mardi 19 novembre 2024 16:22

Le principe de carte bleue a été adopté aujourd’hui à la Chambre. Ce projet de loi consiste à faciliter l’arrivée de travailleurs non européens hautement qualifiés, ce que l’on nomme l'immigration choisie. A l’heure actuelle, la Belgique compte environ 11% de travailleurs non-européens hautement qualifiés.
Ce document de séjour particulier porte le nom de « carte bleue européenne ». Il permet à son détenteur, non seulement d’entrer et de séjourner sur le territoire, mais également de travailler. Cette mesure va permettre à des travailleurs non européens possédant un salaire d’au moins 50.000 euros bruts d’obtenir un titre de séjour et de travailler en Belgique de manière accélérée.
Les travailleurs devront être titulaires d’un ou plusieurs diplômes d’études supérieures. Les métiers compris dans cette catégorie : ingénieurs, expert en informatique et médecins. La directive entend faciliter également l’accès des membres de la famille du travailleur hautement qualifié. Enfin, le travailleur peut rejoindre son pays d'origine et sortir du pays sans pour autant perdre son statut.
03/4/ 2012,  Arnaud Lefebvre
Source : Express.be

Un Marocain de 23 ans a été condamné par le tribunal belge de Tongeren, à deux ans de prison, dont un an ferme, pour avoir lui même pratiqué la circoncision sur son fils de 2 ans.
L’homme devra également s’acquitter d’une amende de 1375 euros et de dommages et intérêts au profit de son fils et de la maman, à hauteur de 8800 euros.
L’enfant est élevé par sa maman, une Belge ayant caché sa grossesse au papa, parce qu’elle ne voulait pas que son fils soit élevé dans la religion musulmane, rapporte Belga.
Le père n’ayant pas accepté le choix de la maman, a décidé en mai 2010 de le circoncire lui même. L’enfant, qui n’en a pas gardé de séquelles, avait dû être opéré en urgence.
2/4/2012
Source : bladi.net

Plus de 3.000 personnes ayant violé à plusieurs reprises les lois sur l'immigration ou recherchées pour des crimes divers ont été arrêtées la semaine dernière aux Etats-Unis dans le cadre de la troisième et de la plus vaste opération de ce type depuis mai 2011 à travers tout le pays.
Cela porte à plus de 10.000 le nombre d'immigrés clandestins multirécidivistes ou coupables d'actes criminels arrêtés depuis onze mois, a précisé lundi le directeur des services de contrôle de l'immigration (ICE), John Morton.
Selon les chiffres officiels, il y a 11,5 millions d'immigrés clandestins aux Etats-Unis, venant notamment du Mexique.
Environ 400.000 sont expulsés chaque année.
02.04.2012
Source : 20 minutes/Reuters

L’Union européenne augmente ses dotations financières aux pays membres qui acceptent de « réinstaller » chez eux des réfugiés vivant dans des camps à travers le monde. Caritas Europa (dont fait partie le Secours Catholique) plaide plutôt pour un
Au total, 172 000 personnes ont un besoin urgent d’être « réinstallées », selon le chiffrage de l’ONU. Pour inciter les pays membres à accroître leur effort, l’Union européenne augmente son aide financière de 4 000 à 6 000 euros par personne accueillie dans un État membre, la première année. L’aide sera encore de 5 000 € l’année suivante puis de 4 000 € la troisième année. Le budget du Fonds européen pour les réfugiés est de 62 millions d’euros pour la période 2008-2013. Il va être redéfini pour la phase 2014-2020.
L’Europe à la traîne
L’augmentation des aides individuelles fait suite aux accusations de députés européens sur la trop faible part prise par l’UE dans sa réponse aux besoins mondiaux de « réinstallation ». L’Europe n’a réinstallé que 4 700 personnes en 2010, soit 4,4% de ceux qui l’ont été cette année-là, loin derrière les États-Unis (54 000) et le Canada (près de 7 000).
Manque de volonté politique
Mais « plus que l’argent, c’est la volonté politique des gouvernements européens qui pose problème, estime Karolina Babicka, chargée de plaidoyer à Caritas Europa. C’est pourquoi, soutient-elle, il faut expliquer aux gouvernants que les chances d’intégration des personnes réinstallées sont bonnes. Partant d’un camp de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), elles ont le statut de réfugié dès leur arrivée, précise-t-elle, et ne sont pas soumises aux lourdes procédures et aux incertitudes des demandeurs d’asile ».
Avantage aux plus vulnérables
Le Vieux continent devrait accueillir en priorité « les plus vulnérables, ceux pour lesquels il est très difficile de rester dans les camps », plaide Karolina : mineurs non accompagnés, enfants, femmes en situation difficile, malades… Or, jusqu’à présent, les pays d’accueil donnent la préférence aux jeunes, à ceux qui peuvent travailler.
France : au moins 2 500 personnes
Les pays membres ont jusqu’au 1er mai 2012 pour donner à la Commission l’estimation de leurs possibilités d’accueil en 2013. Leur politique d’hospitalité reste toutefois entièrement volontaire.
Concernant la France, la "réinstallation" au sens de l’UNHCR se limiterait pour le moment à quelques centaines par an. L’objectif pourrait être porté entre 2 500 et 5 000 personnes (20 000 pour toute l’Europe) selon la Commission des Églises pour les migrants en Europe.
Côté départ, les réfugiés irakiens, notamment en Syrie, congolais (RDC) au Burundi, afghans, somaliens, érythréens... sont prioritaires selon une liste communiquée par le Parlement européen. En Europe même, les réfugiés biélorusses moldaves, ukrainiens ont également priorité. S’y ajoutent les Égyptiens, les Tunisiens (qui ne sont toujours pas les bienvenus en France), et les Libyens dont le pays est encore en proie à des désordres.
Jusqu’à présent, seuls 13 des 27 pays de l’Union, dont la France, ont un programme annuel de réinstallation. La Bulgarie promet de se joindre à eux l’année prochaine.
2/4/2012, François Tcherkessoff
Source : Secours catholique

