vendredi 5 juillet 2024 16:21

Partout en Europe, l'immigration est un sujet polémique. En France, le discours politiquement correct interdit l'évocation de problèmes spécifiquement liés aux enfants et petits-enfants d'immigrés : ils sont français, et toute recherche allant au-delà de ce constat cache nécessairement des intentions troubles. Cette conception se heurte à un sentiment populaire qui s'exprime parfois par des réactions racistes, mais le plus souvent par des conduites individuelles créatrices de ségrégation -on le constate aussi bien dans le logement ou dans le choix de l'école que dans le monde du travail. Pour rendre compte de ce malaise, Philippe d'Iribarne, qui trace depuis longtemps un chemin original dans la sociologie contemporaine, commence par distinguer deux conceptions de la société démocratique. D'un côté, c'est un « corps politique », uniquement défini par l'égalité de tous les citoyens devant la loi et les institutions publiques. De l'autre, c'est un « corps social », dont les membres présentent une grande diversité de capacités, de richesses, de statuts, de croyances, d'affinités… L'histoire des démocraties est marquée par la concurrence entre ces deux visions : face à la rigueur abstraite de la première, comment traiter les différences et les particularismes ? La France républicaine avait réalisé un équilibre acceptable entre l'affirmation de la citoyenneté et une « sphère privée » tenue à une certaine discrétion, mais ce compromis vole aujourd'hui en éclats, sous l'effet de deux forces.

« Une laïcité éxigeante »

La première est la progression constante, depuis la Révolution, de la conception égalitaire et universaliste du « corps politique » : élargissement du suffrage universel, action unificatrice de l'école, édification de l'Etat providence… Or, depuis quelques années, cet universalisme a changé de contenu : ce n'est plus la victoire progressive de la « raison »« assimilation », objectif consensuel à l'époque des grandes vagues migratoires du passé, est frappée d'une sorte de tabou : la société multiculturelle ne peut être qu'une juxtaposition de communautés. sur les particularismes archaïques, mais au contraire la sacralisation des différences et la célébration du multiculturalisme. Le nouveau « politiquement correct » prend appui sur la tradition égalitariste (les mêmes droits pour tous) et élargit son champ aux domaines moraux, éducatifs et culturels. Le lecteur peut difficilement ne pas voir, à l'origine de cette évolution, un changement de nature de l'immigration. L'

Ce modèle a été adopté par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, qui en ont aussi constaté les limites. La fin du livre montre qu'il est inconcevable en France, pour des raisons aussi bien morales (peut-on, notamment, fermer les yeux sur le statut des femmes ?) que pratiques (comment concilier des systèmes éducatifs ou juridiques hétérogènes ?) ou politiques (quelle solidarité entre les communautés ?) L'auteur, en conclusion, se place du côté de « la tradition française, qui veut que tous se mêlent et soient solidaires, sans souci de leurs origines, dans un espace public marqué par une laïcité exigeante » : une formule qui devrait suffire à définir notre « identité nationale ».

Source : Les Echos

Faire découvrir la culture marocaine aux habitants de Verviers (ouest de la Belgique à la frontière germano-néerlandaise), c’est l’objectif que s’est assigné l’association Assadaka, en collaboration avec  le Centre régional de Verviers pour l'intégration (CRVI), le Centre culturel régional de Verviers (CCRV) et l’association Essalem. Ensemble, ils lancent le « Maroc en Pays de Vesdre », afin de faire connaitre le Maroc aux  Verviétois mais aussi pour favoriser les échanges interculturels.

Au programme du « Maroc en Pays de Vesdre », une conférence-débat sous le thème « 50 ans d’immigration marocaine en Belgique », le mercredi 27 octobre à 19h. Elle se tiendra au CRVI et sera animée par Anne Frennet De Keyser, professeur à l'Université Libre de Bruxelles (ULB) et présidente du Centre d'archives et de recherche sur l'histoire de l'immigration maghrébine et arabe (CARHIMA).

Deux jours après, le vendredi 29 octobre, le CCRV programme à l'espace Duesberg (Boulevard de Gérardchamps), une soirée culturelle à partir de 20h. Les visiteurs découvriront un « one human show » de Sam Touzani, un comédien,  auteur et présentateur de télévision belge d’origine marocaine.

Son show sera suivi d’une mise à l’honneur de personnalités verviétoises de culture belgo-marocaine, d’un défilé de mode et d’une dégustation de spécialités marocaines.  Le prix des places pour le spectacle est de 12 euros (normal), 10 euros pour les moins de 25 ans et les personnes âgées de plus de 60 ans.

21/10/2010

Source : Yabiladi

Le Royaume sera représenté à cette rencontre, organisée à l'initiative du Forum de l'immigration des Baléares, par une délégation composée du secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Abdellah Boussouf, du consul général du Maroc à Barcelone, M. Ghoulam Maichan, et des présidents des Centres islamiques de Catalogne et des Baléares, respectivement MM. Noureddine Ziani et Mustapha Oulharrak.

A cette occasion, la délégation marocaine prendra part à un colloque sur "L'immigration du point de vue des pays émetteurs", précise-t-on.
Elle sera reçue, en marge de cette manifestation, par le président du gouvernement autonome des Baléares, M. Francesc Antich.
Cette rencontre internationale, qui verra également la participation des consuls du Sénégal, de l'Argentine et de l'Equateur ainsi que des représentants de plusieurs partis politiques espagnols, sera également marquée par la tenue de deux tables rondes sur l'immigration et les droits des citoyens, le mouvement associatif immigré, et le rôle des forums dans la politique des régions autonomes en matière d'immigration.

