jeudi 28 novembre 2024 17:50

Quelque 150 ressortissants marocains établis en Colombie britannique (ouest du Canada) ont bénéficié des "prestations consulaires délocalisées" se rapportant notamment à la nouvelle carte nationale d'identité électronique (CNIE), au passeport biométrique et à l'état civil.

Cette opération, qui vise à éviter aux ressortissants marocains établis en Colombie britannique les désagréments du déplacement jusqu'à Montréal, s'est déroulée, samedi et dimanche à Vancouver, sous la supervision du consul adjoint Abdallah Ouhi.

A l'instar des années précédentes et dans le souci de répondre aux sollicitations des ressortissants marocains établis dans diverses provinces canadiennes, cette opération a permis aux membres de la communauté marocaine de bénéficier des prestations et services du "Consulat mobile".

Ce "consulat mobile" a fourni deux jours durant plus de 350 prestations (Carte Nationale d'Identité électronique, passeports, Etat Civil, légalisations et attestations diverses, immatriculations) aux membres de la communauté marocaine établis dans cette province du Canada anglophone.

Cet opération s'est déroulée en présence du représentant de la Banque populaire à Montréal, Jamal El Koutbia, qui a saisi cette opportunité pour informer les ressortissants marocains des différents produits et services offerts par la Banque, et les sensibiliser pour venir investir dans leur pays d'origine.

A cette occasion, les membres de la communauté marocaine en Colombie britannique ont exprimé, par la voix du président de l'Association marocaine à Vancouver, Hamid Touisse, leur satisfaction des prestations du "Consulat mobile", exprimant le souhait que cette opération soit organisée plusieurs fois par an afin de répondre aux besoins administratifs, sans cesse croissants, de la Communauté marocaine qui s'établit de plus en plus dans les provinces de l'ouest canadien (Colombie Britannique et Alberta).

23/05/11

Source : MAP

Entretien entre le Secrétaire General des nations unies, m. Ban ki-moon, le Président de l’Assemblée Générale des Nations Unies, M. Joseph Deiss et le Président du Comité des Nations Unies sur les travailleurs migrants, M. Abdelhamid El Jamri.

A la marge du séminaire qui s’est tenu le 19 mai 2011 au siège des Nations Unies à New York, en préparation du débat de haut niveau des NU de 2013 sur Migration et Développement, M. Abdelhamid EL JAMRI, Président du Comité des NU sur les migrants, s’est entretenu avec M. Ban KI-MOON, Secrétaire Général des NU et M. Joseph DEISS, Président de la 65° Assemblée Générale des Nations Unies.

L’entretien a porté sur le débat de haut niveau sur Migration et Développement qui a eu lieu aux Nations Unies en 2006 et qui est prévu à nouveau, en 2013. Les points de vue des différentes parties convergent vers la nécessité d’élaborer des politiques migratoires axées sur le droit. Il est nécessaire et urgent, que la communauté internationale se penche maintenant sur une gouvernance protectrice de la migration internationale. Des programmes régionaux et des dispositifs de protection sont nécessaires pour mieux gérer et sécuriser la migration internationale.

Les différentes parties ont insisté sur le rôle que joue et que doit jouer la Convention internationale sur les droits des migrants, dans la protection des droits et dans l’élaboration des politiques migratoires. Cette Convention est le seul instrument spécifique de protection des travailleurs migrants, que tous les Etats doivent ratifier.

Les parties ont échangé aussi sur la situation particulière que vivent les migrants au Moyen Orient actuellement et plus particulièrement en Lybie. Leurs points de vue convergent sur la nécessité de porter secours aux migrants dans cette région et qu’aucun pays voisin ne doit leur fermer ses frontières.

Lors de cet entretien, l’échange à porté aussi sur les changements politiques dans la Région MENA et ont salué particulièrement, les grands projets de réforme lancés actuellement au Royaume du Maroc, concernant la Constitution, la régionalisation avancée, la gouvernance sécuritaire et différentes autres dispositions prises par le Royaume en vue de mieux s’adapter aux normes internationales en matière des droits de l’homme et du renforcement de la démocratie.

A cette occasion, et pour que la Région MENA puisse jouer un rôle plus important dans le système des Nations Unies, M. Abdelhamid EL JAMRI a évoqué l’importance capitale de voir un pays de la région du Maghreb faire partie du Conseil de Sécurité l’année prochaine (NDLR : le Maroc est candidat pour faire partie du Conseil de Sécurité des Nations Unies à partir de janvier 2012).

