samedi 11 janvier 2025 18:05

L'Assemblée nationale a adopté mardi en deuxième lecture le projet de loi sur l'immigration sans guère apporter de changements au premier vote du texte, à l'automne, à l'exception notable de l'extension de la déchéance de nationalité, retirée sous la pression des centristes.

Le projet a été voté par 305 voix contre 217, les députés de la majorité (UMP et Nouveau Centre) votant, sans surprise, "pour" tandis que les groupes de l'opposition, SRC et GDR, se sont prononcés "contre".

Quelques voix de droite ont rejoint la gauche pour s'opposer au texte, comme les UMP Etienne Pinte, Françoise Hostalier et Lionel Tardy. C'est également le cas de François Bayrou (MoDem) et du villepiniste Daniel Garrigue.

L'UMP Eric Diard a fait valoir que "notre pays a le droit, comme tous les pays du monde, de choisir qui il veut !". "La gauche continue à faire croire que nous pouvons accueillir tout le monde", a-t-il dit, saluant l'adoption d'"outils simples et efficaces pour faire face à la situation actuelle".

Sandrine Mazetier (PS), en revanche, a dénoncé un texte qui "déchire le pacte républicain", un texte "contraire à la vision que nous avons de la France, de l'Europe et même de la civilisation".

Remarquant qu'au cours de cette seconde lecture, la majorité a "instauré un concours d'entrée dans la nationalité" et "remis en cause le droit du sol", elle a pointé les risques supplémentaires d'inconstitutionnalité.

Michel Hunault (NC) a exprimé la satisfaction des centristes devant le retrait de la mesure d'extension de déchéance de la nationalité aux assassins de policiers et salué un texte "équilibré".

Enfin, Patrick Braouezec (app. PCF) a dénoncé une loi "qui ne fait qu'enfermer les migrants dans le statut de boucs émissaires alors qu'ils vivent ici et travaillent ici".

A l'exception donc de l'extension de la déchéance de nationalité, directement inspirée par le discours de Grenoble du chef de l'Etat mais sur laquelle le gouvernement a dû reculer au grand dam de son aile droite, l'Assemblée n'a guère apporté de changement à la version qu'elle avait adoptée à l'automne en première lecture.

Outre la transposition, dans le droit français, de trois directives européennes -carte "bleue" européenne, directive "sanctions" et directive "retour"-, le texte inclut une réforme du contentieux sur l'éloignement des sans-papiers.

Considérée comme "le coeur de la réforme", cette disposition prévoit de retarder l'intervention, en rétention, du juge des libertés et de la détention (JLD) à cinq jours (au lieu de deux jours actuellement).

Elle a été présentée par les trois ministres successifs en charge de l'immigration --Eric Besson, Brice Hortefeux, puis Claude Guéant-- comme nécessaire à une meilleure efficacité du système d'éloignement, le taux d'exécution des obligations à quitter le territoire n'étant que d'environ 20%.

Les sénateurs, lors du vote en première lecture du texte, avaient repoussé cette mesure-phare du texte.

Les députés ont également rétabli d'autres mesures retoquées par le Sénat comme la pénalisation des "mariages gris" et les mesures de restriction à l'Aide médicale d'Etat (AME) pour les sans-papiers malades. Selon les associations de défense des étrangers, 28.000 étrangers malades risqueraient ainsi aujourd'hui "l'expulsion et une interruption brutale de soins".

15/3/2011

Source : Le Point

Une étude de la fondation Friedrich Ebert, présentée vendredi 11 mars à Berlin, s'est penchée sur la prévalence d'attitudes discriminatoires en Europe (« group-focused enmity », l'inimité à l'encontre de groupes). « La dévalorisation des Autres » constate une haute prévalence de l'islamophobie et de sentiments anti-immigrés. Différentes formes de racisme restent très répandues en Europe.

Environ la moitié des personnes interrogées estime qu'il y aurait trop d'immigrés. Ils étaient autant à juger l'islam comme étant une « religion de l'intolérance ». Un tiers penserait qu'il existe une hiérarchie naturelle entre personnes de différentes ethnies, souligne l'étude. Un indice « clair » de la nécessité d'agir à un niveau socio-politique, affirme Andreas Zick, un des auteurs de l'étude.

Jeune, bien éduqué, riche, et moins discriminant ?

L'étude démontre qu'il y a une corrélation forte entre l'age, l'éducation, les revenus, et les attitudes discriminatoires. Ces attitudes se renforcent avec l'age. Une meilleure éducation et un revenu plus élevé font quant à eux diminuer la prévalence de la discrimination, à l'exception notable de l'Italie. L'islamophobie, par contre, ne serait que peu lié aux revenus. Il n'y aurait que peu de différences entre hommes et femmes, relève également l'étude.

