Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger et l’Instance chargée du « Dialogue national Médias et Société » ont organisé la Première conférence des journalistes marocains du monde, qui s'est tenue à El Jadida du vendredi 4 février au soir au dimanche 6 février.
L'artiste photographe marocaine Leila Ghandi a été primée, dimanche à Addis-Abeba, au concours de photographie " la beauté en Afrique dans tous ses états ", pour ses œuvres photographiques.
Les prix de ce concours, auquel à participer plus de 200 photographes provenant de toute l'Afrique, ont été remis par le Commissaire européen au développement, Andris Piebalgs et le Directeur des affaires politiques à l'Union africaine (UA), Emile Ognimba, en marge du 16-ème Sommet de l'Union africaine (UA).
Organisé dans le care du partenariat UE-UA, ce concours vise à promouvoir les activités d'artistes photographes et de photojournalistes travaillant en Afrique. L'objectif étant de mettre en valeur des interprétations personnelles et créatives de l'idée de beauté sur le continent et de contribuer à promouvoir des représentations originales de l'Afrique contemporaine loin des perceptions stéréotypes qui perdurent.
Le jury a nommé un gagnant au niveau du continent et attribué cinq prix régionaux.
Leila Ghandi, qui a remporté le prix du concours pour la région de l'Afrique du Nord, s'est dite " très honorée " d'avoir été choisie parmi les photographes ayant participé à ce concours, exprimant sa " fierté " d'avoir représenté dignement le Maroc lors de cette compétition.
Les trois photographies de l'artiste marocaine, retenues dans le cadre de l'exposition, reflètent parfaitement les principes de " fraternité ", "d'amitié " et de " diversité "."Ces Âœuvrent mettent en exergue les valeurs qui prévalent au Maroc à savoir la fraternité, la diversité, le respect mutuel et la tolérance ", s'est-elle félicitée.
Née à Casablanca en 1980, Leïla Ghandi est diplômée de Sciences Po Paris. Auteur et photographe indépendante, elle parcourt le monde en solitaire depuis l'âge de 15 ans munie, entre autres, d'un appareil photo et d'une caméra. Son objectif, dit-elle, est de dresser "un portrait humain de ce qui nous entoure" et de "raconter le monde autrement".
L'artiste marocaine, qui collabore avec la presse nationale et internationale, la radio et la télévision, ainsi qu'avec des institutions comme l'UNESCO, a participé à de nombreuses expositions à travers le monde.
Elle est l'auteur de "Chroniques de Chine", un recueil de textes et de photographies publié en France et au Maroc.
Leïla Ghandi a reçu au Sénat français le Trophée EuroMed de la Réussite au Féminin en 2008, le Prix Littérature de l'USAID en 2009, et en 2010 elle est nommée opinion leader par l'organisme de l'ONU Search for Common Ground.
30/01/11
Source : MAP
Quelque 293.000 demandes de participation à une sorte de loterie pour l'attribution de 52.080 permis de travail à des candidats à l'immigration ont été déposées par des employeurs potentiels lundi via internet en Italie, a indiqué le ministère de l'Intérieur.
Pour ce "Click Day" ("le jour du clic" sur internet), les employeurs ont envoyé avant tout des dossiers pour embaucher des femmes de ménage et d'aides à domicile. Le plus grand nombre de demandes est venu de Milan (37.000), suivie de Rome (22.500) et Brescia (18.800).
Les quelques 52.000 permis de travail ne peuvent être accordés qu'aux ressortissants de pays signataires d'accords d'immigration avec Rome.
Les travailleurs les plus demandés étaient ceux du Bangladesh (48.000), suivis par ceux du Maroc (44.000) et d'Inde (36.000).
Le dépôt des demandes a débuté sur le site internet du ministère de l'Intérieur à 08H00 locales précises. Dans les secondes qui ont suivi, plus de 100.000 demandes ont été déposées. En quatre heures, vers 11H00 GMT, le ministère en dénombrait déjà près de 300.000.
Ce sera ensuite au ministère du travail d'attribuer des quotas à chaque région.
Deux autres "Click Days", les 2 et 3 février, sont programmés: la journée du 2 sera réservée aux demandes de permis de travail pour femmes de ménage et aides à domicile, originaires de pays différents de ceux de lundi (30.000 postes en jeu) et la journée du 3 à 11.000 permis de séjour pour des études ou stages.
La Confédération italienne des Agriculteurs (CIA) a dénoncé lundi cette opération comme une tentative "désespérée qui ne sera pas en mesure de satisfaire les besoins en travailleurs étrangers exprimés par les familles et les entreprises".
Selon la CIA, cette loterie traduit "l'absence d'une véritable politique en matière d'immigration".
31/01/2011
Source : Stratéfies/AFP
Les autorités américaines ont expulsé le chiffre record de 779.000 immigrés clandestins au cours des exercices budgétaires courant d'octobre 2008 à septembre 2010, a annoncé lundi Janet Napolitano, la secrétaire américaine à la Sécurité intérieure.
"Au cours des exercices budgétaires 2009 et 2010, les services de l'immigration et des douanes (ICE, selon son sigle en anglais) ont expulsé de notre pays plus de migrants illégaux qu'au cours de nulle autre période", a indiqué Mme Napolitano lors d'un discours.
Elle a ajouté que, durant l'exercice budgétaire 2010 qui s'est terminé en septembre de l'an dernier, 195.000 sans-papiers ayant commis des infractions ont été expulsés, ce qui constitue un autre record, selon elle.
Janet Napolitano a souligné que l'une des priorités du président Barack Obama était d'expulser "les sans-papiers criminels et ceux qui représentent une menace" pour la population.
Aux Etats-Unis, la plupart des sans-papiers, qui seraient environ 12 millions, viennent d'Amérique latine.
Toujours au cours des exercices budgétaires couvrant 2009 et une bonne partie de 2010, les autorités américaines ont saisi 282 millions de dollars, soit 35% de plus que par rapport aux deux exercices budgétaires précédents, et 6.800 armes destinées au crime organisé au Mexique, a ajouté Mme Napolitano.
La secrétaire à la Sécurité intérieure a présenté ces chiffres à El Paso, une ville du Texas située à la frontière avec le Mexique, d'où provient la majeure partie de la drogue qui entre aux Etats-Unis.
31 jan 2011
Source : AFP
La première conférence des journalistes marocains du monde aura lieu, du 4 au 6 février à El Jadida, à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et l'Instance chargée du "Dialogue national Médias et Société", annonce lundi un communiqué conjoint.
Cette rencontre inédite devrait regrouper près de 180 journalistes et professionnels opérant dans le secteur des médias dans 18 pays à savoir l'Afghanistan, l'Allemagne, la Belgique, le Brésil, le Canada, le Danemark, les Emirats Arabes Unis, l'Espagne, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l'Iran, l'Italie, le Liban, les Pays-Bas, le Qatar, la Russie et le Soudan.
De nombreux journalistes du Maroc et des membres de l'Instance chargée du "Dialogue national Médias et Société" prennent part également à cette rencontre qui fait suite aux échanges que l'Instance a eues, en avril dernier, avec un certain nombre de professionnels marocains émigrés, ainsi qu'à l'audition du CCME par ladite instance, souligne le communiqué.
