Les autorités mexicaines ont annoncé le lancement d'une enquête au niveau fédéral sur le massacre de 72 migrants dans un ranch du nord du pays, en raison des soupçons qui pèsent sur les trafiquants de drogue dans cette affaire.
Selon le porte-parole du gouvernement Alejandro Poire, l'implication d'un cartel de la drogue ferait de ce massacre un crime fédéral. Le gouvernement "poursuivra son assaut frontal contre ces organisations pour que des événements terribles comme ceux qui ont eu lieu cette semaine ne se répètent pas", a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Luis Freddy Lala Pomavilla, un Equatorien de 18 ans, seul survivant du drame, a refusé l'offre de visa pour raisons humanitaires faite par le Mexique et préfère rentrer chez lui. Une fois que ses blessures au cou seront guéries, les autorités mexicaines se chargeront donc de le rapatrier, a-t-il précisé.
Lala a raconté comment quelque dix hommes, se présentant comme membre du gang des Zetas, avaient intercepté les migrants sur une route du Tamaulipas, avant de les kidnapper, de les transférer dans un ranch, de chercher à les enrôler comme passeurs, puis de les abattre lorsqu'ils ont refusé.
Pour l'heure, 34 des victimes ont été identifiées: 16 sont originaires du Honduras, 12 du Salvador, cinq du Guatemala et une du Brésil. Rares étaient ceux qui avaient des papiers d'identité sur eux. La police prélève donc des échantillons ADN sur les autres en espérant pouvoir les identifier de cette manière.
Du coup, au Honduras par exemple, des familles inquiètes se pressaient au ministère des Affaires étrangères, cherchant à obtenir des nouvelles de proches qu'ils pensaient au Mexique. Comme Maria Cruz, inquiète pour son fils Denis Moreno, 34 ans, qui l'a contactée pour la dernière fois depuis une ville sur la frontière mexicano-américaine. "J'espère qu'il n'est pas sur la liste", disait-elle à la télévision, en larmes.
Fabiana Carcamo, elle, racontait avoir eu la confirmation que son frère, Miguel Angel Carcamo, 40 ans, se trouvait parmi les victimes. Il avait quitté le Honduras le 3 août, avec l'espoir d'atteindre les Etats-Unis. Il laissait derrière lui, à El Guante, 60 km au nord de Tegucigalpa, quatre enfants âgé de quatre à 15 ans. "J'ai parlé à Miguel Angel le 3 août. Il m'a dit de ne pas pleurer, qu'il m'appellerait quand il serait arrivé là-bas et qu'il m'aiderait", se lamentait une autre de ses soeurs, Ana Cristina.
Le cartel des Zetas, constitué par d'anciens membres des forces spéciales de l'armée mexicaine, contrôle une bonne partie de l'Etat du Tamaulipas, dernière étape pour les migrants latino-américains cherchant à passer au Texas. Les Zetas, outre le trafic de drogue, se sont mis à pratiquer l'extorsion envers les migrants ou à les forcer de travailler comme passeurs.
Selon la Commissaire à l'Immigration Cecilia Romero, les agents mexicains ont secouru 2.750 migrants cette année, certains errant dans le désert, d'autres captifs des gangs. Rien que dans le Tamaulipas, 812 migrants qui avaient été kidnappés par les gangs ont été secourus, explique-t-elle.
La multiplication de ces dangers a commencé de décourager les candidats à l'émigration, et les chiffres ont commencé à chuter, a-t-elle ajouté.
Source : AP
Le Conseil des ouléma pour la communauté marocaine en Europe a souligné, samedi à Rabat, l'importance du renforcement de la communication à travers notamment l'ouverture sur les médias.
Le conseil a mis l'accent, lors de sa troisième session, sur l'importance de renforcer le contact avec les médias européens, les organisations internationales aussi bien officielles que de la société civile d'intérêt commun ainsi qu'avec les forums européens et les institutions culturelles et sociales.
Lors de cette session, le conseil a examiné trois axes essentiels, le premier porte sur les actions de communication à entreprendre pour faire connaitre le Conseil auprès des marocains d'Europe, des communautés musulmanes en Europe, des institutions européennes, des associations de la société civile, des centres de recherches et des masses médias.
Le deuxième axe concerne les programmes de formation au profit des acteurs œuvrant au sein du champ religieux, alors que le troisième se rapporte à la recherche scientifique.
A cette occasion, les membres du Conseil ont proposé une panoplie d'activités visant à garantir aux marocains d'Europe un encadrement religieux adéquat. Ils ont également examiné le programme annuel du Conseil, tout en se félicitant des efforts déployés durant l'année précédente pour parachever les procédures juridiques et administratives préalables à l'exercice de ses fonctions conformément à la législation européenne.
Les membres du conseil ont tenu à ce que le programme annuel du conseil soit conforme aux Hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, qui accorde un grand intérêt aux questions religieuses des marocains résidant à l'étranger.
Ils ont tenu également à ce que ce programme tienne compte de la particularité du modèle religieux marocain fondé sur la tolérance et la modération.
Le Conseil a examiné aussi les activités prévues à fin 2010 et celles programmées pour la période allant du 1er janvier à fin juin 2011. Il a également approuvé, par la même occasion, le budget prévisionnel couvrant les dépenses du plan d'action 2010-2011.
Le Conseil des ouléma pour la communauté marocaine d'Europe dont la création a été annoncée par SM le Roi Mohammed VI le 27 septembre 2008, œuvre en faveur d'un dialogue entre toutes les religions et les croyances et de l'ouverture sur les différentes cultures de la société européenne, avec pour objectif fondamental la réalisation de la sécurité spirituelle des musulmans, outre la prémunition des jeunes contre l'extrémisme et de la déviation.
Le Conseil se donne également pour objectif d'appuyer les jeunes à appréhender et assimiler les objectifs et les finalités réelles de l'Islam, en adéquation avec le concept de la citoyenneté et de renforcer la prise de conscience des musulmans établis en Europe quant aux valeurs de tolérance, de modération, de solidarité, de paix et d'amitié, prônées par l'Islam.
Il s'engage, de même, à œuvrer pour permettre à la femme d'acquérir les connaissances à caractère religieux et social, de s'intégrer dans les pays d'accueil et de participer à la concrétisation des objectifs du Conseil.
Le Conseil plaide, en outre, pour une participation à la formation des Imams et des Morchidates en Europe et leur encadrement pour apprendre les spécificités historiques et sociales de chaque pays. Il appelle également à œuvrer pour que le Conseil marocain des ouléma pour l'Europe soit une référence en matière religieuse pour les Marocains d'Europe.
Source : MAP
Treize personnes ont été arrêtées samedi à Bradford, dans le nord de l'Angleterre, en marge d'une manifestation de quelque 700 sympathisants de la Ligue anglaise de défense (EDL), un groupe d'extrême droite anti-musulman, a annoncé la police locale.
Un important barrage de police avait encerclé les manifestants de l'EDL rassemblés dans le centre de Bradford, afin d'empêcher une confrontation avec une contre-manifestation de quelque 300 militants anti-fascistes, selon un journaliste de l'AFP.