Dans tous les pays, la majorité des personnes interrogées avait le sentiment de ne pas être écoutée par les politiciens. Un sentiment d'impuissance face à la politique et les orientations politiques de manière générale influencent pourtant beaucoup les attitudes discriminatoires ou racistes. Une raison pour un des auteurs de revendiquer un engagement « pour l'éducation civique et contre le ras-le-bol de la politique ».

Ces résultats inquiétants sont contrebalancés par une certaine ouverture envers d'autres cultures, estime Beate Küpper, une des chercheuses ayant participé à l'étude. Environ 70% des personnes interrogées affirment que les immigrés constituent un enrichissement pour la propre culture, relève-t-elle.

Pour l'enquête, 8000 personnes ont été interrogées, 1000 dans 8 pays européens, à savoir l'Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l'Italie, le Portugal, Pologne et la Hongrie.

14/3/2011

Source : Yabiladi

Un hommage appuyé a été rendu à la journaliste et chercheuse marocaine, Saida Boudaghia, lors d'une cérémonie organisée récemment au Chili à l'occasion de la journée mondiale de la femme.

S'exprimant à cette cérémonie, Mme Boudaghia a mis l'accent sur les avancées réalisées par la femme marocaine dans divers domaines, indique un communiqué du Centre Mohammed VI pour le dialogue des civilisations au Chili.

Pour sa part, le directeur du Centre a remis à Mme Boudaghia une attestation de mérite et de reconnaissance pour ses efforts déployés en faveur de la cause de la femme.

Il a également salué le rôle joué par le Centre Mohammed VI pour le dialogue des civilisations au Chili pour la promotion de la culture marocaine et le renforcement des échanges interculturels.

Mme Boudaghia, qui travaillait comme journaliste dans les stations de radios d'Oujda et de Tanger ainsi que dans le journal Al Mitaq al watani, anime actuellement dans certaines radios espagnoles des émissions dédiée à la question de la femme et au pluralisme culturel.

Cette cérémonie a été organisée dans le cadre d'une série de rencontres et de conférences tenues à l'occasion de la journée internationale de la femme.

Ces rencontres et conférences ont été initiées par le Centre Mohammed VI pour le dialogue des civilisations de Coquimbo, au Chili, en collaboration avec l'ambassade du Maroc à Santiago.

A cette occasion, la chercheuse marocaine, Saida Boudaghia a animé des conférences sur "le rôle de la femme marocaine dans la société et les défis auxquels elle fait face".

Le Centre Mohammed VI pour le dialogue des civilisations de Coquimbo, est une institution culturelle marocaine, dont l'objectif est de contribuer à la promotion de la culture marocaine et au renforcement des échanges interculturels entre les deux pays.

14/03/11

Source : MAP

Le film marocain "Mirages" du réalisateur Talal Selhami est en compétition au Festival international du film fantastique de Bruxelles (BIFFF) qui sera organisé du 7 au 19 avril.

Le film va concourir dans la catégorie "7ème parallèle", aux cotés de dix autres longs métrages représentant des pays d'Asie, d'Amérique Latine, d'Europe et les USA.

Ce premier long métrage de Talal Selhami, produit par Nabil Ayouch, raconte l'histoire de cinq personnes aux profils très différents qui se retrouvent en compétition pour décrocher un emploi prestigieux dans une multinationale nouvellement installée au Maroc.

Après un entretien avec le PDG, les candidats se voient proposés une ultime épreuve pour déterminer le gagnant, dans un lieu tenu secret. Ils acceptent et embarquent à bord d'un minibus sans vitres. Après des heures de route, le véhicule subit un accident et les candidats se retrouvent en plein désert.

Ne sachant si l'accident est réel ou si l'épreuve commence, les candidats vont errer dans le désert à la recherche d'indices et seront confrontés à des mirages les renvoyant à leurs peurs les plus profondes.

Les pathologies de l'esprit (schizophrénie, psychologie déviante, aliénation) sont les thématiques de la 29è édition du festival qui a sélectionné cette année un total de 66 films, qui vont concourir dans l'une ou l'autre des différentes catégories de compétition (internationale, européenne, Thriller et 7é parallèle) ou projetés hors compétition.

Ce festival, l'un des évènements majeurs du cinéma fantastique, est une occasion de découvrir des films d'horreur, de science fiction, des thrillers de grande qualité. La sélection de cette année foisonne de ces thématiques nouvelles, "où l'ennemi intime n'est autre que soi-même, où l'extraordinaire vient de l'intérieur", soulignent les organisateurs.