Source : site du Tawasol

Dans une interview donnée au journal danois Politiken le ministre de l’Intégration a déclaré vouloir établir une distinction légale entre immigrants venus de pays développés et les autres. Les plans du ministère, s’ils sont menés à bien, devraient établir une discrimination positive envers les immigrants venus des pays les plus riches lors des procédures de réunion familiale.

Søren Pind, ministre de l’Intégration, bien connu pour ses prises de positions conservatrices en matière d’immigration n’aura encore une fois pas ménagé ses mots pour soutenir ses propositions. « Nous avons un problème majeur dans le sens où la législation sur l’immigration est tellement remplie de préoccupations égalitaires que nous rendons la procédure trop compliquée pour ceux qui sont prêts à s’installer de manière constructive au Danemark. »

D’après Pind, il faudrait donc faciliter la procédure légale de rapprochement familial pour certains immigrants tout en conservant la ligne politique actuelle concernant les autres. Cette procédure, fortement critique par l’opposition pour son caractère dissuasif prévoit un test de compétence en danois, un autre en culture danoise et le paiement de 3000 couronnes danoises (l’équivalent de quelque 400 euros).

Toujours d’après le ministre, cette distinction devra être faite entre immigrants en provenance de pays riches et les autres. Même si les plans du ministère sont encore loin d’être finalisés, plusieurs critères ont d’ores et déjà été proposés pour la constitution de cette potentielle catégorie d’immigrés de première classe. Ont ainsi été avancés comme critère potentiels l’appartenance ou non du pays du migrant à l’OCDE, l’indice de développement humain de ce pays ou encore le fait que ses habitants puissant voyager en Europe sans Visa.

S’il devait advenir que ces plans soient un jour amenés à entrer dans la législation danoise, cela signifierait ni plus ni moins qu’une forme de discrimination basée sur l’origine nationale deviendrait institutionnalisée. D’après le ministre de l’Intégration, une telle idée n’est pas particulièrement choquante et ce dernier a mis en avant l’existence d’une législation similaire aux Pays-Bas et en Allemagne pour en défendre l’idée.

« Il s’agit d’une rupture avec la politique que nous avons eue depuis 2001. La portée est dépendante des questions légales mais la boîte de Pandore a été ouverte. J’y mettrai beaucoup d’énergie » a également déclaré le ministre.

Tandis que la nouvelle aura enchanté les chantres du Parti Populaire Danois, allié du gouvernement, certains partis d’opposition, rejoins par plusieurs ONG ont critiqué les plans du ministère. Henrik Kristensen, député et porte-parole des Sociaux-démocrates en matière d’immigration, rappelle ainsi que la mesure, centrée autour du processus de rapprochement familial, pourrait également être préjudiciable aux Danois eux-mêmes. « Le gouvernement et le PPD pensent que vous pouvez aisément venir ici avec une bonne éducation et beaucoup d’argent. Mais la question est plutôt avec qui les citoyens danois tombent amoureux. Il sera maintenant mieux de tomber amoureux d’une Américaine qu’avec une Brésilienne » déclare-il au journal Politiken.

Tandis que l’entente entre le Parti Populaire Danois et les Conservateurs du Venstre semble être prête pour durer encore un moment, nul ne devrait s’étonner de voir un nombre croissant de mesures à caractère conservatrices voir le jour. Cette dernière saillie promettant l’institutionnalisation d’une discrimination de type économique et social ne sera certainement rien de plus qu’un maillon dans une chaîne bien plus longue de réformes à venir.

23/5/ 2011, Lyonel PERABO ⋅

Source : Le froncofil

Samedi, à 10 heures, à Bourg, se tiendra un rassemblement devant la mairie pour fustiger la politique d’immigration du gouvernement, une forme de « racisme d’État qui s’institutionnalise » selon les organisateurs.

Ces derniers sont rassemblés au sein d’un nouveau collectif national « D’ailleurs nous sommes d’ici », qui succède dans l’Ain à un collectif du même genre, qui exista pendant vingt-cinq ans, avant de se dissoudre en 2008.

Il regroupe Attac, les Alternatifs, le Front de gauche, la Cimade, le NPA, RESF ou Solidaires.

Pour eux, samedi, pas question d’en rester à ce rassemblement qui convergera vers le marché.