Le Forum des Compétences Marocaines Résidant au Canada (FCMRC) a tenu sa première Assemblée générale, à Montréal, pour l'élection du nouveau Conseil d'Administration.
L'Assemblée générale a ainsi recommandé au nouveau Conseil de présenter dans les 60 jours à venir un Programme d'action qui assure le suivi du Forum économique et de coopération des compétences marocaines au Canada qui s'est tenu en mai 2011 à Rabat.
Des commissions seront mises sur pied afin de mettre en avant les quatre conventions de partenariat signées l'année dernière à Rabat avec le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, le ministère de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, l'Institut agronomique et vétérinaire Hassan II et l'Agence pour le développement de l'agriculture.
Ces commissions seront formées avec les 13 membres élus (sur 20 qui se sont présentés) du nouveau CA qui a aussi la mission de mettre à niveau la charte de Forum des compétences marocaines résidant au Canada.
Le Forum Economique et de coopération des compétences marocaines au Canada, tenu en mai dernier à Rabat, s'est fixé pour objectif de mettre en synergie l'offre des compétences canado-marocaines et la demande nationale, rappelle-t-on.
Durant les deux jours de ce Forum, plus de cinquante projets dans quatre domaines majeurs que sont l'Education, l'Enseignement supérieur et la recherche scientifique, l'Industrie et l'Entreprenariat, l'Energie, l'Eau et l'Environnement, ainsi que l'Agriculture, ont été présentés par les différentes compétences et expertises de la diaspora marocaine résidant au Canada.
Le défi a été de définir les mécanismes appropriés pour asseoir un partenariat actif et durable et d'arrêter les modalités de mise en Âœuvre et de mise en relation entre les donneurs d'ordre et les compétences marocaines.
3/4/2012
Source : MAP

Le Parti socialiste (PS) demande l'ouverture du marché du travail aux personnes peu qualifiées originaires de ces pays si la demande se fait sentir.
Le parti exige en contrepartie de durcir d'un cran les mesures contre le dumping salarial et l'exploitation.
Le comité directeur du PS a élaboré un papier de position sur la politique migratoire en vue du congrès de septembre. Entretemps, les sections et autres organes pourront donner leur avis sur ce document de 66 pages.
La Suisse a connu une immigration très forte aux cours des dernières années, admettent les socialistes. Mais, pour eux, ni la libre circulation des personnes ni le régime libéral en matière de migrations ne sont à l'origine de cet afflux.
Fiscalité en cause
Le PS met en cause la politique économique, et en particulier la fiscalité modérée pour attirer les sociétés étrangères. La Suisse attire ainsi les entreprises bien qu'elle ne dispose pas de suffisamment de main d’œuvre qualifiée.
«Il en découle un transfert d'emplois et de salariés supplémentaires dans des zones économiques sensibles qui sont déjà en surchauffe». Une dépendance se développe parce que la Suisse néglige la formation continue à l'interne pour miser sur l'importation de savoir-faire étranger. Elle est risquée, avertit le PS. Et d'exiger une offensive en matière de formation.
Pour les socialistes, il est illusoire de vouloir contrôler l'immigration à l'aide d'obstacles administratifs, de contingents ou de restrictions. Seules des mesures complémentaires efficaces sont à même de juguler la pression sur les salaire et la baisse générale de la qualité de vie, à leurs yeux.
Asile plus rapide
Pour ce qui est de l'asile, le PS réclame des procédures plus courtes, «dans l'intérêt des requérants». Mais la procédure doit être menée à terme correctement même pour les «requérants d'asile déguisé qui abusent à des fins criminelles de la protection offerte par la procédure d'asile contre le renvoi ou le refus de leur pays de les réadmettre contre leur gré».
Il faut mettre en place un dispositif «ferme et résolu» pour que les personnes qui n'ont pas obtenu l'asile au terme d'une procédure équitable quittent la Suisse dans les meilleurs délais. Mais pour celles qui vivent en Suisse depuis des années, il faut trouver un règlement des cas de rigueur beaucoup plus généreux que les règles actuelles.
Les socialistes exigent aussi de faire «quelque chose pour la situation insoutenable des sans-papiers». Les personnes qui séjournent depuis plusieurs années en Suisse sans titre de séjour doivent être régularisées à l'aide d'une solution généreuse au cas par cas.
03.04.2012
Source : Tribune de Genève/ats

La campagne électorale aura, comme souvent hélas, marqué un point culminant dans la surenchère de discours stigmatisant l’immigration et les immigré•e•s. Le but de la journée d’étude organisée par le Gisti est de dépasser l’écume des discours électoralistes et le constat de xénophobie qui s’en dégage. Il s’agit de mettre en lumière la façon dont, sur le long terme comme sur le plus court terme, les représentations de l’Immigré, de l’Étranger, inspirent les politiques publiques et la législation et dont, réciproquement, la législation véhicule des images essentiellement négatives des étranger•e•s…Suite