L'EDL avait appelé ses sympathisants à un rassemblement, après que les autorités eurent interdit toute marche à Bradford samedi, craignant une répétition des émeutes raciales de 2001 dans cette ville à forte population d'origine pakistanaise.
En fin d'après-midi, la police a procédé à des arrestations après quelques débordements et un manifestant de l'EDL a été évacué vers un hôpital.
"La police fait en sorte que les manifestants quittent la ville et nous continuerons à maintenir une forte présence pour rassurer la population de Bradford", a déclaré un porte-parole de la police du West Yorkshire.
Malgré deux cordons de police, les manifestants de l'EDL et ceux de l'organisation Unis contre le fascisme (UAF) s'étaient brièvement rapprochés dans l'après-midi, et se sont lancés quelques projectiles, tels que bouteilles, cannettes et pierres, ainsi qu'un engin fumigène.
L'EDL affirme vouloir lutter contre ce qu'elle considère comme une propagation de l'islam radical en Grande-Bretagne mais ses détracteurs qualifient ce mouvement de raciste et anti-musulman.
Les sympathisants de l'EDL ont lancé des slogans comme "Rendez-nous notre pays" et brandissaient des panneaux avec les inscriptions : "assez de mosquées" et "non à la charia".
"Nous sommes contre l'islam radical, pas contre les autres musulmans", a affirmé à l'AFP le chef de la sécurité de l'EDL, Leon McCreery.
"Mais ce que les musulmans +normaux+ devraient faire, c'est se lever et se défendre", a-t-il ajouté.
Un autre partisan de l'EDL, Abdul Salam a déclaré à l'AFP: "nous voulons tous la paix, nous voulons tous une Grande-Bretagne en paix, nous ne voulons pas que des terroristes attaquent ce pays".
"Tous les musulmans sont les bienvenus ici (en Grande-Bretagne), mais ces musulmans-là (dans la contre-manifestation) ont choisi d'être de l'autre côté et de soutenir le terrorisme. Ce ne sont pas des musulmans, ce sont des hypocrites qui sont des terroristes, donc ils vont brûler en enfer", a-t-il expliqué.
Dans l'autre camp, Wahida Shaffi, membre de l'Organisation des femmes de Bradford pour la paix, a estimé que "la présence de l'EDL à Bradford confirme son caractère extrémiste".
"Ils ont révélé clairement au monde la nature extrémiste de leur message", a-t-elle ajouté.
En juillet 2001, une manifestation du parti d'extrême droite britannique National Front avait dégénéré en combats de rue avec des jeunes anti-fascistes. Plus de 300 policiers avaient été blessés et quelque 200 personnes condamnées à des peines de prison.
Ratna Lachman, d'une association de défense des droits de l'Homme s'est réjoui que les jeunes d'origine étrangère samedi "n'aient pas réagi avec la violence et la haine que l'EDL a manifestées", estimant que Bradford "avait tiré les leçons" de 2001.
Source : La Croix/AFP
Des membres du gouvernement et des communautés musulmane et juive d'Allemagne ont dénoncé dimanche les propos racistes et antisémites d'un des membres du directoire de la Banque fédérale, qui n'en est pas à son coup d'essai et déclenche cette polémique juste avant de sortir un livre.
Thilo Sarrazin, 65 ans, membre du Parti social-démocrate (SPD, opposition) de centre-gauche, déclare dans un entretien au journal dominical "Welt am Sonntag" que "tous les juifs partagent le même gène" et que "les immigrés musulmans ne s'intègrent pas aussi bien que les autres groupes d'immigrés en Europe". "Les raisons à cela ne viennent apparemment pas de leur origine ethnique mais sont enracinées dans la culture de l'islam", ajoute-t-il.
Plusieurs députés ont en vain exigé sa démission de la Bundesbank et son départ du SPD.
Le ministre des Affaires étrangères Guido Westerwelle (FDP, libéraux) estime dans un entretien à l'hebdomadaire dominical "Bild am Sonntag" que "les remarques qui alimentent le racisme ou même l'antisémitisme n'ont pas leur place dans notre discours politique".
Pour le ministre de la Défense, Karl-Theodor zu Guttenberg (Union chrétienne-sociale, CSU, centre-droit, parti frère de la CDU de la chancelière Angela Merkel), Thilo Sarrazin "a franchi les limites de la provocation".
Les dirigeants des communautés juive et musulmane allemandes ont également condamné les propos du banquier. "Celui qui essaie d'identifier les juifs par leur code génétique succombe au racisme", a déclaré à l'agence de presse DDP Stephan Kramer, du Conseil central des juifs d'Allemagne.
L'an dernier, Thilo Sarrazin, ancien responsable des Finances de la ville de Berlin, s'en était pris aux musulmans, "ceux qui vivent au crochet d'un Etat qu'ils rejettent, qui ne sont pas suffisamment concerné par l'éducation de leurs enfants et font constamment de nouvelles petites filles portant le voile". Il avait fini par présenter des excuses.
Un représentant de la communauté turque en Allemagne, Kenan Kolat, a exhorté Angela Merkel à limoger M. Sarrazin de la Bundesbank. Maria Böhmer, ministre adjointe à la Migration, aux réfugiés et à l'intégration, a accusé le banquier de "livrer un tableau déformé de l'intégration en Allemagne, qui ne résistera à aucune recherche scientifique". "Nous avons besoin de soutenir le potentiel (des immigrés), pas d'exercer une discrimination (à leur encontre", a-t-elle estimé dans un communiqué.
Selon une étude officielle réalisée en 2009, l'Allemagne compte entre 3,8 et 4,3 millions de musulmans, soit 4,6 à 5,2% de la population. Environ 63% déclarent avoir des origines turques. Plus de 16 millions d'Allemands possèdent des origines étrangères, soit près de 20% des 82 millions d'habitants.
Thilo Sarrazin déclenche la polémique alors que son sort son nouveau livre. Dans certains extraits publiés par les médias allemands, il y écrit que les immigrés ont bien plus profité que contribué au système sociale allemand et qu'ils rendent la société "plus bête" car ils sont moins éduqués mais ont plus d'enfants que les Allemands "de souche".
Le chef du PSD, Sigmar Gabriel, a pris ses distances avec M. Sarrazin la semaine dernière. "Si vous me demandiez pourquoi il veut toujours appartenir à notre pays: je ne sais pas non plus", a-t-il lâché.
Source : Le Nouvel Observateur/AP
Souad TALSI est une conseillère juridique originaire d’Oujda. Arrivée à Londres en 1972, elle devient à 15 ans traductrice pour les immigrés marocains. Elle est aussi fondatrice d’Al Hassani, le premier Centre pour Femmes Marocaines d’Angleterre.