« À force de stigmatiser les immigrés, on renforce le Front national. En ce moment, on érige des lois racistes, on a fait suivre le débat sur la laïcité après celui sur l’identité nationale et, ainsi, on fait sauter le verrou entre la droite et l’extrême droite », expliquaient les différents militants, lors de la présentation de leur collectif. Ils regrettent de ne pas voir, à leurs côtés, des élus socialistes comme on en comptait à l’époque de Ras le Front.

24/5/2011, O. L.

Source : Le Progrès

L’organisation du 7 e Festival Strasbourg-Méditerranée (FSM) est compromise cette année, suite au désengagement partiel de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (Acsé), principal partenaire du festival depuis sa création en 1999.

Une baisse de 75 000 €, qui représente 50 % de l’aide qu’apportait l’Acsé jusqu’à présent, risque aujourd’hui de faire disparaître le FSM. Unique festival français organisé par un réseau d’associations d’artistes, d’immigrés, de quartiers et d’institutions culturelles, le FSM mène un travail sur les rapports Nord-Sud, la diversité et la mémoire de l’immigration. Pour Salah Oudahar, directeur artistique, « la disparition du FSM rassemblant 80 manifestations, 40 structures participantes et 40 lieux de diffusion dans la Communauté urbaine, mais aussi dans la région, serait une véritable perte pour la culture et pour la création ». Il s’agit, selon lui, d’une « somme d’expériences collectives qui s’affirment sur des thèmes sensibles qui traversent la société française. Il est donc important d’attirer l’attention sur la nécessité d’apporter un soutien. »

Sur une participation de 150 000 € demandée à l’État par le biais de l’Acsé, seuls 25 000 € sont assurés, même si 50 000 € supplémentaires ont été promis par téléphone. « La plupart des porteurs de projets attendent des réponses », déclare Muharrem Koç, président de l’association Strasbourg-Méditerranée.

« Amoindri et affaibli »

Dans un contexte où l’Alsace rencontre certaines difficultés devant la montée du FN et celle des actes racistes, il réaffirme la nécessité de maintenir ce festival en vie, un projet qui selon lui « est la réponse à nombre de préoccupations des Alsaciens ». Le désengagement inattendu de l’Acsé fait craindre aux organisateurs du FSM une démobilisation de la part des autres partenaires. « C’est la remise en cause d’un énorme travail », regrette Muharrem Koç.

Un appel sous forme de courrier a été adressé au préfet de région le 11 avril, afin de l’alerter sur les conséquences de cette réduction. Aucune réponse n’a encore été reçue. Un dossier a également été déposé au ministère de l’Immigration, avec une sollicitation financière à hauteur de 60 000 €.

Selon les organisateurs, même si le FSM était maintenu, il risquerait d’être « amoindri et affaibli » sans cette subvention.

24/05/2011 , Marion Pechin

Source : L’Alsace

La direction de l'Union démocratique du centre a annoncé lundi que le parti lançait une initiative populaire visant à limiter l'immigration en Suisse grâce notamment à l'instauration de "plafonds annuels".

Comme il y a quatre ans, l’UDC va doper sa campagne pour les élections fédérales avec une initiative populaire. Le parti a présenté lundi les grandes lignes de son texte visant à lutter contre l’immigration. En jeu: la réintroduction de contingents et la renégociation de l’accord de libre circulation.

Le projet d’initiative sera soumis samedi à l’assemblée des délégués de l’UDC. Dès ce feu vert obtenu, le parti va rédiger un texte, le soumettre à la Chancellerie fédérale et entamer la récolte de signatures «aussi vite que possible», a indiqué son président Toni Brunner devant les médias.

Plafonds et contingents

L’initiative prône la réintroduction de plafonds et de contingents migratoires. Ces limites, que le parti n’a pas pu quantifier lors dans sa conférence de presse, seraient fixées annuellement en fonction des besoins et intérêts économiques de la Suisse.

Toutes les catégories d’étrangers seraient concernées. Il faut éviter que le contingentement des permis de séjour ordinaires soit sapé par la multiplication des autorisations de courte durée, a expliqué le conseiller national argovien Luzi Stamm.

L’UDC veut aussi empêcher que les plafonds soient contournés via le droit d’asile ou un regroupement familial «excessif». Les frontaliers seraient aussi soumis à des contingents. A l’embauche, le principe de la priorité aux Suisses devrait s’appliquer.
Immigration à points

L’initiative prône aussi l’édiction de critères stricts pour l’octroi de permis de séjour. Pour être autorisé à s’établir ou à séjourner en Suisse, il faudrait prouver l’obtention d’un emploi, sa capacité d’intégration et les moyens de subvenir à soi-même.

