mardi 26 novembre 2024 16:29

La récente crise économique mondiale a mis en évidence la capacité de résistance de la migration et confirmé que la mobilité humaine fait partie intégrante de notre monde interdépendant. C’est ce que souligne, en tout cas, l’Organisation Internationale de la Migration (OIM) dans son nouveau rapport « État de la migration dans le monde 2011 » consacrée cette année au thème : « Bien communiquer sur la migration ».

« La migration est l’occasion d’échanger des talents, des services, des compétences et des expériences. Or, elle demeure un sujet politiquement sensible, et les pouvoirs publics ont souvent la difficile tâche de dissiper les malentendus qui l’entourent », affirme l’OIM.

Les informations et les idées erronées, poursuit la même source, peuvent en effet enclencher un cercle vicieux, en influençant la politique gouvernementale qui, à son tour, perpétue des attitudes négatives dans les médias et l’ensemble de la communauté.
« Il est clair que la migration est souvent invoquée pour masquer les peurs et les incertitudes de la population face aux problèmes du chômage, du logement et de la cohésion sociale dans les pays d’accueil. La migration peut être également tenue pour responsable de la perte de capital humain et de la dépendance économique dans les pays d’origine » déclare le Directeur général de l’OIM, William Lacy Swing.

En analysant l’idée que se fait l’opinion des migrants et de la migration, le rapport fait apparaître que, dans les pays de destination, la population a tendance à largement surestimer, parfois jusqu’à 300 %, la taille de la population migrante. En Italie, par exemple, le pourcentage de migrants se situait autour de 7 % en 2010. Or, les enquêtes ont montré que la population évaluait ce pourcentage à 25 %.

De même, aux États-Unis d’Amérique, certains sondages d’opinion ont révélé qu’en 2010, le public estimait à 39 % le pourcentage de migrants dans la population, alors qu’il se situait en réalité à 14 %.

Le rapport relève, par ailleurs, que les mentalités face à la migration continuent d’être largement façonnées par le statut socioéconomique, l’âge et le niveau d’instruction des personnes interrogées, ainsi que par leur niveau de relations avec les migrants.
Les attitudes et les résultats d’enquête sont aussi influencés par les points de vue sur les possibilités d’emploi, et l’idée courante selon laquelle les migrants prennent le travail des nationaux et/ou mettent à rude épreuve les ressources d’un pays.
Or, le rapport signale que les sondages d’opinion sont parfois sujets à caution, leurs résultats reposant sur des suppositions erronées de ce qu’est ou n’est pas un migrant.

Il souligne en outre que les enquêtes et les informations diffusées par les médias s’intéressent rarement aux employeurs et ne relaient guère leur opinion, alors même que ceux-ci sont aujourd’hui des acteurs clés sur la scène migratoire mondiale.
De même, le rapport soutient qu’un discours faussé sur la migration contribue à la propagation de sentiments anti-migrants, qui ont ressurgi depuis peu dans de nombreuses régions du monde. Des préjugés négatifs, des attitudes discriminatoires, voire des manifestations de xénophobie sont réapparus dans les sociétés de destination, suscitant des controverses sur les avantages du multiculturalisme.
Cependant, le rapport ne prône pas pour autant un parti pris sans réserve sur les questions migratoires. Pour mener un débat ouvert sur la migration, il faut comprendre et affronter non seulement ce qui fait peur, mais aussi les attitudes négatives qui ressortent des enquêtes, afin d’apaiser l’hostilité publique.

L’action des pouvoirs publics et le discours politique peuvent donc jouer un rôle déterminant dans la façon dont les migrants sont considérés dans les sociétés d’origine et d’accueil, note l’OIM. A cet égard, poursuit l’Organisation, bien communiquer sur les migrants et la politique migratoire est un enjeu essentiel pour les gouvernements des pays de départ et de destination. « Il est absolument indispensable, selon le rapport, de bien communiquer sur la migration, car gérer les flux migratoires signifie aussi gérer la façon dont les migrants sont perçus dans la société ».

Pour cela, le rapport propose divers moyens pour mieux communiquer sur la migration, de façon à faciliter la compréhension et la reconnaissance des avantages de celle-ci, à encourager la formulation de politiques davantage fondées sur des données probantes, et à s’assurer une meilleure participation des migrants eux-mêmes. Parmi ces moyens, le rapport cite l’élaboration d’un discours sur la migration ouvert, nuancé et dépolitisé et la promotion d’un débat qui nourrisse le discours dominant et ne se contente pas d’y réagir.

