mardi 19 novembre 2024 00:42

L’affaire s’envenime. Il est vrai que si les accusations de propos racistes portées par Kamel Chafni étaient avérées, elles seraient gravissimes…Suite

L'Allemagne a enregistré un fort rebond de l'immigration au premier semestre 2011, notamment en provenance des pays européens touchés par la crise, a annoncé jeudi l'Office fédéral des statistiques Destatis.

Quelque 435.000 personnes en provenance d'un pays étranger se sont installées en Allemagne au premier semestre 2011, un chiffre en hausse de 19% par rapport à la même période de 2010.

Dans le même temps, le nombre de personnes quittant l'Allemagne a légèrement reculé, provoquant une explosion du solde migratoire (différence entre les arrivées et les départs) de 61.000 à 135.000 personnes, soit +122%. Un peu moins de 300.000 personnes ont quitté l'Allemagne au premier semestre.

Parmi les nouveaux arrivants, 381.000 étaient des étrangers, essentiellement européens. L'immigration en provenance de l'Union européenne (UE) a bondi de 29%.

"Le fait marquant est la forte hausse de l'immigration en provenance des pays de l'UE les plus touchés par la crise financière", souligne Destatis. Le nombre de nouveaux immigrés grecs a bondi de 84% au premier semestre à 4.100 personnes, l'immigration espagnole a augmenté de 49% à 2.400 personnes.

L'Office allemand des statistiques souligne aussi la hausse de 30% de l'immigration en provenance des pays de l'élargissement de l'UE en Europe centrale : +30%. Cette progression serait liée à la levée des dernières restrictions sur le marché du travail allemand pour les ressortissants de ces pays.

L'économie allemande a jusqu'ici mieux résisté à la crise que les autres pays européens et affiche un taux de chômage de 6,5%, bien meilleur que ses voisins. L'Allemagne cherche à attirer des immigrés pour compenser le déclin ancien de sa natalité et lutter contre les pénuries de main-d'oeuvre qui affectent déjà certains secteurs de son économie.

22/12/2011

Source : Les échos/AFP

Soulignant que la circulaire Guéant ne relevait "pas de sa compétence", le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, a tout de même désapprouvé sa mise en place, qui empêche nombre de diplômés étrangers de rester travailler en France.

Jean-Pierre Chevènement disait: "un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne". Frédéric Mitterrand, lui, a choisi une autre option. Ce matin sur BFMTV, le ministre de la Culture a désapprouvé la circulaire Guéant, tout en soulignant que ce sujet "n'est pas de (sa) compétence".

"En tant que citoyen vous répondant, je vous dis que la circulaire me pose problème, en tant que ministre, je n'ai pas de conseils à donner à un autre ministre que je respecte", a-t-il insisté.

"Mon avis, c'est que j'ai passé mon temps à accueillir des étrangers. Cette circulaire me pose problème", a déclaré Frédéric Mitterrand.

Mais, a-t-il ajouté, "je n'ai pas de conseils à donner au ministre de l'Intérieur, qui est par ailleurs un homme tout à fait compétent dans ce domaine. Ca ne me regarde pas".

A la suite de la circulaire Guéant, de nombreux diplômés étrangers, dont certains très qualifiés, n'ont pas pu obtenir un changement de statut (d'étudiant à salarié), un sujet d'inquiétude pour universités et grandes écoles.

"La vocation de la France était d'accueillir les étudiants étrangers"

Une centaine de personnalités, dont le prix Nobel de Physique Albert Fert, ont notamment lancé une pétition demandant "le retrait" de cette circulaire.

Dans un courrier adressé fin novembre aux présidents d'universités et de grandes écoles françaises, le Premier ministre François Fillon avait défendu la circulaire Guéant, tout en soulignant l'apport des étudiants étrangers.

"Je suis pour que l'on applique les préconisations de la lettre de François Fillon", a encore indiqué Frédéric Mitterrand.

Le Premier ministre "a expliqué qu'il y avait eu des abus, qu'il y avait eu des parcours erratiques, mais que la vocation de la France était d'accueillir les étudiants étrangers", a-t-il ajouté.

22/12/2011

Source : L’Express/AFP

Il estime que l'actuelle politique des visas aux États-Unis, qui empêche les personnes qualifiées de s'y installer, "sabote" l'économie du pays.

"Ce qui fait du mal aux immigrés nous fait du mal à tous", a coutume dire le maire de New-York, Michael Bloomberg. Il a réaffirmé ce matin, mercredi 21 décembre, sa conviction selon laquelle l'actuelle politique des visas aux États-Unis, qui empêche les personnes qualifiées de s'y installer, était un "suicide national".

"Lorsque les gens laissent leur ancienne vie derrière eux, quittent leur foyer d'origine avec leur famille pour une vie meilleure et un endroit où ils pourront pratiquer librement leur religion et être maîtres de leur destin, ils viennent aux États-Unis. Ils ne vont pas en Chine. Nous nous en plaignons, mais nous ne devrions pas", a-t-il déclaré.

"Si vous voulez régler le problème des grandes villes en décomposition, faites venir des immigrants. Cela résoudra les problèmes du jour au lendemain pour un coût proche de zéro. Si vous souhaitez avoir une vie meilleure, vous devez continuer d'accueillir ceux qui ont fait la grandeur de l’Amérique." Pour le maire de New York, l'actuelle politique des visas aux États-Unis est  "un suicide national".