Ces discussions ont notamment confirmé la place grandissante de la question migratoire dans les médias nationaux et internationaux et les enjeux que la couverture de cette problématique soulève, l'émergence de nombreux médias communautaires de tous types, l'accroissement du nombre de professionnels marocains des médias travaillant à l'étranger, leur intérêt soutenu pour l'évolution du champ des médias au Maroc et, dans plusieurs cas, leur désir d'investir dans ce champ.
Organisée à la veille de la publication du livre blanc issu du débat national, cette première conférence des journalistes marocains du monde constituera une occasion privilégiée de continuer ces échanges. Elle sera notamment l'occasion de présenter deux études inédites réalisées par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger.
La première porte sur le traitement de la problématique migratoire par la presse écrite marocaine durant le premier trimestre 2010 et la seconde, réalisée sur la base d'un questionnaire adressé aux journalistes marocains du monde, porte sur les attentes et les aspirations de ces journalistes.
Outre des débats en plénière sur les deux études précitées, le programme de la conférence prévoit des échanges en ateliers sur "Quelle contribution des journalistes marocains du monde au développement du secteur des médias au Maroc?" et "Médias communautaires marocains et programmes spécifiques dans les pays de résidence : Dynamiques et enjeux", indique le même document.
Les participants se pencheront également sur "Le traitement de l'immigration par les médias nationaux publics et privés" et "Les professionnels marocains dans les médias internationaux: situations et défis".
31/01/11
Source : MAP
Plusieurs associations et médecins se sont inquiétés lundi du projet de loi sur l'immigration examiné mardi par le Sénat, qui pourrait restreindre la possibilité de droit au séjour pour les personnes sans papiers lorsqu'elles sont atteintes de pathologies graves.
Le Sénat doit examiner mardi le projet de loi relatif à l'immigration adopté par l'Assemblée nationale.
Le texte initial prévoyait dans son article 17ter de restreindre le droit au séjour pour raisons médicales, qui permet aux étrangers résidant en France et atteints d'une pathologie grave (cancer, diabète, VIH, hépatites, troubles psychiatriques, etc.), de bénéficier d'un titre de séjour et d'une prise en charge médicale, lorsqu'ils "ne peuvent effectivement bénéficier d'un traitement approprié dans leur pays d'origine".
Un amendement déposé par le gouvernement proposait de remplacer la condition de "non-accès effectif au traitement approprié" par une "indisponibilité du traitement approprié" dans le pays d'origine, un terme beaucoup plus flou et "sujet à caution", qu'ont dénoncé la sénatrice Alima Boumedienne-Thiery (Europe Ecologie-Les Verts) et l'Observatoire du droit à la santé des étrangers (ODSE), lors d'une conférence de presse organisée au Sénat.
La commission des lois du Sénat a supprimé cet amendement, s'est félicité le sénateur PS Richard Young, mais "un nouvel amendement similaire a été déposé par le sénateur UMP Louis Nègre", a déploré Adeline Toullier, de l'association Aides.
La disponibilité d'un traitement dans un pays ne garantit pas qu'un patient malade puisse y avoir accès, a souligné le professeur Willy Rozenbaum, président du Conseil national du Sida (CNS), rappelant qu'"aujourd'hui, tous les traitements existent dans tous les pays, mais ils sont loin de bénéficier à tous".
De plus, "croire qu'il y a une immigration thérapeutique liée à ce droit à séjour pour raison médicale, c'est mal connaître l'immigration", qui se fait surtout pour raison économique, a insisté le professeur François Bourdillon, président de la société française de santé publique (SFSP).
La plupart des maladies ne sont pas détectées dans le pays d'origine, mais en France, a ajouté Arnaud Veïsse du Comité médical pour les exilés (Comède), et selon le comité interministériel de contrôle de l'immigration (CISI), le nombre d'étrangers qui se prévalent de leur état de santé pour être admis au séjour s'est stabilisé en 2008, autour de 28.000 personnes, soit 0,8% des étrangers vivant en France.
"En France je survis. Retourner au Sénégal, ce sera ma mort", a expliqué Gnima Solly, Sénégalaise sans papiers de 44 ans, arrivée en France en 2001, et dépendante d'un traitement d'insuline depuis que son diabète a été diagnostiqué en 2003.
Rentrée au Sénégal en 2006, sans accès à la sécurité sociale sénégalaise et aux médicaments, elle a vu son état se détériorer fortement, avant de revenir en France en 2007, avec de fortes complications aux yeux et aux pieds, l'obligeant un temps à se déplacer en fauteuil roulant.
Pour Olivier Bernard, de Médecin du Monde, "bien sûr que le traitement d'insuline est disponible à Dakar, mais pour 5% de la population".
Source : AFP
La rencontre de Londres a permis de faire connaissance avec les potentialités marocaines de GB, d'identifier leurs champs de manœuvre et d'évaluer leur disposition à participer au développement du Maroc.
LE MATIN : Après la rencontre qui a eu lieu à Londres avec les investisseurs potentiels marocains établis en Grande-Bretagne, quelles sont les conclusions que vous avez tirées ?
MOHAMED AMEUR : Vous savez, ce qui caractérise la communauté marocaine en Grande-Bretagne, c'est, malgré son nombre réduit (entre 40 et 50 mille ressortissants, en comparaison avec la France, l'Espagne, l'Allemagne….), la présence d'une grande élite de cadres et de potentialités qui travaillent dans des secteurs très importants, dont celui de la finance, ou au sein d'institutions transcontinentales. Cette rencontre est la première d'une série d'autres que nous souhaitons durables et soutenues, pour que nous puissions examiner ensemble les possibilités et les moyens tangibles qui garantiraient leur participation au développement et aux chantiers initiés dans leur pays. Aussi, les personnes qui sont désireuses d'investir au Maroc ont eu l'occasion d'en savoir un peu plus sur les formalités, les moyens de financement et les opportunités d'investissement qui existent au Maroc. Les autres, qui ne vont pas forcément investir, peuvent également prendre part à ce processus d'une manière ou d'une autre. Cette rencontre avait donc pour objectif d'asseoir une méthodologie de travail opérationnelle pour faire participer un plus grand nombre de potentialités dans le développement du Maroc.
Est-ce que vous disposez de données chiffrées sur ces potentialités ?
La rencontre de Londres nous a permis de faire connaissance avec les potentialités marocaines de GB, d'identifier leurs champs de manœuvre et d'évaluer leur disposition à participer au développement du Maroc.
Nous avons déjà effectué ce genre d'opération dans d'autres pays. Nous avons commencé par la création de réseaux de potentialités marocaines qui travaillent dans le cadre d'un réseau et qui ont une force de propositions assez soutenue. D'autres initiatives s'en suivront. Elles visent à créer un cadre souple au sein duquel ces potentialités auront la possibilité de se rencontrer en vue de devenir des partenaires à part entière du Maroc et des interlocuteurs avec lesquels nous pourrons débattre de toutes les questions qui concernent la communauté marocaine à l'étranger, ainsi que sa participation dans les secteurs de développement.
Aussi bien le Maroc que les MRE ont changé. Dans quel sens ce changement s'est-il opéré ?
L'évaluation que nous avons fait des investissements des Marocains résidant à l'étranger nous a permis de tirer quelques conclusions. Premièrement, les investissements de la première génération dans les années 60, 70, 90 et même aujourd'hui, s'orientent principalement vers le secteur immobilier. Il s'agit surtout des MRE d'origine rurale qui ont pu grâce à l'immigration construire des logements dans leurs campagnes, villes ou dans les villes voisines.
