Le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger a signé, mardi à Rabat, des conventions de partenariat avec 60 associations de MRE pour la réalisation de plusieurs projets au profit de cette communauté dans les domaines de la promotion de la femme émigrée, des retraités, des jeunes et du soutien aux personnes en situation difficile.
Ces projets ont été sélectionnés sur la base de l'"Appel à projet" lancé par le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger en février dernier, conformément aux objectifs tracés par le gouvernement en vue d'assister la communauté des MRE et promouvoir son intégration dans les pays d'accueil à la lumière des mutations démographiques, socioprofessionnelles et culturelles qui s'opèrent sur la scène internationale.
Le coût global de ces projets, qui bénéficieront à des MRE établis dans des pays européens, américains et africains, s'élèvent à 36 millions de dirhams dont 8 millions à la charge du ministère et le reste financé par les associations participant à ces projets.
Les 60 projets retenus parmi un total de 178 concernent les secteurs de la culture (18 projets), les groupes vulnérables (18), la promotion de la femme (12), et de la jeunesse (12).
A cette occasion, le ministre chargé de la Communauté marocaine établie à l'étranger, Mohamed Ameur, a affirmé que cette expérience s'est basée sur une nouvelle approche d"Appel à projets", qui consiste à définir les axes d'intervention et la population ciblée, pour la réalisation de ces projets qui seront le fruit d'un partenariat triparties entre le Maroc, les acteurs de la société civile à l'étranger et les autorités locales dans les pays d'accueil.
M. Ameur a formé le vœux que les projets sélectionnés contribueront au développement des moyens des acteurs de la société civile dans les pays d'accueil et au renforcement de leurs capacités au niveau professionnel en vue de réaliser de nouveaux projets qui répondent aux aspirations de la communauté marocaine, soulignant que l'accent a été mis en première étape sur les questions d'ordre prioritaire.
Ce partenariat, a-t-il expliqué, vise notamment les groupes vulnérables de la communauté des MRE, particulièrement les jeunes, les femmes et les personnes aux besoins spécifiques, et ambitionne de concrétiser l'approche territoriale de proximité, à travers la mise en œuvre de stratégies de mobilisation en faveur de la communauté marocaine à l'étranger, dans le but d'y impliquer un plus grand nombre d'acteurs tant dans les pays d'accueil que celui d'origine, le Maroc.
Source : MAP
Les marocains du monde, comme toutes les populations immigrées, sont confrontées à un arsenal juridique qu'ils ne comprennent souvent pas : six projets de lois sur l'immigration en France depuis 2002. Ils ont besoin de structures d’accueil et d'assistance juridique pour les soutenir, les informer et les orienter dans leurs démarches.
L'association des Juristes Arabo Musulmans d'Europe vise à défendre les droits des citoyens et consommateurs musulmans européens tout en encourageant des recherches dans les domaines juridiques. Elle organise également des rencontres, débats, conférences et formations pour les organismes nationaux ou internationaux…Suite
Le Parlement français a adopté mardi en première lecture le projet de loi sur l'immigration, qui met en oeuvre l'extension de la déchéance de nationalité réclamée par le président Nicolas Sarkozy et des mesures facilitant l'éloignement des étrangers, visant implicitement les Roms.
Le texte, adopté par 294 voix contre 239, avait été renforcé après le discours sécuritaire du président de la République, réagissant à des émeutes à Grenoble (Alpes françaises) et à des violences dans le centre du pays en juillet au cours desquelles les forces de l'ordre avaient été visées.
La mesure la plus emblématique et la plus contestée concerne la déchéance de nationalité: auparavant réservée à des actes de terrorisme, elle pourra désormais s'appliquer à un Français naturalisé depuis moins de dix ans et condamné pour le meurtre d'un policier, gendarme, ou pompier.
Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, promoteur du projet de loi, a évoqué une mesure "symbolique forte", tandis que l'opposition de gauche et une poignée de députés du parti présidentiel UMP (Union pour un mouvement populaire, droite) ont dénoncé une mesure "cynique" visant à récupérer le vote de l'extrême droite.
L'opposition a aussi dénoncé plusieurs autres mesures du projet de loi examiné par le Parlement depuis le 28 septembre.
Il s'agit notamment de mesures visant implicitement les Roms, comme celle facilitant la reconduite à la frontière de ressortissants, européens ou non, pour vols répétés, mendicité agressive, ou encore dans le cas d'occupation illégale d'un terrain public ou privé.
Pendant l'été, le démantèlement des camps illégaux et les expulsions de Roms vers la Roumanie, voulus par Nicolas Sarkozy et mis en oeuvre par le gouvernement, avaient suscité un tollé dans le monde entier et des tensions entre la France et la Commission européenne.
Le projet de loi rend par ailleurs plus difficile l'obtention d'une carte de séjour pour les étrangers malades, instaure "la carte bleue" européenne (permis de séjour pour les travailleurs hautement qualifiés) et modifie avec ampleur la procédure judiciaire et administrative d'expulsion des immigrés clandestins.
Il transpose trois directives européennes et prévoit une mesure d'interdiction du territoire d'une durée comprise entre deux et cinq ans pour un étranger qui ne respecte pas le délai de départ volontaire. Taxée de "bannissement", cette mesure a été dénoncée par la gauche et les associations.
Depuis le discours de Nicolas Sarkozy à Grenoble, l'opposition de gauche ne cesse de dénoncer l'amalgame fait, selon elle, par la majorité entre immigration et délinquance.