Souad TALSI qui est membre du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Étranger (CCME), a été faite membre du prestigieux Ordre de l’Empire Britannique (MBE) en reconnaissance des services rendus à la communauté…Suite
La Kafala, procédure de prise en charge d’un enfant abandonné, en vigueur au Maroc, n’est pas reconnue dans certains pays européens comme une adoption au sens européen du terme. Ainsi, de nombreux Marocains se retrouvent confrontés à l’impossibilité d’obtenir un visa pour les enfants adoptés sous Kafala. C’est ce qui est arrivé récemment à un couple marocain résidant en Ligurie (nord-ouest d’Italie).
Les faits suivants sont rapportés par l’Association Amici dei Bambini (Ai.Bi) ou Amis des Enfants, une ONG italienne de protection d’enfants abandonnés aussi bien en Italie que sur le plan international.
Mohammed Barakat, et son épouse Amina, Marocains résidant en Ligurie depuis une trentaine d’années, ont obtenu en mai dernier au Maroc, la prise en charge d’un enfant abandonné de près de deux ans. Le couple a ensuite entamé les démarches pour avoir les documents nécessaires au séjour de l'enfant en Italie. Mais le visa lui a été refusé, car la loi italienne ne reconnait cette forme d’adoption.
« Les raisons pour lesquelles on nous a refusé le visa sont absurdes » a expliqué Mohammed. « On nous a dit que la mère biologique est vivante, mais il s’agit d’un enfant abandonné. La personne qui l’a mis au monde ne peut prendre soin de lui, la naissance de cet enfant a été comme une honte à cacher à la famille de la maman. Malheureusement, au Maroc il y a beaucoup d’exemples similaires d'enfant nés de relations illicites (hors mariage) et qui finissent abandonnés quelque part », a ajouté Mohammed.
Aujourd’hui, la famille Barakat est séparée. Mohammed doit rester en Italie pour poursuivre son activité, alors que son épouse et l’enfant sont restés au Maroc.
Ce n’est pas la première fois que des Marocains ayant eu recours à la Kafala, essuient un revers pour le visa. En 2007, d’après le magazine Telquel citant Ai.Bi, un couple maroco-italien n’a pas pu obtenir le précieux sésame pour permettre à leur fils adoptif de voyager en Italie. Toujours selon Ai.Bi, « le dernier enfant pris sous Kafala est parti en 2003 ».
Pourtant, l’Italie devait reconnaître la Kafala avant le 5 juillet 2010, délai fixé par Conseil européen pour appliquer la convention de La Haye du 19 octobre 1996 sur la protection des enfants en danger. Ladite convention stipule en effet que l'intérêt suprême de l'enfant doit être primordial face aux difficultés rencontrées par le droit national dans le dialogue entre deux Etats. Il est indispensable de trouver un espace juridique commun dans le pays d'origine et de résidence des enfants. L’application de cet accord serait révolutionnaire, dans la mesure où il permettra de stopper le déchirement des milliers de familles.
La Kafala constitue la prise en charge d’un enfant, sa protection, son éducation et son entretien. Au Maroc, la Kafala est régie par la loi 15-01 relative à la prise en charge des enfants abandonnés, promulguée par le dahir N°1-02-172 du 1 rabii II 1423 (13 juin 2002). Elle ne donne pas droit à la filiation entre l’enfant et son « tuteur ni à l’héritage.
Source : Yabiladi
Une demi-douzaine d'organisations représentant des minorités ethniques des Pays-Bas estiment que leurs droits risquent d'être bafoués si la future coalition gouvernementale néerlandaise comprend le Parti de la liberté (PVV, anti-immigration).
Une demi-douzaine d'organisations représentant des minorités ethniques des Pays-Bas estiment que leurs droits risquent d'être bafoués si la future coalition gouvernementale néerlandaise comprend le Parti de la liberté (PVV, anti-immigration) de Geert Wilders (photo). Elles ont écrit au président des négociations de coalition qui se déroulent depuis un mois entre deux formations de droite, le Parti libéral (VVD) et les chrétiens-démocrates (CDA), qui ne disposent pas à elles seules d'une majorité parlementaire, pour les mettre en garde contre une telle alliance. (Reuters/Suzanne Plunkett)
Ces organisations, qui représentent entre autres les Turcs, les Marocains et les Caribéens établis aux Pays-Bas, ont écrit au président des négociations de coalition qui se déroulent depuis un mois entre deux formations de droite, le Parti libéral (VVD) et les chrétiens-démocrates (CDA).
Parce que ces formations-là n'auraient pas à elles seules une majorité parlementaire, elles ont invité Geert Wilders, le dirigeant populiste du PVV, à participer aux négociations.
Si un consensus est trouvé, Wilders, qui veut stopper toute immigration musulmane aux Pays-Bas et interdire le Coran, acceptera d'accorder un soutien parlementaire à la coalition.
"Un gouvernement VVD-CDA soutenu par le PVV risque de déboucher (...), sur une démarche et une politique fondée sur la stigmatisation, le traitement inique et la discrimination des minorités en général et des musulmans en particulier", écrivent ces organisations dans la lettre transmise aux médias. "Nous craignons que le poison de l'intolérance ne se propage subrepticement, jusqu'à devenir une opinion recevable", disent-elles.
Le VVD est le parti le mieux représenté au parlement depuis les élections législatives du 9 juin. Le parti de Wilders est devenu le troisième du pays, après les travaillistes.
Source : L’Express.fr
Les ministères de l'Immigration, de l'Intérieur et de la Justice ont dévoilé chacun leurs propositions d'amendement à Matignon. Les désaccords sont nombreux.
Le projet d'élargir la déchéance de nationalité aux Français naturalisés portant atteinte à un dépositaire de l'autorité publique ou pratiquant la polygamie a fait l'objet d'une réunion à Matignon vendredi 27 août. Alors que l'Elysée doit trancher dans les prochains jours, les modalités de la déchéance suscitent bien des désaccords entre ministres.
En théorie, c'est Eric Besson, ministre de l'Immigration, de l'Intégration et de l'Identité nationale qui doit arbitrer la question de la déchéance de nationalité.
Mais dans les fait, Brice Hortefeux, le ministre de l'Intérieur qui a fait de Lies Hebbadj, le polygame présumé de Nantes, son cheval de bataille tente de reprendre le dossier en main. A la Justice, Michèle Alliot-Marie estime aussi avoir son mot à dire sur un thème qui touche au code civil.
Résultat, chacun a fait ses propositions d'amendement à Matignon, que le Figaro s'est procurées.
Sanctionner
Le thème de la déchéance de nationalité a fait son irruption dans la vie politique au cours du mois d'avril dernier avec l'affaire Lies Hebbadj. Le ministre de l'Intérieur avait immédiatement demandé à ce que le commerçant nantais, soupçonné de polygamie, soit déchu de sa nationalité française.
Poursuivant sur la même ligne, Brice Hortefeux a proposé dans un premier amendement la création d'un "délit de polygamie de fait/escroquerie/abus de faiblesse".
A la demande de Nicolas Sarkozy de retirer la nationalité française "à toute personne d'origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte" à tout "dépositaire de l'autorité publique", le deuxième amendement de l'Intérieur concernerait les étrangers naturalisés depuis moins de dix ans, et condamnés à "une peine d'au moins cinq années d'emprisonnement" pour "acte qualifié de crime ou délit" visant "une personne mentionnée au 4e (alinéa) de l'article 222-8 du code pénal".