Le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maazouz, a lancé officiellement, ce week-end à Dunkerque, le programme de renforcement des capacités des associations des Marocains du monde et rencontré les opérateurs économiques de cette ville du nord de la France.
L'objectif de ce programme est d'appuyer l'émergence d'un tissu associatif structuré, crédible et bien ancré dans les pays d'accueil. Sa mise en œuvre est basée sur un partenariat avec une vingtaine d'opérateurs d'appuis répartis sur l'ensemble du territoire français.
Chaque opérateur sera chargé d'encadrer au minimum 30 associations de sa région avec l'objectif d'atteindre, au terme du projet, 600 associations formées et organisées en réseaux thématiques.
L'encadrement porte sur la constitution, la structuration et la gestion des associations, la communication associative, le respect de la règlementation en vigueur et la mobilisation des fonds à travers la recherche d'accords et de conventions dans le pays de résidence, a déclaré le ministre à la MAP.
Cette démarche, note-t-il, donne “plus de crédibilité et de moyens”. M. Maazouz, en visite de travail depuis vendredi en France, a par ailleurs, rencontré des opérateurs économiques et des élus du territoire dunkerquois afin d'explorer les possibilités de développement d'un partenariat avec le Maroc.
2/4/2012
Source : aufait/MAP

L'Union européenne doit trouver rapidement un accord sur les facilités de visas demandées par la Turquie pour obtenir en échange un renforcement de la lutte contre l'immigration clandestine à la frontière avec la Grèce, ont déclaré lundi la Commission européenne et Athènes.
La commissaire chargée de la sécurité et de l'imigration, Cécilia Malmström, a insisté sur ce point au cours d'une conférence de presse à Bruxelles avec le ministre grec responsable de la protection des citoyens, Michalis Chrisochoidis.
La Turquie a signé il y a deux ans avec l'Union européenne un accord pour la réadmission des personnes entrées illégalement dans l'UE depuis son territoire, mais Ankara pose comme condition pour sa mise en oeuvre des facilités d'octroi de visas aux ressortissants turcs dans l'UE, un dossier actuellement bloqué.
Les deux questions sont liées, a souligné Mme Malmström. Nous devrions être en mesure de lancer très rapidement un dialogue sur les facilités de visas, a-t-elle estimé.
Nous soutenons totalement la Commission, a assuré M. Chrisochoidis.
Malheureusement, tous les Etats de l'Union ne sont pas de cet avis, notamment Chypre, dont les relations se sont tendues avec Ankara, rappellent les services de la Commission.
Chypre n'est pas le seul Etat à bloquer sur la question des visas. La position de l'Allemagne n'est pas très claire, comme l'a démontré l'échec de la discussion sur ce point lors de la dernière réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE le 8 mars à Bruxelles.
La Turquie peut tarir le flux des clandestins, a estimé M. Chrisochoidis.
La Grèce ne peut plus accepter de vivre avec une telle bombe à retardement, car ces migrants sont un problème pour un pays qui fait face à une crise économique. Ils menacent la paix sociale et posent des problèmes de santé, a-t-il averti.
Toute personne entrée en Grèce qui n'a pas demandé l'asile, qui n'a pas demandé une protection politique humanitaire et qui est simplement un immigrant illégal devra être renvoyée dans son pays avec les procédures de retour volontaire, a-t-il expliqué.
La Turquie est devenue le pays de transit des candidats à l'émigration vers l'UE. Des vols à bas prix sont même organisés à partir des pays d'Afrique pour les acheminer en Turquie, soulignent des responsables de la Commission.
Cette situation est connue de tous les dirigeants européens, mais la volonté politique fait défaut pour donner satisfaction aux demandes de la Turquie.
La frontière entre la Grèce et la Turquie est une des frontières extérieures de l'Espace Schengen et sa perméabilité est une des raisons de la menace du chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy de faire sortir la France de Schengen en rétablissant des contrôles de police à ses frontières nationales.
Nous devons trouver une solution avec la Turquie afin de maîtriser ces vagues de migrants illégaux, a insisté M. Chrisochoidis.
Chaque jour des centaines de personnes tentent de passer illégalement et nous devons gérer chaque année 150.000 migrants qui ne demandent pas l'asile ni une protection politique, a souligné le ministre.
La lutte contre l'immigration clandestine sera encore longtemps à l'agenda européen, a reconnu Mme Malmström.
Elle sera à l'ordre du jour de la prochaine réunion des ministres de l'Interieur les 26 et 27 avril à Luxembourg et sera l'occasion pour le gouvernement français de préciser les menaces lancées par le président Sarkozy.
02 avril 2012
Source : Romandie/AFP  
P