Au programme de ce festival également plusieurs animations dont le traditionnel bal des vampires, la zombie parade prévue le 9 avril dans les rues de Bruxelles, et des concours de body painting et du maquillage fantastique.

15/3/2011

Source : MAP

Tous les ressortissants marocains établis au Japon sont sains et saufs, après le violent séisme et le tsunami dévastateur qui ont frappé vendredi dernier le Nord-est du Japon, a indiqué mardi l'ambassade du Maroc à Tokyo.

"Aucune victime n'est à déplorer parmi les ressortissants marocains établis au japon étant donné que la plupart de nos ressortissants résident dans la ville de Tokyo et les régions avoisinantes", a souligné l'ambassade dans un communiqué parvenu à la MAP.

L'ambassade du Maroc à Tokyo a fait savoir que cinq marocains seulement vivaient dans la région la plus touchée par le séisme, en l'occurrence la préfecture de Sendai et la ville de Miyagi.

"A l'heure actuelle, ces personnes ont quitté cette région touchée par le séisme, avec le concours de l'ambassade, vers la ville de Tokyo", a précisé l'ambassade, qui a mis en place une cellule de crise opérant 24/24 au sein de l'ambassade afin de s'enquérir de la situation des ressortissants marocains et de leur transmettre les consignes des autorités japonaises relatives à cette catastrophe naturelle.

"Malgré les perturbations des réseaux de télécommunication, l'ambassade a pu entrer en contact avec les membres de la communauté marocaine résidant au Japon à travers la chaîne informatique consulaire", a ajouté la même source.

Un séisme de 9 degrés sur l'échelle ouverte de Richter, suivi d'un tsunami dévastateur, ont frappé vendredi le nord-est du Japon, faisant plus de 2.414 morts, selon un dernier bilan provisoire publié mardi par la police japonaise.

Les autorités nippones s'attendent à un bilan plus lourd après la découverte de nouveaux corps dans les zones sinistrées. Dans la préfecture de Miyagi, l'une des plus touchées par la catastrophe, le chef de la police a estimé que plus de 10.000 personnes auraient perdu la vie dans cette seule préfecture.

15/03/11

Source : MAP

"Il faut arrêter d'agiter des peurs. Il n'y a pas eu d'afflux massif d'immigrés depuis le printemps arabe." Ancien porte-parole de l'UMP, devenu président de l'office français de l'immigration et de l'intégration, Dominique Paillé est catégorique : le spectre d'un afflux de migrants venus de Tunisie, de Libye, d'Egypte ou d'ailleurs est un fantasme. "Mis à part le cas particulier de quelques arrivées à Lampedusa en Italie, qui est à part, tout cela relève de la pure fiction", insiste-t-il.

C'est sur cette île italienne, devenue le symbole de l'immigration en Europe avec ces images de navires chargés de migrants, que s'est rendue, lundi 14 mars, Marine Le Pen, qui compte bien profiter des peurs générées par les révolutions arabes. Et qui n'est pas la seule : Nicolas Sarkozy le premier avait, lors de son allocution à l'issue du remaniement du 27 février, mis en garde contre "les conséquences de telles tragédies sur les flux migratoires. C'est la France qui serait en première ligne", estimait le chef de l'Etat.

Une perspective balayée par Claire Rodier, juriste spécialiste des questions d'immigration au sein du Gisti (Groupe d'information et de soutien des immigrés) et cofondatrice du réseau d'études des question d'immigration euro-africain Migreurop. Elle rappelle que "dans l'histoire récente, les 'grandes invasions' annoncées, par exemple en provenance d'Europe de l'Est après la chute du mur de Berlin, n'ont jamais eu lieu". Selon elle, au contraire, "l'histoire de mouvements de démocratisation est aussi une histoire où des gens reviennent dans leur pays".

Dominique Paillé est plus nuancé. "Les moments d'incertitude politique ou institutionnelle créent toujours un 'appel d'air' migratoire. Mais si l'Europe est présente aux côtés des nouveaux régimes, on pourra dissuader l'immigration. La démocratisation du Maghreb est une bonne nouvelle".

Sandrine Mazetier, députée PS de Paris et secrétaire nationale aux questions d'immigration, est du même avis : "il y a eu une petite arrivée d'immigrés, liée à un désordre ponctuel en Tunisie, mais pas d'afflux massif. L'UMP et le président mélangent volontairement l'immigration à Lampedusa et les populations massées à la frontière libyenne, qui cherchent le plus souvent à rentrer chez elles."

