Le projet "Tamkine-Migants" pour le renforcement des droits des migrants au Maroc a été présenté mardi à Rabat, lors d'un atelier national sous le thème "Femmes et enfants migrants : Quels droits effectifs au Maroc".
"Tamkine-migrants" porte sur l'éducation de la vulnérabilité des femmes et enfants migrants au Maroc par le biais d'action directes auprès de ces populations, à travers notamment l'amélioration de leur accès aux services de santé, d'éducation et de justice ainsi que de plaidoyer auprès des autorités concernées.
Cofinancé par l'Union européenne (UE), ce projet est mis en oeuvre par l'ONG "Terra de Hombres" (Terre des Hommes) en partenariat avec l'association Oum El Banine (OEB) et le groupe antiraciste d'accompagnement et de défense des étrangers et migrants (GADEM).
S'exprimant à cette occasion, l'ambassadeur, chef de la délégation de l'UE à Rabat, Eneko Landaburu, a souligné que le soutien aux droits de l'Homme est un axe majeur et prioritaire dans la coopération entre l'UE et le Maroc.
"Dans la migration de l'Afrique subsaharienne vers le Maroc, il y a parmi les migrants de plus en plus de femmes et de plus en plus d'enfants, dont beaucoup sont non-accompagnés de leurs parents", a-t-il relevé, saluant à cet égard l'action de "Terres des Hommes", Gadem et l'association OEB, qui offrent un accueil humain aux femmes et enfants migrants au Maroc dans leur centre "Tamkine".
Pour sa part, la présidente de l'association OEB, Jamila Ait Blal, a mis en avant les différentes actions entreprises par cette ONG, notamment la mise à disposition de son expérience en matière d'accueil et de prise en charge des femmes célibataires et d'accompagnement administratif pour l'identification et la déclaration des nouveau-nés. A Rabat, a-t-elle poursuivi, l'association travaille principalement sur l'accès aux soins pour les femmes enceintes ou avec des enfants en bas âge.
Les intervenants ont également mis l'accent sur la nécessité de mettre en place des mécanismes de protection des droits des migrants dans les pays de transit et favoriser la création d'une plateforme de collaboration entre les différentes associations oeuvrant dans ce domaine.
Ils ont aussi évoqué la place des droits des migrants dans les politiques migratoires nationale et européenne et comment faire évoluer les mentalités pour assurer la protection de ces populations.
Avec un budget d'un million d'euros, "Tamkine-Migrants", qui a démarré en mai 2011 pour une durée de trois années, est un projet qui oeuvrera au niveau de Rabat, Tanger et Oujda. Le projet, qui se base sur une synergie des compétences complémentaires, s'articule autour de cinq axes, à savoir Santé (accès aux soins, service d'écoute...), Justice (accompagnement juridique et administratif), Education (accès à l'école et à la formation), Société civile (sensibilisation, etc) et Plaidoyer (force de proposition).
28/02/2012
Source : MAPF
L'Allemagne, où l'islam est devenu la troisième religion, va pour la première fois former cette année des imams dans ses universités, notamment à Osnabrí¼ck où des prédicateurs suivent déjà une formation continue.
Dès la prochaine rentrée dans cette université du nord-ouest de l'Allemagne, un master en cinq ans permettra à 25 jeunes musulmans de devenir imams dans une mosquée, professeur de religion ou chercheur en théologie islamiques.
Une première dans un pays qui compte plus de 4 millions de musulmans, dont 45% ont la nationalité allemande, et où l'intégration des immigrés, en majorité turque, demeure difficile.
La chancelière Angela Merkel veut ainsi favoriser un islam "made in Germany" plutôt qu'importé de l'étranger.
"Ma génération a grandi ici, l'Allemagne c'est notre patrie", explique le responsable de ce nouveau cycle d'études, Bí¼lent Ucar, un Allemand musulman d'origine turque de 35 ans. "Si notre religion n'appartient pas à ce pays cela signifie que nous sommes aussi des étrangers".
"Mais dans 95% des mosquées en Allemagne, les prêches sont encore en turc, en bosniaque ou en arabe", explique le professeur.
Quelque 8.000 imams officiant de Hambourg à Munich sont des fonctionnaires de l'Etat turc envoyés dans les 896 mosquées ou communautés gérées par l'organisation Ditib, directement dépendante du ministère turc du Culte. La plupart parlent à peine allemand et ne restent que quelques années en Allemagne.
Dans le cycle d'études théologiques dispensé à Osnabrí¼ck, toutes les matières, de la philosophie à l'histoire de l'islam en passant par les arts, seront enseignées en allemand.
Des cours spécifiques "liés aux problématiques européennes", selon M. Ucar, sur l'immigration, le christianisme ou le judaïsme, seront en outre dispensés. Et à l'issue de leur formation théorique, les étudiants feront "comme pour les études de théologie catholique ou protestante" un stage pratique dans une mosquée, détaille Bí¼lent Ucar.
A Osnabrí¼ck, les imams ou les travailleurs sociaux employés dans des communautés musulmanes peuvent déjà suivre une formation continue. "Depuis le mois d'août dernier, nous nous retrouvons une fois par mois pour deux journées de séminaire", explique Ibrahim Petek, iman depuis huit ans d'une mosquée de Bielefeld (ouest). Au programme "l'étude du système scolaire, le droit, la Constitution ou les questions de société", poursuit-il, afin d'améliorer les connaissances du pays.