21/10/2010

Source : MAP

Sachant que la recherche s’est particulièrement développée dans les pays récepteurs de migrants, la question se pose de savoir quels types d’appropriation et d’innovation théorique et conceptuelle s’en sont suivis dans les pays d’origine comme c’est le cas du Maroc ? Comment les chercheurs se sont saisi des nouveaux concepts et comment les ont-ils appliqués ?...Présentation et programme

Et de deux pour le Salon d'hiver-Biennale de Marrakech. Cette année, les organisateurs de cette manifestation culturelle, qui aura lieu du 16 au 19 décembre, ont concocté un programme riche et varié, touchant différentes formes artistiques. Ainsi, un hommage appuyé sera rendu au critique d'art et écrivain Edmond Arnran El Maleh, aux artistes peintres Karirn Bennani, André El Baz et Saâd Ben Seffaj. Des noms qui ont marqué par leurs œuvres les champs culturel et artistique national.

Le Salon d'hiver -Biennale de Marrakech qui se veut un carrefour des professionnels et des artistes, propose également un colloque consacré à la relation qu'entretenait le penseur marocain Abdelkébir Khatibi avec l'art contemporain. Autour du thème «Khatibi en héritage, questions des arts», ce colloque est dédié donc à ce grand intellectuel qui a inscrit la littérature marocaine d'expression française dans le modernisme…Suite

Que deviennent ces mineurs, une fois foulé le sol européen ? Comment convaincre ceux qui n'ont pas encore franchi le pas, de rester dans leur pays d'origine? C'est en vue de répondre à ces questions, et plus largement aux problèmes de l'enfance en situation précaire, qu'un colloque méditerranéen est lancé aujourd'hui à Tanger. Initiée conjointement par l'Association ATIL pour les initiatives professionnelles et sociales et la série mensuelle Al Maarifa Lil Jamii « La connaissance pour tous »), « la manifestation sera l 'occasion, trois jours durant, de dresser un bilan, d'exposer les nouveaux problèmes que rencontrent les jeunes en situation précaire et d 'apporter des ébauches de solutions »...Suite

En 2007, l'Association Marocaine d'Etudes et de Recherches (L'ANERM) a réalisé une enquête sur les migrants subsahariens en transit au Maroc. Une enquête qui donne une vision ' globale de la migration subsaharienne au Maroc et. qui a pour objectif de cerner les perceptions, les attitudes et les comportements des marocains à l'égard des migrants subsahariens…Suite

Une enquête Ined-Insee sur «la diversité des populations en France», indique que si 89% des enfants de naturalisés se sentent français, ils sont 37% à ne pas se sentir reconnus comme tels.

Pas facile de se sentir français lorsqu’on est d’origine immigrée. Les chercheurs de l’Institut national des études démographiques (Ined) parlent même d’un «sentiment d’exclusion du corps de la nation». En clair, à force de subir du racisme et des discriminations, les immigrés et leurs descendants ne se sentent pas reconnus comme des Français à part entière. Ces données sur le sentiment national chez les Français d’origine immigrée (personnes nées à l’étranger) et chez ceux issus de l’immigration (dont les parents sont nés à l’étranger) figurent dans l’enquête Trajectoires et origines (TeO) sur «la diversité des populations en France»,menée conjointement par l’Ined et l’Insee, dont une nouvelle vague de conclusions a été rendue publique hier.

«Francité». Sur le papier, 42% des immigrés sont pourtant français, et 97% de leurs descendants nés en France. Par ailleurs, 20% seulement des premiers et un tiers des seconds ont une double nationalité. Dans leur grande majorité, ils sont donc exclusivement français. Et pourtant, «parmi les immigrés ayant acquis la nationalité française, la moitié partagent ce sentiment de ne pas être perçus comme des Français», signalent les chercheurs de l’Ined. Quant à leurs descendants, «bien que de nationalité française, ils sont 37% à ne pas se sentir reconnus comme des Français». Ceux qui se sentent le mieux reconnus sont les Français d’origine subsaharienne, puis marocaine, tunisienne, algérienne et turque. En queue de peloton, les Français originaires d’Asie du Sud-Est. 32% d’entre eux seulement ont le sentiment que la société les considère comme des Français à part entière. Mais ces immigrés et ces descendants d’immigrés se sentent-ils, eux-mêmes, Français ? «Le fait de vivre en France crée un sentiment d’appartenance plus ou moins actif selon son histoire, son éducation, ses références, son milieu social, etc., observent les chercheurs. Inversement, avoir la nationalité française ne détermine pas nécessairement le rapport à la "francité".»

Schizophrénie. A en croire les chiffres de l’Ined, les immigrés naturalisés français et leurs descendants ont pourtant très majoritairement le «sentiment d’être français». A 82% pour les premiers, à 89% pour les seconds. Pas rancuniers, les immigrés d’Asie du Sud-Est seraient les plus cocardiers. Est-ce facile de se dire français quand la société vous conteste cette qualité ? Sans doute pas. Or, cette schizophrénie risque de s’accentuer, le gouvernement s’apprêtant à modifier profondément le droit de la nationalité, que ce soit à travers la dénaturalisation pour les assassins de policiers ou la remise en cause du droit du sol, sur laquelle une mission constituée par Nicolas Sarkozy devrait bientôt plancher. Les autres conclusions confirment ce que l’on savait déjà. En fin de collège, les garçons issus de l’immigration - à l’exception de ceux originaires d’Asie du Sud-Est - sont davantage orientés vers des filières plus courtes et moins valorisées que l’ensemble de la population.
Ils se caractérisent également par une plus forte proportion de décrochage scolaire. A l’inverse, les filles d’immigrés accèdent plus souvent aux filières longues générales que les filles de la population majoritaire. Les garçons en retirent un sentiment d’injustice face à ce qu’ils ressentent comme des «discriminations ethno-raciales».

