Contrairement aux idées répandues à tort, nos Marocains résidant à l'étranger ne sont pas que des ouvriers de seconde classe, des chômeurs ou des "délinquants".
Outre les premières générations d'immigrés, qui ont largement contribué à la construction, voire à l'essor de l'Europe moderne, les Marocains de deuxième, troisième et maintenant quatrième génération y participent également, et à une dimension aussi, sinon beaucoup plus importante que leurs parents ou grands-parents.
Khalid Chagna est, depuis plus de 11 ans, directeur d'un club de football, évoluant en deuxième ligue inter-régionale suisse, le Racing Club, qui a fait beaucoup pour l'amitié entre les émigrés maghrébins et leur région d'accueil de Genève. Ville des banques et des finances, Genève accueille un grand nombre d'étrangers provenant de divers horizons et partageant avec les Suisses l'amour du sport le plus populaire au monde.
En dehors de son activité dans le domaine du commerce, Khalid se consacre à son club qui compte également une seconde équipe et une équipe des juniors, dont les joueurs sont en majorité des Maghrébins.
Les Marocains de Genève, amoureux du football, ne se contentent pas de vivre leur passion dans les gradins d'un stade ou devant leur écran de télévision, explique Khalid. "Organisés au sein du club Racing de Genève, lui-même, création d'une association portant le nom du "Club des Marocains de Genève", ces derniers donnent l'exemple de ce que peut faire notre diaspora lorsqu'elle est intelligemment organisée", ajoute-t-il.
Au-delà de l'aspect sportif, fédérateur de nos Marocains résidant en Suisse, le club joue également un rôle social dans la mesure où il contribue à mieux faire intégrer les émigrés marocains dans la société suisse. Ainsi joueurs et dirigeants participent économiquement et culturellement, tout en étant, en quelque sorte, ambassadeurs de leur pays d'origine Au Maroc, le Racing a déjà effectué des actions de solidarité. Des lots de vêtements et d'équipements de sport ont été distribués à Safi, Marrakech, Aït Aourir... «Nous avons mené des actions pour promouvoir le football au sein de notre pays d'origine. Safi, à deux reprises, en 2007 et en 2008, et Marrakech récemment. Nous avons de bons contacts avec des clubs de football au Maroc», souligne Khalid Chagna. Et de préciser: «Nous avons aussi diligenté une caravane médicale à Aït Aourir afin de donner des soins aux habitants en milieu rural».
Le Racing Club a joué un rôle important dans la bonne cohabitation entre personnes issues des différentes nations et dans la prévention contre le racisme.
En effet, juste après les attentats tragiques de Madrid de mars 2004, Mohamed Benjelloun, un autre Marocain amoureux du football et dirigeant d'une société financière à Genève, a lancé l'idée d'une rencontre amicale hautement symbolique, qui a opposé l'équipe composée des Marocains du Racing Club à celle du CD Cerceda-Genève, réunissant des Espagnols établis à Genève. Khalid Chagna, en tant que directeur du club, a rapidement répondu présent à cette initiative qui «se voulait digne et chaleureuse". "Nous voulions faire part de notre solidarité et de notre amitié. Je crois que le football est un bon moyen de l'exprimer», précise-t-il.
La saison actuelle a mal débuté pour le Racing club, entre autres, une victoire qui a été transformée en une défaite sur décision de la ligue amateur, pour des raisons administratives. Des événements qui furent pour son dirigeant «une grande déception» et ont conduit le comité du club à retirer sa première équipe du championnat de la deuxième ligue inter-régionale alors que l'année dernière, elle se rapprochait de la première ligue. Cependant, le Racing Club laisse évoluer sa seconde équipe et celle des juniors.
Source : Le Matin
La seizième édition du SIEL, Salon International de l'Édition et du Livre, abritera pour la première fois un stand tenu par des Marocains résidant à l'étranger.
Ce stand aura pour mission première de faire connaître au public marocain les œuvres des créateurs et romanciers de l'émigration.
Plusieurs débats sont prévus sur le Maghreb, la Méditerranée et l'Humanité lors du salon qui vise à favoriser la rencontre entre les auteurs et leurs lecteurs dans un lieu unique et convivial.
Organisé à Casablanca du 12 au 21 février 2010, le SIEL bénéficiera également d'une surface plus grande que lors des dernières éditions.
