mercredi 27 novembre 2024 21:28

Une sorba des Marocains résidant à l'étranger, qui participe pour la première fois au salon du cheval d'El Jadida, a fait sensation lors des démonstrations des arts équestres traditionnels (Tbourida).

Avec leur "talqa" typique et tenue splendide, cette troupe a réussi, avec les 16 autres sorbas composées de plus de 280 chevaux montés par des cavaliers émérites, à faire de la troisième édition du Salon du cheval d'El Jadida, un rendez-vous quotidien de spectacle "très attendu" des arts équestres traditionnels (Tbourida).

Le public nombreux qui se bouscule chaque jour pour se trouver une place, a pu profiter, depuis l'ouverture du salon le 19 octobre, de cet art sublime, reflétant la richesse et l'authenticité de l'histoire ancestrale du Maroc.

Ce sport traditionnel équestre pratiqué par les Marocains depuis la nuit des temps est également une consécration réservée au cheval. Cet animal respecté jadis pour son rôle déterminant en temps de paix et de guerre, et continue à être respecté aujourd'hui pour toute la symbolique culturelle et historique dont il est porteur.

La troisième édition du salon du cheval, qui s'achève dimanche, devrait attirer plus de 250 000 visiteurs initialement prévu, a confié à la Map, M. El Habib Marzak, commissaire du salon.

24/10/10

Source : MAP

La Grèce va bénéficier de la solidarité européenne pour faire face à l'afflux de migrants clandestins, a assuré dimanche la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Cecilia Malmström.

"La Grèce va maintenant être en mesure de bénéficier concrètement de la solidarité européenne dans la gestion des frontières extérieures", a affirmé Mme Malmstöm dans un communiqué.

Athènes a demandé à l'Union européenne de déployer des patrouilles de surveillance à la frontière gréco-turque, où un afflux sans précédent de migrants clandestins a été enregistré ces derniers mois, a indiqué dimanche le ministre de la Protection du citoyen Christos Papoutsis.

Le gouvernement grec souhaite que l'UE déploie immédiatement "ses équipes frontalières d'intervention rapide" avec le soutien de l'Agence européenne de surveillance des frontières extérieures (Frontex), dont les patrouilles maritimes ont contribué à diminuer l'afflux de clandestins par la mer.

Mme Malmström a indiqué dimanche soir qu'elle avait "activé" le mécanisme de liaison avec Frontex "de manière à gérer cette situation d'urgence de la façon la plus rapide et efficace possible".

"La situation à la frontière terrestre gréco-turque est de plus en plus préoccupante, les flux de personnes traversant la frontière clandestinement ont atteint des proportions alarmantes et la Grèce n'est manifestement pas en mesure de faire face à cette situation toute seule", a dit Mme Malmström.

La commissaire européenne s'est déclarée "très préoccupé par la situation humanitaire".

L'ONU a appelé cette semaine les pays de l'UE à faire plus pour alléger le fardeau de l'immigration clandestine qui pèse sur la Grèce. A l'issue d'une mission de 10 jours en Grèce, le rapporteur spécial de l'ONU sur la torture, Manfred Nowak, a notamment dénoncé les conditions de détention "inhumaines" dans les centres de rétention surpeuplés.

En 2008, 50% des migrants illégaux arrêtés sur le territoire de l'UE l'ont été en Grèce, mais au cours des huit premiers mois de l'année 2010, ils étaient 90%, a fait savoir l'ONU.

Selon Frontex, plus des trois quarts des 40.977 personnes interceptées aux frontières de l'UE au cours du premier semestre 2010 entraient en Grèce, principalement en provenance de Turquie.

Des règlements plus stricts ont incité de nombreux clandestins qui cherchaient à gagner l'Italie, l'Espagne ou Malte, à se reporter sur la Grèce.

Source : Le Monde/AFP

Selon la chancelière chrétienne-démocrate Angela Merkel, l’approche multiculturelle de l’immigration en Allemagne « a totalement échoué ».

Conséquences et débat sur la place de l’immigration dans les sociétés européennes.

