samedi 6 juillet 2024 09:21

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Une équipe représentant le Maroc prendra part à la 4ème édition du Mondial de basket-ball pour immigrés, qui se tiendra à Madrid du 15 au 23 janvier courant, a-t-on appris auprès des organisateurs.

Cet événement sportif vise à renforcer les liens entre les immigrés et à promouvoir leur intégration dans la société d'accueil à travers le sport.

Outre le Maroc, ce tournoi, organisé par la fédération espagnole de Basket-ball, en collaboration avec le département des sports de la région autonome de Madrid, connaîtra la participation de 11 équipes représentant la Bolivie, la Chine, la Colombie, l'Equateur, la République Dominicaine, l'Uruguay, les Etats-Unis, la Pologne, le Venezuela et les Philippines.

L'équipe marocaine jouera dans le groupe B, aux côtés de la Bolivie et de la Colombie.

Lors de la 3ème édition de ce tournoi, l'équipe représentant le Maroc s'est classée deuxième, après sa défaite, en finale, contre la République Dominicaine (63-60).

14/01/11

Source : MAP

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine établie à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a engagé la réflexion, ce week-end, avec les compétences marocaines établies en France sur les meilleures moyens de se mettre en réseau afin de participer à l'effort de développement en cours au Maroc.

Au cours de deux meetings qu'il a tenus, à Paris et à Orly (sud de Paris), avec cette catégorie des MRE, le ministre a souligné la nécessité d'une approche réaliste de mobilisation des compétences qui tient compte des spécificités de la communauté marocaine dans chaque pays d'accueil.

Pour lui, il n'y a pas un modèle standard en matière de mobilisation. Si le modèle "géographique" a pu réussir pour les compétences installées en Allemagne, au Canada ou en Belgique, la situation en France diffère. Il a, ainsi, plaidé pour une démarche "thématique" pour la mobilisation des cadres établis dans ce pays et ce, en s'appuyant sur les réseaux déjà existants.

Il a, à cet égard, annoncé que les noyaux de réseaux de médecins et de juristes marocains existent déjà et que les premiers Forums des Médecins Marocains du Monde et des Juristes marocains de France se tiendront prochainement en France.

Des noyaux de réseaux des élus marocains à l'étranger et des spécialistes des technologies d'information sont en cours d'identifications et ne tarderont pas de voir le jour, selon lui.

Quand à la démarche, une fois l'étape d'identification, de structuration et de mise en réseau accomplie, l'identification des besoins du Maroc en savoir-faire s'impose, une tâche à laquelle tous les ministères ont été sensibilisés. Ensuite, le ministère chargé de la communauté marocaine s'attèlera à l'action de mise en relation entre l'offre et la demande.

M. Ameur a noté, par ailleurs, que cette politique de réseautage vise aussi à intégrer la mobilisation des compétences marocaines dans le cadre de partenariats avec les institutions des pays d'accueil en vue de favoriser un partenariat gagnant-gagnant.

Enfin, le gouvernement aspire aussi à la mobilisation des compétences marocaines en faveur du reste de la communauté pour réduire la rupture entre l'élite et la base, a-t-il dit, donnant l'exemple d'actions de parrainage d'étudiants marocains par des cadres compatriotes en Allemagne.

Le débat qui s'en est suivi a donné lieu à un échange franc et constructif avec les cadres marocains présents en force à ce rendez-vous. Ils se sont dits "rassurés" par la politique marocaine à leur égard et "sensibles" à la question du réseautage, insistant, toutefois, sur la nécessité d'une action "permanente".

Dans le cadre de cette mobilisation et en marge de ces rencontres, le ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger a signé une convention de partenariat avec "Maroc Entrepreneurs", une association basée à Paris qui encourage des Marocains établis à l'étranger à créer leur entreprise au Maroc.

Paris,17/01/11

Source : MAP

Le Consulat général du Maroc à Orly est un modèle des représentations consulaires que le Royaume veut développer pour améliorer les structures d'accueil de ses ressortissants établis à l'étranger, a affirmé le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur.

Aujourd'hui, le Consulat est "une véritable vitrine" du Maroc, à l'image de ce que le Royaume veut développer au service de sa communauté établie à l'étranger, a dit M. Ameur à l'issue d'une visite, dimanche, aux locaux de ce nouvel établissement consulaire, entré en service en avril 2010.