En septembre dernier, Michael Bloomberg avait parlé à ce sujet de "suicide collectif" : cette politique "sabote notre économie. J'appelle cela un suicide collectif, et je le pense vraiment", avait-t-il déclaré lors d'un Forum sur l'immigration. Le maire est fermement convaincu depuis longtemps que les restrictions actuelles handicapent les États-Unis dans la compétition internationale de plus en plus féroce pour attirer les talents et les personnes les mieux éduquées.

"Et le résultat, c'est que les États-Unis ne sont plus le carrefour inévitable pour l'innovation et l'entreprise", avait-t-il ajouté en soulignant les opportunités qu'offraient d'autres pays, de l'Amérique du Sud à l'Asie. Il avait alors souligné que sur le million de nouveaux résidents admis chaque année aux États-Unis, 15% seulement obtenaient des visas pour répondre aux besoins économiques du pays. Les 85% restants en bénéficient pour raisons familiales ou personnelles.

21/12/2011

Source : Atlantico

Alors qu’un récent sondage a dévoilé les faits les plus appréciées des français en 2011, certains médias ont trouvé bon de se focaliser sur la place réservée à l’interdiction du voile et des prières de rue.

Mardi dernier, une dépêche de l’AFP reprise par plusieurs médias, annonçait les résultats d’un sondage de l'institut Médiascopie. Ce dernier, mené entre le 2 et le 9 décembre portait sur l’appréciation faite des Français des grands moments de l’année qui s’achève. 800 personnes interrogées donnaient une note de 1 à 10 sur ce qui les a marqués.

Au rayon des décisions gouvernementales, l'instauration d'une taxe sur les hauts revenus a obtenu 7,7. Le relèvement du SMIC a reçu une la note de 7,5. L’interdiction du port du voile intégral dans les lieux publics, en vigueur depuis cette année complète le podium, avec un score de 7,1. Plus loin arrive la mesure sur interdiction des prières de rue de septembre dernier (6,4).

Dangereux amalgames

Que les individus interrogés livrent un avis sur une question qui leur est posée n’a rien de choquant en soi. En revanche, la manière dont les résultats ont été présentés par certains médias français prête à confusion. Le quotidien Libération n’hésite pas à titre sur son site « Interdiction du voile, des prières de rue et du Bisphénol, mesures les plus applaudies en 2011 ». Moins véhément mais dans le même esprit, 20 Minutes titre « Les Français plébiscitent l'interdiction du voile, des prières de rue et du Bisphénol ».

D’après les résultats de l’enquête, l’interdiction du voile intégral et des prières dans les rues, dont le référent commun est l’islam, ont eu un écho favorable auprès des personnes sondées. Cependant leur présentation par les médias en question prête à croire qu’elles arrivent en tête des mesures plébiscitées, ce qui n’est clairement pas le cas.

Dans le classement, les restrictions concernant le port du voile dans les lieux publics et les prières de rues sont séparées par l'interdiction du bisphénol (7,1) et la prime aux salariés des entreprises ayant augmenté leurs dividendes (6,7). Pourtant, les titres de Libération et 20 Minutes, laissent facilement sous-entendre que l'interdiction du voile intégral et des prières de rue arrivent ensemble en tête des mesures les plus appréciées par des Français. Dans le commentaire qu’il fait du sondage, Denis Muzet, sociologue et président de l’institut qui a réalisé le sondage, parle de tentations de «chasse aux islamistes». Serait-ce dans cette logique que s’inscriraient Libération et 20 Minutes, deux des plus importants quotidiens français ?

Des quotidiens d’une telle envergure ne devraient-ils pas se montrer davantage soucieux de ne pas verser dans la surenchère alors que plusieurs voix se sont déjà élevées pour dénoncer la montée d’un sentiment islamophobe en France ?

21/12/2011

Source : Yabiladi

Rapprochement avec Aït Ishaq après quatre ans de réflexion sur la possibilité d’un partenariat…Suite

Une nouvelle ligne aérienne reliant Marseille et Marrakech va être lancée par la compagnie Air France. Cette nouvelle desserte sera assurée à partir du 25 mars prochain et ce, tous les mardis, jeudis et dimanches, rapporte Air-journal.fr. La ligne sera commercialisée à partir de 80 euros TTC l’aller simple.

Le lancement de cette ligne constituera une concurrence directe à la compagnie nationale Royal Air Maroc, mais aussi aux deux compagnies low-cost Jet4you et Ryanair qui assurent également la liaison entre Marrakech et Marseille. Cette démarche s’inscrit dans l'offensive d'Air France au départ des régions, visant notamment à reconquérir des parts de marché relatives au court et au moyen-courrier. « Dans un environnement très concurrentiel, la compagnie a réorganisé son réseau, grâce à une utilisation accrue de ses appareils et une amélioration de sa productivité », explique Air France dans un communiqué.

21/12/2011

Source : Yabiladi

Ici on noie les Algériens a remporté le deuxième prix de la catégorie « Poney arabe »…Suite

La circulaire du 31 mai n’en finit pas de provoquer des réactions en boucles…Suite (Finances news)

« Sin elles no se mueve el mundo » (sans elle le monde demeure paralysé) est le titre d’une étude sociologique sur la condition de la femme immigrée…Suite

Le festival Aflam est prévu du 11 au 17 janvier en Belgique et c’est le film La cinquième corde un film de Salma Bargach qui inaugure cette édition 2012…Suite

Les Marocains figurent toujours au premier rang des travailleurs étrangers extracommunautaires affiliés à la sécurité sociale en Espagne, selon des statistiques officielles rendues publics mardi à Madrid.