Autres moyens abordés : adoption de mesures répondant aux préoccupations du public pour éviter que les migrants ne soient transformés en boucs émissaires ; collaboration avec les médias pour parvenir à une couverture des questions migratoires exacte et objective, fondée sur les informations disponibles ; et reconnaissance des migrants comme des acteurs à part entière de l’information, qui participent directement au débat public sur la migration.

En présentant les informations disponibles sur les représentations et les attitudes du public au sujet de la migration, le rapport analyse également les principales tendances de la migration observées en 2010 et 2011 sous l’angle de l’action publique, de la législation, ainsi que de la coopération et du dialogue à l’échelle mondiale et régionale.

En hommage à son soixantième anniversaire, l’OIM n’a pas manqué de retracer dans son rapport l’évolution de son approche suivie en matière de gestion des migrations, et la diversification de ses activités programmatiques depuis la fin de la guerre froide.

8/12/2011, ABDELILAH CHANNAJE

Source : L’Opinion

L'édition 2012 du "Guide des compétences marocaines à l'étranger et jeunes marocains résidents à l'étranger (MRE)" sera publiée prochainement par le forum "Careers in Morocco" en collaboration avec le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger.

L'ouvrage rassemble plusieurs informations ayant trait aux différentes stratégies nationales relatives à la mobilisation des compétences marocaines, les opportunités d'emploi au Maroc, le retour au Maroc, l'investissement et le financement ainsi que les différentes démarches administratives et techniques en vigueur au Maroc.

Ce guide cible les étudiants, lauréats, professionnels et entrepreneurs et les MRE établis à l'étranger. Il sera largement diffusé auprès des compétences marocaines du monde et jeunes MRE.

Il permettra, par ailleurs, aux compétences marocaines du monde et les MRE de s'informer sur l'actualité nationale et les grands projets en cours, en les informant d'une manière concrète sur les opportunités que présentent le Maroc et les panoplies de services pratiques offertes aux MRE.

8/12/2011

Source : MAP

Des séminaires destinées à soutenir les entreprises créées en Italie par des migrants marocains ont été organisés, durant les trois derniers jours, à Rome (centre), Bologne et Turin (nord).

Ces séminaires étaient destinés également aux entrepreneurs tunisiens en Italie qui, pour une partie des travaux, ont été associés à leurs homologues marocains par les organisateurs qui ont, par ailleurs, programmé des séances spécifiques à l'une et l'autre parties.

Initiées par la Confédération nationale italienne de l'artisanat et des petites et moyennes entreprises (CNA), en collaboration avec l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM) et les ambassades du Maroc et de Tunisie en Italie, ces rencontres visent à présenter aux entrepreneurs marocains et tunisiens issus de la migration et désirant investir dans leurs pays d'origine, toutes les opportunités, instruments et mesures incitatives offerts par l'un et l'autre pays.

Ces séminaires, qui interviennent à la suite d'un atelier organisé début décembre au Maroc, à l'initiative de l'OIM et du département de la coopération au développement du ministère italien des Affaires étrangères, visent à promouvoir les liens de partenariat entre les entreprises italiennes opérant au Maroc et en Tunisie et les PME créées en Italie par des migrants.

Ils se fixent également pour objectifs de renforcer les liens entre les associations de catégories (en particulier la CNA), à encourager les accords entre les institutions italiennes et locales (comme CNA en Italie et la Fondation Hassan II pour les marocains résidant à l'étranger, au Maroc) et de créer des opportunités pour internationaliser les PME créées par des migrants marocains et tunisiens en Italie, à travers des partenariats commerciaux avec des entreprises italiennes qui travaillent au Maroc et en Tunisie.

Les entrepreneurs issus de l'immigration marocaine contribuent à hauteur de 10 pc au PIB italien, avait indiqué récemment à Rabat le représentant de l'OIM à Rome, Ugo Melchionda.

Les entreprises créées en Italie par les migrants marocains qui sont estimées à un millier, permettent de soutenir fortement l'emploi et favorisent l'intégration des membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger, avait-t-il précisé.

Relevant l'intégration des ces entreprises dans le tissu économique du pays d'accueil, Melchionda avait indiqué que les deux tiers d'entre elles (66,5 pc) ont des clients italiens, 77,3 pc des fournisseurs italiens et 16 pc entretiennent des relations d'affaires avec le pays d'origine.