De son côté, le Consul général du Maroc à Orly, M. Bouchaïb El Khalfi, a indiqué que ce Consulat, le plus grand que compte le Maroc en France en termes de superficie, offre ses services à quelque 70 mille Marocains établis dans trois départements jouxtant la ville d'Orly, connue pour son grand aéroport international du même nom.

Ce cinquième consulat du Maroc en région parisienne (après ceux de Paris, Pontoise, Colombes et Villemomble) devra alléger la charge qui pesait sur le poste de Villemomble et de rapprocher les services consulaires des usagers résidant dans les départements de la Marne (51), la Seine et Marne (77) et le Val-de-Marne (94). Le département de l'Essonne (91) sera rattaché prochainement, a annoncé le diplomate.

Pour pouvoir atteindre ces objectifs, le Consulat a conçu la configuration de ses services sous forme de guichets dotés d'équipements modernes, de gestionnaire de file d'attente et de trois salles d'attentes en intégrant les normes de transparence et de célérité, conjuguée à une formation adaptée de l'ensemble des fonctionnaires, a-t-il expliqué.

Cette nouvelle acquisition de l'Etat marocain est un édifice refait à neuf alliant le béton et le verre sur une superficie de 2.150 mètres carrés bâtis sur trois niveaux.

Les usagers ont à leur disposition 14 guichets pour l'obtention des documents administratifs, dont 7 dédiés aux démarches pour l'obtention des nouveaux passeports biométriques. Un guichet est réservé aux personnes à mobilité réduite. Une salle de prière et un espace enfant ont été également aménagés pour améliorer l'accueil.

Le siège du nouveau Consulat a, par ailleurs, abrité un meeting animé par le ministre devant un parterre de jeunes compétences marocaines établies en région parisienne, rencontre saluée par M. El Khalfi comme signe d'encouragement au Consulat d'Orly et aux différents autres consulats du Maroc en France pour redoubler d'efforts, afin de mieux servir la communauté marocaine.

17/01/11

Source : MAP

Un rapport sur l'impact de la crise économique sur les immigrés Marocains en Espagne fera l'objet d'une présentation, jeudi, à Madrid, à l'initiative de la Fondation "Casa Arabe".

Le rapport, élaboré pour le compte de "Casa Arabe" par le collectif "Ioé" spécialisé dans les recherches sur la question migratoire en Espagne et qui a réalisé et publié depuis 1986 plusieurs études, ouvrages et enquêtes sur ce phénomène, analyse la situation des travailleurs immigrés Marocains en Espagne dans le contexte de crise économique et financière actuel et les incidences de celle-ci sur les perspectives socioéconomiques de ce collectif.

L'élaboration de ce rapport a été décidée pour combler le manque d'informations et de chiffres sur les répercussions de la crise sur les immigrés Marocains en Espagne, un manque pointé du doigt lors du séminaire sur "les effets de la crise sur les immigrés en Espagne: le cas des Marocains", organisé en octobre dernier à l'initiative conjointe de Casa Arabe et du Conseil de la communauté Marocaine à l'étranger (CCME).

Selon le rapport, le taux de chômage est particulièrement préoccupant parmi la population immigrée Marocaine âgée de moins de 25 ans avec presque deux tiers des jeunes actifs (62,5 pc) sans emploi. Ce taux est de 40 pc chez les immigrés âgés de 40 ans et plus.

L'étude relève également que la crise économique et financière, dont peine à sortir l'Espagne, a généré une augmentation du pourcentage des immigrés chômeurs Marocains de longue durée et l'apparition de cas de familles Marocaines où tous les membres actifs se sont retrouvés sans emploi, avec les conséquences que cela suppose en termes de détérioration des conditions de vie.

Le rapport, dont la présentation sera suivie d'un débat, entend "faciliter une meilleure estimation de ce phénomène et aider à l'élaboration de politiques adéquates".

Le séminaire sur les effets de la crise économique sur les Marocains établis en Espagne, qui a été marqué par la participation de hauts responsables espagnols et marocains et d'experts en matière d'immigration des deux pays, se proposait de dégager une meilleure compréhension des conséquences sociales et économiques de la crise économique en Espagne sur les migrants marocains et de tenter d'élaborer une vision concertée sur les éventuels mécanismes et stratégies à adopter.