Les Marocains constituent ainsi la première force de travail non communautaire en Espagne avec 206.787 travailleurs affiliés à la sécurité sociale à fin novembre dernier, précise le ministère espagnol du Travail et de l'immigration dans un communiqué.

Les travailleurs d'origine équatorienne viennent en deuxième position avec 131.468 travailleurs, suivis des ressortissant colombiens (93.777) et chinois (86.942), ajoute la même source.

Les Roumains constituent, quant à eux, le premier collectif travailleur communautaire en Espagne avec 279.186 affiliés à fin novembre 2011.

Le ministère espagnol fait savoir, en outre, que le nombre total des étrangers affiliés au régime de sécurité sociale s'est établi à 1.751.297 personnes en novembre, en baisse de 34.065 travailleurs par rapport au mois précédant.

Ce nombre a enregistré une baisse de plus de 14 pc depuis 2008, année du début de la crise en Espagne lorsque 2.151.880 de travailleurs étrangers étaient inscrits à la sécurité sociale en Espagne.

20/12/2011

Source : MAP

Une centaine de personnalités, dont le prix Nobel de Physique Albert Fert, ont lancé une pétition demandant "le retrait" de la circulaire Guéant qui empêche nombre de diplômés étrangers de rester travailler en France et qu'ils jugent "moralement méprisable, économiquement suicidaire". Les signataires s'engagent à "parrainer les diplômés étrangers en les aidant concrètement dans leurs démarches dans les préfectures" et à les "protéger" pour qu'ils puissent rester en France car, selon l'intitulé de la pétition, "la matière grise est de toutes les couleurs".

Pour eux, le "message" de la circulaire Guéant du 31 mai "est clair: étranger, ne viens pas étudier chez nous, et n’espère pas trouver un emploi au terme de tes études", selon le texte de la pétition constable sur internet à l'adresse http://matieregrisedetoutescouleurs.wordpress.com.

"L'idée véhiculée est aussi mensongère que dangereuse", estiment-ils, car "dire que l’embauche d’un étranger prend l’emploi d’un citoyen français, c’est faux! C’est un mensonge éhonté".

"Un diplômé étranger travaillant en France, c’est quelqu’un qui paye ses impôts en France, qui consomme en France, qui achète en France, qui soutient l’emploi et la consommation en France. S’il devient chef d’entreprise, c’est quelqu’un qui embauche en France", écrivent-ils.

Parmi les signataires figurent notamment l'ex-présidente d'Areva Anne Lauvergeon, les présidents d'universités Vincent Berger, Patrice Brun et Axel Kahn, le professeur au Collège de France Pierre Rosanvallon, les professeurs d'économie Philippe Aghion et Thomas Piketty, les sociologues Christian Baudelot, Stéphane Beaud, Roger Establet ou Edgar Morin, le cinéaste Romain Goupil, l'écrivain Jean-Christophe Rufin, etc.

Ils appellent "les chefs d'entreprise comme les universitaires à soutenir publiquement la demande d'abrogation" de la circulaire.

Dimanche à Paris, à l'occasion de la journée mondiale des migrants, des étudiants victimes de cette circulaire, réunis dans le Collectif du 31 mai, ont à nouveau manifesté pour en demander le retrait.

20/12/2011

Source : Libération/AFP

Des partis politiques italiens ont lancé mardi une initiative commune visant à modifier la loi sur l'immigration de 1992, dès le début de l'année prochaine, introduisant notamment l'octroi de la nationalité aux enfants des immigrés nés en Italie.

Dans ce cadre, les dirigeants de trois partis, l'Italie des valeurs (IVD), Futur et Liberté de l'Italie (FLI) et le Parti démocratique, ont appelé le parti du Peuple de la Liberté (PdL) de Silvio Berlusconi, a se joindre à leur initiative pour la faire aboutir au Parlement.

L'appel est intervenu lors d'un séminaire organisé par le FLI du président de la Chambre des députés, Gianfranco Fini, sur le thème "Enfants d'Italie. Italiens mais qui doivent demander le renouvellement du titre de séjour".

Au cours de cette rencontre, a été diffusé un documentaire sur les souffrances et les difficultés des enfants d'immigrés nés en Italie, aussi bien dans leur vie courante que lors de leurs démarches administratives pour le renouvellement de leur titre de séjour en Italie.

Dans ce documentaire, des jeunes fils d'immigrés extra-communautaires, relatent leur quotidien et témoignent des souffrances qu'ils endurent dans un pays qui les privent de leur droit naturel, celui du sol.

Il y a quelques semaines, le président italien, Giorgio Napolitano avait affirmé qu'il était "insensé que des enfants qui sont nés en Italie ne peuvent devenir des citoyens italiens".

"Nous allons de l'avant dans la révision de la loi. Cela dépendra de la décision des forces politiques au Parlement, mais j'espère qu"après l'appel du chef de l'Etat, une nouvelle loi traitant de cette question verra le jour", a dit le président de la Chambre des députés, cité par les médias, en marge du séminaire.

