais, est totalement intégré, parle parfaitement néerlandais et il a peu de contacts avec sa mère biologique.

Par ailleurs, le ministre de la justice a publié le détail d'une mesure controversée visant l'incrimination de l'immigration clandestine.

Le gouvernement néerlandais a examiné dernièrement un plan visant à ériger en infraction pénale le délit de "l'immigration clandestine". Si la mesure est adoptée, l'immigration clandestine aux Pays-Bas serait passible d'une amende près de 4.000 euro suivie de la déportation éventuelle des prévenus. Cette action fait partie de l'accord de la coalition libérale-travailliste au pouvoir.

Le soutien des immigrés clandestins à travers l'octroi du logement ou du travail sera puni en vertu du nouveau plan.

24/12/2012

Source : MAP

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