Les inégalités entre les Français issus de l’immigration et l’ensemble de la population se retrouvent dans l’emploi. «En moyenne, les actifs immigrés ont un taux de chômage plus élevé que les actifs de la population majoritaire.» Et, pour leurs enfants, la situation est pire : «Le taux de chômage des descendants d’immigrés dépasse celui des immigrés de même origine.»

Décote salariale. Passée la barrière de l’embauche, les immigrés et leurs descendants subissent également des discriminations salariales. «Le salaire horaire des hommes immigrés venus d’Algérie est en moyenne de 13% inférieur à celui des salariés de la population majoritaire». Quant à leurs enfants, «la décote salariale apparaît souvent supérieure à celle des immigrés de même origine».
Malgré ces écarts de situation avérés, les immigrés se plaignent relativement peu des discriminations. A la question «pensez-vous qu’en France, certaines personnes subissent des traitements inégalitaires ou des discriminations à cause de leur origine ou de leur couleur de peau ?»,ce sont les Français non issus de l’immigration qui sont les plus alarmistes. Concernant le racisme, un tiers des immigrés et de leurs descendants déclarent l’avoir subi. Plus inquiétant, parmi ceux qui ont été épargnés jusque-là, 30% affirment s’y «sentir exposés».

Source : Libération.fr

En reprenant les thèmes contre le multiculturalisme, la chancelière allemande veut contenir son aile droite.

Le débat hystérique sur la place de l’islam en Allemagne et sur l’intégration des étrangers continue à faire des vagues outre-Rhin. Pour calmer la dérive populiste de certains responsables conservateurs qui veulent limiter «l’immigration massive» turque et arabe, Angela Merkel a durci le ton. Elle a décrété la mort du «multiculturalisme» (lire également p. 19), un projet de société, associé à la gauche, où les cultures cohabiteraient pacifiquement. La chancelière n’a pu que garantir aux ultras le primat de la culture allemande en Allemagne. Elle sait en effet que son pays, pour des raisons économiques et démographiques, ne peut se passer des immigrés, quelle que soit leur origine.

«Fourre-tout». La publication récente de statistiques officielles confirme les positions de la chancelière et montre que la thèse selon laquelle l’Allemagne fait face à une «immigration massive» est fausse. En 2009, l’Allemagne a enregistré 721 000 arrivées, principalement des Polonais et des Roumains, contre 734 000 départs, soit un solde négatif de 13 000 personnes (56 000 en 2008). «Mme Merkel a pris la mesure du danger. Elle essaye de prendre le contrôle du débat et de réunir une aile droite bavaroise qui a peur de voir apparaître un parti populiste concurrent, comme c’est le cas en France avec l’UMP et le Front national, et une aile plus modérée et libérale», explique Henrik Uterwedde, directeur adjoint de l’institut franco-allemand de Ludwigsburg : «Son attaque sur le multikulti était exclusivement destinée à satisfaire sa clientèle conservatrice. Le multikulti est un concept fourre-tout que la droite allemande a collé à la gauche et qu’elle utilise comme un chiffon rouge», précise-t-il.

Suivant la ligne d’attaque adoptée par la chancelière, les ministres de l’Economie, de l’Education, de l’Emploi et des Affaires sociales ont annoncé dès lundi un train de mesures concernant, d’une part, le renforcement du «devoir d’intégration», comme l’obligation de suivre des cours d’allemand sous peine de sanctions et, d’autre part, l’ouverture plus large des portes de l’Allemagne, mais seulement pour une «clientèle» triée sur le volet. Annette Schavan, ministre de l’Education, a pour sa part présenté un projet de loi qui doit faciliter la reconnaissance des diplômes étrangers. Et la très populaire Ursula von der Leyen, ministre de l’Emploi et des Affaires sociales, a précisé que les travailleurs des pays arabes et musulmans étaient les bienvenus, «pourvu qu’ils maîtrisent la langue, qu’ils aient une profession et un niveau de qualification dont nous avons besoin et qu’ils soient prêts à s’engager pour l’Allemagne». Les mesures évoquées seront approfondies dans des groupes de travail auxquels le chef des conservateurs bavarois a été aimablement convié. Par ailleurs, un Sommet national de l’intégration aura lieu le 3 novembre.

Le hasard du calendrier faisant bien les choses, l’offensive «intérieure» lancée par Angela Merkel est épaulée de l’extérieur par le président de la République fédérale, Christian Wulff, qui effectue une visite officielle de quatre jours en Turquie. En déclarant le 3 octobre que «l’islam fait évidemment parti de l’Allemagne», le chef de l’Etat a provoqué la rébellion populiste des conservateurs bavarois. Le président allemand en a profité pour rappeler que c’est une erreur «de prétendre qu’un groupe entier ne peut et ne veut s’intégrer». Sa position et celle de Mme Merkel sont renforcées par les déclarations du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a récemment appelé ses compatriotes installés en Allemagne à apprendre l’allemand et à tout faire pour s’intégrer. Enfin, Mme Merkel a reçu le soutien des patrons allemands, qui s’inquiètent de plus en plus de la tournure du débat : «Nous avons un besoin urgent de migrants qualifiés venant de tous les coins du monde», a affirmé le président des chambres de commerce et d’industrie allemandes, Hans Heinrich Driftmann, en demandant que l’Allemagne s’engage à développer une «culture de la bienvenue».