Or, ce projet de loi est sous les critiques, outre la Ligue du nord, parti populiste et anti-immigration, du chef du groupe parlementaire au Sénat du PdL, Maurizio Gasparri, pour qui cette "initiative est une folie morale", affirmant qu'elle "encouragent l'immigration illégale".

Le nouveau chef du gouvernement, Mario Monti, a pour la première fois en Italie crée un ministère dédié à l'immigration, dirigé par Andrea Riccardi, un ancien défenseur de l'immigration, qui avait récemment appuyé l'idée de l'octroi de la nationalité aux enfants d'immigrés nés en Italie, pour ceux qui le désirent.

Selon les statistiques officielles, ils sont quelque 7.500 enfants d'immigrés non communautaires, de moins de 18 ans, nés en Italie, mais qui sont privés de ce droit à la citoyenneté.

20/12/2011

Source : APS

La Grande Bretagne et la République d'Irlande ont signé mardi un accord pour renforcer leur coopération en matière de lutte contre l'immigration clandestine, a indiqué mardi l'agence britannique de contrôle des frontières (UKBA).

L'accord porte notamment sur l'échange d'informations liées aux demandeurs de visa, qui permettra aux deux pays de rendre plus efficaces leurs actions de lutte contre l'immigration clandestine, a précisé la même source.

Les autorités britanniques et irlandaises ont défini entre autres objectifs à terme, le renforcement de leur coopération dans le domaine de l'immigration, à travers notamment la mise en Âœuvre d'un système commun de contrôle électronique des frontières.

Les deux parties s'attelleront en application de cet accord à favoriser l'échange d'informations concernant les migrants en provenance de pays considérés «à haut risques » et les faux demandeurs d'asile politique.

Selon l'UKBA, près de 500 des 1.516 personnes qualifiées de faux demandeurs d'asile depuis le début de 2011 en Irlande ont été identifiées par la Grande Bretagne comme des faux demandeurs d'asile ou des personnes n'ayant pas pu obtenir un visa d'accès en Grande Bretagne.

20/12/2011

Source : APS

Le halal et ses exigences ont de beaux jours devant eux. Dernière nouveauté, l’ouverture d’une chaîne de supermarchés qui, après Mantes, compte bien essaimer ailleurs en France.

La communauté musulmane dispose d’une enseigne supplémentaire* pour faire ses courses. Chez Lalah!, un supermarché qui ne propose que des produits halal, vient d’ouvrir ses portes à Mantes-la-Jolie. L’enseigne compte ouvrir d’autres magasins ailleurs en France.

Implanté juste à côté de la grande mosquée, à la sortie de la cité du Val-Fourré, ce magasin de 280 m2 ne vend que des produits conformes aux préceptes islamiques.

Le jambon est de dinde ou de poulet, animaux égorgés selon le rite musulman. Les plats surgelés sont eux aussi estampillés halal, tout comme la bière.

Mais, et c’est là l’exclusivité de l’enseigne, les responsables de la chaîne ont voulu pousser plus loin l’exigence rituelle. Ici, même les bonbons répondent aux critères religieux : ils sont fabriqués à base de gélatine bovine, issue d’animaux sacrifiés selon le rite. La pâte à pizza est garantie sans saindoux. Enfin, grâce à une astuce chimique, le vinaigre est garanti sans alcool!

Ce type de magasin devrait satisfaire les musulmans. Car si la grande distribution dispose désormais de rayons halal, l’offre reste bien souvent limitée à la charcuterie. Dans les supermarchés classiques, les pratiquants doivent ensuite décortiquer la composition des autres produits afin de vérifier qu’ils ne contiennent pas d’ingrédients illicites. « Un jour, j’ai appris que la gélatine de porc se nichait même jusque dans les yaourts. J’ai alors découvert qu’il n’existait pratiquement aucun commerce structuré au niveau national où l’on puisse trouver, en un seul lieu, une offre 100% halal, explique Hicham Fassi-Fihri, directeur marketing de Chez Lalah! Ici, nos clients peuvent trouver tout ce qu’ils veulent et n’ont pas besoin de compléter leurs achats ailleurs. Nous passons beaucoup de temps à vérifier l’authenticité des produits, à visiter les usines et à demander conseil aux sacrificateurs. »

Ce responsable planche aussi sur l’arrivée de foie gras et même de champagne halal. Une idée originale qui n’offre toutefois pas une garantie de réussite puisque les consommateurs musulmans n’ont jamais été éduqués à la dégustation de ces produits, interdits dans leur version traditionnelle.

* Si elle n’est pas unique, l’initiative reste peu répandue. En région parisienne, l’enseigne Hal’Shop est la seule à disposer de plusieurs magasins, dont le premier a ouvert à Nanterre (92) en mars 2010.

20/12/2011

Source : Le Parisien

Les murs de la mosquée de Pau ont été couverts d’injures, dans la nuit de samedi à dimanche. 2 jours plus tard, soit aujourd'hui, mardi 20 décembre, 2 croix gammées sont découvertes peintes sur la porte de la mosquée de Décines, dans la périphérie de Lyon. Deux nouvelles profanations qui portent à au moins 8 le nombre de mosquées vandalisées en 2011.

