La question migratoire fascine les rédactions, suscite chaque jour un nouveau débat et gagne également des lecteurs avertis. Ce qui est cependant intéressant est de voir comment est abordée cette thématique dans les médias des pays de départ et ceux d'accueil, les instruments d'analyse dont disposent les uns et les autres et le cadre légal qui régit la profession journalistique.
C'est l'aspect irrégulier de cette question qui suscite le plus d'intérêt pour le journaliste comme titre de sa chronique mais aussi la curiosité de l'opinion publique. Toutefois, pour comprendre cette question il ne suffit pas de s'atteler à un journalisme déclaratif, au matraquage de statistiques ou aux sources conventionnelles…Suite
L'Association marocaine des droits de L'homme (AMDH) vient de publier son rapport de suivi sur l'opération d'expulsion des immigrés irréguliers de l'île de la « Terre ». Une opération menée conjointement par les autorités marocaines et espagnoles. Aujourd'hui, les « sans papiers» attendent à Oujda leur expulsion v ers la frontière algérienne…Suite
Francfort accueillera les 6 et 7 octobre 2012 la troisième étape du salon de l'immobilier et l'art de vivre marocain, Morocco Property Expo, avec la participation d'un grand nombre de promoteurs immobiliers marocains, d'administrations et de banques…Suite
Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Mâzouz a indiqué, jeudi, que les arrivées des MRE à leur pays d'origine ont enregistré, durant les deux derniers mois, des niveaux équivalents à ceux de la même période de l'année 2011.
Lors d'un point de presse à l'issue du conseil de gouvernement, M. Maâzouz a rappelé que l'opération de transit se déroule du 5 juin au 15 septembre courant, notant un léger recul pendant les premières semaines de cette période qui a coïncidé avec le mois de Ramadan.
Le port de Tanger-Med a enregistré, du 31 aout au 2 septembre, le passage de 74.300 voyageurs et de 18.800 véhicules, a dit le ministre, notant qu'en date du 31 août, le temps pour les formalités a atteint parfois plus de 10 heures.
Une commission ad hoc devra se réunir le 15 septembre pour faire le bilan de l'opération de transit et en tirer les enseignements nécessaires, a-t-il indiqué, annonçant également d'une réunion d'une commission mixte maroco-espagnole sur le même sujet.
06 sept. 2012
Source : MAP
Il est des hommes et des femmes qui arrivent à forcer leur destin, à force de volonté et d'acharnement. Milouda Chaqiq est de cette trempe. Née au Maroc, en 1951, la sexagénaire décide, à l'âge de 40 ans, de quitter ce pays dans lequel son horizon est trop étroit. Elle décide surtout de quitter un homme violent et alcoolique qui la roue de coups et un statut qui n'est pas des plus favorables pour les femmes. Le cœur lourd car elle laisse aussi derrière elle ses six enfants, Milouda débarque à Paris, en tant qu'immigrante clandestine et décide de s'intégrer dans ce pays. Bien plus facile à dire qu'à faire lorsqu'on ne parle pas le français, que l'on ne sait ni lire ni écrire et que l'on est sans papier!
Sa vie de galère qui va durer 5 ans, entre des boulots à la petite semaine, en tant que femme de ménage et une profonde tristesse de ne plus voir ses enfants, prend fin lorsqu'elle est régularisée en 1994.
Sa carte de séjour en poche, Milouda va réaliser son rêve: lire et écrire. A cet effet, elle s'inscrit à des cours d'alphabétisation et son cahier et son stylo deviennent les clés de sa liberté.
Remarquée par le slameur Grand Corps Malade, qui la surnommera "Tata Milouda", elle fait aujourd'hui le tour des salles de spectacle où elle rencontre son public à qui elle raconte sa vie, ses déboires mais aussi ses espoirs. Et tant pis si son vocabulaire est réduit, son français imparfait, ce qui lui importe c'est de transmettre son message, avec humour, spontanéité, le sourire toujours vissé aux lèvres et une énergie époustouflante.