Le directeur du pôle promotion économique à la Fondation Hassan II, Abdessalam El Ftouh avait souligné, pour sa part, l'importance de créer un flux d'affaires entre le Maroc et l'Italie afin de soutenir l'implantation d'entreprises et d'investissements par des MRE.

Pour lui, l'activité économique des MRE dans la Péninsule, notamment dans les secteurs du bâtiment, de la logistique, de la mécanique et du transport, est de nature à favoriser une dynamique vertueuse de création d'entreprises en Italie et à faire connaître le Maroc en tant que marché émergent pour les affaires dans une logique gagnant-gagnant.

Il avait en outre mis en avant l'intérêt pour la Fondation Hassan II et la CNA de s'engager, dans un cadre conventionnel, dans une action conjointe de promotion d'investissements, d'échange d'informations et d'étude sur l'investissement et l'assistance aux porteurs de projets.

8/12/2011

Source : MAP

Une exposition organisée sous le thème "Marocco mon amour" propose, depuis mercredi soir, aux visiteurs romains un aperçu des mille et un charmes du Maroc immortalisés sous l'objectif du photographe italien Francesco La Nunziata.

La Nunziata y relate par le biais d'une trentaine de photographies où la touche artistique la dispute au métier, diverses facettes du Royaume dont il s'est passionné dès sa première visite en 2006.

Ses photos sont le fruit de six autres voyages entreprises depuis cette date et de milliers de kilomètres parcourus à travers le Royaume.

Il affirme volontiers avoir été totalement conquis par le Maroc, la beauté de sa nature, son soleil, sa mer, ses montagnes, son désert, ses lumières, ses couleurs, ses saveurs, les "rêves" qu'il inspire et, avant tout, par la bonté de ses hommes et de ses femmes.

La Nunziata tente de restituer, à travers ses photos, toute l'émotion que les différentes rencontres et découvertes ont suscitée chez lui.

Epris du Maroc profond, le photographe relate des scènes de la vie quotidienne en puisant son oeuvre dans les méandres des médinas, particulièrement celle de Marrakech, les tanneries et commerces traditionnels.

La campagne n'est pas en reste puisque La Nunziata y a également promené son objectif pour immortaliser des scènes de la vie de tous les jours.

Il tente aussi de traduire l'enchantement qui envahit le visiteur devant la splendeur et la diversité des paysages dont regorge le Royaume en proposant notamment la photo féérique du lever de soleil à Merzouga.

Le vernissage de cette exposition, qui se poursuivra jusqu'au 20 décembre, s'est déroulée en présence de l'ambassadeur du Maroc en Italie, Hassan Abouyoub, et de personnalités du monde l'art et de la culture en Italie.

9/12/2011

Source : MAP

Trente ans que cela dure ! En : 1981, François Mitterrand 1 avait inscrit, parmi ses 110 propositions aux Français, l'attribution aux résidents étrangers  du droit de vote aux élections municipales…Suite

Après la publication de son dernier ouvrage «L'histoire de l'émigration marocaine au bassin minier du Nord-Pas-deCalais (1917-1987)», Elkbir·Atouf, socio-historien de l'émigration/l'immigration, enseignant chercheur à l'Université Ibn Zohr d'Agadir-Département d'Histoire, a  accordé un entretien sur la question des mineurs marocains du Nord de la France..Suite

Le salon de l'immobilier et l'art de vivre marocain "Morocco Property Expo Dubaï" se tiendra du 19 au 21 janvier prochain à Dubaï (Emirats arabes unis) avec la participation de plusieurs promoteurs immobiliers, banques et investisseurs marocains et émiratis.
Selon ses organisateurs, "Morocco property", qui réunira des promoteurs avec des projets économiques et sociales dans différentes régions du Royaume, offre, notamment, l'occasion aux opérateurs marocains de promouvoir leurs produits et d'attirer de nouveaux clients.

De nombreuses tables rondes et rencontres, animées par les professionnels du secteur, sont au programme de ce salon pour faire le point sur les grandes tendances du marché, le financement, les nouvelles dispositions fiscales et réglementaires.

Les visiteurs du salon découvriront ou retrouveront, en outre, l'art de vivre marocain dans les espaces qui seront réservés à l'artisanat en présence de nombreux humoristes du Maroc.

Un trophée récompensera, à l'issue de l'exposition, le projet immobilier marocain qui se distinguera par son architecture, design, vision et attractivité pour les Marocains résidants à l'étranger

7/12/2011

Source : MAP

C'est un combat symbolique, mais acharné, qui se prépare ce jeudi au Sénat. Les parlementaires de la haute assemblée, dont la majorité est désormais à gauche, vont débattre d'une proposition de loi constitutionnelle sur le droit de vote des étrangers aux élections municipales.