De manière inattendue, le débat devant le Parlement a aussi vu surgir la remise en cause du droit du sol pour acquérir la nationalité française, par l'action de certains députés UMP.
La question sera examinée par une future commission et "une personnalité" nommée par Nicolas Sarkozy, a annoncé Eric Besson devant les députés, tandis qu'une mission d'information parlementaire doit être créée.
Source : Le Matin.ch/AFP
Difficile d’être immigré dans l’espace UE et de ne pas avoir à faire avec les services de police. A en croire les résultats de l’enquête réalisée par l'Agence européenne des droits fondamentaux (FRA), présentés le 11 octobre 2010, les personnes appartenant aux minorités ethniques sont les plus susceptibles d’être contrôlées et arrêtées par la police dans la plupart des pays membres de l’Union Européenne.
23.500 personnes issues de l’immigration ou appartenant à des minorités ethniques ont répondu aux questions des enquêteurs, qui ont ensuite comparé leurs réponses à celles des citoyens de souche dans dix pays de l’UE.
En dehors de la Bulgarie, de la Slovaquie, ou encore de la Roumanie, le profilage ethnique est pratiqué dans la majeure partie des autres pays concernés par l’enquête. Des contrôles au faciès qui inquiètent la FRA qui tire la sonnette d’alarme en faisant savoir que cette discrimination « peut détruire la confiance des minorités en la police ».
Et dans les pays à forte présence des MRE ?
Les Maghrébins, ne sont pas épargnés par ce profilage ethnique et le subissent dans la plupart de leurs pays d’accueil. C’est le cas en Espagne où 31% des Maghrébins interrogés soutiennent l’avoir été en raison de leur couleur de peau. De même qu’en France (18%) ou encore en Belgique (13%).
Si en Espagne 81% et en Italie 55% des interpellations des originaires du Maghreb ont lieu dans les transports publics, ils sont par contre 73% en France à être interpelés alors qu’ils sont au volant de leur propre véhicule. En Belgique, ce pourcentage s'élève à 58%.
Dans bien des cas, ils subissent des traitements irrespectueux de la part des services de police, comme l'ont fait remarquer 41% des sondés en Italie. Moins de la moitié des Nord Africains sondés se dit respectée par les forces de l’ordre lors des contrôles effectués par les policiers. Et ce, aussi bien en France (44%), en Espagne (44%) qu’en Belgique (42%).
Conséquence : nombreux sont les Maghrébins qui ne font guère confiance à la police dans bien des pays. Surtout en Italie (37%) et en France (48%). Les services de police de l’Espagne et de la Belgique peuvent quant à eux jubiler devant leurs homologues français et italiens car bénéficiant respectivement de la confiance de 52 et de 51% des Maghrébins vivant dans leurs zones.
Mais tous pourraient jubiler si les minorités étaient logés à la même enseigne que les Européens « de souche », moins inquiétés que les minorités visibles.
Source : Yabiladi
La ville de Montréal a abrité, le jeudi 30 septembre 2010, une série de conférences sur le thème « Pour une meilleure intégration des membres de la communauté marocaine : reconnaissance des diplômes et des acquis professionnels étrangers et insertion socioéconomique »…Suite
Le salon des compétences marocaines en Amérique du Nord se tiendra le 30 octobre 2010 au Palais des Congrès de Montréal. Rassemblant des dizaines de participants, il offre la possibilité de rencontrer pendant toute une journée des employeurs et des entrepreneurs de premier plan dans différents secteurs d’activité et de vous informer sur l’actualité économique du Royaume…Suite
Le 14 Octobre, RETROUVER OULAD MOUMEN et POUR LE PLAISIR DES YEUX seront présentés dans le cadre du Festival des Cinémas du Monde de Rouen. Un débat avec la réalisatrice se tiendra à l'issue de la projection au Cinéma Ariel sur le campus universitaire de Mont Saint Aignan.
Le 16 octobre, GNAOUAS, sélectionné par Sinfonia Baltica dans le cadre de "Mundus Orientalis", sera projeté à SLUPSK près de Gdansk, en association avec l'orchestre philarmonique de Pologne.
Le 22 Octobre, le film NUBA d'OR et de LUMIERE précèdera un concert de Hajj M. Bajjedoub à Amsterdam, à l'occasion de MUSICDOCMAROC organisé par l'Association Marmoucha
Le 29 Octobre, la High Atals Foundation a choisi pour son gala d'ouverture du festival du cinéma marocain au Tribeca de New York, les films MOUSSEM de Izza Génini et COEURS BRULES de Ahmed El Maanouni, en présence des réalisateurs. "
Source : Marocrama
Film franco-belgo-luxembourgeois, sorti la semaine dernière en Belgique est une fiction documentée et militante sur la reconduite aux frontières des sans-papiers.
Certes, l’action d’Illégal se déroule en Belgique, mais pour qui a visité un centre de rétention administrative (CRA), en France, c’est du pareil au même. Des étrangers en attente d’expulsion y sont enfermés, dont le seul tort est de s’être maintenus sans titre de séjour dans un pays.