"Un imam est avant tout un transmetteur de la foi mais il est aussi un enseignant et accompagne ses fidèles dans des situations difficiles personnelles ou familiales", résume Bí¼lent Ucar.
Durant un cours, l'enseignant autrichien, Moussal Al-Hassan Diaw, explique à une trentaine d'adultes les différences entre les modèles d'assimilation des étrangers de la France et du Royaume-Uni "où vous pouvez voir un policier en uniforme porter le turban sikh".
La classe comprend 90% d'hommes. Mais une dizaine de femmes --toutes voilées-- se sont inscrites à la formation. "Mon objectif, c'est d'obtenir une qualification professionnelle pour le travail social que je fais dans ma mosquée depuis dix ans", souligne l'une d'elles, Rua Khwairah.
Micros éteints, on ne cache pas que certains musulmans conservateurs se montrent très méfiants à l'égard de ces formations.
"Ce qui est important", rétorque M. Ucar, "c'est de montrer via ces études que l'islam et la démocratie, l'islam et la liberté ne sont pas contradictoires".
29/02/2012
Source : AFPF
La Fondation « Trois cultures » à Séville vient de lancer le programme CREAMOS pour promouvoir l’échange et la création artistique maroco-espagnoles. Cette initiative se décline en quatre thématiques : rencontres, inter-échanges, expositions et interventions sur le paysage où les amateurs d’art et de culture pourront échanger leurs expériences et enrichir leurs connaissances.
La Fondation Trois cultures de la Méditerranée vient de lancer un ambitieux programme de création artistique et transfrontalière entre les deux rives du Détroit qui s'étalera sur les années 2012 et 2013, apprend-on lundi auprès de la Fondation.
Le projet « CREAMOS » (Création artistique entre l'Andalousie et le Maroc avec des objectifs sociaux) entre dans le cadre du programme de coopération transfrontalière Espagne-Frontière extérieures (2008-2013), financé par le Fonds européen pour le développement régional. Ce programme a été mis en place avec le concours des principales institutions culturelles d'Andalousie et du Nord du Maroc comme les Facultés des beaux arts de Malaga, Grenade et Séville, le Centre d'art contemporain de Malaga, le Musée Picasso et l'Institut national des beaux arts de Tétouan. Selon ses initiateurs, le programme se fixe comme objectifs la promotion artistique, l'inter-échange de connaissances et d'expériences en matière de gestion des initiatives artistiques, la mise en valeur du potentiel artistique et de création à travers le renforçant par la formation et la participation des étudiants aux activités, expositions itinérantes et Forums de débat sur l'art et la création artistique.
CREMOS, un programme ambitieux.
« CREAMOS » se décline en quatre sous-programmes: (CREAMOS rencontres), (CREAMOS inter-échanges), (CREAMOS expositions) et (CREAMOS interventions sur le paysage).
Le premier sous-programme, qui se déroulera chaque deux mois tout au long de 2012 et 2013 dans différents Centres d'Andalousie et du Nord du Maroc, réunira deux professionnels de l'art d'Andalousie et du Maroc dans le but de commenter un thème en relation avec l'art selon différentes perspectives. La première activité aura lieu le 7 mars prochain au siège de la Fondation Trois cultures à Séville avec la participation d'artistes-peintres de renom: Ahmed Ben Yessef et Antonio Agudo. Le deuxième sous-programme est adressé à des artistes, licenciés et étudiants de Master d'Andalousie et de l'Institut national des beaux arts de Tétouan qui pourront bénéficier d'un séjour artistique de deux semaines en Andalousie et au Maroc afin de leur permettra de connaitre une culture et un espace différents. Quant au troisième, il consiste en l'organisation d'une exposition itinérante, à travers différentes villes andalouses et marocaines, de jeunes artistes d'Andalousie et du Nord du Maroc, de différentes expressions plastiques. Le dernier prendra la forme de fresques murales réalisées dans les villes de Tarifa et d'Assilah par des élèves artistes marocains et espagnols sous la supervision d'un artiste ou d'un professeur d'arts plastiques. Le thème principal de ces fresques portera sur la circulation des personnes, le commerce et les connexions maritimes entre les deux rives du Détroit qui caractérisent les villes de Tarifa et d'Assilah.
La Fondation Trois cultures de la Méditerranée a vu le jour grâce à la volonté du Maroc, de l'Espagne et du gouvernement autonome de l'Andalousie de promouvoir les valeurs de l'entente et de la compréhension mutuelle entre les différentes cultures et civilisations. Créée en 1998 à Séville, la Fondation se fixe pour mission de renforcer et ancrer les principes de paix, de tolérance, de dialogue et de respect mutuel. Elle a également pour objectif principal de promouvoir le rapprochement entre les peuples et les cultures du bassin méditerranéen.
28/2/2012, Dimabladna.ma avec MAP.
Source : Portail des Marocains du monde
« Les tortues ne meurent pas de vieillesse» co-réalisé par Hind Benchekroun et Sami Mermer, est un hymne à la longévité. Tourné au Maroc, ce documentaire porte un regard émouvant sur la vieillesse et le courage d’octogénaires vivant au nord du Maroc.
Après avoir obtenu le Grand Prix au Festival international du film méditerranéen de Tétouan, « Les tortues ne meurent pas de vieillesse » vient de remporter une mention spéciale au Rendez-vous du cinéma québécois.