On remarque aujourd'hui que la « révolution » immobilière qu'à connue le Maroc dans certaines zones rurales durant ces dernières années est due au rôle des MRE dans ce secteur (la région du Rif, du Souss…). La deuxième conclusion est que, vers la fin des années 90, sont apparues de nouvelles initiatives dans le secteur de l'investissement d'entreprise par la nouvelle génération, qui est constituée de cadres et de potentialités ayant acquis des compétences dans leurs pays d'accueil. Cette génération a donc commencé à investir dans le domaine du tourisme rural, dans le secteur des technologies modernes, dans l'agriculture comme c'est le cas dans la région de Tadla et dans les oasis. Nous voulons que ces investissements dans les secteurs productifs aillent loin.
Nous désirons également que l'orientation générale dans le pays soit celle des investissements dans les secteurs de l'avenir, qui participent à la création d'emploi et assurent des rentrées d'argent importantes au pays. Aujourd'hui, les conditions au Maroc sont propices pour ce genre d'investissement grâce aux efforts déployés dans différents secteurs, de planification, des politiques sectorielles et des programmes de développement… Aujourd'hui le secteur agricole présente d'importantes opportunités. Notre but en tant que gouvernement est d'encourager, d'encadrer et d'orienter les investissements des MRE dans le sens des nouveaux secteurs.
Comment comptez-vous répondre aux attentes de cette communauté d'investisseurs ?
Lors de l'étude que nous avons effectuée à propos des investissements des MRE, nous avons remarqué que les problèmes qu'ils rencontrent freinent leur volonté d'investir. Le premier problème concerne la multiplicité des institutions qui interviennent dans le processus d'investissement. Malgré les efforts de notre pays durant ces dernières années (création de centres régionaux d'investissement), les investisseurs potentiels cherchent encore un interlocuteur unique parce qu'ils n'ont ni le temps ni la connaissance des procédures administratives. Ils ont besoin d'être orientés et accompagnés.
C'est dans ce sens que nous avons tenté de dialoguer avec les CRI pour créer un guichet dédié aux MRE pour les accompagner. Mais nous n'avons pas réussi à créer un guichet unique même pour les grands investissements. Les MRE ont besoin d'un encadrement spécifique. Raison pour laquelle nous avons pensé, avec les banques marocaines, qui se chargeront de la gestion de la caisse de développement des investissements des Marocains et de certaines banques, à mettre en place des moyens de soutien et d'accompagnement de ces investisseurs en vu de leur faciliter les tâches dans toutes les démarches de la constitution du dossier d'investissement…
Est-ce que ces investisseurs connaissent assez les opportunités que leur offre le Maroc ?
Justement, parmi les problèmes auxquels nous devons faire attention est le manque de connaissance et de données concernant les opportunités d'investissement au Maroc. Nous sommes face à des personnes qui ont essayé d'investir et qui ont rencontré des problèmes et d'autres qui ont l'intention d'investir mais qui craignent la complexité des procédures. Néanmoins, parmi tous ceux que nous avons rencontrés, je suis sûr qu'il existe un certain nombre de potentialités, en sommeil, ce qui est très important. Nous ne devons pas attendre qu'ils manifestent leur désir d'investir. Seule une minorité a le courage d'affronter les problèmes de l'administration.
La majorité regarde de loin parce que n'ayant pas assez d'informations ni le désir d'investir au Maroc. C'est pour cela que nous avons entrepris d'aller vers eux et de les sensibiliser aux opportunités que leur offre le Maroc.
De quelle manière comptez-vous vous y prendre concrètement ?
L'investisseur potentiel moyen a besoin d'être accompagné. Nous avons donc pensé, en concertation avec les administrations concernées, à ce processus d'accompagnement à partir de l'identification du projet, de la mobilisation du potentiel, de la présentation des opportunités d'investissement, du montage du projet, du montage financier… C'est un travail qui demande la conjugaison des efforts de plusieurs administrations. Nous avons un rôle de sensibilisation. Nous sommes un mécanisme de mise en réseau entre l'offre et la demande et veillons à la création d'initiatives.
L'approche sectorielle du ministère des MRE
L'année 2011 s'annonce riche en rencontres pour le ministre Mohamed Ameur qui développe de grands projets avec les potentialités sectorielles. Dans les grandes villes, comme en France qui compte d'innombrables potentialités, le MCCME procédera à une approche thématique. Trois initiatives sont prévues en France : la première concernera les Marocains qui travaillent dans le secteur médical en vue de la constitution d'un réseau de médecins. Avec un certain nombre d'associations, un projet est en cours de montage. Il sera présenté au premier congrès des médecins. Une autre rencontre est prévue avec les potentialités qui œuvrent dans le domaine juridique. Le ministère prépare le premier congrès des femmes et des hommes de droit de la communauté des MRE. A signaler que le MCCME a instauré une assistance juridique et judiciaire disponible dans les institutions consulaires et dans les ambassades pour présenter un soutien à ceux qui en ont besoin. La troisième initiative concerne les élus d'origine marocaine et les élus amis du Maroc.
A l'ordre du jour, un congrès qui réunira ces élus et leurs homologues du Maroc pour étudier les moyens de développement et de coopération dans le domaine de la décentralisation et du développement local.
31/1/2011, Kenza Alaoui
Source : Le Matin
2010 a été une "année noire" pour les enfants immigrés en Italie, a conclu dans un rapport rendu public dimanche l'ONG Sauvons les Enfants, qui a appelé le gouvernement à améliorer leur bien-être et leur intégration.
"2010 a été dans l'ensemble une année critique, pendant laquelle de nombreux pas en arrière ont été faits", a déploré Raffaela Milano, à la tête du programme Sauvons les Enfants Italie-Europe, dans une déclaration jointe au rapport sur les "Immigrants mineurs en Italie".
Le nombre des enfants et adolescents étrangers en Italie est passé de 412.434 en 2004 à 932.000 en 2010, et beaucoup sont nés dans ce pays, y jouant un rôle "vital" en raison du taux de natalité très bas, est-il écrit dans le rapport.
Mais au moins 4.000 immigrants mineurs, en majorité originaires d'Afghanistan, du Maroc, d'Egypte et d'Albanie, ne sont pas accompagnés d'adultes, notent ses auteurs.
A l'issue d'un périple de plus en plus dangereux, souvent à bord de camions et de bateaux, ces enfants doivent faire face à un manque de moyens pour les accueillir, pour assurer leur sécurité et leur bien-être ainsi qu'à des obstacles à leur intégration, poursuit l'ONG.
Sauvons les Enfants appelle l'Italie à appliquer les mesures figurant dans un plan d'intégration lancé par le gouvernement en mai et à autoriser ceux de ces enfants nés en Italie à demander la nationalité italienne avent l'âge de 18 ans.
L'ONG s'inquiète en outre d'une chute en Italie du nombre d'enfants en provenance de la Corne de l'Afrique -ce "n'est pas un bon signe", souligne son rapport-, qu'elle met sur le compte d'un accord avec la Libye aux termes duquel des immigrants mineurs sont renvoyés chez eux malgré d'éventuels risques encourus au plan des droits de l'Homme.
