dimanche 7 juillet 2024 00:18

Médecins ou infirmières dans les anciennes républiques soviétiques ou en Iran, ils sont devenus femme de ménage ou chauffeur de taxi à leur arrivée en Allemagne. Grâce à un projet pilote mis en place par le Land du Brandebourg, à côté de Berlin, ils exercent de nouveau la médecine.

Outre-Rhin, l'immigration est de plus en plus souvent considérée comme une chance, face aux pénuries de main-d'œuvre qualifiée. L'Allemagne manque d'ingénieurs, d'informaticiens, d'ouvriers spécialisés. Et de personnel médical - un déficit qui menace de devenir criant dans une société vieillissante.

Les hôpitaux allemands se disputent les aides-soignantes et il manque 140.000 infirmières à travers le pays. Venues de Russie il y a quatre ans, Lilia, Émilie et Helena étaient infirmières. Et pourtant, leurs compétences n'étant pas reconnues au sein de l'Union européenne, elles étaient au chômage. Elles font partie d'un groupe de 22 infirmières, originaires de Russie, d'Ukraine et d'Iran, qui pourront de nouveau pratiquer en septembre après un an de formation: trois mois de cours de langue et neuf mois de mise à niveau de leurs compétences, ponctués de stages.

«Nous avons encore quelques problèmes pour nous exprimer en allemand, mais nous comprenons tout, confie Lilia Schröder, 47 ans, infirmière. Nous apprenons chaque jour de nouvelles techniques. La formation met davantage l'accent sur la psychologie qu'en Russie. Nous sommes soulagées de pouvoir pratiquer de nouveau notre vrai métier. J'ai travaillé en urologie pendant huit ans à Moscou et je veux apporter mon expérience ici.»

Coût de la formation, financée par les Jobcenters, le Pôle emploi allemand: 5500 euros. «En Allemagne, les études d'infirmière durent trois ans et il en coûte 45.000 euros. Mais nos capacités sont dépassées: nous n'arrivons pas à en former suffisamment. Le recours à l'immigration est une bonne solution», se félicite Ulrich Hörath, responsable du projet au Centre de formation européen de Potsdam.

Une autre expérience a permis à une vingtaine d'immigrés d'exercer à nouveau la médecine à l'issue d'une formation. Depuis quelques semaines, la Dr Zinaida Fomenko est autorisée à porter la blouse blanche. Cette Ouzbeke avait pratiqué la gynécologie dix-neuf ans à Tachkent avant de devenir femme de ménage en Allemagne. «Pourquoi faire travailler des médecins comme femmes de ménage? C'est ridicule. Grâce à notre projet, ils peuvent soigner des gens. Nous allons multiplier ce genre d'initiatives pour les médecins, les infirmières, les éducateurs ou les travailleurs sociaux», explique Karin Weiss, la responsable de l'Intégration du Brandebourg.

D'ici à quinze ans, 5 millions de travailleurs manqueront outre-Rhin, selon la Fédération des chambres de commerce. Le patronat réclame un assouplissement des conditions d'immigration. Selon ses calculs, il faudrait 400.000 immigrés par an pour combler les pénuries de main-d'œuvre spécialisée. Faute de quoi, des entreprises pourraient ne plus être en mesure d'honorer leurs commandes: une menace pour la compétitivité et les exportations, moteur de l'économie outre-Rhin.

Le Brandebourg compte 130.000 immigrés. Un tiers est diplômé d'université, dont une moitié de chômeurs. «Les Länder de l'Ouest les plus industrialisés ont attiré tous les immigrés peu qualifiés pour s'offrir une main-d'œuvre à bas coût, affirme Karin Weiss. Les nouveaux Länder d'ex-RDA ont hérité des diplômés dont personne ne voulait. Aujourd'hui, c'est une chance pour nous. Il est compliqué de changer les mentalités des Allemands pour permettre aux immigrés de travailler, mais c'est positif pour eux et bénéfique pour nous. Même si cela pose des problèmes éthiques, car nous ne pouvons pas dépouiller nos voisins de leurs diplômés qui viendraient chercher un meilleur salaire en Allemagne.» Le gouvernement fédéral vient d'adopter une directive facilitant la reconnaissance de 300.000 diplômes étrangers.

19/5/2011

Source : Le Figaro

La direction de l'institution a refusé de publier dans sa revue un article du chercheur Nicolas Bancel sur la France postcoloniale. L'universitaire Esther Benbassa, qui coordonnait le dossier, fustige cette institution publique, “sa revue officielle” et sa “rédaction aux ordres”. Elle vient de claquer la porte.

iversitaire Esther Benbassa est en colère. Cette spécialiste reconnue de l’histoire du peuple juif vient de claquer la porte de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration s’estimant victime de la censure exercée par le directeur de cette institution publique. La CNHI, ce musée-médiathèque largement méconnu de la Porte dorée à Paris, qui a souffert de la la tutelle publique de feu le ministère de l’Immigration et de l’identité nationnale assure notamment la publication d’une revue bien connue dans le milieu, et vieille de plus de 45 ans, Hommes et migrations. Le prochain numéro à paraître le 20 mai devait comporter un dossier sur La France postcoloniale coordonné par Esther Benbassa.

Travaillant depuis plusieurs mois sur ce recueil d’articles, l’universitaire avait été alertée une première fois, le 5 mai dernier, par un mail de la rédactrice en chef de la revue, Marie Poinsot : « Vous savez que ce thème est sensible pour cette institution. Il peut se passer que certains articles soient refusés tels quels par la direction » avertissait la responsable de cette revue théoriquement gouvernée par les règles de la recherche et du milieu universitaire. Quelques jours plus tard, l’avertissement prend forme : un article de l’universitaire Nicolas Bancel , professeur à l’université de Lausanne, connu pour ses publications sur l’histoire coloniale et postcoloniale, est purement et simplement refusé.

« Style virulent »

Cet article que nous avons pu lire dans son intégralité et dont voici les trois premières pages, est certes critique sur la politique sécuritaire et d’immigration de Nicolas Sarkozy (et notamment sur son discours de Grenoble de juillet 2010) mais il est sourcé et argumenté. Qu’on conteste ou pas l’argumentation de Nicolas Bancel, l’intérêt de cette publication ne faisait guère de doute. Sauf pour Luc Gruson le directeur de la Cité de l’immigration et aussi de la revue qui – par souci de ne pas mécontenter sa tutelle ? – a stoppé net la publication. L’article avait pourtant été envoyé plusieurs mois auparavant et accepté par la rédactrice en chef (elle y faisait référence dans son éditorial), la direction de la Cité a bloqué la publication, estimant que « le style parfois virulent du texte s'apparente plus à une tribune d'expression politique qu'à un article scientifique ».

« En vingt ans de recherche, je n’ai jamais vu ça ! s’étonne l’historien Nicolas Bancel. J’ai produit plus de cinquante articles scientifiques. La revue a réuni son comité de rédaction au dernier moment, juste avant l’impression, pour me demander des corrections en 24 heures, ce qui n’est pas du tout l’usage dans notre milieu universitaire. Pour finalement, refuser ma contribution. J’avais fait lire mon article à plusieurs universitaires spécialistes de ces questions qui m’avaient encouragé à le publier. »

Esther Benbassa, qui a aussitôt décidé de retirer l’intégralité de son dossier dans le prochain numéro de la revue et d’annuler deux journées de colloque à la Cité, réagit dans un mail furieux : « J'abandonne la revue Hommes et migrations et sa rédaction à leur triste condition de revue officielle et de rédaction aux ordres. [...] En une trentaine d'années d'activités scientifiques, poursuit-elle, je ne me suis encore jamais heurtée à de telles manœuvres, ni à pareil manque de professionnalisme. »

La direction de la Cité et celle de la revue – qui sont restées muettes à nos demandes d’interview – ont réagi dans un communiqué pour regretter « l’attitude intransigeante de la coordinatrice et sa décision d’annuler la publication du dossier ». Esther Benbassa et son équipe d’auteurs comptent publier prochainement le dossier, « dans son intégralité », aux éditions La Découverte. Triste consolation : avec cette polémique qui bruisse sur le Net, la direction de la Cité de l’Immigration va donner un écho inespéré, et sans doute un public plus large, à ce dossier sur La France postcoloniale.