Source : Bladi
Des chercheurs et professionnels de médias spécialisés dans le domaine de la diplomatie ont affirmé, jeudi à Rabat, que la dynamisation de la diplomatie parallèle passe par l'implication des formations politiques, des centres de recherche scientifique et des Ongs actives dans le domaine de la diplomatie et des relations internationales dans l'élaboration d'orientations et initiatives ayant trait à la politique étrangère du Maroc.
Les participants à un colloque initié par "Le Centre marocain de la diplomatie parallèle et du dialogue des civilisations", sur le thème "Le développement de la diplomatie parallèle, un pari stratégique", ont indiqué que la gestion de la politique étrangère est une question nationale par excellence, vu qu'elle constitue la base du traitement des questions relatives aux relations étrangères.
Ils ont appelé, dans ce contexte, à la nécessité d'engager un débat national franc et approfondi sur la gestion des décisions dans la politique étrangère nationale, de façon à jeter la lumière sur les étapes et les canaux de prise de décision, ainsi que sur le rôle des acteurs et intervenants, pour permettre aux parties concernées d'être au fait du rendement de la diplomatie marocaine en général.
Plusieurs intervenants ont mis en exergue le contenu du discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI à l'occasion du 34è anniversaire de la Marche Verte, où le Souverain avait réaffirmé l'importance de la dynamisation de la diplomatie officielle et parallèle pour défendre l'intégrité territoriale du Maroc et les droits et intérêts de la Nation.
Dans ce sens, le directeur du centre, M. Abdelfettah Belamchi a indiqué que la dynamisation de la diplomatie parallèle requiert une approche globale bien définie, basée sur une nouvelle stratégie basée sur une dimension pratique et une autre institutionnelle.
Les participants ont recommandé la mise en place d'un conseil national de la diplomatie parallèle et une direction spécialisée au niveau du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération.
M. Belamchi a souligné l'importance d'examiner d'autres possibilités pour dynamiser le rôle des différents acteurs de la politique étrangère marocaine et les canaux qu'il convient d'utiliser au service des intérêts suprêmes de la Nation, et à leur tête la question du Sahara marocain.
De son côté, M. Driss Aissaoui, journaliste spécialiste des questions diplomatiques a souligné la nécessité de rechercher de nouveaux mécanismes permettant à la diplomatie parallèle de jouer un rôle plus important concernant les questions nationales.
Il a également appelé à la dynamisation de la diplomatie parallèle des partis politiques, du Parlement, des médias, des associations des MRE et des établissements économiques.
Cette rencontre a notamment porté sur "Le rôle des médias et de la communication dans l'accompagnement de la diplomatie parallèle", "La diplomatie parallèle et la contribution des centres de recherche à la réflexion à la politique étrangère", "L'investissement de la diplomatie numérique", "La démocratie et la politique étrangère ", et "L'administration diplomatique et la gestion du dossier du Sahara".
Source : MAP
Le président de la République a beau faire, son conseiller spécial, Henri Guaino, a beau dire, le débat sur l'identité nationale échappe à ses promoteurs. Ou plutôt, il revient invariablement à ce qui en constituait le sujet implicite, mais inassumé : la place de l'immigration en France, et, plus précisément, celle des musulmans. Avec un abcès de fixation, qui est à la France ce que les minarets ont été aux Suisses : la burqa, ce voile intégral porté par un ou deux milliers de femmes.
Ainsi, mercredi 23 décembre, Nicolas Sarkozy s'est employé à calmer les esprits. Il a invité le ministre de l'immigration, Eric Besson, à "expliquer ", "éclairer", bref faire preuve de pédagogie. Et il a reçu le président du Conseil français du culte musulman, Mohammed Moussaoui, pour tenter d'apaiser l'incompréhension et l'inquiétude croissantes de la communauté musulmane. Quant à M. Guaino, il a appelé à "élever et élargir" le débat et à ne pas le réduire à la question religieuse.
C'est, pour l'instant du moins, peine perdue. En dépit du malaise et des réserves d'une partie de la droite, il ne se passe pas une semaine sans dérapage verbal - tel jour, d'une ministre (Nadine Morano), tel autre, d'un ancien ministre (Pascal Clément) - ressemblant comme deux gouttes d'eau aux propos qui étaient hier l'apanage du Front national.
C'est inévitable, dès lors que ce débat, et en particulier celui sur le port de la burqa, est devenu un enjeu tactique au sein de la droite. Nicolas Sarkozy s'était exprimé le premier, le 20 juin à Versailles, devant le Congrès. "La burqa ne sera pas la bienvenue sur le territoire de la République", ce n'est "pas un problème religieux", mais "de liberté et de dignité de la femme", avait-il martelé.