Dans un entretien accordé à la presse, sa co-réalisatrice, Hind Benchekroun, a expliqué que son travail avait consisté à « capter l’essence de cette génération de personnes âgées dont les traditions s’effacent ». Elle a insisté sur le fait que « si on ne prend pas le temps d’en faire des enregistrements, certaines de ces traditions vont s’éteindre à tout jamais ». « Les tortues ne meurent pas de vieillesse » témoigne du fort attachement à la vie que peuvent continuer à éprouver des personnes âgées. Il s’intéresse à leur perception de la mort et montre la détermination de certains d’entre eux à continuer à travailler malgré les handicaps de l'âge.
Si jeunesse savait…
« Les tortues ne meurent pas de vieillesse » porte un regard sur une génération « en voie de disparition ». Le film se déroule dans le nord du Maroc et fait se croiser les destins de trois octogénaires marocains. Chehma est pêcheur, Erradi, aubergiste et Abdesslam, un musicien ambulant. Tous bricolent tant bien que mal pour subvenir à leurs besoins. Ce sont des hommes en fin de course, des hommes sur le point de disparaitre. Les cinéastes sont allés à leur rencontre pour voir ce qu’ils faisaient et écouter ce qu’ils avaient à dire. Ce qu’ils peuvent partager sur la vie alors que celle-ci s’apprête à les quitter. La sagesse qu’ils ont acquise avec le temps. Les documentaristes rythment leur film en harmonie avec les mouvements des vagues qui viennent mourir sur le sable des plages environnantes. Il est question de contemplation et de transmission par la fascination du « réel ». Le documentaire livre au téléspectateur une série de portraits de « tortues » pas encore tout à fait échouées...
Hind Benchekroun, la réalisatrice et scénariste du film, a collaboré à la réalisation de trois films tournés au Maroc : « Les Tortues ne meurent pas de vieillesse » avec Sami Mermer, « Taxi Casablanca », avec Mary Fowles et « La Petite fille d’avant », son premier court métrage présenté aux Vues d’Afrique en 2006. Sami Mermer, son mari et partenaire artistique, est d’origine kurde. Il a été assistant caméraman sur le film « Victoria », réalisé par Anna Karina. Il a également travaillé comme directeur de la photographie sur « Taxi Casablanca » et « Le Concert des voix » de Bettina Ehrardt. Il a également réalisé un documentaire, « La Boite de Lanzo ».
« Les tortues ne meurent pas de vieillesse » a été sélectionné dans plusieurs festivals internationaux parmi lesquels le Dok Fest de Munich, le Vieux Cinéma Moviemento Kino de Berlin et le Festival international du film méditerranéen de Tétouan où il a décroché le Grand Prix de la ville. Au Canada, le film a été retenu, l'année dernière, en sélection officielle aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal après avoir été sélectionné en compétition officielle au Festival « Vues d'Afrique » à Montréal.
28/2/2012, Mouna Lahdrach
Source : Portail des Marocains du monde
Unies dans leur différence, les femmes de partout dans le monde se sentent interpellées lorsque l’une des leurs vit des difficultés. Afin de développer un réseau d’entraide pour les immigrantes qui viennent s’installer ici, le Carrefour des femmes de Saint-Léonard a créé le projet Femmes-Relais.
« Le but du programme est de former des femmes immigrantes afin qu’elles deviennent spécialistes de l’immigration et des cultures canadienne, québécoise et montréalaise. Elles pourront ensuite faire le lien avec les familles de nouveaux arrivants qui sont de la même origine qu’elles », explique d’entrée de jeu Céline Pépin, agente de projet au Carrefour des femmes.
Pour ce faire, chaque Femme-Relais sera jumelée à une nouvelle arrivante. Parce qu’elles partagent un parcours de vie similaire, ces « spécialistes » seront les mieux placées pour répondre de manière précise aux interrogations de leur protégée sans jugement de valeur, croit Mme Pépin.
Au terme de sa formation de deux mois, la participante sera en mesure d’aborder autant les grands thèmes tels que l’éducation des enfants et les valeurs occidentales, que les petits détails du quotidien, comme l’entretien d’un appartement et le mode d’habillement.
« Elles auront des formations sur les attentes du système scolaire, le système de santé et services sociaux ainsi que des cours d’autodéfense et de réanimation cardiorespiratoire (RCR). Il y aura aussi des réflexions sur la sexualité et sur la santé mentale. Dans certains pays, c’est un concept qui est inconnu. Bref, on les forme sur la vie at large », soutient Mme Pépin.
Pour discuter de ces enjeux, des experts provenant notamment du Centre local de services communautaires (CLSC) et de l’Institut de santé mentale de l’Université de Montréal (anciennement appelé Hôpital Louis-H. Lafontaine) seront invités.
« Le but n’est pas de les faire changer d’idée, mais bien de les informer sur ce qui se fait ici et les faire réfléchir sur les moyens à adopter pour que les gens utilisent ces services », insiste Mme Pépin.
Action féminine
À Saint-Léonard, plusieurs initiatives locales visent l’intégration des nouveaux arrivants. Ce qui distingue le programme du Carrefour des femmes, c’est que celui-ci s’articule exclusivement autour des femmes. Pourquoi avoir fait ce choix?
« Parce que les femmes mènent le monde », lance à la blague Mme Pépin.
