dimanche 7 juillet 2024 00:19

La mobilisation des "Marocaines d'ici et d'ailleurs" doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique, ont souligné les participantes à la première rencontre des femmes marocaines des Amériques, qui a clos ses travaux dimanche soir à Montréal.

"On a pu constater avec fierté comment en dépit de votre éloignement vous vous êtes mobilisées sur les sites sociaux pour le Maroc pour appuyer les réformes en cours. Cette mobilisation doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique", a plaidé Mme Amina Ennceiri, présidente du Groupe de travail Approche genre et Nouvelles générations du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

"Nos soeurs d'Amérique du Sud, du Brésil, du Mexique, du Pérou qui ne sont que quelques centaines sont encore plus éloignées et isolées", a-t-elle dit dans un discours de clôture, estimant que ces femmes marocaines du monde "ont besoin d'échanger avec les marocaines du Nord et celles du Maroc", dans le but d'apporter un éclairage scientifique et une meilleure compréhension des problématiques spécifiques de l'immigration féminine propre à la région des Amériques.

Organisée par le CCME, cette manifestation fait suite à celle de Bruxelles, tenue en décembre dernier, première initiative d'une série de réunions régionales que le Conseil organise dans le cadre de la troisième édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

"A chaque rencontre nous avançons un peu plus dans la connaissance de ce qui nous rassemble et dans la reconnaissance de nos droits", a-t-elle estimé, faisant savoir qu'"à l'issue de ces rencontres, nous allons déboucher sur la production d'un document de référence sur la migration féminine marocaine, sur ces spécificités régionales et les préconisations qui reposent sur un travail scientifique et de terrain. Celui que nous avons fait ensemble".

"Le constat partagé aujourd'hui est que cette plateforme de marocaines d'ici et d'ailleurs répond à un besoin de mise en relation. C'est un label pour lequel il nous reste à inventer les modalités pour le pérenniser comme rendez-vous annuel", a-t-elle dit, appelant à la consolidation des efforts de toutes et de tous pour y parvenir.

"Nous sommes multiples et singulières à la fois et c'est notre vraie richesse qu'on doit aujourd'hui capitaliser. Cela nous condamne à être des constructeurs de passerelles, des passeurs de principes aux générations futures", a-t-elle tenu à rappeler.

"Les marocaines d'ici (Amériques), les marocaines d'Europe et du Maroc se rejoignent véritablement tant dans le cadre de la citoyenneté, de l'égalité que de la discrimination", a estimé Mme Ennceiri, soulignant toutefois que "la particularité des femmes des Amériques, c'est leur éloignement, une émigration jeune qui dès le départ est destinée à s'ancrer".

"Le mythe du retour n'est pas une actualité comme cela peut l'être en Europe", a-t-elle dit, estimant que "le point saillant est d'inciter les Amériques et le Maroc à mieux coopérer en matière d'immigration".

Dans le même cadre, la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, a tenu à souligner que ces femmes marocaines qui choisissent dans le cadre d'un processus d'immigration de s'établir, de plus en plus, dans les Amériques, notamment du nord, "constituent un immense potentiel autant pour les pays d'accueil que pour le pays d'origine".

Dans une allocution de circonstance, Mme Otmani a ajouté que "le Maroc peut être fier de beaucoup de ses ambassadrices outre atlantique, ambassadrices dont la présence, le dynamisme, le savoir-faire, l'expertise sont reconnus et appréciés dans tous les domaines de la sphère politique, économique, culturelle et social du pays d'accueil".

"Osez apporter, osez échanger, osez vous ouvrir sur les autres cultures et notamment sur celle de la société d'accueil", a dit Mme Otmani à ses consoeurs, particulièrement celle confrontées à des difficultés d'intégration.

Cette rencontre, qui a connu la participation de plusieurs personnes issues du milieu politique, économique, universitaire, culturels et associatifs, a examiné, deux jours durant, dans une approche axée sur les droits humains et l'égalité, plusieurs questions des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

"Agir contre la discrimination", "Agir pour l'égalité" et "Femmes et citoyennes" sont les principaux axes qui ont été discutés, sous forme d'ateliers, par les participants à cette rencontre régionale qui a vu la présence de quelque 250 femmes marocaines invitées à cet événement, en provenance du Canada, des Etats-Unis d'Amérique, du Brésil, du Mexique, du Pérou et du Maroc.

Si l'histoire de l'émigration marocaine aux Amériques remonte au XVIème siècle avec le départ de quelques noyaux de pionniers, ce n'est qu'au début des années 1960 qu'elle prend son véritable essor, et ne cesse de s'amplifier depuis. Aujourd'hui, les Etats-Unis et le Canada, pays de migration de peuplement sélectif et institutionnalisé, sont les destinations privilégiées des Marocain(e)s.

La migration marocaine, féminisée à 42 pc, a connu une croissance très rapide dans ces pays, même si ce phénomène, et notamment sa composante féminine, restent au total insuffisamment étudiés.

16/5/2011

Source : MAP

La mobilisation des "Marocaines d'ici et d'ailleurs" doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique, ont souligné les participantes à la première rencontre des femmes marocaines des Amériques, qui a clos ses travaux dimanche soir à Montréal.

"On a pu constater avec fierté comment en dépit de votre éloignement vous vous êtes mobilisées sur les sites sociaux pour le Maroc pour appuyer les réformes en cours. Cette mobilisation doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique", a plaidé Mme Amina Ennceiri, présidente du Groupe de travail Approche genre et Nouvelles générations du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

"Nos soeurs d'Amérique du Sud, du Brésil, du Mexique, du Pérou qui ne sont que quelques centaines sont encore plus éloignées et isolées", a-t-elle dit dans un discours de clôture, estimant que ces femmes marocaines du monde "ont besoin d'échanger avec les marocaines du Nord et celles du Maroc", dans le but d'apporter un éclairage scientifique et une meilleure compréhension des problématiques spécifiques de l'immigration féminine propre à la région des Amériques.