La loi devrait régler les détails. L’UDC songe à un système comme celui pratiqué par le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Le permis de séjour peut y être obtenu moyennant un nombre minimal de points attribués selon une série de critères d’intégration. Le parti refuse par contre tout droit établi à un séjour durable, au regroupement familial et aux prestations sociales.
Libre circulation en ligne de mire

La Suisse devrait renégocier voire résilier les traités en contradiction avec les exigences de l’initiative. L’accord sur la libre circulation des personnes avec l’Union européenne (UE) est visé. D’après Luzi Stamm, Bruxelles n’aurait aucune raison objective de refuser la discussion.

L’UE ne tire aucun avantage à l’actuelle émigration vers la Suisse. Et si les 27 refusent, la Suisse résiliera l’accord. «Elle ne sombrera pas» pour autant, selon Christoph Blocher.

La libre circulation, tout comme l’accord de Schengen/Dublin, ne cessent d’être critiqués par l’UDC. Selon elle, tout le monde s’émeut mais personne ne bouge. Le Conseil fédéral s’est bien gardé d’activer la clause de sauvegarde (réintroduction de contingents) pour ne pas irriter l’UE, a critiqué le conseiller national Neuchâtelois Yvan Perrin.

Alors que le solde migratoire a dépassé 330’000 personnes ces quatre dernières années, il faut que la Suisse puisse «limiter et trier» les immigrants, selon Toni Brunner. Pour faire bouger les choses, l’UDC n’a d’autre choix que de lancer une initiative, a enchaîné Christoph Blocher.

Il y a quatre ans, le parti avait misé sur cette initiative, entretemps adoptée en votation populaire, pour donner un coup de fouet à sa campagne. Les affiches aux moutons noirs avaient alors fleuri sur les murs.

Autres initiatives

L’UDC n’est pas seule à thématiser l’immigration. L’association Ecologie et Population (Ecopop) a lancé une initiative pour limiter la hausse de la population résidente permanente due aux migrations à 0,2% par an. Le texte exige parallèlement qu’au moins 10% des moyens de la coopération suisse au développement soient affectés à la planification familiale volontaire.

Les Démocrates suisses ont aussi annoncé le lancement d’une initiative réclamant que la Confédération s’efforce à équilibrer le solde migratoire, sans donner toutefois d’exigence chiffrée.

23/5/2011

Source : Tribune de Genève

Le Collectif “D’ailleurs nous sommes d’ici” appelle à une mobilisation le 28 mai contre la politique d’immigration du gouvernement. Olivier Le Cour Grandmaison en rappelle les enjeux.

Vous êtes l’un des initiateurs avec Jérôme Valluy de l’ “Appel contre le racisme, la politique d’immigration du gouvernement et pour la régularisation des sans-papiers”, qui a débouché sur la création du Collectif. A la veille de la manifestation du 28 mai, qu’en est-il de la mobilisation?

L’un de nos objectifs était de voir se développer en France des collectifs locaux. C’est désormais chose faîte puisque plus d’une quarantaine de collectifs vont prendre différentes initiatives et appeler à manifester le 28 mai. Par ailleurs, il y a la mise en place de la semaine anti-raciste. Cependant, il faut attendre les manifestations nationales du 28 mai pour voir effectivement les capacités de mobilisation du mouvement. Pour le moment, nous sommes plutôt satisfaits. Le nombre de signatures a doublé avec notamment celles de 300 élus locaux, députés et parlementaires européens qui vont du Modem au NPA. Ce qui prouve que sur la base de revendications précises, il est possible de mener une bataille nationale et unitaire contre la politique d’immigration du gouvernement, le racisme et pour la régularisation des sans papiers.

Un appel qui a été lancé par deux universitaires...