« Les femmes sont vraiment le pivot de la société, avance sur un ton plus sérieux Catherine Simard, directrice du Carrefour des femmes de Saint-Léonard. Le modèle féminin n’est pas fait comme le modèle masculin. Les femmes occupent une place de choix en ce qui a trait à l’éducation, la transmission des valeurs. Elles vont davantage chercher des ressources, en comparaison aux hommes. Nous les femmes, nous sommes comme des arbres avec plusieurs branches. »
La première cohorte de six Femmes-Relais commencera sous peu sa formation. Puisqu’il s’agit de femmes pouvant intégrer le marché du travail à tout moment, le Carrefour des femmes est toujours en recrutement de nouvelles candidates. L’organisme recherche des immigrantes diplômées et sans emploi, disponibles à raison d’environ 15 heures par semaine. Pour en savoir plus, on communique avec Céline Pépin au 514 325-4910 ou on consulte le www.cfsl-femmes.org.
Le projet est rendu possible grâce au soutien financier de la Ville de Montréal et du ministère de l’Immigration et des communautés culturelles. Une somme de 60 000 $ a été allouée au Carrefour des femmes, par la Ville de Montréal dans le cadre des l’ententes administratives entre la Ville-centre et le ministère de l’Immigration et des communautés culturelles ainsi qu'entre la Ville-centre et le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine.
28/2/2012 , Daphnée Tranchemontagne
Source : Progrès Saint Léonard
Le Maroc et l'Espagne ont réitéré, mardi, leur engagement à privilégier, en matière de gestion des flux migratoires, une approche globale et intégrée dans le respect des droits et de la dignité des émigrés.
Cette position a été exprimée, dans un communiqué conjoint publié à l'issue des entretiens qu'ont eus à Rabat le ministre de l'Intérieur, Mohand Laenser et son homologue espagnol, Jorge Fernandez Diaz, en visite de travail au Maroc.
«Concernant la gestion des flux migratoires, les deux ministres, animés par l'esprit de la Conférence euro-africaine sur la migration et le développement, tenue à Rabat, en juillet 2006, ont réitéré leur engagement à privilégier une approche globale et intégrée dans le respect des droits et de la dignité des émigrés», a souligné la même source.
Laenser et Fernandez Diaz ont également convenu de renforcer la lutte contre les réseaux du trafic des êtres humains et ce, à travers l'échange d'informations et d'expériences entre les services de sécurité concernés.
Le ministre espagnol a tenu à saluer les efforts déployés, à cet égard, par le Maroc, dont il a mis en relief la crédibilité et la responsabilité en tant qu'allié stratégique en la matière.
De son côté, Laenser a remercié l'Espagne pour sa contribution précieuse à la réussite de l'opération transit 2011, opération unique en son genre.
Lors de leurs entretiens, les deux ministres se sont félicités de la qualité et du niveau élevé de la coopération aux résultats fort probants entre les services des ministères de l'Intérieur des deux pays et ont affiché leur détermination à continuer à œuvrer dans ce sens, selon le communiqué.
Ils ont, de même, passé en revue les volets de la coopération bilatérale entre leurs départements respectifs, notamment ceux relatifs à la lutte contre le trafic de drogue, à la migration, au terrorisme et à la coopération policière.
29.02.2012
Source : Le Matin/MAP
Une table ronde Organisée en partenariat par la Cité nationale de l’histoire de l’immigration et le CLEMI.
Dans le cadre de la 23e édition de la Semaine de la presse et des médias dans l’école®, la Cité et le CLEMI vous invitent à une rencontre sur la question du traitement des sujets liés à l’immigration dans les médias. Quelles sont les approches journalistiques sur ces sujets? Quelles sont les représentations de l’immigration ? Quelles images pour informer ? Quelle est la réception des publics, en particulier des jeunes ? Quels sont les nouveaux enjeux ?
La rencontre réunira trois journalistes pour discuter de ces questions. Leurs interventions seront suivies d’un temps d’échanges avec la salle. Avec
:
- Pascale Égré, journaliste au quotidien Le Parisien. Coordinatrice de l’ouvrage Les Gars de Villiers (éditions Ginkgo, 2011) – sous réserve
- David Groison, rédacteur en chef du magazine Phosphore. Co-auteur de Prises de vue. Décrypter la photo d’actu (éditions Actes Sud Junior, 2012)
- Nora Hamadi, journaliste à Public Sénat, rédactrice en chef de l’émission En quête d’Europe
Mercredi 7 mars 2012. De 14h30 à 16h30.
Source : Site de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration
Arrivée pour la première fois à Marrakech en 2008, Barbara Bertuzzi, une Bolonaise, cc journaliste-publiciste voyageuse passionnée,, a eu le coup de foudre pour la ville ocre avec laquelle elle aura fait connaissance grâce notamment au recueil de textes d'Elias Canetti celes « Voix de Marrakech»…Suite
L’ immigration devient un sujet récurrent pour tous les candidats à la présidentielles française, jusqu'au président-candidat qui veut organiser un référendum sur la question…Suite
La multinationale Coca Coca a décidé de résilier ses contrats avec des entreprises italiennes spécialisées dans la transformation d'agrumes leur reprochant de surexploiter les travailleurs africains chargés de la cueillette des oranges, ont rapporté lundi les médias italiens.