Organisée par le CCME, cette manifestation fait suite à celle de Bruxelles, tenue en décembre dernier, première initiative d'une série de réunions régionales que le Conseil organise dans le cadre de la troisième édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

"A chaque rencontre nous avançons un peu plus dans la connaissance de ce qui nous rassemble et dans la reconnaissance de nos droits", a-t-elle estimé, faisant savoir qu'"à l'issue de ces rencontres, nous allons déboucher sur la production d'un document de référence sur la migration féminine marocaine, sur ces spécificités régionales et les préconisations qui reposent sur un travail scientifique et de terrain. Celui que nous avons fait ensemble".

"Le constat partagé aujourd'hui est que cette plateforme de marocaines d'ici et d'ailleurs répond à un besoin de mise en relation. C'est un label pour lequel il nous reste à inventer les modalités pour le pérenniser comme rendez-vous annuel", a-t-elle dit, appelant à la consolidation des efforts de toutes et de tous pour y parvenir.

"Nous sommes multiples et singulières à la fois et c'est notre vraie richesse qu'on doit aujourd'hui capitaliser. Cela nous condamne à être des constructeurs de passerelles, des passeurs de principes aux générations futures", a-t-elle tenu à rappeler.

"Les marocaines d'ici (Amériques), les marocaines d'Europe et du Maroc se rejoignent véritablement tant dans le cadre de la citoyenneté, de l'égalité que de la discrimination", a estimé Mme Ennceiri, soulignant toutefois que "la particularité des femmes des Amériques, c'est leur éloignement, une émigration jeune qui dès le départ est destinée à s'ancrer".

"Le mythe du retour n'est pas une actualité comme cela peut l'être en Europe", a-t-elle dit, estimant que "le point saillant est d'inciter les Amériques et le Maroc à mieux coopérer en matière d'immigration".

Dans le même cadre, la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, a tenu à souligner que ces femmes marocaines qui choisissent dans le cadre d'un processus d'immigration de s'établir, de plus en plus, dans les Amériques, notamment du nord, "constituent un immense potentiel autant pour les pays d'accueil que pour le pays d'origine".

Dans une allocution de circonstance, Mme Otmani a ajouté que "le Maroc peut être fier de beaucoup de ses ambassadrices outre atlantique, ambassadrices dont la présence, le dynamisme, le savoir-faire, l'expertise sont reconnus et appréciés dans tous les domaines de la sphère politique, économique, culturelle et social du pays d'accueil".

"Osez apporter, osez échanger, osez vous ouvrir sur les autres cultures et notamment sur celle de la société d'accueil", a dit Mme Otmani à ses consoeurs, particulièrement celle confrontées à des difficultés d'intégration.

Cette rencontre, qui a connu la participation de plusieurs personnes issues du milieu politique, économique, universitaire, culturels et associatifs, a examiné, deux jours durant, dans une approche axée sur les droits humains et l'égalité, plusieurs questions des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

"Agir contre la discrimination", "Agir pour l'égalité" et "Femmes et citoyennes" sont les principaux axes qui ont été discutés, sous forme d'ateliers, par les participants à cette rencontre régionale qui a vu la présence de quelque 250 femmes marocaines invitées à cet événement, en provenance du Canada, des Etats-Unis d'Amérique, du Brésil, du Mexique, du Pérou et du Maroc.

Si l'histoire de l'émigration marocaine aux Amériques remonte au XVIème siècle avec le départ de quelques noyaux de pionniers, ce n'est qu'au début des années 1960 qu'elle prend son véritable essor, et ne cesse de s'amplifier depuis. Aujourd'hui, les Etats-Unis et le Canada, pays de migration de peuplement sélectif et institutionnalisé, sont les destinations privilégiées des Marocain(e)s.

La migration marocaine, féminisée à 42 pc, a connu une croissance très rapide dans ces pays, même si ce phénomène, et notamment sa composante féminine, restent au total insuffisamment étudiés.

16/5/2011

Source : MAP

L’Union européenne va proposer à ses Etats membres d’offrir aux Etats tiers à la fois un accord sur la réadmission des migrants clandestins et un autre sur la facilitation de l’octroi de visas d’entrée, a déclaré lundi à Alger le commissaire européen chargé de l’Elargissement et de la politique de Voisinage, le Tchèque Stefan Füle.

Lors d’une conférence de presse organisée conjointement avec le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, à l’issue de leur séance de travail, M. Füle a indiqué que sa commission "proposait maintenant d’offrir à la fois un accord sur la réadmission et la facilitation de visas".

"Ce ne sera pas une tâche facile pour convaincre tous les Etats membres", a-t-il toutefois signalé, réfutant l’idée que l’UE veut exiger des pays concernés le préalable d’un accord de réadmission de leurs ressortissants entrés illégalement en Europe, contre une facilitation de l’octroi des visas d’entrés.

Il a souligné, à ce propos, que la Commission européenne était tout à fait persuadée que la mobilité "est un aspect très important pour la coopération" qui, pour l’améliorer, il faut augmenter, a-t-il dit, la liberté de mouvement, notamment la réadmission et la facilitation des visas.

"Nous voulons non seulement traiter la mobilité illégale mais aussi la mobilité légale", a souligné M. Füle, relevant par la même occasion, l’importance d’"ouvrir le monde pour les jeunes Algériens".

"Nous voulons tirer profit du code des visas qui existe et qui permet de faciliter l’obtention de visas, notamment les entrées multiples pour certaines catégories de la population comme les hommes d’affaires, les étudiants, les universitaires et les représentants de la société civile", a-t-il conclu.

16/5/2011

Source : APS

Les MRE vont pouvoir découvrir le mémorandum constitutionnel qui a été adressé par le Réseau marocain transnational Migration et développement (RMTMD) à la CCRC. Une rencontre sera organisée les 21 et 22 mai à Amsterdam, afin «de détailler et d'approfondir le mémorandum qui a été présenté à la Commission», explique Abdou Menebhi, président du Réseau, mais aussi d'émettre un document où l'ensemble des opinions et positions exprimées par les associations seront disponibles», qui sera seront par la suite envoyées à la Commission.

