mercredi 3 juillet 2024 17:21

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

Les vendredi 15 et samedi 16 janvier 2010, deux ensembles musicaux, l'un marocain, l'autre algérien, feront revivre la tradition arabo-andalouse à travers la musique Gharnati. Deux spectacles sont prévus à ces dates à l'Auditorium de l'Institut du monde arabe (IMA) à Paris.

Le Gharnati est un genre musical dont l'origine remonte aux derniers siècles de l'Andalousie musulmane (1232-1492). Cet art a été conservé principalement à Tlemcen en Algérie et à Oujda au Maroc. Il s'est nourri plus tard de l'apport Ottoman dont l'influence est sensible au niveau de l'interprétation vocale et instrumentale. Cependant, la mélodie de base a maintenu l'esprit des origines. Les ensembles musicaux Al Maoussilia du Maroc et Al Mawsili d'Algérie, qui animeront ces deux soirées, ont puisé dans les sources du grand musicien de la cour du calife Haroun al Rachid (766-809), Ishaq al-Mawsili (767-850).

Al Maoussilia a été créé à Oujda en 1985. Une association du même nom, qui a été à l'origine du groupe musical d'une vingtaine de personnes, tient une école de chant pour enfants, pour assurer la transmission et la pérennité de ce chant séculaire. Du côté algérien, c'est l'association El-Mawsili qui assure la pérennité du Gharnati. Depuis l'année 1994, établie à Saint-Denis, elle anime à la fois une école et un conservatoire de musique classique arabo-andalouse. Elle assure aussi l'enseignement de la langue arabe aux enfants.

Source : Yabiladi

Afin de faciliter l'intégration des élèves et étudiants étrangers, le 3e Plan Intégral Pour l'Immigration en Andalousie (PIPIA 3) prévoit un nombre important de mesures, rentrant dans un vaste plan de scolarisation destiné aux immigrés.

L'une des mesures de ce plan est donc la promotion de la langue arabe comme deuxième langue étrangère dans l'enseignement secondaire, selon les directives du département de l'Education de la communauté autonome d'Andalousie.

Avec un investissement initial de près de 2,5 milliards d'euros, le PIPIA 3 s'étendra jusqu'en 2013. Près de la moitié de cette somme sera consacrée à des projets socioéducatifs en direction des immigrés non hispanophones.

Dans ce cadre, des programmes éducatifs communs entre la région d'Andalousie et les pays d'origines des migrants sont également envisagés: réalisation d'un centre d'immersion linguistique pour les étudiants du secondaire, mais aussi des classes de CM1 et CM2; octroi de congés d'études pour les enseignants en charge de ces élèves dans leurs pays d'origine, comme le Maroc, entre autres.

De manière générale, la partie socio-éducative du PIPIA 3 s'articule en 3 principaux volets: accueil et intégration, enseignement de la langue espagnole, et sauvegarde de la culture d'origine. Ces volets sont eux-mêmes déclinés en plusieurs axes, visant à renforcer le dialogue interculturel. Dans ce cadre, une perche vient ainsi d'être tendue aux ressortissants des pays arabophones.

Source : Yabiladi

Un colloque international sous le thème "La coexistence pacifique judéo-musulmane est-elle possible à partir de l'exemple du Maroc ?" aura lieu le 13 mars prochain à Marrakech.

Initiée par l'Association "Permanences du Judaïsme marocain" (APJM), cette rencontre réunira plus d'une centaine d'historiens, chercheurs et universitaires des cinq continents.

Ce colloque, qui s'inscrit dans le cadre du 2-ème périple identitaire de l'APJM dans le Sud marocain (10-21 mars), est organisé en collaboration notamment avec le Département d'études hébraïques de l'Université Paris-VIII, la Casa de Sefarad de Cordoba (Espagne), le Centre de recherches sur les Juifs du Maroc, le Groupe de recherches et d'études sur le judaïsme marocain, la communauté israélite de Marrakech et le magazine français "L'Arche".

Le 2-ème périple identitaire de l'APJM dans le Sud marocain conduira les participants de Marrakech à Erfoud en passant par l'Oukaïmeden, la vallée de l'Ourika, Essaouira, Demnate, Ouarzazate, Tinghir, Goulmima et Merzouga.