Le glas a sonné pour le modèle allemand du « multikulti » (société multiculturelle). La chancelière allemande a affirmé le 16 octobre dernier devant le congrès des jeunes de son parti que le modèle d’une Allemagne multiculturelle, où cohabiteraient harmonieusement différentes cultures, avait « échoué, totalement échoué ». Ce coup d’arrêt ravive le débat sur l’immigration en Allemagne. Dans un pays où sur 82,1 millions d’habitants, 7,3 millions ont un passeport étranger, l’enjeu du débat est de taille. « Nous vivons maintenant côte à côte et nous nous en réjouissons », a-t-elle affirmé, avant de poursuivre que malgré cette bonne cohabitation, « nous n’avons pas besoin d’une immigration qui pèse sur notre système social ». C’est alors une vision de l’immigration avec des « exigences » qu’a présentée Angela Merkel.

Selon la chancelière allemande, les immigrés sont les bienvenus dans la mesure où ceux-ci intègrent et acceptent la loi fondamentale et les valeurs allemandes. Le clivage religieux entre chrétiens et musulmans qui sous-tend le débat sur l’immigration a trouvé sa place dans le discours. « Nous nous sentons liés aux valeurs chrétiennes. Celui qui n’accepte pas cela n’a pas sa place ici ». Alors que l’Allemagne compte aujourd’hui 4 millions de musulmans, soit 5% de la population, Angela Merkel a fait le choix d’un positionnement franc, comme peu de dirigeants allemands ont osé le faire ces dernières années. Pour mieux comprendre le débat allemand actuel, un petit retour historique s’impose. Dans les années 1980, l’approche multiculturelle (multikulti), introduite par les Verts, s’opposait à l’idée d’une « culture dominante », prônée alors par les sociaux-démocrates. Ces deux visions condensaient déjà les termes du débat, en se demandant si des valeurs inaliénables prévalaient pour toute la population d’un pays, ou si les valeurs de chaque pays étaient appelées à se renouveler et se recomposer, sous l’influence de l’immigration.

Le débat sur l’identité culturelle

Immigration, intégration, islam : trois mots clés qui sont au cœur de tous les débats en Europe ces derniers temps. Dans cet air du temps riche en tensions, un curieux pamphlet s’est glissé dans le débat en Allemagne, surfant sur la peur ambiante. Membre du directoire de la Banque centrale et personnalité du parti social démocrate, Thilo Sarrazin a publié fin août, sous le titre « L’Allemagne va à sa perte », un ouvrage stigmatisant les immigrés musulmans. Il affirme ainsi que son pays « s’abrutit » avec leur présence et met en garde contre le déclin de « l’identité culturelle ». Bien que de nombreux politiques aient dénoncé ces thèses racistes, les sondages montrent qu’une majorité d’Allemands sont sensibles à aux idées Thilo Sarrazin Plus de 600.000 exemplaires de l’ouvrage ont été d’ailleurs vendus. Selon une étude, 50% de la population tolèrent mal les musulmans, et 35% estiment que l’Allemagne est « submergée ». « Le livre a créé un climat dangereux en Allemagne », se soucie Neco Celi, cinéaste d’origine turque.

L’Europe en question

A l’échelle européenne, cette déclaration d’Angela Merkel n’est pas sans conséquences. Le Royaume-Uni, ou encore les Pays-Bas, ont également développé une approche multiculturelle de l’immigration, mais s’efforcent aujourd’hui de repenser leur modèle, en s’interrogeant sur la place des valeurs nationales. La grande difficulté réside dans le fait d’ouvrir ce débat, urgent et nécessaire, sans que l’extrême-droite en profite. Un des freins pour repenser les modèles d’intégration est la vague d’austérité qui frappe les pays européens, rendant les tensions sociales plus vives et enflammables. La question des minorités prend également une dimension très politicienne en Europe, et les politiques l’utilisent bien souvent en croyant pouvoir remonter ainsi leur cote de popularité et séduire un électorat conservateur.

Source : Le Soir

Représentant résident du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) au Maroc depuis 5 ans, Johannes Van Der Klaauw quitte le Maroc pour rejoindre le siège de l’institution à Genève. Il revient sur la situation des réfugiés et demandeurs d’asile au Maroc et fait le bilan de l’action du HCR et le point sur les problèmes persistants et les chantiers en attente. Egalement président du Groupe thématique du système des Nations Unies sur la migration, réunissant différentes agences onusiennes, il aborde aussi différents aspects de la migration.

Après cinq années passées au HCR à Rabat, quel bilan faites-vous de la gestion de la question des réfugiés et demandeurs d’asile au Maroc ?