17/5/2011

Source : Les Echos

Une cérémonie commémorative du 71ème anniversaire de la bataille de Gembloux (14/15 Mai 1945) a été organisée, dimanche à Gembloux et au cimetière de Chastre (sud de Bruxelles), où reposent des centaines de soldats Marocains tombés lors de cette bataille contre les troupes nazies qui avaient envahi le territoire belge.

Réunis comme chaque année dans ce haut lieu de souvenir, de nombreux membres de la communauté marocaine de Belgique de toutes les générations, ainsi que des vétérans de la Deuxième Guerre mondiale, des officiels Belges, Français et Marocains ont rendu un vibrant hommage à ces vaillants soldats tombés au champ d'honneur pour la liberté.

La cérémonie s'est déroulée en présence de M. El Mostafa El Ktiri, Haut commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l'Armée de libération, de l'ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg, M. Samir Addahre, des consuls généraux du Royaume à Bruxelles et à Liège, du Consul général de France à Bruxelles et de plusieurs autres personnalités.

Cette commémoration a été marquée par le salut des couleurs nationales et le dépôt d'une gerbe de fleurs à la mémoire des soldats qui ont combattu pour la libération de la Belgique.

Etaient notamment présents MM. Yassine Hamza, Directeur des Statuts et des Etudes historiques au Haut Commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'Armée de libération, Lamine Rquibate, secrétaire général de l'Association nationale des Anciens combattants, ainsi que des représentants de la Fondation Hassan II des oeuvres sociales des anciens militaires et anciens combattants.

Auparavant, M. El Ktiri avait tenu, vendredi et samedi, des rencontres de communication avec des membres de la communauté marocaine établie dans les villes de Liège, Bruxelles et Anvers, axées sur l'impératif de perpétuer le devoir de la mémoire historique partagée en tant que valeur ajoutée à même d'inculquer aux jeunes générations marocaines résidant à l'étranger les nobles valeurs de citoyenneté positive.

Dans des allocutions prononcées à l'occasion de ces rencontres, le Haut Commissaire a rappelé la contribution courageuse et héroïque des contingents marocains à la Deuxième Guerre Mondiale (1939-1945), lorsqu'ils ont ''spontanément et massivement'' répondu à l'appel historique de Feu SM Mohammed V et servi dans les armées des Alliés en vue de libérer l'Europe du joug colonial nazi et fasciste.

A cet égard, M. El Ktiri a mis en exergue les portées significatives de cette mémoire historique partagée, marquée par des gestes de reconnaissance historique notamment la décoration de Feu SM Mohammed V de la médaille de Compagnon de la Libération par le Général De Gaulle, l'inauguration de la place Mohammed V à Paris ou encore l'édification d'une stèle commémorative à la mémoire des soldats marocains tombés au champ d'honneur lors de la bataille de Verdun.

Dans le même contexte, le Haut Commissaire a souligné la haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI ne cesse d'entourer la Famille de la Résistance et de l'Armée de Libération, tout en louant la contribution positive de cette catégorie sociale à l'effort national du développement durable et à la transmission des valeurs de patriotisme, de civisme et de citoyenneté.

Il a également insisté sur la nécessité de préserver et d'entretenir cette mémoire historique partagée et de faire en sorte à ce qu'elle soit une référence pour les générations montantes.

M. El Ktiri a de même appelé la jeune génération marocaine établie en Belgique à s'inspirer des valeurs et des enseignements nobles véhiculés par cette mémoire commune et à maintenir leur attachement à leur pays d'origine.

Ces rencontres de communication ont été également marquées par la projection de films documentaires sur la contribution des soldats marocains à la 2ème guerre mondiale et la Lutte Nationale pour l'Indépendance et la souveraineté nationale, ainsi que par l'organisation d'une exposition itinérante de publications éditées par le Haut Commissariat aux Anciens Résistants et Anciens Membres de l'Armée de libération, relatives à l'Histoire Nationale ayant trait à l'épopée du Mouvement Nationaliste, de la Résistance et de l'Armée de Libération.

15/5/2011

Source : MAP

Ces dernières semaines, des milliers de personnes se sont échouées sur l’île italienne de Lampedusa. Selon la délégation d’Amnesty qui s’y trouve depuis peu, leur situation est catastrophique.

Amnesty International a récemment envoyé une petite délégation d’investigation à Lampedusa. Face aux luttes politiques en Tunisie et au conflit en Libye, des milliers de personnes ont fui vers cette île méditerranéenne ces dernières semaines et ces derniers mois. La délégation d’Amnesty a enquêté sur la situation des droits humains des migrant·e·s, réfugié·e·s et requérantes d’asile. Elle a examiné la réaction des autorités italiennes à ce sujet.

Comme le montre la vidéo ci-dessus, des milliers de naufragé·e·s vivent sur cette île dans des conditions terribles. En raison de la négligence des autorités italiennes, la situation est celle d’une crise humanitaire. Il n’y a ni douche, ni toilettes, ni abri. En ce moment, environ 4000 personnes dorment en plein air. Certaines passent la nuit dans des tentes qu’elles ont faites elles-mêmes avec des bâches en plastique. D’autres se couchent directement sur le bitume ou sur la plage, sans avoir la possibilité de se couvrir.

Malgré les efforts d’organisations d’entraide sur place, la plupart de ces personnes manquent de denrées alimentaires de base. Partout gisent des ordures, la gestion des déchets n’étant pas garantie.

La réaction des autorités italiennes laisse à désirer. Lors de sa visite à Lampedusa, le premier ministre, Silvio Berlusconi avait promis de prendre en main la situation de crise durant les jours qui suivaient. Jusqu’à présent, les conditions misérables sur l’île n’ont cependant pas changé. Où toutes ces personnes seront-elles déplacées? Dans quels centres seront-elles hébergées sur le continent? Cela n’est pas encore clair.