De mon point de vue, c’est le signe que globalement les organisations des gauches parlementaires et radicales étaient, en ces matières, relativement défaillantes. Reste qu’aujourd’hui l’écrasante majorité d’entre elles soutient l’appel. Certaines sans soutenir l’appel invitent à manifester. Il y a donc maintenant un arc politique, associatif et syndical large et unitaire qui je l’espère va déboucher sur une importante mobilisation. De plus, en ce qui me concerne, le 28 mai ne doit pas être l’épilogue de cette mobilisation mais bien plutôt le prologue car il est maintenant évident les questions d’immigration et de sécurité vont être au plus haut de l’agenda politique pour les semaines et les mois à venir. L’objectif est donc de continuer, après le 28 mai, à développer le mouvement national et unitaire qui a vu le jour et de prendre différentes initiatives au cours de la campagne de l’élection présidentielle pour faire entendre une autre voix que les voix xénophobes, racistes et discriminatoires qui sont celles du FN et hélas aussi celles de l’UMP et d’un certain nombre de membres du gouvernement.

Dans ce contexte, quel regard jetez-vous sur la nouvelle loi sur l’immigration ?

Il s’agit d’une radicalisation des politiques anti-immigrés. Claude Guéant entend faire de l’immigration légale et de la présence en France d’un certain nombre de demandeurs d’asile de prochaines cibles politiques. Par ailleurs, cette alliance objective ou la reprise par l’UMP d’un certain nombre de thèmes empruntés au FN n’a pas seulement des conséquences au niveau national mais également au niveau international. A preuve, nous avons assisté à cette alliance tout à fait singulière, pour ne pas dire obscène, entre le président de la République Nicolas Sarkozy et le président du Conseil italien Silvio Berlusconi dont il faut rappeler qu’il s’appuie sur une coalition au sein de laquelle se trouve la Ligue du Nord, une organisation islamophobe, raciste, sexiste et homophobe. Cet accord, visant à remettre en cause la libre circulation pourtant garantie par les accords de Schengen, a eu des prolongements européens. La nomination de Claude Guéant au poste de ministre de l’Intérieur constitue, ses déclarations le prouvent, une aggravation très substantielle des politiques mises en œuvre jusqu’à présent.

Comme l’atteste la position du gouvernement en matière d’accueil des migrants ...

Oui et cela va évidemment marquer du sceau de l’infamie la politique migratoire de ce gouvernement. Dans la mesure où, faut-il le rappeler ce sont des chiffres donnés par le Haut Commissariat aux Réfugiés de l’ONU, les estimations relatives au nombre de migrants arrivés sur l’île de Lampedusa s’élèvent entre 20 000 et 35 000 personnes. A qui va-t-on faire croire sérieusement qu’elles constituent une menace pour l’Union européenne qui compte parmi ses membres, les Etats les plus riches du monde? Au moment du déclenchement de la guerre en Yougoslavie, l’Union européenne a accueilli sur la base de dispositif politiques et juridique ad hoc, plus de 600 000 ressortissants kosovars, bosniaques etc. Nous sommes confrontés en réalité à une construction politique et médiatique qui entretient sans fin la thèse selon laquelle l’Europe et la France risqueraient d’être submergées par une vague migratoire. Encore une fois, cela ne correspond à aucune réalité.

Quel sera le devenir du Collectif ?

Cet appel vient combler un manque : savoir la nécessité d’organiser une riposte, une résistance, qui soit désormais nationale et qui cherche à fédérer toute une série d’initiatives locales courageusement menées mais en même temps insuffisantes. Il faut dans les semaines et les mois à venir, reconstruire un véritable mouvement antiraciste, unitaire, démocratique et indépendant. C’est, je l’espère, ce à quoi le collectif s’attachera.

23/5/2011, Sandrine Guidon

Source : La marseillaise

Des juristes et politologues marocains et sénégalais réunis, ce week-end à Dakar, dans le cadre d'un colloque sur la réforme de la constitution au Maroc ont souligné la spécificité marocaine qui se distingue par une unanimité sur les constantes fondamentales du Royaume et les attentes légitimes pour renforcer le processus démocratique déjà en marche.

Organisée par le Conseil national des marocains établis au Sénégal (CNMS) et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), la rencontre a été l'occasion de débattre de la dynamique du processus de démocratisation au Maroc et des réformes annoncées dans le discours historique de SM le Roi Mohammed VI du 9 mars qui ouvre la voie à de nouvelles initiatives consacrant "l'exception marocaine dans le monde arabe".

Lors de ce débat dirigé par le rédacteur de l'actuelle constitution sénégalaise, Demba Sy, les intervenants ont passé au crible le processus de démocratisation marocain qui a démarré depuis 1996 et ses principales étapes historiques telles l'initiative "équité et réconciliation" qui est parvenue à réunir les Marocains autour du projet d'édification d'un Etat de Droit et des Institutions et une Monarchie moderne garante de la stabilité et de l'unité du pays.