Le texte stipule que "le droit de vote et d'éligibilité aux élections municipales est accordé aux étrangers. Ces derniers ne peuvent exercer la fonction de maire ou d'adjoint au maire, ni participer à la désignation des électeurs sénatoriaux et à l'élection des sénateurs". Pour accéder à ce droit de vote, la gauche souhaite établir une condition de résidence de plus de cinq ans sur le territoire national.

Le Sénat a remis à l'ordre du jour une proposition de loi votée en 2000 par l'Assemblée nationale -alors majoritairement à gauche- mais qui n'avait jamais été examinée à l'époque par le Sénat de droite. Le vote est attendu dès jeudi soir.

Le combat est surtout symbolique puisque la Constitution attribue le dernier mot aux députés en cas de désaccord entre les deux chambres. Or, l'UMP est actuellement majoritaire à l'Assemblée.

La démarche n'a d'ailleurs aucune chance d'aboutir d'ici la fin du quinquennat, puisqu'il faudrait que le Parlement, réuni en Congrès par Nicolas Sarkozy, vote la réforme pour qu'elle soit adoptée.

Le gouvernement est résolument opposé à une telle proposition. Le Premier ministre François Fillon ira lui-même mener le combat au Sénat jeudi, aux côtés des ministres de la Justice et de l'Intérieur, Michel Mercier et Claude Guéant.

"Nous refuserons qu'il y ait des possibilités de clivage et de tensions supplémentaires et le texte qui est proposé ouvre à cette perspective", a prévenu Claude Guéant mercredi lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

Le ministre de l'Intérieur a rappelé "que la proposition qui est présentée ne propose pas la possibilité de devenir maire pour un étranger mais conseiller municipal oui, ce qui signifie que dans certains conseil municipaux, on peut tout à fait avoir ou une majorité ou une proportion importante d'étrangers". "Eh bien, cela je le dis, crée un véritable risque de communautarisme", a-t-il lancé. "Imaginons un débat sur les cantines scolaires. Est-ce qu'on ne risque pas d'avoir des règles qui soient contraires aux principes de laïcité?", s'est-il interrogé.

Le 23 novembre, le président Nicolas Sarkozy s'était prononcé contre le droit de vote des étrangers. "Une telle proposition me semble hasardeuse", a-t-il déclaré. "Je crois depuis longtemps que le droit de voter et le droit d'être élu, dans nos territoires, doit demeurer un droit attaché à la nationalité française".

Actuellement, les citoyens de l'Union européenne résidant en France peuvent voter aux européennes (loi du 5 février 1994) et aux municipales (loi du 25 mai 1998). Selon le chef de l'Etat, les étrangers résidant en France et souhaitant participer aux choix politiques du pays disposent d'une "voie" qui leur est "ouverte", c'est-à-dire "l'accès à la nationalité française".

"L'argument (...) selon lequel la citoyenneté serait indissociable de la nationalité n'est pas fondé dès lors que le traité de Maastricht opère une dissociation entre nationalité française et citoyenneté européenne", écrivent les sénateurs socialistes, signataires de la proposition de loi.

François Rebsamen, président du groupe socialiste du Sénat, présente ce "geste fort" comme "le symbole de la République que propose François Hollande (...): une République, rassemblée, apaisée, sûre d'elle-même, de ses valeurs et ouverte à ceux qui en respectent les règles et les devoirs", dans un communiqué.

Le Parti communiste français (PCF) estime dans un communiqué que le vote de jeudi constitue "une étape importante vers la citoyenneté de résidence; la France rejoignant en cela la plupart des pays européens qui reconnaissent aujourd'hui ce droit à leurs résidents étrangers".

Le Collectif votation citoyenne appelle à manifester jeudi à 13h devant le Sénat pour soutenir le texte. Le PCF sera présent dans le rassemblement. De son côté, la candidate du Front national (FN) à la présidentielle Marine Le Pen doit prendre la parole lors d'une manifestation contre la proposition de loi également aux abords du palais du Luxembourg.

Selon un sondage BVA pour "Le Parisien-Aujourd'hui en France" publié lundi dernier, une majorité de 61% français se dit favorable au droit de vote des étrangers, soit une progression de six points depuis janvier 2010.

- sondage réalisé par téléphone les 25 et 26 novembre auprès d'un échantillon national représentatif de 980 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

7/12/2011

Source : AP

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