Discours. Pendant que la droite bataille, la gauche allemande affiche une certaine réserve : «Sur la question de l’immigration, la droite n’hésite pas à taper du poing sur la table et à être politiquement incorrecte, elle est moins gênée que la gauche, dont une partie de l’électorat n’est d’ailleurs pas hostile à une limitation de l’immigration», explique Henrik Uterwedde, pour qui la ligne qui partage les populistes et les autres ne correspond pas au traditionnel clivage gauche-droite. La gauche allemande a ainsi salué le discours du 3 octobre du Président, membre éminent du parti conservateur. Et c’est le parti social-démocrate et les Verts qui ont été les premiers à créer, sous Schröder, les fameux parcours d’intégration sur lesquels le gouvernement Merkel s’appuie aujourd’hui : «Le SPD et les écologistes sont pragmatiques et plutôt proches des positions de Merkel. Quant à la gauche radicale, on ne l’entend presque pas, probablement parce qu’elle ne veut pas froisser son électorat de l’Est, qui n’a pas une grande habitude des étrangers.»

Source : Libération.fr

Un séminaire sur les effets de la crise économique sur les Marocains établis en Espagne, a souligné l'importance de la formation professionnelle et de la formation continue comme moyen de faciliter la réintégration des immigrés Marocains au chômage dans le marché du travail en Espagne.

Les participants au séminaire "Les effets de la crise sur les migrants en Espagne: le cas des Marocains", qui a clos ses travaux mardi soir à Madrid, avec la participation de hauts responsables espagnols et marocains et d'experts en matière d'immigration des deux pays, ont également appelé à accorder une importance particulière aux jeunes et aux femmes, les catégories les plus affectées par la crise économique qui frappe de plein fouet l'Espagne.

Le chômage en Espagne, l'un des pays les plus touchés par la crise en Europe, a dépassé le seuil record de 4 millions de personnes au premier semestre de 2010, soit près de 20,5 pc de la population active, selon des données récentes. Les immigrés sont les plus affectés avec un taux de chômage de 28 pc contre près de 16 pc chez la population active espagnole. Ce taux grimpe à 47 pc dans les rangs des immigrés Marocains, dont 60 pc sont des jeunes âgés de moins de 25 ans.

Les experts, académiciens, syndicalistes et responsables marocains et espagnols participant à cette rencontre, organisé à l'initiative du Conseil Consultatif de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), ont également insisté sur la nécessité d'adopter une approche globale, dans le cadre de la concertation entre l'Espagne et le Maroc, de la gestion de la question des immigrés marocains établis en Espagne, la communuaté étrangère la plus touchée par les effets de la crise.

Ils ont, en outre, plaidé pour le renforcement de la coopération entre les syndicats espagnols et marocains, relevant que les relations de coopération et de coordination déjà existantes entre elles, leur ont permis d'établir des partenariats en matière de formation continue et de formation professionnelle des immigrés marocains pour leur garantir une meilleure intégration dans le marché du travail.

Le séminaire a été également l'occasion pour mettre en relief l'importance de la coopération entre les associations de la société civile des deux pays notamment celles qui s'activent à atténuer les répercussions de la crise économique sur les communautés immigrées.

Les participants ont, par ailleurs, appelé à multiplier les efforts pour faire face à toutes les formes de discrimination contre les travailleurs immigrés marocains en Espagne en matière d'emploi notamment dans les secteurs prometteurs comme celui des services.

Lors de cette rencontre, organisée en collaboration avec la Fondation "Casa arabe", en partenariat avec la Direction générale de la citoyenneté espagnole à l'extérieur et la Direction générale de l'intégration des immigrés, le président du CCME, Driss El Yazami, a affirmé que le CCME est pleinement conscient de la gravité de la situation des immigrés marocains en Espagne en cette période de crise, appelant la société civile et les partenaires sociaux et les gouvernements à unifier leurs efforts visant à atténuer les effets de la crise sur l'immigration, et œuvrer à la protection des droits de la communauté Marocaine établie en Espagne et à la mise en oeuvre de programmes de soutien au profit des catégories les plus affectées notamment les jeunes.

Le séminaire, qui a réuni des chercheurs marocains et espagnols, des représentants des syndicats espagnols et marocains, ainsi que de nombreux acteurs associatifs de l'émigration marocaine, a été l'occasion de dresser l'état des lieux et les effets de la crise sur les immigrés Marocains et de réfléchir sur les réponses que peuvent donner pouvoirs publics et acteurs sociaux à cette nouvelle donne.

Source : MAP

"Au cours de l'actuelle session parlementaire, de nouvelles lois strictes viendront combattre cette tendance très inquiétante de l'immigration clandestine. Elles inciteront fortement ceux qui souhaitent vivre au Canada à renoncer à ce genre de comportement et à emprunter les voies d'entrée prévues par la loi", a souligné M. Harper, lors d'une cérémonie mardi à Ottawa.