La lutte contre l'immigration illégale a été un des thèmes centraux de la campagne électorale de Silvio Berlusconi, l'actuel Premier ministre, et de ses alliés de la Ligue du Nord pour les législatives de 2008 qu'ils ont remportées.
30 jan 2011
Source : AFP
Près de 10.000 personnes ont bénéficié du regroupement familial en 2008. L’immigration marocaine représente la majeure partie des regroupements familiaux en Belgique. Le dossier complet dans Le Soir
Qui sont ces migrants venus rejoindre un ou plusieurs membres de leur famille en Belgique ?
Le regroupement familial apparaît comme la première source de séjour légal sur le territoire belge : en 2008, l’Office des étrangers a délivré 9.993 permis de séjour pour ce motif et en a refusé 3.860. La Fondation Roi Baudouin, secondée par l’ULB et l’Université d’Anvers, s’est livrée à une analyse approfondie de ces chiffres. Qui « se regroupe » ? Pourquoi ? Qu’advient-il après cette reconstitution ?
Le regroupement familial représente 63 % des dossiers de séjours. Les deux principaux pays d’immigration sont le Maroc (5.975 personnes dont 4.768 sont des conjoints) et la Turquie (2.021 migrants dont 1.661 pour des raisons conjugales ou assimilées). Un migrant sur cinq finit par se retrouver seul dans les cinq ans. C’est davantage le cas pour ceux venus d’Afrique subsaharienne et du Maroc. Avec, à la clé, des situations sociales difficiles (isolement, précarité…).
31/1/2011
Source : Le Soir.be
Les Marocains multiplient les recours devant la justice française pour obtenir réparation des discri minations subies au travail, mettant en lumière une législation qui fait des étrange rs des travailleurs de seconde zone…Suite
Les immigrés qui acquièrent la nationalité belge trouvent plus facilement un emploi que ceux qui ne l'acquièrent pas, même s'il n'y a pas de conditions liées à l'octroi de la nationalité. C'est ce qui ressort d'une étude menée par le Centre pour la politique sociale (Centrum voor Sociaal Beleid) de l'université d'Anvers, rapportée lundi dans les quotidiens De Standaard et Het Nieuwsblad.
La Belgique est, en Europe, le pays le plus libéral en matière d'octroi de la nationalité. Il suffit d'y séjourner depuis trois ans pour demander sa naturalisation via le parlement et y vivre depuis sept ans donne à la personne immigrée le "droit" à la nationalité belge.
Taux d'emploi pour l'ensemble de la population: 65%
La Belgique est par contre à la traîne au niveau européen en ce qui concerne le taux d'emploi chez les immigrés. A peine 43% des immigrés ne venant pas de pays de l'ouest travaillent. Le taux d'emploi pour l'ensemble de la population est lui de 65%.
Le Centre pour la politique sociale de l'université d'Anvers voulait savoir si l'octroi de la nationalité belge a un impact positif sur le taux d'emploi. Le taux d'activité des immigrés ne provenant pas de pays de l'ouest et devenus Belges atteint 55%, contre 43%pour ceux qui ne sont pas Belges.
"Obtenir la nationalité Belge aide"
Chez les immigrés d'origine nord-africaine, devenir Belge fait passer le taux d'emploi de 35 à 46%, chez les sud-américain de 54 à 66% et chez les immigrés venant d'Asie de 48 à 63%.
Les immigrés habitant en Flandre présentent des taux d'emploi supérieur de 7 à 8% par rapport à ceux en Région bruxelloise et en Wallonie. "Obtenir la nationalité belge aide donc", conclut le chercheur Ive Marx. (belga/chds)
31/01/11
Source : 7sur7
L'ambassade du Maroc au Caire a mis en place des numéros spéciaux au profit de la communauté marocaine établie en Egypte, indique dimanche un communiqué.
Le communiqué exhorte les membres de la communauté marocaine à contacter, en cas d'urgence, l'ambassade à travers les numéros spéciaux mis en place : 0104276710, 0199035173 ou 27365762.
La même source ajoute que les services de l'ambassade ont reçu les demandes d'une centaine de résidants et de touristes marocains en Egypte pour les aider à être évacués vers le Maroc.
30/01/11
Source : MAP
Présentation à Rabat du projet MO-290 sur la migration circulaire féminine, vecteur de développement
Le projet MO-290 "la migration circulaire féminine, vecteur de développement" a été présenté, vendredi à Rabat, lors d'une conférence de presse organisée à l'initiative de la Fondation Orient Occident (FOO).
Réalisé en 2009-2010 au profit des femmes travaillant comme saisonnières dans les champs de fraises à Huelva au Sud de l'Espagne, ce projet a été financé grâce au soutien de l'Initiative Conjointe de l'UE et des Nations Unies sur la migration et le développement, a indiqué le coordinateur de projets au sein du Centre d'initiatives et de recherche en Méditerranée (CIREM) M. Azaitraoui Mustapha.
Ce projet sur la dimension humaine et sociale de la migration circulaire qui intéresse tant de femmes marocaines, permet de montrer, à travers un travail de terrain, le lien entre la migration circulaire et le développement local ainsi que les conditions de vie et de travail de ces ouvrières au Maroc et en Espagne, a-t-il ajouté. Ledit projet, a-t-il dit, tend à cerner les atouts et les disfonctionnements du dispositif de la migration circulaire.
Ce projet-pilote de 18 mois a pour objectif d'investir sur le capital humain, la formation et l'accompagnement personnel des femmes ouvrières, a précisé Azaitraoui.
Pour sa part, le directeur général du CIREM, M. Oriol Homs a indiqué que ce centre a pour mission de mener des projets dans différents pays et notamment au Maroc en matière de promotion de la femme et de renforcement des capacités communales.
Pour la réalisation de cette étude, deux enquêtes de terrain ont été initiées, la première grâce à un sondage réalisé auprès d'un échantillon de 65 femmes à Larache et Ksar El Kébir, a affirmé, Mme Chadia Arab, chercheuse au Centre national de recherche scientifique, espace et société (CNRS-ESO).
La deuxième enquête a été consacrée aux migrantes agricoles sur le terrain de Huelva à travers la réalisation d'entretiens, a-t-elle ajouté.
Mis en œuvre en 2007, le projet sur la migration circulaire féminine, vecteur de développement a bénéficié à des milliers de femmes saisonnières, d'abord 5.000 en 2007, 13.000 en 2008, 17.000 en 2009 et 5.500 en 2010, a-t-elle indiqué, ajoutant que la majorité de ces femmes regagnent le Maroc.
Mme Arab a affirmé que le projet MO-290 a été désigné comme exemple par l'UE, notant que beaucoup de programmes s'en inspirent dans d'autres pays.
Ce projet recommande notamment le droit à la liberté de circulation puisque 64 pc de ces femmes saisonnières souhaitent avoir des papiers pour circuler librement, le droit à une formation adaptée en Espagne et au Maroc, à un logement décent et à une sélection plus égalitaire, a-t-elle précisé.
De son côté, M. Marc Fawe, chargé des relations extérieures au Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a souligné que cette initiative conjointe de l'UE et des Nations Unies pour la migration et le développement, qui est dotée d'un budget de 15 millions euros, bénéficie à 16 pays dans le but de développer les dimensions vertueuses de la migration au service du développement.