A Pau, les responsables de la mosquée, rue des Lilas, dans le quartier de l’Ousse-des-Bois, ont effacé les tags injurieux, « Nique ta mère », dès que la police l’y a autorisé des murs de la mosquée de Pau. « Nous ne voulions pas que les enfants puissent lire ces horreurs », a expliqué Ahmed Ben Mohamed, le président de l'Association de la mosquée, au quotidien régional Sud Ouest. La mosquée a été vandalisée, dans la nuit de samedi à dimanche. 2 jours plus tard, les responsables de la mosquée de Décines, près de Lyon, ont découvert, dessinées sur la porte d’entrée, deux croix gammées, rapporte la Coordination contre le racisme et l'islamophobie (CRI).

« Il y a une montée de l'islamophobie dans la région », a réagi le président du CRI, Abdelaziz Chaambi, dans un communiqué informant de l’acte de vandalisme perpétré contre la mosquée de Décines. « Comme toujours, nous condamnons fermement ces actes islamophobes qui viennent confirmer nos craintes quant à l’augmentation du nombre d’actes islamophobes en France », ajoute Samy Debah, président du Collectif Contre l’Islamophobie en France.

Selon un rapport de l’Observatoire des actes islamophobes du Conseil français du culte musulman (CFCM), les 9 premiers mois de l’année ont vu les actes islamophobes progresser de 22% en France. 8 mosquées ont été vandalisées, cette année, si l’on recense les articles parus dans la presse, dont le chantier d’une mosquée et un cambriolage dont le caractère islamophobe n’est pas avéré. « Nous allons dans les mois qui viennent assister à un certain nombre d'actions de ce genre, compte tenu du discours politique qui prévaut à l'approche des élections » présidentielles, craint Kamel Kabtane, recteur de la Grande Mosquée de Lyon, rapporte l’AFP.

Quelles solutions ?

« Nous exigeons des pouvoirs publics de tout mettre en œuvre pour retrouver les coupables dont les images vidéo des multiples caméras installées aux entrées et sorties de nos banlieues peuvent facilement retrouver les traces », demande la CRI dans son communiqué. « Il faut que le ministère de l’Intérieur donne des recommandations pour que les auteurs soient retrouvés au plus vite et déferrer devant la justice », ajoute Samy Debah. La justice, selon lui, ne se montre d’évidence pas suffisamment sévère avec ces auteurs « car les actes de vandalisme contre les mosquées ne cessent pas. »

Le CCIF demande également aux pouvoirs publics d’apporter leur aide aux lieux de culte qui souhaiteraient se protéger au moyen d’un système de vidéosurveillance. « Il serait également souhaitable que le ministre de l’Intérieur se déplace sur les lieux de l’incident. Il pourrait ainsi exprimer la solidarité nationale avec les victimes de ces actes de vandalisme », souligne M. Debah.

Pas de plainte

« C'est peut-être l'acte isolé d'un imbécile. Mais cela peut aussi être un début. On ne sait pas », réagissait, dimanche, un fidèle de la mosquée de Pau. Les premiers éléments de l’enquête s’orienterait effectivement vers la piste d’un acte isolé, rapporte, ce matin, Sud Ouest. Hier soir, pourtant, les responsables de la mosquée n’avaient toujours pas porté plainte. « A Pau, mais également à Décines on s’orienterait vers une absence de plainte de la part des victimes », regrette Samy Debah. Ce n’est pas la première fois.

Certains responsables des mosquées qui ont subi des actes de vandalisme ne portent pas plainte « parce que c’est délicat culturellement, avance M. Debah, les gens de culture maghrébine ne vont pas spontanément requérir l’aide de la police et de la justice ; certains ne veulent pas amplifier les problèmes ; d’autres ne prennent pas la mesure de ce qui les guette en laissant passer ce genre d’acte. » Le CCIF encourage donc vigoureusement les victimes à porter plainte pour ne pas laisser aux auteurs de ces actes un sentiment d’impunité.

20/12/2011

Source : Yabiladi

Une réforme des lois d'émigration, que les Cubains espèrent voir annoncée vendredi par le président Raul Castro, devrait mettre fin à de nombreuses restrictions de voyage et au concept d'"émigration définitive" en place à Cuba depuis plus d'un demi-siècle. Une telle réforme doit constituer "une contribution à l'amélioration des liens de la nation avec la communauté des immigrés", avait souligné Raul Castro lui-même le 1er août, en indiquant que cette réforme était en préparation pour en "terminer avec des restrictions non nécessaires".

Parmi les principales mesures qui devraient être adoptées, figure notamment la disparition des permis de sortie et d'entrée dans l'île et le concept d'émigration "définitive" qui impliquait la confiscation par l'Etat de tous les biens de l'émigré et l'impossibilité du retour à Cuba. L'abrogation du permis de sortie de l'île est une des demandes essentielles de la population en général, de l'Eglise catholique aux intellectuels, et de l'opposition. Délivré à discrétion, ce permis a une validité de trente jours, renouvelable dix fois et peut être refusé sans explication. A l'issue de sa validité, si le titulaire n'est pas revenu, il est déclaré "déserteur" et perd toute possibilité de retour. Tous ses biens sont alors confisqués par l'Etat.

OUVERTURE DES MARCHÉS DE L'AUTOMOBILE ET DE L'IMMOBILIER

Selon les mesures préparées, le séjour hors de Cuba serait prolongé de onze mois à deux ans, renouvelables, avec une possibilité de retour, ce qui éliminerait de fait la condition d'émigré "définitif". L'ouverture des marchés automobile et immobilier cet automne, qui permettent aux Cubains de vendre leur voiture et leur logement pour la première fois depuis un demi-siècle, a également implicitement éliminé les risques de saisie pour les candidats au départ de l'île.

