jeudi 28 novembre 2024 17:44

Réunies à Montréal, les femmes marocaines d'ici et d'ailleurs ont décortiqué les entraves à l'épanouissement des immigrées des Amériques. Mais pas seulement, au bout de deux jours de débat et d'échange, la clôture de la première Rencontre des femmes marocaines des Amériques a été l'occasion de faire des recommandations pour une meilleure intégration….Suite

La politique de fermeture des frontières prônée par l'Europe, dont la France notamment, est un "échec" du fait que son principal objectif, le contrôle des flux migratoires, n'a pas été atteint, a indiqué un membre du Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti), Emmanuel Blanchard.

"Les objectifs des promoteurs de cette politique, présentés comme pragmatiques et relevant d'une rationalité instrumentale ûla fermeture des frontières visant à un objectif : le contrôle des flux migratoires dans le respect de la souveraineté nationale et des principes internationaux- ne sont pas atteints", a estimé la même source, lors d'une conférence jeudi soir à la Mairie du 12eme arrondissement de Paris.

Pour M. Blanchard, également membre de Migreurope, un réseau de militants et chercheurs dont l'objectif est de faire connaître la généralisation de l'enfermement des étrangers dépourvus de titre de séjour, l'échec de cette politique de l'immigration s'explique par le fait qu'elle "n'intègre pas, dans son référentiel, un certain nombre de coûts (à), entendus dans un large sens, intégrant les niveaux individuels et collectifs, aussi bien pour les sociétés d'arrivée que pour celles de départ".

Selon l'orateur, le premier de ces coûts est humain. Ce coût renvoie avant tout au fait que les candidats au départ ont été poussés à adopter des modes de déplacement particulièrement longs et dangereux afin d'échapper aux dispositifs de surveillance qui ont coupé peu à peu les routes migratoires habituelles, a-t-il expliqué.

"Cette militarisation des frontières a conduit à une véritable +guerre aux migrants dont les victimes sont des morts sans nom", a relevé M. Blanchard qui, citant l'Organisation Fortress Europe, rappelle que, depuis 1988, quelque 15000 personnes sont mortes en cherchant à entrer dans l'UE, dont les deux tiers en Méditerranée ou dans l'océan Atlantique.

Il a déploré que sur toutes les mers du monde, cette hécatombe est en partie due à ce qu'une fraction de ces migrants a été contrainte de s'en remettre à des "entreprises clandestines, parfois criminelles, peu soucieuses du sort de cette clientèle captive".

Evoquant ce qu'il a qualifié de coût "démocratique" de cette politique européenne de l'immigration, M. Blanchard a critiqué la remise en cause du droit de quitter son propre pays, reconnu par la Déclaration universelle des droits de l'homme.

"Dans certains pays, cela passe par une criminalisation de l'émigration contraire au droit international, le plus souvent, l'obligation imposée aux pays à +risque migratoire+ d'accepter de +reprendre+ leurs ressortissants en situation irrégulière en Europe, voire des sans-papiers ayant simplement transité par leur territoire, est le principal instrument de cette politique d'externalisation des contrôles", a-t-il regretté.

Pour M. Blanchard, les Etats du Nord, dans leurs atteintes répétées aux droits fondamentaux des étrangers, sont "peu regardants" quant à l'origine des exilés. "Avoir fui un régime dictatorial ou autoritaire n'est que rarement une circonstance atténuante devant le +tribunal+ de la police des frontières", a-t-il observé.

Au plan économique, le conférencier a affirmé que les coûts frappent surtout les pays du Sud. "La captation par les Etats du Nord et les entreprises privées d'une partie des revenus transférés vers les pays d'origine des travailleurs migrants, la rupture de circuits commerciaux transfrontaliers fondés sur la circulation des hommes, les difficultés à réinvestir dans les régions de départ les compétences et les revenus forgés en situation d'exil forcé plutôt que dans le cadre d'un projet migratoire volontaire sont autant de freins au développement", a-t-il précisé.

Selon l'orateur, dans le cas de la France, le coût budgétaire annuel, si l'on prend en compte l'ensemble de la chaîne détention-expulsion, serait d'environ 700 millions d'euros. "Il ne s'agit que d'une petite partie du budget total de la politique de fermeture des frontières : la surveillance du territoire n'est ainsi pas prise en compte, ni la mobilisation de policiers à des tâches de contrôle effectuées au détriment d'autres activités. C'est donc en milliards qu'il faut évaluer les coûts directs de la fermeture des frontières", a-t-il fait remarquer.

Pour le chercheur, une réflexion doit être engagée autour d'une politique de l'immigration qui ne se positionnerait plus par rapport au seul objectif de contrôle des flux migratoires, mais qui relèverait d'une "vraie politique publique à venir, dépassant les clivages idéologiques, partisans".