Ces entreprises de transformation basées dans la localité de Rosarno, en Calabre (sud) recrutaient des milliers de migrants africains, souvent des sans-papiers, qu'elles exploitaient comme des "bêtes de somme", contre des salaires de misère, selon ces sources.
Ces "esclaves des temps modernes" selon le qualificatif des médias, étaient recrutés et surveillés par des "caporaux" liés à une organisation criminelle locale et étaient logés dans les hangars désaffectés vivant dans des conditions inhumaines", a-t-on expliqué.
La décision de la multinationale basée aux Etats-Unis de ne plus acquérir les oranges calabraises pour la production de ses orangeades vient suite aux révélations d'un grand média britannique sur les conditions désastreuses dans lesquelles travaillaient ces migrants.
En fait, selon les médias italiens, la multinationale a agi ainsi, "pour sauver son image de marque", mais aussi "pour sauver la face", ayant été au courant de la situation des saisonniers africains depuis au moins janvier 2010, lorsqu'ils avaient manifesté contre leurs conditions de travail et leurs salaires dérisoires.
Ces saisonniers étaient payés un euro par heure, travaillaient jusqu'à 14 heures par jour, et payaient 5 euros par jour leur transport vers les exploitations agricoles où ils étaient exploités, selon ces sources, pour qui dans les exploitations agricoles du nord de l'Italie, plus riches et plus légalistes, les ouvriers agricoles sont payés sept fois plus et sont logés, nourris et transportés par les employeurs.
En janvier 2010, la localité de Rosarno avait fait parler d'elle dans les médias internationaux, suite à la révolte des milliers d'ouvriers agricoles issus d'Afrique noir, qui avaient protesté contre leurs conditions de vie et de travail, suscitant des affrontements violents avec les habitants de la ville.
Plusieurs migrants avaient été blessés par balles, tirées par des inconnus soupçonnés d'appartenir à une organisation criminelle, par les autorités locales et la justice italienne.
Ces affrontements avaient contraint les travailleurs africains à quitter la ville et depuis, peu d'ouvriers agricoles s'aventurent à chercher du travail dans ces exploitations malgré amélioration relative des conditions de travail, laissant pourrir sur place la production.
Selon la maire de la ville, la décision de la multinationale va détruire l'économie locale de la région à vocation agricole.
En riposte à cette décision, l'Association des consommateurs italiens a appelé au boycott des produits de la multinationale.
27/02/2012
Source : Agence algérienne (APSL)
Carte bleue: la CE invite trois pays à faciliter la procédure d'admission des travailleurs étrangers
La Commission européenne (CE) a enjoint à l'Autriche, Chypre et à la Grèce de mettre en application la directive carte bleue, et de faciliter les formalités et procédures d'admission des travailleurs étrangers hautement qualifiés.
La Commission a invité ces trois pays à inclure dans leur législation nationale la directive carte bleue européenne, qui instaure des règles communes permettant à des personnes hautement qualifiées provenant de pays-tiers de venir travailler en Europe.
Cette directive institue une procédure d'admission accélérée pour ces ressortissants de pays-tiers et leur reconnaît un ensemble commun de droits sociaux et économiques, tels que l'égalité de traitement avec les nationaux en ce qui concerne les conditions de travail, notamment en matière de salaire, ainsi que l'accès aux biens et aux services.
L'Europe a besoin de travailleurs immigrés pour remédier aux pénuries de main-d'Âœuvre sur les marchés du travail, mais aussi pour apporter des solutions aux problèmes démographiques. La crise économique et financière actuelle rend ce besoin d'autant plus patent, tout en soulignant la nécessité de définir des règles communes et une politique globale et équilibrée de l'UE en matière d'immigration, souligne l'Exécutif européen dans un communiqué.
La directive carte bleue a été adoptée en mai 2009. Les Etats membres avaient jusqu'au 19 juin 2011 pour la transposer en droit interne.
27/02/2012
Source : MAPF
Des milliers de migrants africains récemment arrivés en Libye sont bloqués dans des centres de détention du pays, l'utilisation par l'ex-dirigeant Mouammar Kadhafi de mercenaires noirs pour réprimer la révolution déclenchée il y a un an ayant renforcé le racisme à leur encontre.
A Gharyane, dans les montagnes du sud-ouest de Tripoli, 950 migrants sont entassés dans l'un de ces centres.
Majoritairement originaires du Tchad et du Nigeria, certains transitaient dans le pays avant de rejoindre l'Europe, tandis que d'autres cherchaient une vie meilleure en Libye.
La plupart ont été arrêtés par des milices à des points de contrô le de la région parce qu'ils n'avaient pas de tampon d'entrée sur leur passeport.
"Les nouveaux arrivants pensent que la Libye est une opportunité, vu ses frontières poreuses", affirme Andria Kenney de l'Organisation internationale des migrations (OIM). Mais la désillusion arrive quand ils entrent dans le pays, pourtant riche en pétrole.
"Sur le papier, ils ont enfreint la loi, mais beaucoup d'entre eux ne sont pas informés ou ont eu l'impression d'avoir suivi les règles. Ils ne sont tout simplement pas au courant. C'est dommage qu'ils soient punis pour cela", ajoute-t-elle.
Imad Saqir, un professeur d'anglais à la tête de la poignée de gardiens qui surveillent le centre de Gharyane, reconnaît que "certains sont innocents".