18/5/2011, Thierry Leclère

Source : Télérama

Le Raja et le Wydad de Casablanca s'affronteront en match d'exhibition le 29 juin prochain à Paris, apprend-on auprès d'une source responsable du club "rouge et blanc".

Cette rencontre, initialement prévue le 23 juin, vise la consolidation des liens de fraternité et de coopération entre les deux clubs, le rayonnement du football national à l'étranger et son rapprochement des Marocains établis en France et dans les pays européens voisins, selon la même source.

En cas de ce succès de cette expérience, souligne-t-on, ce match gala pourrait être organisé prochainement dans d'autres pays, en Espagne, aux Pays-Bas, en Belgique ou en Italie.

18/5/2011

Source : MAP

Les recteurs de la Grande Mosquée d’Evry-Courcouronnes, Khalil Meroun, de la Grande Mosquée de Strasbourg, Saïd Aalla, et de la Grande Mosquée de Saint-Etienne Larbi Marchiche, volent à la rescousse du Conseil français du culte musulman (CFCM).

Dans un communiqué commun, les trois responsables apportent leur soutien public à son président Mohammed Moussaoui, en proie à de nombreuses difficultés à l’approche des élections du 5 et du 19 juin pour le renouvellement des instances.

« Mohammed Moussaoui qui préside le CFCM depuis juin 2008 a fait preuve tout au long de son mandat d’une gestion à la fois rigoureuse et sereine de cette institution », indiquent les recteurs. Tous trois souhaitent le maintien des élections aux dates prévues et surtout, déclarent leur soutien « plein et entier » à la candidature du vice-président du Rassemblement des musulmans de France (RMF) pour un second mandat, « qui lui permettrait de mener à leurs termes les chantiers qu’il a entamés ».

« Son premier mandat a été marqué par une visibilité accrue du CFCM qui est devenu une voix indépendante, reconnue, utile et nécessaire », ajoutent-ils, mentionnant au passage les avancées entrepris telles que la signature de la convention pour le suivi des actes anti-musulmans en juin 2010 avec le ministère de l’Intérieur.

Toutefois, ce soutien, plus que bienvenu pour M. Moussaoui, ne devrait rien changer au problème posé par la défection de l'UOIF et de la Grande Mosquée de Paris aux prochaines élections, ces dernières appelant toujours à leur report.

18/5/2011

Source : Saphirines

Les deux principaux partis politiques espagnols, le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE) et le Parti Populaire (PP-Droite), ont retenu quelque 1.000 immigrés, dans leur majorité des Européens et des Latino-Américains, dans leurs listes électorales pour le scrutin municipal du 22 mai prochain

Le PSOE (au pouvoir) est la formation politique qui présente le plus de candidats d'origine étrangère dans ses listes électorales avec un total de 586 candidatures dont 55 pc sont d'origine européenne, 34 pc en provenance d'Amérique Latine et seulement 11 pc d'Afrique (majoritairement d'origine marocaine) et d'Asie, selon les médias espagnols, qui citent des données publiées par la formation socialiste.

Les candidats latino-américains sont originaires, dans leur majorité, de l'Equateur, de l'Argentine et la Colombie, alors que les Européens proviennent du Royaume Uni, de la Roumanie et de l'Allemagne.

Quant au conservateur Parti Populaire, le principal parti d'opposition donné comme favori dans ces élections à valeur test pour les législatives de 2012, il n'a retenu dans ses listes que 417 candidats d'origine étrangère principalement des Européens : 137 Britanniques, 69 Roumains, 44 Allemands et 24 Français.

Les candidats du PP d'origine latino-américaine sont, quant à eux, peu nombreux avec neuf Péruviens, 8 Argentins, quatre Equatoriens, Cinq Dominicains et quatre Colombiens.

Le Honduras, le Mexique, le Venezuela et le Brésil comptent avec deux candidats chacun, alors que la Bolivie, Cuba et l'Uruguay avec un seul candidat chacun.

Les électeurs espagnols se dirigeront, le 22 mai prochain, aux urnes pour élire leurs représentants dans quelque 8.000 municipalités à travers le territoire dans des élections à valeur test pour les législatives de 2012.

Selon différents sondages, le PP est donné favori et pourrait détrôner le PSOE dans plusieurs municipalités considérées comme des bastions des Socialistes.

Pour la première fois en Espagne, quelque 50.000 ressortissants originaires d'Amérique Latine vont participer à ces élections en vertu d'accords de réciprocité conclus avec leurs pays d'origine, selon des chiffres publiés par l'Institut National des Statistiques (INE).

Février dernier, une centaine d'associations d'immigrés établis en Espagne regroupées au sein de la plate-forme "Tous égaux, tous citoyens", avait lancé une campagne pour le vote de tous les immigrés établis en Espagne aux élections municipales du 22 mai sous le slogan "Ici je vis, ici je vote".

La plate-forme, qui regrette que près de deux millions d'immigrés qui vivent et travaillent en Espagne ne vont pas pouvoir élire leurs représentants, estime que cette situation "limite leurs droits fondamentaux, réduit le sentiment d'appartenir à ce pays et porte préjudice à la démocratie".

La campagne "Ici je vis, ici je vote" milite pour la reconnaissance des droits politiques des étrangers en Espagne et aspire à une modification de l'article 13.2 de la Constitution espagnole pour permettre la participation politique de tous les immigrés résidant en Espagne, sans avoir besoin que leur pays d'origine soit lié avec l'Espagne par un accord de réciprocité.    

18/5/2011

Source : Casafree

L’université Ibnou Zohr Master Migration et développement durable 19 Mai 2011 à 15 h salle n° 45 Agadir

Cadre général de l’atelier de concertation

La migration clandestine des mineurs non accompagnés en partance des pays du Maghreb est un phénomène qui inquiète de plus en plus l’opinion publique et toutes les forces vives, aussi bien, des pays de provenance que de destination. Ce phénomène qui est devenu une manifestation migratoire consolidée est en croissance constante depuis les années 90.

Les émigrés mineurs partagent certains traits communs, puisqu’ils sont constitués essentiellement des garçons dont la moyenne d’âge est de 13-15 ans. Malgré leur jeune âge, ils témoignent dans leur majorité d’une grande maturité, spécialement dans la détermination à concrétiser leur projet migratoire pour le but d’améliorer leur situation personnelle et familiale puisqu’ils proviennent des quartiers périphériques des grandes villes marocaines ou des zones rurales les plus pauvres. Bon nombre d’entre eux ont abandonné l’école au cours de la sixième année du primaire ou la première année du secondaire. Ils ont travaillé par la suite comme apprentis dans des conditions précaires. Ils sont dotés d’une grande mobilité géographique, motivée par la réussite de leurs objectifs. L’acte d’émigrer pour ces mineurs n’est pas individuel, puisque la majorité des mineurs candidats à l’émigration le font au sein d’un petit groupe.

Sur la base de ces constats, l’association Tanmia.ma s’est mobilisée en 2008 dans le cadre du projet intitulé « Appui aux initiatives de prévention de la migration illégale des mineurs non accompagnées » / appuyé par PNUD et la Coopération Italienne, pour contribuer à la protection des droits des migrants mineurs non accompagnés en se basant sur l’approche de la recherche action

A l’issu de ce projet, Tanmia a développé un kit pédagogique qui contient à la fois des dessins animés, une bande dessinée et une pièce théâtrale sur la question de la migration illégale des mineurs. Le kit pédagogique était le fruit d’un travail de concertation collective et de mobilisation de proximité, via les l’organisation des ateliers de concertation avec les associations et des focus group avec les enfants candidats à la migration Dans le cadre du parcours de concertation et de collaboration mis en place par Tanmia, avec les différentes composantes de la société civile, notamment les acteurs associatifs et les chercheurs universitaires académiques. Tanmia lance un processus de concertation autour de la question de la migration des mineurs non accompagnés. Cette concertation s’inscrit dans le cadre d’une collaboration avec l’université Ibnou Zohr et spécialement le Master « Migration et Développement Durable » et aussi en collaboration avec l’association des chercheurs en migration et développement durable. Et ce dans le cadre du projet mineurs migrants mis en place par l’association Tanmia en partenariat avec l’ONG italienne CISS (Cooperazione Internazionale Sud Sud) et avec l’appui financier de l’union Européenne.