La délégation d’Amnesty International continue d’observer attentivement la situation des droits humains à Lampedusa.

15/5/2011

Source : Amnesty

Autre bête noire d'une politique d'immigration légale en repli : l'enseignement supérieur. À terme, c'est l'attractivité de la France qui peut être ébranlée. Explications.

L'obsession de Nicolas Sarkozy de draguer les électeurs d'extrême-droite se répand. Sa fidèle ministre Valérie Pécresse, prenant prétexte d'une histoire de trafic d'inscriptions d'étudiants chinois, a décidé qu'il faudrait désormais que les deux tiers des étudiants étrangers soient inscrits en master ou en doctorat. Soit.

Faisons quelques calculs : sachant qu'on compte 41% d'étrangers parmi les docteurs, et seulement 11% chez les étudiants de licence, une évolution comme celle que veut Valérie Pécresse (à effectifs étrangers constants) entraînerait une augmentation de 5000 doctorants étrangers, qui représenteraient presque la moitié des doctorants, pendant que les étrangers ne seraient plus que 8,5% des étudiants en licence...

Il faut reconnaître que cela aurait un gros avantage : cela masquerait le déclin des études doctorales en France, puisque de moins en moins de Français se dirigent vers un doctorat, en raison des perspectives en berne que le gouvernement leur offre.

Mais ce cynisme est intenable, et la perspective d'une telle baisse de la part d'étudiants en licence chez les étrangers est sidérante. Le besoin de formation d'étudiants, dans les pays émergents, est immense : malgré un rythme effréné de constructions d'universités dans de nombreux pays, ceux-ci ne peuvent faire face. Ils envoient donc leurs étudiants se former ailleurs, ce qui bénéficie à tout le monde, notamment au pays d'accueil qui tisse des liens forts avec de futurs cadres des pays d'origine.

Réduire la part des étudiants de licence parmi les étudiants étrangers est une aberration : cela conduira les étudiants qui veulent s'expatrier à choisir d'autres destinations, et le plus souvent ils y resteront.

Dans son dernier livre, Les décennies aveugles, l'économiste Philippe Askénazy évoque les "nouveaux paradigmes" de la décennie à venir. Il préconise d'augmenter fortement le nombre d'étudiants français, mais aussi de doubler, sur la décennie, le nombre d'étudiants étrangers, ce qui nécessitera d'assouplir les règles d'immigration. Il faut dire que celles-ci sont de véritables obstacles à l'accueil d'étudiants et de chercheurs étrangers.

Une enquête de la Confédération des Jeunes Chercheurs a montré que la plupart des doctorants étrangers ne recommanderaient pas à leurs compatriotes de venir faire de la recherche en France. On ne compte plus les étudiants qui se retrouvent sans papiers pour d'obscurs motifs administratifs, alors qu'ils poursuivent des études sérieuses en France, et pour lesquels les réseaux militants se mobilisent, souvent sans succès.

La situation française rappelle étrangement celle des États-Unis, qui après les attentats de 2001 ont verrouillé l'accès à leur territoire. Dix ans après, plus d'un million de travailleurs de haut niveau sont en attente de renouvellement de visa et doivent envisager un retour dans leur pays d'origine, faute de titre de séjour. Rachida Dati, il y a quelques jours, souhaitait elle aussi que les étudiants étrangers repartent dans leur pays dès la fin de leur cursus.

C'est tout l'inverse qu'il faut faire. Attirer des étudiants étrangers, c'est donner la possibilité à la France de continuer à rayonner dans le monde. C'est aussi exercer une solidarité avec les pays du Sud, dont le développement est une nécessité pour eux comme pour nous. Nous avons un enjeu particulier envers les pays francophones, dont les étudiants se détournent de plus en plus de notre pays. Pouria Amirshahi, le secrétaire national du PS à la coopération, a proposé l'idée de mettre en place un Erasmus francophone, pour relancer la francophonie.

Le gouvernement serait bien avisé de reprendre ce type de propositions, plutôt que de nous condamner à un repli qui accélère le déclin de notre pays.

16/5/2011, Daphnée Leportois

Source : Le Nouvel Observateur

La mobilisation des "Marocaines d'ici et d'ailleurs" doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique, ont souligné les participantes à la première rencontre des femmes marocaines des Amériques, qui a clos ses travaux dimanche soir à Montréal.

"On a pu constater avec fierté comment en dépit de votre éloignement vous vous êtes mobilisées sur les sites sociaux pour le Maroc pour appuyer les réformes en cours. Cette mobilisation doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique", a plaidé Mme Amina Ennceiri, présidente du Groupe de travail Approche genre et Nouvelles générations du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

"Nos soeurs d'Amérique du Sud, du Brésil, du Mexique, du Pérou qui ne sont que quelques centaines sont encore plus éloignées et isolées", a-t-elle dit dans un discours de clôture, estimant que ces femmes marocaines du monde "ont besoin d'échanger avec les marocaines du Nord et celles du Maroc", dans le but d'apporter un éclairage scientifique et une meilleure compréhension des problématiques spécifiques de l'immigration féminine propre à la région des Amériques.

Organisée par le CCME, cette manifestation fait suite à celle de Bruxelles, tenue en décembre dernier, première initiative d'une série de réunions régionales que le Conseil organise dans le cadre de la troisième édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

"A chaque rencontre nous avançons un peu plus dans la connaissance de ce qui nous rassemble et dans la reconnaissance de nos droits", a-t-elle estimé, faisant savoir qu'"à l'issue de ces rencontres, nous allons déboucher sur la production d'un document de référence sur la migration féminine marocaine, sur ces spécificités régionales et les préconisations qui reposent sur un travail scientifique et de terrain. Celui que nous avons fait ensemble".