Le chômage en Espagne, l'un des pays les plus affectés par la crise en Europe, a atteint le chiffre record de plus de 4 millions de personnes sans emploi au premier semestre de l'année écoulée, soit près de 20,5 pc de la population active.

Mais si le chômage concerne tous les travailleurs, les immigrés sont les plus affectés avec un taux de chômage de 28 pc contre près de 16 pc chez la population active autochtone.

17/01/11

Source : MAP

Ils cherchent tous à améliorer leurs conditions d'existence précaire, en déployant leur imagination et leur innovation. Certains d'entre eux sont bien installés, d'autres se cherchent encore.

Le Maroc reste un pays de choix pour les migrants subsahariens. Au lieu d'être un pays de transit, il est devenu une véritable terre d'accueil en raison de sa stabilité politique et sa croissance économique. Ils s'y installent et exercent parfois des activités commerciales structurées. Combien de migrants subsahariens vivent parmi nous ? Qui sont-ils ? D'où viennent-ils ? Comment vivent-ils ? Quel est leur statut juridique ? autant de questions que l'on peut se poser. Malheureusement, les chiffres généralement avancés, qui parlent de 10.000 à 15.000 migrants clandestins, ne sont pas officiels.

Ce qui est clair, c'est que la migration subsaharienne est devenue une composante de la réalité marocaine. Les subsahariens sont présents dans toutes les villes du Royaume, surtout dans l'axe Casablanca-Rabat-Kénitra. Il suffit de faire un tour au centre-ville de ces grandes villes ou dans les quartiers périphériques pour constater cette réalité. Rencontrés à proximité de de Bab El Kebir au centre de la ville blanche, plusieurs jeunes subsahariens avouent fuir leurs pays qui souffrent de problèmes sociaux, économiques, politiques, culturels ou religieux.

C'est le cas de Daouda. Ce jeune malien de 27 ans a quitté son pays il y a environ un an. Il cherche d'autres conditions de vie loin de la précarité que connaît le Mali. Daouda vend des dentifrices, des baumes et d'autres gels qui protègent, selon lui, contre le froid. «Je suis venu au Maroc il y a presque un an. Effectivement, je cherche à améliorer ma situation, trouver un travail pour aider ma famille au pays», dit-il.

Daouda vit avec des compatriotes. Ils louent une chambre à l'ancienne médina moyennant la somme de 800 DH. «Chacun de nous se débrouille comme il peut. On s'entraide entre nous. Nous avons les mêmes motivations: vivre mieux et vivre dans la dignité et le respect".

Même son de cloche chez Cissé qui vient de la Guinée Conakry. Cissé, 23 ans, a terminé ses études en Master dans une école privée à Casablanca. «J'ai effectué mes études secondaires au pays. Après avoir décroché mon baccalauréat, j'ai entamé ma formation en Marketing au Maroc. Je travaille depuis des années dans des centres d'appel. Et je ne veux plus y rester. C'est de l'exploitation. Si je n'arrive pas à trouver mieux pour vivre dignement, je pense que je vais retourner au pays, car mon installation ici coûte cher. Et je dois aussi aider ma famille», lance-t-il.

Fall, le Sénégalais, semble beaucoup plus optimiste. Il joue dans un club de football en deuxième division à Fquih Bensaleh. Il compte rester au Maroc et jouer au sein d'une grande équipe. «Je faisais des études au début, mais un entraineur casablancais d'une équipe en deuxième division m'a convoqué pour jouer dans son équipe. Et depuis, j'ai fais le choix de devenir footballeur», dit-il. Fall n'a pas manqué de rappeler que sa vie a connu un grand changement au Maroc. Il est très content d'avoir trouvé une vocation. Les Marocains sont accueillants, selon ses dires, surtout dans le milieu sportif. «J'ai plein d'amis que ça soit à Casablanca ou ailleurs. Et chaque fois, où on joue contre une équipe, c'est une occasion pour moi de faire de nouvelles rencontres et de nouveaux amis», affirme-t-il.