"Ils ont entendu aux informations que la Libye avait besoin de main-d'oeuvre", tandis que d'autres ont été les victimes de trafiquants qui les ont fait venir sans un sou en poche, explique-t-il.
"Nous devons commencer à les rapatrier, nous sommes complets", ajoute-t-il.
Selon Laurent Grosbois, de l'agence de l'ONU pour les réfugiés, avant le début il y a un an du conflit, plus de trois millions d'immigrés travaillaient en Libye. Mais il n'y a pas de "cadre légal clair pour les migrants", souligne-t-il, ce qui rend difficile la distinction entre immigration légale et illégale.
"J'ai travaillé deux ans comme agriculteur à Zawiyah", déclare ainsi Walid Abdelaty, 27 ans, un Egyptien. "Douze d'entre nous ont passé la frontière, mais personne n'a tamponné nos passeports, nous sommes simplement passés".
"Ils n'ont pas de tampon, même si vous présentez un passeport", accuse Arun Kulwali, un maçon malien de 23 ans, entré via l'Algérie.
"Bien sûr, il y a des gens qui tenaient les postes frontières, mais tant que vous leur donnez de l'argent, vous êtes sûr de passer, avec ou sans passeport", affirme de son cô té un mineur nigérian de 17 ans, Abdallah Issa Salam.
Comme l'ancien régime avait fait appel à des mercenaires sub-sahariens pour le défendre durant le conflit, les Libyens à la peau noire et les Africains sont fréquemment la cible de vols ou de détentions arbitraires, notamment perpétrés par des milices armées.
"Un grand nombre d'entre eux se cachent", affirme Andria Kenney.
"Nous sommes venus ici pour gagner de l'argent, mais ils nous disent qu'ils n'ont pas besoin de Noirs dans leur pays. Maintenant, nous devons repartir mais nous n'avons pas d'argent", explique Precious Oyumayu, 23 ans.
Dans le centre, certains détenus montrent des blessures comme preuves des coups portés par leurs geô liers. Ils se plaignent aussi de la faim et des maladies.
"Nous manquons de tout", souligne Saqir, déplorant que, malgré les dons de la communauté locale et un peu d'aide des organisations humanitaires, au moins 300 personnes n'ont toujours pas de couverture.
"Ils disent qu'ils ne peuvent pas nous nourrir. Ils devraient donc nous laisser libres de travailler", affirme l'un des détenus.
Mouammar Kadhafi avait utilisé l'immigration comme un moyen de pression sur l'Occident, demandant à l'Union européenne des milliards d'euros pour l'aider à stopper les clandestins. Mais la question avait été balayée par la révolution de 2011.
Evoquant les "énormes problèmes" causés par l'afflux de milliers de migrants, le ministre libyen de l'Intérieur, Fawzi Abdelali, a exhorté en janvier l'Europe et les pays voisins à l'aider, en réhabilitant 19 centres de détention et en mettant en place une meilleure surveillance des frontières.
28/02/2012
Source : AFPF
Les modalités de vote des citoyens résidants à l'étranger pour l'élection des membres de l'Assemblée populaire nationale (APN), prévue le 10 mai prochain, ont été définies à la faveur du décret exécutif n°12-28 publié dans le journal officiel (JO) n°8 daté du 15 février 2012.
Ce décret, dans son chapitre premier relatif à l'exercice du droit de vote, considère, dans l' article 2 de celui-ci, comme électeur résidant à l'étranger, "tout citoyen algérien remplissant les conditions légales d'inscription sur la liste électorale et immatriculé auprès de la représentation diplomatique ou consulaire de son lieu de résidence.
Le même décret précise, dans son article 3, que les citoyens algériens résidants à l'étranger "sont inscrits sur la liste électorale ouverte auprès de la représentation diplomatique ou consulaire de leur lieu de résidence."
Selon l'article 5 du même décret, "la carte d'électeur est remise à l'électeur au siège de la représentation diplomatique ou consulaire".
"A défaut de carte d'électeur, tout électeur peut exercer son droit de vote s'il est inscrit sur la liste électorale", poursuit l' article 5, faisant remarquer que l'électeur "doit être muni de sa carte nationale d'identité ou de tout autre document officiel prouvant son identité"
Le même décret stipule, dans l'article 6, chapitre 2, relatif aux commissions électorales, qu' il est institué, dans le cadre des dispositions de l'article 16 de la loi organique n°12-01 du 12 jan 2012, une "commission administrative électorale pour le vote des citoyens algériens résidants à l'étranger"
Cette commission électorale, créée au niveau de chaque représentation diplomatique ou consulaire, est composée de 4 membres.
Concernant les commissions électorales de circonscriptions diplomatiques ou consulaires, l'article 9 stipule que celles-ci a pour but le recensement des résultats obtenus dans l'ensemble des bureaux de vote de la circonscription.
"Le nombre et la composition des circonscriptions électorales et diplomatiques ou consulaires sont fixés par arrêté du ministre des affaires étrangères", est-il précisé.
S'agissant de la commission électorale des résidents à l'étranger qu'évoque la section 3 du décret 12-28, l'article 10 fait, entre autres, état de l'institution d'une commission électorale des résidents à l'étranger chargée de centraliser les résultats définitifs du scrutin, enregistrés par les commissions de circonscriptions diplomatiques ou consulaires.
"La commission est composée de trois magistrats dont un président ayant rang de conseiller, désigné par le ministre de la justice",est-il noté.