Concernant l’action du HCR, le bilan est globalement positif car on a pu développer beaucoup de choses même s’il reste encore beaucoup à faire. L’Etat, lui, assume désormais le respect du principe de non-refoulement, c’est-à-dire que les réfugiés ne sont plus expulsés ni condamnés pour séjour illégal comme c’était le cas auparavant, ce qui est un grand pas en avant. Mais le bilan reste mitigé car les vrais défis persistent, c’est-à-dire que l’Etat doit établir un cadre juridique et institutionnel pour gérer la question des réfugiés. Aujourd’hui, ces derniers ne peuvent pas encore exercer leurs droits (accès au travail, aux soins, à l’éducation, etc.). On tolère que les réfugiés travaillent mais seulement dans l’informel, avec tous les risques que cela implique.

Le paradoxe du Maroc, et d’un certain nombre de pays du Maghreb, est qu’ils ont ratifié les instruments juridiques internationaux, mais le problème est dans la mise en œuvre au niveau national et dans l’application ! Le Maroc est très actif au niveau international par rapport aux questions de droits humains. J’espère qu’il aura la même attitude sur la question des réfugiés et sera le premier pays de la région à avoir une véritable politique en matière d’asile et de protection.

Et la société civile, quel rôle joue-t-elle ?

Je suis heureux de l’engagement de la société civile et des partenaires du HCR qui se sont impliqués pour le plaidoyer comme pour apporter assistance aux réfugiés. C’est grâce à leur engagement que nous avons aujourd’hui un meilleur encadrement des réfugiés et demandeurs d’asile.

Le Bureau des réfugiés et apatrides (BRA) -relevant de la tutelle du ministère des Affaires étrangères et de la coopération et compétent pour attribuer le statut de réfugié au Maroc- ayant suspendu ses activités en 2004, le gouvernement laisse au HCR le soin de définir qui est réfugié. Aucune politique en matière d’asile n’a encore été mise en place : qu’est-ce qui explique les hésitations de l’Etat ?

Le Maroc est réticent à mettre en place une politique d’asile du fait de sa position géographique, par peur d’un « appel d’air », par crainte de ne pas disposer des ressources suffisantes et du fait de l’absence de collaboration régionale dans ce domaine. Notre mission, depuis 5 ans, a consisté à montrer que gérer les réfugiés, en nombre limité comme c’est le cas, est tout à fait faisable. Aujourd’hui, le HCR reçoit environs 70 demandes par mois avec un taux de reconnaissance qui ne dépasse pas 10%. Au Maroc, il n’y a pas de «problème de réfugiés» mais plutôt un problème de gestion de l’immigration irrégulière. Le nombre de migrants en situation irrégulière est estimé entre 10.0000 et 20 .000 personnes.

Une autre réticence de l’Etat vient justement du fait que les réfugiés sont une population qui a des besoins spécifiques. Je pense ici au nombre croissant de femmes et de mineurs victimes de violence, de personnes âgées. Notre réponse est que le HCR et la société civile sont là pour assumer cette mission aux côtés de l’Etat.

La situation est également compliquée du fait des négociations actuelles avec l’Europe sur les «accords de réadmission» dans le cadre du statut avancé. Accords de réadmission qui impliqueraient que le Maroc accepte le «retour» sur son territoire de ceux qui y ont transité, y compris des demandeurs d’asile.

Quelles évolutions l’action du HCR a connues depuis votre arrivée ?

Quand je suis arrivé au Maroc, le système n’était pas permanent. Ce n’est qu’en juillet 2007 que l’accord de siège a été signé avec l’Etat et que le HCR a pu exercer pleinement son mandat. Des collaborations ont pu être mises en place avec les autorités, notamment le ministère de la Justice (formation des juges), les forces de l’ordre, les avocats, le monde académique, la société civile et les média. De plus, le HCR a revu et amélioré ses procédures concernant la détermination du statut et a introduit la carte de réfugié telle qu’elle existe aujourd’hui. Depuis mon arrivée, nous avons traité plus de 5.000 demandes d’asile et en avons retenu 800 qui répondent aux critères du statut de réfugié. Ils sont majoritairement originaires de Côte d’Ivoire, de la République Démocratique du Congo mais aussi d’Irak. Chaque année, une centaine de réfugiés sont reconnus mais, dans le même temps, une centaine de cas sont à déduire pour cause de retour volontaire dans le pays d’origine, de réinstallation dans un pays tiers, ou encore de départ spontané.