Le ministre de l'Intérieur veut aussi sanctionner les fraudes à la caisse d'allocations familiales (CAF). Il envisage de punir de cinq ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende "le fait pour une personne engagée dans les liens du mariage, de tirer profit ou de partager le produit, de manière habituelle, de prestations sociales indûment perçues, à la suite de déclarations inexactes ou incomplètes par un tiers avec lequel il a contracté une union de fait, caractérisée par une vie commune présentant un caractère de stabilité et de continuité".
Réserves
Eric Besson, qui avait émis des réserves quant à l'élargissement de la déchéance de nationalité, arguant qu'elle était "juridiquement complexe" à appliquer reste dans la droite lignée du discours de Grenoble.
Le ministre de l'Immigration estime que "les cas de déchéance doivent être réservés aux atteintes à l'autorité de l'État, à l'intégrité de la Nation".
Il propose donc que soit déchu de sa nationalité "celui qui a été condamné à 8 (ou 10 ans) en France ou à l'étranger pour un acte qualifié de crime par la loi française et commis en particulier contre une personne dépositaire de l'autorité publique".
Au début du mois d'août, il avait aussi évoqué l'idée que l'acquisition de la nationalité française ne soit pas automatique pour "les jeunes ancrés dans la délinquance".
Eric Besson se fait plus discret sur la question de la polygamie. Loin de la déchéance proposée par Brice Hortefeux, le ministre de l'Immigration prévoit un amendement obligeant les quelque 10.000 étrangers naturalisés chaque année à signer un "pacte républicain" les engageant à respecter les lois de la République et ses valeurs comme la laïcité et l'égalité hommes/femmes.
Propositions juridiques
Michèle Alliot-Marie, à la tête du ministère de la Justice a, elle aussi, dévoilé ses propositions. Dans le même esprit que celles du ministère de l'Intérieur, elles sont plus "juridiques" d'après le Figaro.
La ministre de la Justice propose que la déchéance de nationalité punisse les auteurs de "violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner" d'une personne dépositaire de l'autorité publique.
Seraient concernés par cet amendement les représentants des forces de l'ordre mais aussi les sapeurs-pompiers, les gardiens assermentés d'immeubles, les jurés, les avocats voire "le conjoint, les ascendants et les descendants en ligne directe des personnes mentionnées" dans l'alinéa ou "toute autre personne vivant habituellement à leur domicile".
D'après le quotidien Libération, le texte, beaucoup plus large que prévu, pourrait être retoqué par le Conseil Constitutionnel.
Arbitrage
Intégrées au programme de loi sur l'immigration, ces propositions seront examinées au Parlement à partir du 27 septembre.
Une réunion d'arbitrage présidée par Nicolas Sarkozy discutera la "semaine prochaine" d'amendements destinés à déchoir de leur nationalité des Français naturalisés condamnés, a par ailleurs déclaré ce vendredi au micro de RMC le ministre de l'Immigration, Eric Besson.
"Il va y avoir la semaine prochaine une réunion d'arbitrage présidée par le président de la République où chacun des ministres va apporter ses propositions", a ajouté le ministre de l'Immigration.
Source : Le Nouvel Observateur
Dès le mois d'août, dans d'autres cieux, c'est déjà la rentrée littéraire. Au Maroc cette dernière tarde encore. Alors des écrivains marocains se font leur propre rentrée en France…Suite
Le milieu offensif de Caen (1re div. française) Youssef El-Arabi devrait honorer sa première sélection avec l'équipe nationale du Maroc le 4 septembre contre la République centrafricaine en qualifications pour la CAN-2012, a indiqué mercredi une source à la Fédération marocaine…Suite
Le gouvernement américain a émis une nouvelle directive destinée à freiner les expulsions d'immigrés sans-papiers ayant demandé leur régularisation, indique un mémorandum dont l'AFP a obtenu copie jeudi.
La mesure pourrait bénéficier à plusieurs dizaines de milliers de personnes en situation irrégulière sur le territoire américain, par exemple celles dont le visa a expiré ou encore celles dont les proches résidant légalement dans le pays ont déposé une demande de régularisation en leur nom.
Le document du Service des douanes et de l'immigration (ICE), daté du 20 août évoque deux scénarios possibles :
Si l'immigré clandestin est détenu mais qu'"aucune enquête n'est en cours ou si aucun autre élément ne joue en sa défaveur" les juristes de l'ICE "devront agir rapidement pour faire cesser le processus" d'expulsion, indique le document.
Dans le cas où le clandestin n'est pas en prison, le processus doit être encore plus rapide. A charge pour les fonctionnaires de déterminer "de façon discrétionnaire" si la personne en question "peut être exempte d'expulsion", explique le texte envoyé à l'AFP par le département de la Sécurité intérieure.
Au cours de l'exercice budgétaire 2008-2009, quelque 40.000 immigrés clandestins ont réussi à obtenir la résidence aux Etats-Unis grâce à des demandes déposées par leurs proches vivant légalement sur le sol américain, indique l'ICE.
Lors du même exercice, les services américains d'immigration ont expulsé quelque 393.000 clandestins.
Le chef de l'ICE, John Morton, a expliqué ces derniers mois que la priorité du gouvernement américain était surtout d'arrêter et d'expulser les immigrés ayant commis des infractions.
Source : AFP
Le maire (Verts) du IIe arrondissement de Paris, Jacques Boutault, a annoncé vendredi avoir demandé au préfet de police d'interdire un projet d'apéritif "anti-islam" qui doit se tenir le 4 septembre, place de la Bourse.
Selon le maire écologiste, cette manifestation intitulée "Grand apéritif Républicain" est calquée sur le modèle de l'apéro géant "saucisson et pinard" qu'avaient tenté d'organiser plusieurs mouvements, dont celui d'extrême droite Bloc identitaire, dans le quartier multiethnique de la Goutte-d'Or (XVIIIe), le 18 juin.
Cet apéro avait été interdit par la Préfecture de Police (PP), mais plusieurs centaines de personnes s'étaient rassemblées, place de l'Etoile, pour dénoncer "l'islamisation de la France".
Selon la PP, une demande a bien été déposée pour organiser un apéritif républicain, place de la Bourse, le 4 septembre.
Dans un courrier transmis mardi au préfet de police, M. Boutault rappelle qu'il est "fermement opposé à ce que se déroule dans l'arrondissement une manifestation" qui "se présente comme un nouvel +apéro anti-islam+" et "qui présente un risque sérieux de trouble à l'ordre public".
L'appel à cette manifestation, qui concerne cinq autres villes (Bordeaux, Toulouse, Lyon, Strasbourg, Aix-en-Provence) a été lancé notamment par les mouvements Riposte Laïque et Résistance républicaine, déjà en première ligne le 18 juin.
Le Bloc identitaire ne s'est pas associé.
