jeudi 28 novembre 2024 15:00

Jamal Iddakia, un entrepreneur belgo-marocain, natif de France, a vu juste lorsqu’il a décidé de fonder sa propre marque de spiruline au Maroc, qu’il a baptisé Vitalina. Aujourd’hui, cela fait près de cinq ans qu’il cultive cette micro-algue aux multiples vertus, à Agadir, dans le sud du Maroc. Pour en savoir plus sur le potentiel de ce végétal dit « miraculeux », nous l’avons contacté.

Yabiladi.com : Depuis quand cultivez-vous la spiruline ?

Jamal Iddakia : Tout d'abord, une petite précision pour les lecteurs sur ce qu'est la spiruline. C’est une micro-algue d'eau douce, elle se cultive en bassins sous serres, elle est l'aliment le plus riche de la nature en protéines essentielles, 60 % de son poids, en fer, plus riche que le soja ou les épinards, et en bêta-carotène, 15 fois plus que dans la carotte !

Pour la culture ici au Maroc, nous avons commencé fin 2008, mais il aura fallu un an pour atteindre une bonne qualité. Je pense que l'on peut affirmer sans conteste que le Maroc peut maintenant se prévaloir de produire une des meilleures spirulines au monde.

Et comment vous est venue l'idée de le faire au Maroc ?

J.I : L'idée au départ était de produire au Maroc du biocarburant à base de micro-algues, donc on était assez loin de la spiruline. Comme les entraves législatives ne le permettaient pas, on est passé à la spiruline, vu que son comportement et sa culture s'apparentaient à ses cousines les diatomées, autres micro-algues. Finalement, ça a été une réussite et la marque Vitalina a vu le jour.

Quels sont ses bienfaits ?

J.I : Ils sont vraiment multiples et on continue à les découvrir avec le feedback de notre clientèle. C'est d'abord un excellent remède contre l'anémie chronique, par sa très forte teneur en fer. On a constaté d'excellents résultats au bout de quelques semaines surtout sur les femmes, notamment pendant les périodes de grossesse et d'allaitement. Puis il y a, et là ça va intéresser les lectrices, c'est l'alliée idéale contre la chute des cheveux, les ongles cassants. Elle peut même être appliquée en masque sur les cheveux un peu comme on le fait traditionnellement pour du henné. Nous avons même un cas de disparition de cheveux gris chez une femme âgée qui la consomme et l'applique également en masque de cheveux. La spiruline semble régénérer les cheveux.

Elle est aussi conseillée lors de régimes amincissants. Elle va fournir au corps une bonne partie des protéines, minéraux et vitamines indispensables sans la prise de calories. Prise une demi-heure avant les repas, elle agira comme coupe-faim. D'autre part, c'est un excellent compagnon pour les sportifs, le corps récupère beaucoup plus vite après l'effort.

Il y a beaucoup d'autres applications, cela serait trop long à énumérer, mais la spiruline est réellement un super aliment. La NASA s'y intéresse de près par exemple et l'utilise comme complément alimentaire à bord de la station spatiale en orbite. D'après eux, un gramme de spiruline équivaut à 1000 grammes de fruits et légumes.

Y a-t-il des effets secondaires dus à sa consommation ?

J.I : Très peu répertoriés, nous avons des clients qui ont constaté un peu d'acidité à l'estomac lorsqu'elle est consommée à jeun, mais globalement, la spiruline est sans danger pour le corps. De plus, notre production se fait sans additifs, ni conservateurs, elle est totalement naturelle.

A quel prix se vend-elle au Maroc ?

J.I : Elle est vendue à 120 dhs le sachet de 100 grs, ce qui est très en dessous des prix pratiqués en Europe ou aux USA. A titre de comparaison, si vous achetez un complément pour le fer, un pour la B12, un pour les protéines, un pour le magnésium et un pour le calcium, vous êtes à plus de 600 dirhams, et les produits achetés seront bien souvent importés et synthétisés donc non-naturels. Donc, la spiruline est très économique en définitive et surtout on encourage l'économie et l'initiative marocaine. Il faut arrêter de croire que ce qui vient de l'étranger est meilleur, c'est un préjugé qui a la vie dure, nous sommes capables de faire parfois mieux que la concurrence étrangère, en l'occurrence ici c'est bien le cas, nos analyses labo nous confirment, année après année, que la spiruline marocaine est d'une excellente qualité.

Et est-ce que vous avez de la concurrence ?

J.I : A ma connaissance, il n'y a que cinq producteurs au Maroc de taille respectable, ce qui est peu. Le marché des compléments alimentaires est en pleine croissance et est énorme au Maroc. Il n'y a qu'à voir la floraison des parapharmacies dans les villes marocaines, il y a encore beaucoup à faire.