Réfugiés

Selon les dernières statistiques du HCR (Haut commissariat des réfugiés), le nombre de réfugiés enregistré au Maroc à fin novembre 2010 s'élève à 782 personnes dont 243 filles/femmes et 222 enfants. Les trois communautés principales sont les Ivoiriens, les Congolais et les Irakiens, représentant plus de 70% de la population totale. Ainsi, 34,40 % des réfugiés sont issus de la Côte d'Ivoire (269 réfugiés), 26,47 % de la République Démocratique du Congo (207), et 21,36 % sont des Irakiens (environ 167 réfugiés). 30 Palestiniens (3,84 %), 21 réfugiés issus du Congo Brazaville (2,69 %), 16 Libériens (2,05 %), 9 Camerounais (1,15 %) et enfin 63 réfugiés provenant de pays non identifiés vivent au Maroc. Pour ce qui est des demandeurs d'asile, environ 80 personnes se présentent chaque mois aux portes du HCR. 10 à 15 % parmi eux seront reconnus comme réfugiés. Les demandes d'asile ont pour objet la fuite des conflits et l'exil. Les femmes sont victimes de situations socio-économiques et politiques catastrophiques. Elles subissent des violences physiques et psychologiques graves et leur état sanitaire est précaire.

15/16/2011, Abderrahim Bourkia

Source : Le Matin

Fatima Guemiah est Marocaine d'origine et Française de cœur. Actuellement, elle vit et travaille à Paris où elle a reçu, récemment, le «Trophées de la Réussite au Féminin». Une reconnaissance par la France de son talent et son engagement dans le domaine de la culture.

Le Matin : Qu'est-ce que cela vous a fait d'être parmi les neuf candidates qui ont reçu les «Trophées de la Réussite au Féminin»?
Fatima Guemiah : J'ai ressenti un immense bonheur. J'en suis ravie. C'est une reconnaissance par mon pays de cœur, la France, des efforts de la 2e génération de citoyennes issues de l'immigration. Un honneur qui n'a d'égale que l'invitation à l'exposition Joudours à Casablanca avec 38 artistes marocains vivant en Europe. Dix jours, durant lesquels nous avons travaillé en ateliers ouverts avec des animations avec le public, adultes et enfants. Le final fut le regroupement de 38 toiles réalisées pour devenir la fresque royale célébrant l'anniversaire de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

A votre avis, qu'est-ce que ce prix récompense le plus, la tolérance, la diversité culturelle, la réussite au féminin, la solidarité… ?

Je dirais plutôt la diversité culturelle qui est en œuvre dans la société française. Des personnalités d'origines diverses reconfigurent le paysage culturel et artistique. La culture française est admirée universellement pour la richesse des apports divers qui l'ont nourrie, de Marie Curie, Chopin, Apollinaire à Picasso. Elle continue à s'enrichir par l'apports des sèves artistiques et culturelles venant de nouvelles zones géographiques : de Senghor, Franz Fanon, Aimée Césaire à Tahar Benjelloun, Amin Malouf, Mohamed Arkoun, Mohamed Kacimi, Nadia Benjelloun…

Est-ce que ce prix a la valeur d'une reconnaissance du pays d'accueil ?

Ce prix manifeste une reconnaissance de la part du pays d'accueil des apports en cours de toute une génération. Des apports artistiques, culturels, économiques, financiers qui jouent un rôle dans la société française, dans la lutte contre l'exclusion, pour la tolérance, le bien vivre ensemble et l'acception des valeurs venues de l'espace arabo-islamique. Ils prouvent la compatibilité de ces valeurs avec une société laïque qui cherche un nouvel équilibre social et l'intégration des nouveaux arrivants.

De quelle manière ce prix contribue-t-il à faire reculer l'exclusion et la discrimination à l'égard des femmes étrangères ?