Source : MAP

La valorisation du statut des cadres et personnels issus de l'immigration et la question de l'intégration dans son rapport avec le marché de travail ont suscité un débat houleux le long d'une année au Canada et alimenté la polémique sur les moyens de mettre fin au "gaspillage de talents et de compétences" et d'accompagner les travailleurs étrangers dans leur recherche d'emploi.

Pour répondre aux exigences de l'économie du 21è siècle, le Canada a opté, même en période de crise économique mondiale, pour une politique de migration déclarée à la quête d'une main-d'oeuvre étrangère très qualifiée, l'objectif étant d'augmenter la capacité concurrentielle axée sur le savoir et les compétences de la population.

Les autorités canadiennes ont toujours appelé à ce que les villes et les collectivités nationales qui peuvent attirer les personnes les plus talentueuses, y compris les migrants hautement qualifiés, doivent mettre en avant des opportunités d'investissement en matière de ressources humaines en vue de maintenir une économie forte.

Le gouvernement canadien a veillé à ce que les travailleurs étrangers qualifiés occupent des emplois intéressants et productifs, en agissant sur plusieurs créneaux, notamment la mise à jour des compétences de la main-d'oeuvre de telle sorte que les travailleurs formés à l'étranger puissent participer pleinement au marché du travail et s'intégrer au sein de la société canadienne.

Croissance nette de la main-d'œuvre liée à l'immigration

Durant la dernière décennie, 70 pc de la croissance nette de la main-d'œuvre canadienne est attribuée à l'immigration récente. Parmi les plus grandes communautés immigrantes, il y a les Marocains, les Algériens, les Tunisiens, les Chinois, les Ukrainiens, les Italiens et les Haïtiens.

"Même si d'autres pays ont réduit leurs niveaux d'immigration pour faire face à court terme à la conjoncture économique difficile à l'échelle mondiale, le gouvernement canadien maintient ses niveaux d'immigration pour répondre aux besoins économiques à moyen et à long terme du pays", a déclaré récemment le ministre fédéral de l'immigration et de la Citoyenneté Jason Kenney.

Le ministre a également affirmé que "le Canada compte accueillir entre 240 000 et 265 000 nouveaux résidents permanents en 2010, soit le même nombre d'immigrants que les dernières années", ajoutant que "le plan de 2010 met l'accent sur l'immigration économique afin de soutenir l'économie du Canada pendant et après la reprise économique actuelle ".

Selon des chercheurs canadiens, en tout état de cause, un grand nombre d'immigrants qualifiés ne sont pas capables de décrocher un emploi dans leur domaine, malgré le fait qu'ils possèdent plus de qualifications que leurs prédecesseurs en arrivant au Canada. Il leur faut en outre plus de temps pour rattraper leurs semblables canadiens dont les revenus sont plus élevés.

Dans le but d'améliorer l'intégration au marché du travail et dans la société des travailleurs formés à l'étranger, les autorités compétentes ont mis en oeuvre des mesures de soutien, notamment l'accélération de l'évaluation et de la reconnaissance des titres de compétences étrangers et la mise en place de cours de langue de niveau avancé et de projets d'aide à la transition vers le marché du travail.

Un "cadre pancanadien pour l'évaluation et la reconnaissance des titres de compétences étrangers", présenté récemment par la ministre des ressources humaines, Diane Finley, doit permettre à plusieurs groupes professionnels, des mécaniciens aux architectes, en passant par les pharmaciens, d'obtenir rapidement une décision.

Le plan qui doit entrer en vigueur dans un an, s'insère dans la stratégie d'immigration du Canada qui vise à attirer "la main d'oeuvre la mieux instruite, la plus compétente et la plus souple du monde".

Les professions d'architecte, de mécanicien, de vérificateur financier et comptable, de technicien de laboratoire médical, d'ergothérapeute, de pharmacien, de physiothérapeute et d'infirmière diplômée sont les professions prioritaires qui pourront bénéficier de ces mesures.

Fait surprenant, les médecins et les enseignants, eux, ne devraient pas figurer dans ce plan avant la fin de 2012.

Devant le Comité permanent de la citoyenneté et de l'immigration de la Chambre des communes, le ministre fédéral de l'immigration, M. Jason Kenney avait déploré que la profession médicale "se montre réticente à être partie prenante au plan, malgré la pénurie de médecins observée au pays".