Cela appelle, selon lui, avant tout un respect des textes internationaux par L'UE, une "décriminalisation" du séjour irrégulier, la fermeture des centres de rétention administrative, la suppression des visas de transit, et, graduellement, des visas, les frontières étant présentement externalisés.

Cette conférence inaugure une semaine antiraciste, organisée à l'initiative de "D'ailleurs nous sommes d'ici", un collectif national qui compte en son sein des partis politiques, des organisations syndicales de salariés, des enseignants, des magistrats, des avocats, des étudiants et des lycéens, en plus d'une centaine d'associations nationales et locales, des élus locaux, des députés et des parlementaires européens.

Cette manifestation prendra fin le 28 mai avec l'organisation de marches à travers toute la France pour "dénoncer la poursuite de l'offensive du chef de l'Etat, du gouvernement et de la majorité qui les soutient, contre les étrangers en s'en prenant désormais aux immigrés en situation régulière et aux demandeurs d'asile". (APS)

20 mai 2011

Source : APS

La cinéaste marocaine Leila Kilani s'est dite "extrêmement fière" et "émue" de représenter le cinéma marocain au festival international de Cannes, à travers son film "Sur la planche" dont la projection est prévue jeudi dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs…Suite

Le Conseil national des marocains au Sénégal (CNMS) organise, samedi prochain à Dakar, un colloque sous le thème "Réformes constitutionnelles, immigration et citoyenneté".

Cette rencontre offre l'occasion aux représentants d'associations marocaines, aux chercheurs et autres acteurs de la société civile au Sénégal d'apporter leur contribution, dans un climat de sérénité et de pluralisme, au débat engagé sur les moyens de renforcer la marche du Royaume vers la modernité et la consolidation des institutions et des acquis démocratiques du pays, indiquent les organisateurs.

"Notre initiative s'inscrit dans le cadre de concertations sur le grand chantier de réformes constitutionnelles et politiques engagées au Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI", précise le président du CNMS, Mohamed Farsi.

L'organisation d'une telle rencontre, qui verra la participation de juristes et universitaires marocains et sénégalais, procède de l'intérêt accordé par les marocains établis à l'étranger au débat politique national et au processus de renforcement de la démocratie dans le cadre des institutions du Royaume, affirment les organisateurs.

19/5/2011

Source : MAP

Les Marocains résidant en Espagne sont au premier rang des travailleurs étrangers extra communautaires affiliés, à fin avril dernier, à la sécurité sociale dans ce pays, apprend-on jeudi de source officielle espagnole.

Ainsi, le nombre de travailleurs marocains affiliés à la sécurité sociale s'est établi à 217.088 personnes, suivis des Equatoriens avec 146.799 personnes, des Colombiens avec 101.399 travailleurs et des Chinois avec 83.298 personnes, précise le ministère espagnol du Travail et de l'immigration dans un communiqué.

Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré, à fin avril, la 2ème hausse mensuelle consécutive du nombre des travailleurs immigrés inscrits au régime de la sécurité sociale.

Le nombre d'affiliés étrangers à la sécurité sociale en Espagne s'est établi à 1.803.980 de travailleurs en avril, en hausse de 1,4 pc par rapport au mois précédant. Sur le total des affiliés étrangers à fin avril dernier, 672.051 sont originaires de l'Union européenne (UE), alors que 1.131.929 proviennent de pays extra communautaires.

Les régions autonomes de Catalogne et de Madrid continuent de concentrer près de 44 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne.

19/5/2011

Source : MAP

L'ambassadeur directeur des Affaires consulaires et sociales au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Ali El Mhamdi a appelé, jeudi à New York, à la nécessité de faire évoluer le débat sur les questions migratoires vers "un minimum d'institutionnalisation", suggérant la mise en place d'un mécanisme formel et évolutif.

"Il est nécessaire de faire évoluer le débat actuel sur les questions migratoires vers un minimum d'institutionnalisation à travers des mécanismes susceptibles de donner un contenu concret aux principes retenus et aux idées faisant l'objet d'un consensus", a dit M. El Mhamdi lors d'un débat thématique informel de l'ONU sur "les migrations et le développement".

Pour ce faire, M. El Mhamdi a suggéré la mise en place d'un mécanisme formel et évolutif à partir du consensus existant à savoir, l'approche globale, la responsabilité partagée de toutes les parties et l'importance des questions migratoires dans l'agenda de la Communauté internationale.

Ce consensus gagnerait en effectivité, selon lui, par la clarification des pays d'accueil à propos des questions du débat qui demeurent obscures ou ambivalentes à savoir, les droits fondamentaux des migrants, la reconnaissance des liens avec les pays d'origine, la facilitation de la mobilité et le renforcement du lien entre migration et développement.

Sur ce dernier point, il a souligné que l'expérience enseigne que le migrant qui a réussi son projet migratoire est celui à mieux à même de contribuer au développement de son pays d'origine.

