mardi 26 novembre 2024 16:21

Dur dur aujourd’hui d’être étudiant étranger en France. Alors qu’il est désormais impossible pour un jeune diplômé non-français de décrocher un premier travail en France, les bacheliers étrangers ayant envie de faire leurs études dans l’hexagone, devront avoir les moyens. Un nouveau décret signé Guéant exige de ces étudiants d’avoir plus de 620 euros dans leur compte, tous les mois pour avoir le privilège d’étudier dans le pays de Voltaire.

C’est un décret qui a bien failli passé inaperçu si seulement le journal Le Monde n’en avait pas parlé dans un article. Il s’agit d’un décret publié en septembre dernier dans le Journal Officiel et qui durcit les conditions d’obtention et de renouvellement des visas pour les étudiants qui souhaitent étudier en France. A travers ce texte, Claude Guéant s’en prend au portefeuille des étudiants. Désormais, ils ne devront plus justifier d’un montant de ressources de 460 euros comme exigé auparavant mais de 620 euros. Soit une augmentation de 30%. Ce qui représente un peu plus de la moitié du SMIC mensuel net en France qui atteint les 1055 euros.

« Il faut que les étudiants étudient bien ! »

Cette somme d’argent permettra donc à un étudiant de décrocher le grâal pour venir en France. Les raisons invoquées par le Ministère de l’intérieur pour justifier de cette hausse sont d’une part, de mieux lutter contre l’immigration irrégulière mais aussi, plus surprenant, de s’assurer que « les étudiants étudient bien » et qu’ils n’aient pas à travailler à côté pour payer leurs études.

Chaque année 66 000 visas sont distribués à des étudiants étrangers et selon le Ministère de l’intérieur une partie, sans préciser combien, est distribuée à de faux étudiants. La seconde raison est plutôt difficile à avaler. Depuis quand le Ministre de l’Intérieur s’intéresse au bien-être des étudiants étrangers ? Pourtant ne serait-ce pas Claude Guéant qui avait fait passer une circulaire en mai dernier co-signée par le ministre du travail Xavier Bertrand, durcissant les possibilités d’obtenir un premier emploi en France pour les étudiants fraîchement diplômés ?

Rentrés au pays

En octobre dernier, près de 500 étudiants étrangers diplômés étrangers de grandes écoles françaises s’étaient d’ailleurs donnés rendez-vous devant l’Université de la Sorbonne, après avoir répondu à l’appel du Collectif du 31 mai où ils avaient déchiré symboliquement leurs diplômes devant les caméras. D’ailleurs le porte-parole de ce mouvement, Nabil Sebti, un Marocain diplômé d’HEC est rentré depuis à Casablanca, malgré une proposition de régularisation à la dernière minute. « J’ai reçu un appel de la Préfecture de Paris, en présence d’une journaliste d’El Pais, m’informant qu’ils avaient reçu des instructions pour me régulariser. J’ai dû prendre une décision sur le vif, j’ai refusé et pris un billet de retour pour les jours suivants, ne comptant pas jouer l’hypocrisie de rester en France en tant que clandestin ou d’accepter une régularisation qui ferait exploser le collectif », explique-t-il au journal marocain la Nouvelle Tribune.

En début de semaine, le responsable de l’enseignement supérieur dans l’équipe du candidat socialiste François Hollande, a demandé le retrait pur et simple de cette circulaire, rapporte le site Atlas Info. "Tous les pays engagés dans cette compétition mondiale pour attirer les meilleurs cerveaux doivent se frotter les mains : notre politique d'immigration d'aujourd'hui est leur compétitivité de demain", avait-il déclaré.

Nouveaux étudiants visés

Par ailleurs, le Ministère de l’Intérieur a précisé que seuls les nouveaux étudiants seront soumis à l’augmentation de ces ressources et que les étudiants déjà en France ne devraient pas craindre ce décret et que les préfectures ne seraient pas trop regardantes. Une bonne manière de dire aux futurs bacheliers « Allez étudier ailleurs, si vous n’avez pas les moyens ! ».

16/12/2011

Source : Yabiladi

Entre 1000 et 5000 personnes ont défilé à Paris à l'occasion de la journée mondiale des migrants.

