En août 1427, un journal parisien de l'époque, rapporte qu'une petite communauté de nomades d'environ 150 personnes se présente à l'entrée de Paris du côté de la Seine Saint Denis. Les parisiens intrigués par ses nouveaux venus aux allures bizarres, accourent pour les observer et s'y prêtent à la chiromancie qui leur est proposée et autres tours de magies, durant lesquels des bourses se vident..l'évêque de Paris se dépêche pour aller demander aux membres de cette communauté Roms de partir de Paris.
Appelés ''Roms'', tziganes ou gens de voyage en référence à leur mode de vie de nomades, ils sont estimés à environ 10 millions, éparpillés dans toute l'Europe, avec une grande concentration en Europe centrale et orientale (Hongrie,Bulgarie, Roumanie, République Tchèque..). Les spécialistes indiquent que l'Inde du nord est l'origine des Roms, selon des recherches génétiques et des études linguistiques.
Profitant de la libre circulation au sein de la communauté européenne, qui s'élargira au droit du travail le 1er janvier 2014, l'afflux des Roms de Bulgarie et de Roumanie en France, a connu ces dernières années une poussée très visible qui provoque une hostilité de la population eu égard à leur mode de vie: pratiquant les campements sauvages sur les terrains communaux,vivant dans des conditions insalubres et de mendicités agressives et de petits larcins.
Le débat ne cesse de s'enflammer depuis quelques années autour de la problématique des Roms. Depuis le discours musclé de Grenoble, du Président Sarkozy où il affirme vouloir (mettre un terme aux implantations sauvages de campements de Roms), à la phrase de Manuel Valls prononcée dernièrement: (les Roms ont vocation à retourner dans leur pays, peu d'entre eux souhaitant s'intégrer en France), avec le soutien dit-on du Président François Hollande.
Il est évident que le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, sur ce sujet comme sur d'autres, porte l'étendard de la gauche décomplexée, à la veille d'élections municipales capitales pour le gouvernement. Une nouvelle gauche avec un certain réalisme politique, qui entend couper l'herbe sous le pied de la droite et de la droite extrême, sur les questions sécuritaires qui ont toujours été un fonds de commerce rentable pour la droite, dont les idées et les mesures annoncées se rapprochent de plus en plus de ceux du Front national.
Un récent sondage fait ressortir qu'une large majorité de français, 77%, approuvent les propos de Manuel Valls sur les Roms.