M. El Mhamdi a par la suite abordé la dimension de la coopération du Royaume sur la question migratoire dans ses aspects bilatéraux et multilatéraux.

Sur le plan bilatéral, il a rappelé que le Maroc dispose d'un cadre conventionnel avec les pays où réside la communauté marocaine et tout particulièrement l'Espagne, la France, l'Italie ou l'Allemagne. Ces accords portent notamment sur les droits des travailleurs, la sécurité sociale, la coopération judiciaire et la réadmission.

Au plan multilatéral, le responsable marocain a mis en exergue les processus régionaux et multilatéraux au sein desquels le Maroc joue un rôle essentiel à savoir : le Dialogue 5+5, le Partenariat Euro-Africain sur la question de la migration, Euro-migration II, le Processus de Rabat et le Forum Mondial sur la migration et le développement.

+LES MRE, UN ATOUT POUR LE MAROC

Dans une note synthétique sur la contribution des marocains résidants à l'étranger (MRE), l'ambassadeur El Mhmadi a souligné que les MRE, dont le nombre dépasse trois millions et demi, constituent un atout pour le Maroc au plan économique, un facteur de rayonnement aux niveaux politique et culturel et un enjeu stratégique dans les relations bilatérales du Maroc et particulièrement dans le bassin méditerranéen.

La contribution des MRE au développement de la société marocaine se mesure notamment à travers l'impact multidimensionnel qu'ils exercent sur la société marocaine aux plans national et local.

Sur le plan économique, le volume des transferts constitue la première source de devises du Royaume et se situe à environ 9 pc du PIB.

Au plan social, l'émigration marocaine permet l'absorption d'une partie de la main d'oeuvre disponible et représente à ce titre un facteur indéniable de régulation du marché de l'emploi, en agissant directement sur le volume de la population active que le marché national ne peut pas satisfaire.

Par delà les retombées macroéconomiques, si importantes des transferts, il existe d'autres formes, moins visibles et moins quantifiables, de contribution au processus de développement par la prise en charges des frais et des dépenses afférentes à la santé et l'éducation des membres de leur famille restés dans le pays d'origine.

Les MRE réalisent dans leur région d'origine des micro-projets d'infrastructures et d'équipements de première nécessité, indispensables pour les populations locales. De tels investissements, a-t-il relevé, traduisent l'importance et la solidité des liens que les MRE entretiennent avec leur région et témoignent de l'intérêt primordial qu'ils accordent à l'amélioration de la situation économique et sociale de leurs familles restées au pays.

M. El Mhamdi a également mis en exergue l'importance de l'émigration dans le domaine de l'emploi et la lutte contre le chômage qui ont conduit les pouvoirs publics à mettre en place des mécanismes conventionnels pour en organiser la mise en oeuvre dans l'intérêt de toutes les parties, par la mobilisation d'une approche concertée des flux migratoires entre le Maroc et des partenaires étrangers notamment ceux du bassin méditerranéen.

20/05/11

Source : MAP

C’est le titre d’un colloque qui se tiendra, le 26 mai à Paris, et qui portera sur la construction transnationale des politiques de migration et de travail. À travers ces objets, il s’agira d’étudier la dialectique entre échanges internationaux – d’idées, de personnes et de biens – et dynamiques d’appropriation nationales voire locales. Les réflexions de ces journées, alliant histoire sociale et relations internationales, concerneront notamment le statut des populations et des immigrants, la dialectique entre les droits sociaux des nationaux et ceux des étrangers, l’interaction entre politique sociale et politique économique, ou encore le rôle des organismes internationaux entendus au sens large, jusqu’à l’Union Européenne…Suite

Le mercredi 1er juin à 20h50, Canal+ diffusera "Immigration : aux frontières du droit", un documentaire inédit écrit et réalisé par Manon Loizeau .

La liberté, l'égalité et la fraternité sont-elles en danger ? En France, le discours politique et les lois se sont durcis à l'encontre des étrangers. Qu'est devenue la fraternité ? Depuis 2003, de nouvelles directives ont introduit des quotas stricts d'expulsions devant être remplis chaque année par les forces de l'ordre. Les opérations d'expulsion ont peu à peu conduit certains citoyens à basculer dans la désobéissance civile. La journaliste Manon Loizeau suit des sans-papiers pris dans les rouages administratifs et judiciaires. Des parents d'élèves, des professeurs ou des membres du corps médical tentent de les aider. Ces femmes et ces hommes ne sont ni militants ni politisés. Ils ont «juste» été émus par l'arrestation d'un père conduisant ses enfants à l'école, ou d'un voisin.

Ce film a demandé plus de deux ans de travail pour avoir accès aux centres sociaux et aux associations, et pour obtenir la participation des différents protagonistes. Le tournage s'est étalé sur plus d’une année entre Lyon, l'Île-de-France, Metz, Strasbourg, Bruxelles, le Kosovo et la Roumanie.

Source : Orange
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