Remarquée par Frédéric Mitterrand, lors de l'un de ses spectacles, la France a élevé Tata Milouda au rang de Chevalier de l’Ordre des arts et des lettres, le 19 juillet dernier. Belle revanche pour la sans-papier d'hier qui rasait les murs, de peur de se faire expulser...
Et si Tata Milouda souhaitait transmettre un message d'espoir et de liberté, elle y est arrivée, assurément.
7 Septembre 2012, Fatiha SAIDI
Source : Libération
Mohammed Chérif est un acteur associatif engagé. Il est membre fondateur de l'Association Horizons, directeur du CIAM et co-fondateur du Festival “Rémois et moi et toi” à Reims. Il a été fait Chevalier de l'Ordre national du mérite. Entretien
Pouvez-vous nous présenter le CIAM ?
Le CIAM, Collectif interculturel d'associations de migrants est une organisation qui regroupe plusieurs associations issues de l'immigration ou intervenant aux niveaux de l'immigration, de la lutte contre les discriminations, et de la reconnaissance des diversités culturelles en France. Ce Collectif qui fonctionne avec ces associations est structuré d'une manière professionnelle autour d'une équipe constituée d'un directeur assisté par des collaborateurs, un juriste, deux assistantes sociales, un psychologue, un psychothérapeute, des médiateurs sociaux, et du personnel administratif. C'est une petite équipe qui intervient sous le contrôle et la direction du Conseil d'administration dans plusieurs domaines : l'accès aux droits est l’un des plus importants, ceux de la formation, de la sensibilisation, de l'information des publics français et étrangers sur des sujets très variés, de la lutte contre les discriminations. Nous avons mis en place depuis 2006 une cellule d'écoute psychologique et d'accompagnement juridique pour les victimes de discrimination. Il y a un dernier domaine lié au développement des actions interculturelles et celles qui tendent vers la reconnaissance des diversités culturelles en France. Ce sont des domaines qui permettent à cette équipe de décliner des actions de manière quotidienne ou ponctuelle. En ce qui concerne l'accès aux droits, l'équipe du CIAM intervient sur tous les sujets qui concernent les populations d'origine étrangère, par rapport à la réglementation du séjour, au regroupement familial, concernant les problèmes liés à la retraite, à la pré-retraite, aux accidents de travail, aux conflits avec les employeurs, au chômage, aux problèmes avec la justice. Nous intervenons au quotidien soit en jouant notre rôle de médiateur, soit celui d'accompagnement social.
Comment est financée la structure ?
Le CIAM est reconnu par l'Etat et les collectivités locales et agréé par l'Etat pour mettre en place ces actions. Nous sommes l'un des interlocuteurs privilégiés sur ces questions-là dans la région. Nous travaillons en collaboration avec les administrations, la préfecture, l'ANPE, la justice. Nos financeurs sont les collectivités locales et plus particulièrement la ville de Reims qui a mis à notre disposition ce local au centre-ville. Nous avons mis en avant le fait que les immigrés ne peuvent pas être en marge de la société, donc avoir un local en dehors de la ville. Pourtant, ils sont au centre des préoccupations de la société française. Un local en plein centre-ville est révélateur de la place qu'il faudra accorder aux immigrés et de la place qu'accordent les immigrés à leur installation et leur vécu en France. C'est valorisant et c'est animé par une volonté de ces immigrés de respecter les lois. Pour nous, c'est très important.
Dans le domaine de la lutte contre les discriminations, avez-vous remarqué depuis votre arrivée au CIAM une évolution de la situation ? Notamment depuis ces 10 dernières années avec un gouvernement au discours très hostile à l'immigration.