Les parlementaires avaient pris le relais, début juillet, en créant une mission parlementaire, pluraliste et présidée par le communiste André Gerin. Mais le président du groupe UMP , Jean-François Copé, avait alors pris date en se prononçant pour une "loi d'interdiction". Sans attendre le rapport de la mission, prévu en janvier, et conscient qu'il exprime le sentiment majoritaire à l'UMP, il vient d'annoncer son intention d'accélérer le mouvement et de déposer très rapidement une proposition de loi en ce sens, au grand dam du chef de l'Etat, qui a souhaité que les parlementaires terminent d'abord leur mission.
Bref, le débat pour ou contre l'interdiction de la burqa est devenu un piège, sur l'air du "Plus ferme, laïc et républicain que moi, tu meurs !". Il sera bien difficile à la droite, et malheureusement au pays, de s'en extirper.
Source : Le Monde
Les femmes au Maroc peuvent profiter de l'expertise dans le développement acquise par leurs soeurs expatriées, selon les participants à un récent forum qui s'est tenu à Marrakech.
Selon les participants à un récent forum, les marocaines vivant à l'étranger devraient aider leurs compatriotes féminines au Maroc en partageant leurs connaissances.
Quelque 400 délégués venues de 20 pays se sont rendus à ce forum à Marrakech pour débattre de la manière dont les marocaines expatriées peuvent, tout en s'intégrant pour le mieux dans leurs pays d'accueil, continuer à soutenir les efforts de développement entrepris dans leur pays natal.
"Les femmes MRE ne vont pas toutes revenir au Maroc. Mais, il faut qu'elles restent attachées à ce pays tout en s'intégrant dans leur pays d'accueil", dit Yasmime Abd al-Fadel, qui habite au Canada tout en oeuvrant pour aider son pays d'origine.
"Personnellement, je me sens et marocaine et canadienne", a ajouté Fadel à l'attention des participants à ce forum de deux jours, qui en est à sa seconde édition et qui s'est achevé le 20 décembre.
L'objectif de ce forum, intitulé féminisation de la migration: dynamiques internationales et spécificités marocaines, "était de préparer les femmes candidates à l'immigration et d'aider celles qui ont des projets de développement au Maroc.
De nombreux participants au forum ont recommandé la création d'un centre qui, selon eux, permettrait aux femmes - au Maroc comme à l'étranger- de partager leurs connaissances et qui faciliterait la création d'un forum en direction des jeunes migrantes.
"Les réseaux de communication entre les migrantes et les femmes qui vivent encore dans le pays devraient aussi se développer, de telle façon que les expatriés puissent transmettre leur expertise", déclare Fadel.
Les participants ont appelé également à mettre en place un espace rassemblant de toutes les investisseurs et les politiques marocaines d'ici et d'ailleurs. Elles veulent aussi la création d'une base de données concernant la situation des migrantes marocaines dans leurs pays d'accueil.
Les marocaines vivant à l'étranger "demeurent souvent traitées avec des visions stéréotypées", a dit Nouzha Skelli, Ministre marocaine du Développement Social, lors de cette assemblée.
"cette migration s'est diversifiée, et concerne des migrantes à statuts divers et ayant des besoins et attentes diversifiés", a-t-elle ajouté. Elle encourage les marocaines expatriées à s'impliquer davantage dans les recherches, les études, les observations et les analyses.
"il s'avère désormais indispensable de changer l'image stéréotypée qu'ont les MRE sur la mère-patrie et vice-versa", a dit Driss El Yazami, président du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger.
"Cela passe en premier lieu par l'accompagnement médiatique des actions menées par la communauté marocaine établie à l'étranger ainsi que par les associations de la société civile au Maroc" ajoute-t-il.
Yazami se félicite de la mise en œuvre des recommandations de la première édition., qui, dit-il, a mené à la mise en place d' un dispositif d'assistance juridique en faveur des femmes marocaines en situation de vulnérabilité à l'étranger et d'une aide spécifique au profit des femmes émigrées dans les pays du Golfe.
Source : Maghribia
Après «Free» la veille, l'opérateur de télécommunications français «SFR» a annoncé, mercredi 23 décembre, le lancement d'une offre d'appels illimités gratuits vers les lignes fixes au Maroc, à partir du 1er janvier 2010. Cette offre s'adresse à tous les clients du forfait Neufbox de SFR bénéficiant du téléphone illimité, en Fibre et ADSL, qu'ils soient dégroupés ou non, indique l'opérateur.