Tania, l’héroïne russe du film, vit en Belgique depuis huit ans. Bien intégrée, elle travaille pour une société de nettoyage industriel, et élève seule son fils adolescent, Ivan, en tentant de tenir à distance le mafieux russe qui lui fournit un logement et des faux papiers. Un jour, elle est contrôlée dans la rue, et emmenée dans un CRA où se déroule le restant du film. Dans ces centres, les étrangers ne font, en théorie, que passer. En France, la durée maximum de rétention était jusque-là de trente-deux jours, mais la loi sur l’immigration en cours d’examen au Parlement prévoit de la porter à quarante-cinq jours. En Belgique, elle est de huit mois. Pendant ce laps de temps, les retenus attendent. Font la queue au téléphone pour communiquer avec leurs proches, reçoivent les visites de leurs avocats souvent impuissants, passent devant le juge qui apprécie les mesures de privation de liberté et de reconduite à la frontière, jusqu’au jour redouté de l’expulsion.
«Révolté».Illégal fait penser à Welcome, le film de Philippe Lioret, avec Vincent Lindon dans le rôle d’un maître nageur s’attachant à un jeune Kurde désireux de passer en Angleterre à la nage. Olivier Masset-Depasse, le réalisateur, a voulu faire une fiction documentée et militante. «Un jour, j’ai découvert que j’habitais à 15 kilomètres d’un de ces centres, raconte-t-il.Illégal est une réaction épidermique : savoir qu’un centre enfermait des femmes et des enfants innocents à quelques kilomètres de chez moi m’a révolté. Je n’avais qu’un seul moyen de réagir : utiliser la puissance du cinéma et faire un film.» L’action se concentre sur le personnage de Tania, interprété par l’actrice belge Anne Coesens.
Son fils ayant échappé à l’arrestation, cette femme va braver l’administration, la justice et la police, pour ne pas être renvoyée dans son pays. Et heureusement, puisque cela va permettre au réalisateur de la suivre jusqu’au moment fatidique de l’expulsion. La scène est brutale, mais Olivier Masset-Depasse n’invente rien. Il met en images ce que les défenseurs des droits de l’homme dénoncent. Les jambes entravées, les bras maintenus dans une sorte de camisole de force, Tania est portée dans l’avion. Lorsqu’elle tente de protester, les policiers la plient en deux et la maintiennent dans cette position en appuyant sur chacune de ses omoplates. Cette technique, très utilisée par les escortes pour faire taire les étrangers expulsés, a causé la mort, par asphyxie, de plusieurs d’entre eux.
Dans son malheur, Tania a de la chance. Les cris qu’elle réussit à pousser alertent les passagers, qui ne sont pas freinés par la crainte de la sanction : en France, l’«entrave à la circulation d’un aéronef» est punie de cinq ans d’emprisonnement et de 18 000 euros d’amende. Enfin, le commandant de bord ordonne qu’on la débarque, ce qui n’est pas non plus la règle. Tabassée par les policiers dans le fourgon qui la ramène au centre, Tania reprend connaissance à l’hôpital, prétexte à un happy end relatif.
Suspense. Filmé au plus près des visages, sans pathos, Illégal est un bon thriller. Car, en matière d’expulsions d’étrangers, il y a aussi un certain suspense. En France, 30% seulement des sans-papiers placés en centre de rétention sont effectivement mis dans l’avion. Sur les 70% restants, 40% sont libérés suite à une décision de justice, 30% suite au refus du pays d’origine de délivrer le laissez-passer consulaire permettant l’expulsion.
Source : Libération.fr
Après des mois de débats enflammés, la loi sur l'interdiction du port du voile intégral vient de voir le jour. Le texte interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public a été promulgué et publié mardi au Journal officiel, moins d'une semaine après le feu vert des Sages.
La méconnaissance de cette interdiction «est punie de l'amende prévue pour les contraventions de la deuxième classe», pouvant s'élever jusqu'à 150 euros. Une peine susceptible d'être remplacée ou assortie de l'obligation d'accomplir un stage de citoyenneté. Seule modification au texte depuis son passage au Parlement le 14 septembre: la loi ne peut s'appliquer dans les lieux de culte ouverts au public, au risque de violer la liberté religieuse.
Il faudra cependant attendre le 12 avril 2011, soit un délai de six mois à compter de la promulgation, pour que le texte entre en vigueur. «Une période longue et nécessaire pour expliquer aux quelques milliers de personnes concernées le sens de cette loi. Elle n'a pas été conçue pour stigmatiser une pratique religieuse», rappelle-t-on au ministère de la Justice. Dès mercredi, le fait de forcer une femme à se dissimuler le visage est toutefois punissable. Dans ce cas, la peine peut aller jusqu'à un an de prison et 30.000 euros d'amende.
Jugée difficile à mettre en œuvre par ses détracteurs, la loi sur l'interdiction du voile intégral bénéficie donc d'une période confortable de mise en place. Un plan pédagogique interministériel est à l'étude pour préparer le terrain avant l'application du texte l'année prochaine et éviter les couacs. Via les préfectures, le gouvernement compte en effet mobiliser le tissu associatif, les associations de femmes et de jeunes notamment, pour faire connaître et promouvoir le texte. Les forces de l'ordre devraient recevoir de leur côté une circulaire afin de les aider à appliquer au mieux la loi.
«Il est difficile de savoir comment les femmes qui ont fait le choix de porter le voile intégral vont réagir, souligne le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui. Cette période de six mois de médiation et de dialogue est un point positif», ajoute-t-il. Via les imams et les cadres religieux, le CFCM va en profiter pour continuer de rappeler que d'un point de vue théologique le port du niqab n'est pas prescrit et que cette pratique risque de stigmatiser les musulmans.