Le combat du CIAM contre les discriminations est très ancien, avant même le précédent gouvernement, depuis 1990-1992. Il n'y avait pas de dispositif particulier, mais les immigrés venaient nous voir pour nous parler de discriminations et de racisme, parce qu'ils étaient victimes de ce genre de pratiques en raison de leur origine, de leur âge ... Cette question n'était pas prise en compte au niveau politique. Dès les années 2000, avec les directives européennes, le discours de Martine Aubry et l'arrivée du gouvernement socialiste en 2012, on a mis en place des actions liées à la lutte contre les discriminations. Mais il n'y avait pas de structure spécialisée. Le Collectif s'est saisi de cette opportunité à partir de 2006. Lorsque nous sommes arrivés, nous avons inscrit dans le projet du Collectif la lutte contre les discriminations d'une manière opérationnelle et spécifique. Nous avons créé une cellule d'appui psychologique et d'accompagnement juridique des victimes de discriminations, qui, dans un premier temps, a été tout à fait innovante, mais qui, avec le temps, s'est diluée dans un certain nombre d'actions et de dispositifs qui ont été mis en place un peu partout dans la ville et dans d'autres régions. Pour nous, à notre regret, cette question a été en quelque sorte banalisée, ce qui a rendu le combat contre les discriminations pratiquement inopérant.
Vous faites allusion à la HALD.
La HALD a fait au départ un travail relativement intéressant qui n'a pas été suivi d'effet, car il n'y avait pas de suite tout à fait concrète. Ce qui va nous gêner, c'est que la HALD va mettre en place des correspondants bénévoles qui ne connaissent pas grand-chose à la discrimination, formés rapidement, sur le tas. Ils n'ont pas toujours la disponibilité et la formation nécessaires et n'ont pas les compétences pour prendre en charge la question de la discrimination. Nous regrettons que la HALD ait mis en place un correspondant à Reims qui n'avait pas cette disponibilité-là, mais qui, bénéficiant de l'impact médiatique de la HALD, va attirer un maximum de cas de gens touchés par la discrimination sans que cela soit suivi d'effet. Nous considérons que la discrimination est d'abord un acte de violence. C'est un délit, une agression, une violence qui va impacter la personne sur le plan psychologique. L'un des éléments nécessaires dans la lutte contre les discriminations, c'est le fait de prendre en compte le vécu et le ressenti de la personne discriminée. Il ne s'agit pas seulement de la recevoir en lui disant «Apportez-nous des témoignages, sinon, circulez, y a rien à voir». Notre action est d'abord un travail d'écoute, d'où la présence d'une cellule psychologique. C'est tout un travail de reconstitution des faits. On essaie de restaurer l'image de soi de cette personne blessée, traumatisée; il faut l'aider à se reconstruire. Après, on passe à une autre phase : chercher des éléments de preuve pour pouvoir l'accompagner sur le plan juridique. C'est un travail qui se fait de manière cohérente, ce qui n'a pas été fait par la personne de la HALD qui n'avait pas cette compétence.
Le climat politique a-t-il une influence ? En tant qu'observateur, avez-vous constaté un changement depuis les élections ?
Il est encore trop tôt pour le dire, mais le discours affiché par le gouvernement précédent, surtout pendant la période électorale, a créé une certaine angoisse chez les immigrés, une réaction tout à fait négative et qui a détruit tout le travail fait depuis plusieurs années par rapport à cette question. On employait le même discours que le Front national empreint de haine, de mépris. C'était regrettable, même si certains se défendront d'avoir utilisé les mêmes termes. L’ambiance était telle que les immigrés ont senti une régression par rapport à cette question-là. Ils se sont sentis agressés.
Comment expliquez-vous ce phénomène dans un pays qui a une longue tradition de l'immigration depuis l'Ancien Régime ? Pourquoi cette hostilité envers l'immigration vue comme quelque chose de menaçant et de dangereux pour la France ?