Dans l'autre sens, les émigrés qui ont acquis une autre nationalité doivent actuellement venir à Cuba avec un passeport cubain et une autorisation spéciale qui peut également être refusée sans explication. "Une normalisation des relations de Cuba avec l'émigration passe par une élimination de tous les aspects répressifs, du permis de sortie, celui d'entrée, de la saisie des biens", estimait l'universitaire Jesus Arboleya, dans un récent entretien publié par la revue catholique Espacio Laical.

Un des principaux obstacles à la réforme de l'émigration est "la préservation du capital humain créé par la révolution", avait souligné le président Raul Castro en référence aux professionnels, notamment de la santé, formés à Cuba et qui devraient continuer d'être soumis à des autorisations de voyager. Les médecins cubains avaient émigré en masse durant les premiers mois de la révolution. Il n'en restait que 3 000 au début des années soixante. Ils sont aujourd'hui plus de 76 000 et l'exportation de leurs services est la première source de rentrée de devises pour le pays, avec quelque 6 milliards de dollars (soit près de 4,6 milliards d'euros) par an. Pour une population de 11,2 millions d'habitants, Cuba compte plus d'un million de diplômés de l'enseignement supérieur.

DIASPORA À 80 % AUX ÉTATS-UNIS

Quelque deux millions de Cubains et leur descendance vivent dans quarante pays dans le monde, dont 80 % aux Etats-Unis, et l'émigration a toujours constitué un sujet de confrontation entre La Havane et Washington. "Cela est dû au fait que les Etats-Unis sont le principal pays d'émigration cubaine, mais aussi le principal adversaire politique", selon Antonio Aja, un expert en migration qui dirige le centre d'études démographiques de l'université de La Havane.

"Même si Cuba s'efforce de dépolitiser le sujet, je ne crois pas que ces mesures (préparées par La Havane) puissent mettre un terme à son utilisation politique", a-t-il assuré à l'AFP. "Une normalisation des règles d'émigration devrait permettre, en retour, que Washington régularise également ses formalités migratoires", estimait une récente étude du Cuban Research Institute et signée par des experts cubains et américains.

21/12/2011

Source : Le Monde

Épaules contre épaules mes plus que frères Sénégalais et Africains Debout !

Face aux crimes passant vite aux faits divers et se répétant de manière perpétuelle contre les Noirs d’Afrique en Europe et ailleurs, la Diaspora africaine n’a d’autre choix que de s’organiser. Soyons nos propres lumières ! Au-delà de nos différences au niveau statutaire dans nos divers pays d’accueil et au-delà de la responsabilité première qui incombe à tout Etat : la protection de ses citoyens, une organisation forte de la Communauté noire est aujourd’hui plus que jamais nécessaire.

La honte de Florence

Alors que deux Sénégalais sont à terre, voici ce que l’on peut lire : "Nous sommes seulement en présence d’un individu qui, avant de tuer des pauvres gens à coups de feu, avait déjà montré qu’il n’était pas entièrement sain d’esprit. Un fou, rien de plus", selon l’éditorialiste italien, Vittorio Feltri, dans Il Giornale (droite), quotidien de la famille Berlusconi. Cependant dans sa majorité la classe politique italienne y inclus le parti de l’extrême droite dont est membre l’assassin qui se sera suicidé avec un courage macabre, dénonce : "Une folie raciste". Le Gouvernement du Sénégal a publié, pour sa part, un communiqué où il exprime toute son "indignation" en promettant que "la lumière sera faite".

Douleur partagée

Je voudrais très humblement m’associer à la douleur des familles sénégalaises éplorées par le fol assassinat d’une suprême et extravagante lâcheté des leurs mardi à Florence en Italie. Les extrêmes droites européennes doivent éduquer leurs militants. Oui, il y a trop de sang noir versé dans ce vieux Continent pour la liberté du monde ! Basta ! Basta ! Basta ! A mes sœurs et frères de la Diaspora, oui, l’Heure est venue plus que jamais de pousser le Véritable Cri Nègre. Celui là qui libère et fédère. Celui là qui s’enracine dans nos hautes valeurs d’Humanisme de Tolérance et d’Ouverture. Celui là aussi qui défend la Dignité humaine depuis des siècles et des siècles immémoriaux !

A nos frères et amis d’Italie, je voudrais dire ceci, nous savons reconnaître un Mussolini, un Berlusconi d’une Maria Montessori ... Vous et nous demandons que justice soit faite et engageons nous ensemble pour faire reculer les barrières de l’ignorance et de la haine qui tuent, luttons solidairement pour mettre fin à la grande barbarie : le RACISME !

Que faire ?

A cette question que me posent Maria et tant d’autres à la suite de mon billet posté sur ma page facebook sur l’assassinat, hélas ; et encore de Sénégalais en Europe, je réponds qu’il nous faut chacune et chacun là où l’on se trouve s’organiser ! C’est triste à dire à dire mais il n y a pas de Communauté Africaine. Nous sommes dispersés, divisés parfois inutilement méchants les uns envers les autres. Nos Ongs forment pour la plupart des réseaux clientélistes ou sont arrimées à celles du Nord. Attendez donc la réaction de nos amis de Human Rights Watch, d’Amnesty International, de Sos Racisme, des Bureaux d’intégration etc... !