Un rapport sur la mise en œuvre de l'interdiction devra enfin être rendu par le gouvernement en avril 2012 stipule la loi, soit dix-huit mois après sa promulgation. Il dressera le bilan «des mesures d'accompagnement élaborées par les pouvoirs publics et des difficultés rencontrées». Le dossier ouvert en juin 2009 par le député PCF André Gerin est loin d'être refermé.
Source : Le Figaro
Dix anciens ministres de droite et du centre n'ont pas voté mardi le projet de loi relatif à l'immigration, à l'intégration et à la nationalité, qui a été adopté à l'Assemblée par 294 voix (UMP, Nouveau Centre) contre 239. Cinq anciens ministres ont voté contre le projet défendu par Éric Besson : le président centriste de la commission des affaires sociales, Pierre Méhaignerie, le villepiniste François Goulard, Françoise Hostalier et Nicole Ameline, ainsi que le président du MoDem, François Bayrou. Quatre autres se sont abstenus : Hervé Gaymard, Laurent Hénart, Hervé de Charette (qui a quitté le groupe UMP pour celui du Nouveau Centre) et Marie-Anne Montchamp, porte-parole de République solidaire, le mouvement fondé par Dominique de Villepin. Enfin, Catherine Vautrin, vice-présidente UMP de l'Assemblée, n'a pas pris part au vote. Au total, douze députés UMP ont voté contre le texte, seize se sont abstenus et onze n'ont pas pris part au vote (sur 314 élus). Au groupe Nouveau Centre, deux élus ont voté contre (Thierry Benoit et Philippe Folliot) et six autres se sont abstenus. Chez les non-inscrits, les villiéristes Véronique Besse et Dominique Souchet ont voté pour, l'ex-UMP Daniel Garrigue a voté contre, aux côtés des trois députés MoDem. Nicolas Dupont-Aignan s'est abstenu.
Le député UMP des Yvelines, Étienne Pinte (qui avait mardi la procuration de Nicole Ameline), a pris la tête du combat contre ce texte, qu'il juge «en partie inconstitutionnel et en partie inapplicable». L'essentiel des critiques est venu, à gauche mais aussi dans la majorité, de l'extension de la déchéance de nationalité, préconisée par le chef de l'État, pour les Français naturalisés depuis moins de dix ans et condamnés pour meurtre ou tentative «sur des personnes dépositaires de l'autorité publique» (gendarme, policier, préfet…). Mardi, avant les explications de vote, le ministre de l'Immigration, Éric Besson, a estimé que le vote de ce texte «serait une étape très importante pour une politique harmonisée de l'immigration en Europe».
Si quelques UMP ont critiqué ce projet, d'autres, membres du Collectif de la Droite populaire (Jacques Myard, Lionnel Luca, Jean-Paul Garraud, Christian Vanneste), ont, à l'inverse, jugé qu'il n'allait pas assez loin. Dans les débats, ils ont réclamé un durcissement de l'accès à la nationalité, voire une remise en cause du droit du sol. «Je suis partisan du maintien du droit du sol», a réaffirmé mardi Éric Besson. Mais le ministre a indiqué lors des débats que Nicolas Sarkozy allait nommer prochainement une commission présidée par un Sage pour examiner la question de l'accès à la nationalité française, notamment pour «les délinquants multirécidivistes». Une mission d'information sur «le droit de la nationalité en France», créée mardi par la commission des lois de l'Assemblée, effectuera des travaux parallèles. Elle abordera aussi les difficultés rencontrées par certains Français nés à l'étranger lors du renouvellement de leur passeport ou de leur carte d'identité.
À gauche, Sandrine Mazetier (PS) a une nouvelle fois dénoncé mardi «un recul généralisé de l'état de droit», accusant le gouvernement de «faire diversion par rapport aux problèmes des gens qui défilent dans la rue». Patrick Braouezec (PCF) a réclamé à nouveau «la régularisation de tous les sans-papiers» .
Source : Le Figaro
Au Maroc, le code de la famille, promulgué en 2004, fondé sur l'équilibre familial, la coresponsabilité des époux, le droit des femmes et des enfants, a permis de réaliser, malgré les multiples résistances, une avancée en matière des droits de la femme. Parce qu'il aura su tenir compte du substrat culturel et religieux, il a évité une fragmentation de la société, tout en conciliant la loi avec les règles universelles du droit du respect et de la dignité de chaque personne. Avec la tutelle qui disparaît, l'égalité des droits, le partage des biens, le divorce par consentement mutuel, les droits des enfants et les conditions draconiennes pour la polygamie, la loi renouvelle l'esprit et la lettre de l'ancienne Moudawana. Ce faisant, le Maroc s'inspire des principes du droit et obligations des différentes Chartes internationales auxquelles il a souscrit, ainsi qu'aux textes normatifs internationaux relatifs au droit de la femme.
Reste que cette avancée en matière juridique n'a pas permis, du moins pas encore, de transformer la société ni même de transformer la condition des femmes au Maroc ou en Europe où les droits de la femme sont pourtant bien ancrés. On ne change pas la société par « décret », souligne le sociologue Michel Crozier car il faut que les mentalités suivent, que la loi soit acceptée, appliquée et comprise. Pour cela, il faut un travail d'information par les médiateurs sociaux pour expliquer le code de la famille car beaucoup ignorent les mesures du code. Il fallait également traduire ce code dans d'autres langues, c'est chose faite déclare Mme Nouzha Skalli avec le soutien de l'Agence canadienne du développement international. La ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité a rappelé dans son intervention une tendance lourde, celle de la féminisation de l'émigration et la place des Marocaines dans le marché du travail en Europe.