La reconnaissance des titres de compétences étrangers face à une lourdeur des procédure

La lourdeur des procédures actuelles conduit de nombreux immigrés diplômés à accepter des emplois de simple chauffeur de taxi ou de manutentionnaire. Les pertes que subit l'économie du pays en raison de la non-utilisation de ses compétences atteindraient plusieurs milliards de dollars par an, selon les autorités canadiennes.

Parmi ces compétences, figurent les membres de la communauté marocaine établis au Canada estimés à quelque 65.000 âmes et qui opèrent dans des domaines variés tels l'enseignement et la recherche, la restauration et l'hôtellerie, les affaires, les transports et la fonction publique.

Ils résident pour environ 90 pc dans la province francophone du Québec, dont 60 pc dans la région de Montréal métropolitain. Près de 87 pc des Marocains de plus de 15 ans résidant au Canada sont diplômés, dont plus du tiers de nveau universitaire supérieur.

Selon l'Institut fédéral de la Statistique du Canada, six immigrés sur dix travaillent dans un domaine qui n'était pas le leur dans leur pays d'origine et 42 pc d'entre eux ont un niveau de formation plus élevé que les exigences normales de leurs postes au Canada, contre 28 pc des travailleurs nés dans ce pays.

Plus de 1,1 million de travailleurs de 25 à 54 ans titulaires d'un diplôme universitaire occupaient, en 2008, des professions dont les exigences normales étaient tout au plus un diplôme d'études collégiales ou une formation d'apprenti.

Au cours du deuxième trimestre de 2009, la population canadienne, estimée à 33 739 900, a affiché une croissance de 121.200 (+0,36 pc). Cette augmentation a été principalement attribuée au solde de migration internationale, qui a atteint 84.800, soit le deuxième nombre le plus élevé pour un deuxième trimestre depuis 1972.

La sensibilisation de la population à l'apport positif des immigrants dans la société est une approche louable, mais il faut aussi convaincre les employeurs de les embaucher à des postes à la mesure de leur compétence. En attendant, dénicher un emploi au Canada quand on vient d'ailleurs, ce n'est pas une sinécure quant bien même on est qualifié.

Source : MAP

Selon les chiffres officiels du Réseau Education Sans Frontières Maroc (RESF), une vingtaine de Marocains entrés légalement en France ont été expulsés depuis 2006.

Il n'existe actuellement aucune structure sociale d'accueil à l'arrivée pour ces jeunes.

A Tanger, Rabat et Casablanca, des membres de RESF tentent d'apporter une aide à ces expulsés qui espèrent retourner un jour en France.

C'est l'histoire de jeunes Marocains  venus s'installer légalement en France à l'adolescence auprès de leurs familles, et qui se retrouvent brusquement chassés du territoire à l'âge adulte. Des jeunes qui se sont nourris et construits autour de la culture française, de son système éducatif, de ses codes et de ses valeurs, et qui se retrouvent contraints de quitter ce pays d'accueil pour un retour brutal et forcé dans leur pays natal, le Maroc. Une France qu'ils avaient fini d'apprivoiser, et au sein de laquelle se dessinaient pour eux de réelles perspectives d'avenir, à la hauteur de leurs efforts mobilisés  pour y parvenir. Samira Bobouch (expulsée le 17 novembre 2007) s'était fait une place au sein de l'association d'handicapés mentaux qui l'employait. Alaeddine El Jaadi (expulsé le 18 juin 2009) s'est découvert une passion pour le parkour (ndlr : sport inspiré de la pratique des Yamakasi), jusqu'à créer une association sportive qui organisait des spectacles pour la fête de quartier de fin d'année dans la ville de Lyon. Jusqu'à ce fameux jour où il se fait contrôler dans le métro, sans-papiers. Un simple contrôle qui le conduit du commisariat de police à l'un des fameux centres de rétention administrative français destinés aux étrangers qui n'ont pas le droit de séjourner sur le territoire français. Jusqu'à l'aéroport où il se retrouve sommé d'embarquer avec un aller simple et définitif vers le Maroc, le visage tuméfié et ensanglanté par les coups subis pour le forcer à partir. Hassan Bouyahiaoui (expulsé le 10 mars 2009) vit seul quant à lui dans une maison abandonnée, dans une situation de grande précarité.