Personnellement, je crierai Haut et Fort à l’ONU le vendredi matin à l’occasion de nos briefings réguliers avec la presse internationale pour dire honte à celles et à ceux qui tolèrent que le Sang de mes Sœurs et Frères continuent à irriguer sans raison la Terre ! Ensuite, ai-je suggéré à mes amis sur internet, tournons nous vers nos gouvernements pour leur demander de faire leur boulot premier : La Protection de leurs citoyens ! Par ailleurs pour lier la parole à l’action, j’invite toutes les associations africaines, les ongs qui défendent encore l’égalité humaine à une marche des Africains devant l’ONU, au Parlement européen à Bruxelles et devant le Gouvernement italien etc... A mon avis, une grande marche de solidarité et d’unité des Africains au Palais des Nations Unies à Genève sous « la chaise cassée » aurait une vraie portée Historique. Les organisations internationales qui s’occupent des réfugiés et des migrants à l’image de l’organisation mondiale pour la migration (OIM) qui vient de publier un rapport pour susciter la positification de la perception de la migration de même que le HCR (Haut commissariat pour les réfugiés) doivent redoubler d’attention et condamner publiquement de tels actes qui sont aux antipodes du Droit humanitaire international et des Conventions des Nations Unies sur les droits de l’Homme.

Cependant, faudrait-il le rappeler nous devons être nos propres Lumières mes Frères et Sœurs... ainsi, les autres, qui ne sont autres que nous, nous respecteront et ne joueront plus avec notre sang aussi rouge que le leur, comme ils n’osent plus verser un certain sang d’une certaine Communauté bien soudée.

L’Unité fait la force

Voici, par exemple, pourquoi nous devons nous organiser. Mercredi, l’artiste planétaire, Johnny Hallyday est obligé suite à l’indignation de la Communauté des homosexuels à s’excuser par écrit après avoir prononcé ces mots : "Alain Delon c’est un vrai mec de toute façon. Je ne pense pas être un pédé non plus, hein ?". Il répondait à la question de Michel Denisot : « Qui est le plus vrai mec, Johnny Hallyday ou Alain Delon ? ». Cette réponse ayant enflammé la communauté des gays sur internet, le chanteur français qui dit n’avoir visé personne est quand même contraint de s’excuser. Et que peut-on attendre à la suite des assassinats ou meurtres perpétrés contre les Noirs ici et là ? Depuis, Cape Town, Afrique du Sud, Samba Alassane Thiam Président du Mouvement Jambar nous a fait parvenir un communiqué dans lequel son mouvement se dit « choqué par la recrudescence des crimes racistes en Europe et présente ses sincères condoléances aux parents et aux amis des disparus, aux compatriotes sénégalais établis à Florence, Italie ». Par ailleurs le mouvement Jambar « condamne fermement les extrémismes, et notamment les activités politiques des cercles rétrogrades légalement constitués, qui renseignent sur la vivacité de l’esprit suprématiste dans les sociétés européennes. ». Le mouvement note qu’au niveau des États, nos gouvernants se sont rendus complices du durcissement des politiques d’immigration à l’endroit des communautés africaines sans aucune mesure de réciprocité. Rapportées à la dimension humaine, la crise financière qui secoue l’Europe et la remontée de ces partis d’extrême droite, qui associent en période pré-électorale l’insécurité civile avec l’immigration, ont terminé de saboter la cohabitation et d’encourager la recrudescence des thèses politiques rétrogrades. Au-delà des excuses publiques dont on peut le moins attendre du Gouvernement italien, Samba Alassane Thiam « invite le ministère des Sénégalais de l’Extérieur à poursuivre « Casa Pound », association d’extrême droite italienne dont un membre, décoré et fêté, a assassiné nos compatriotes. »

L’absence de la presse africaine

Cet assassinat des Sénégalais ne fait pas la Une ailleurs qu’en Italie et même ! Et en Afrique, combien de journaux en ont parlé ? Imaginez-vous un instant si c’était un Noir d’Afrique qui avait commis un tel crime odieux ? Ou si celui qu’on a fini d’appeler un fou pour dédouaner encore une fois les racistes de leurs actes imbéciles avait tiré sur un fils de ministre, d’un Chef d’Etat africains sur un imam ou sur un jeune étudiant Juif ?

Nous devons être nos propres Lumières !!!! Je me rappellerai toujours de cette phrase que me confia six mois avant sa mort, à Genève, le Doyen des artistes africains Sembène Ousmane qui dans un entretien que j’ai publié disait aimer la musique des rappeurs. Il avait de la vision et il était un homme libre et d’actions. Ce dont nous devons méditer profondément.

Source : Afrik.com

Depuis le 16 novembre, la mairie a installé des panonceaux sur 38 tombes du carré musulman du cimetière Est de Nice. Elle veut reprendre les sépultures et les installer dans des caveaux. Une démarche qui révolte la communauté musulmane de la ville. L’exhumation est interdite par l’islam sauf dans un certain nombre de cas précis. De plus, la mairie n’aurait pas prévenu directement les familles des défunts.