Malgré ces avancées, la femme est toujours en butte à la violence physique et morale. Combien de mineures sont mariées contre leur consentement, combien de femmes sont abandonnées avec leurs enfants, privées de papiers, combien de femmes trompées et abusées ! Pour M. Ameur, il faut accompagner les femmes émigrées en diffusant par tous les canaux l'information relative au code de la famille qui passe par le renforcement des capacités des ONG, vecteur de développement, et par un travail de proximité et de partenariat avec les sociétés civiles de l'Europe. Il faut, d'autre part, que le Maroc soit en mesure de tirer les bénéfices de ces changements et que la femme «use de son droit au droit» pour sortir de ses enfermements, et des discriminations et violences physiques et psychologiques dont elle est souvent victime.
C'est dans ce sens qu'une caravane de l'égalité et de la citoyenneté a été lancée qui sillonnera les routes de France, d'Espagne, d'Allemagne des Pays-Bas et de la Belgique du mois d'octobre au mois de décembre avec à son bord des juristes, des travailleurs sociaux, des artistes... qui animeront débats et conférences des rencontres avec les élus des pays hôtes et ateliers de sensibilisation et de formation menés par la Fondation Yto. Trois mois donc de conscientisation et d'information qu'il faudra évaluer fin décembre en termes d'impact et d'avancées car la caravane de l'égalité et de la citoyenneté ne doit pas être synonyme de sinécure !
Source : Le Matin
Les œuvres de Chourouk Hriech font partie de l’exposition « Résonances » qui se poursuit jusqu’au 7 décembre au Musée de Marrakech. L’artiste résidante en France s’exprime sur son travail.
Votre travail à l’encre de Chine ressemble fortement à du dessin d’architecture. Est-ce une influence de l’académisme qui vous a été enseigné à l’école des Beaux-Arts ?
Il est vrai que la technique de mon travail ressemble beaucoup à celle du dessin d’architecture ou au dessin industriel. Mais il faut savoir que je n’ai pas du tout développé ce travail lorsque j’étais étudiante. Cela ne m’a pas été enseigné, je l’ai appris toute seule en m’exerçant. Je suis dans une histoire d’écriture. Je mets donc les outils nécessaires à cette retranscription de l’histoire.
Vous parlez de narration, en même temps votre travail n’a rien de figuratif. Ne pensez-vous pas que c’est paradoxal, quelque part ?
Ce n’est pas une narration au sens premier du terme. Les dessins que je réalise doivent être vus dans un ensemble. Même si dans mes compositions je travaille plan par plan, je cherche toujours un point d’entrée. On a l’impression lorsqu’on regarde l’œuvre qu’il y a un collage, mais ici il faut comprendre collage au sens métaphorique. Chaque plan est indépendant l’un de l’autre.
La narration, raconter une histoire est donc important pour vous ?
En réalité, je dirais que je cherche une mobilité extrême du sens. La polysémie d’une seule et même ligne est le noyau dur de mon travail. Pour cela je suis toujours à l’affût d’une nouvelle grammaire.
La grammaire est importante pour moi car j’aime écrire. J’ai d’ailleurs réalisé un livre que j’ai appelé le Pink Book. Ce livre comporte mes dessins et mes écrits. Un autre livre sera réalisé avec trois critiques et s’intitulera : « Navigations urbaines : Paris-Marseille-Casablanca ».
Ce sens est souvent recherché chez les spectateurs d’une œuvre d’art. Est-ce primordial ?
L’œuvre appartient au regard du spectateur. Il y a des gens qui ont besoin de se rassurer avec des éléments figuratifs et d’autres qui préfèrent faire appel à l’interprétation. L’artiste ne peut pas gérer ça. En tout cas, moi quand je travaille je ne pense pas au spectateur de l’œuvre et je ne me dis pas qu’il faille des éléments figuratifs pour qu’il comprenne l’œuvre. L’artiste travaille d’abord pour lui.
Votre œuvre réalisée souvent en noir et blanc est un travail minutieux. Qu’est-ce que cela nécessite comme énergie ?
C’est en effet un travail très long et très lent. Cela demande de la patience et d’être très concentré et organisé. Mais avant le processus technique, il y a tout un travail de fond à faire. Cela nécessite beaucoup de lectures. Je me lance par la suite dans la réalisation de notes graphiques. C’est grâce à ces notes graphiques que je peux, par la suite, démarrer le dessin et je peux en réaliser un lot de 3 à 6 dessins et je continue dans la même démarche.
Vous avez déjà exposé à l’Appartement 22 à Rabat. Avez-vous d’autres projets d’exposition au Maroc ?
Pour l’instant il n’y a encore rien de concret. Je suis en ce moment sur une commande publique de 48 dessins pour la ville de Paris. C’est sur les mutations du paysage de la ville avec la construction du tramway. La première présentation aura lieu le 20 janvier prochain à Paris. Pour l’instant 21 dessins sont prêts à être présentés.
13 octobre 2010
Source : Le Soir
Le Maroc, terre d’immigration
Tissages et métissage
Editorial de Driss El Yazami, Président du CCME
Partenaires de la seizième édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL) de Casablanca qui met les créateurs marocains du monde -et de manière générale la migration- à l’honneur, nous ne pouvions pas ne pas « rendre la politesse ». C’est en grande partie chose faite avec ce numéro spécial que l’équipe de BledMag a bien voulu concevoir et réaliser en partenariat avec notre Conseil.