Le Maroc est un pays prioritaire, a-t-il affirmé, précisant que 7 projets y ont été sélectionnés pour un montant d'environ 3 millions 300.000 euros..
Ces projets touchent à plusieurs thématiques, notamment le droit de l'immigration subsaharienne au Maroc, le développement communal (prospection des poulaillers, renforcement des capacités des coopératives locales).
Le projet MO-290 tente de faire la lumière sur les points positifs et négatifs de la migration circulaire entre le Maroc et l'Espagne qui touchent des milliers des femmes, a-t-il dit.
La FOO a accompagné ces femmes qui bénéficient de formations d'alphabétisation et en langue espagnole, l'objectif étant de renforcer leur capacit afin qu'elles profitent au maximum de leur projet migratoire, a indiqué M. Fawe.
Ce projet a été porté en collaboration avec le Centre d'initiatives et de recherche en Méditerranée (CIREM) et financé par l'Initiative conjointe de l'Union européenne et des Nations Unies pour la migration et le développement.
Chaque année, depuis 2006, date d'entrée en vigueur de l'accord de coopération entre l'agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC) et la municipalité espagnole de Cartaya, des milliers de femmes se rendent en Espagne pour une période allant de 3 à 6 mois.
28/01/11
Source : MAP
La communauté marocaine établie en GB manifeste sa volonté d'investir au Maroc, à condition d'avoir les garanties suffisantes et les conditions propices pour le faire.
Lors d'une rencontre, empreinte de beaucoup de franchise, les Marocain du Royaume-uni ont eu l'occasion d'exposer leurs problèmes au ministre chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, Mohamed Ameur, en présence de Chrifa Lalla Joumala Alaoui, ambassadrice du Maroc au Royaume-Uni, des directeurs des agences du Nord et de l'Oriental et de responsables d'établissements financiers.
Cet événement, co-organisé par l'ambassade du Royaume du Maroc à Londres et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger ( MCMRE) sur les opportunités d'investissement au Maroc pour les Marocains et les personnes d'origine marocaine établies au RU, relève de l'intérêt que porte Chrifa Lalla Joumala à la promotion de l'image du Maroc à l'étranger et du souci du MCMRE d'assurer une meilleure participation des MRE résidant en Grande-Bretagne dans le développement de leur pays d'origine. « Aujourd'hui, cette rencontre vient pour répondre aux besoins exprimés par la communauté marocaine vivant au Royaume-Uni à l'occasion de la visite du ministre Mohamed Ameur en 2010. Elle illustre, surtout, parfaitement l'intérêt porté à la communauté marocaine résidant à l'étranger, au plus haut niveau de l'Etat, à savoir Sa Majesté le Roi Mohammed VI », a souligné Chrifa Lalla Joumala, en rappelant l'engagement et les efforts de Sa Majesté pour faire du Maroc un pays moderne et démocratique, pleinement intégré dans le 21ème siècle.
C'est donc dans ce sens que le gouvernement du Maroc œuvre pour impliquer sa diaspora dans le développement économique du pays. « Je suis convaincue que la communauté marocaine établie au Royaume-Uni a beaucoup à donner », ajoute l'ambassadrice. En témoignent les transferts et les investissements de cette diaspora dans différents secteurs économiques de leur pays. Néanmoins, ces investissements restent insuffisants par rapports aux potentialités des jeunes immigrés et des opportunités que leur offre le Maroc. « Sa Majesté a demandé au nouveau gouvernement d'adopter une nouvelle politique pour les ressortissants marocains à l'étranger. Il nous a demandé d'appréhender cette communauté avec un nouveau regard parce que le Maroc a changé, que cette communauté a changé et que la politique générale de cette communauté doit suivre ce changement », affirme le ministre Mohamed Ameur. Et d'expliquer que les 4 millions et demi de MRE sont aujourd'hui établis de manière définitive dans leurs pays d'accueil. On n'est plus face aux immigrés qui partent pour travailler pour ensuite revenir au pays. La tendance de cette nouvelle immigration est à l'intégration dans le pays d'accueil. Le défit de ce nouvel aspect de l'immigration est d'assoir cette intégration tout en sauvegardant les liens avec le pays d'origine. Ce qui motive justement toutes les actions du gouvernement dans tous les domaines pour permettre aux nouvelles générations de sauvegarder leur identité.
La diaspora marocaine compte aujourd'hui une élite qui se distingue dans différents domaines. Elle participe au développement des pays d'accueil et est appelée à faire de même dans son pays d'origine. « A nouvelle situation, nouvelle politique », a affirmé le ministre. La rencontre avec les investisseurs marocains du RU rentre, justement, dans le cadre de cette nouvelle politique. Aujourd'hui, plus qu'avant, les conditions sont là pour encourager les jeunes à investir. Pour leur présenter les potentialités de quelques régions, les directeurs des agences de développement du Nord et de l'Oriental ont exposé, chiffres à l'appui, les atouts de ces régions et les opportunités qu'elles offrent aux investisseurs potentiels. En effet, l'expansion et l'essor économiques qu'ont connus ces régions en font des terrains fertiles pour des investissements fructueux. Quelques institutions bancaires ont également eu l'occasion de présenter leurs produits à ces investisseurs. Par la suite, la parole a été donnée aux concernés en vue d'exprimer leurs attentes et leurs besoins par rapport à la problématique de l'investissement au Maroc.
Questions et doléances étaient ainsi à l'ordre du jour de cette rencontre où la parole a été donnée aux ressortissants marocains établis en Grande-Bretagne pour qu'ils exposent les difficultés qu'ils rencontrent quand ils décident d'investir dans leur pays. Des obstacles qui concernent généralement la lourdeur de la machine administrative, le manque de transparence au niveau des règlements et une défaillance au niveau de la communication, qui a pour conséquence un manque de visibilité de la part de ces investisseurs potentiels. En plus, les investisseurs souffrent de ne pas trouver une bonne orientation et l'accompagnement qu'ils attendent de la part des banques. Autre problème auquel sont confrontés les jeunes investisseurs, la corruption et la défaillance de la justice.
Sans jamais nier ces problèmes, le ministre a demandé à ces requérants de se montrer réalistes et de se garder de généraliser ces problèmes à tous les cas. Car, à côtés de toutes ces entraves, il y a des projets qui aboutissent. « La justice a besoin d'être réformée. Sa Majesté en fait une priorité. Mais c'est un chantier qui demande du temps à l'image de celui de l'Education et de l'administration, car il touche les hommes », a précisé Mohamed Ameur, qui a rassuré les membres de la communauté marocaine en GB que leurs doléances ne seront pas enfermées dans un tiroir mais seront étudiées et analysées.
En guise de mot de la fin, le ministre a exhorté ces MRE à se solidariser et à réduire le fossé qui existe entre l'élite et les autres. Il les a également remerciés pour les efforts qu'ils fournissent pour assurer l'unité territoriale de notre pays.
« Nous n'avons pas peur de perdre notre Sahara parce qu'il nous revient de droit. Le véritable danger vient de nos ennemis qui ne veulent pas que le processus démocratique se poursuive. Ils ne veulent pas que nous servions d'exemple aux autres pays ».
Le passeport exonéré d'impôts
Lors de la rencontre, co-organisée par l'ambassade du Royaume du Maroc à Londres et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger ( MCMRE) sur les opportunités d'investissement au Maroc pour les Marocains et personnes d'origine marocaine établies au RU, le ministre chargé des MRE, a annoncé la décision de son ministère d'exonérer les jeunes de 18 ans et moins d'impôts pour l'obtention d'un passeport.