Un projet de loi visant à empêcher les passeurs d'utiliser "abusivement" le système d'immigration canadien sera soumis jeudi à la Chambre des communes (Parlement).

Le Premier ministre a félicité les nouveaux citoyens canadiens d'avoir "emprunté les voies d'entrée légales" malgré les longues périodes d'attente au lieu de "contourner le système en place".

Selon lui, l'arrivée massive de migrants clandestins est la preuve que "dans de nombreux cas", ceux-ci préfèrent contourner le système plutôt que d'attendre que leur dossier soit étudié.

Le ministre canadien de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, M. Jason Kenney a exprimé lundi son engagement à présenter d'importantes mesures visant à lutter contre l'immigration clandestine à destination de son pays.

Source : Casafree

Centres de rétention crasseux et surpeuplés, cellules irrespirables, violences policières, les conditions de détention en Grèce des migrants ayant illégalement franchi la frontière ont été dénoncées comme "inhumaines" mercredi par un haut responsable de l'Onu à Athènes.

"Le temps est venu de prendre des mesures urgentes pour restructurer fondamentalement toute la structure de prise en charge des migrants" en Grèce, a déclaré mercredi le rapporteur spécial de l'Onu sur la torture, Manfred Nowak, au cours d'une conférence de presse à Athènes, donnée à l'issue d'une mission de 10 jours en Grèce.

Le rapporteur spécial a surtout noté la surpopulation des cinq prisons et neuf commissariats de police visités au cours d'une mission également consacrée aux centres de rétention et hôpitaux psychiatriques.

Certaines cellules de détention dans les commissariats, où les migrants sont parfois gardés jusqu'à deux semaines, étaient si bondées et sales que la mission de l'ONU a eu du mal à respirer, a-t-il témoigné.

"Je lance un appel à l'Union européenne, et à la Commission en particulier, pour aider le gouvernement grec (...) qui a besoin d'une assistance financière et technique substantielle afin de résoudre cette crise" a-t-il dit.

"Très souvent on m'a dit que le personnel de nettoyage n'osait plus entrer dans ces lieux surpeuplés"? a ajouté M. Nowak, "les conditions d'hygiène sont tout simplement indescriptibles".

Ainsi dans les cellules de rétention de l'aéroport international d'Athènes --prévues pour accueillir 18 personnes par groupes de deux-- la mission a trouvé 88 personnes, le plus souvent condamnées à uriner dans des bouteilles par manque de toilettes disponibles.

"C'est en soi inhumain", a ajouté M. Nowak.

Pour améliorer la situation, il a préconisé un transfert de l'examen des procédures d'asile aux autorités civiles du pays, et le placement du secteur des soins médicaux en prison sous tutelle du ministère de la Santé.

Il a aussi réclamé la création d'une commission indépendante enregistrant les plaintes contre la police pour enquêter sur les cas d'abus.

Citant des chiffres du gouvernement grec envoyés à l'Onu, entre 2003 et 2007, il a relevé qu'un seul officier de police avait été démis de ses fonctions dans le cadre de 238 enquêtes ouvertes pour mauvais traitement.

M. Nowak a également affirmé que dans certains quartiers populaires d'Athènes où les migrants squattent places et bâtiments à l'abandon, la police elle-même se sentait "menacée" par des groupes d'extrême droite, auteurs d'agressions racistes à l'encontre de ces populations.

Entre 300 et 400 personnes entrent illégalement en Grèce chaque jour, sans compter celles qui sont renvoyées par les autres pays européens, au titre du réglement communautaire sur le droit d'asile Dublin II, a indiqué M. Nowak.

Selon les chiffres de la police, 96.000 immigrants illégaux ont été arrêtés en Grèce au cours des neuf premiers mois de l'année, et les arrestations à la frontière terrestre gréco-turque ont progressé de près de 400% en un an.

Source : Romandi/AFP

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, Mohamed Ameur a eu, lundi à Madrid, des entretiens avec la secrétaire d'Etat espagnole à l'Immigration, Anna Terron.

La réunion, qui s'est déroulée en présence du chargé d'affaires de l'ambassade du Maroc en Espagne, Farid Aoulhaj, a été axée sur l'examen des moyens de renforcer la coopération entre le Maroc et l'Espagne en matière de migration et des mesures nécessaires pour le soutien des immigrés Marocains établis en Espagne.

A cette occasion, les deux parties ont convenu de la création d'un groupe de travail conjoint entre le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger et le secrétariat d'Etat espagnol de l'Immigration qui aura pour mission de définir les domaines de coopération au service de la Communauté marocaine établie en Espagne.

M. Ameur et la secrétaire d'Etat espagnole à l'Immigration ont, également, abordé, au cours de cette réunion, les répercussions de la crise économique en Espagne sur les immigrés marocains, qui à l'instar des autres immigrés, sont touchés par le chômage.
A cet égard, les deux responsables ont souligné l'importance de la formation professionnelle et de la formation continue en vue de la réinsertion des immigrés Marocains dans le marché du travail.

Les entretiens entre les deux responsables ont été également l'occasion d'aborder certains problèmes auxquels font face les Marocains d'Espagne notamment ceux relatifs à leur situation administrative et le renouvellement des cartes de séjour pour les chômeurs parmi eux.

Dans ce contexte, la secrétaire d'Etat espagnole à l'Immigration a annoncé que le nouveau projet de Loi sur l'immigration, qui verra le jour fin 2010, devra comporter des facilitations pour le renouvellement des titres de séjour pour les immigrés en quête d'un nouvel emploi.