L'apéritif se présente comme une célébration du cent-quarantième anniversaire de la IIIe République. L'affiche qui circule sur internet montre une Marianne en plein bras de fer avec une femme en burqa et appelle à la "défense de la République laïque contre la République islamiste".
"Pour l'instant, nous n'avons aucune réponse des six préfectures", a indiqué à l'AFP Christine Tasin, animatrice de Résistance républicaine.
Se présentant comme une "femme de gauche", ancienne militante du Parti socialiste passée depuis par le MRC de Jean-Pierre Chevènement et Debout la République de Nicolas Dupont-Aignan, Mme Tasin estime "qu'aujourd'hui, la charia est en application en France" et que l'"on est à l'abri des lapidations, mais pas pour longtemps".
Source : La Croix/AFP
La sixième édition de la foire commerciale "Expo Hispa-Maroc" aura lieu du 4 au 8 décembre prochain au Palais des foires et des congrès de Malaga (Sud de l'Espagne), apprend-on auprès des organisateurs.
L'"Expo Hispa-Maroc" se propose, comme chaque année, de réunir un nombre important de participants qui viendront de différentes villes du Maroc et de la région d'Andalousie pour exposer leur produits notamment de l'artisanat, souligne la même source.
Des produits de la céramique, de broderie, en cuivre ou en bois, des tapis, des bijoux et des objets de décoration, confectionnés à Fès, Marrakech, Tétouan, Rabat ou Agadir, seront exposés dans une sorte de "Médina commerciale" pour le plaisir des visiteurs.
Les organisateurs d'"Expo Hispa-Maroc" ont décidé d'ouvrir l'édition de l'année en cours à de nouveaux produits relatifs à des secteurs comme le tourisme, l'immobilier et le résidentiel.
Une zone de cette grande foire commerciale sera ainsi réservée aux stands d'exposants actifs dans ces secteurs d'importance capitale pour l'économie du Maroc et de l'Andalousie.
Plusieurs spectacles artistiques et culturelles ont été programmés à cette occasion pour être appréciés par les visiteurs qui pourront également déguster les délices de la cuisine marocaine dans des espaces de la foire qui seront destinés à cet effet.
L'"Expo Hispa-Maroc" a accueilli une moyenne de 20.000 visiteurs durant chacune des éditions précédentes.
Source : MAP
L'initiative lancée par la gauche demande que les communes qui le désirent puissent octroyer le droit de vote en matière communale aux étrangers. A condition toutefois qu'ils résident de manière ininterrompue en Suisse depuis dix ans, dont cinq ans dans le canton, et depuis trois mois dans la commune.
Clivage gauche-droite
Pour la majorité du Grand Conseil, le droit de vote doit être lié à la naturalisation. Forte de cette conviction, la majorité de droite a recommandé, par 81 voix contre 70, de rejeter l'initiative "vivre ensemble - voter ensemble" déposée en 2008 avec 15'000 signatures.
Les opposants mettent aussi en doute l'intérêt des étrangers pour la politique suisse et affirment que l'introduction de ce droit ne correspond pas à un besoin. Les partisans du projet rétorquent que ce texte favorise l'intégration des immigrés et n'impose rien aux communes qui conservent leur autonomie.
Soutien du Jura bernois
Cette initiative laisse aussi apparaître une perception différente entre partie romande et alémanique du canton. Dans le Jura bernois, l'idée de l'octroi du droit de vote aux étrangers bénéficie d'un large soutien. Plusieurs communes souhaitent pouvoir introduire cette réforme.
Favorable au projet, le gouvernement bernois à majorité rose-verte souligne que l'introduction à titre facultatif du droit de vote à l'échelon communal constitue une voie envisageable en faveur de l'intégration et de la participation des étrangers.
Plusieurs cantons romands, dont ceux du Jura, de Neuchâtel, de Vaud et de Fribourg, connaissent le droit de vote pour les étrangers sur le plan communal.
Source : Le Temps.ch
La première édition du "Grand Ramdam", fête musicale à la découverte des rythmes du Maghreb, se tiendra samedi soir à Paris, avec la participation d'une pléiade d'artistes venus du Maroc, d'Algérie et de la Tunisie.
Les concerts, prévus en plein air, au bord du canal du parc de la Villette, ainsi que dans la salle des concerts de la Cité de la musique, seront retransmis en direct sur la chaîne de télévision France O à partir de 21h35, apprend-on auprès du ministère français de la Culture, initiateur de ce festival.
Le Maroc sera représenté lors de cette manifestation artistique par les groupes Nass al Ghiwane, Jil Gnawa, Mazagan ainsi que d'un jeune talent, Youness, "invité du Cheb Bilal", star du raï au Maghreb et en France. L'artiste algérien sera également présent lors de cette manifestation, organisée en coopération avec le parc de la Villette et la Cité de la Musique.
La chaîne France O, partenaire du Grand Ramdam, retransmet les concerts de cette édition dans le cadre de sa semaine thématique "Les lumières de la Méditerranée" (du 28 août au 3 septembre). Celle-ci prévoit une programmation tout entière destinée à mieux faire connaître les richesses culturelles de tous les pays riverains de la "Mare nostrum".
Magazines, concerts, fictions, mais aussi documentaires et spectacles vivants viendront rendre hommage aux lumières de la Méditerranée.
S'y ajoutera un grand débat, prévu le 1er septembre à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration à Paris, autour de trois thèmes cruciaux pour l'avenir du monde méditerranéen: "mythes, enjeux stratégiques et vivre ensemble". Il sera diffusé le même jour sur France O.
Source : MAP
Le comité pour l'élimination de la discrimination raciale de l'ONU (CERD) a appelé vendredi la France à "éviter" les renvois collectifs de Roms, s'inquiétant également de "discours politiques de nature discriminatoire" dans le pays.
Dans une série de recommandations issues vendredi, à la suite de l'examen de la situation de la France envers ses minorités mi-août, les 18 experts du CERD se disent globalement préoccupés par "la tenue de discours politiques de nature discriminatoire en France" qui s'inscrivent en parallèle avec "une augmentation récente des actes et manifestations à caractère raciste et xénophobe".
Plus particulièrement, ils dénoncent les derniers renvois de Roms "de manière collective", sans "leur consentement libre, entier et éclairé", et demandent à la France "d'éviter les rapatriements collectifs".
Source : Romandie/AFP
Souad Talsi, membre du CCME, représentante au sein du NMWAG (Groupe Consultatif National des Femmes Musulmanes en Grande Bretagne) ,et du (MRAP), « Boris Johnsons’’ Migrant and Refugee Advisory Panel »
Conseillère juridique au sein de Citizen Advice bureau, fondatrice d’Al Hassania, le premier et unique centre pour les femmes Marocaines d’Angleterre, membre du Conseil de la Communauté Marocaine à L’Etranger (CCME), représentante du groupe consultatif national des femmes musulmanes au sein du gouvernement de Grande Bretagne, et du MRAP, dont le rôle est de conseiller le maire de Londres sur la meilleure stratégie a adopter vis-à-vis des migrants et refugiés vivant a Londres, Souad Talsi, a presque 50 ans, déborde d’énergie et de projets prometteurs pour la communauté marocaine en Angleterre. Cette militante des droits de l’homme et de la femme, s’investit dans la lutte contre les inégalités et pour la reconnaissance du patrimoine et de la culture marocaine à l’international, un travail de longue haleine qu’elle réussit brillamment grâce à la collaboration des gouvernements marocains et anglais.