Etudiants étrangers et sans papiers ont défilé ensemble dimanche à Paris à l'occasion de la journée mondiale des migrants et à l'appel de douze organisations pour protester contre la politique d'immigration de Claude Guéant, a constaté un journaliste de l'AFP.

Entre 950 personnes selon la police et "3.000 à 5.000" selon les organisateurs ont défilé derrière la banderole "Ensemble pour les droits et la dignité des migrant-e-s".

"Nous dénonçons le durcissement en France des lois sur les migrants, de plus en plus précarisés qu'ils soient ou non sans papiers, et l'utilisation politicienne de cette question", a expliqué à l'AFP Brigitte Cerf du Réseau éducation sans frontières (RESF).

"On vote ici, on étudie ici, on vit ici, on reste ici/Régularisation de tous les travailleurs sans-papiers", ont scandé les manifestants.

Dans le cortège, des étudiants étaient venus demander le retrait de la circulaire Guéant du 31 mai, à cause de laquelle de nombreux diplômés étrangers n'ont pas pu obtenir un changement de statut d'étudiant à salarié, bien que recrutés par des entreprises françaises.

"Etudiants étrangers indignés = diplômés, recrutés, expulsés", était-il écrit sur leur banderole.

"Le gouvernement nous balade avec des déclarations de bonnes intentions, disant qu'il y a eu des erreurs qui sont corrigées, mais quand y aura-t-il des instructions, noir sur blanc, aux préfets pour éviter les erreurs qui continuent?", a dit à l'AFP Hajer Gorgi, porte-parole du Collectif du 31 mai.

Selon elle, seuls 250 cas ont été réglés sur 900 et de nouveaux s'accumulent chaque semaine car "les DRH en viennent maintenant à limiter leurs recrutements de diplômés étrangers, une discrimination à l'embauche complètement illégale qui est poussée par le gouvernement".

De par leurs diplômes et les langues qu'ils parlent, ces étrangers ne sont pourtant pas en concurrence sur des postes avec des chômeurs français, a assuré Hajer Gorgi, pour qui "aujourd'hui, le mal est fait, l'image de la France est ternie dans de nombreux pays".

"Students of the world You're not welcome anymore" ("Etudiants du monde entier, Vous n'êtes plus les bienvenus") ou "France, the world is watching you" ("France, le monde te regarde"), était-il écrit sur des pancartes.

CGT, Collectif du 31 mai, FSU, Unef, Autremonde, Cimade, Femmes Egalité, Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), Ligue des droits de l'homme (LDH), Mrap, RESF et SOS Racisme appelaient à cette manifestation.

18/12/2011

Source : Libération

«Je dédie mon titre à toutes les victimes qui m'aident à grandir»

Le 12 décembre dernier, le soleil brillait dans le cœur de Betty Batoul. Récompensée pour son combat auprès des victimes par le titre de «Femmes de Paix 2011», elle se confie aujourd'hui et nous parle de ses actions et futurs projets.

LE MATIN : Pouvez-vous nous parler de ce titre que vous avez reçu le 12

décembre dernier ?

Betty Batoul : Le 31 octobre 2000, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté la Résolution 1325. Elle porte une attention particulière au rôle joué par les femmes en tant qu'actrices de la paix.

Son but est d'honorer les femmes qui œuvrent pour la paix, la réconciliation et les droits de la femme.

Le public propose des candidates, un jury sélectionne les lauréates. La remise de ces titres à une vingtaine de femmes a eu lieu le 12 décembre dernier au Palais d'Egmont à Bruxelles et j'ai l'immense plaisir de faire partie de ces femmes.

Comment avez-vous accueilli ce nouveau titre ?

Avec beaucoup d'émotion. Savoir que toutes les actions menées au quotidien sont reconnues est tellement gratifiant et me donne des ailes. Je voudrais dédier ce titre à toutes les victimes que je rencontre, qui m'aident aussi à grandir. Cependant, je me sentais tellement petite à côté de certains parcours évoqués. J'ai encore beaucoup de chemin à parcourir mais je ferai tout pour honorer ce titre et poursuivre mon action de paix en Belgique et au Maroc. D'autant que le trophée remis à cette occasion n'est autre qu'un coquelicot blanc, un symbole fort pour moi.