Objectifs de l’atelier…Suite

La Commission mixte maroco-espagnole chargée de l'Opération Transit 2011 a tenu, mercredi à Madrid, une réunion axée notamment sur les dispositifs opérationnels mis en place par les deux parties pour le bon déroulement de cette opération.

 Cette réunion a été coprésidée par Khalid Zerouali, wali, directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l'Intérieur, et Justo Zambrana Pineda, sous-secrétaire d'Etat espagnol à l'Intérieur.

Les discussions ont porté sur les dispositifs opérationnels mis en place de part et d'autre pour le bon déroulement de cette opération, en rapport avec quatre axes essentiels : la fluidité, la sécurité et la sûreté, les mesures d'assistance et de proximité, ainsi que les actions de communication.

S'exprimant lors d'un point de presse conjoint au terme de cette réunion, M. Zerouali a mis l'accent sur le rôle de la Fondation Mohammed V pour la solidarité qui a mis en place un dispositif d'assistance sociale d'envergure aussi bien au Maroc qu'à l'étranger.

La Fondation Mohammed V pour la solidarité, qui "fournit une panoplie de services à nos compatriotes concernées par l'Opération Transit, investira cette année davantage de moyens pour garantir les meilleures prestations aux Marocains résidant à l'étranger (MRE)", a-t-il dit.

Il a, en outre, insisté sur les actions prévues visant à réussir l'adéquation entre la fluidité du trafic, le confort des passagers et les contrôles frontaliers, dont un plan de flotte cohérent intégrant 38 navires et 12 opérateurs maritimes et offrant une capacité journalière de 75.000 passagers et 20.500 véhicules.

M. Zerouali a évoqué aussi la mobilisation d'une enveloppe de 15,1 millions de dirhams pour la mise à niveau des infrastructures portuaires à Tanger, Nador et Al Hoceima.

Il a mis en exergue l'encadrement médical et sanitaire le long des axes routiers, ainsi que la stratégie de communication multimédia qui sera mise en œuvre au profit des ressortissants marocains résidant à l'étranger, notamment pour la vulgarisation des informations pratiques.

 M. Zerouali s'est félicité à cette occasion de la qualité du travail accompli et de la collaboration "sincère et ouverte" avec le gouvernement espagnol pour la réussite de cette opération "unique et inédite qui permet de gérer des flux qui peuvent atteindre trois millions de personnes dans les deux sens".

Il a relevé que les performances atteintes dans ce cadre sont "optimales", citant à titre d'exemple les temps d'attente au niveau des ports, passés de 36 heures il y'a dix ans, à une heure en 2010.

18/5/2011

Source : MAP

Un violent séisme a frappé, le 11 mai, la ville de Lorca, en Espagne. Aucune victime marocaine n’a été comptée parmi les 9 morts et les centaines de blessés. Cependant, les logements d'un millier de ressortissants marocains auraient été touchés.

La ville de Lorca, située au sud est de l’Espagne, a subi, mercredi 11 mai, un violent tremblement de terre de magnitude 5,1 sur l'échelle de Richter. Le bilan fait état de 9 morts et de centaines de blessés. Aucun des 7000 ressortissants marocains que compte cette ville, ne figure parmi les victimes. Cependant, un millier de Marocains seraient sans abris, estime Jamal Azouaoui, chargé de communication auprès du ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l’étranger.

Le gouvernement marocain prendra en charge les frais de transport des Marocains souhaitant être rapatriés et dont les logements sont jugés « inhabitables », précise Jamal Azzouaoui. Une délégation marocaine, conduite, notamment, par Ahmed Souilem, ambassadeur du Maroc en Espagne, a fait le déplacement, samedi 14 mai, afin d’évaluer la situation des Marocains affectés par ce séisme. La délégation marocaine s’est entretenue avec le délégué du gouvernement central espagnol dans la région de Murcie, Rafael Gonzalez Tovar.

Les deux parties ont discutés, notamment, des principales inquiétudes de cette communauté marocaine. Elle s’est retrouvée sans maisons et demande à ce que ses habitudes socioculturelles liées à l’hébergement ainsi qu’à la restauration soient prises en compte. Des aides continueront à être accordées par le gouvernement espagnol aux sinistrés, espagnols et marocains, pour leur permettre de trouver un logement provisoire en attendant la reconstruction de leurs habitations.

17/5/2011, Ghita Ismaili

Source : Yabiladi

 

La troupe de théâtre "Founoune" se produira le 25 mai courant à Malaga (Sud de l'Espagne) avec la représentation de sa nouvelle pièce "Bent Chaab 2", à destination de la communauté marocaine établie dans la région.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre du programme d'action culturelle mis en place par le ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger, en vue de promouvoir le dialogue des cultures, faire connaitre aux nouvelles générations des Marocains et aux Européens l'identité culturelle nationale et resserrer les liens d'appartenance avec le pays d'origine.

Le spectacle sera donné en partenariat avec l'association locale "les mains libres multi-nationalités".

La pièce est interprétée par des acteurs populaires comme Kamal Kadhimi, plus connu sous le nom de "Hdidan", Fatima Benmeziane, Ahmed Ennaji, Mustafa Tahtah et Hassan Mikiat, sur un texte d'Anouar El Joundi, une mise en scène de Hajar El Joundi et une scénographie d'Abdessamad El Kawkabi.

"Bent Chaab 2" met en scène une jeune diplômée au chômage issue d'une famille très modeste qui, face à l'impossibilité de décrocher un poste correspondant à son diplôme, accepte d'être servante chez une vieille dame.

Excédée par la cupidité de ses héritiers, cette dernière léguera, à sa mort, la plus grande part de son héritage à la jeune Souad. Une décision surprenante qui ouvrira la porte devant une série de quiproquos.

Cette pièce amusante traite de nombre de sujets intéressant les Marocains d'ailleurs, comme l'intégration et le nouveau code de la famille.

En 2010, la troupe "Founoune" avait effectué une tournée dans plusieurs villes espagnoles avec sa célèbre pièce "Laliyati.com", avec le soutien du ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger, l'ambassade et les consulats du Maroc en Espagne.

17/05/11

Source : MAP

Le Maroc figure parmi les six pays ayant le plus bénéficié des transferts de fonds des émigrés, révèle, mardi, un rapport conjoint de la Commission économique de l'ONU pour l'Afrique (CEA) et de l'Union Africaine (UA).

Selon ce rapport, qui sera présenté mercredi au siège de l'ONU, "six pays africains (Algérie, Egypte, Maroc, Nigeria, Soudan et Tunisie) ont absorbé plus de 75 pc du total des transferts vers le continent".

Il ressort également de ce rapport, qui dresse les perspectives économiques de l'Afrique en 2011, qu'il y a eu "une baisse des entrées totales d'envois de fonds en Afrique", en raison des répercussions de la crise économique mondiale de 2008.

Les envois de fonds ont, en valeur, considérablement augmenté au niveau mondial durant la dernière décennie, toutefois, "les pertes d'emplois dues à la crise économique mondiale et les conditions de travail plus difficiles des migrants dans les pays d'accueil ont modifié cette tendance", précise ce rapport.

Ces transferts, explique la même source, sont passés successivement de 41,1 milliards de dollars en 2008, à 38,5 milliards en 2009 et à 21,5 milliards de dollars en 2010.

S'agissant de la situation économique générale en Afrique, les auteurs du rapport relèvent que les perspectives d'amélioration de la performance économique en 2011 sont "très favorables".