Cette exonération a coûté au pays la somme de 70 milliards de DH. Et ce pour alléger les charges des familles nombreuses qui n'ont pas les moyens de payer ces charges. Cette décision émane également de la volonté de S.M. de Roi que les jeunes gardent le lien avec le Maroc.
Source : Le Matin
Ce sera une première. Sans doute, pendant la campagne de 2012, entendra-t-on davantage parler de l'islam que d'immigration. Plusieurs enquêtes ont montré un raidissement spectaculaire de l'opinion. A l'automne, l'Ifop révèle que, pour 76 % des classes moyennes, "l'islam progresse trop en France". Le sondage choc publié par Le Monde du 5 janvier confirme : 42 % des Français estiment que "la présence d'une communauté musulmane en France constitue une menace pour le pays". Le premier mot qui correspond le mieux à l'idée que les sondés se font de cette religion: "le rejet des valeurs occidentales", puis "le fanatisme". En vingt ans, le pourcentage de Français opposés au port du voile dans la rue progresse de 28 points. Une crispation qui n'épargne pas les citoyens de gauche : ces derniers sont, par exemple, 39 % à juger "trop importantes" l'influence et la visibilité de l'islam en France.
Un autre signe montre la prégnance de ce thème. Actuellement perçu comme peu convaincant, lors de ses interventions télévisées, par ses concitoyens, Nicolas Sarkozy recueille une forte approbation, le 16 novembre, quand il se prononce pour "des lieux de culte pour les musulmans", mais contre "des minarets" et, le 31 décembre, lorsqu'il martèle que la loi interdisant la burqa serait "appliquée dans l'esprit comme dans la lettre".
Le sentiment de "ne plus se sentir chez soi"
Alors que le président du Conseil des démocrates musulmans de France, Abderrahmane Dahmane, rejoint l'Elysée comme conseiller, ainsi que l'a révélé Le Figaro le 22 janvier, le chef de l'Etat s'emparera prochainement de la question des prières des musulmans dans la rue. "Le débat sur l'identité nationale a été raté, mais un peuple a besoin d'une identité, avec ses valeurs fondamentales, explique Claude Guéant. Dans cette méfiance à l'égard de l'islam, il y a cette quête." Le secrétaire général de la présidence a été interpellé, encore récemment, par un député sur les difficultés posées par le développement des restaurants proposant de la viande halal.
Le ministre Bruno Le Maire, chargé du projet au sein de l'UMP, a, lui aussi, été frappé par les remarques entendues lors de ses vacances de fin d'année au Pays basque - du sentiment de "ne plus se sentir chez soi" à l'inquiétude qu'inspire le sort des chrétiens d'Orient. A la demande du chef de l'Etat, il fera de la place de l'islam en France l'un de ses axes majeurs de réflexion.
Une forme de malaise du PS sur le sujet
Les responsables de l'UMP veulent d'autant plus se saisir du sujet qu'ils sentent une forme de malaise à gauche. Le PS n'avait pas su adopter une attitude lisible lors du vote de la loi sur la burqa, au grand dam d'un Manuel Valls, l'un des rares socialistes à se montrer en pointe sur le terrain de la laïcité. "L'islam renouvelle la problématique classique sur l'immigration, qui reste l'un des angles morts de notre pensée", reconnaît le socialiste Alain Bergounioux.
Marine Le Pen (que 54 % des sympathisants UMP, mais aussi 18 % des sondés proches de la gauche avaient soutenue dans son parallèle entre les "prières de rue" des musulmans et l'Occupation) n'a pas ces complexes. A Tours, le 16 janvier, pour son premier discours comme présidente du FN, elle a été particulièrement applaudie quand elle a dénoncé des "interdits religieux alimentaires". Passant l'immigration sous silence, elle s'est contentée d'insister sur des "traditions", des "modes de vie", des "coutumes".
Source : L’Expresse.fr
Les migrations n’obéissent pas à un modèle unique, elles n’aboutissent pas toutes à l’intégration. Transit, norias, nomadismes, réseaux transnationaux… les migrants ne sont pas toujours soucieux de s’intégrer pleinement dans une société d’accueil, et celle-ci ne fait pas toujours ce qu’il faut pour les y encourager. Avoir peur de l’immigration, c’est ignorer la diversité des processus migratoires.
Les migrants peuvent apporter beaucoup au pays où ils s’implantent, économiquement, et contribuer à sa croissance. Avoir peur de l’immigration, c’est ignorer cet apport, préférer les préjugés aux connaissances qu’apportent les sciences sociales.
Les migrants sont de plus en plus éduqués, et de plus en plus souvent, ce sont des femmes, autant que des hommes. Ils sont vite plus modernes que les « nationaux », rompus, en particulier, aux technologies numériques et aux usages d’Internet, ils sont connectés, à l’échelle de la planète. Plus largement, ils sont facteurs de diversité culturelle. Avoir peur de l’immigration, c’est passer à côté de cette inscription dans la modernité la plus avancée, et de ses effets positifs d’entraînement pour toute la société.
Les migrants connaissent bien des difficultés, au fil de leur parcours, puis une fois arrivés à son terme. Mais cela n’en fait pas pour autant des victimes automatiques, et pas davantage des délinquants, en tous cas pas plus que d’autres. Avoir peur de l’immigration, c’est les criminaliser ou les victimiser systématiquement et abusivement, là encore sans s’intéresser aux réalités et aux recherches qui en rendent compte sérieusement.
Michel Wieviorka
Source : Libération.fr
Selon le politiquement correct, il n’y a jamais de problèmes objectifs mais des mentalités déplorables « qui créent des problèmes », la peur de l’étranger, l’attachement à son groupe quand c’est le groupe majoritaire. Ces mentalités, on cherche à les corriger en proscrivant des vocables maudits comme celui d’identité nationale. Le politiquement correct est une stratégie de redressement des mentalités par la culpabilisation qui a des effets pervers : l’opinion majoritaire y réagit en se rétractant, alors que chez les nouveaux venus, elle encourage des comportements de fermeture. Cette stratégie que la hantise du Front national a justifiée a donc produit un cycle d’accusations et de contre-accusations dont ne peut sortir qu’en revenant aux faits aussi tristes qu’ils soient, que sociologues, géographes, démographes, urbanistes nous mettent sous les yeux.