Quelle est la situation des réfugiés et demandeurs d’asile au Maroc ?

Si aujourd’hui les réfugiés vivent moins dans l’angoisse d’être expulsés, ils restent dans des situations très fragiles. Certains d’entre eux vivent dans une précarité extrême : certaines femmes sont réduites à se prostituer pour survivre. Les réfugiés reconnus actuellement ont un vrai besoin de protection ! Une reconnaissance du statut de réfugié par l’Etat permettrait aux réfugiés d’accéder au marché de l’emploi et d’arriver à un stade d’autosuffisance.

Quelles sont les chantiers les plus urgents ?

Il ne faut pas se contenter de fournir une assistance humanitaire mais mettre en place un cadre juridique en terme de droits humains et envisager la gestion de la migration dans toutes ses dimensions : promouvoir la migration légale, mettre en place une protection pour les populations vulnérables, valoriser les liens entre migration et développement. Il faut se souvenir que les réfugiés n’ont pas quitté leur pays de leur plein gré mais ont été forcés de le faire et ne pas criminaliser la question de la migration : si les passeurs sont des criminels, ce n’est pas le cas des migrants et réfugiés. Il est urgent de se prononcer sur le sort des réfugiés reconnus par le HCR qui sont toujours sans statut légal.

Nous devons aussi travailler à définir une approche régionale des mouvements migratoires dans le bassin méditerranéen, même si cela reste un défi dans le contexte actuel. Il est indispensable d’inclure dans cette gestion les pays d’Afrique subsahariennes (émetteurs), d’Europe du Sud (de destination) et du Maghreb (émetteurs, de transit et de destination), et de mettre en place une meilleure collaboration entre Nord et Sud de la Méditerranée. Je souhaite que les réfugiés bénéficient un jour du même accueil que celui qui m’a été réservé pendant ces cinq ans au Maroc.

Source : Le Soir

Le Conseil Français du Culte Musulman dénonce avec la plus grande vigueur l’incendie criminel dont a été victime, la future mosquée de de Saint Genis Laval dans le Rhône dans la nuit du 21 au 22 octobre.

Cette nouvelle agression vient prolonger une longue liste de profanations de Mosquées, parmi lesquelles se sont ajoutées dernièrement celle de la Mosquée «Omar» à Bron, dans le Rhône (le 16 Octobre), celle de la Mosquée «Essounna» à Dunkerque (le 17 octobre), et celle de la Mosquée d’Haguenau (le 18 octobre).

Le Conseil Français du Culte Musulman exprime sa grande inquiétude et sa profonde indignation face à la multiplication de ces agressions qui touchent les Mosquées de France et appelle les pouvoirs publics à mesurer la gravité des derniers évènements et l’urgence attachée à leur résorption.

Le CFCM réitère sa demande de mise en place d’une mission d’information parlementaire qui, couplée avec le dispositif de suivi statistique et opérationnel des actes antimusulmans, prévu dans la convention-cadre entre le ministère de l’Intérieur et le CFCM, permettrait de mieux lutter contre ces actes qui menacent la cohésion nationale et le vivre-ensemble.

Le CFCM tient à exprimer toute sa solidarité aux victimes de ces actes et appelle les musulmans de France à la vigilance face à ces provocations méprisables, en les affrontant avec un esprit de responsabilité et une plus grande sérénité.

23 Octobre 2010

Source : Site du CFCM

Exclusif: un rapport du Haut Conseil à l’intégration, qui doit être remis au Premier ministre en novembre, dénonce l’incapacité de l’école française à intégrer les enfants de l’immigration

C’est une étude dérangeante. Une photographie sans concession de l’école face aux enfants issus de l’immigration. Sur ces deux sujets traités séparément, les bibliothèques ministérielles croulent déjà d’enquêtes aussi alarmantes les unes que les autres. Mais l’intérêt du rapport du Haut Conseil à l’intégration (HCI), que révèle en exclusivité le JDD, c’est le choc entre ces deux univers. La description d’une réalité souvent "politiquement incorrecte" sans stigmatisation de communautés enfermées dans leurs quartiers.