Politique du chiffre aveugle face aux situations humaines

Comment la France, berceau des Droits de l'homme, en est-elle arrivée à désintégrer sans ménagement, et au nom de quotas annuels chiffrés d'expulsions, des Marocains entrés en France de manière légale pour rejoindre leur famille à l'âge de l'adolescence ?

La lutte contre l'immigration clandestine constitue un objectif affiché par la majorité des pays industrialisés depuis les années 1971. Depuis quatre ans, en France, cette nécessité a pris la forme d'une politique chiffrée. Le 22 octobre 2003, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, demande aux préfets de doubler à court terme les expulsions d'étrangers en situation irrégulière. Un mois plus tard, la loi «relative à la maîtrise de l'immigration et au séjour des étrangers en France» est adoptée par le Parlement français ; elle permet à l'administration de bénéficier de larges moyens afin d'exécuter le programme de la politique chiffrée d'expulsion : accroissement de la durée maximale de rétention administrative, fichage systématique des demandeurs de titre de séjour.

Des pôles départementaux sont alors créés pour faciliter le retour aux pays des étrangers en situation irrégulière. À la fin de chaque année civile est fixé le chiffre des expulsions à réaliser : 15 000 en 2004, 20000 en 2005, 24000 en 2006, 28 000 en 2008, 30 000 en 2009. À leur 18 ans, l'arsenal législatif et réglementaire sur la situation des étrangers en France les rend illégaux et expulsables car, souvent, leurs demandes de régularisation sont rejetées.

Des requêtes et des lettres restées sans réponse

Membre active du réseau RESF de Rabat, Lucile Daumas précise que «le réseau ne souhaite pas rendre les exclusions faciles mais les empêcher», face à un gouvernement français insensible aux revendications du réseau. En témoigne l'envoi de lettres restées sans réponse au ministre français de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire, Éric Besson. Du côté du gouvernement marocain, la situation semble évoluer positivement depuis le début du mois de novembre 2009.

L'association a obtenu un premier rendez-vous avec Mohammed Ameur, le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger. La demande du réseau est double: d'un côté, il souhaite que l'instruction des dossiers des jeunes expulsés tienne compte de la situation humaine et sociale des jeunes, dans la mesure où le retour au pays les place souvent en grande situation de précarité. Leurs familles restent en France, et leurs chances de poursuivre leurs études ou de trouver un travail sont compromises. D'un autre côté, le réseau souhaite la création de structures d'accueil sociales afin de soutenir les nouveaux arrivants fraîchement débarqués. «M. Ameur a accueilli favorablement notre requête. Nous souhaitons faire comprendre aux gouvernements que nous gérons des hommes avant tout», souligne Mme Daumas. Actuellement, une vingtaine de personnes du réseau sont mobilisées pour accueillir les jeunes arrivés par bateau de Tanger ou par avion à Casablanca, lorsqu'ils sont prévenus de leur arrivée. Des jeunes qui passent une première nuit au commissariat, assortie depuis 2009 d'un passage devant le juge lorsqu'ils atterrissent -souvent menottés- à Casablanca, avant d'être récupérés par un membre du réseau ou par... personne.

«A côté de la vingtaine de cas que nous avons accueillis, de nombreux jeunes ne sont pas signalés. Nous ignorons totalement ce qu'ils deviennent». Depuis trois ans, seuls deux Marocains recensés par RESF sont parvenus à réintégrer le territoire français, et cela au prix de vastes campagnes médiatiques et de rassemblements massifs et indignés de citoyens français, devant les sièges des préfectures françaises.

Pour les autres, bloqués au Maroc, l'avenir est incertain et leur retour semble plus compromis, malgré les efforts déployés par RESF dans les deux pays. Il incombe désormais au gouvernement marocain de prendre ses responsabilités afin de trouver des solutions rapides à ces jeunes vies humaines en péril, et qui n'ont pas fini d'affluer sur le chemin du retour. D'autant plus qu'à travers les accords de réadmission (partenariat euro-méditerranéen de Barcelone notamment) signés entre les continents africains et européens, le Maroc a renforcé sa coopération depuis 2002 avec les puissances européennes, par l'adoption de mesures visant à lutter contre l'immigration.