Deux expositions se tiendront simultanément du 2 au 30 décembre à la Villa des Arts de Casablanca et du 9 au 30 décembre à la Villa des Arts de Rabat.
Et c'est cette longue histoire d'amour pour les arts qui sera racontée en œuvres à travers une exposition rétrospective qui se tiendra simultanément du 2 au 30 décembre à la Villa des Arts de Casablanca et du 9 au 30 décembre à la Villa des Arts de Rabat.
A l'origine de cette manifestation de grande envergure, la Fondation ONA et le Conseil de la Communauté marocaine à l'Etranger (CCME). Exceptionnelle, cette exposition réunira les œuvres qui ont marqué le parcours de cet artiste hors pair. Vivant entre Narbonne et Paris, André ElBaz expose rarement au Maroc. De plus, jamais auparavant l'artiste n'avait montré quelque 250 œuvres couvrant plus d'un demi-siècle d'une carrière dédiée aux arts plastiques. Œuvre picturale, graphique ou collages…tous feront découvrir au public la cohérence interne du parcours de celui qui est sans conteste l'un des précurseurs de la peinture marocaine contemporaine. Artiste nomade, plasticien pluridisciplinaire, explorateur engagé des affrontements entre cris et silence, ombre et lumière, André Elbaz nous présente une œuvre riche et forte, viscéralement tournée vers l'Autre.
Aziz Daki explique dans ses écrits « «Cette œuvre est essentielle dans la jeune histoire des arts plastiques au Maroc. André Elbaz a toujours laissé une fenêtre ouverte sur la figuration. Son œuvre est irréductible à l'étiquetage. Cette liberté en fait un artiste difficile à domicilier dans une grille de lecture. L'un de ceux qui nous tiennent en éveil et qu'il faut constamment suivre pour ne pas rater une partie essentielle de leur art. »
Ce n'est donc pas pour rien que ses œuvres seront partagées entre deux villes pour que chacune raconte une partie de son histoire si riche et si profonde. Ainsi, Rabat dévoilera les travaux de jeunesse et les œuvres de maturité d'André Elbaz.
Ce sont les créations signées en 1955 et 1986. On cite parmi elles les Collages, les premières toiles abstraites, le thème dit du «retournement de l'histoire» et son travail de « war artist ». Casablanca, elle, affichera les travaux à base de fibre végétale qui auront une place prépondérante. La série des Villes orientales et celle des Musiciens feront contrepoint aux œuvres très puissantes que sont les œuvres «exécutées», les urnes, les lacérations et les anamorphoses.
Cette exposition ne passera pas anodine puisqu'elle sera marquée par la sortie d'un livre dédié à André Elbaz. Au fil des années de création et de créativité, ce peintre qui a inscrit en lettres d'or son nom dans les annales des arts plastiques marocains partagera son expérience en lettres également. Un livre intitulé « Tu en verras de toutes les couleurs…. Parcours d'un précurseur de la peinture contemporaine au Maroc » a été publié par les éditions La Croisée des Chemins. Il comporte le récit du vécu d'André Elbaz et de ses expériences partagées avec d'autres artistes marocains.
Cette rétrospective constitue assurément l'un des moments les plus forts de la rentrée artistique au Maroc. Elle s'accompagne de plusieurs conférences programmées à Rabat et Casablanca.
Un artiste voyageur
André Elbaz est né en 1934 à El Jadida. Troisième enfant d'une famille de sept personnes, il est le premier Marocain de confession juive à exercer la peinture en professionnel. À l'âge de vingt ans, il introduit des papiers collés dans ses œuvres graphiques.
De 1957 à 1961, André s'inscrit à l'école des Beaux Arts de Paris (atelier Pierre Eugène Clairin) et s'installe à Montmartre. Il retourne au Maroc où il rejoint Farid Bekahia, pour enseigner, de 1962 à 1963, la peinture, le dessin et l'histoire de l'art à Casablanca. La première exposition personnelle d'Elbaz est un triomphe. La vigueur de son trait, la nouveauté de son monde de représentations lui valent un succès total à Oxford : il vend tout. Elbaz se rend à New York chez le très célèbre Léo Castelli. André Elbaz voyage beaucoup, notamment au Canada où il est représenté par deux galeries : à Montréal et à Ottawa. Un prestigieux atelier le fixe toutefois à Paris.
Source : Le Matin
Les visiteurs peuvent encore apprécier l'exposition "Résonances : artistes contemporains marocains du monde" au musée de Marrakech qui se poursuivra jusqu'au 7 décembre prochain, à l'initiative du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME).
Le rideau est tombé lundi soir dans l'un des prestigieux palaces de la cité ocre, sur la première édition de "Marrakech Art Fair", une foire internationale inédite, dédiée à l'art moderne et celui contemporain du Maroc et du monde.
Cette messe de l'art et de la créativité a servi de véritable plate-forme entre marchands, artistes, collectionneurs et amateurs d'art, et constitue désormais un rendez-vous incontournable entre nombre de galeristes internationaux pour venir nombreux se ressourcer dans la cité ocre.
Ayant réussi à réunir, trois jours durant, nombre de personnalités du monde de l'art, de la culture et de la littérature, des représentants des médias, et des acteurs associatifs, cet événement phare tente de devenir une rencontre d'exception, dans le paysage international des manifestations dédiées à l'art moderne et contemporain, en développant un concept basé à la fois sur le marché de l'art et sur la découverte culturelle, ont expliqué les organisateurs.