Les périodes où une société subit des transformations démographiques sont des périodes où l'adaptation traverse des mouvements contradictoires qui se caractérisent par des malentendus et des rejets. Ce fut le cas des Polonais, des Juifs des pays de l'Est, des Italiens, des Portugais et des Espagnols… mais l'intégration s'est faite… Nombreux sont les membres de la classe politique, des personnalités médiatiques qui sont les enfants de ces immigrés. Les préjugés anciens contre les Polonais alcooliques, les Portugaises femmes de ménage, laissent la place à d'autres préjugés: le statut des femmes dans le code civil de la Charia, le voile… Préjugés et malentendus sont des deux côtés. Demain, qui est déjà aujourd'hui, ce sont les enfants de ces immigrés venant du monde arabe, de l'Afrique, de l'Asie… qui seront là, ignorant l'exclusion et la discrimination. Je suis une terrible optimiste-pessimiste et une terrible pessimiste-optimiste !

Pour vous reprendre, votre vocation est de «tisser des ponts artistiques, culturels, intellectuels afin de les traverser, pour aller à la rencontre des autres». Serait-ce là votre devise pour soutenir différents artistes ?

Je me sens citoyenne du monde, marocaine de naissance, française d'existence et parisienne de cœur ! Je porte en moi plusieurs identités qui se côtoient dans une rencontre heureuse. Des identités multiples qui sont à la recherche des autres créateurs, dans le domaine culturel et artistique, toujours dans la perspective de partager des valeurs universelles, même si les conditions de créations sont toujours spécifiques à chaque culture. Etre citoyenne du monde, c'est exprimer toutes les spécificités qui sont en nous. Les différences mettent en valeur les spécificités de chacun pour enrichir notre culture commune, surtout dans cette période de mondialisation.

De quelle manière mettez-vous l'art au service des causes sociales ?

La meilleure participation au processus d'intégration sociale et du vivre ensemble, c'est le passage par la culture et les différentes manifestations artistiques qui dépassent la diversité des langues. L'art est un langage compris et transmis sans frontières. Il dépasse la barrière linguistique. Mon intime conviction est que, même dans le domaine de la politique, la culture et l'art sont les meilleurs moyens d'agir pour mieux vivre ensemble.

Vous êtes plasticienne et conseillère culturelle et artistique en France. Est-ce que vous avez déjà entrepris des échanges culturels avec le Maroc ou en avez-vous le projet ?

J'ai participé à des projets artistiques en France avec l'Unesco et dans les pays arabes, La Biennale de Sarjah aux Emirats, ainsi que dans mon activité à l'Espace le Scribe l'Harmattan à Paris. Actuellement, le rendez-vous incontournable, c'est le Festival international du Scribe qui couvre durant un mois la poésie, la littérature, le théâtre, le chant, la musique, la peinture, venant des cinq continents et ceci depuis 2003. Il faut visiter le site sur le net de ce centre culturel, situé au cœur du quartier Latin, à deux pas de la Sorbonne, l'Institut du monde arabe et au pied du bel édifice de Notre-Dame de Paris.

Qu'en est-il de la collaboration avec des artistes marocains ?

Il y a les Salons Artistes du Monde organisés trois fois par an, automne, printemps, été. De nombreux artistes musiciens, chanteurs, des ensembles comme Taht Tourate qui chante la musique traditionnelle du Maghreb au Machrek, avec des interprètes et musiciens marocains. Sans oublier les gnawas, présentés plusieurs fois en concert, particulièrement celui de Maître Abdelatif de Marrakech.Nous faisons écho aux manifestations qui sont dans la lignée de l'interculturel, particulièrement le Festival des musiques sacrées du monde de Fès. Nous avons projeté avec débat «l'Esprit de Fès » de Clémence Boussirat.
Ceci dit, votre question suscite en moi le désir d'entreprendre des expositions, surtout des rencontres interculturelles réunissant des musiciens, des peintres, des poètes du monde… Pourquoi pas lors de salons, comme celui du livre où le Maroc accueillera des artistes de la Méditerranée et mêmes des cinq continents pour la paix et la reconnaissance mutuelle des artistes, afin de les accueillir plus tard en France…

«Trophée de la Réussite au Féminin»

La remise du Trophée de la Réussite au Féminin s'est déroulée le 14 décembre 2010 dernier dans les salons de l'Hôtel de Lassay à l'Assemblée nationale à Paris. Neuf femmes de différents domaines d'activité qui se sont illustrées, chacune dans son domaine, par leurs talents, leur savoir-faire, leur volonté de réussir et leur dynamisme ont été récompensées par l'association France Euro-Méditerranée, présidée par Madame Lila Boukortt, qui a initié ce prix afin de rendre hommage aux femmes. Une cérémonie qui s'est déroulée sous le haut patronage et en présence de Bernard Accoyer, président de l'Assemblée nationale.
Les lauréates ont reçu chacune le Trophée, une œuvre de sculpture réalisée par Lila Boukortt et une calligraphie en enluminure persane avec un poème et le nom de chaque lauréate calligraphié par le grand Maître Thoweidi Tabari.