Brandies par Marine Le Pen comme un exemple du péril imminent, les populations qui se pressent à la frontière libyenne ne sont en effet pas en attente de venir en Europe. "Il y a plusieurs catégories", relève Claire Rodier. "Des gens, notamment des Egyptiens, qui travaillaient en Libye et qui veulent rentrer chez eux ; mais aussi des gens qui viennent d'Afrique subsaharienne et qui étaient déjà des réfugiés politiques en Libye, qui ne peuvent pas rentrer chez eux car il y a un danger."

LAMPEDUSA, UN ACCORD AVEC KADHAFI

Le cas de Lampedusa est également issu d'un amalgame. Certes, l'île a vu arriver, selon les autorités locales, environ 10 000 migrants depuis le début de l'année 2011, soit le triple de l'année précédente. Mais ce chiffre est à relativiser : l'Italie, puis l'UE, ont négocié avec la Libye, qui a signé fin 2008 un accord pour empêcher l'immigration vers l'Europe de population le plus souvent issues de l'Afrique subsaharienne.

Selon les chiffres du ministère de l'intérieur italien, cet accord avait fait fortement baisser les arrivées à Lampedusa : de 37 000 en 2008, on n'en comptait plus que 3 000 deux ans plus tard en 2010, au point que le centre d'accueil installé sur l'île avait fermé ses portes.

Cet accord pourrait désormais se retourner contre l'Europe. "Il faut être vigilant, s'il n'est pas renversé, Kadhafi pourrait utiliser l'arme migratoire en guise de réciproque", estime Dominique Paillé. "En 2006, Kadhafi avait menacé d'envoyer deux millions de migrants, relativise Claire Rodier. Ils ne sont jamais arrivés. En Europe on a tendance à voir les flux migratoires comme des entités théoriques, en oubliant qu'il s'agit d'individus."

Et la juriste de rappeler que, selon le Haut Commissariat des Nations unis pour les réfugiés, 80 % des réfugiés politiques au monde sont pris en charge par des pays en développement et seulement 20% par les pays de l'OCDE. De même, selon la Banque mondiale, 69 % des migrations subsahariennes sont des migrations Sud-Sud.

Pour Sandrine Mazetier, l'accord avec Kadhafi "montre à quel point l'Europe était dans un contresens historique, en bafouant ses propres principes au nom de la lutte contre l'immigration, sans jamais se dire que l'existence de ces régimes autoritaires au Maghreb était l'une des causes de l'immigration".

L'IMMIGRATION "GLOBALEMENT STABLE" DEPUIS VINGT ANS

Pour le reste, l'image d'une vague imminente d'immigration venue des pays du Maghreb qui ont subi une révolution ne s'appuie sur rien, ou presque. Sur le long terme, s'il est vrai que l'Europe est la première destination d'immigration au monde, les flux apparaissent relativement stables depuis une vingtaine d'années.

De fait, selon la fondation Robert Schuman, en 2010 les immigrés représentaient 8,6 % de la population européenne, soit moins qu'aux Etats-Unis (12,9 %).Et des voix de plus en plus nombreuses estiment qu'avec le vieillissement de la population, l'Europe devra, à l'instar des Etats-Unis, faire appel à l'immigration pour maintenir sa force de travail à l'avenir.

La France comptait en 2010 6,5% d'immigrés, soit moins que l'Allemagne (10 %). "L'immigration a changé en vingt ans, ajoute Sandrine Mazetier. Elle s'est rajeunie, elle est plus mixte, plus diplômée. Mais ce phénomène est occulté, on préfère continuer à la caricaturer en 'toute la misère du monde' qui débarquerait chez nous."

14/3/2011, Samuel Laurent

Source : Le Monde

L'économie française a besoin de 10 millions d'immigrés d'ici à 2040, selon une étude révélée mardi par le journal économique français La Tribune.

Réalisée par les économistes Karine Berger et Valérie Rabault, cette étude fait de l'immigration "la planche de salut" de la France.

"Selon nos calculs basés sur des projections de l'Insee (institut national français de la statistique et des études économiques), 26% des Français auront plus de 65 ans en 2040 si on ne modifie pas notre politique d'immigration", prévient Karine Berger.

L'économiste estime qu'avec un peu plus de deux enfants par femme, la France est certes la championne d'Europe de la fécondité, mais "cette performance" permet seulement de "retarder le vieillissement de la population".

Officiellement, 100.000 personnes arrivent chaque année en France, "beaucoup plus si on prend en compte les clandestins", estime, de son côté, Valérie Rabault.