Des associations de défense des droits de l'homme, des partis politiques et des syndicats ont dénoncé vendredi les nouvelles taxes imposées aux étrangers en France, qualifiant la "nouvelle arme" brandie contre ces derniers de "racket d'Etat".
Dans une déclaration commune, les signataires relèvent qu'après l'accroissement de l'arsenal répressif afin d'expulser de plus en plus de personnes étrangères, les guichets des préfectures sont devenus inaccessibles, avec ces nouvelles taxes, affirmant que c'est une "véritable politique de dissuasion" qui est mise en place pour les personnes étrangères tentant de se faire régulariser.
Parmi ces taxes, ils citent le cas des étrangers en attente de régularisation, quasiment empêchés d'accéder à un titre de séjour suite à une mesure instaurée par la loi de finances pour 2012. En effet, une taxe de 110 euros leur est désormais exigée pour pouvoir déposer une demande de titre de séjour, non remboursée en cas de réponse négative, même en cas d'expulsion du territoire.
Pour les protestataires, cela revient à fabriquer des sans-papiers. "Pas de visa, mauvais visa, perte de son droit au séjour: toutes les occasions sont bonnes pour faire payer les personnes étrangères juste pour avoir le droit de s'adresser à l'administration", ont-ils dénoncé, rappelant que solliciter un titre de séjour quand on est présent sur le sol français n'est pas une simple possibilité, mais une obligation.
Cette nouveauté s'ajoute à une augmentation sans précédent des taxes dues par les étrangers pour leur droit au séjour : taxe de 349 euros versée à l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) , taxe dite "de chancellerie" de340 euros (dont la nouvelle taxe de 110 euros demandée au moment de la demande) au lieu de 220 euros en 2011, qui sanctionne l'irrégularité du séjour ou l'absence du bon visa au moment de la demande, et le droit de timbre de 19 euros.
Au total, 708 euros sont désormais réclamés pour la délivrance d'une première carte de séjour alors que, dans leur quasi-totalité, les étrangers vivent dans une extrême précarité, signale-t-on.
Quant aux sans-papiers qui obtiennent leur régularisation par l'emploi, ils ont à acquitter une taxe de 200 à 385 euros contre de 55 à 70 euros en 2011, soit une augmentation moyenne de plus de 500%.
Pour les associations contestatrices, ce "racket d'Etat est destiné à limiter l'accès à leurs droits des personnes étrangères". Plusieurs des organisations signataires, dont la LDH, le Mrap, la Cimade, le NPA et le Parti communiste des ouvriers de France, ont déposé un recours devant le Conseil d'Etat contre la circulaire d'application de la loi française de finances 2012.
30 mars 2012
Source : APS

Des migrants en situation de vulnérabilité vivant en Sicile (Italie) se verront proposer, à partir du mois d'avril, des formations et des stages en milieu professionnel pour faciliter leur intégration sociale et leur accès au marché du travail local.
Un accord en ce sens a été signé récemment, à Rome, entre l'organisation internationale pour les migrations (OIM) et la Fondation d'Harcourt basée à Genève.
En vertu de cet accord, une cinquantaine de migrants devraient être sélectionnés, dans un premier temps, pour suivre des formations de six mois dans des entreprises privées, des coopératives et des multinationales afin de les aider à acquérir des compétences ou à les améliorer, l'objectif étant de leur permettre de trouver des emplois stables.
Selon José Angel Oropeza, chef de mission de l'OIM en Italie, les bénéficiaires de ces formations seront sélectionnés notamment parmi les victimes de traite, les mineurs non accompagnés, les personnes vivant avec un handicap et les victimes d'exploitation.
Pendant leur formation, la Fondation d'Harcourt financera leur salaire et les entreprises s'occuperont de les assurer contre les risques éventuels d'accidents ou de maladies.
A la suite de la signature de l'accord au siège romain de l'office de coordination pour la Méditerranée de l'OIM, Fabio Montauti d'Harcourt, le président de la Fondation, a expliqué que "la décision de mettre en oeuvre ce projet fait suite à la réalisation d'une évaluation commune avec l'OIM, conduite l'année dernière dans la ville sicilienne de Palerme".
Cette évaluation a révélé que "les services sociaux locaux n'étaient pas en mesure de satisfaire tous les besoins des migrants vulnérables, dont le nombre a considérablement augmenté depuis la crise libyenne", a-t-il précisé.
31 mars 2012
Source : MAP

L'affiche électorale à caractère anti-marocain faisant l'objet d'une enquête pour "incitation à la haine" sera retirée en milieu de semaine prochaine, a annoncé dimanche la tête de liste du parti d'extrême droite autrichien "FPO" pour les élections municipales d'Innsbruck, August Penz, rapporte l'agence AFP.
Le FPO a utilisé, pour ce scrutin devant avoir lieu le 15 avril, une affiche dont le slogan est "l'amour de la patrie plutôt que des Marocains voleurs".
"Je souhaite prendre formellement mes distances avec cette campagne d'affichage et m'excuser pour son contenu et la formulation", a affirmé August Penz, dans une déclaration à l'agence de presse autrichienne "APA", reprise par l'AFP.
A noter que l'Etat marocain a décidé de se constituer partie civile dans les procès engagés, notamment par des représentants de la communauté marocaine en Autriche, à l'encontre du "FPO". A cet égard, l'ambassade du Maroc a été instruite pour engager les mesures judiciaires et administratives appropriées.
Vendredi, le Parquet d'Innsbruck avait ouvert une enquête pour "incitation à la haine" à cause du slogan publié sur l'affiche électorale du "FPO".
En outre, le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Youssef Amrani, a convoqué l'ambassadeur d'Autriche à Rabat pour lui faire part, à la fois, de "l'indignation du Royaume du Maroc et de sa dénonciation de cet acte xénophobe et diffamatoire à l'encontre de nos concitoyens résidant dans ce pays membre de l'Union européenne et au-delà, envers l'ensemble du peuple marocain", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération.
Le ministre délégué a également demandé à ce que les autorités autrichiennes prennent les mesures appropriées pour assurer, "comme il se doit, la protection de la communauté marocaine résidant en Autriche contre toutes formes de stigmatisation et de comportement racial et ce, en toutes circonstances", a souligné la même source.
01/4/ 2012
Source : MAP

Le cas récent de fermeture d'une institution scolaire, dont la directrice était en situation irrégulière, constitue l'occasion de revenir sur le caractère obligatoire ou non du contrat de travail d'un étranger…Suite

Pour exprimer publiquement le rejet des attitudes xénophobes, discriminatoires et racistes de certains groupes à l'égard de la communauté musulmane en Espagne, ONG, institutions publiques, universitaires et médias, ont pris part, vendredi à Madrid, à un colloque sous le thème Suite