Source : La Vie eco

Du 10 au 13 février, la Fondation Anna Lindh, en partenariat avec l'Institut Goethe, organise la dernière réunion préparatoire du Forum Anna Lindh 2010, sur le thème 'Migrations, Villes et Diversité'.

La rencontre se déroulera à Munich en Allemagne, et elle vise à fournir un espace de discussion sur la contribution des migrants et des communautés immigrées au développement des actions interculturelles et à la promotion de la cohésion sociale dans les contextes urbains multiculturels.

La rencontre rassemblera une quarantaine de participants venant de l'Union pour la Méditerranée et ayant une expérience dans le domaine des migrations et du dialogue interculturel.

Un appel à participation doit être lancé avant la période des fêtes de fin d'année en fin décembre 2009.

Source : Fondation Anna Lindh

Les guerres de libération sont terminées mais les combats des anciens goumiers contre l'Etat français continuent toujours. Après de nombreuses années de batailles judiciaires et associatives, la France a décidé de revaloriser en 2007, leurs pensions, même s'il n'y a pas encore eu parité avec celles versées aux ex-soldats français. Beaucoup d'entre eux comme Mohammed M'Bark, n'ont toujours pas de pension militaire, seulement une allocation pour personnes âgées. Toutefois, pour toucher cette indemnité, ils sont tenus de faire des va-et-vient entre la France et le Maroc, et passer au moins six mois par an dans l'Hexagone.

Le parcours de Mohammed M'Bark, conté par Mimoun Bouhaoui, un membre de la communauté marocaine de Cholet (Maine-et-Loire), est rapporté par le quotidien régional Ouest-France. Mohammed M'Bark est âgé de 92 ans et vit avec 10 autres compatriotes anciens soldats de l'armée française, au rez-de-chaussée du foyer logement Adoma, square Émile-Littré à Cholet.

Engagé dans les rangs français à la veille de la Seconde Guerre mondiale, Mohammed M'Bark a servi successivement à Dijon, Verdun (Meuse) et en Alsace alors sous contrôle Allemand. L'ex-tirailleur a été fait prisonnier deux fois. D'abord dans le stalag 155 (camp pour prisonniers de guerre dans l'Allemagne nazie) en Autriche entre le 29 mai 1940 et le 1er janvier 1942. Il est resté au sein de l'armée après sa première libération. Plus tard, il est de nouveau détenu durant sept mois en Indochine, où il a avait été envoyé en 1952.

Mohammed M'Bark aurait servi l'armée française pendant 14 ans. Et en plus de ces années de captivité, il n'est toujours pas reconnu comme prisonnier de guerre, donc pas de pension militaire spécifique. « Son dossier devrait être examiné en 2010 », indique à Ouest-France, Magali Berten, assistante sociale. Pourtant, l'homme est encore disposé à défendre la France. « Tant que je suis ici, je suis toujours en guerre. Si la France devait à nous faire entrer dans un conflit, je demanderais à mes enfants de s'engager pour la défendre », explique-t-il.

Arrivée à Bordeaux en 2003, il y passera quelques mois avant de s'établir à Cholet. Aujourd'hui, il perçoit une allocation spécifique des personnes âgées de 667 euros, contre une pension militaire de 35 euros par mois quand il vivait toute l'année au Maroc. Son vœu aujourd'hui, obtenir sa pension militaire française qui lui est due. Il souhaite enfin obtenir un appartenant afin que sa femme, âgée de 84 ans, le rejoigne.

Source : Yabiladi

Le Prix Goncourt de poésie attribué en décembre à Abdellatif Laâbi a couronné une année 2009 marquée par un remarquable coup de projecteur de la création littéraire et artistique marocaine sur la scène culturelle en France.

Abdellatif Laâbi est le deuxième homme de lettres marocain, après Tahar Benjelloun (primé en 1987 pour "La nuit sacrée"), à obtenir cette distinction prestigieuse de l'académie Goncourt qui, cette fois, a récompensé "l'ensemble de l'œuvre" de cet auteur, à la fois poète, romancier, homme de théâtre et traducteur.

Laâbi n'est pas le seul intellectuel marocain à avoir été distingué cette année en France. Début décembre, la journaliste, écrivaine et directrice internationale du Festival des musiques sacrées de Fès, Nadia Benjelloun, s'est vue, elle aussi, attribuer "La Grande médaille de la Francophonie" de l'Académie française.