En effet, selon les prévisions, "les taux de croissance moyens dans les pays exportateurs comme importateurs de pétrole dépasseront en 2011 ceux atteints en 2010", précise ce document intitulé "Gérer le développement: le rôle de l'Etat".

Ainsi, les pays africains devraient continuer à renforcer et à élargir leurs performances économiques en 2011, "la croissance du PIB du continent passant de 4,7 PC en 2010 à 5 pc".

Pour maintenir ces bons résultats, le rapport recommande notamment que les pays africains adoptent une approche de "l'Etat développementiste" utilisant le marché comme instrument plutôt que mécanisme pour promouvoir l'investissement à long terme ainsi qu'une croissance rapide et soutenue.

"L'approche de l'Etat développementiste en tant que pièce maîtresse de la stratégie de développement, permettra à l'Afrique de transformer ses économies et de réaliser ses principaux objectifs de développement économique et social", note le rapport, qui traite essentiellement de deux aspects fondamentaux de l'expérience de l'Afrique en matière de développement.

Ces deux aspects portent sur la nécessité pour les pays africains d'opérer une vaste diversification économique et une transformation structurelle pour assurer des taux de croissance économique élevés, et sur le rôle de l'Etat dans le processus de développement.

17/05/11

Source : MAP

A bdelhamid El Kaoutari, comme tous les binationaux qui continuent de faire des remous en France, a confinné son choix pour le Maroc et a annoncé qu'il espère être de la partie lors du derby qui aura lieu à Marrakech le 4 juin prochain face à l'Algérie…Suite

Un symposium international sur "2000 ans de vie juive au Maroc", organisé par l'Association sépharade américaine (ASF) s'est penché, lundi à New York, sur le caractère particulier de l'identité juive marocaine, analysant la relation "spécifique" qu'entretient cette communauté avec son pays d'origine.

Les Juifs du Maroc ont cette particularité d'être restés attachés à leur marocanité et d'avoir perpétué cette identité aux nouvelles générations car ils ont vécu leur "judaïté dans la paix et l'harmonie", a estimé un panel qui a réuni plusieurs personnalités juives du Royaume et de la diaspora établie aux Etats-Unis, autour du thème "Les Juifs au Maroc aujourd'hui : préserver le lien".

Si l'on excepte la religion et ce qui relève de la sphère privée, minorité juive et majorité musulmane ont toujours eu en partage les mêmes langues, la même culture, savante et surtout populaire, a relevé Arlette Berdugo, auteur de l'ouvrage "Juives Et Juifs Dans Le Maroc Contemporain: Images d'un Devenir".

Les relations judéo-arabes, dit-elle, n'ont jamais connu de fracture irréversible: les Rois qui se sont succédés ont toujours reconnu leurs sujets juifs, devenus citoyens à part entière en 1956 comme des enfants du pays (Oulad Leblad). Pour elle, la communauté juive du Maroc offre des perspectives originales d'interprétation de la vie juive en terre d'Islam, contrairement aux autres pays du Maghreb et à ceux du Moyen Orient.

Dans un monde où Arabes et Juifs se font face, profondément divisés par le conflit israélo-arabe, le Maroc reste l'un des rares pays arabo-musulmans où sa population juive vit "normalement".

"Nous sommes probablement la dernière et unique communauté juive à vivre normalement dans un pays arabo-musulman", a affirmé Serge Berdugo, ambassadeur itinérant de SM le Roi, pour qui ce sont d'abord des raisons d'ordre historique qui expliquent cette réalité. "Nous sommes historiquement et légitimement liés au Maroc", a-t-il dit.

Partant de cette légitimité, "nous croyons que nous pouvons contribuer à construire la paix au Moyen Orient", a-t-il estimé, car, dit-il "notre conviction est qu'à la lumière de notre histoire, nous avons notre mot à dire, parce que nous savons que le dialogue pacifique entre les Juifs et les Arabes est possible".

Il a rappelé, à cet égard, le rôle de facilitateur joué par le Maroc, depuis 25 ans. "La devise de notre communauté est simple : la paix est nécessaire, la paix est possible bien que difficile, toutes les parties devraient se rencontrer, se connaître pour mieux se reconnaître, d'abord et surtout en tant qu'êtres humains".

"Nous disons simplement, a-t-il dit, que toute contribution qui peut ouvrir une chance pour une paix juste et durable qui offre sécurité et dignité à toutes les parties, chacune dans son Etat, doit être encouragée".

Et de former le voeu que "le judaïsme marocain, au Maroc, et ailleurs puisse jouer un rôle dans le rétablissement de la paix des coeurs et de la confiance pour construire la paix véritable à venir".

Bien que réduite aujourd'hui à quelque milliers dans le Royaume, cette population ne s'est jamais considérée comme "une communauté résiduelle", a-t-il affirmé. Bien au contraire, ses membres forment "une communauté matricielle, gardienne de l'héritage culturel et civilisationnel du judaïsme marocain, témoin des valeurs et de la culture, de l'art de vivre et d'un projet d'avenir", a souligné M. Berdugo.

La question qui se posait alors, était de savoir, non seulement, "pourquoi certains étaient partis", mais également "pourquoi nous sommes restés". "Ils nous a fallu comprendre ce qui nous était arrivé mais nous devions également réapprendre à vivre ensemble et construire une nouvelle communauté" laquelle après, dix ans de refondation, a repris attache avec sa diaspora, a-t-il poursuivi.

"Notre éthique de base et ligne politique se résumait en deux points : être des citoyens marocains loyaux et fidèles, sans aucun compromis sur notre identité juive". Ces deux credo ont aujourd'hui démontré leur pertinence à tel point que le modèle des Juifs marocains est cité en exemple, à travers le monde, a-t-il ajouté.

Tout cela a été rendu possible grâce à la bénédiction de "nos Souverains", le soutien de la société marocaine et l'aide de l'administration marocaine à travers son action de longue date dans la préservation et la restauration du patrimoine Juif matériel et immatériel, a relevé M. Berdugo, faisant observer le "profond respect pour nos lieux saints".

Il a, à cet égard, rappelé la ferme volonté royale de "toujours maintenir les liens avec toutes les composantes de la Nation où qu'elles se trouvent" et l'attitude de larges secteurs de la société marocaine envers les Juifs marocains d'ici et d'ailleurs".

Mais au delà de tout, la raison pour laquelle le "Maroc est si cher à nos coeurs c'est qu'au plus profond de notre mémoire, quand nous avons grandi là-bas, nous gardons le souvenir d'avoir pu vivre notre judaïté dans la paix et l'harmonie", souligne Rabbi Raphael Benchimol de la Congrégation Sépharade de Manhattan qui a vécu son enfance à Rabat.

"Vous pouvez quitter le Maroc, mais le Maroc ne vous quittera jamais". Malgré l'incident malheureux qui a eu lieu à Marrakech il y a quelques semaines, a dit Rabbi Benchimol en référence à l'attentat de l'Argana, le Maroc est un "pays sûr que vous pouvez visiter et ainsi vous connecter à cette tradition vieille de 2000 ans".

M. Benchimol qui s'est rendu récemment dans le Royaume n'a pas "une seule fois" eu un sentiment d'insécurité. "Jamais, ni moi, ni le groupe qui m'accompagnait n'avons ressenti, à aucun moment, une absence de tolérance religieuse ou de liberté. Bien au contraire, nous nous sommes toujours sentis en sécurité que cela soit pendant nos prières ou lors des visites effectuées dans les sites sacrés juifs".

Les citoyens musulmans de chacune des villes visitées étaient "polis, courtois et respectueux de nos traditions", a-t-il souligné.

Cette liberté religieuse et la liberté dont nous avons bénéficié en tant que Juifs au Maroc "nous ont permis de prospérer en tant que communauté juive, de préserver nos riches traditions et patrimoines, et également de compter parmi notre communauté quelques unes des personnalités juives parmi les plus éminentes" notamment au plan religieux.

Jacky Kadoch, président de la communauté juive de Marrakech-Essaouira, est lui revenu sur la Haute sollicitude royale, à la suite des évènements de Marrakech et appelé les jeunes générations de Juifs marocains "à maintenir le lien avec leur pays d'origine".