Les clients actuels bénéficient automatiquement dès le 1er janvier 2010 de cette offre, sans démarche à réaliser, ajoute la même source.
SFR garantit les appels illimités vers les lignes fixes au Maroc (hors numéros à mobilité restreinte de Wana) pour au moins deux ans à compter du 1er janvier 2010.
Mardi, l'opérateur français «Free» avait été le premier à inclure les appels illimités vers les postes fixes au Maroc dans son forfait triple-play "Freebox".
"Free" avait précisé que cette offre est garantie pour au moins un an, mais elle est conditionnée par la validation par les abonnés des nouvelles Conditions Générales de Vente (CGV) disponibles dans leurs consoles de gestion.
Ces CGV comprennent une nouvelle grille tarifaire pour les appels à destination du mobile au Maroc, en hausse de 0,10 euros la minute par rapport au tarif en cours.
Source : La Vie eco
Française de parents issus de l'émigration, Ourdia Sadoudi dirige l'Humaniste organisation pour la mixité et l'égalité. A 29 ans, la jeune militante a fait de son association une porte de salut pour les jeunes filles ayant des problèmes familiaux. Mariages forcés et privation de liberté sont entre autres sujets que maîtrise Ouardia, rencontrée au colloque Marocaines d'ici et d'ailleurs.
Ouardia Sadoudi est née en France de parents maroco-algériens naturalisés Français. A Val de Marne, en région parisienne, elle exerce le métier de professeur d'éducation populaire. Une carrière dans laquelle, elle épouse le militantisme associatif avant de créer en 2006, l'Humaniste organisation pour la mixité et l'égalité (Home).
La même année, appuyée par les quinze membres de Home, toutes des jeunes filles de 22 à 35 ans, elle ouvre une maison de relais à Val de Marne. Son rôle: accueillir les jeunes filles victimes de mariage forcé, d'échec scolaire, de privation de liberté.
Elles sont subsahariennes, Marocaines ou Algériennes précise Ouardia Sadoudi selon laquelle, "les jeunes filles victimes de mariage forcé sont en fait victimes de leur double culture". Poursuivant, la jeune Ouardia affirme que "l'année dernière l'association a accueilli 88 filles dont 30 Marocaines parmi lesquelles 10 étaient victimes de mariage forcé".
Afin de les assister, Home n'offre pas qu'un toit à ces filles fuyant la prison familiale, mais "elle fait aussi de la médiation afin d'aider ces jeunes à renouer avec leurs parents."
Une tâche qui n'est pas toujours facile, selon Ouardia Sadoudi, qui ne manque pas de soulever l'attitude des parents "qui sont sur la défensive dans la plupart des cas". Cependant, "un cas sur deux des médiations familiales aboutit à une réconciliation", précise la présidente de Home.
Derrière cette réussite de la médiation se cache tout de même, un cercle d'avocats, de psychologues entre autres. Mais les spécialistes au sein de Home ont aussi pour tâche d'accompagner des jeunes filles moralement désorientées.
Néanmoins, Home est une association qui regroupe des volontaires et de fait n'a pas toujours les moyens de subvenir à ses besoins.
Animée par le désir d'aider davantage, Ouardia était présente au colloque Marocaines d'ici et d'ailleurs tenu les 18 et 19 décembre à Marrakech afin de nouer des partenariats avec d'autres associations.
Elle a comme projet d'organiser des séjours "de rupture ou de remotivation" au Maroc et au Sénégal pour les jeunes filles qu'accueille son association. Entre autres projets de la jeune militante pour 2010: " un stage de coaching et de remobilisation à l'emploi et la mise sur pied d'un kit d'informations sur les formes de violences...
Source : Aufait
Depuis mardi, le débat sur le voile intégral divise la majorité présidentielle. Coup médiatique, coup de gueule... A quelques heures des vacances parlementaires, les esprits s'échauffent à l'UMP.
Alors que les activités parlementaires sont suspendues mercredi pour les fêtes de fin d'année, l'UMP semble vouloir jouer les prolongations. En l'espace de 24 heures, le débat sur la burqa a provoqué de nombreux remous au sein de la majorité présidentielle. Et ce alors que plusieurs voix discordantes s'étaient déjà élevées à droite pour protester contre le débat sur l'identité nationale lancé par Eric Besson.