Le Maroc a exprimé, vendredi, son indignation suite à l'utilisation par le parti autrichien d'extrême droite (FPO) d'une affiche électorale offensant la communauté marocaine établie à Innsbruck.
"A la suite de l'utilisation par le parti autrichien d'extrême droite (Freedom Party Of Austria, FPO) d'une affiche électorale offensant ouvertement la communauté marocaine établie à Innsbruck, M. Youssef Amrani, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération a convoqué aujourd'hui l'ambassadeur d'Autriche à Rabat pour lui faire part, à la fois, de l'indignation du Royaume du Maroc et de sa dénonciation de cet acte xénophobe et diffamatoire à l'encontre de nos concitoyens résidant dans ce pays membre de l'Union européenne et au-delà, envers l'ensemble du peuple marocain", indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la coopération.
A cette occasion, ajoute la même source, le ministre délégué a demandé à ce que les autorités autrichiennes prennent les mesures appropriées pour assurer, "comme il se doit, la protection de la communauté marocaine résidant en Autriche contre toutes formes de stigmatisation et de comportement racial et ce, en toutes circonstances".
Il est à rappeler que le FPO a utilisé, pour les élections municipales qui doivent avoir lieu le 15 avril à Innsbruck, une affiche dont le slogan est "l'amour de la patrie plutô t que des Marocains voleurs".
Session de formation du 31 mars au 3 avril au profit des associations oeuvrant dans le domaine de l'enseignement et de la culture en Italie
Rabat, 30 mars 2012 (MAP) - Une session de formation sera organisée du 31 mars au 3 avril au profit des responsables administratifs et éducatifs travaillant aux associations oeuvrant dans le domaine de l'enseignement de la langue arabe et la culture marocaine aux enfants des Marocains résidant en l'Italie, à l'initiative du ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et en collaboration avec l'ambassade du Maroc à Rome.
Organisée à Bologne en partenariat avec l'association italo-marocaine pour la culture et l'enseignement et l'université de Bologne, cette session prévoit des ateliers qui seront animés par des formateurs spécialisés du ministère de l'éducation nationale au Maroc, ainsi que des experts marocains et italiens, indique vendredi un communiqué du ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger.
Initiée dans le cadre de la mise en oeuvre du programme d'action du ministère au titre de l'année 2012, cette formation bénéficiera à 33 associations actives dans le domaine de l'enseignement de la langue arabe et la culture marocaine, ajoute le communiqué, qui indique que cette formation est organisée dans le cadre de la mise en oeuvre du programme d'urgence pour la promotion de l'enseignement de la langue arabe et la culture marocaine aux enfants marocains résidant à l'étranger, et de la mise en oeuvre de la convention de partenariat signée le 13 octobre 2011 entre le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et le ministère de l'éducation nationale.
Cette convention vise à la promotion de l'enseignement de la langue arabe et la culture marocaine à l'étranger, à travers le renforcement des compétences des ressources humaines travaillant aux associations actives dans ce domaine.
Le programme de cette formation prévoit des présentations pédagogiques ainsi que des ateliers sur les méthodologies de la gestion administrative, éducative et financière afin de permettre aux responsables administratifs et éducatifs de maitriser les fondements théoriques et techniques pour assurer une bonne gouvernance au sein de leurs associations.
30 mars 2012
Source : MAP