"L'idée est d'envisager plutôt un flux de 300.000 immigrés par an, soit 10 millions de personnes d'ici 2040 qui, selon nous, sont indispensables pour régénérer la population, permettre à notre économie de conserver sa capacité d'innovation et pérenniser notre système de protection sociale", explique-t-elle.

Dans les années 1960-1970-1980, la France pouvait "se targuer", selon ces économistes, d'accueillir les cerveaux du monde entier et les populations en souffrance. Cependant, depuis les années 1990, les premiers préfèrent partir aux Etats-Unis, et les secondes tentent désespérément d'arriver en Grande-Bretagne où, estiment-elles, elles auront une véritable chance de prendre un nouveau départ, relève l'étude.

Face aux craintes de flux d'immigrés, l'étude estime qu'un des moyens les plus efficaces pour intégrer ces immigrés est de "mettre à bas la ghettoïsation".

Selon une étude réalisée par des chercheurs américains, le coût de la ghettoïsation représente 3,8% du PIB des Etats-Unis, indique Karine Berger.

"Rapporté au PIB français, toutes choses égales par ailleurs, on frôle les 80 milliards d'euros. On pourrait faire beaucoup de choses pour stopper ce phénomène", conclut-elle.

15/3/2011

Source : MAP/Aufait

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur a entamé à La Haye une visite de travail qui le conduira à travers les quatre circonscriptions consulaires du Maroc aux Pays-Bas pour évoquer avec le gouvernement néerlandais les perspectives de partenariat pour une meilleure intégration de la communauté marocaine.

La première journée de cette visite, qui se poursuivra jusqu'au 18 mars courant, a été consacrée aux entretiens avec les responsables gouvernementaux néerlandais chargés des affaires de la migration et de l'intégration.

Dans ce cadre, le ministre marocain s'est entretenu respectivement avec M. Gerd Leers, ministre de l'Immigration et de l'Asile, et M. Piet Hein Donner, ministre de l'Intérieur chargé de l'Intégration.

Lors de ces entretiens, les deux ministres néerlandais ont affirmé que la communauté marocaine est, dans sa quasi-totalité, bien intégrée dans la société d'accueil, qu'elle y participe activement à la vie publique et joue un rôle considérable dans son développement socio-économique et son enrichissement culturel.

Cette réussite, ont-ils estimé, ne peut être occultée par les quelques problèmes liés à la résidence illégale ou aux difficultés d'intégration que rencontre une infime minorité des jeunes issus de la migration.

Les efforts du Maroc pour juguler la migration clandestine vers l'Europe ont été salués, au même titre que sa coopération exemplaire pour résoudre les cas isolés de résidents illégaux.

M. Ameur a, pour sa part, exprimé sa satisfaction devant le nombre considérable de domaines ou se manifeste la réussite exemplaire de l'intégration des ressortissants marocains aux Pays-Bas.

Il a également déclaré que le Maroc a conscience des difficultés rencontrées par une certaine catégorie de jeunes et a exposé ce que le Gouvernement marocain met en Âœuvre pour les aplanir.

Le ministre a affirmé que le Maroc et les Pays-Bas ont un intérêt à intensifier leur coopération pour optimiser l'usage fait de ce patrimoine humain qu'ils ont en partage.

Il a souligné la portée stratégique de l'action culturelle dans la mise en place des conditions d'une intégration sereine, tirant le meilleur parti possible de la double appartenance culturelle.

L'expérience des centres culturels à l'étranger que le Maroc met en place dans un certain nombre de métropoles mondiales, en accord et avec l'appui des autorités de ces villes, ouverts à la fois aux Marocains et aux nationaux de souche, est l'une des solutions envisageables pour lutter contre l'exclusion et le repli communautariste, a déclaré M. Ameur.

Le responsable marocain a également affirmé que l'essor imprimé au développement économique et humain au Maroc, conjugué à l'infléchissement de la courbe démographique, ne manquera pas d'instaurer un environnement propre à réduire, sinon à arrêter complètement, le flux migratoire des Marocains vers l'étranger à moyen terme.

Le ministre n'a pas manqué d'évoquer l'annonce historique faite par SM le Roi Mohammed VI d'entamer une profonde réforme du champ politique, qui assoit les bases d'un Maroc nouveau et dont l'aboutissement est une société plus juste et plus démocratique, offrant sa chance à chacun de ses citoyens.

A ce propos, M. Ameur a invité les deux ministres néerlandais à visiter le Maroc pour se rendre compte de la réalité du changement que connait le Royaume, faiblement reflété par les medias hollandais, de même que pour renforcer la connaissance mutuelle et la confiance nécessaires au déblocage des problèmes en suspens entre les deux pays. Une commission mixte sera d'ailleurs créée à cet effet.