On l’appelle la Rachida Dati d’Angleterre pour son assurance, son sens de la justice et son tempérament de feu. Même si physiquement la ressemblance est frappante, la comparaison ne plait pas beaucoup à cette militante convaincue, car, contrairement à cette dernière, elle considère que son « sosie » n’a pas du tout les mêmes objectifs. Des objectifs tels que l’amélioration des conditions de vie de la communauté marocaine à l’étranger ainsi que la promotion des droits de la femme et la lutte pour le changement, aussi bien au Maroc que dans le monde. Un combat difficile qu’elle mène depuis plus de 30 ans.
Une rebelle dans l’âme
Arrivée en 1972 à Londres, Souad Talsi reconnait être la digne fille de son père, socialiste et défenseur des droits des travailleurs Marocains, et de marcher sur ses traces : « L’argent n’a jamais été un but dans ma vie et ne le sera jamais ! je vois la vie comme une étape qui a pour but de nous rendre plus humains et non pour faire du profit car, une fois disparus de cette terre, que nous restera t-il ?» Ce plaidoyer pour l’humanité, elle le crie haut et fort mais le met aussi en application depuis sa plus tendre enfance.
Etant la plus instruite, elle endosse le rôle de l’ainée se retrouve rapidement introduite dans ses affaires, en devenant, à l’âge de 15 ans, traductrice pour aider les immigrés marocains à avoir accès aux services de santé et aux administrations anglaises : « Les premiers immigrés marocains étaient souvent illettrés ou analphabètes et ne savaient donc pas parler anglais, comme j’allais à l’école anglaise, mon père me demandais de l’aider à traduire leurs documents ou de leur servir d’interprète quand ils devaient se rendre quelque part. Ce fut ma première initiation dans l’univers du social et de la justice.» Une initiation qui la mènera sur les bancs de la faculté de droit quelques années plus tard, puis à Citizen Advice Bureau, une ONG d’aide juridique, où elle y deviendra celle « qui fait les papiers » auprès des immigrés Marocains. Une réputation sans précédent qui lui vaudra la rencontre avec des concitoyens de tout le Royaume Uni. « J’étais responsable du département d’immigration pour la communauté Marocaine, je les aidaient à obtenir leur visa de travail ainsi que la nationalité britannique, ce qui était très facile à l’époque car il n’y avait pas d’obligation pour eux de connaître la langue, et leur mariage avec des citoyens britanniques leur donnait accès directement à la nationalité. Du coup une grande partie des Marocains de tout le Royaume Uni venaient demander mes services. »
Un investissement personnel
Mais Souad n’est pas assez satisfaite de l’aide qu’on offre à ces gens et décide, le 26 novembre 1985, d’ouvrir Al Hassania, le premier centre d’Angleterre pour les femmes Marocaines. Un centre dont le but premier était de faciliter l’accès aux soins pour les femmes marocaines : « Je trouvais cela criminel que les enfants servent d’interprètes pour leurs mères et qu’ils soient obligés de répondre à des questions très intimes à leur place, telles que leur dernière prise de pilule. » Ensuite, pour arrêter la violence domestique, qui selon elle faisait rage au sein de la communauté et qui était malheureusement, acceptée par les femmes. Une campagne qui lui aura attiré les foudres d’une partie de son entourage : «J’ai été jugée en tant que briseuse de ménage par les extrémistes mais cela m’est égal car, je suis persuadée qu’une femme heureuse est la base d’une heureuse famille ». Enfin, si ce centre a vu le jour, c’est également pour que les jeunes générations de marocains britanniques n’oublient pas leurs racines : « Il y a une différence énorme entre l’intégration et l’assimilation, être intégré cela veut dire être accepté tels qu’on est et vivre en harmonie avec les autres ethnies. Être assimilé, c’est devenir quelqu’un d’autre qu’on n’est pas. Les marocains d’Angleterre sont parfaitement intégrés contrairement aux autres pays de L’UE. Preuve en est, ils parlent parfaitement anglais mais n’ont jamais oublié l’arabe, même les jeunes générations qui ne sont pas nées au Maroc parlent arabe aussi bien que leurs parents.»
Ce travail acharné lui vaudra une place au sein d’une antenne du gouvernement britannique, le NMWAG, « groupe consultatif national des femmes musulmanes », quelque temps plus tard. Déterminée et forte tête, elle arrive à démontrer l’inexistence sociale de la communauté marocaine en tant que telle en Angleterre auprès du premier ministre anglais Gordon Brown. Elle va même plus loin. Elle réussit à faire tourner une circulaire à la chambre des Communes qui stipule et démontre à quel point les marocains sont assimilés à toutes les autres communautés musulmanes de Grande Bretagne. « Il existe un vrai problème d’assimilation entre les musulmans d’Asie, du Moyen orient et du Maghreb, ici en Angleterre. Les Anglais sont devenus tellement politiquement correct qu’ils n’osaient pas montrer les différences entre les communautés, de peur de se faire passer pour des racistes. Pour eux, parler des «musulmans de Grande Bretagne » se résume à une seule communauté alors qu’il y en a une incroyable variété. » Cette patriote dans l’âme, qui aime proclamer la vérité, même si elle dérange, obtient gain de cause et a envisage de bientôt créer le premier centre culturel marocain. « Je me suis rendue compte qu’à chaque fois que nous devions représenter la culture Marocaine, cela se passait au Centre culturel français. Je ne trouve pas cela normal. »
Des rencontres clés
Cette volonté d’aboutir et de construire, la conduit a être nommée par le roi en tant que représentante au CCME (Conseil de la Communauté Marocaine a l’Etranger) pour le Royaume Uni. Une position volontaire dont elle est fière de n’y avoir aucun avantage en nature, car, comme elle dit elle-même, sa seule satisfaction est de contribuer a l’épanouissement de la communauté marocaine vivant a l’étranger et de savoir que des personnes travaillent dur pour que les femmes puissent transmettre la nationalité marocaine automatiquement à leurs enfants ou que celles ci n’iront plus travailler comme des esclaves en Espagne pour récolter des fraises. Même si elle est parfois découragée par la lenteur et le manque de sérieux de certaines institutions marocaines, elle reconnait qu’il y a eu des progrès certains. Tout comme, elle reconnait que le Maroc travaille dur pour faciliter le retour des cerveaux au pays, surtout au niveau administratif. « Beaucoup de jeunes Marocains Anglais rentrent tenter une expérience au sein de leur pays d’origine car mis à part les opportunités économiques, ils restent attachés à la mère patrie. Même si le français est concrètement la langue la plus utilisée, si l’on exclut la partie analphabète de la population, sa quasi exclusivité comme moyen de communication reste un énorme obstacle pour toute personne d’origine marocaine ne maitrisant pas la langue de Molière. Il s’agit la d’un problème qui doit être résolu de manière prioritaire car prés de la moitié de la population d’origine marocaine vivant a l’étranger ne parle pas cette langue. »
Son but final ? Pousser les institutions au Maroc et en dehors du Maroc à mettre en application les solutions créées avec les divers partenaires politiques, économiques et sociaux pour…un Maroc meilleur.