La rencontre a été également une occasion pour mettre en relief l'importance des politiques visant l'intégration des Marocains établis en Espagne et ce à travers la création d'espaces socioculturels à même de faciliter leur intégration dans la société d'accueil tout en veillant à la préservation de leur attachement à leur pays d'origine, sans oublier le soutien nécessaire au tissu associatif marocain en Espagne.

A cet égard, le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger a souligné l'importance de la dimension culturelle dans l'intégration des Marocains de l'étranger, évoquant dans ce contexte le projet de création d'une «Maison du Maroc» en Catalogne, ainsi que plusieurs capitales européennes. Il a, par ailleurs, informé la responsable espagnole des différents programmes et chantiers lancés par le gouvernement au profit de la diaspora marocaine.

Les deux parties ont aussi fait part de leur disposition à mettre en place des programmes et partenariats dans le domaine de l'investissement au profit de la communauté Marocaine en Espagne dans le but d'encourager l'investissement dans le pays d'origine.
M. Ameur avait entamé, jeudi dernier, une visite de travail en Espagne, qui l'a, déjà, mené au Pays basque et qui doit se poursuivre jusqu'au 20 octobre.

Cette visite revêt une importance particulière étant donné la conjoncture économique que traverse l'Espagne où plus de 800.000 Marocains sont légalement établis.

Source : Le Matin/MAP

À l’heure où le débat public tend à stigmatiser, en France et dans d’autres pays européens, une catégorie de population précaire et construite dans l’urgence, les Roms, il apparaît nécessaire d’interroger les politiques migratoires actuelles en Europe.

Sur le plan économique, la présence des sans-papiers ne reflète pas une pression migratoire externe qui pourrait s’assimiler aux migrations de la misère, mais plutôt l’internationalisation d’un marché du travail faiblement rémunéré et segmenté.

Sur le plan politique, il est courant d’affirmer que l’harmonisation des politiques migratoires dans le cadre de l’espace Schengen remet en cause la souveraineté des Etats sur la question sensible des entrées. Or, ces politiques communes apparaissent plutôt comme la somme de frilosités nationales.

Conférence de Serge Weber, géographe, maître de conférences, Université Paris Est Marne-la-Vallée Animée par Virginie Guiraudon, sociologue du politique, directrice de recherche au CNRS, CERAPS

Cette conférence, programmé pour ce jeudi 21 octobre 2010, à 18h30 , abordera les paradoxes de l’européanisation des politiques migratoires aux échelles communautaire et nationale, en confrontant les logiques sécuritaires aux pratiques des migrants, dont l’espace de vie et les "savoir-circuler" sont devenus plus complexes. Ainsi, la dimension culturelle, qui semble l’emporter dans certains débats, doit-elle être explicitée et éclairée par des jeux de pouvoir qui demeurent essentiellement économiques.

Source : Cité nationale de l’histoire de l’immigration

La chanteuse Hindi Zahra, qui a représenté le Maroc au festival de musique et de paroles «SintraMisty 2010», a envoûté de sa voix voluptueuse et nostalgique un public venu nombreux, dimanche soir, assister à son concert au centre culturel Olga Cadaval à Sintra (nord de Lisbonne).

La perle soul méditerranéenne a offert au public un souvenir intarissable en interprétant un cocktail de chansons en anglais et en berbère brassant folk, soul, blues ou encore les rythmes du Souss…Suite

Christian Wulff, le président allemand, a adressé mardi 19 octobre un message de conciliation aux Turcs. Ceci au moment où le débat bat son plein en Allemagne sur la question de l' intégration des immigrés musulmans, Turcs pour la majorité d'entre eux. «Nous devons réaliser que nous sommes étroitement liés», a déclaré Wulff, le premier chef d'Etat allemand à effectuer une visite en Turquie depuis une décennie, lors d'une conférence avec son homologue turc Abdullah Gül à Ankara.

Pour rappel, la Chancelière Angela Merkel a prononcé le week-end dernier un discours controversé sur l'immigration, enterrant le modèle d'une Allemagne multiculturelle et insistant sur la nécessité pour les immigrants d'adopter la culture et les valeurs allemandes. «L'approche Multikulti a totalement échoué», avait affirmé Merkel devant le congrès des jeunes de son parti CDU et de son pendant bavarois CSU. «Nous nous sentons liés aux valeurs chrétiennes. Celui qui n'admet pas cela n'a pas sa place ici», avait-elle ajouté…Suite

Les effets de la crise économique que vit l'Espagne depuis 2008 affecte fortement la communauté marocaine. C'est un constat réel que des experts et intervenants ont tenu à souligner, mardi à Madrid lors d'une journée sur « les effets de la crise sur les immigrés en Espagne: le cas des Marocains», organisé par le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) en collaboration avec l'Institut International des Etudes Arabes et du Monde musulman «Casa Arabe », la Direction Générale de la Citoyenneté espagnole à l'étranger et la direction générale de l'intégration des immigrés …Suite

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger a organisé, hier à Madrid, avec plusieurs partenaires espagnols un séminaire sur les effets de la crise sur les Marocains en Espagne.

Au quatrième trimestre 2009, pas moins de 209.351 Marocains vivant en Espagne étaient sans emploi. La communauté marocaine est en effet l'une des plus affectées par les effets de la crise économique. Une situation qui pousse le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et l'institut d'études du monde arabe et musulman La Casa arabe vient d'organiser à Madrid, un séminaire pour débattre de la question.