Ce document de travail, qui ne s’intéresse pas à toute l’école et à tous les enfants d’immigrés mais principalement à ceux qui fréquentent les "établissements ghettos", doit être remis dans sa forme définitive au Premier ministre au début du mois de novembre. Au moment où la chancelière Angela Merkel fustige les échecs de la Multi-Kulti à l’allemande, il montre que l’école républicaine, dernier rempart à la communautarisation de la société, n’arrive plus, dans de nombreux territoires, à jouer son rôle.

Un effet ghetto propre à la France

Le rapport du HCI met à mal une contre-vérité souvent reproduite. La pression de l’immigration n’est pas plus forte en France que dans la plupart des grands pays européens. Ainsi, une étude de 2005 montre que la proportion d’enfants de moins de 18 ans d’origine étrangère (ayant au moins un parent né à l’étranger) est de 18,1%, contre 22% aux Pays-Bas, 25% en Suède, 28% en Allemagne. En revanche, l’inégalité de répartition de cette population sur le territoire caractérise la France.

Les plus fortes concentrations départementales se situent en Ile-de- France: Seine-Saint-Denis (57%), Paris (41%), Val-de-Marne (40%). Cette surreprésentation dépasse même 60% dans 20 communes, pour l’essentiel situées en petite et grande couronne parisienne, où un jeune sur cinq est d’origine maghrébine et un sur six d’origine subsaharienne. Dans certaines villes comme Clichy-sous-Bois, Aubervilliers ou La Courneuve, plus des trois quarts de la jeunesse est d’origine étrangère. "Il n’est pas rare d’avoir des classes primaires et de collèges entièrement composées d’élèves d’origine étrangère, partageant la même confession", constatent les auteurs du document pour lesquels "cet 'effet ghetto' a des conséquences scolaires et sociétales préoccupantes".

Des aides à l’efficacité mal mesurée

Plus de 110 millions d’euros sont consacrés par les pouvoirs publics en 2010 au programme de réussite éducative mis en place par la loi de cohésion sociale. Les auteurs du rapport saluent la démarche qui privilégie les actions individualisées au traditionnel accompagnement collectif, le large public concerné et le volontarisme politique. Pour l’année scolaire 2008-2009, 725.434 collégiens du public (30,7% des effectifs des collèges) en ont bénéficié, et 147.014 élèves des écoles élémentaires publiques relevant de l’éducation prioritaire.

Pourtant, le HCI relève la persistance de dispositifs locaux et redondants, le manque de coopération entre les différents opérateurs et l’école, l’absence d’évaluation de ces dispositifs. "On a ainsi pu rencontrer des responsables d’établissements scolaires et des enseignants qui, en cinq années de fonctionnement, n’avaient jamais eu de contact avec les responsables et animateurs des associations investies sur le champ du soutien scolaire, de l’aide aux devoirs et de l’accompagnement de scolarité."

L’enfermement dans des établissements ghettos, l’incapacité des pouvoirs publics à inverser le phénomène, le rejet du français – langue mal maîtrisée – provoqueraient des replis communautaires et religieux: "A tous les niveaux de la scolarité, les témoignages recueillis font état d’obstacles croissants. La montée des fondamentalistes et du communautarisme ouvre la porte à des contestations de cours de plus en plus nombreuses."

Dérives identitaires et montée du communautarisme

Le document du HCI rapporte la difficulté croissante rencontrée par des enseignants d’histoire-géographie à aborder certains aspects du programme: le fait religieux, la Shoah et le Proche-Orient. Les professeurs d’autres matières, notamment les sciences de la vie et de la Terre, sont confrontés aux mêmes phénomènes: "L’évolutionnisme est remis en cause au profit d’une action divine ou créationniste imposée par l’élève sans argumentation. Loin d’être marginales, ces contestations sont suffisamment récurrentes pour être remarquées."

Selon les témoignages recueillis, certaines classes des établissements de quartiers, où la mixité sociale et ethnique est absente, se déclarent "100 % musulmanes". La religion y serait affichée ouvertement et chaque élève serait situé par rapport à ses origines nationales et religieuses. "Ainsi en est-il à Marseille entre Comoriens et Mahorais ou entre Kurdes et Turcs. Dans ces établissements ghettos, les élèves sont prisonniers d’une assignation identitaire et religieuse", explique le HCI, qui s’est rendu à Marseille pour son enquête.