Parlez-nous de vos actions

Écoutez, il y a tant à dire… depuis un peu plus d'un an, je suis sur le terrain et je vous avoue que je n'ai pas une minute à moi. Conférences tout public, visites dans les foyers de femmes battues mais aussi rencontres avec des jeunes dans les lycées et collèges. Car la lutte contre toute forme de violence passe aussi par la prévention. Et ces moments sont souvent d'une grande émotion, une écoute des élèves qui prouvent que le respect n'est pas un mot en voie de disparition. D'autres anciennes victimes de l'association Succès m'accompagnent désormais pour témoigner que la violence n'est pas une fatalité, qu'on peut l'éviter et même la vaincre.

Comment votre association fonctionne-t-elle ?

Hélas, malgré la demande réelle et l'envie de faire toujours plus, les moyens et les aides sont réduits.

Depuis la création de notre association en octobre 2010, les seules sources de financement extérieures sont un subside de 2 000€euros octroyé par Joëlle Milquet, anciennement ministre de l'Égalité des chances, qui croyait en ce projet et un don de 1 000 euros de Jean Charles Luperto,

président du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui nous soutient depuis le début de l'aventure en mettant gracieusement à notre disposition une salle pour nos réunions. J'ai quitté mon emploi de cadre chez Alstom en septembre dernier pour m'occuper à temps plein de mon association sans aucun subside. Mon travail est totalement bénévole, réalisé à partir de chez moi et pourtant, que de chemin parcouru. Nous espérons un jour être reconnus d'utilité publique, être une référence en matière d'aide aux victimes et recevoir une aide financière pour mener à bien tous nos projets.

Le Maroc reste-t-il un lieu privilégié où vous souhaiteriez étendre vos actions ?

Le besoin de revenir régulièrement au Maroc est dicté par mes racines, qui ne demandent qu'à être arrosées pour être plus fortes. L'accueil que je reçois et notamment le soutien de Mouâad Jamaï, gouverneur de la province d'El Jadida, ville de mon enfance, me donne l'envie de poursuivre dans cette voie et c'est toujours avec beaucoup de bonheur que je pose les pieds sur le sol marocain. En effet, plusieurs fois par an, je rencontre des jeunes pour leur parler d'espoir et de prévention contre la violence. Je garde toujours de merveilleux souvenirs de mes passages au Maroc. Le prochain sera vraisemblablement durant le Salon du livre 2012.

Avez-vous de nouveaux projets littéraires ?

Les ventes de mon premier roman restent stables, ce qui laisse présager que ce livre a encore du chemin à parcourir. J'assure la distribution en Belgique et Sochepress se charge de celle au Maroc depuis le mois dernier. En ce qui concerne la France, j'ai obtenu le référencement à la Fnac, ce qui me permet également d'envahir la France avec ces petites fleurs rouges pleines d'espoir. C'est que du bonheur. Il y aussi des projets de traduction en arabe et en anglais. Et pourquoi pas un film… Mais je ne veux pas m'arrêter en si bon chemin, j'aime écrire et c'est un moyen formidable de transmettre un message. J'écris en ce moment mon second roman, un peu comme une suite du premier. Mais aussi pour dire que la vie des victimes est loin d'être un long fleuve tranquille, qu'il faut se battre au quotidien pour être écoutée. Et même quand on veut les aider, la route est longue et semée d'embûches. J'espère terminer mon roman pour le prochain Salon du livre car mes journées sont déjà bien remplies avec le travail de terrain de l'association.

Un parcours, une fierté

«Je ne serais rien sans ma famille, mon mari qui me soutient au quotidien. Je suis heureuse d'avoir osé raconter mon histoire dans «Un coquelicot en hiver ? Pourquoi pas…», un roman autobiographique qui continue à semer ses graines d'espoir.», affirme avec enthousiasme Betty Batoul. Elle ajoute : «Mais le plus beau des cadeaux est certainement de voir les victimes se relever et croire à nouveau au bonheur. Les opérations Solidarité me procurent également beaucoup de bonheur comme le sourire de ces enfants au Maroc (École primaire Khadija Al Oum Mouminine d'El Jadida) lors de l'opération «Livres pour le Maroc ». Des dictionnaires, des encyclopédies, des livres scolaires,…ont été collectés en Belgique, pour cette école publique à El Jadida».