Placée sous le thème : «Les effets de la crise sur les migrants en Espagne : le cas des Marocains», cette rencontre dont les travaux se sont déroulés hier, a été organisée en partenariat avec la Direction générale de la citoyenneté espagnole à l'extérieur et la Direction générale de l'intégration des immigrés. Les responsables marocains et espagnoles tentent à travers cet événement de mesurer l'impact réel de la crise sur la communauté marocaine. «Cette initiative se propose de permettre aux différents intervenants en matière de migration marocaine, tant au Maroc qu'en Espagne, d'avoir une meilleure compréhension des conséquences sociales et économiques de la crise sur les migrant(e)s», affirment les organisateurs de la rencontre. In fine, le but du séminaire est d'aboutir à une vision concertée sur les éventuels mécanismes et stratégies à adopter. Les organisateurs s'étaient déjà fixé un triple objectif.

Dans ce sens, un premier atelier a dressé un état des lieux et une analyse des effets de la crise sur les migrants marocains ; le second atelier était destiné à présenter et débattre des mesures gouvernementales de réponse à la crise et, enfin, une table ronde a réuni divers acteurs marocains et espagnols, (syndicats, groupements professionnels, associations, chercheurs…) pour partager plusieurs expériences visant à relever les défis de la crise. Outre la participation de chercheurs marocains et espagnols, des représentants des syndicats espagnols et marocains (CDT, UMT, UGTM, FDT, UNMT), l'événement a connu également l'intervention de Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, et Driss El Yazami, président du CCME.

M. Ameur en visite en Espagne s'était déjà réuni dimanche dernier avec les présidents et les représentants des associations des Marocains établis à Madrid et sa région.

A cet effet, M. Ameur a indiqué, rapporte l'agence MAP, qu'un programme a été lancé par son département pour soutenir les membres de la communauté marocaine à l'étranger en situation difficile. Il s'agit particulièrement d'apporter aide et assistance aux retraités, aux détenus et aux mineurs d'âge, de procéder au rapatriement des dépouilles des immigrés nécessiteux et d'apporter une aide juridique aux immigrés en situation de précarité, aux côtés du soutien des associations actives dans le domaine social et l'aide à l'éducation des enfants dans certains pays d'accueil.

A noter que l'Espagne figure parmi les pays les plus touchés par la crise économique mondiale. Bien que le gouvernement Zapatero ait adopté plusieurs mesures pour doper l'économie du pays, la crise a sérieusement impacté plusieurs secteurs, notamment le tourisme et l'immobilier. Deux secteurs qui emploient particulièrement de nombreux expatriés marocains. Au premier trimestre 2010, le taux de chômage officiel frôlait les 20.5% parmi la population active et le nombre des chômeurs atteint au premier semestre de cette même année le record de 4,6 millions. «La présente crise, particulièrement en Espagne, est d'une très grande gravité d'où la nécessité de se pencher sur le rapport entre crise et migrations, les répercussions politiques, économiques, sociales et humaines, les mesures gouvernementales et les initiatives privées entreprises pour en atténuer les effets sur l'ensemble des travailleurs, dont les migrants», déclarent les responsables du CCME.

L'emploi précaire, l'absence de formation et la méconnaissance de la langue du pays d'accueil sont des éléments qui accentuent la vulnérabilité des migrant(e)s en temps de crise basculant parfois dans l'irrégularité, quand ils ne font pas les frais d'une xénophobie accentuée par la crise. Les chiffres sont éloquents par rapport à la situation des Marocains. On comptait en 2007 près de 82.262 chômeurs parmi les Marocains. En 2008, ce chiffre est passé à 151 027. Et en 2009, ils étaient près de 18.629 sans sécurité sociale sur un total de 219.419 affiliés au 31 décembre 2009. Quant à la part des transferts en provenance de l'Espagne par rapport au montant total des transferts vers le Maroc, elle est passée de 15,7% en 2007 à 14,6% en 2008 puis à 11, 5% en 2009.

20/10/2010

Source : Le Matin

L’exposition « Le Maroc et l’Europe – Six siècles dans le regard de l’autre » se poursuit jusqu’au 14 novembre en Belgique. Elle fera escale à la Bibliothèque nationale de Rabat du 24 novembre au 31 décembre.

Le Maroc et l’Europe- Six siècles dans le regard de l’autre. C’est l’intitulé de l’exposition qui se déroule en ce moment et jusqu’au 14 novembre en Belgique dans l’espace Tour et Taxi. Cet événement a été conçu par le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM) en partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger. L’exposition se situe dans le prolongement de l’accord du statut avancé signé entre le Maroc et l’Union européenne le 13 octobre 2008.

Si cet accord porte uniquement sur les échanges commerciaux, il permet d’actualiser une réflexion sur les tenants et les aboutissants des relations entre l’Europe et le Maroc au cours de l’Histoire.

L’exposition ainsi que les activités organisées dans son prolongement (colloque, conférence, exposition photos, concert, activités proposées sur l’art de vivre, …), alimenteront les champs de réflexion sur les procédés d’échange et les modes de dialogue afin de mieux comprendre ces histoires singulières et croisées. Au départ, des traces laissées par les diplomates, les voyageurs, les artistes-peintres, les écrivains, les artisans et les populations dans leur ensemble, les sources de cette influence aujourd’hui réciproque améliorent également la connaissance des réalités de l’émigration tout en en modifiant la perception. L’exposition éveille enfin les consciences à une identité marocaine qui, ouverte sur le monde, n’en préserve pas moins une spécificité qui s’exprime dans les productions des artistes marocains contemporains ainsi que dans un savoir-faire reconnu tant dans les domaines commerciaux que culturels.