"Le constat partagé aujourd'hui est que cette plateforme de marocaines d'ici et d'ailleurs répond à un besoin de mise en relation. C'est un label pour lequel il nous reste à inventer les modalités pour le pérenniser comme rendez-vous annuel", a-t-elle dit, appelant à la consolidation des efforts de toutes et de tous pour y parvenir.

"Nous sommes multiples et singulières à la fois et c'est notre vraie richesse qu'on doit aujourd'hui capitaliser. Cela nous condamne à être des constructeurs de passerelles, des passeurs de principes aux générations futures", a-t-elle tenu à rappeler.

"Les marocaines d'ici (Amériques), les marocaines d'Europe et du Maroc se rejoignent véritablement tant dans le cadre de la citoyenneté, de l'égalité que de la discrimination", a estimé Mme Ennceiri, soulignant toutefois que "la particularité des femmes des Amériques, c'est leur éloignement, une émigration jeune qui dès le départ est destinée à s'ancrer".

"Le mythe du retour n'est pas une actualité comme cela peut l'être en Europe", a-t-elle dit, estimant que "le point saillant est d'inciter les Amériques et le Maroc à mieux coopérer en matière d'immigration".

Dans le même cadre, la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, a tenu à souligner que ces femmes marocaines qui choisissent dans le cadre d'un processus d'immigration de s'établir, de plus en plus, dans les Amériques, notamment du nord, "constituent un immense potentiel autant pour les pays d'accueil que pour le pays d'origine".

Dans une allocution de circonstance, Mme Otmani a ajouté que "le Maroc peut être fier de beaucoup de ses ambassadrices outre atlantique, ambassadrices dont la présence, le dynamisme, le savoir-faire, l'expertise sont reconnus et appréciés dans tous les domaines de la sphère politique, économique, culturelle et social du pays d'accueil".

"Osez apporter, osez échanger, osez vous ouvrir sur les autres cultures et notamment sur celle de la société d'accueil", a dit Mme Otmani à ses consoeurs, particulièrement celle confrontées à des difficultés d'intégration.

Cette rencontre, qui a connu la participation de plusieurs personnes issues du milieu politique, économique, universitaire, culturels et associatifs, a examiné, deux jours durant, dans une approche axée sur les droits humains et l'égalité, plusieurs questions des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

"Agir contre la discrimination", "Agir pour l'égalité" et "Femmes et citoyennes" sont les principaux axes qui ont été discutés, sous forme d'ateliers, par les participants à cette rencontre régionale qui a vu la présence de quelque 250 femmes marocaines invitées à cet événement, en provenance du Canada, des Etats-Unis d'Amérique, du Brésil, du Mexique, du Pérou et du Maroc.

Si l'histoire de l'émigration marocaine aux Amériques remonte au XVIème siècle avec le départ de quelques noyaux de pionniers, ce n'est qu'au début des années 1960 qu'elle prend son véritable essor, et ne cesse de s'amplifier depuis. Aujourd'hui, les Etats-Unis et le Canada, pays de migration de peuplement sélectif et institutionnalisé, sont les destinations privilégiées des Marocain(e)s.

La migration marocaine, féminisée à 42 pc, a connu une croissance très rapide dans ces pays, même si ce phénomène, et notamment sa composante féminine, restent au total insuffisamment étudiés.

16/5/2011

Source : MAP

La part des personnes « d’origine musulmane » qui se définissent comme « musulman, croyant et pratiquant » est passée à 41 %, selon un sondage Ifop publié vendredi 13 mai dernier dans l’hebdomadaire Marianne dans un dossier sur l’islam en Europe. Pour rappel, ce taux de pratique s’élevait à 33 % en 2007, à 36 % en 2001 et à 27 % en 1994.

Selon le même sondage, un quart des personnes interrogées indique aller « généralement à la mosquée le vendredi », contre 20 % en 2001 et 16 % en 1989.

Les musulmans les plus pratiquants sont, toujours selon le sondage, ceux d’origine turque (49 %), notamment présents en Alsace, et marocaine (45 %) devant ceux d’origine algérienne (38 %) et tunisienne (36 %). « Plus le niveau d’études est élevé et plus le taux de pratique baisse », relève Marianne.

71 % observent le jeûne du Ramadan

La même étude montre que 34 % des sondés se disent « musulman croyant » (donc non pratiquant), 22 %, « d’origine musulmane » et 3 %, « sans religion ». La part totale de ces non-pratiquants est passée de 67 % à 59 % entre 2007 et 2011.

Les personnes sondées sont, de plus, 71 % à observer le jeûne du Ramadan, contre 60 % en 1994 et en 1989.

L’étude a été réalisée sur un échantillon de 547 adultes interviewés en face à face dans la rue fin février et début mars. Puisqu’il n’existe pas de statistiques permettant de construire un échantillon sur quotas de la population qualifiée par l’Ifop « d’origine musulmane », l’institut de sondage s’est notamment fondé sur les données de l’Insee sur l’immigration en France.

16/5/2011, SÉBASTIEN MAILLARD ( Consulter l’étude)

Source : La Croix

Bruxelles, suivant une proposition française, veut faciliter la reprise des contrôles aux frontières intérieures. Après nous avoir vendu les miracles de la libre concurrence, l’Europe choisit le repli sur soi.

Les différends entre la France et l’Italie avaient ouvert le débat. Face à la crise migratoire de Lampedusa, le traité de Schengen mettant fin aux contrôles aux frontières intérieures de l’Europe ne paraissait plus pertinent. Un Etat, en l’occurrence l’Italie, subissant une afflux migratoire à ses frontières, risquait de renvoyer le problème à tout ses voisins. La France, suivie par l’Italie, a alors demandé une révision des accords. Un vœu suivi par la Commission européenne. Les ministres européens de l’Immigration ont également validé une telle réforme. Le sujet sera sur la table d’un prochain Conseil des ministres les 9 et 10 juin puis du Conseil européen du 24 juin.