Elle devient ainsi la première femme marocaine à remporter cette distinction destinée à couronner "l'œuvre d'une personne physique francophone qui, dans son pays ou à l'échelle internationale, aura contribué de façon éminente au maintien et à l'illustration de la langue française".

En général, le Maroc a été fortement représenté cette année en France, à travers une pléiade d'intellectuels et d'artistes qui ont su s'imposer sur la scène culturelle hexagonale et même internationale.

Côté production littéraire, l'année 2009 a été caractérisée par la parution en France d'une multitude d'ouvrages d'auteurs marocains ou étrangers ayant fait du Maroc leur source d'inspiration.

"Sépharade" de la romancière française d'origine juive marocaine Eliette Abecassis a d'ailleurs été l'un des ouvrages ayant marqué la rentrée littéraire de printemps en France. Ce roman autobiographique propose de revisiter l'histoire des juifs marocains au Maroc.

D'autres ouvrages centrés sur le Maroc ont été publiés cette année en France. Il y a lieu de citer entre autres "Marabouts, Maroc" de Tahar Benjelloun, "Princesse Amazigh" de Siham Bouhlal, "Retour à Tanger" de Rachid Tafersiti, "Le roman de Marrakech" de Anne-Marie Corre (rédactrice en chef du magazine Paris Match), "Marrakech, le départ" de Daniel Sibony, "Maroc" de Jacqueline Wilmes et Christophe Boisview, ou encore "Patrimoine mondial de l'Unesco: Les sites marocains".

Cette année a aussi été marquée par la présentation au siège de l'Unesco à Paris de l'ouvrage du célèbre explorateur espagnol Kitin Munoz sur "Le moussem de Tan Tan, chef d'oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité".

Comme à l'accoutumée, la création littéraire a marqué en 2009 une présence remarquable dans les principaux événements culturels de la France, en particulier le Salon du livre de Paris, l'un des plus importants rendez-vous internationaux consacrés aux produits de l'édition.

Ce Salon a été une occasion de mettre en exergue l'évolution, au cours de la dernière décennie, de l'édition marocaine au niveau de la création et de la créativité notamment pour ce qui est des livres dont la thématique se rapporte au patrimoine marocain.

Le Maroc a été, en outre, l'invité d'honneur de plusieurs manifestations dont le Festival du livre de Nice et le Salon parisien "Maghreb des livres-2009", le plus grand Salon du livre sur le Maghreb sur les deux rives de la Méditerranée qui a été marqué notamment par un hommage posthume à l'écrivain Driss Chraibi.

Plusieurs intellectuels et auteurs marocains ont pris part à ces rendez-vous culturels français que ce soit à travers l'animation de débats ou la présentation de leurs ouvrages (Tahar Benjelloun, Abdellatif Laâbi, Zakia Daoud, Abdellah Laroui, Hassan Nejmi, Ghita El-Khayat, Mohamed Nedali, Siham Bouhlal, Leïla Maziane, Zakia Zouanate etc.).

Sur le plan artistique, des oeuvres marocaines ont été exposées dans des sites parmi les plus prestigieux de la France, dont l'espace Carrousel du Musée du Louvre qui a abrité en novembre le salon "Photo Paris". Ce dernier avait fait un grand plan sur les pratiques photographiques dans le monde arabe, avec une sélection inédite de photographies dédiées au Maroc (Yto Barrada, Lalla Essaydi, Malik Nejmi, Ali Chraïbi).

La filmographie marocaine a eu aussi sa part de rayonnement sur la scène culturelle française, avec une grande participation dans différents événements dédiés au 7-ème art, dont le Festival "Maghreb, si loin, si proche" (Pyrénées Orientales) et le Panorama des cinémas du Maghreb (Saint-Denis).

Ces festivals étaient marqués par la projection dŒoeuvres de Ahmed El Maanouni, Daoud Aoulad Syad, Farida Belyazid, Abderrahim Mettour, Brahim Fritah et Saad Chraïbi.

La musique n'a pas été en reste. Les talents marocains continuent à investir la scène musicale française en animant différents concerts en solo ou dans le cadre de festivals.

Source : MAP

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