Pensez-vous que la culture de la spiruline constitue un réel potentiel pour le Maroc ? Est-ce qu’on pourrait l'exporter ?

J.I : La spiruline marocaine est déjà exportée, essentiellement vers l'Europe. Je pense que c'est un potentiel énorme pour deux raisons : la première relative au marché des compléments alimentaires, notre climat permet de produire 12 mois sur 12, ce qui n'est pas le cas de nos concurrents européens. Ensuite, il y a l'effet écologique, savez-vous que pour produire 10 kgs de spiruline, nous consommons 4,5 kgs de C02 ? Donc à titre environnemental, nous dépolluons en produisant, c'est de l'écologie intelligente, rentable et 100 % marocaine !

3/9/2012

Source : Yabiladi

L’esprit de la circulaire Guéant du 31 mai 2011, qui restreignait le droit des étudiants étrangers, abolie par la gauche le jour même de son premier anniversaire, s’exporte Outre-Manche.

La London Metropolitan University, surnommée ‘Met’, s’est ainsi vue retirer, fin août, son autorisation de délivrer aux étudiants étrangers non européens le visa -d’en général trois ans- qui leur permet de suivre des études au Royaume-Uni. L’affaire a été révélée par la BBC le 30 août et l’université elle-même a appris par la presse les motifs de cette révocation.

Près de 2 600 étudiants de la Met ont ainsi reçu un mail les priant de trouver un autre établissement ou de partir dans les 60 jours.

Les universités anglaises jouissent d’une sorte de statut de confiance, une délégation du ministre de l’intérieur pour parrainer leurs étudiants étrangers. Or, l’agence United Kingdom Border Agency (UKBA) a suspendu cette délégation à la Met, jugeant qu’elle pratiquait une politique trop laxiste en acceptant de parrainer des étudiants dont le niveau, en anglais, était insuffisant.

La Met a annoncé, le 3 septembre, sa décision d’attaquer l’UKBA en justice. Selon le quotidien Guardian Education, deux autres universités ont aussi vu leur licence temporairement suspendue, puis rétablie au vu des efforts réalisés.

"L'industrie universitaire"

Ce durcissement dans la politique d’immigration survient après les mesures prises en mars 2011 par le gouvernement de David Cameron en vue de limiter l’immigration de 216 000 à 100 000 personnes par an, d’ici 2015, et de restreindre les possibilités de travail des étudiants. Or, les universités britanniques, dont les fonds publics sont drastiquement réduits à compter de la rentrée 2012, comptent bien sur la manne des étudiants étrangers payant le prix fort pour renflouer leurs finances et assurer près de 10% de leur budget. Ainsi, l’université de Warwick facture l’année universitaire 9 000 livres aux nationaux et aux européens mais jusqu’à 18 650 livres aux autres. Pour la Met le manque à gagner des inscriptions de ces étudiants représente 30 millions de livres.

Cette affaire tombe au plus mal pour “l’industrie universitaire” anglaise et écorne son image, comme le souligne la National union students (NUS), fédération d’associations étudiantes qui, dans un communiqué de presse publié le 30 aout, réagit vivement : « Cela a des effets catastrophiques sur une industrie exportatrice générant 12,5 milliards de livres par an », indique-t-elle dans son communiqué de presse. « Les politiques doivent réaliser que cette attitude de suspicion envers les étudiants internationaux pourrait compromettre la poursuite de leurs études et nuit à cette industrie qui exporte. Cette lourde décision n’a de sens ni pour les étudiants, ni pour les institutions, ni pour le pays », ajoute le président de NUS, Liam Burns. Selon Mark Easton, éditorialiste de la BBC, cette affaire risque, en effet, de causer à l’économie anglaise une perte annuelle de 940 millions de livres (http://www.bbc.co.uk/news/uk-19422049). En outre, le triplement, lors de cette rentrée, des frais d’inscription pour les nationaux et les européens a d’ores et déjà fait fuir 15 000 candidats.

Isabelle Rey-Lefebvre

4/9/2012

Source : Le Monde

Le parti socialiste suisse se prépare à un chaud débat ce week-end, 8 et 9 septembre, à Lugano en matière de politique migratoire. Centres spéciaux et renvois forcés sont au menu du congrès.

Centres spéciaux pour requérants délinquants, interdictions de périmètre, renvois forcés: le papier de position du Parti socialiste (PS) sur la politique migratoire ne craint pas les sujets chauds. Le débat sera vif parmi les délégués ce week-end à Lugano.

«Pour autant que le congrès accepte d'entrer en matière», souligne le président du PS Christian Levrat lundi dans «Le Temps». «Car il y a des fronts en Suisse alémanique qui ne veulent pas lier le débat sur la migration aux questions sociales, comme le logement, les infrastructures, le marché du travail, la formation».