Concrètement, les possibilités de rétablir les contrôles aux frontières pourraient être élargis notamment en cas de crise aux frontières extérieures de l’Espace Schengen. Cette mesure est déjà possible « en cas de menace grave pour l'ordre public ou la sécurité intérieure » et a été utilisée par la France suite aux attentats de 1995 et lors du Sommet du G8 à Strasbourg en 2009. Mais les nouveaux critères de rétablissement des contrôles n’ont pas encore été fixés. « Des critères, des modalités doivent êtres fixés pour éviter que ce soit le libre arbitre de chacun qui commande », s’est contenté de commenter Claude Guéant. Un accroc : le Danemark n’a pas attendu la réforme et a créé la polémique en souhaitant rétablir les contrôles à ses frontières.

Si les mesures attendues sont encore floues, l’air du temps est donc à la fermeté. Pourtant, Bruxelles s’était d’abord montrée intransigeante sur le sujet. En avril, la Commission avait critiqué les contrôles de la police française à la frontière franco-italienne. Puis, elle a commencé à reculer en validant l’arrêt par la France des trains entre Vintimille en Italie et la Côte d’Azur. La Commission cherchait en fait plus de moyens de la part des Etats pour gérer les frontières extérieures : « Nous ne lâcherons sur les frontières intérieures que si nous obtenons plus de moyens aux frontières extérieures » Ce qui sera fait avec le renforcement de l’agence Frontex et même d’un service de gardes-frontières européens.

Bruxelles découvre la puissance publique

La réforme de l'ISF coûtera-t-elle cher à Sarkozy en 2012?

A lire cette semaine dans Marianne : « Sarkozy : comment a-t-on pu accepter ça? »

Immigration: le rapport qui tape dur mais vise mal

Au final, en validant une révision de Schengen, l’exécutif européen a montré une certaine faiblesse et mis à mal l’idéal d’Europe sans frontières. La Commission, ayatollah de la rigueur budgétaire, découvre en 2011 les bienfaits de la puissance publique. Mais certains Etats veulent encore défendre Schengen. Comme les Belges. « Rétablir les contrôles aux frontières intérieures n'aura aucun impact sur les flux migratoires venus d'Afrique. Cela ne ferait qu'ennuyer les citoyens européens, et nous faire reculer au niveau européen », a jugé Melchior Wathelet, Ministre de la Politique de migration et de l'Asile.

L’Espagne est aussi opposée à la réforme et préfère la solidarité avec les pays aux frontières de l’UE. « Le gouvernement espagnol estime que l'Italie mérite un effort de solidarité de la part de l'Union européenne, au même titre que Malte et la Grèce qui sont moins évoquées actuellement », avait déclaré la semaine dernière Alfredo Pérez Rubalcaba, ministre espagnol de l’Intérieur.
La droite européenne est aussi rétive aux rétablissements des contrôles. Mercredi, le français Joseph Daul, président du groupe PPE (droite européenne, majoritaire) au Parlement de Strasbourg s’est fait applaudir en appelant à plus d’humanité face aux migrants. « À la vague d'immigrés qui gagnent nos côtes dans des conditions précaires, qui meurent en mer, nos pays réagissent trop souvent par la division, les querelles, les fermetures de frontière voire la remise en cause d'un instrument de liberté de circulation aussi essentiel que Schengen », a-t-il déclaré.

L'inconstance de Sarkozy

Ces divergences doivent peu étonner et met en lumière les divisions idéologiques à droite. D’un côté, on a une droite libérale, tant sur les plans économique que politique, qui a toujours été attachée à une Europe sans frontières, une Europe de la libre concurrence. C’est une droite pour qui toute forme de protection que ce soit l’Etat-providence ou l’Etat gendarme est un frein à l’émancipation. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que Business Europe, le Medef européen est également rétif à une refonte de Schengen, jugeant que « les avantages de la migration de travailleurs vers l’UE sont indiscutables ». En face, on a une droite conservatrice, soucieuse de ne pas se faire déborder par l’extrême-droite, pour qui les notions de souveraineté et d’identité nationale sont fondamentales.

Nicolas Sarkozy a lui navigué entre ses deux courants en fonction de ses intérêts électoraux. Pour accréditer son côté libéral, il a défendu le traité de Maastricht contre Philippe Séguin, s’est fait battre aux Européennes de 1999 par Pasqua et de Villiers, défendu le Oui à la Constitution européenne. Devenu chef de l’Etat, il a fait adopter le traité de Lisbonne, prône un « pacte de compétitivité » avec l’Allemagne, rigueur budgétaire et convergence fiscale au menu. Pour jouer les conservateurs, il a défié la Commission européenne et redécouvre tout d’un coup le principe de souveraineté de l’Etat. Sa volonté de détricoter Schengen ne témoigne donc pas d’une obsession politique mais plutôt d’une inconstance. Son vrai guide idéologique, c'est la courbe de ses sondages.

16/5/2011, Tefy Andriamanana

Source : Marianne

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MAROCAINES DES AMÉRIQUES..  Au bout de deux journées d'écoute, d'échanges et de partage, les marocaines des Amériques, réunies à l'initiative du CCME, ont proposé des recommandations visant à gommer les imperfections de leur situation de migrantes, et à mettre en avant leurs compétences souvent mal exploitées…Suite

La mobilisation des "Marocaines d'ici et d'ailleurs" doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique, ont souligné les participantes à la première rencontre des femmes marocaines des Amériques, qui a clos ses travaux dimanche soir à Montréal.

"On a pu constater avec fierté comment en dépit de votre éloignement vous vous êtes mobilisées sur les sites sociaux pour le Maroc pour appuyer les réformes en cours. Cette mobilisation doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique", a plaidé Mme Amina Ennceiri, présidente du Groupe de travail Approche genre et Nouvelles générations du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

"Nos soeurs d'Amérique du Sud, du Brésil, du Mexique, du Pérou qui ne sont que quelques centaines sont encore plus éloignées et isolées", a-t-elle dit dans un discours de clôture, estimant que ces femmes marocaines du monde "ont besoin d'échanger avec les marocaines du Nord et celles du Maroc", dans le but d'apporter un éclairage scientifique et une meilleure compréhension des problématiques spécifiques de l'immigration féminine propre à la région des Amériques.