Jupiter Ndiay, journaliste et politologue sénégalais, a affirmé d'emblée cette spécificité marocaine avec une monarchie moderne qui assure le meilleur modèle de démocratie au monde arabe avec une liberté d'expression authentique et une véritable vie politique dotée d'institutions issues du libre choix des urnes.

Le processus démocratique au Maroc se distingue par son caractère pacifique et procède d'une dynamique politique plurielle avec des consensus sur des principes fondateurs, a-t-il dit, précisant que les processus violents pour le changement ne débouchent que sur des impasses et des situations dramatiques comme c'est le cas dans plusieurs pays du continent.

La démocratisation du Royaume a commencé bien avant les mouvements de ce que l'on appelle "les printemps arabes", a-t-il dit, rappelant l'initiative historique "équité et réconciliation", l'accès de l'opposition au pouvoir dans le cadre de l'alternance et les grandes avancées en matière de développement économique et social grâce à la stabilité politique assurée par ces initiatives audacieuses.
"Par le discours du 9 mars, le Souverain marocain a tenu à confirmer ce processus et aller au-delà des attentes", a-t-il dit, évoquant les volets de la réforme de la constitution, tel l'élargissement du champ des libertés, la séparation des pouvoirs, le renforcement des compétences du Premier ministre.

Et de relever que de telles réformes sont à même d'assurer une véritable démocratie bien meilleure que ce qu'offrent de nombreuses républiques du continent où les pouvoirs sont concentrés et les transitions conflictuelles et périlleuses.

"Le Royaume du Maroc devra persévérer sur cette voie et ne point céder à un quelconque chantage. La Monarchie est la garante de la stabilité, de l'unité et du développement du pays. Cela doit primer sur toutes autres considérations", a-t-il souligné.
M. El Mekkaoui Abderrahmane, constitutionnaliste et politologue, a pour sa part passé en revue l'essentiel de la réforme de la constitution qui vise à renforcer les institutions et asseoir le modèle d'une démocratie consacrant les libertés et la séparation des pouvoirs.

"Au delà des considérations conjoncturelles, le discours de SM le Roi du 9 mars s'inscrit dans la logique de continuité d'un processus enclenché depuis 1996. Il est intervenu pour donner corps au projet de régionalisation et de démocratie locale, inspiré des modèles de grandes démocraties occidentales", a-t-il rappelé.

Le Maroc, toutes catégories sociales et politiques confondues, jouit d'une véritable unanimité sur les constantes fondamentales du Royaume que constituent la Monarchie garante de la stabilité et de l'unité de la mosaïque culturelle du pays, l'Islam, et l'intégrité territoriale du Royaume, a-t-il affirmé.

Les sept volets de la réforme de l'actuelle constitution sont de nature à renforcer l'orientation du Royaume sur la voie d'un Etat moderne et démocratique, a-t-il souligné. Il a notamment évoqué, à ce sujet, la consécration de la pluralité de l'identité marocaine et sa composante amazigh, l'élargissement des droits collectifs et individuels, l'indépendance de la justice, l'institution du Premier ministre, la séparation et l'équilibre des pouvoirs, le renforcement du rôle de l'opposition, la moralisation de la vie publique et la consolidation du rôle des instances des droits de l'Homme.

La revendication de la représentativité des marocains établis à l'étranger a été particulièrement présente lors de cette rencontre. MM. Mohamed Farsi, président du CNMS et Nadir El-Moumni, politologue, ont évoqué les opportunités qui s'offrent avec la réforme de la constitution pour renforcer la représentativité politique des MRE.

Les deux intervenants ont présenté plusieurs propositions déjà formulées par des partis politiques ou issues des sollicitations de la communauté marocaine à l'étranger. Il s'agit particulièrement de la représentativité au sein de la Chambre des conseillers, la constitutionnalisation du CCME et les mécanismes pour défendre les intérêts des MRE.

Lors des cette rencontre, les organisateurs ont annoncé la rédaction d'un mémorandum à soumettre à la commission consultative de la révision de la constitution.

Le colloque s'est déroulé en présence de membres d'associations de la communauté marocaine établie au Sénégal, de juristes et de nombreux journalistes sénégalais.

22/5/2011

Source : MAP

Google+ Google+