Le parcours de l’exposition en sept modules distincts met en évidence l’importance de l’imaginaire tant dans le chef des Européens entrés en contact avec le Maroc que dans l’esprit des Marocains à l’égard du monde occidental. En faisant le lien avec le passé, l’objectif de Sylvie Lausberg et Paul Dahan, les commissaires de l’exposition, est de démonter les clichés véhiculés, dans le présent, afin d’encourager le respect mutuel et le dialogue d’une rive à l’autre de la Méditerranée. En raison du caractère très vaste du thème choisi et des spécificités historiques, l’accent est mis sur les relations que la France, l’Espagne, l’Angleterre et la Hollande ont entretenues avec le royaume. Une attention toute particulière est également portée aux relations entre la Belgique et le Maroc, tant en raison du lieu où cette exposition prend naissance que de l’importance de la communauté marocaine en Belgique. Outre la richesse de sa bibliothèque et de la collection Dahan-Hirsch, le CCJM a noué des partenariats avec les collectionneurs et institutions pour alimenter le contenu de cette exposition. Dans la liste des documents qui sont présentés, on retrouve des manuscrits anciens et récits de voyage illustrés, des cartes géographiques, des fac-similés de documents anciens, une collection numismatique,  des documents postaux originaux, des tableaux et dessins ainsi que des costumes.

Après Bruxelles, l’exposition «Le Maroc & l’Europe Six siècles dans le regard de l’autre » voyagera à la Bibliothèque nationale de Rabat, à Anvers (du 27 janvier au 20 février 2011) et à Séville. L’exposition sera ensuite accueillie à Paris, Londres, Amsterdam et New York.

20/10/2010

Source : Le Soir

Alors que les missions de prospection à l’étranger s’intensifient en quête d’investisseurs potentiels, les Marocains résidant à l’étranger (MRE) manifestent, depuis ces derniers temps, une hésitation frappante à investir dans leur pays d’origine. Ce désistement trouve essentiellement sa raison dans un climat des affaires qui enregistre aujourd’hui des niveaux jugés médiocres. Dans ce sens, le Centre marocain de conjoncture (CMC) a indiqué dans sa dernière publication mensuelle que « inciter les MRE à investir dans leurs pays et surtout dans leurs régions d’origine, implique une politique territoriale forte et une véritable coopération entre les acteurs locaux, privés et publics ».

Fort est donc de constater l’absence flagrante d’une démocratie participative, impliquant le citoyen dans la gestion de la chose locale, autrement dit, offrant des outils institutionnels pour le renouvellement de la démocratie représentative. « Or, tout indique (dans toutes les enquêtes menées jusque-là) que l’absence d’une telle politique et d’une coopération constituent les premiers obstacles face à l’investissement des MRE et face à l’implication des compétences marocaines à l’étranger», détaillent les conjoncturistes.

Toutefois, le tableau n’est pas tout aussi sombre. À l’horizon, se profilent déjà des lueurs d’espoir, en l’occurrence le grand chantier de régionalisation avancée. La commission consultative de la régionalisation (CCR) instituée à cet effet devrait rendre son rapport final au mois de décembre de cette année. A la clef, doter les entités de gouvernance locale d’un incontestable pouvoir de décision (cf. www.le soir-echos.com). Reste à savoir comment optimiser les structures financières. Sur ce chapitre, les économistes mettent la mains sur une faille qu’ils qualifient de « déconnexion entre la cartographie régionale des dépôts et crédits des banques ». Déjà en 2009 et 2010, les MRE ont affiché un faible engouement pour le secteur immobilier.

Dans la foulée le CMC s’interroge sur les politiques de soutien mises en place à ce titre. Le dispositif géré par la Caisse centrale de gestion attribue une subvention étatique de l’ordre de 10% pour tout MRE qui désire investir et dont le montant global de l’investissement ne doit pas être inférieur à 1 million de dirhams. L’intéressé devrait apporter au moins 25% de la baguette, constitués en un apport en fonds propres en devises. Le reliquat (pouvant aller jusqu’à 65%) peut être contracté sous forme de crédit bancaire. Il faut dire que cette mesure a affiché un bilan mitigé comme nous l’avait expliqué dans une de nos éditions précédentes Bouchaïb Rami, président du Club des investisseurs marocains à l’étranger. «Au vu des conditions un peu plus serrées, les MRE ont plutôt intérêt à investir dans leurs pays d’accueil que de prendre le large et entrer dans une aventure dont personne ne pourrait prévoir les résultats», a-t-il souligné.

À noter que la communauté des Marocains résidant à l’étranger, selon les chiffres du CMC, compte quelque 3,3 millions de personnes, ce qui équivaut à plus de 10% de la population totale du pays. Les transferts des MRE au titre de l’année 2009 se sont chiffrés à plus de 50 milliards de dirhams contre 53 milliards de dirhams en 2008 et 55 milliards de dirhams en 2007.

La France, l’Italie, l’Espagne et les Pays-Bas restent les principaux pays émetteurs. Dans ce contexte de crise, il convient de noter que les baisses les plus sensibles enregistrées ont concerné l’Espagne, touchée de plein fouet, par la crise internationale.

20 octobre 2010

Source : Le Soir

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