Ce symposium clôture une manifestation inaugurée début octobre, avec pour objectif de valoriser un patrimoine commun à plus d'un égard (historique, religieux et culturel) grâce à la cohabitation entre diverses cultures et religions.

17/05/11

Source : MAP

Une semaine antiracisme est prévue du 19 au 28 mai à Paris avec au programme des débats sur l'immigration en France, qui seront sanctionnés par des marches nationales pour dénoncer la politique du gouvernement en la matière et réclamer une régularisation des sans-papiers, a-t-on appris mardi auprès des organisateurs.

Cette mobilisation intervient à l'appel du Collectif national "D'ailleurs nous sommes d'ici ", auquel ont déjà répondu des dizaines de partis, d'organisations syndicales de salariés, d'enseignants, de magistrats, d'avocats, d'étudiants et de lycéens, en plus d'une centaine d'associations nationales et locales, des élus locaux, des députés et des parlementaires européens.

Pour cette semaine antiraciste, les organisateurs ont prévu des conférences ayant essentiellement pour thèmes "Liberté de circulation, un impératif éthique et social : quelles politiques ?" et "la République et ses immigrés", et qui seront animées notamment par Emmanuel Blanchard, du Groupe d'information et de soutien des immigrés, et l'universitaire Olivier Le Cour Grandmaison.

Un film "les 88, l'art de la grève" de Sophie Paviot sera également projeté à cette occasion. Il sera suivi avec des anciens grévistes et le sociologue Nicolas Jounin.

Cette manifestation prendra fin le 28 mai avec l'organisation de marches à travers toute la France. A Paris, une manifestation est prévue ce jour à 14 heures de Barbès à la Place République. Selon les organisateurs, il s'agit de "mener la bataille des idées face à la multiplication et à la libération de la parole raciste et xénophobe, de renforcer les différentes luttes existantes, et de créer un mouvement en profondeur et de longue durée pour réaffirmer qu'une autre logique de société est possible".

Pour Bernadette Hetier, vice-présidente du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap), qui fait partie du Collectif national "d'ailleurs nous sommes d'ici" , le choix de la date du 28 mai n'est pas fortuit car rappelant la création en pareil jour du défunt ministère de l'immigration.

"L'heure est, aujourd'hui, plus à la lutte contre la racisme, la police et la répression, qu'à la fermeture maladive et égoîste des frontières de l'Europe", a-t-elle indiqué à l'APS, ajoutant que cette semaine était initialement prévue pour dénoncer la création d'un tel portefeuille en France, mais le "changement" de cap du gouvernement en rattachant ce ministère à celui de l'intérieur "n'a fait qu'empirer les choses et renforcer la volonté des organisateurs à lutte contre toute forme de racisme et de xénophobie".

Présenté sous le slogan provocateur "Ni Charter, Ni Karcher", l'appel du Collectif d'ailleurs nous sommes d'ici " a été lancé en novembre 2010 pour dénoncer "la poursuite de l'offensive du chef de l'Etat, du gouvernement et de la majorité qui les soutient, contre les étrangers en s'en prenant désormais aux immigrés en situation régulière et aux demandeurs d'asile".

Le Collectif a décidé de faire de l'Appel une pétition nationale à faire signer le plus massivement possible. (APS)

17/5/2011

Source : APS

L'immigration marocaine au Canada dans ses deux composantes juive et musulmane constitue un véritable pont entre le Maroc et le Canada. Cette communauté s'évalue à près de 100.000 Marocains, dont 80% vivent dans la province du Québec.

LE MATIN : Comment évaluez-vous les relations bilatérales entre le Maroc et le Canada ?

NOUZHA CHEKROUNI : Il y a un capital d'amitié entre le Royaume du Maroc et le Canada ainsi que des échanges et des relations très cordiales. Aujourd'hui, nous ambitionnons de hisser le niveau des relations à un autre palier pour en faire un partenariat stratégique et je pense que la visite en janvier dernier de Stephen Harper, Premier ministre canadien pour lancer avec le Premier ministre marocain Abbas El Fassi les négociations pour un accord de libre-échange témoigne de cette volonté bilatérale d'aller de l'avant. L'accord de libre-échange va ouvrir l'opportunité à des relations plus fortes. Dans ce cadre, j'ai initié des relations avec les provinces canadiennes, notamment Ontario et Toronto qui est la capitale économique du Canada. Des délégations d'hommes d'affaires marocains viennent aussi ici dans ce but.

Donc il y a une dynamique qui est en train de s'installer aussi avec les provinces canadiennes notamment l'Alberta, le Saskatchewan et bien sûr le Québec qui reste un partenaire privilégié.

Est-ce vrai que cet accord serait plus avantageux pour le Canada que pour le Maroc?

Les termes de cet accord n'ont pas encore été décidés donc il nous revient d'en faire un accord qui nous apporte beaucoup de choses et on peut éventuellement concevoir un accord mutuellement bénéfique pour les deux parties. On est en train d'évaluer de façon anticipée l'accord avec le Canada à la lumière de l'accord avec les Etats-Unis, mais il faut savoir que ce sont deux marchés totalement différents. D'abord le marché canadien est un marché de 32 millions de personnes, donc il est tout à fait abordable pour nous au niveau de la dimension humaine.

Il y a aussi un travail de développement qui se fait au niveau interne qui nous permettra d'être à la hauteur de nos engagements. Nous avons un potentiel extraordinaire et nous pouvons le fructifier dans ce cadre d'échange.

Evidemment il y a une consultation qui se fait avec le secteur privé, des rencontres ont été organisées avec la CGEM. C'est tout un processus qui est en train de se faire au Maroc puisqu'il y a les consultations avec les hommes d'affaire et les ONG. Je suis certaine qu'avec la participation de tous nous allons aboutir à une solution qui nous permettrait d'être véritablement gagnant-gagnant.

Comment se porte la communauté marocaine au Canada ?

L'immigration marocaine au Canada dans ses deux composantes juive et musulmane constitue un véritable pont entre le Maroc et le Canada. Cette communauté s'évalue à près de 100.000 Marocains qui résident ici dont 80% dans la province du Québec.

C'est une immigration de très grande qualité, très appréciée qui s'intègre mais qui connaît des problèmes.

Si notre immigration regorge de compétences il n'en reste pas moins que le taux de chômage parmi les rangs des Maghrébins s'élève parfois jusqu'à 24%.

Dans ce cadre, j'ai entrepris une initiative depuis l'année dernière où une piste de réflexion a été mise en place avec le ministère de l'Immigration pour la reconnaissance des diplômes et des expériences professionnelles. Il y a une volonté d'explorer avec nous les pistes de reconnaissance. Le travail a déjà commencé et je pense qu'avec le gouvernement du Québec on va parvenir à de bons résultats.

Où en êtes-vous actuellement dans cette procédure d'équivalence?

On a commencé les négociations, nous avons tenu une rencontre avec les responsables du gouvernement, de la mairie, de la commune, l'ONG qui s'occupe au niveau de Montréal des projets de l'intégration. Le directeur du ministère chargé de l'Immigration et le ministère de l'Emploi ont annoncé officiellement leur volonté à continuer avec nous les négociations.

Nous avons fixé une deuxième rencontre qui malheureusement a été reportée, nous attendons la prochaine date parce que nous sommes en période des élections et nous allons reprendre les négociations prochainement.

Je suis optimiste parce que si le capital humain n'est pas utilisé à sa juste valeur personne ne serait gagnant.

Quels sont les plus grands handicaps que rencontre la communauté marocaine au Canada ?

En plus de la reconnaissance des diplômes, le Canada est un pays ouvert et les Marocains s'y retrouvent facilement. Les Canadiens sont imprégnés de cette ouverture multiculturelle mais il faudrait que de notre côté nous puissions faire le pas pour s'inscrire dans le développement culturel et politique. Une intégration se fait à deux.