La redéfinition de la ligne éditoriale de la chaîne Al Maghribia afin de renforcer ses missions destinées aux Marocains résidant à l'étranger,
La révision du cahier des charges de la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT) et de Soread-2M a été menée en concertation avec l'ensemble des acteurs concernés, qui ont présenté plus de 35 mémorandums, indique un rapport du ministère de la Communication.
Les cahiers de charges, approuvés par le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle, visent la mise en place de médias publics professionnels, responsables et compétitifs, sur la base de la qualité, du pluralisme, de l'égalité des chances, de l'indépendance éditoriale, de la liberté d'initiative, du respect de la déontologie et de la mise en oeuvre participative de la Constitution, l'objectif étant de jeter les jalons du concept de service public et d'en déterminer les principes, les finalités et les normes, a souligné la rapport, présenté jeudi par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, devant la commission de l'enseignement, de la culture et de la communication de la Chambre des représentants, dans le cadre de l'examen des projets de budgets sectoriels 2012.
Ils ambitionnent aussi d'asseoir les assises de l'implication effective des médias publics à la valorisation de l'identité nationale, à l'ancrage de la culture des libertés, au développement des pratiques de bonne gouvernance et de reddition des comptes, à la consécration de la transparence et de la loi, à la promotion des compétences nationales et à la rationalisation des fonds publics.
Dans le cadre de la gouvernance de la SNRT et de 2M, précise le rapport qui fournit un bilan préliminaire de 2012, il a été procédé à l'activation des conseils institués au niveau des sociétés (conseil d'administration, conseil stratégique, conseil des salaires et des indemnités, conseil d'audit, conseil de déontologie), ainsi qu'à la création de la commission de sélection des programmes et l'activation du comité d'éthique.
Il a été aussi décidé de construire un nouveau siège de la SNRT, d'avaliser 15 décisions suite à un rapport de l'Inspection générale des finances (IGF), de même qu'il a été procédé au lancement des préparatifs du conseil d'administration de 2M en vue d'examiner et de prendre les décisions qui s'imposent à la lumière d'un rapport de l'IGF.
S'agissant du repositionnement de certaines chaînes publiques, le rapport précise qu'il sera procédé à la transformation de la chaîne "Arrabia" en chaîne culturelle, à la redéfinition de la ligne éditoriale de la chaîne Al Maghribia afin de renforcer ses missions destinées aux Marocains résidant à l'étranger, au renforcement de la position et du rô le de la chaîne Assadissa, dans l'objectif de disposer d'une chaîne culturelle et d'un support d'information international en quatre langues, outre la création de nouvelles chaînes pour concrétiser et répondre aux besoins de la société.
Il a évoqué à ce propos le début des consultations avec le Parlement et le ministère chargé des relations avec le parlement et la SNRT en vue de la création d'une chaîne parlementaire. La SNRT se chargera des aspects techniques de ladite chaîne, tandis que la responsabilité éditoriale revient au Parlement. Ces consultations tendent aussi à la création d'une nouvelle chaîne qui traitera des questions de la famille et de l'enfant, en partenariat avec le ministère de la famille, de la solidarité, de la femme et du développement social, précisant qu'il sera procédé à la réalisation d'une étude pour définir le cadre juridique et le modèle économique et de gestion de ces chaînes, qui seront lancées entre 2013 et 2014.
Une étude a également été entreprise concernant les aspects juridiques, financiers et organisationnels, ainsi que celui des ressources humaines en vue de la création d'une holding du pô le public, le but étant la création d'un pô le public pilote et complémentaire au cours de l'année 2012.
Concernant la production nationale, le document fait état de la mise en place de mécanismes visant à garantir la transparence et l'égalité des changes en matière de projets de production et du lancement du projet de classification et d'organisation des sociétés de production afin de mettre en place les dispositions et procédures à même de garantir l'égalité des chances et la bonne qualité des productions.
De même, des concertations ont aussi été entamées avec des chaînes internationales et arabes pour leur installation au Maroc en vue d'étendre le domaines de la production étrangère dans le Royaume.
Le rapport indique, s'agissant de la chaîne Medi-1 TV, qu'il a été procédé à la mise en oeuvre de la convention de contrôle, dans l'objectif de mettre en adéquation la relation de cette chaîne publique avec les institutions gouvernementales concernées, à la lumière des dispositions législatives et organiques de la loi 77.03 et de la loi 69.00 et les attributions du ministère de la Communication et les secteurs gouvernementaux concernés.
Pour ce qui est des radios publiques nationales et régionales, le document fait état d'un accord intervenu, après une rencontre de concertation avec les responsables sur les moyens de promotion des prestations de ces radios, autour d'un programme d'urgence pour leur mise à niveau, la définition de l'identité propre à chaque chaîne radiophonique, afin qu'elle soit en phase avec son environnement socio-culturel, en prélude à leur transformation en radios régionales selon le découpage régional en vue.
30 mars 2012
Source : MAP

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maazouz, a entamé vendredi une tournée de travail en France par une visite du Consulat général du Maroc à Orly, au sud de Paris.
Dans l'enceinte de ce Consulat nouvellement créé, le ministre a visité, en compagnie du Consul général Bouchaib El Khalfi, les différents services pour s'informer de la qualité des prestations rendues aux Marocains établis dans cette circonscription consulaire qui couvre les départements de Val de Marne (94), de l'Essonne (91) et de Seine et Marne (77).
Il s'est ensuite réuni avec des acteurs associatifs marocains installés au sud de la capitale française, en présence notamment du Chargé d'affaires du Maroc en France, M. Redouane Adghoughi.
M. Maazouz, dont c'est la première visite en France depuis la prise de ses fonctions, a tenu à saluer la qualité des services rendus aux usagers par le Consulat d'Orly qu'il a qualifié d'"exemplaire, tant par ses structures, que par son organisation et sa qualité d'accueil".
"L'idée est de réfléchir comment rapprocher les autres Consulats du modèle d'Orly", a-t-il affirmé à la MAP.
Il a indiqué qu'il se rendra prochainement dans d'autres Consulats, dont certains "réputés pour ne pas être exemplaires", pour s'informer des problèmes rencontrés par la communauté marocaine, en prévision du lancement d'un travail d'amélioration de la qualité des services rendus aux usagers.
"L'amélioration des services rendus aux MRE est l'un des objectifs du ministère", a-t-il assuré, précisant que cette préoccupation couvre "toute la chaîne des services, à l'intérieur du Consulat, mais aussi à l'extérieur et jusqu'au lieu de résidence au Maroc".
Ouvert en avril 2010 pour alléger la charge qui pesait sur le poste de Villemomble, le Consulat d'Orly est le plus grand en France en terme de superficie et le plus moderne de par ses structures et ses équipements.
Chapeauté par M. Bouchaib El Khalfi, un diplomate chevronné qui a servi en France et dans d'autres pays d'Europe, ce Consulat offre un accueil dans des conditions similaires à celles des mairies et des préfectures françaises, et s'emploie aussi à promouvoir les relations culturelles, économiques et commerciales entre les deux pays.
La chancellerie est dotée de 15 guichets dûment connectés à un gestionnaire de files d'attente, de 17 caméras ultramodernes à l'intérieur comme à l'extérieur, des alarmes performantes, un guichet spécial et des sanitaires spécifiquement réservés aux personnes à mobilité réduite, ainsi que de cinq salles d'attente spacieuses et bien équipées.
Après Orly, la visite du ministre, qui s'inscrit dans le cadre du renforcement des liens de communication avec les membres de la communauté Marocaine à l'étranger, se poursuivra à Dunkerque et à Lille, dans le nord de la France, puis en Belgique.
Elle sera notamment marquée par le lancement d'un programme de renforcement des capacités des associations de MRE, à Dunkerque.
30 mars 2012
Source : MAP-