Organisée par le CCME, cette manifestation fait suite à celle de Bruxelles, tenue en décembre dernier, première initiative d'une série de réunions régionales que le Conseil organise dans le cadre de la troisième édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

"A chaque rencontre nous avançons un peu plus dans la connaissance de ce qui nous rassemble et dans la reconnaissance de nos droits", a-t-elle estimé, faisant savoir qu'"à l'issue de ces rencontres, nous allons déboucher sur la production d'un document de référence sur la migration féminine marocaine, sur ces spécificités régionales et les préconisations qui reposent sur un travail scientifique et de terrain. Celui que nous avons fait ensemble".

"Le constat partagé aujourd'hui est que cette plateforme de marocaines d'ici et d'ailleurs répond à un besoin de mise en relation. C'est un label pour lequel il nous reste à inventer les modalités pour le pérenniser comme rendez-vous annuel", a-t-elle dit, appelant à la consolidation des efforts de toutes et de tous pour y parvenir.

"Nous sommes multiples et singulières à la fois et c'est notre vraie richesse qu'on doit aujourd'hui capitaliser. Cela nous condamne à être des constructeurs de passerelles, des passeurs de principes aux générations futures", a-t-elle tenu à rappeler.

"Les marocaines d'ici (Amériques), les marocaines d'Europe et du Maroc se rejoignent véritablement tant dans le cadre de la citoyenneté, de l'égalité que de la discrimination", a estimé Mme Ennceiri, soulignant toutefois que "la particularité des femmes des Amériques, c'est leur éloignement, une émigration jeune qui dès le départ est destinée à s'ancrer".

"Le mythe du retour n'est pas une actualité comme cela peut l'être en Europe", a-t-elle dit, estimant que "le point saillant est d'inciter les Amériques et le Maroc à mieux coopérer en matière d'immigration".

Dans le même cadre, la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, a tenu à souligner que ces femmes marocaines qui choisissent dans le cadre d'un processus d'immigration de s'établir, de plus en plus, dans les Amériques, notamment du nord, "constituent un immense potentiel autant pour les pays d'accueil que pour le pays d'origine".

Dans une allocution de circonstance, Mme Otmani a ajouté que "le Maroc peut être fier de beaucoup de ses ambassadrices outre atlantique, ambassadrices dont la présence, le dynamisme, le savoir-faire, l'expertise sont reconnus et appréciés dans tous les domaines de la sphère politique, économique, culturelle et social du pays d'accueil".

"Osez apporter, osez échanger, osez vous ouvrir sur les autres cultures et notamment sur celle de la société d'accueil", a dit Mme Otmani à ses consoeurs, particulièrement celle confrontées à des difficultés d'intégration.

Cette rencontre, qui a connu la participation de plusieurs personnes issues du milieu politique, économique, universitaire, culturels et associatifs, a examiné, deux jours durant, dans une approche axée sur les droits humains et l'égalité, plusieurs questions des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

"Agir contre la discrimination", "Agir pour l'égalité" et "Femmes et citoyennes" sont les principaux axes qui ont été discutés, sous forme d'ateliers, par les participants à cette rencontre régionale qui a vu la présence de quelque 250 femmes marocaines invitées à cet événement, en provenance du Canada, des Etats-Unis d'Amérique, du Brésil, du Mexique, du Pérou et du Maroc.

Si l'histoire de l'émigration marocaine aux Amériques remonte au XVIème siècle avec le départ de quelques noyaux de pionniers, ce n'est qu'au début des années 1960 qu'elle prend son véritable essor, et ne cesse de s'amplifier depuis. Aujourd'hui, les Etats-Unis et le Canada, pays de migration de peuplement sélectif et institutionnalisé, sont les destinations privilégiées des Marocain(e)s.

La migration marocaine, féminisée à 42 pc, a connu une croissance très rapide dans ces pays, même si ce phénomène, et notamment sa composante féminine, restent au total insuffisamment étudiés.

16/5/2011

Source : MAP

Les femmes immigrées dans les pays d'Amérique se sont réunies à Montréal pour améliorer leurs conditions de vie et participer au développement de leur pays.

Le samedi 14 mai, des femmes marocaines venues des Etats Unis, du Maroc, du Canada et bien d'autres pays se sont réunies à Montréal afin d'ouvrir les travaux de la première rencontre des femmes marocaines des Amériques. Ce rendez-vous, qui s'inscrit dans la continuité des éditions précédentes des «Marocaines d'ici et d'ailleurs», organisées par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), est dicté par une conjoncture marquée par une immigration qui se féminise de plus en plus.

«Cet évènement qui représente un premier espace d'écoute, de rencontre et d'échange scientifique et culturel s'est imposé comme un rendez-vous privilégié de croisement de parcours des femmes du Maroc et de l'immigration inscrit selon une approche comparative dans un contexte international», explique Amina Ennceiri, présidente du groupe de travail «Approche genre et nouvelles générations» au CCME.

Il faut dire que les Marocaines migrantes ne se contentent plus aujourd'hui d'accompagner leurs familles. Actives dans plusieurs domaines, elles se battent pour faire parti du changement socioéconomique aussi bien dans leur pays d'origine que dans le pays d'accueil.

Cette double responsabilité les emmène à partager leurs expériences et ambitions mais surtout à œuvrer pour plus d'égalité et lutter contre la discrimination.