Le chapitre 3 qui, lui, porte sur les modalités de vote, indique dans son article 11, que les électeurs résidants à l'étranger exercent leur droit de vote directement auprès de la représentation diplomatique ou consulaire auprès de laquelle ils sont inscrits.
L'article 12 stipule, pour sa part, que les électeurs résidants à l'étranger et ne pouvant accomplir directement leur droit de vote peuvent, "à leur demande", exercer leur droit de vote par procuration dans les cas fixés par l'article 54 de la loi organique n° 12-01 du 12 janvier 2012.
Le même chapitre précise, dans son article 13, que la procuration est établie par acte dressé devant la représentation diplomatique ou consulaire du lieu de résidence du mandant qui doit "jouir de ses droits électoraux et être inscrit sur la même liste électorale que celle de l'électeur mandaté".
27/02/2012
Source : Agence algérienne (APSL)
Des Marocains résidant à l'étranger (MRE) viennent de se constituer dans le cadre d'une entité baptisée "l'Association Forum du Maroc des compétences", dont l'objectif est de jeter les passerelles entre les membres de la diaspora marocaine.
"Convaincus que la mobilisation des compétences constitue un objectif stratégique de la politique nationale du Maroc", des compétences marocaines vivant dans différents continents ont jugé judicieux de contribuer à cette politique en créant cette association, souligne un communiqué de cette instance dont la présidence a été confiée à la députée Nezha El Ouafi, qui réside en Italie.
Les membres de l'association comptent mettre à bon escient les expertises accumulées dans les pays d'accueil pour contribuer au développement durable de la mère-patrie et encourager l'intégration de ces cadres immigrés et dans le pays à la nouvelle dynamique de transition démocratique et économique que connait le Maroc, enclenchée par la Constitution, ajoute le communiqué.
L'association aura pour vocation de faire des compétences marocaines émigrées "une force de proposition en vue de l'éclosion du modèle marocain de développement dans tous les domaines".
27/02/2012
Source : MAPF
Les associations Oum El Banine et GADEM, et la fondation Terre des Hommes Espagne organisent le 28 février à la Bibliothèque nationale du Royaume à Rabat un atelier national sur l'égalité des chances pour les femmes et les enfants migrants. Cet atelier verra aussi la présentation du projet Tamkine-Migrants, projet cofinancé par l'Union européenne, qui porte sur la réduction de la vulnérabilité des femmes et des enfants migrants au Maroc par le biais d’actions directes auprès de ces populations et de plaidoyer auprès des autorités concernées… Consulter plateforme et programme
L’Association des Français du Monde-adfe Casablanca, organise une conférence sur la thématique : Les françaises/Les français résidant au Maroc : quels droits ? »
Cette conférence s’adresse aux français résidant au Maroc et à l’ensemble des marocains, elle a pour objectif de faire un état des lieux sur le droit des français dans la législation et le droit marocain…Consulter plateforme et programme
Dans cet État de l'Ouest où le vote latino pèse 30 % de l'électorat, les candidats républicains rivalisent d'ardeur pour dénoncer le laxisme d'Obama vis-à-vis des illégaux…Suite
La photographe marocaine Leïla Ghandi organise, du 6 mars au 13 avril prochains à Rabat, sa nouvelle exposition "Vies à Vies", ou regards croisés entre le Maroc et l'Etranger.
Cette exposition, qui coincide avec la journée de la femme, rassemble une sélection de photographies capturées par l'objectif de la jeune et talentueuse artiste lors de ses différents voyages à travers le monde.
"Ce sera une belle exposition individuelle dont l'objectif est de mettre en vis à vis des scènes de vie du Maroc et de l'étranger", promet d'ores et déjà une Leïla Ghandi très enthousiaste de faire partager avec le public marocain sa passion pour la photo et des moments émouvants vécus au fil de ses rencontres qu'elle veut éterniser dans ses œuvres.
Bien d'accord avec l'expression du célèbre écrivain et poète français Paul Valery qui dit "enrichissons-nous de nos différences", l'artiste y ajoute: "réjouissons-nous de nos ressemblances".
"En réalité, nous nous ressemblons bien plus que nous ne le pensons", confie-t-elle à la MAP, lors d'un passage à Paris.
L'exposition "Vies à Vies", organisée avec l'appui de la Fondation CDG, tend à "partager avec le public quelques unes de ces parcelles d'universel, quelques uns de ces instantanés pris sur le vif, qui sont autant de regards croisés entre le Maroc et l'Etranger", souligne la photographe marocaine.
Selon Mme Dina Naciri, Directrice générale de la Fondation CDG qui accueille l'exposition dans sa galerie d'art. "Ces regards croisés que Leïla Ghandi partage avec nous permettent non seulement de voyager et de découvrir le monde, mais aussi de mettre en lumière certaines des ressemblances qui unissent le Maroc, son pays, aux autres pays qu'elle a visités".
La Fondation CDG, elle-même engagée dans une dynamique d'ouverture et d'expression à travers l'art, considère, dit-elle, que son exposition "Vies à vies" en est "une parfaite illustration, celle du dialogue entre les peuples et les cultures, celle du conte de l'histoire des autres, celle de ce qui nous pousse à nous interroger sur le regard qu'on pose généralement sur les gens, les choses et les faits".