 

«Certains craignent que l'on rende les migrants responsables de ces problèmes», poursuit M. Levrat: «Ce n'est pas la thèse du comité directeur». Celui-ci s'est réuni il y a dix jours pour discuter encore une fois de ce papier de position qui a suscité plus de 800 réactions et demandes d'amendements en première lecture.

La seconde mouture, retravaillée, a occasionné moins de 80 réactions. L'orientation de principe du papier a été conservée, et c'est précisément celle-ci qui devrait provoquer un vaste débat de fond parmi les délégués avant même l'entrée en matière.

Interviewé dans le quotidien romand, le président du PS se dit toutefois confiant: «Je crois que nous pourrons trouver une ligne commune sur la plupart des points essentiels».

«Lacunes de politiques sectorielles»

Présenté début avril, ce papier vise à renforcer la crédibilité du PS en matière de politique migratoire. Un sondage avant les élections fédérales avait montré que seuls 9% des électeurs jugent le PS crédible dans ce domaine, alors que l'UDC était créditée de 67%. «Je ne peux pas l'accepter», note M. Levrat.

Le document propose non pas de restreindre l'immigration mais de durcir les mesures contre le dumping salarial et l'exploitation. Il envisage également un tour de vis concernant les requérants délinquants.

Pour M. Levrat, si la migration suscite un malaise en Suisse, c'est qu'elle constitue «un miroir grossissant sur les déficits et les lacunes de politiques sectorielles». Et de fustiger la droite au sujet notamment des mesures d'accompagnement à la libre circulation des personnes: «Même les abus les plus crasses, les milieux économiques refusent de les combattre».

3/9/2012

Source : 20 minutes

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L’immigration clandestine vers l’Espagne emprunte de nouvelles formes… Suite

Le gouvernement français est favorable à la création d'un "groupe pionnier" d'Etats chargés, au sein de l'Union européenne, de réfléchir à une meilleure intégration des populations roms, a déclaré mardi la vice-présidente de la Commission européenne Viviane Reding.

Après une conférence interministérielle sur les Roms, Matignon a récemment annoncé des mesures pour faciliter leur accès au travail.

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a également annoncé qu'il se rendrait à la mi-septembre avec le ministre délégué aux Affaires européennes Bernard Cazeneuve en Bulgarie et en Roumanie, deux pays dont sont issus la plupart des Roms, pour tenter de trouver des solutions européennes au problème des Roms.

"Je suis très contente, après les discussions que j'ai eues avec les responsables gouvernementaux hier, que le gouvernement suive mon idée de créer un groupe pionnier d'Etats membres qui veulent résoudre le problème, dont la France, d'Etats membres qui sur leur territoires ont pris des mesures très positives, dont l'Espagne et la Finlande, et d'Etats membres qui ont une grande population rom dont la Roumanie, la Bulgarie, la Hongrie; de les mettre ensemble pour élaborer ensemble les recettes qui marchent", a déclaré mardi Viviane Reding sur France Info.

La Commission européenne a annoncé début août qu'elle surveillait de près la manière dont les autorités françaises procédaient au retour des Roms dans leurs pays d'origine.

Mais la commissaire européenne à la Justice et aux droits fondamentaux estime que la France, qui a repris les démantèlements de campements illégaux de roms et les expulsions cet été, a adapté ses lois aux standards européens.

Viviane Reding avait brandi la menace d'une procédure d'infraction après un discours de Nicolas Sarkozy en 2010 à Grenoble durcissant la politique française envers les Roms.

Sous la pression de Bruxelles, la France a finalement transposé dans sa législation l'ensemble des règles européennes relatives à la libre circulation des personnes.

Selon un rapport de l'Agence des droits fondamentaux sur la situation des Roms dans 11 Etats membres, un Rom sur trois est au chômage, 20% ne bénéficient d'aucune couverture et 90% vivent sous le seuil de pauvreté.

(Chine Labbé, édité par Yves Clarisse)

4/9/2012

Source : Reuters

Un total de 204.114 membres de la communauté marocaine établie à l'étranger ont regagné le Maroc via le poste frontalier Bab Sebta durant la période du 5 juin au 3 septembre, contre 164.607 durant la même période de l'année précédente, soit une hausse de 22, 76 pc.

Le nombre des MRE ayant transité par le même poste durant la phase retour de l'opération transit 2012 a également progressé de 11.10 pc au cours de la même période, passant ainsi de 148.160 personnes en 2011 à 164.607, a indiqué lundi à la MAP Abdelakrim Cherradi, responsable de l'administration des douanes.

Pour ce qui est du trafic des véhicules, la première phase de l'opération Transit a été marquée par une légère hausse de 2,02 pc (42.978) contre une baisse de 2.4 pc durant la phase retour (38.086 véhicules).