M. Ameur était accompagné lors de ces entretiens par l'ambassadeur du Maroc aux Pays-Bas, M. Jawad El Himdi.

Au cours de son séjour, M. Ameur devra rencontrer la communauté marocaine résidant dans les circonscriptions consulaires d'Amsterdam, Rotterdam, Utrecht et Den Bosch.

Cette visite, qui s'inscrit dans le cadre du renforcement des liens de communication avec les membres de la communauté marocaine à l'étranger, sera également l'occasion de faire part des récentes dispositions gouvernementales prises en faveur de la communauté marocaine.

En marge de cette visite, le ministre tiendra des séances de travail avec les autorités gouvernementales et locales néerlandaises, ainsi qu'avec les maires des villes visitées. Ces entretiens intéresseront principalement, la consolidation de la coopération bilatérale, notamment dans le domaine culturel, pour la promotion de la condition de la communauté marocaine résidant aux Pays-Bas.

15/03/11

Source : MAP

La députée UMP Chantal Brunel a demandé lundi que "l'Europe donne des moyens financiers à l'Italie pour affréter des bateaux pour reconduire (les immigrés) dans leurs pays d'origine".

"La France ne peut pas accueillir l'immigration économique illégale (...) il faut que l'Europe se groupe pour donner des moyens financiers à l'Italie pour affréter des bateaux pour les reconduire dans les pays d'origine", a déclaré la députée à Public Sénat.

Mme Brunel avait déclenché contre elle une bronca à droite comme à gauche pour avoir suggéré la semaine dernière "de remettre dans les bateaux les immigrés qui viendraient de la Méditerranée".

"J'ai fait un raccourci dont je me suis excusée parce qu'il a choqué mais je maintiens que nous ne pouvons pas accueillir" toutes ces personnes, a-t-elle dit.

La députée a fait valoir que "la France n'a(vait) pas les moyens d'accueillir la population immigrée illégale pour des raisons économiques". Pour elle "favoriser et ouvrir largement l'immigration clandestine illégale économique" conduit à "engraisser les passeurs".

"Est-ce que vous pensez que c'est humain de faire venir en France des gens qui vont vivre dans une misère et une pauvreté extrême?", a demandé l'élue.

"Je le dis avec courage, les Français ne sont pas prêts à baisser leurs prestations sociales et leur couverture sociale pour financer" cette immigration, a conclu Mme Brunel.

14/3/2011

Source : AFP

Un Malien de 47 ans, expulsé de France en 2008 malgré sa maladie, est mort la semaine dernière "des suites de son hépatite B chronique et des politiques migratoires françaises", accuse, lundi 14 mars dans un communiqué, un groupe d'associations.

Parti du Mali en 1990, arrivé en France en 2002 et renvoyé dans son pays en 2008, Kanouté Tiéni est mort mardi dernier au Mali. "Son décès survenu trois ans après son expulsion met bien en lumière la période de progression d'une maladie chronique insuffisamment prise en charge et non traitée", estiment les associations dans leur communiqué.

D'après elles, les traitements antiviraux pour son hépatite étaient "disponibles de façon intermittente" à Bamako, "mais non accessibles dans le système public", "les examens biologiques spécialisés" n'étaient "qu'exceptionnellement disponibles", et son hospitalisation, après aggravation, "n'a pu être possible".

"28 000 ÉTRANGERS MALADES RISQUENT L'EXPULSION"

"On ne connaît pas le nombre de patients expulsés atteints de maladie grave où le pronostic est engagé à plus ou moins long terme, et qui meurent prématurément dans la plus grande indifférence", dénoncent les associations. Mais "aujourd'hui, 28 000 étrangers malades risquent eux aussi l'expulsion et une interruption brutale de soins", puisque "le 10 mars, l'Assemblée nationale a voté une disposition de la loi 'immigration' qui autorise le renvoi des étrangers gravement malades dans leur pays d'origine", ajoutent-elles.

Le communiqué est notamment signé par Act-Up Paris, Aides (lutte contre le sida), la Cimade (service œcuménique d'entraide aux étrangers), la Comede (aide à la santé et l'insertion des exilés), le CoMeGAS (Collectif des médecins généralistes pour l'accès aux soins), la Ligue des droits de l'homme, Médecins du monde et le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié des peuples). Dans un communiqué séparé, Médecins sans frontières (MSF) a déploré "l'entêtement d'une partie de la majorité à vouloir restreindre l'accès aux soins des étrangers gravement malades".