Une manifestation a eu lieu, hier, dimanche 19 décembre, dans le carré musulman du cimetière de l'Est de la ville de Nice, rapporte Nice matin, aujourd’hui. A certains endroits, le sol a manifestement été retourné : des familles mais peut être également la mairie, ont procédé à l’exhumation de plusieurs tombes, depuis le 16 novembre. « Nous n’avons reçu aucun courrier, affirme Karim Adnani, Niçois, mais c’est en nous rendant sur la tombe du père de mon épouse, que nous avons vu le petit panneau installé par la mairie, il nous demandait de nous rendre au bureau [de l’administration communale chargée des affaires funéraires]. » 38 tombes, une partie seulement du carré musulman, sont concernées par ces exhumations.

Le service administratif des affaires funéraires a expliqué à la famille de M. Adnani que la ville voulait reprendre la sépulture et prévoyait de placer le corps du défunt dans un caveau, dans le même cimetière, en dépit du fait que la famille était prête à verser la somme due pour le renouvellement de la concession. « Mon beau père voulait rester auprès de sa famille, de ses enfants et de ses petits enfants qui sont tous ici, mais quitte à devoir exhumer son corps, nous avons préférer le rapatrier et l’enterrer à Oujda, samedi », raconte Karim.

« La coutume veut que l’on soit enterré en plein terre et pas dans un caveau », explique-t-il. Comme lui, près de 4 familles, prêtes à payer le renouvellement de la concession, ont préféré rapatrier le corps de leur défunt plutôt que de le voir placer dans le caveau. Dans la religion musulmane, « à ma connaissance, une exhumation n’est possible que dans certains cas précis : lorsqu’une infrastructure d’intérêt général soit être mise en place, lorsque le corps a été inhumé sur un terrain privé et que son propriétaire n’en veut pas ou que la famille a besoin des objets de valeur enterrés avec le défunts », explique Abderrazak Fetnan, conseiller municipal à la mairie de Nice. Il a été contacté par plusieurs familles qui se révoltaient contre le sort fait aux tombes de leurs proches. Beaucoup craignent que les corps inhumés pour rejoindre le caveau, soient à nouveau exhumés dans quelques années selon les nécessités.

Le collectif « Touché pas à nos tombes » a été formé, sur les conseils du conseiller municipal, pour défendre les familles musulmanes touchées par les exhumations. « C’est un manque de respect et d’humanité flagrant. Il y a un paramètre religieux à prendre en compte. On ne peut pas ignorer la communauté musulmane. La mairie ne peut pas intervenir dans le rite musulman », explique l’une de ses membres.

Si la légalité de cette exhumation n’est pas nécessairement mise en cause, c’est la méthode qui a choqué. Comme M. Adnani, plusieurs familles ont assuré n’avoir pas été contactées au préalable et avoir découvert les intentions de la mairie par le bouche à oreille. « Quand je suis allé sur place, il y avait une pelleteuse qui retournait les tombes et deux employés qui triaient les ossements, explique Mohamed Bouidder, en montrant la vidéo prise avec son portable. Ils m'ont dit qu'on avait jusqu'au 28 décembre pour décider. Mais on a pu obtenir un répit de trois mois, le temps d'informer tout le monde », rapporte Nice Matin.

La mairie, pour sa part, dans une conférence de presse, en fin d’après midi, assure avoir fait les choses dans les règles et assure avoir envoyé trois courrier par lettre recommandées aux familles concernées. Un arrêté de la cour de Cassation, du 25 octobre 2000, stipule que « l'exhumation du corps est décidée par le maire. La présence d'un parent ou d'un mandataire de la famille n'est pas nécessaire et les personnels chargés de cette opération n'ont pas à posséder l'habilitation funéraire, à l'inverse de ce qui est prévu pour les exhumations effectuées à la demande des familles. En revanche, une surveillance par des fonctionnaires est requise et l'absence de respect dû aux morts peut être constitutive du délit de violation de sépulture et d'atteinte à l'intégrité du cadavre. » La reprise de sépultures est ainsi une pratique courante pour permettre au nouveaux défunts de trouver une place dans les cimetières.

Il existe trois cas justifiant de l’exhumation administrative des corps, recensés par la loi. En cas d’abandon manifeste de la tombe et dans la nécessité de déménager le cimetière « Dans cette hypothèse, les concessions en cours sont « déplacées » vers un autre cimetière. Mais je n’ai pas connaissance de cas où cela se fait à l’intérieur d’un même cimetière », souligne maître Bertrand Burg, associé fondateur du cabinet Clairance avocat. Enfin, l’expiration de la concession, « si celle-ci est à durée déterminée et non perpétuelle, et au plus tôt deux années après l’expiration de la concession », justifie également une exhumation administrative », explique-t-il. Autant de dimensions légales qui échappent totalement aux familles depuis des années.

« Beaucoup de familles était convaincues que le terrain appartenait à un mécène musulman aujourd’hui enterré dans le carré en question », explique M. Fatnane. « La commune est « propriétaire » des cimetières qui sont des dépendances du domaine public, et obéissent à un régime de droit public. Les défunts ne sont juridiquement que des « occupants temporaires » du domaine public », corrige maître Bertrand Burg. Il y a 20 ans, les musulmans, étaient rares à vouloir être enterrés en France « à ce moment là, ils ne connaissaient pas le système des concessions ; ils étaient persuadés qu’elles étaient acquises ad vitam aeternam », explique Abderrazak Fetnan.

19/12/2011

Source : Yabiladi

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