Par Propos recueillis par Nadia Ouiddar 

18/5/2011

Source : Le Matin

Parce qu'il n'est jamais vain de rappeler l'histoire de l'immigration, Barbès Café, spectacle musical présenté à Paris jusqu'au 28 mai, fait oeuvre utile. L'idée tenait au coeur de Meziane Azaïche, patron du Cabaret sauvage, chapiteau au charme circassien planté au fond du parc de La Villette. Il désirait qu'enfin soit reconnu l'apport de la culture maghrébine à cet ensemble français contemporain où l'Afrique entre pour beaucoup. Une donnée mise à mal par la montée des idées nationalistes et sécuritaires.

Concepteur du spectacle, Meziane Azaïche, 55 ans, a quitté l'Algérie en 1978 pour ouvrir un bistrot chantant dans le 20e arrondissement de Paris. En 1997, il s'installe sur les bords du canal de l'Ourcq sous son chapiteau de bois, de toile et de miroirs. On y boit du vin, du thé ou des caipirinhas, on y écoute des musiques latines, africaines, françaises. C'est convivial.

Barbès Café a beau traiter d'un sujet d'importance, revenir sur la dure condition du prolétaire émigré et les "événements" d'Algérie, il est gai. D'abord, parce que tout le monde y danse ; que dès que le rythme l'impose, la salle se lève, les femmes nouent des foulards autour des hanches, les enfants sont trépidants. Le public est d'autant plus heureux qu'il a bien mangé. Le couscous poulet, semoule légère, légumes bouillants, est offert.

L'argument du spectacle est simple : nous sommes dans un café tenu par Madame Lucette (la chanteuse Annie Papin), compagne de Mouloud, célibataire en France, marié au bled. De son comptoir, la "roumia" (la Française) observe l'évolution des choses. Elle raconte l'exil algérien (très largement kabyle) des bidonvilles de l'après-guerre jusqu'aux cités HLM des banlieues. Son récit sert à présenter une vingtaine de chansons, partant de M'Rahba de Cheikh El Hasnaoui (1910-2002), mythique chanteur de chaâbi exilé en France en 1937, pour arriver à Revolutions, un reggae enlevé composé en hommage aux révolutions arabes par le bassiste Hichem Takaoute, l'un des huit membres de l'orchestre, dirigé par le flûtiste Nasredine Dalil. Il y a aussi une danseuse orientale, Sarah Guem et, chaque soir, un invité renforce l'équipe (Rachid Taha, Aït Menguelet, Souad Massi, Fellag, Idir, Mouss et Hakim, etc.)

Du chaâbi d'Alger au raï d'Oran

La tonalité musicale est marquée par la mode populaire, avec une exagération agaçante sur la basse et un synthétiseur clinquant. Plus subtilement, guitares, derbouka, mandole et flûte entourent la chanteuse Samira Brahmia. Dans cet exercice de démonstration d'une Algérie plurielle, cette dernière passe espièglement du chaâbi d'Alger au raï d'Oran (Ana Ou Ghozali, de Cheikha Rimitti), de la dance (Voilà, Voilà, composée en 1993 par Rachid Taha) aux mélodies kabyles. Les musiciens juifs ne sont pas oubliés : on y entend par exemple Alger, Alger, de Lili Boniche.

Sur le programme, un quiz est proposé. Quel est le premier kabyle à avoir chanté Le Déserteur, de Boris Vian : Marcel Mouloudji. Qui était le grand-père de la chanteuse Juliette ? Cheikh Nourdine, compagnon de Slimane Azem (1918-1983), star de la chanson de l'émigration, venu à Paris en 1937 comme aide électricien à la RATP. Dans ce référencement, Edith Piaf trouve sa place - sa grand-mère, kabyle, s'appelait Aïcha. Annie Papin lui vole une chanson d'espoir, Cri du coeur (Henri Crollat et Jacques Prévert).

L'histoire croisée de la France et de l'Algérie est ici vue depuis ces milliers de cafés chantants ouverts par des Arabes. Les travailleurs immigrés y retrouvaient un semblant de vie familiale, dictant leurs lettres aux écrivains publics qui furent, avec les dominos et la musique, la respiration des exilés. Pour reconstituer le puzzle, Meziane Azaïche a demandé de l'aide à Naïma Yahi, historienne, commissaire adjoint de l'exposition "Générations, un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France", montrée, fin 2009, à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration.

Des archives vidéo, rassemblées par Aziz Smati, sont projetées sur des écrans latéraux. On y retrouve les images d'une Algérie rurale, champs d'oliviers et moutons en liberté, des Caravelle qui volent au-dessus des Alpes enneigées, la répression de la manifestation du 17 octobre 1961, l'indépendance algérienne, la mort de Malik Oussekine en 1986 (Malik, très belle chanson d'Akli D).

De ces paysans effarouchés aux jeunes des Minguettes en pat'd'eph qui ont construit la génération Mitterrand, l'Algérie de Meziane Azaïche cherche encore sa -place.

18.05.11, Véronique Mortaigne

Source :  Le Monde

La faculté de droit de Strasbourg devrait ouvrir en octobre une formation séculière visant les cadres du culte musulman, une première dans une université publique.

Cette formation s’ajoute à celle de la Catho de Paris, dont le recrutement marque le pas.

Quand l’offre et la demande ont du mal à se conjuguer. C’est le cas en France de la formation des imams. Le conseil de l’université de Strasbourg doit approuver avant la fin du mois un nouveau diplôme formant à la gestion d’un lieu de culte « dans le cadre républicain ».

La formation donnera aussi les connaissances pour comprendre l’« histoire religieuse de la France » ou encore « les politiques d’intégration », selon l’intitulé de certains cours. Au total, 180 heures étalées sur dix mois, dont plus de la moitié à contenu exclusivement juridique.

« Nous proposerons du droit onusien mais aussi du droit civil et de la famille pour couvrir la liberté religieuse et la liberté individuelle », décrit la juriste Céline Pauthier, responsable du futur diplôme : « Des cours aussi sur la loi de 1905 et le régime de séparation des Églises et de l’État, de la fiscalité pour gérer les dons et legs, ou encore du droit immobilier. »

« Les étudiants ont l’impression que les musulmans sont montrés du doigt »

Reste à vérifier si, malgré un financement public et un horaire adapté, Strasbourg saura attirer des candidats. « Nos étudiants jugent les cours juridiques comme les plus ardus », met en garde Olivier Bobineau. Directeur de la toute première formation séculière du genre ouverte au sein de l’Institut catholique de Paris début 2008, ce sociologue des religions rencontre lui-même, pour la première fois, de réelles difficultés à recruter.

Déjà, à la différence de leurs prédécesseurs, ses étudiants de la 4e promotion en cours de formation se montrent « démotivés ». « Après le débat sur l’identité nationale, la loi sur la burqa puis le débat sur islam et laïcité, ils ont l’impression que la République, tout en voulant leur enseigner ses valeurs, ne cesse de les pointer du doigt, analyse-t-il. Alors, ils se découragent. »

Au-delà de cette conjoncture politique défavorable, la demande de formation est structurellement difficile à capter. « La plupart des imams sont des bénévoles autodidactes et non des salariés. Ils se sont formés sur le tas », rappelle Tarek Oubrou, imam de Bordeaux et président de l’association des imams de France : « Ils sont mariés, ont des enfants et se retrouvent accaparés par leur paroisse, qui les sollicitent pour leurs problèmes sociaux. Ils doivent d’abord faire preuve d’écoute, avoir les épaules larges et des qualités de psychologue. » Dans ces conditions, qui prendra, en plus, le temps d’aller faire du droit fiscal ?

Les imams « du bled », ne parlant pas français, en voie de disparition

« L’imam qui dirige la prière n’a besoin que de connaissances élémentaires. L’imam prédicateur, qui doit préparer le prêche du vendredi, a un travail déjà plus intellectuel et l’imam conférencier, qui fait de la théologie comparée et intervient sur des questions de société, comme la place des femmes, et sur le dialogue interreligieux, c’est encore autre chose », distingue Tarek Oubrou, qui observe par ailleurs un changement dans le profil des imams.