Cette édition a eu la particularité de proposer un parcours culturel, à travers la ville et deux grands espaces d'exposition à savoir : les stands des galeries qui investissent le "Palace Es Saadi ", une trentaine au total, pour constituer un ensemble du meilleur niveau entre Orient et Occident, et une quinzaine de galeries qui présentent un projet thématique au sein du Ballroom à l'intérieur du Palace, sur l'histoire de l'art, de l'orientalisme à nos jours, relèvent les organisateurs.
Au menu de cette exposition, aménagée sur une superficie totale de 2.000 m2 répartis sur 50 espaces d'exposition de toiles et d'Âœuvres artistiques marocaines, africaines, arabes, et européennes, figuraient des tables rondes organisées avec le concours de spécialistes du marché de l'art international.
"Le marché de l'art dans le monde arabe", " le rôle des mécènes et des collectionneurs " et, "'art au Maroc à l'ère de la globalisation ", sont les principaux thèmes autour desquels se sont articulés les débats lors de cette manifestation éclectique.
A fin de permettre aux mordus de ces arts nobles de vivre aux rythmes de la création contemporaine, les organisateurs ont programmé parallèlement à la foire, un parcours culturel, occasion de révéler aux visiteurs la richesse artistique et culturelle de Marrakech, et d'engager, avec les acteurs locaux, une réflexion sérieuse sur l'art, tel que le conçoivent les artistes arabes d'aujourd'hui.
Ce parcours culturel a eu le grand mérite d'ouvrir les portes des Fondations, des Riads et des ateliers d'artistes, invitant ainsi les amateurs à découvrir des lieux à grande portée à la fois historique et civilisationnelle de cette ville millénaire.
Les visiteurs peuvent également apprécier une série d'expositions organisées dans le cadre de " Marrakech Art Fair ", entre autres, "Résonances : artistes contemporains marocains du monde" au musée de Marrakech qui se poursuivra jusqu'au 7 décembre prochain, à l'initiative du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) " l'art contemporain Africain " (collection André Magnin) qui se poursuivra jusqu'au 25 octobre, et "Autour de l'arbre à Palabres ".
Source : MAP
La deuxième édition de la semaine de la culture arabe se tiendra, du 13 au 17 octobre, dans la ville de Ségovie (nord-ouest de l'Espagne) avec la participation de plusieurs pays, dont le Maroc, indique-t-on auprès des organisateurs.
Le programme de cette manifestation, dont l'objectif est de faire connaître la richesse de la culture arabe, prévoit un concert (le 16 courant) de la chanteuse marocaine Amina Alaoui qui livrera au public ses derniers chants arabo-Andalous.
Des conférences, des tables rondes et des projections cinématographiques sur le patrimoine culturel et civilisationnel arabe figurent également au programme.
Organisée par la municipalité de Ségovie en collaboration avec la Casa Arabe (Maison arabe), cette manifestation sera également marquée par des exposés d'universitaires et d'historiens espagnols sur le patrimoine islamique à Ségovie.
Source : MAP
Les Suisses sont appelés à se prononcer par référendum le 28 novembre sur une initiative visant à retirer le droit de séjour aux étrangers coupables de certaines infractions et qui pourrait aboutir au renvoi de 1.500 étrangers par an, ont indiqué lundi les autorités fédérales.
Le gouvernement estime qu'en cas de passage de cette initiative, "le nombre de délinquants étrangers titulaires d'une autorisation de séjour ou d'établissement qui devraient être renvoyés chaque année serait multiplié par quatre environ", a expliqué l'Office fédéral des Migrations (ODM) dans un communiqué.
Le nombre de renvois se monterait ainsi à 1.500 contre 350 à 400 actuellement chaque année, selon l'ODM.
"Cette hausse s'explique essentiellement par le fait que l'initiative prévoit un renvoi automatique même dans des cas mineurs", explique-t-il.
L'initiative "Pour le renvoi des étrangers criminels" a été lancée par le parti populiste de droite helvétique, UDC. Elle propose de retirer automatiquement le droit de séjour des étrangers coupables notamment de "viol, délit sexuel grave, actes de violence tels que le brigandage" (vol), ainsi que "la traite d'êtres humains et le trafic de drogue".
Le gouvernement suisse a proposé un contre-projet plus souple qui sera soumis au vote le même jour.
Selon lui, le texte de l'UDC est "contraire au droit international", notamment à la Convention européenne des droits de l'homme, car il "vise à imposer le renvoi sans que la proportionnalité de la mesure ait été examinée".
Le texte gouvernemental prend donc en compte la gravité du délit : le droit de séjour pourrait être "retiré lorsque la personne en cause a été condamnée pour une infraction passible d'une peine privative de liberté d'un an au moins ou si elle a été condamnée pour une autre infraction à une peine privative de liberté de deux ans au moins".
Ce texte conduirait chaque année au renvoi de 750 à 800 délinquants étrangers, selon l'ODM.
La population étrangère résidant en Suisse compte 1,7 million de personnes, soit 21,7% de la population totale.
Source : Tribune de Genève/AFP
Les Villas des arts de Casablanca et de Rabat présentent une rétrospective du peintre André Elbaz, respectivement du 2 novembre au 30 décembre et du 9 novembre au 30 décembre 2010. Cette exposition est organisée par la Fondation ONA et le
Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME). Cette exposition est jugée exceptionnelle, car jamais le peintre
André Elbaz n'avait montré plus de 250 œuvres, couvrant plus d'un demi siècle d'une carrière dédiée aux arts plastiques.