15/1/2011, Kenza Alaoui

Source : Le Matin

Qu'il s'agisse du Front national, du Vlaams Blok flamand ou du FPÖ autrichien, la réussite électorale des partis nationaux-populistes dans les années 1980-1990 est due en bonne partie à leurs positions radicales sur la question de l'immigration.

Ce sujet a longtemps constitué la ligne de clivage entre les droites conservatrices ou libérales et les partis populistes, nationalistes et xénophobes. Alors que les droites traditionnelles continuaient à considérer l'immigration comme une variable d'ajustement de l'économie, refusant de prendre en compte l'inévitable intégration des étrangers non européens dans la société française, l'extrême droite réclamait l'inversion des flux migratoires, le renvoi pur et simple des étrangers.

Largement sous-tendue à l'époque par un racisme hiérarchisant qui, dans le cas français, recyclait les poncifs du racisme colonial, la xénophobie de l'extrême droite se couplait avec un programme d'égoïsme économique et fiscal proposant aux couches populaires une solution miracle, la "préférence nationale", susceptible d'atténuer les conséquences négatives de la globalisation, notamment leur déclassement social.

A l'époque déjà, l'opposition à l'immigration était sous-tendue par l'idée selon laquelle le continent européen subissait un phénomène de modification profonde de son identité. Le FPÖ et les partis nationalistes germanophones le désignent sous le nom d'Uberfremdung, improprement traduit par "submersion", mais qui évoque en réalité une altération des marqueurs identitaires au sens génétique et ethnique.

Avec le choc provoqué par les attentats du 11-Septembre et la montée de l'islamisme radical, l'extrême droite européenne a muté. Obstacle dirimant à sa normalisation, le racisme hiérarchisant est reformulé en ethno-différentialisme, selon le principe formulé par Pierre Vial : "Une terre, un peuple". Ainsi s'exprime la hantise du métissage et de la décadence qui caractérisait les travaux de la Nouvelle Droite des années 1970 avant qu'elle n'évolue, avec Alain de Benoist, vers l'idée que "l'identité n'est pas une substance éternelle mais une substance narrative qui nous permet de rester nous-mêmes en changeant tout le temps".

La question identitaire émerge et, si elle ne remplace pas celle de l'immigration, elle est au coeur du programme de la quatrième vague des nationaux-populismes, celle des droites radicalisées n'ayant pas ou plus d'attaches avec l'extrême droite traditionnelle. L'Union démocratique du centre (UDC) en Suisse et le Parti de la liberté du Néerlandais Geert Wilders sont les modèles de cette génération de mouvements qui tendent à s'insérer dans le mainstream démocratique et c'est pour cette raison que Marine Le Pen a indiqué vouloir prendre contact avec eux.

La droite identitaire continue à se défier de l'immigration extra-européenne. Elle en demande l'arrêt total mais réclame de moins en moins l'expulsion massive des immigrés légaux. Toutefois, elle introduit une notion déterministe de la citoyenneté parfaitement opposée à la conception volontariste et contractuelle, qu'elle considère comme une utopie constructiviste et désincarnée.

Le coeur de sa doctrine est le refus du multiculturalisme. Occidentaliste suivant la thèse du choc des civilisations, elle désigne un nouvel ennemi absolu qui se substitue au communisme disparu : l'islam. Elle considère que celui-ci, même culturalisé, ne peut avoir droit de cité sur le sol européen parce qu'il est par essence un projet politique.

Cette vision des choses progresse en Europe. Oskar Freysinger, élu de l'UDC qui a porté l'initiative contre les minarets et tribun doté d'un certain charisme scénique, devient la figure emblématique du "rebelle blanc" qui appelle à évincer les élites traditionnelles encore attachées à l'universalisme au nom d'un "bon sens populaire" qui préfère l'enracinement, l'entre-soi protecteur et le modèle social organiciste.