Le premier fait est qu’il n’y a pas d’immigration en général mais des immigrations, différentes selon les origines, les stratégies poursuivies, les modes d’entrée, les compétences apportées. L’immigration portugaise hier, la chinoise aujourd’hui sont différentes de l’immigration malienne. Il y a eu des immigrations politiques, une immigration de travail, il y a aujourd’hui une immigration familiale, dont fait partie le mariage au pays. Elle est d’emblée plus en marge de la société d’arrivée que les précédentes. A cause du chômage certes, mais aussi parce qu’elle est par construction communautaire, correspondant aux projets non d’individus mais de familles élargies qui la suscitent au départ et la reçoivent à l’arrivée. Cette immigration n’est pas toute l’immigration, mais la dernière couche, celle qui pose les problèmes les plus flagrants, qui se concentre dans les zones urbaines sensibles (ZUS) où elle attire les suivants, où elle garde les mœurs du pays d’origine (polygamie, famille patriarcale et autoritaire, natalité élevée, culture musulmane). Les enfants de cette immigration ont été particulièrement actifs pendant les émeutes de 2005. Ce cycle d’arrivées et d’installations pose inévitablement le problème de la régulation de l’immigration familial
Le second fait est la mobilité chez les immigrés. On connaît la rengaine : depuis environ cinq ans, rien n’a changé à La Courneuve, Clichy… En fait si la situation est la même, la population n’est pas la même. Une majorité des habitants a déménagé, quittant ces zones de relégation qui sont pour beaucoup des sas, des lieux de passage. S’il doit y avoir intégration, elle se passera ailleurs, dans ce que certains appellent la France périphérique, les grandes banlieues pauvres où des originaires du Maghreb côtoient des autochtones et espèrent comme eux une promotion scolaire pour leurs enfants.
Il nous faut affronter le développement d’une fracture au sein du peuple. La cohabitation ouvrière à l’usine et dans le quartier a été (avec l’école primaire) la matrice de l’intégration française. Dans ce cadre les autochtones jouaient à l’égard des arrivants le rôle de « prescripteurs », même si les seconds avaient droit, au moins provisoirement, à certaines pratiques communautaires. La base de cette mixité était la prépondérance reconnue de la culture nationale, telle que l’histoire l’a produite. Cette prépondérance étant en cause, un refus de cohabiter se répand de part et d’autre, une redoutable allergie mutuelle consacrée par la séparation territoriale.
On voit donc que le multiculturalisme souvent évoqué est le nom d’un problème et non d’une solution. Il y a toujours eu de l’hétérogénéité sociale et culturelle, mais cela n’empêche pas qu’il y ait nécessité et urgence de développer du commun, faute de quoi le multiculturalisme produit une libanisation et non l’enrichissement mutuel promis. Les moyens de créer du commun sont toujours les mêmes : le travail, l’école, une laïcité non pas défensive mais conquérante, interpellatrice, capable, s’appuyant sur la culture commune de faire entrer dans une logique de dialogue civique les particularités culturelles et religieuses.
Paul Thibaud,
Source : Libération.fr
Elles sont plus de 5.500 ouvrières saisonnières marocaines à s'être rendues au cours de l'année 2010 sur les terres de la région de Huelva en Espagne pour cueillir la fraise. La majorité d'entre elles sont mariées, divorcées ou veuves. Elles ont toutes un enfant et plus à leur charge. Pour mieux comprendre leur situation, une étude a été donc réalisée par le Centre international de recherche en méditerranée (CIREM) et le Centre national de la recherche scientifique.
Présentée vendredi dernier au siège de la Fondation Orient-Occident à Rabat, cette enquête porte sur un échantillon de 65 femmes issues de la région du Ksar El Kébir ayant déjà travaillé sur les terres espagnoles. Le document se base également sur 25 entretiens réalisés au sein même des coopératives.
Selon les résultats de cette enquête, la plupart des femmes interrogées reconnaissent ne pas connaître leurs droits. En effet, si ces travailleuses déclarent vouloir retourner pour travailler en Espagne, elles soulignent toutefois la nécessité d'améliorer les conditions de travail et de logement. D'après l'étude, 23 % de ces femmes gagnent moins de 35 euros par jour, soit moins de 1.000 euros par mois. Par conséquent, elles sont appelées à effectuer des heures supplémentaires pour arrondir leurs fins de mois et payer les dettes qu'elles ont accumulées avant leur départ en Espagne liées essentiellement aux frais de complément de dossier. Selon Chadia Arab, professeur de géographie et responsable de cette enquête, «certains contrats de travail ont été vendus à des femmes contre des milliers d'euros». La majorité de ces femmes souhaitent qu'on régularise leurs situations afin qu'elles puissent circuler librement entre le Maroc et l'Espagne.
Néanmoins, rares sont celles qui affichent le désir de vouloir s'installer définitivement en Espagne. En effet, si l'année 2002 a été marquée par une fuite importante de ces travailleuses saisonnières (sur les 500 femmes, 90 % ont «fugué» pour s'installer clandestinement sur les terres espagnoles), ce taux a été largement revu à la baisse en 2008. Année marquée par un taux de fuite de ces femmes qui n'a pas dépassé les 4,5%.
Cette baisse importante n'est toutefois pas le fruit du hasard. En effet, le gouvernement espagnol et son homologue marocain ont durci les procédures afin de lutter contre la migration clandestine. Désormais, il faudra répondre à des conditions draconiennes pour être parmi «les chanceuses» qui peuvent décrocher un contrat de travail et cela même pour une durée de trois mois.
La première condition sine qua non donc pour être choisie, c'est d'être mariée et mère d'un enfant ou plus. Résultat: plus de 89 % des ouvrières saisonnières disent avoir laissé derrière elles deux enfants ou plus âgés de moins de 15 ans. Derrière cette politique ferme de gestion du flux migratoire, nombreuses sont les femmes à payer cher le prix de «cette offre irrésistible».
Mais ces femmes ont-elles pour autant le choix ?
L'enquête révèle que 90% de ces travailleuses sont analphabètes, issues de milieux très pauvres et de familles très nombreuses. Elles reconnaissent représenter la seule source de revenu de leurs familles. «Ce travail saisonnier, effectué dans le cadre d'une migration circulaire organisée, permet à ces femmes de vivre toute l'année sur les économies réalisées, de nourrir et subvenir aux besoins de leurs familles restées au Maroc, d'acheter l'immobilier et l'électroménager nécessaires à une maison et parfois même d'acheter ou construire une maison. Certaines s'émancipent en tant que femmes et changent le regard qu'elles portent sur la vie et sur elles-même », souligne Chadia Arab. La migration a, certes, été bénéfique pour de nombreuses femmes, mais en l'absence d'un cadre légal pour contrôler les gestionnaires institutionnels de ce flux migratoire en Espagne et évaluer constamment les conditions de travail de ces employées, des dérapages sont toujours enregistrés dans les douars de Huelva.
Selon une source à la Fondation Orient-Occident, qui a préféré garder l'anonymat, les employeurs abusent souvent de la fragilité de ces femmes et de leur analphabétisme pour les exploiter financièrement, en les faisant travailler hors des heures du travail réglementaire sans indemnisation ou en les privant de conditions décentes, notamment de logement correct ou des services de transport censés les ramener de leur lieu d'habitation aux champs de fraise. L'exploitation va, selon la même source, jusqu'aux abus sexuels.
Recommandations
À la suite des entretiens directs réalisés avec des ouvrières saisonnières ayant déjà travaillé dans les champs de fraise en Espagne, la Fondation Orient-Occident a formulé un certain nombre de recommandations qu'elle a adressées aux responsables de la gestion du flux migratoire saisonnier en Espagne et au Maroc. Parmi ces recommandations, on relève la nécessité de prendre en considération les droits fondamentaux de la femme ouvrière agricole et la garantie du respect de ces droits.
La Fondation appelle aussi les gestionnaires institutionnels à prendre leurs responsabilités pour améliorer les conditions de recrutement des ouvrières et à renforcer leur accompagnement durant tout le parcours migratoire. L'importance du respect du droit du travail est aussi soulignée.