Vienne la Rouge" se teinte à nouveau de brun. Dans la capitale autrichienne, avec 27 % des voix, l'extrême droite a retrouvé, dimanche 10 octobre, à l'occasion d'élections provinciales, le niveau auquel l'avait hissée feu Jörg Haider en 1996 (27,9 %). A la fois berceau et place forte électorale, depuis 1919, de la social-démocratie centre-européenne (à l'exclusion de la période austro-fasciste et nazie entre 1933 et 1945), Vienne est aujourd'hui un nouveau jalon dans la progression de l'extrême droite dans une bonne partie de l'Europe.
Après l'entrée des populistes au Parlement suédois, le 19 septembre, la poussée de l'extrémisme enveloppe désormais une large frange d'Etats, des Pays-Bas à la Hongrie en passant par le Danemark, la Norvège et l'Autriche. L'extrême droite n'est pas la même partout. Son discours se distingue parce qu'il emprunte à la tradition politique de chacun de ces pays, par l'histoire des partis qui la structurent : les uns, comme aux Pays-Bas, conservent de leur origine libérale une ouverture sur les sujets "de société" ; les autres, comme au Danemark, sont marqués par leur origine conservatrice.
Mais il est un thème, nouveau, qui fédère la plupart des partis qui la représentent : le rejet de l'islam. La campagne viennoise en a témoigné. Le chef du Parti de la liberté FPÖ, Heinz-Christian Strache, n'a cessé de stigmatiser les immigrés de cette confession. "Sécurité pour les femmes libres !", proclamaient ses affiches, ce qui excluait à ses yeux celles qui portent le voile.
C'est Geert Wilders, aux Pays-Bas, qui, le premier, a placé le rejet de l'islam au centre du programme de l'extrême droite européenne. Le référendum suisse sur l'interdiction des minarets, en novembre 2009, avait été salué par les formations populistes. Le Vlaams Belang, en Flandres, et le Parti du peuple danois (DF) avaient demandé de telles consultations chez eux. Fin octobre, à Amsterdam, alors que M. Wilders comparaît devant la justice pour incitation à la haine et discrimination contre les musulmans pour son film Fitna, des organisations européennes lanceront une ligue anti-islam.
Lorsque les mouvements d'extrême droite électoralement forts étaient l'exception en Europe, les pressions qui s'exerçaient sur les partis de droite étaient puissantes. Assez, en France, dans les années 1990, pour dissuader leurs directions nationales (mais non pas certains élus locaux) de faire alliance avec le Front national. Assez, en Europe, en 2000, pour que la réprobation accompagne l'alliance entre les chrétiens-démocrates autrichiens et Jörg Haider.
Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Au Danemark, le gouvernement libéral-conservateur serait privé de majorité sans le soutien du Parti du peuple danois. La Ligue du nord gouverne avec Silvio Berlusconi. Aux Pays-Bas, les libéraux et les chrétiens-démocrates passent un contrat de majorité avec Geert Wilders sans susciter de réactions. A dix-huit mois des élections présidentielle et législatives françaises, ce sont autant de bonnes nouvelles pour le Front national.
Source : Le Monde (Editorial)
L'artiste Charfi Benhelima expose ses photographies à la grande foire internationale de Marrakech Art Fair.
Il existe dans l'œuvre de Charif Benhalima une forte dimension de prospection autobiographique et un fait significatif dès lors qu'on sait que cet artiste belge n'as pratiquement pas eu connaissance de son passé familial et de son enfance. Le père de Charif Benhelima, travailleur immigré marocain, est effectivement expulsé de Belgique alors que son fils n'as que trois ans et disparait de sa vie, tandis que sa mère décède durant sa huitième année.
Le défaut originel de racines solides, la place laissée vacante par l'absence parentale force le trait d'une quête identitaire placée sous le signe de la singularité.
C'est par la photographie que s'est accéléré ce processus, et la rencontre avec ce médium trouve chez lui une résonance particulière. Diplômé de l'Institut Saint-Lukas de Bruxelles (1990-1995), Charif Benhlima entame sa carrière par un travail long de neuf ans intitulé "Welcome To Belgium" (1990-2000).
Constituée de quatre séries photographiques et de textes autographes, cette œuvre documente le réel économique des expatriés en Belgique. Au-delà de l'aspect éminemment politique, on y trouve les éléments fondamentaux qui orientent les recherches de Charif Benhlima, la relation tenue à sa propre biographie, la mémoire et son effacement, la construction de l'information au sein d'un réel dont la complexité tend à nous échapper.
"Welcom to Belgium" précède un séjour du photographe à New York, où il obtient un diplôme de l'International Center Of Photography et s'applique à transporter sa technique documentaire pour dépeindre les changements inhérents à l'embourgeoisement du quartier de Harlem à travers les traces de son passé.
En 2003, il réalise le projet Sémites où il définit lui-même comme un «faux document», traitant des populations d'Afrique du Nord dans les capitales européennes.
Dans "Black Out" ( 2005), le voile qui enveloppe les sujets photographiés empêche la possibilité d'une perception limpide, mais les objets restent nommables. Sa dernière intitulée "Roots I", débutée en 2008, pousse plus loin encore cette réflexion sur ce qui peut être discerné et met en jeu des plantes comme une possible représentation des racines de l'artiste.
En plus d'expositions personnelles et collectives en Belgique, aux Etats-Unis, en Afrique du Sud et aux Pays-Bas, le travail de Charif Benhlima a fait l'objet de publications d'ouvrages sur ses trois premières séries .
Source : Le Matin
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