La focalisation sur l'islam est en outre un facteur important de normalisation pour ces droites, car elle signifie que l'antisémitisme est relégué à la marge, souvent au prix de querelles internes assez vives, par exemple au sein du Front national. Cette mise en sourdine de l'antisémitisme fait débat dans l'extrême droite traditionnelle, comme en témoigne la visite en Israël, en décembre 2010, des dirigeants du FPÖ, du Vlaams Belang et des démocrates suédois, auxquels s'étaient joints les néoconservateurs identitaires allemands de Pro-Köln et de Die Freiheit.

Cette centralité de la question de l'identité ouvre aux droites radicalisées la possibilité de trouver un terrain d'entente avec cette partie des droites conservatrices qui n'a plus peur d'évoquer l'ethnicité comme déterminant des comportements sociaux. Certes, même un soutien de Marine Le Pen comme le militant nationaliste- révolutionnaire Christian Bouchet considère que l'avenir du FN n'est pas dans la mise en avant de la "fracture ethnique" mais dans la radicalisation du parti dans la défense des couches populaires.

Il n'en reste pas moins que la notion d'identité constitue le pivot autour duquel s'organise la modernisation de l'extrême droite européenne, dans un contexte où le concept d'Etat-nation est mis à mal par la mondialisation et où la conception philosophiquement libérale de la citoyenneté est malmenée par les droites de gouvernement elles-mêmes.

14/1/2015, Jean-Yves Camus, chercheur associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS)

Source : Le Monde

Une coalition de parlementaires conservateurs veut en finir avec le droit du sol, afin d’empêcher les enfants nés de parents clandestins d’obtenir la nationalité américaine.

Ce matin-là, parmi la cinquantaine de femmes reconduites en autocar jusqu’à Nogales, ville frontalière de l’Arizona, afin d’être expulsées vers le Mexique, Inez Vásquez sortait du lot avec son ventre arrondi. Enceinte de huit mois, elle avait tout de même risqué la traversée de la frontière vers les Etats-Unis, emportant avec elle une paire de ciseaux pour couper le cordon ombilical au cas où elle aurait accouché dans le désert. “Tout ce que je veux, c’est vivre une vie meilleure”, a-t-elle déclaré lorsque la patrouille frontalière l’a trouvée, cachée dans des buissons du côté américain de la frontière, avec son mari, son jeune fils et son gros ventre.

Aux Etats-Unis, la prochaine grande bataille sur le front de l’immigration aura pour enjeu les enfants d’immigrants clandestins, qui obtiennent automatiquement la citoyenneté américaine, au même titre que tous les bébés nés sur le sol américain. Exigeant l’abolition du droit du sol, inscrit dans le quatorzième amendement de la Constitution, les opposants les plus farouches à l’immigration invoquent la vague de migrantes qui, comme Mme Vásquez, traversent la frontière, enceintes jusqu’au cou, pour mettre au monde sur le sol américain ce que d’aucuns appellent avec dédain des “bébés-ancres”.

La réalité est plus complexe. Selon les hôpitaux de la région, un certain nombre d’immigrantes viennent effectivement accoucher aux Etats-Unis, mais la plupart d’entre elles le font pour bénéficier de la qualité des soins médicaux et elles traversent la frontière munies de visas en cours de validité. Les femmes qui, comme Inez Vásquez, sont prêtes à accoucher dans le désert, sont rares. L’Arizona, qui a défrayé la chronique au printemps dernier avec sa loi SB 1070, autorisant la police à arrêter et à détenir tout personne soupçonnée d’être un immigré clandestin, se retrouve de nouveau à la tête de cette tendance répressive, qui, fondamentalement, vise à redéfinir ce que signifie être américain.

Mais cette fois, les parlementaires locaux se sont alliés aux législateurs de 39 autres Etats dans l’objectif de porter la question devant la Cour suprême. Cette coalition a dévoilé ses projets le 5 janvier à Washington. Ces derniers visent à contourner la laborieuse procédure de proposition d’un amendement à la Constitution. Puisque c’est le gouvernement fédéral qui décide de qui est citoyen américain, les législateurs réclament la création de deux certificats de naissance dans leurs Etats, un pour les enfants de citoyens américains, un autre pour les enfants d’immigrés clandestins. Leur raisonnement est que cette revendication devrait engendrer une avalanche de procès et pourrait in fine aboutir à un résultat en leur faveur.