14.03.11

Source : AFP/ Le MONDE

L’Evénement est organisé, du 17 au 20 Mars 2011,  par l'association les DEUX RIVES à Amiens (nord de la France). Le CCME est partenaire de l’activité…Consulter le programme

 

Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur effectuera du 13 au 19 mars, une visite de travail aux Pays-Bas, où il rencontrera la communauté marocaine résidant dans les circonscriptions consulaires d'Amsterdam, Rotterdam, Utrecht et Den Bosch.

Cette visite s'inscrit dans le cadre du renforcement des liens de communication avec les membres de la communauté marocaine à l'étranger, indique un communiqué du ministère.

Le séjour de M. Ameur sera également l'occasion de faire part des récentes dispositions gouvernementales prises en faveur de la communauté marocaine.

La mise à niveau informationnelle des membres de la communauté marocaine relative aux évolutions de la cause nationale et leur mobilisation pour faire face aux manœuvres des ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume seront également à l'ordre du jour de cette visite, ajoute la même source.

En marge de cette visite, le ministre tiendra des séances de travail avec les autorités gouvernementales et locales néerlandaises, ainsi qu'avec les maires des villes visitées. Ces entretiens intéresseront principalement, la consolidation de la coopération bilatérale, notamment dans le domaine culturel, pour la promotion de la condition de la communauté marocaine résidant aux Pays-Bas.

11/03/10

Source : MAP

Le contrôle des frontières européennes est maîtrisé malgré les importants mouvements migratoires liés aux soulèvements dans les pays arabes, a déclaré vendredi l'Agence européenne de surveillance des frontières Frontex.

"Pour ce qui concerne le contrôle des frontières (européennes), la situation est tout à fait maîtrisée", a déclaré le directeur exécutif de Frontex, le Finlandais Ilkka Laitinen.

Mais, a-t-il ajouté,"c'est la situation à l'heure actuelle, personne ne sait ce qui peut arriver demain".

M. Laitinen s'exprimait à Helsinki au cours d'une conférence sur "l'Afrique du Nord et les frontières de l'Europe".

Il a précisé qu'environ 8.500 immigrants avaient débarqué dans l'île italienne de Lampedusa depuis le début de l'année et que "99% étaient des Tunisiens".

La plupart de ces migrants tunisiens sont le fait d'une "immigration illégale traditionnelle faite d'opportunité et motivée par des raisons économiques", selon M. Laitinen.

"Moins de 20% d'entre eux ont présenté une demande d'asile ou (manifesté) un besoin de protection internationale", a ajouté le directeur de Frontex.

Il a précisé que les autorités frontalières cherchaient à "renvoyer ces gens en Tunisie" et que cela était "déjà en cours".

Dans le même temps, a-t-il dit, le conflit libyen entraîne d'importants mouvements de ressortissants étrangers résidant en Libye vers d'autres pays de la région, dont 150.000 vers la seule Tunisie et "presque autant vers l'Egypte".

11/3/2011

Source : AFP/Le Monde

Le bateau marocain "Mistral express" a quitté, lundi matin, le port de Tripoli à destination de Tanger avec à bord près de 1800 Marocains évacués de Libye.

"Mistral express" avait accosté, dimanche, à Tripoli, en transportant 912 ressortissants marocains en provenance de Misratah (200 km de Tripoli).

Le navire a embarqué ce lundi à l'aube au port de Tripoli un autre groupe de 900 Marocains désireux de regagner la mère patrie.

Plusieurs ressortissants de pays frères, dont des Algériens et des Egyptiens, seront évacués par le bateau.

Deux ferrys, "Mistral express" et "Comarit Berkane", avaient rapatrié, le 3 mars depuis le port de Tripoli, plus de 4.000 Marocains.

La Royal Air Maroc (RAM) a, pour sa part, établi un pont aérien entre le Royaume et la Libye permettant l'évacuation d'environ 3.500 membres de la communauté marocaine résidant en Libye.

La compagnie a transporté dimanche, depuis l'aéroport de Sebha (à 800 km au sud de Tripoli), 89 Marocains.

14/03/11

Source : MAP

L'écrivain et artiste peintre marocain Mahi Bine Bine prendra part du 24 au 27 courant au festival littéraire de Passa Porta à Bruxelles, apprend-on auprès des organisateurs.

Articulé autour du thème "On the Move", ce festival biennal organisé par le centre culturel "Passa Porta" en collaboration notamment avec la Maison des cultures maroco-flamande "Darkoom", verra également la participation de l'écrivain néerlandais d'origine marocaine AbdelKader Ben Ali.