Ceux, parfois surnommés imam-ouvriers, venus directement « du bled, cloîtrés dans leur mosquée, ne parlant pas français » sont, selon l’auteur de Profession imam, « en voie de disparition » tandis qu’émerge une « seconde génération, plus jeune, francophone, de bagage souvent scientifique » et dont le défi sera « d’ajuster l’inculturation en Europe de l’Islam, tout en préservant l’essentiel ».

Ces nouveaux ministres du culte s’adressent eux-mêmes à une nouvelle génération de musulmans en quête de repères, pour qui les réponses des imams de la première génération se révèlent trop coupées de leur réalité.

« Nous formons des médiateurs »

D’où l’importance de formations adaptées à cette évolution et à l’hétérogénéité des musulmans. « Plutôt que des imams, nous formons des médiateurs », résume Olivier Bobineau, qui a axé sa formation davantage sur la médiation interculturelle des cadres cultuels.

« C’est un problème clé car l’attente à l’égard des imams et aumôniers est forte alors que leur légitimité comme leurs moyens sont faibles », ajoute Claire de Galembert, chercheur au CNRS. « Par exemple, les aumôniers musulmans de prison indiqueront quelle sourate lire, mais n’ont aucune implication dans un accompagnement spirituel, à la différence d’aumôniers d’autres cultes », distingue-t-elle.

Les nouvelles formations séculières se veulent, en ce sens, complémentaires des formations confessionnelles existante. « Le diplôme de Strasbourg n’aura aucun enseignement théologique », prévient Francis Messner, directeur de recherche au CNRS et initiateur, avec Thierry Rambaud (ENA), de ce qu’il définit comme une « formation civique, ainsi qu’il en existe en Italie et en Belgique ».

L’université de Strasbourg spécialisée en formation sur le religieux

En ce sens, sa formation universitaire aurait tout à fait pu voir le jour ailleurs qu’en Alsace, dont le régime concordataire ne justifie pas en soi la localisation. L’université alsacienne affirme plutôt sa spécialisation en pôle des formations sur le religieux. « Strasbourg comprend deux facultés de théologie catholique et protestante, un master en islamologie et, en 2013, une formation en finance islamique », énumère Francis Messner.

Strasbourg fera-t-elle des émules ? « Ce diplôme est un début modeste de professionnalisation du rôle de l’imam, des aumôniers, accompagnateurs de jeunes et plus généralement des cadres religieux », rappelle l’universitaire Franck Frégosi, qui interviendra dans la formation, en souhaitant que d’autres universités publiques emboîtent le pas au projet alsacien, après de précédents refus.

« Pour les pouvoirs publics, l’ambition, ne nous en cachons pas, est d’encadrer l’islam en France, reconnaît-il, pour qu’il reste un islam du juste milieu. » L’Allemagne étoffe aussi son offre pour la rentrée, visant en particulier à former des enseignants pour les cours d’islam dans les écoles.

Au-delà de l’islam, Olivier Bobineau veut former des « cadres cultuels de la juste mesure pouvant faire lien entre croyants et non-croyants », espérant que son diplôme attirera à terme des catholiques, « pour éviter l’entre soi ». L’ambition de Strasbourg est la même.

17/5/2011,SÉBASTIEN MAILLARD

Source : La Croix

 

La Commission mixte maroco-espagnole chargée de l'Opération Transit 2011 tiendra une réunion, mercredi à Madrid, indique-t-on, mardi, de source officielle espagnole.

Cette réunion sera coprésidée par M. Khalid Zerouali, wali, directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l'Intérieur, et M. Justo Zambrana Pineda, sous-secrétaire d'Etat espagnol à l'Intérieur, indique le ministère espagnol de l'Intérieur dans un communiqué.

Elle sera axée sur les moyens à même de garantir le bon déroulement de l'Opération transit 2011 des Marocains résidant à l'étranger (MRE), notamment sur les plans de la fluidité et de la sécurité.

Une réunion similaire de la Commission mixte maroco-espagnole chargée de l'Opération Transit s'était tenue, en mai 2010 à Séville (Sud de l'Espagne), dans l'objectif de cordonner les mesures prises de part et d'autre pour le bon déroulement de cette opération.
Les discussions avaient porté sur les dispositifs opérationnels mis en place par les deux parties, afin de garantir les meilleures conditions du déroulement de l'Opération Transit 2010, et qui s'articulaient autour de trois composantes essentielles, à savoir la fluidité, la sécurité et sûreté, ainsi que les mesures d'assistance et de proximité.

Le gouvernement espagnol s'était félicité, au terme de cette réunion, de la coopération "étroite" existant entre le Maroc et l'Espagne dans ce domaine et qui a permis de réaliser des résultats "très positifs".

17/5/2011

Source : MAP

Après s’être longuement battus en première et deuxième lectures dans les deux assemblées, comme ils l’avaient annoncé dans les débats, les sénateurs socialistes ont saisi, ce jour, le conseil constitutionnel sur la loi relative à l'immigration, à l'intégration et à la nationalité.

Dans leur recours les parlementaires soulèvent en particulier les griefs suivant :

- le report de 48 heures à 5 jours de l’intervention du juge des libertés pour autoriser le maintien des étrangers en centre de rétention administrative. Il s’agit là d’une atteinte flagrante au principe selon lequel le juge judiciaire est le gardien des libertés individuelles et que son intervention doit intervenir dans les plus courts délais possibles.

Cette mesure ne vise à rien d’autre qu’à marginaliser le rôle du juge judiciaire, empêcheur « d’expulser en rond » ;

- la création de zones d’attente mobiles qui aura pour effet de transformer des pans entiers du territoire en zones d’attente au sein desquelles les étrangers bénéficient de garanties insuffisantes au regard des exigences constitutionnelles en matière de droit d’asile.

- le recul de la protection de la santé des étrangers ;

- la possibilité pour l’administration de prononcer un véritable « bannissement » des étrangers qui font l’objet d’une mesure de reconduite à la frontière ;

- la violation manifeste de la directive « retour » qui prévoit que la mise en rétention administrative doit intervenir en dernier recours, alors que la loi votée en fait au contraire la mesure de principe ;

- la pénalisation du seul fait pour un étranger de se maintenir sur le territoire, alors que la Cour de justice de l’Union européenne vient justement de condamner l’Italie pour une législation équivalente ;

En rognant les droits fondamentaux des étrangers, le gouvernement porte un nouveau coup de boutoir à l’Etat de droit. Etape par étape, le gouvernement, soutenu et parfois attisé par sa majorité, revient ainsi sur certaines libertés. Le Conseil Constitutionnel a plusieurs fois censuré ces atteintes. Là encore, il devrait le faire.

17/5/2011

Source : L’Humanité

La nécessité de prévoir dans la Constitution des dispositions claires et précises garantissant la représentativité des Marocains résidant à l'étranger et la constitutionnalisation de la spécificité des Marocains du monde comme composante intégrante de la nation marocaine, ont été au centre d'une rencontre dimanche à Montréal, en marge de la première rencontre des femmes marocaines des Amériques.

En présence de membres du Conseil de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (CCME), des ressortissants marocains établis au Canada se sont ainsi réunis en vue de présenter un mémorandum à l'attention de la Commission consultative chargée de la révision de la Constitution, appelant à inclure la spécificité MRE dans la nouvelle Constitution.

"Par le présent mémorandum, nous souhaitons attirer l'attention des membres de la commission sur les préoccupations et priorités des citoyens marocains du monde, et ceux du Canada en particulier, et espérons qu'elles seront prises en considération dans le projet de la Constitution", lit-on dans le préambule du texte dont les recommandations ont été présentées par les initiateurs au public présent.

"Nous sommes convaincus que toute initiative susceptible d'améliorer la bonne gouvernance au Maroc ne peut être que bénéfique pour tout Marocain, y compris la communauté marocaine résidant au Canada, toutes confessions confondues. Forte de ses 115 000 membres, dont 85 000 environ établis à Montréal, intégrée dans la société d'accueil, et participant activement à la vie publique, cette communauté demeure indéfectiblement attachée à son pays d'origine, à ses valeurs et sa culture", poursuit le document.