Samedi dernier, un pic a été enregistré au niveau du poste frontalier de Bab Sebta avec l'affluence de 7.176 personnes et 1.992 véhicules.

En dépit de l'important flux des MRE, l'opération transit se déroule dans de bonnes conditions grâce aux efforts déployés par tous les acteurs concernés dont la Fondation Mohammed V pour la solidarité, les services de sécurité et l'administration des Douanes, a assuré M. Cherradi.

3/9/3012

Source : MAP

Les visas de trois mille élèves d'une université de Londres ont été annulés.

Abdus Samad, 21 ans, est arrivé du Bangladesh il y a un peu plus d'un an pour étudier le droit à Londres. «Plein d'espoir, raconte-t-il, attiré par la réputation du système éducatif britannique.» Mais, après avoir achevé sa première année à la London Metropolitan University, il vient de recevoir cette semaine un e-mail lui indiquant qu'il avait soixante jours pour trouver un autre établissement ou quitter le pays. Abdus est l'un des quelque 3000 étudiants non européens victimes du retrait, mercredi, de la licence de la London Metropolitan University lui permettant de sponsoriser les visas d'étudiants étrangers. Les universités bénéficient d'une délégation du ministère de l'Intérieur comme «sponsors de confiance» pour apprécier les demandes de visas. Or, après une enquête, l'Agence britannique de contrôle des entrées et sorties aux frontières (UKBA) a jugé laxistes les conditions dans lesquelles cette université examinait les candidatures d'étrangers. Elle lui reproche notamment un niveau d'anglais insuffisant pour certains.

Ce retrait de la licence de la London Met implique l'annulation des visas de tous ses étudiants extracommunautaires. L'agence de l'immigration conseille aux étudiants admis pour la rentrée de septembre de ne pas venir. Ceux qui sont déjà là se retrouvent en plein désarroi. «Je ne sais pas ce qui va m'arriver, s'alarme Abdus Samad. J'avais un visa de trois ans pour étudier ici. Maintenant, on me donne une liste d'universités où postuler et demander un nouveau visa, mais les procédures d'admissions sont fermées partout. Il se peut que d'ici deux mois, je sois forcé de rentrer au Bangladesh.»

La London Met a mis en place une ligne téléphonique d'aide à ses étudiants originaires de quelque 160 pays, dont l'Inde, le Nigeria, la Chine, la Colombie, la Russie ou les États-Unis, tandis qu'une cellule de crise tente de trouver des solutions avec le gouvernement, tout en cherchant à recaser les élèves concernés dans d'autres établissements. «Nous estimons que la mesure est hors de proportion, même face aux preuves qui nous ont été présentées», s'indigne le vice-chancelier de l'université, Malcom Gillies. Les étudiants ont manifesté jeudi devant Downing Street, avant d'être délogés par la police.

Réduire les entrées dans le pays d'ici à 2015

«Cette décision envoie un message très clair à tous les étudiants du monde entier: ils ne sont pas les bienvenus en Grande-Bretagne», dénonce Adnan Pavel, vice-président du syndicat étudiant de la London Met. «Cette mesure ne concerne que l'administration de la London Metropolitan University et ne relève certainement pas d'un resserrement des conditions d'accueil d'étudiants étrangers au Royaume-Uni, qui compte les meilleures universités du monde», tient à souligner Eric Thomas, président de l'organisme de représentation Universities UK.

Reste que ce nouvel épisode chaotique de l'agence chargée de la surveillance de l'immigration, déjà épinglée pour sa gestion fluctuante des contrôles des arrivées dans le pays, révèle la difficulté du gouvernement à mener à bien sa politique de limitation de l'immigration. David Cameron s'est donné comme objectif de réduire les entrées nettes dans le pays de 216.000 par an à moins de 100.000 d'ici à 2015. Or, 40 % de ces immigrants sont des étudiants, dont le nombre a doublé depuis dix ans.

Pour pallier la baisse de leurs subventions publiques, les universités britanniques se sont tournées vers le recrutement de candidats étrangers. Les droits d'inscription qu'ils payent au prix fort représentent plus de 10 % de leurs budgets. Dans les conditions actuelles, les étrangers peuvent bénéficier d'un visa de trois ans au maximum pour étudier au Royaume-Uni. La possibilité qui existait auparavant de rester deux ans de plus après la fin de leurs études a été supprimée. Pour certains, comme Abdus Samad, le retour au pays risque d'être précipité. «Ma famille s'est sacrifiée pour payer les 10.000 livres de ma première année. Si je rentre sans diplôme, ça n'aura servi à rien», se désole le jeune homme.

31/8/2012

Source : Le Figaro

 

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