La section consulaire de l'ambassade du Royaume du Maroc à Washington sera dorénavant ouverte, le dernier samedi de chaque mois, aux membres de la communauté marocaine établie dans la grande région de la capitale fédérale US comprenant les Etats mitoyens du Maryland et de Virginie, annonce un communiqué de l'ambassade.
"Dans le souci de mieux servir et de rapprocher la section consulaire de la communauté marocaine de la grande région de Washington DC, l'ambassade du Royaume a ouvert ses portes ce samedi 31 mars et offert toutes les prestations consulaires d'usage", indique le document.
Et de souligner que "suite au succès de cette opération pilote qui a attiré un flux important de nos compatriotes, l'ambassade du Royaume à Washington a décidé d'ouvrir dorénavant la section consulaire le dernier samedi de chaque mois, à partir du mois d'avril 2012".
31 mars 2012
Source : MAP

Virginie Lydie, 51 ans, a suivi pendant des mois l'itinéraire tortueux de clandestins face à l'Europe forteresse
Longtemps elle a travaillé dans la communication. Avant de s'essayer à l'écriture. De s'attacher au fond plus qu'à la forme, au sens plus qu'au son des mots et des maux. Virginie Lydie, 51 ans, a déjà publié trois ouvrages consacrés au parcours semé d'embûches d'immigrés clandestins attirés par l'Europe forteresse.
Pourquoi cette problématique ? Peut-être parce qu'elle est sensible à la question de l'identité. Enfant adoptée, elle n'a retrouvé sa mère qu'à l'âge de 42 ans. « C'est dire si je suis habituée à me poser des questions et à chercher des réponses », sourit-elle. Elle aime creuser les histoires personnelles chaotiques, emprunter des itinéraires non linéaires. À l'époque où le débat sur les quotas d'expulsions d'étrangers bat son plein, elle prépare un certificat d'écologie humaine à Bordeaux 3. Elle veut savoir qui sont les hommes derrière les chiffres. Elle se renseigne, épluche le rapport du Sénat, regarde « à droite et à gauche », se rapproche de la Cimade, saisit les contacts qu'on lui donne.
Elle pénètre en centre de rétention administrative pour recueillir la matière première, le témoignage. « Je ne leur apportais rien, se souvient-elle. Je n'avais pas la démarche d'une juriste ou d'une psychologue. Davantage celle d'une universitaire. Ce n'est pas moi qui allais leur donner leurs papiers. Je ne voulais pas être leur porte-parole, car je ne voulais pas me positionner comme militante. Je suis plutôt comme une amie éphémère. »
En 2008, son premier écrit est publié (1). Exigeante, insatiable, Virginie Lydie veut aller plus loin. Parmi les clandestins rencontrés, il y a Mehdi, qui l'éveille au problème des harragas (2), ces jeunes et moins jeunes qui ne sont ni régularisables ni expulsables. En plus des frontières, ils ont brûlé leurs papiers, leur passé, les étapes. Ils taisent leur vraie nationalité pour ne pas être reconduits dans leur pays d'origine. Mais s'exposent à une double peine. À la prison pour séjour irrégulier, et à la rupture sociale totale. « Faute d'espérer un visa qui ne viendra jamais, ils se lancent dans un pari fou qui tient à la fois de la loterie et de la roulette russe », écrit Virginie Lydie.
Une fois, deux fois, dix fois, ils tentent cette traversée interdite. Grâce à des témoignages, Virginie Lydie perce ces rêves d'ailleurs - « La France n'est pas un eldorado, mais certains s'en sortent, pourquoi pas eux ? » ; plonge dans la vie clandestine, dans la France d'en dessous, comprend l'impossible retour au pays, « où le regard des siens, des autres est la pire des prisons » ; fait le décompte de tous les dommages collatéraux de l'immigration choisie et sensibilise l'opinion et les candidats à la harraga. « C'est pour fuir l'humiliation que les harragas partent, mais, chemin faisant, ils vont devoir affronter des humiliations plus grandes encore », résume Virginie Lydie.
Mehdi reste pour elle un symbole de cette mal-vie, de ce « partir ou mourir » revendiqué par beaucoup. Passager clandestin dans sa propre vie. « C'est une personnalité fantasque et exaspérante, mais aussi démolie par son histoire invraisemblable. »
Elle franchit la ligne
Dès le début, elle choisit de s'impliquer sans prendre parti. Mais parce qu'elle « n'aime pas abandonner les choses et les gens en cours de route », elle franchit la ligne. Elle retourne le voir au CRA, en prison à Gradignan. Mehdi devient bien plus qu'un objet d'étude. « Il m'a fait vivre son errance. Il m'a fait confiance, je me sentais responsable de lui. » Elle va jusqu'à l'héberger quatre mois chez elle, à Bordeaux. « Des gens m'ont trouvée bizarre. C'était délicat. » Pour elle, c'était surtout cohérent.
Et parce que « c'est un personnage », elle lui a fait raconter son histoire dans un livre (lire par ailleurs). « Ce n'est pas un bouquin thérapeutique, se défend-elle. Juste le témoignage criant de vérité de quelqu'un qui a menti sur son identité pendant des années. »
En janvier 2011, Mehdi en était à sa cinquième tentative pour gagner l'Europe. Son bateau est tombé en panne. C'est Virginie Lydie qu'il a encore une fois appelée au secours.
1/4/2012, Florence Moreau
Source : Sud Ouest