Tout a commencé mardi par une surprise de taille, signée Jean-François Copé. Le patron des députés UMP, apparemment très pressé d'avancer sur le dossier «burqa», annonçait le dépôt en janvier d'une proposition de loi interdisant le port du voile intégral dans l'espace public.
Une sortie qui a fait grincer beaucoup de dents dans les rangs de l'UMP. Car Copé grille ainsi la priorité à la mission parlementaire sur le sujet. Constituée de députés de tous bords, elle doit rendre ses conclusions fin janvier. Mais le chef du groupe UMP a aussi pris de vitesse son propre parti, qui devait transmettre, courant janvier, sa position officielle à la mission.
Piqué au vif, le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a immédiatement réagi, jugeant l'initiative du député-maire de Meaux «prématurée» par rapport aux conclusions de la mission parlementaire. Le porte-parole du gouvernement Luc Chatel a quant à lui pris ses distances avec la démarche de Jean-François Copé, en expliquant que l'«on ne peut pas demander à la fois au Parlement d'occuper l'espace et ne pas accepter qu'il y ait un débat».
La majorité est largement acquise à l'idée de légiférer pour interdire totale du port du voile intégral, même si un débat persiste toujours sur la prohibition de la burqa dans la rue. Mais certains élus UMP ont toutefois exprimé leur désaccord vis-à-vis d'une loi, lors de la réunion de groupe, mardi, dans la salle Colbert du Palais Bourbon. A l'image de Jean Bardet, député du Val d'Oise, qui n'a pas caché son agacement, redoutant qu'avec une tel texte, les femmes concernées «n'aient plus du tout le droit de sortir dans la rue».
Nouveau «clash»
C'est au cours de cette même réunion à huis clos du groupe majoritaire à l'Assemblée que le débat a dérapé. Selon plusieurs participants, Pascal Clément, député de la Loire, aurait déplacé le thème de la discussion et évoqué la question des minarets, en déclarant : «Le jour où il y aura autant de minarets que de cathédrales en France, ça ne sera plus la France».
Un discours que n'a pas apprécié Nora Berra. La secrétaire d'Etat aux Aînés a claqué la porte de la réunion, suivie par deux de ses homologues, Nathalie Kosciusko-Morizet et Martin Hirsch. Jugeant les propos de Pascal Clément «insupportables», Nora Berra s'est émue du fait «qu'un ancien garde des Sceaux tienne ces propos anti-laïcs dans une enceinte symbole de la République». Et en a profité pour se prononcer «a priori contre» la loi interdisant le port de la burqa.
Si ce nouveau «clash» n'a pas été officiellement évoqué lors du conseil des ministres de mercredi matin, les réactions ont été nombreuses au sein de l'UMP. Le Haut commissaire aux Solidarités actives Martin Hirsch s'est exprimé sur le sujet sur le perron de l'Elysée : «Je trouve qu'il y a des limites. Il faut faire un peu attention sur ces sujets ». Et d'ajouter: «Plutôt que d'attiser les peurs, il faut se projeter dans des choses qui mobilisent les gens».
Paascal Clément, quant à lui, dément formellement avoir formulé la petite phrase qui a mis le feu aux poudres. L'ancien garde des Sceaux a toutefois reconnu sur France 3 avoir parlé de minarets, sans se prononcer pour une interdiction de ceux-ci en France. «Ils doivent s'inscrire dans un code de l'urbanisme qui effectivement s'appuie sur l'histoire et sur notre identité culturelle. Nora Berra a traduit ça par cette phrase qu'elle a inventée et qu'elle m'attribue», a-t-il expliqué.
Avant d'aller plus loin : dans un communiqué diffusé mercredi, Pascal Clément reproche à Nora Berra, candidate aux régionales dans le Rhône, de «chercher la publicité sur le dos d'un ami politique». Ambiance à trois mois d'un scrutin majeur pour l'UMP.
Et cette nouvelle polémique n'a pas fini de faire parler. Sortant d'une rencontre avec Nicolas Sarkozy à l'Elysée, le président du Conseil français du culte musulman Mohammed Moussaoui a réagi mercredi après-midi en déplorant les «dérapages» survenus lors du débat sur le port du voile intégral, estimant qu'ils peuvent « contribuer à un sentiment d'incompréhension et d'inquiétude chez les musulmans de France». Avant de préciser qu'il avait obtenu des «engagements fermes du président de la République à ne pas tolérer la stigmatisation de l'Islam».
Source : Le Figaro
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