29/1/2011
Source : Le Matin
Des milliers de femmes quittent chaque année leurs familles pour cueillir des fraises dans le sud-ouest de l'Espagne. La fondation CIREM et la Fondation Orient Occident ont organisé vendredi un conférence de presse marquant la clôture du projet "La migration circulaire féminine, vecteur de développement" au cours de laquelle une étude a été présentée sur la situation de ces femmes.
La crise économique qui secoue l’Europe depuis 2009 a porté un coup dur au secteur de la migration féminine circulaire. Ces femmes séjournant en Espagne durant trois à six mois, pour les besoins de la cueillette de fraises ont vu leur nombre drastiquement réduit du jour au lendemain. De plus de 13.000 en 2008, le quota des travailleuses saisonnières est passé à 5500 en 2010. Et l'année 2011 ne s'annonce pas sous de meilleures auspices au grand dam de ces travailleuses saisonnières qui, pour la grande majorité d'entre elles, ne souhaitent pas s'installer en Espagne.
Une étude initiée par la fondation CIREM, portant sur les conditions de vie de ces ouvrières marocaines, a été présentée vendredi à Rabat lors d'une conférence de presse dans le cadre du projet “la migration circulaire féminine, vecteur de développement”.
Réalisée par Chadia Arab, chercheure au Centre National de recherche sociale (CNRS- France), cette étude regroupe un questionnaire auprès de 65 femmes dans la zone El Kébir et des entretiens avec des migrantes agricoles à Huelva (sud-ouest de l'Espagne).
Des candidates pauvres
Il en ressort que les femmes sélectionnées dans le cadre des contrats en origine et de la migration circulaire ont pour caractéristiques communes des enfants à charge, leur vulnérabilité économique et leur ruralité. Si la majorité d'entre elles ne souhaitent pas s'installer en Espagne, l'étude relève que “64 femmes sur 65 souhaitent avoir des papiers pour circuler librement”.
Leurs préoccupations concernent également un logement décent dans le pays d'accueil et une formation.
Malgré leur volonté affichée de retourner chez elles, 66% des femmes interrogées déclarent ne pas être satisfaites de leur vie au Maroc à cause du manque de liberté, d’argent et de travail... Toutes ces difficultés auxquelles elles doivent faire face. Pourtant, avant ce projet qui a vu le jour en 2006 suite à un accord de coopération entre la municipalité espagnole de Cartaya et l'ANAPEC (Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences), seules 25% d'entre elles ont pensé à quitter le pays.
La majorité de ces femmes ne sont pas instruites, ce qui rend difficiles les démarches administratives.
“Des femmes qui s'émancipent”
D'autre part, l'étude montre que de réels changements s'opèrent sur la personnalité de ces femmes: 85% se disent plus sûres d'elles et 52% pensent que le regard porté sur elles a changé.
Ce travail saisonnier permet à certaines bénéficiaires de vivre toute l'année sur leurs économies réalisées et de subvenir aux besoins de leur famille. Elles investissent dans l'aménagement de leur maison, achètent des biens immobiliers et dans une moindre mesure, investissent dans du bétail. Presque 70% des femmes interrogées mettent en avant le changement économique et financier.
Quelques recommandations:
• Repenser la stratégie de la migration féminine: choisir par exemple un minimum de 10 femmes dans chaque douar et les accompagner un an avant leur départ afin qu'elles puissent, à leur retour, mettre sur pied des projets porteurs.
• Prendre en considération les droits fondamentaux de la femme ouvrière agricole, à savoir le droit à la liberté de circulation, le droit à un logement décent.
• Travailler la question du co-développement de manière concertée par une politique de stimulation des investissements et d’ancrage à la société, l’économie et la culture régionale.
• Le CAP (Certificat d'aptitude professionnel) devrait être une condition à la sélection afin d'encourager les parents à scolariser leurs enfants.
• La commercialisation des fraises par les coopératives espagnoles dans les pays de l'Union européenne doit être conditionnée par le respect du droit du travail et des migrantes conformément aux textes en vigueur en Espagne.
• Une sélection plus égalitaire intégrant les hommes. De plus, les associations de la société civile estiment que la séparation des mère-enfants est déstructurante pour les familles.
• Améliorer les conditions de recrutement et renforcer leur accompagnement durant tout le parcours migratoire (avant, pendant et après).
31/1/2001, Khadidiatou Diop
Source : Aufait
Strict respect de la laïcité dans l'espace scolaire, école obligatoire dès trois ans, accueil des parents : un rapport remis vendredi au Premier ministre lance 50 idées pour mieux intégrer les enfants issus de l'immigration dans l'école de la République.
François Fillon a demandé aux ministres concernés de lui faire des propositions au vu de ce document dont le SnuiPP-FSU, premier syndicat du primaire, déplore le "manque d'imagination".
Rédigé par le Haut conseil à l'intégration (HCI) présidé par Patrick Gaubert, le rapport est parti d'un constat, "les difficultés de l'école à compenser les inégalités sociales et culturelles de départ dont souffrent notamment les enfants issus de l'immigration", peut-on lire dans un communiqué.
Après avoir consulté des centaines de personnes, essentiellement dans le monde éducatif, les auteurs du rapport proposent de rendre l'école obligatoire dès trois ans "pour permettre l'apprentissage de la langue française et la socialisation des enfants".
Il demande "d'intensifier la communication" entre les enseignants et les parents", qui devront être reçus régulièrement, notamment à la rentrée.
Le Haut conseil conseille de créer des classes d'accueil pour les enfants arrivant de l'étranger dans les centres-villes plutôt qu'en zone d'éducation prioritaire (ZEP).
"C'est déjà un déracinement et une difficulté pour un jeune enfant de s'installer dans un nouveau pays, si en plus il doit s'intégrer dans un établissement où il y a de grosses difficultés, cela ne favorise pas l'intégration", a déclaré Barbara Lefebvre, chargé de mission au Haut conseil.
RESPECT DE LA LAÏCITÉ
Le rapport demande en outre la suppression du dispositif d'enseignement des langues et cultures d'origine (Elco), un système financé par certains pays d'origine conçu dans l'hypothèse du retour au pays.
Une partie des propositions concernent la laïcité, à l'heure où l'école est "confrontée à des revendications nouvelles liées au communautarisme, et à l'identité religieuse qui se traduisent souvent par le rejet de la culture et des valeurs de la République française", s'inquiète le HCI.
Le rapport demande le ferme respect de la laïcité dans l'espace scolaire, que ce soit à la cantine ou dans les cours, ainsi que dans les programmes. Pour sensibiliser les enseignants à ce sujet, il suggère d'inscrire dans les masters conduisant aux métiers de l'enseignement l'étude obligatoire de la laïcité.
Il juge également utile "d'assurer une plus large diffusion des outils pédagogiques sur les valeurs de la République et de créer un site ressource interministériel".
Pour Sébastien Sihr, secrétaire général du SnuiPP-FSU, le rapport "hésite entre un recueil de poncifs et une conception assez autoritaire de l'intégration".
"L'école comme espace public laïc, l'apprentissage de la langue française à la maternelle, l'importance de la relation aux familles, ça on le sait déjà. On devrait plutôt se demander pourquoi les enseignants n'ont plus les moyens de travailler convenablement", a-t-il dit à Reuters.
28 janvier 2011, Yves Clarisse
Source : Le Point/Reuters
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