J'ai une lecture critique et positive de cette question-là. L'immigration a été le révélateur et l'analyseur des dysfonctionnements de la société française. C'est quelque chose qui permet à celle-ci d'avancer. C'est le fondement-même de la dynamique à la fois politique, économique et sociale. C'est une réalité, la France s'est construite sur le socle des différentes migrations. C'est incontestable, même si quelquefois, on a tendance à occulter cette réalité. C'est à travers l'immigration qu'on va résoudre tous les problèmes de société. Lorsqu'on parle d'intégration, on parle de toutes les intégrations, celle des femmes, des vieux, des jeunes, des personnes handicapées, des personnes du quart monde ... C'est à travers l'immigration qu'on va aborder les questions de fond. Lorsqu'on parle de l'illettrisme, d'actions d'alphabétisation, cela concerne une partie de la population française pas seulement immigrée. Lorsqu'on évoque la question de l'islam, de sa place en France, en réalité c'est la question de la laïcité qui n'est pas encore résolue en France. Cette question existe dans la plupart des pays musulmans. C'est la question du respect des convenances. Je suis dans un groupe, je dois respecter son fonctionnement, dès lors que c'est un fonctionnement légal, démocratique qui correspond à une volonté communément partagée. Je ne vais pas à l'encontre de ce groupe. Je suis dans une société qui fonctionne avec ses règles et ses lois, je dois les respecter, ce qui ne m'empêche pas de faire ce que je veux dans mon domaine privé.
La laïcité est mal comprise en France, parce que certains politiques confondent la laïcité et l'antireligieux. Mais la laïcité c'est la neutralité de l'Etat qui n'intervient pas dans les religions.
C'est la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Si je ramène ce principe à notre culture arabo-musulmane, dans le domaine privé, je fais ce que je dois faire, mais je dois respecter le domaine public surtout si je suis dans une autre société. Je dois respecter ce qui est convenu dans cette société. Je n'ai pas à imposer mes convictions aux autres. Cela a toujours fonctionné depuis le début. Les premiers immigrés ont toujours pratiqué dans la discrétion la plus totale, dans le respect des institutions de la société. Après il y a eu l'exploitation du religieux, monté en flèche par les médias pour des raisons d'ordre politique général, voire mondial, exploitation malsaine et malheureusement très idéologisée.
En tant que citoyen issu de l'immigration marocaine installée en France, comment êtes-vous arrivé à la direction du CIAM ?
Je suis dans le domaine de l'immigration depuis les années 1976. J'ai travaillé dans une grande association qui s'occupait des immigrés. J'ai débuté dans cette association après avoir fait des études de sociologie à l'Université de Strasbourg. Cet organisme n'existant plus, j'ai travaillé ensuite dans un organisme parisien, l'ADRI en tant que consultant, formateur où j'intervenais sur des thématiques liées à l'immigration et à la gestion de la diversité culturelle.
En 2005, le Collectif qui existe depuis 1984 m'a proposé avec la ville de Reims de prendre sa direction et de développer ses actions. J'ai commencé tout seul avec une secrétaire. Maintenant j'ai une petite équipe d'une dizaine de salariés qui intervient dans tous les domaines pour gérer ces questions de l'immigration sur le plan local, voire départemental.
Les actions du Collectif ont-elles évolué ?
Nous sommes condamnés à la performance. On n'a pas le droit de ronronner. Il faut innover. On doit apporter des projets nouveaux qui suivent l'évolution de la situation de l'immigration. Celle-ci n'a plus rien à voir avec celle des années 60-70-80. Nous sommes dans une autre dimension. Nous devons donc adapter nos actions et nos projets à cette nouveauté. La question de la lutte contre les discriminations est toujours récurrente, il faut continuer. Mais nous travaillons aujourd'hui sur un autre registre, celui de l'histoire et de la mémoire de l'immigration. C'est un dossier très intéressant. Nous considérons que ces immigrés dans leur silence et leurs souffrances ont su faire preuve de loyauté, de dignité, de courage. Ils ont réussi à construire leur famille, élever leurs enfants, tant bien que mal, avec les moyens disponsibles. Aujourd'hui, on les ignore. Ils font pourtant partie intégrante de la société française. Ils ont laissé une trace, il faut leur rendre hommage. Il faut aussi se saisir de ce travail articulé autour d'un certain nombre de valeurs pour le transmettre aux générations suivantes, pour montrer aux jeunes d'origine française ou issus de l'immigration que ce sont des gens qui, malgré leurs difficultés, leur ignorance de la langue française, ont réussi à s'adapter et faire fonctionner une bonne partie de l'économie du pays. Ils ont apporté leurs contributions à un certain nombre de choses. C'est pourquoi, nous faisons intervenir les Chibanis (vieux) dans les écoles pour apporter leurs témoignages. Nous organisons des débats entre les jeunes et ces chibanis. C'est un travail qui semble trouver un écho. On veut aussi sensibiliser les professeurs d'histoire, pour qu'ils puissent intégrer l'enseignement de l'histoire de l'immigration dans les programmes scolaires. C'est important que les jeunes connaissent cette histoire de l'immigration qui est liée à l'histoire de la France, parce que la France a reçu depuis plusieurs millénaires des immigrés et cela continue aujourd'hui. Ces immigrés font partie de ce socle qui cimente les composantes de la société française.