"Leïla prend le temps de connaître l'autre, de s'intéresser vraiment à lui, de l'écouter. En découle des photographies authentiques, touchantes qui emportent par leur sensibilité", estime-t-elle dans la présentation de l'exposition dont le vernissage aura lieu le 6 mars.
Pour Mme Naciri, le choix de cette date, à la veille de la journée de la femme, "n'est pas anodin", car "pour ceux qui la connaissent, et nous tous que nous côtoierons lors du vernissage ou après, elle est un exemple pour les femmes du Maroc".
"Emancipée, libre, courageuse, déterminée, engagée, elle est un des porte-flambeaux de cette génération qui fait bouger le Maroc", assure-t-elle.
Née en 1980 à Casablanca, Leïla Ghandi vit de ses passions que sont l'écriture, la photographie et la réalisation.
Diplômée de Sciences Po Paris, elle est photographe et réalisatrice indépendante spécialisée dans le portrait documentaire. Elle est notamment l'auteur de Chroniques de Chine, recueil de textes et de photographies publié au Maroc aux Editions Le Fennec puis en France aux Editions Bachari.
De la galerie 127 de Marrakech à la galerie Art lounge de Beyrouth en passant par le Parlement Européen, ses photographies font l'objet d'expositions à travers le monde.
Depuis 2009, ses films documentaires sont diffusés à la télévision marocaine.
27/2/2012
Source : Aufait/MAP
Si on retrouve partout la dimension anti-immigrés, chaque leader des extrêmes droites européennes adapte son discours pour attirer le maximum d'électeurs tout en évitant les contradictions avec ses fondamentaux idéologiques.
Sur ce plan, le programme économique et social du Front national est un râteau à la fois très fin et très large ; Mme Le Pen l'accompagne d'une dénonciation de l'ultralibéralisme européen. Même un chercheur peut trouver des éléments attractifs : un budget de la recherche en hausse spectaculaire, à côté d'un improbable remplacement de l'anglais par le français comme langue scientifique dominante. Même chose pour l'ouvrier, le retraité, etc.
Tous gagnants avec, en prime, un déficit public à zéro en 2017. Tout cela grâce à une mythique manne créée par la politique d'immigration, par la sortie de l'euro ou encore par une optimiste croissance de 2,8 % en 2017.
Bref, ce programme économique n'a pas vocation à être appliqué, pas plus que celui des partis frères en Europe. Mais cela ne signifie pas que l'extrême droite n'a pas vocation à participer au pouvoir. Les expériences permettent de révéler sa pratique en matière économique.
Dernière en date, la Grèce. Si le parti d'extrême droite, le Laos, s'est désolidarisé du dernier plan de rigueur imposant, notamment, une baisse du budget des armées, il avait jusqu'alors participé à un gouvernement validant privatisations ou baisse des pensions sans remise en cause des avantages des armateurs et de l'Eglise.
Au début du siècle, le parti de Haider, le FPÖ autrichien, formait une coalition avec les conservateurs. Il détenait même le portefeuille de l'économie. Karl-Heinz Grasser appliqua alors la politique la plus libérale depuis la seconde guerre mondiale.
Quand elle n'est pas directement au gouvernement, l'extrême droite peut donner un soutien extérieur à des gouvernements minoritaires. Ce fut le cas au Danemark entre 2001 et 2011. Au menu, une réforme fiscale réduisant l'impôt sur le revenu des plus aisés ou, plus récemment, la division par deux de la durée d'indemnisation du chômage et la réduction des allocations familiales.
Depuis 2010, le gouvernement néerlandais du sémillant Mark Rutte - ancien DRH du géant Unilever (Omo, Dove, Slim Fast...) - est à son tour soutenu par le Parti pour la liberté de Geert Wilders. Sous prétexte d'obtenir une restriction de l'immigration ou une loi contre la burqa, l'extrême droite en Europe au pouvoir est donc systématiquement un pilier des politiques néolibérales, et ultimement, du grand capital.
PAS DUPES
Les électeurs n'en sont pas toujours indéfiniment dupes. L'extrême droite a ainsi reculé lors des élections législatives danoises du 15 septembre 2011, permettant le retour d'un gouvernement social-démocrate.
Aux Pays-Bas, elle est en chute libre dans les sondages. Mais les électeurs oublient aussi vite, comme le montre la résurgence électorale du FPÖ en Autriche. Retour en France. Pas besoin de l'extrême droite pour cibler les immigrés, traquer la burqa ou faire craindre un retour aux années sombres de l'Europe.
Nous avons déjà des ministres de l'intérieur fort zélés. Mais dans une période où l'on peut douter de la dynamique de la droite "classique", on comprend l'intérêt croissant de plus en plus de patrons français pour la montée du Front national (FN), patrons déjà intrigués par les projets de créer des syndicats FN, potentielles prémices de syndicats verticaux.
Laurence Parisot, la présidente du Medef, l'organisation patronale, a voulu tuer dans l'oeuf cette attraction en courant, cet automne, les médias avec son ouvrage contre le programme de Marine Le Pen (Un piège bleu Marine, Calmann-Lévy, 2011).
Las, le mouvement patronal Ethic (sic) - celui qui lance chaque année la douteuse journée "J'aime ma boîte" - a fait salle comble fin janvier lorsqu'il a reçu Marine Le Pen sous des applaudissements nourris. Des images que n'ont pu voir ses électeurs.
27/2/2012, Philippe Askenazy,
Source : Le Monde
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