L’assouplissement de la carte scolaire en 2007 a contribué à radicaliser la situation. Les parents d’enfants immigrés, mal informés, ne savent pas repérer les bonnes filières. Si les procédures ont gagné en transparence pour le plus grand nombre, localement leurs effets ont renforcé le phénomène de renfermement des quartiers. Avec une conclusion sans appel: "Les études de l’OCDE font valoir des résultats qui marquent le pas par rapport à ceux produits par d’autres systèmes éducatifs développés, en dépit des moyens importants que la nation investit. L’école s’essouffle et tout particulièrement vis-à-vis des publics socialement défavorisés, notamment ceux issus de l’immigration."

Source : JDD

C'est la problématique que pose Ahmed Dich, écrivain franco-marocain, dans son livre intitulé « Quelqu’un qui vous ressemble ». Son œuvre, une autobiographie sur sa vie d’immigré en France, vient d’être adaptée au théâtre par Rémy Boiron. La pièce sera jouée le 11 novembre prochain au théâtre contemporain de Nice,  le 25 novembre à Villeneuve, pour entamer ensuite une tournée à travers la France.

Il s’agit de l'histoire de l'intégration d'Ahmed Dich et sa famille dans le sud-ouest de la France, dans la ville de Nérac. En 1970, alors qu’il n’a que 5 ans, et vit au Maroc, son père décide de partir avec toute la famille, pour « un meilleur avenir ». Sur scène le comédien Rémy Boiron, à qui on doit l’adaptation,  joue à lui tout seul tous les personnages de l’histoire.

Pour sa première représentation, la pièce a été jouée le 15 octobre à Nérac, là où tout a commencé pour l’auteur. « Dans les mois qui viennent, la pièce va tourner à travers toute la France, l'occasion de créer d'autres animations autour du thème de la pièce : l'intégration », rapporte le quotidien régional Sud-Ouest sur son site.

Après le théâtre contemporain de Nice (prix des places entre 12 et 15 euros), le 11 novembre prochain, la pièce sera jouée au  théâtre Georges-Leygues de Villeneuve le 25 novembre. Elle devrait certainement être présentée au Festival d'Avignon, toujours selon Sud-Ouest.

Né le 16 octobre 1966 au Maroc, Ahmed Dich est ce qu'on peut appeler un modèle d'intégration. Il le dit lui-même, il est « Français pour la vie, tout en étant Marocain pour l'éternité ». Son autobiographie, « Quelqu'un qui vous ressemble », parue en 2001, n'est pas sa seule œuvre. Il est aussi l'auteur de « Ernest » (1997), « Un guide aveugle et fou » (2003), « La Note pour les cannibales » (2005), et « Autopsie d'un complexe » (2007).

Source : Yabiladi

la création d'un pole d'observation des migrations africaines et la mise en place d'une fenêtre, dans le site Web du Cread, regroupant toutes les recherches sur le phénomène migratoire sont les deux principales recommandations du symposium international sur les migrations africaines et leurs effets sur le développement qui a clos ses travaux vendredi à Tipasa.

Se basant sur trois observations générales du phénomène, à savoir qu'il faut une approche pluridisciplinaire pour bien appréhender la question, faire des analyses comparatives en se basant sur des recherches menées par les africains eux-mêmes et encourager la recherche sur le sujet, les participants au symposium, sont unanimes à reconnaître qu'il y a un changement de perspective dans l'appréhension de la migration africaine qui est ''intra continentale'' et non orientée vers les pays occidentaux.

De l'avis des participants , les débats lors de ce symposium juges enrichissants, ont ouvert surtout une piste de recherche sur le phénomène des migrations avec la perspective de développer les échanges à travers un réseau à mettre en place en prévision du prochain rendez-vous dans trois ans.

La réflexion doit se poursuivre ont recommande les participants en particulier sur les nombreux thèmes de recherches déblayés à savoir les définitions de la migration (migrants, diaspora, transnationaux), celles dites de retour, les migrations des mineurs, féminines, climatiques, des réfugiés politiques, leurs apports en matière financière pour le pays de départ et celui d'accueil, la mobilité des compétences ou fuite de cerveaux etc.

Concernant la mobilité des compétences (ou fuite des cerveaux) il sera question de développer l'exploration d'une vision africaine à savoir celle de la migration sud/sud et non plus nord/sud et le transfert de celle-ci aussi bien sur le plan macro que micro économique et ce sur la base d'enquêtes à mener localement.

Source : APS

Google+ Google+