7 Septembre 2012, Youssef Lahlali
Source : Libération
Israël doit autoriser l'accès de son territoire à une vingtaine de demandeurs d'asile érythréens bloqués depuis une semaine entre deux clôtures à sa frontière avec l'Egypte, a affirmé un responsable du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
"Israël doit assumer ses responsabilités en tant que signataire de la convention relative au statut des réfugiés (de 1951) et permettre à ces demandeurs d'asile l'accès à son territoire, ce qui n'est pas le cas actuellement et ce qui nous préoccupe beaucoup", a déclaré jeudi à l'AFP William Tall (bien Tall), envoyé en Israël du HCR.
"Nous pressons avec insistance le gouvernement (israélien) de laisser entrer ces personnes sans retard et d'examiner leurs demandes d'asile", a ajouté M. Tall.
Dans une interview au quotidien Haaretz, jeudi, il a estimé qu'"il serait très irresponsable de les repousser (les migrants) vers l'Egypte, où ils pourraient tomber aux mains de trafiquants", en évoquant des cas avérés de viols et de torture.
Interrogé jeudi à la radio, le ministre en charge des Services publics, Michaël Eytan, a déclaré qu'"Israël doit surveiller ses frontières tout en étant tenu par ses engagements humanitaires internationaux (...) Nous trouverons la formule adéquate pour assumer cette double contrainte".
Le 28 août, les migrants en question, dont un adolescent de 14 ans et deux femmes, sont arrivés à la frontière après avoir traversé le Sinaï égyptien, mais se sont retrouvés bloqués derrière une clôture en secteur situé en territoire israélien, a précisé Haaretz. Ils demandent l'asile politique en Israël.
Saisie mercredi par l'ONG israélienne "Nous sommes des réfugiés", la Cour suprême d'Israël a commencé jeudi à examiner cette affaire mais n'a pas pris de décision. Une nouvelle audience aura lieu dimanche.
Dans un communiqué adressé à la Cour suprême, le conseiller juridique du gouvernement Yéhouda Weinstein a indiqué jeudi qu'"à titre humanitaire, l'armée israélienne a reçu pour consignes de fournir de l'eau et des produits alimentaires de base aux migrants, ainsi qu'une assistance médicale si nécessaire".
Ce texte souligne cependant qu'"Israël est un pays souverain et décide en conséquence souverainement qui peut pénétrer ou non sur son sol, de même qu'il est souverainement habilité à construire une barrière face à l'Egypte pour empêcher l'accès à son territoire".
Il y a trois semaines, un groupe de migrants africains avait été bloqué à la frontière pendant quatre jours avant d'être autorisé à pénétrer sur le territoire israélien pour des "raisons humanitaires".
La présence en Israël de plus de 62.000 immigrants clandestins, dont quelque 35.000 Erythréens entrés par le Sinaï égyptien, a provoqué depuis mai des violences et une polémique.
Israël érige actuellement une barrière de 250 km le long de sa frontière avec l'Egypte. Quelque 170 km sont déjà construits, et l'ouvrage devrait être achevé d'ici la fin de l'année.
6 septembre 2012
Source : AFP