Source : chronique du monde
La question de la protection des droits des Marocains du monde se pose différemment selon le pays de résidence.
LE MATIN : Chômage massif, aides au retour, discriminations dans le travail, directives de retour, déchéance de la nationalité : ce sont les travailleurs migrants qui portent le plus lourd fardeau de la crise. D'Espagne, de Belgique, de France, ce sont eux qui payent le prix fort de la crise subissant tour à tour rejet et précarité. Vous avez beaucoup travaillé sur ces questions liées aux politiques de l'emploi et du développement économique. Comment appréciez-vous et analysez ce climat de crise durant ces dernières années ?
ABDELHAMID EL JAMRI : Pour une bonne compréhension du problème, il faut distinguer deux choses. D'une part, l'impact de la crise sur les travailleurs migrants et, d'autre part, les conséquences de la crise sur les politiques publiques en matière de migration.L'impact de la crise sur les travailleurs migrants est réel. Il est d'abord sur l'ensemble des travailleurs en général. Mais il est plus fort sur les travailleurs migrants. Ces derniers sont connus comme étant vulnérables dans les pays de résidence. Cela se traduit par un taux plus fort de chômage chez les migrants par rapport à l'ensemble des autres travailleurs, par une baisse de revenu importante. Ce qui se traduit par des conséquences au niveau de la vie sociale et de l'intégration. Et bien sûr, comme les migrants sont souvent en relation avec le pays d'origine, les conséquences atteignent le pays d'origine aussi. On sait que beaucoup de familles restées dans le pays vivent grâce à l'aide directe des travailleurs migrants. Cette aide se trouve donc diminuée.Ce qui aggrave encore l'impact de la crise sur les travailleurs migrants, c'est le réveil de la fameuse préférence nationale que l'on voit apparaître dans plusieurs pays d'accueil. Préférence à l'embauche des nationaux et discrimination à l'égard des travailleurs d'origine étrangère. Le plus grave avec la crise actuelle, c'est que nous avons, dans certains pays européens, des syndicats de travailleurs qui appellent à la préférence nationale en matière d'embauche. Nous avons eu récemment un exemple en Grande-Bretagne où les ouvriers ont exigé l'embauche des nationaux. Nous avons été habitués à ce que les syndicats de travailleurs pratiquent la solidarité et l'égalité entre les travailleurs et défendent leur intérêt, qu'ils soient étrangers ou nationaux. Au niveau de l'impact sur les politiques publiques, vous savez que beaucoup d'Etats de résidence ou d'accueil ont une position duale sur la question migratoire. Certains appellent à l'arrêt de la migration, c'est ainsi que des représentants de partis et des hommes politiques appellent, à des degrés différents, à l'arrêt de la migration et au retour des migrants chez eux. La question migratoire est un fonds de commerce politique. D'un autre côté et c'est ce qui peut paraître paradoxal, il y a la position économique, les syndicats patronaux, par exemple, appellent à l'ouverture de lignes pour la migration légale. La migration rend fluide la force de travail et tend à diminuer les coûts de production. Les observateurs économistes le savent, beaucoup de secteurs ne survivront pas sans la main-d'œuvre étrangère.
Et même quand il s'agit de migration dite irrégulière, plusieurs secteurs économiques en Europe ne subsistent que grâce à la présence de migrants sans papiers. Avec la crise, certains hommes politiques cherchent à tirer des dividendes politiques, nous en avons un exemple avec le dernier discours du président français qui a voulu mettre sur le dos des migrants l'échec de sa propre politique en matière de sécurité, de migration et de cohésion sociale. C'est une attitude dangereuse qui stigmatise une communauté et qui pose un réel problème d'unité nationale .Dans beaucoup de pays d'accueil, des mesures ont été prises pour arrêter la migration, inciter au retour des migrants dans leur pays d'origine. Ces politiques de retour ont eu peu de succès car les migrants, qui pour la plupart ont fait leur vie dans les pays d'accueil, restent très attachés aux acquis sociaux, notamment en matière de protection sociale dans les pays de résidence.
Vous soulignez cependant un paradoxe: avec le vieillissement des populations et la reprise économique même si celle-ci est encore faible, les économies des pays du Nord ont besoin des migrants ?
En même temps que les pays européens appellent à l'arrêt de la migration et au retour des migrants dans leur le pays, les derniers rapports de l'OCDE appellent les Etats membres de ne pas arrêter la migration et d'ouvrir des programmes pour la migration légale. Parce que, après la crise, il va y avoir la croissance et la croissance économique ne pourra pas se faire sans la main-d'œuvre immigrée. Autrement dit, l'OCDE a compris que la migration n'est pas un problème mais une solution à la croissance économique.
Le ministère chargé des MRE a organisé récemment à Rabat une journée sur la protection des droits des MRE en temps de crise. Quel est votre sentiment sur cette initiative ?
L'organisation de cette journée annuelle du migrant sous le patronage de Sa Majesté le Roi, très sensible à ces questions de protection des droits des émigrés, est une bonne initiative. Le Maroc ne peut que s'en féliciter et en être fier. Car peu de pays dans le monde organisent une telle journée. Cette année, le thème est celui de la protection des droits des Marocains du monde, un thème qui a été décliné au niveau national mais aussi au niveau local, où chaque préfecture ou province a organisé une rencontre sur le même thème. Le choix du thème est judicieux, surtout en temps de crise où on essaie de faire endosser aux migrants la responsabilité des effets de la crise sur la situation économique et sociale des pays de résidence. J'ai participé personnellement à la rencontre nationale organisée par le ministère en charge de la CME à Rabat. Le débat y était riche et fructueux, animé par des représentants d'institutions internationales et d'acteurs de qualité qui ont posé les vraies questions. Le même jour, en soirée, j'ai participé aussi à une rencontre locale, organisée par le Gouverneur de Mohammedia, avec des élus et responsables locaux. Avec la participation de la Communauté marocaine à l'étranger. Les échanges avaient porté sur la question de la protection en générale, mais aussi sur des difficultés pratiques que vivent certains de nos migrants en relation avec l'administration marocaine. Certaines de ces situations ont été réglées sur place par le gouverneur et les responsables présents.C'est une bonne initiative, il faudrait la perpétuer et la renforcer au niveau local.
Avec plus de 100 instruments de droit international, traités, normes, peut-on parler de droit international de la migration ?