“Non, ce n’est pas une position extrémiste”, souligne John Kavanagh, député républicain au Parlement de l’Arizona et l’un des artisans du projet. “Seule une poignée de pays dans le monde accorde la citoyenneté en fonction du lieu de naissance.” Pour la plupart des spécialistes de la Constitution américaine, une telle modification des certificats de naissance serait sans conteste anticonstitutionnelle. Le quatorzième amendement de la Constitution, adopté en 1868, est venu s’opposer au jugement de la Cour suprême datant de 1857, selon lequel les descendants d’Africains ne pourraient jamais devenir des citoyens américains. Le nouvel amendement stipulait que la citoyenneté devait désormais être accordée à “toute personne née ou naturalisée aux Etats-Unis et soumise à leur juridiction”. Malgré tout, aux yeux de certains conservateurs, la question n’est pas réglée. Kris Kobach, nouveau secrétaire d’Etat républicain du Kansas et professeur de droit à l’université du Missouri, a participé à l’élaboration de nombreuses réglementations durcissant les conditions d’immigration à travers le pays. Selon lui, ces revendications finiront par triompher devant la justice.

Les méandres juridiques n’intéressent guère Laura Gómez, une Mexicaine de 24 ans, entrée en Arizona il y a cinq ans alors qu’elle était enceinte et qui attend aujourd’hui son deuxième enfant. Mais, comme de nombreuses femmes enceintes sans papiers qui vivent en Arizona, elle suit l’affaire avec inquiétude. “Ce n’est pas juste de changer les règles du jeu du jour au lendemain”, dénonce-t-elle. En réalité, même si certains les appellent “bébés-ancres”, les enfants d’immigrés clandestins nés aux Etats-Unis ne peuvent pas empêcher l’expulsion de leurs parents. Ce n’est en effet qu’à l’âge de 21 ans qu’ils peuvent remplir les papiers nécessaires pour demander la naturalisation de leurs géniteurs, qui restent donc vulnérables jusqu’à ce moment-là.

María Ledezma en sait quelque chose. A la descente de l’autocar qui l’a reconduite de Phoenix à Nogales, elle sanglotait en racontant qu’elle venait d’être séparée de ses trois filles, âgées de 4, 7 et 9 ans, toutes citoyennes américaines. “Je n’aurais jamais imaginé me retrouver un jour ici”, a souligné Mme Ledezma, 25 ans, arrivée à Phoenix alors qu’elle était encore toute petite. “Je suis sûre que mes filles sont en train de demander : ‘Où est maman ?’"

Les familles dans ce cas sont bel et bien une réalité au Etats-Unis. Selon une étude publiée au mois d’août dernier par l’institut de recherches Pew Hispanic Center, en 2008, quelque 340 000 enfants sont nés aux Etats-Unis de parents clandestins et sont devenus automatiquement citoyens américains. Le député républicain de Californie Duncan Hunter, comme d’autres, réclame une intervention du Congrès de Washington sur cette question. Au mois d’avril, il a provoqué une polémique en suggérant que les enfants nés aux Etats-Unis de parents clandestins devraient être expulsés avec leurs parents jusqu’à ce que la politique de citoyenneté soit modifiée.

“Ce n’est pas de la méchanceté, affirme Duncan Hunter, nous disons simplement qu’il ne suffit pas de traverser la frontière pour devenir citoyen américain. Voilà ce que nous avons sur le cœur.” Selon les experts, c’est le désir de trouver un emploi mieux payé et non d’obtenir un passeport pour leurs enfants qui pousse avant tout les personnes à tout quitter pour se rendre aux Etats-Unis. Mme Vásquez, qui était prête à accoucher dans le désert, est également dans ce cas. Elle avait certes envie que son enfant naisse aux Etats-Unis, mais c’est avant tout la perspective d’un meilleur avenir sur le plan économique qui l’a poussée, elle et sa famille, à franchir la frontière. “Je retenterai ma chance, nous a-t-elle confié, mais une fois que le bébé sera né.”

Source : Le Courrier international

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