«Nous avons rejoint les pays d'Amériques pour des raisons économiques, pour un regroupement familial ou pour les études. Certaines d'entre nous ont rejoint ces pays de façon fortuite ou même sans papiers. Nous y avons apporté notre culture. Beaucoup d'entre nous sont venues pour améliorer leurs compétences et aujourd'hui nous voulons faire partie du changement et on cherche à savoir comment les femmes marocaines migrantes peuvent être un facteur de développement», affirme Nadia Serhani-Eltobgi, résidant à Washington DC, membre du groupe de travail «Administration, droits des usagers et politiques publiques».
En effet, le rôle que jouent les femmes en terre d'exil est important. Plus importantes également sont les discriminations et difficultés auxquelles elles doivent faire face et qui mettent en péril leur stabilité économique et sociale. Cette communauté, aussi nombreuse que diversifiée, a ainsi besoin de faire connaître les contraintes auxquelles elle est confrontée au quotidien et de faire entendre sa voix à l'intérieur et à l'extérieur de son pays d'accueil.

Au niveau du Canada, plusieurs femmes confirment les progrès réalisés pour faciliter l'intégration des immigrantes. «Afin d'améliorer les conditions de vie des immigrées, plusieurs mesures visant à promouvoir l'égalité entre hommes et femmes ont été prises. Il s'agit entre autres du déploiement des mesures «travail / famille» et des congés parentaux, la publication d'un guide d'information intitulé « A part égale à part entière», édité en arabe, en anglais, en français et en espagnol. Des ententes triennales ont été aussi convenues avec six villes du Canada pour favoriser le principe d'égalité.

S'agissant de l'action communautaire, douze projets ont été subventionnés par le gouvernement du Québec dans 5 régions afin de favoriser l'accès des femmes immigrantes à l'égalité et au respect de leurs droits même au sein de leurs familles et de leurs communautés», souligne Fatima Houda-Pépin, première vice-présidente de l'Assemblée nationale Québec et députée de la pinière, Canada. Un constat confirmé par Helene Fotopoulos, responsable du dossier condition féminine à la ville de Montréal, «On a mis en place un programme spécialisé pour les mères et filles migrantes.

A Montréal, véritable ville phare des conditions féminines, nous sommes conscientes qu'aucun développement ne peut se faire sans intégration totale des femmes qui apportent des réformes à la ville, font preuve de solidarité et travaillent ensemble malgré leurs différences ».

Toutefois, il est à noter que plusieurs acteurs associatifs et responsables marocains appellent à davantage d'égalité au Canada, notamment en ce qui concerne l'équivalence des diplômes. «On affirme que le taux de chômage chez les immigrés est de seulement 18%, mais il faut prendre en considération que plusieurs femmes diplômées exercent ici des emplois incompatibles avec leurs compétences», nous confie une membre d'une association d'aide pour immigrés. Pour sa part, Nouzha Chekrouni, Ambassadeur du Maroc au Canada a souligné que l'équivalence des diplômes est le plus grand souci d'intégration qu'affrontent les Marocains au Canada.

Dans ce sens, elle a affirmé que des discussions sont actuellement entamées avec les responsables canadiens afin de trouver une solution à ce problème. L'égalité, la lutte contre la discrimination et la citoyenneté ont été les mots d'ordre de cette rencontre des «Marocaines d'ici et d'ailleurs».

Tous les acteurs, interpellés par ces problématiques de l'immigration, ont passé au peigne fin ces trois axes qui ont été générés par la réflexion sur les nouvelles configurations migratoires féminines et qui méritent une analyse approfondie.
Témoignages

«La contribution dans les pays d'origine est immense»

Aujourd'hui, le Maroc est conscient de l'importance des femmes immigrantes et cherche à les approcher il faut alors qu'elles répondent présentes car les Marocaines d'ici et d'ailleurs pourraient jouer un rôle important dans le processus de démocratisation. En outre, si des projets concrets émergent de ces travaux et que ces femmes souhaitent un appui soit du gouvernement du Québec, soit de l'Assemblée nationale du Québec il me fera plaisir de les approcher pour un éventuel partenariat.

Fatima Houda Pépin • première vice-présidente de l'Assemblée nationale Québec et députée de la pinière, Canada

«Pour la reconnaissance des diplômes marocains»

Si notre immigration regorge de compétences, le taux de chômage parmi les rangs des Maghrébins s'élève parfois jusqu'à 24%. Dans ce cadre j'ai entrepris une initiative, depuis l'année dernière, où une piste de réflexion a été mise en place avec le ministère de l'Immigration pour la reconnaissance des diplômes et des expériences professionnelles. Il y a une volonté d'explorer avec nous les pistes de l'équivalence. Le travail est déjà commencé et j'espère qu'avec le gouvernement du Québec on va parvenir à de bons résultats.

Nouzha Chekrouni • Ambassadeur du Maroc au Canada

16/5/2011, Nadia Ouiddar

Source : Le Matin

Les Marocains de l'étranger et l'immobilier au Maroc, une longue histoire... que déchiffre, sans détours, le nouveau numéro de Yabiladi Mag. Une autre longue histoire a attiré l'attention de la rédaction de mois-ci : la présence portugaise au Maroc, entre guerres et échanges réciproques. Le badminton marocain, une nouvelle initiative européenne sur l'étiquettage du halal en France, et Festimode, sont autant de thèmes qui témoignent de la diversité des sujets traités dans Yabiladi Mag 7 de mai 2011. En France, les élections 2012 approchent à l'horizon, mais notre regard extérieur nous laisse malheureusement présager du bien mauvais temps. Le pays se contorsionne entre perte de repères et quête de nouveaux boucs émissaires….

15/5/2011

Source : Yabiladi

La 3e rencontre des Marocaines d'ici et d'ailleurs organisée par le CCME s'est tenue les 14 et 15 mai à Montréal. Les marocaines d'Amérique ont eu deux journées pour s'exprimer sur des questions liées aux discriminations dont elles pâtissent, à la citoyenneté qu'elles défendent et à l'égalité à laquelle elles aspirent…Suite

Face à l'afflux de clandestins tunisiens et libyens, les gouvernements français et italien tentent de remettre en question la liberté de circulation au sein de l'espace Schengen. À Bruxelles, ils se heurtent à de sérieuses résistances…Suite

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