Avoir plus de cent instruments de protection des travailleurs migrants au niveau international est une excellente chose. Cela veut dire que chacun des Etats du monde a ratifié au moins une partie de ces instruments. Ce qui signifie que dans chaque Etat, des moyens de protection des travailleurs migrants existent. Les instruments internationaux, quand ils sont ratifiés, deviennent applicables au niveau national, avec même une suprématie sur les lois nationales, qui doivent par ailleurs s'adapter aux instruments internationaux. Mais le défi, c'est effectivement la connaissance de ces instruments d'une part et l'applicabilité des droits, d'autre part. Beaucoup de migrants à travers le monde ne bénéficient pas de leurs droits, pour différentes raisons. D'abord eux-mêmes ne connaissent pas toujours ces droits, certains fonctionnaires en charge de l'application de la loi n'ont pas été formés à l'application des droits des migrants et des instruments internationaux (juges, police, etc.). Dans d'autres cas, se pose la question de l'applicabilité des lois. Les lois, bien qu'elles existent, elles ne sont pas toujours applicables à la protection des droits des travailleurs migrants. Pour des raisons peut-être qui peuvent paraître objectives ou de situations particulières comme l'exemple des travailleurs domestiques migrants.
Ces migrants arrivent dans un pays différent, par la langue, par la culture et leur lieu de travail est le domicile. Leur lieu d'habitation est le même lieu de travail. Ils sont isolés à tous les niveaux. Ils n'ont pas de liens sociaux, ils ne sont pas toujours en contact avec d'autres membres de leur communauté. Dans plusieurs pays, ils sont exclus du code du travail, parce que le domicile n'est pas considéré comme un lieu de travail et les inspecteurs de travail ne peuvent pas y accéder. Tout cela fait que le migrant n'a pas accès à tous ses droits et souvent il y renonce de peur de se retrouver à la rue, expulsé du domicile qui est à la fois son lieu de travail et son lieu de résidence.
Concernant la convention internationale sur la protection des droits des travailleurs migrants et leurs familles, vous avez souligné le fait qu'aucun pays développé n'a signé cette convention. C'est une question importante qui mériterait d'être approfondie. La politique migratoire marocaine permet-elle une bonne protection des droits de nos RME ?
Je pense que le Maroc a tous les éléments pour mettre en place une bonne politique migratoire. D'abord, il faut en être fier, notre pays a une idéologie que beaucoup d'autres pays n'ont pas. Notre idéologie a comme fondements le nouveau concept d'autorité annoncé par Sa Majesté le Roi en 1999, le rapport de l'IER, le rapport du cinquantenaire et l'INDH. Nous avons également les orientations nécessaires en matière de politique migratoire. Ces orientations, on les trouve dans les discours Royaux de ces dernières années, qui insistent beaucoup sur le respect des droits et de la dignité des travailleurs migrants. On les trouve dans les différents engagements internationaux du Maroc et dans la panoplie des normes internationales en matière de protection des travailleurs migrants. Nous avons des lois, notamment la loi 0203, qui a le mérite d'exister et qui est perfectible pour assurer une meilleure protection.
Nous avons aussi les institutions nécessaires, ministères, réseau consulaire, conseils consultatifs, fondations, société civile. Ce qui nous manque pour avoir une meilleure politique migratoire, ce sont des arbitrages et de la coordination. Des arbitrages au niveau des prérogatives des uns et des autres et de la coordination des différentes actions et interventions.
Comment résoudre les problèmes de protection des droits des MRE ?
La question de la protection des droits des Marocains du monde se pose différemment selon le pays de résidence. On peut dire que l'on a moins de difficultés dans les pays du Nord. Et là où l'on a le plus de difficultés, c'est dans les pays africains et arabes. Une attention particulière doit être donnée à nos migrants qui sont dans ces pays-là et aussi à certaines catégories vulnérables qui sont les femmes, les mineurs non accompagnés et les irréguliers. Les moyens de protection que l'on a, ce sont d'abord nos consulats qui existent dans tous les pays de résidence des Marocains du monde. Leur rôle principal et de protéger et de porter assistance aux Marocains. Nous avons aussi tous ces instruments internationaux dont on parlait tout à l'heure. Le Maroc peut sommer les pays qui les a ratifiés à les appliquer pour la protection des MRE.
Notre pays a aussi signé un certain nombre de conventions bilatérales, dont certaines ont besoin d'être dépoussiérées. Ces conventions bilatérales sont aussi un moyen de protection qui engage le Maroc et le pays signataire. La société civile joue aussi un rôle important, qu'il faudrait renforcer. Je voudrais rappeler que la question de protection des MRE se pose dans le pays d'origine, au Maroc. Beaucoup de nos compatriotes ont des difficultés à avoir leurs droits au Maroc. Mais ici ou là, en Europe ou au Maroc la question primordiale dans la protection des droits des MRE, c'est l'information. Les droits concernent tout le processus migratoire, pays d'origine, pays de transit et pays de résidence. Beaucoup de problèmes commencent dans le pays d'origine.
A titre d'exemple, certaines agences de recrutement à l'international recrutent au Maroc sur la base de contrats de travail, quand le migrant arrive dans le pays de résidence, on le met devant le fait accompli et on lui présente un autre contrat
de travail différent, avec moins de droits.
La solution serait de mieux contrôler ces agences de recrutement. Informer le migrant de ses droits avant le départ et pendant sa période migratoire nous permettrait de mieux le protéger. En un mot l'information est primordiale.
Source : Le Matin
Le massacre de 72 émigrants clandestins au Mexique souligne une fois de plus le drame quotidien d'une population déshéritée quittant l'Amérique centrale en rêvant des Etats-Unis et exposée à la violence des gangs dans sa longue traversée du Mexique…Suite
Après Paris en avril dernier, l’initiative Careers in Morocco ouvrira son Forum des compétences marocaines à Montréal le 30 octobre prochain. Véritable salon de l’emploi pour les Marocains du monde en quête d’opportunités dans le Royaume, l’initiative poursuit son tour du monde, et ira à la rencontre des MRE d’Amérique du nord.
Organisés à Paris, Londres et Montréal, les forums Careers in Morocco se positionnent comme des plates-formes de rapprochement entre les acteurs économiques marocains et les lauréats et les professionnels marocains résidants à l’étranger, à la recherche d’opportunités d'emploi et d'entreprenariat au Maroc.
Pour la prochaine édition, 3000 participants sont attendus au palais des congrès de Montréal, le 30 octobre prochain, entre 9h et 17h. Des entreprises marocaines et des multinationales couvrant une multitude de domaines d’activités seront également présents, précisent les organisateurs dans un communiqué. Coca Cola, Dell, et le CNRST auraient déjà confirmé leur participation, en attendant d'autres.
Le Forum est généralement l'occasion pour les entreprises de s'adresser directement à des cadres marocains de l’étranger, auprès de qui elles valorisent leur image. Cette manifestation offre également à ces cadres entre autres, l'opportunité de s'informer sur les différentes opportunités, et de se créer des contacts.
Au menu, plusieurs conférences-débats traitant de l’actualité économique, de l’insertion professionnelle et des possibilités de carrière au Maroc avec des témoignages de candidats recrutés lors des éditions précédentes.
Source : Yabiladi
26/08/2010
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