Dans la perspective d’une application effective des textes réglementaires et législatifs et des décisions de la commission mixte tendant à sécuriser la situation administrative, financière, médicale et sociale des enseignants de la langue arabe et de la culture marocaine dépendant actuellement de la fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger, et dans l’espoir de réunir les conditions nécessaires à l’orientation de la décision gouvernementale en ce sens, le comité de suivi du dossier de la langue arabe et de la culture marocaine à l’étranger, issu du collectif des enseignants contractuels de la langue arabe et de la culture marocaine en Europe, s’est réuni, en session exceptionnelle à travers l’internet, le mardi 20 mars 2012.
Après étude détaillée et responsable des différentes données, et après épuisement de tous les points inscrits à l’ordre du jour, le comité de suivi a unanimement décidé de porter à l’opinion publique marocaine, française et européenne ce qui suit :
1) La poursuite de la lutte en coopération, coordination et concertation avec les collectifs et les syndicats de toutes les catégories des enseignants de la langue arabe et de la culture marocaine en poste en Europe, jusqu’à l’obtention de tous les droits et la satisfaction des revendications juridiques consignées dans les différents mémorandums envoyés aux autorités compétentes.
2) La dénonciation de l’unilatéralisme et de l’illégalité qui caractérisent la gestion du dossier de l’enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine à l’étranger.
3) La dénonciation de la politique de l’obscurcissement méthodique et du boycott pratiqués sur les droits justes et légitimes de toutes les catégories des enseignants de langue arabe et de la culture marocaine en poste en Europe.
4) La dénonciation des décisions abusives de fin de mission et des campagnes y afférentes, entreprises à l’encontre des collègues ayant opiniâtrement réclamé à bénéficier des décisions de la commission mixte et des droits octroyés par le législateur marocain.
5) L’avertissement des parties responsables quant à l’utilisation disproportionnée de l’autorité administrative qui constitue une véritable menace à la paix et à la sécurité du métier d’enseignant de la langue arabe et de la culture marocaine à l’étranger.
Après avoir pris connaissance des avis et des propositions des enseignants de langue arabe et de la culture marocaine, contractuels, attachés et mis à disposition dépendant de la fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger et opérant actuellement en Europe sous la responsabilité du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, et après avoir ausculté différents rapports de leurs syndicats et collectifs régionaux, nationaux et continentaux, il est clairement apparu, aux membres du comité de suivi, l’absence de toute volonté politique agissante, capable de mettre en chantier les décisions de la commission mixte.
De même qu’il a été établi, avec certitude, l’existence de barrières administratives et managériales, non justifiées, empêchant l’enseignant marocain à l’étranger d’évoluer de par sa situation administrative, financière, médicale et sociale au niveau des textes réglementaires et législatifs l’assimilant à un fonctionnaire du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, avec les mêmes droits et privilèges, bien que les devoirs diffèrent.
En conséquence, il a été décidé d’appuyer le sit-in organisé, le mercredi 24 avril 20112, de 11.00 h à 14.00 h au sein de l’ambassade du Royaume du Maroc à Bruxelles, par le comité syndical des professeurs de la langue arabe et de la culture marocaine en Belgique, affilié à la confédération démocratique du travail. Nous incitons donc tous les collègues de Belgique à intégrer cette dynamique et notamment à respecter et soutenir la grève nationale décidée en l’occurrence, et ce, dans l’objectif avéré d’unifier et d’intensifier toute forme de défense juridique pouvant, d’une façon ou d’une autre, réactiver les droits spoliés des enseignants.
Dans le même contexte et compte-tenu de la chronologie des événements, une résolution franche et décidée s’est également dégagée en faveur de la participation au sit-in de protestation, pacifique et massif, organisé, en collaboration et en coordination avec les comités des professeurs de la langue arabe et de la culture marocaine à l’étranger, devant l’ambassade du Royaume du Maroc à Paris, le lundi 14 mai 2012, de 14 h 30 à 15 h 30, en simultané avec une grève générale d’avertissement programmée à travers toutes les régions d’Europe.
Initiative décrétée en vue d’exprimer toute la mesure de notre détermination à continuer le combat contre la mauvaise gestion administrative et la politique de lanternement et de nonchalance pratiquées à notre encontre et pour garantir dignité et justice à toutes les catégories d’enseignants de langue arabe et de la culture marocaine en Europe, dépendant de la fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger, et, enfin, pour réaliser l’égalité et la démocratie entre tous les groupes de fonctionnaires de l’Etat travaillant à l’étranger sous l’autorité du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération.
Le comité de suivi saisit cette conjoncture pour faire appel à toutes les composantes du corps enseignant marocain en Europe et à toutes les forces vives et démocratiques des syndicats, des collectifs continentaux et nationaux, des comités locaux et à tous les enseignants et enseignantes afin de sérieusement se préparer à cette étape décisive dans la définition et la consolidation de la position de l’enseignant marocain par rapport aux autorités politiques, diplomatiques et administratives marocaines.
En considération à l’extrême importance que peut revêtir toute manifestation dans la détermination de la cadence de recouvrement des droits spoliés des enseignants, et puisque nos actes déterminent notre destin autant que nous déterminons nous-mêmes nos actes, il est attendu que tous les acteurs concernés, chacun dans sa spécialité et selon ses facultés, puissent produire les efforts requis afin de réaliser les deux étapes de revendication précitées dans les temps et délais qui leur sont répartis. Ainsi pourra-t-on conférer puissance et force à la continuité de notre juste et légitime motilité. Ainsi défendrons-nous le droit de l’enseignant marocain à l’étranger à des conditions de vie professionnelle, financière, médicale et sociale plus conformes à la légitimité administrative. Ainsi pourra-t-on espérer apporter une plus-value qualitative et quantitative à l’action éducative et culturelle marocaine à l’étranger.
28 mars 2012
Source : Yenoo.be

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