Tout en saluant le processus de réformes dans tous les domaines entrepris au Maroc, les participants ont débattu notamment les nouveautés et les dimensions de la réforme constitutionnelle à l'épreuve du projet de régionalisation avancée, en insistant en particulier sur la représentativité au sein du parlement et le droit de vote à partir du pays d'accueil.

En s'interrogeant sur la constitutionnalisation de certaines instances de gouvernance stratégique à la lumière des bonnes pratiques de gouvernance, ils ont estimé que la seule issue de la représentativité du CCME est le mode électif.

Outre "la reconnaissance et la constitutionnalisation de la spécificité des Marocains du monde comme composante intégrante de la nation marocaine", le mémorandum insiste aussi sur "le droit à la représentation des Marocains du monde dans les institutions nationales telles que le Conseil économique et social (CES), le Conseil national des droits de l'homme (CNDH), l'Instance centrale de prévention de la corruption, l'Institution du médiateur, le Conseil de la concurrence, l'Institut royal de la culture amazigh (IRCAM), l'Institut de Recherches et d'Etudes Stratégiques (IRES) etc.".

Le mémorandum cite également "le droit à la représentation des Marocains du monde au sein la Chambre des conseillers" et "l'intégration, par le biais d'une loi organique, de l'ensemble des Marocains du monde dans une région économique à part entière dans le cadre de la régionalisation avancée".

Cette initiative volontaire de certains membres de la communauté marocaine résidant au Canada a été présentée devant un parterre de chercheurs universitaires, juristes, représentants des médias et du monde associatif et culturel.

Une copie du mémorandum a été remise aux membres du CCME ayant participé à cette rencontre.

Les initiateurs ont affirmé que "les idées et avis émis dans le présent document représentent, ont fait le consensus des seuls participants aux rencontres organisées lesquelles ont été faites sur une base spontanée et bénévole, suite à une campagne d'information menée avec les moyens disponibles".

Ils ont convenu que "les propositions retenues ont fait le consensus, et ne visent en aucun cas à une discrimination entre les Marocains du monde et les Marocains vivant au Maroc".

Dans une déclaration à la MAP, M. Driss Ajbali, du CCME, s'est félicité de "la compétence", "la clairvoyance" et du "potentiel extraordinaire" des membres de la communauté marocaine au Canada, ajoutant qu'"ils ne pourront qu'être utiles par les propositions qu'ils font dans ce chantier que vit le Maroc, qui est un chantier énorme sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI".
Sur la question du vote des Marocains du monde, M Ajbali a estimé qu'"il semble urgent de donner un peu de temps pour cette question d'inscription sur les listes électorales car les gens sont pris au dépourvu et pensent qu'ils pourront rater l'occasion de pouvoir s'inscrire et cela pourrait être mal interprété et pensé que c'est un désir de na pas participer".

"C'est ici au Canada que j'ai mesuré l'importance du délai qui était posé à savoir le 20 mai, mais peut être pour l'immigration, il faudrait ajouter une dizaine de jours", a-t-il estimé, soulignant qu'il va faire de son devoir de prévenir les autorités responsables et compétentes en la matière.

17/5/2011

Source : MAP

La mobilisation des "Marocaines d'ici et d'ailleurs" doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique, ont souligné les participantes à la première rencontre des femmes marocaines des Amériques, qui a clos ses travaux dimanche soir à Montréal.

"On a pu constater avec fierté comment en dépit de votre éloignement vous vous êtes mobilisées sur les sites sociaux pour le Maroc pour appuyer les réformes en cours. Cette mobilisation doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique", a plaidé Mme Amina Ennceiri, présidente du Groupe de travail Approche genre et Nouvelles générations du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

"Nos soeurs d'Amérique du Sud, du Brésil, du Mexique, du Pérou qui ne sont que quelques centaines sont encore plus éloignées et isolées", a-t-elle dit dans un discours de clôture, estimant que ces femmes marocaines du monde "ont besoin d'échanger avec les marocaines du Nord et celles du Maroc", dans le but d'apporter un éclairage scientifique et une meilleure compréhension des problématiques spécifiques de l'immigration féminine propre à la région des Amériques.

Organisée par le CCME, cette manifestation fait suite à celle de Bruxelles, tenue en décembre dernier, première initiative d'une série de réunions régionales que le Conseil organise dans le cadre de la troisième édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

"A chaque rencontre nous avançons un peu plus dans la connaissance de ce qui nous rassemble et dans la reconnaissance de nos droits", a-t-elle estimé, faisant savoir qu'"à l'issue de ces rencontres, nous allons déboucher sur la production d'un document de référence sur la migration féminine marocaine, sur ces spécificités régionales et les préconisations qui reposent sur un travail scientifique et de terrain. Celui que nous avons fait ensemble".

"Le constat partagé aujourd'hui est que cette plateforme de marocaines d'ici et d'ailleurs répond à un besoin de mise en relation. C'est un label pour lequel il nous reste à inventer les modalités pour le pérenniser comme rendez-vous annuel", a-t-elle dit, appelant à la consolidation des efforts de toutes et de tous pour y parvenir.

"Nous sommes multiples et singulières à la fois et c'est notre vraie richesse qu'on doit aujourd'hui capitaliser. Cela nous condamne à être des constructeurs de passerelles, des passeurs de principes aux générations futures", a-t-elle tenu à rappeler.

"Les marocaines d'ici (Amériques), les marocaines d'Europe et du Maroc se rejoignent véritablement tant dans le cadre de la citoyenneté, de l'égalité que de la discrimination", a estimé Mme Ennceiri, soulignant toutefois que "la particularité des femmes des Amériques, c'est leur éloignement, une émigration jeune qui dès le départ est destinée à s'ancrer".

"Le mythe du retour n'est pas une actualité comme cela peut l'être en Europe", a-t-elle dit, estimant que "le point saillant est d'inciter les Amériques et le Maroc à mieux coopérer en matière d'immigration".

Dans le même cadre, la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, a tenu à souligner que ces femmes marocaines qui choisissent dans le cadre d'un processus d'immigration de s'établir, de plus en plus, dans les Amériques, notamment du nord, "constituent un immense potentiel autant pour les pays d'accueil que pour le pays d'origine".

Dans une allocution de circonstance, Mme Otmani a ajouté que "le Maroc peut être fier de beaucoup de ses ambassadrices outre atlantique, ambassadrices dont la présence, le dynamisme, le savoir-faire, l'expertise sont reconnus et appréciés dans tous les domaines de la sphère politique, économique, culturelle et social du pays d'accueil".

"Osez apporter, osez échanger, osez vous ouvrir sur les autres cultures et notamment sur celle de la société d'accueil", a dit Mme Otmani à ses consoeurs, particulièrement celle confrontées à des difficultés d'intégration.

Cette rencontre, qui a connu la participation de plusieurs personnes issues du milieu politique, économique, universitaire, culturels et associatifs, a examiné, deux jours durant, dans une approche axée sur les droits humains et l'égalité, plusieurs questions des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

"Agir contre la discrimination", "Agir pour l'égalité" et "Femmes et citoyennes" sont les principaux axes qui ont été discutés, sous forme d'ateliers, par les participants à cette rencontre régionale qui a vu la présence de quelque 250 femmes marocaines invitées à cet événement, en provenance du Canada, des Etats-Unis d'Amérique, du Brésil, du Mexique, du Pérou et du Maroc.

Si l'histoire de l'émigration marocaine aux Amériques remonte au XVIème siècle avec le départ de quelques noyaux de pionniers, ce n'est qu'au début des années 1960 qu'elle prend son véritable essor, et ne cesse de s'amplifier depuis. Aujourd'hui, les Etats-Unis et le Canada, pays de migration de peuplement sélectif et institutionnalisé, sont les destinations privilégiées des Marocain(e)s.

La migration marocaine, féminisée à 42 pc, a connu une croissance très rapide dans ces pays, même si ce phénomène, et notamment sa composante féminine, restent au total insuffisamment étudiés.

16/5/2011

Source : MAP

 

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