18/12/2011

Source : Le Matin

 

Sydney Toledano, Albert Elbaz ou Hicham Oumlil : Des noms de marocains qui brillent dans le monde de la mode…Suite

Pour atteindre les quotas d'expulsion, des familles entières sont interpellées avec leurs enfants et retenues sans jugement et sous haute surveillance. Agathe Logeart a pu entrer clandestinement dans un de ces lieux d'enfermement et reconstituer l'histoire de ces familles arrêtées au petit matin dans leurs refuges de fortune…Suite

Ce n'est pas pour leur rendre justice qu'il faut accorder le droit de vote aux étrangers, c'est pour préparer notre avenir avec eux...Suite

Le président de Royal Air Maroc (RAM), Driss Benhima, a décidé d'offrir des billets d'avion aux étudiants subsahariens, de passage au Maroc, pour passer les concours des grandes écoles marocaines. L'opération vise à encourager l'enseignement marocain er la coopération avec les pays africains. Rappelons que la compagnie aérienne nationale dessert aujourd'hui plus de la moitié des pays que compte le continent.

16/12/2011

Source: Challenge

Le Représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU, Mohamed Loulichki, a plaidé, jeudi à New York, en faveur d'une "vision globale" sur la migration, qui prenne en compte les réalités démographiques, économiques et sociales des pays émetteurs mais aussi des pays d'accueil.

 

"Nous avons besoin d'une vision pour la migration basée sur les réalités démographiques", a-t-il affirmé lors d'un débat consacré à la question de la migration au siège de l'ONU et au rapport 2011 sur l'Etat de la migration dans le monde, préparé par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

 

Le diplomate marocain participait à ce débat aux côtés d'experts sur la question migratoire dont le Directeur général de l'OIM, William Lacy Swing, et le Directeur du Forum de l'Alliance des civilisations, Marc Scheuer.

 

Pour M.Loulichki, cette vision devrait se baser sur des objectifs stratégiques qui "transcendent les réalités de la migration et qui cherchent à améliorer la perception de l'opinion publique" sur la migration.

 

Cette vision devra aussi être le fruit d'un "partenariat entre les pays émetteurs et récepteurs de migrants", a ajouté l'ambassadeur.

 

S'agissant de l'image souvent stéréotypée attribuée aux migrants, M.Loulichki a estimé que la communauté internationale "possède les moyens pour changer l'image que se fait l'opinion publique des migrants".

 

"Au-delà des aspects techniques de la migration, il est très important d'encourager l'action politique et de changer le discours public" sur la migration, a-t-il dit.

 

Revenant sur le thème choisi pour le rapport de l'OIM, à savoir "Une bonne communication autour de la migration", le diplomate a souligné la nécessité d'une échange constructif entre les pays récepteurs et émetteurs.

 

Pour M. Loulichki, la formule idéale "serait d'avoir une sorte de partenariat des deux côtés, afin que le message autour de la migration soit clair et cohérent".

 

En plus d'une politique homogène de communication, l'Ambassadeur a appelé les différents pays concernés par la migration à accorder une plus grande attention à "l'identité et aux spécificités culturelles, économiques et sociales des migrants".

 

Une telle démarche permettra de "mettre en place de meilleures conditions pour l'épanouissement des migrants au sein de leurs sociétés d'accueil", a-t-il expliqué, en déplorant les choix limités offerts aux migrant: "une assimilation totale ou le rejet".

 

De son côté, M.Lacy Swing a affirmé que la migration internationale fait l'objet de représentations erronées dans le discours public et politique, d'où la nécessité de mener "un débat politique et public éclairé et transparent".

 

"En dépit de la révolution de la communication, nombreux sont ceux qui demeurent mal informés de l'ampleur, de la portée et du contexte socio-économique des flux migratoires", a-t-il expliqué, en évoquant les grandes lignes du rapport sur la migration.

 

Ce rapport, le huitième de son genre, propose divers moyens pour mieux communiquer sur la migration afin de faciliter la compréhension et la reconnaissance de ses avantages, encourager la formulation de politiques fondées sur des données probantes et s'assurer d'une meilleure participation des migrants.

 

Parmi ces moyens, le rapport préconise l'élaboration d'un discours sur la migration ouvert, nuancé et dépolitisé, l'adoption de mesures protégeant les migrants contre la discrimination et la collaboration avec les médias pour parvenir à une couverture médiatique objective.

 

15/12/2011

 

Source : MAP

 

M.Loulichki plaide pour une "vision globale" sur la migration

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