Le thème choisi "on the move" reflète "le voyage mais aussi le déplacement, le départ, le déménagement, la fuite" est le propre de l'être humain, soulignent les organisateurs.

Dans ce cadre, cet évènement littéraire incontournable de la capitale belge fera participer près d'une centaine d'auteurs d'une vingtaine de pays et des animations plurielles à des rencontres-débat.

Des écrivains venus de tous les horizons interpelleront dans plusieurs langues et dans leur texte "l'Europe, cette terre de toutes les promesses devenue colosse aux pieds d'argile ".

Mahi Bine Bine ,qui sera certes de la partie, a aussi écrit une lettre à l'Europe, confie-t-on de même source. Il s'agit d'une "lettre singulière" qu'il lira à son auditoire le 25 courant".

Mahi Bine Bine entamera aussi un débat avec l'écrivain voyageur et journaliste Abdelkader Benali néerlandais d'origine marocaine qui sera focalisé sur la littérature du voyage et l'apport des migrations dans la création littéraire et artistique.

12/03/11

Source : MAP

Après le Goncourt en 2009, Abdelatif Laabi s’apprête a recevoir le Prix international de littérature francophone Benjamin Fondane. La cérémonie aura lieu le jeudi 24 mars au Palais Béhague à Paris.

Le jeudi 24 mars sera un grand jour pour Abdelatif Laabi. Après le Goncourt de l’académie française, c’est au tour de l’Institut Culturel Roumain de la Ville Lumière de le consacrer. Le prix International de littérature francophone Benjamin Fondane lui sera remis au Palais de Béhague à Paris.

Ce prix le récompense pour la qualité de son œuvre littéraire, pour l’humanisme de son credo culturel et pour son engagement politique du côté de la justice et de la liberté, mais aussi pour la beauté de la langue française enrichie d’influences arabes qu’il déploie dans ses écrits.

Langue maternelle

Créé en 2006 par l’Institut Culturel Roumain de Paris en coopération avec l’association le Printemps des poètes et la Société d’études B. Fondane, en mémoire du poète, essayiste et philosophe d’origine roumaine Benjamin Fondane, le prix distingue, chaque année, un écrivain francophone dont la langue maternelle n’est pas le français.

Les cinq premiers lauréats furent le Tchèque Petr Kral (2006), le Tunisien Abdelwahab Meddeb (2007), le Tchadien Nimrod (2008), la Vietnamienne Linda Lê (2009) et le Haïtien Jean Métellus (2010). Le poète Abdelatif Laabi est né en 1942, à Fès . Son opposition intellectuelle au régime lui vaut d’être emprisonné pendant huit ans. Libéré en 1980, il s’exile en France en 1985. Depuis, il vit (le Maroc au cœur) en banlieue parisienne. Son vécu est la source première d’une œuvre plurielle (poésie, roman, théâtre, essai) sise au confluent des cultures, ancrée dans un humanisme de combat, pétrie d’humour.

La remise du prix sera suivie d’un récital soutenu par Aida Carmen-Soanea, au violon, et Dominique Plancade au piano. Au programme : Brahms, Schuman, Vieuxtemps, Glasunov, Sibelius, Bartok, Enescu

14/3/2011

Source : Le Soir

En organisant au Congrès des auditions sur la "radicalisation" des musulmans, un élu new-yorkais ravive les cicatrices du 11-Septembre. Le républicain Peter King, qui a pris la présidence de la commission sur la sécurité intérieure depuis le changement de majorité à la Chambre des représentants,... Suite

Choqués par le débat sur la laïcité lancé par Jean-François Copé, certains musulmans ont appelé à quitter le parti majoritaire.

Si le débat sur la laïcité n'aura lieu que le 5 avril prochain, la controverse a elle d'ores et déjà commencé. Au sein même de l'UMP, certains craignent un scénario identique à celui sur l'identité nationale.

Jeudi soir, lors d'une rencontre à la grande mosquée de Paris, son recteur, Dalil Boubakeur, a demandé à Nicolas Sarkozy d'annuler ce débat "qui n'a pas lieu d'être". Certains sont allés plus loin. Ainsi, Abderrahmane Dahmane, conseiller de l'Elysée en matière d'intégration, a appelé ses coreligionnaires à ne pas renouveler leur adhésion à l'UMP. [MàJ 16h: Abderrahmane Dahmane a été limogé ce vendredi de ces fonctions de conseiller à l'Elysée]. Joignant le geste à la parole, Abdallah Zekri, chargé de mission au conseil français du culte et responsable de section de l'UMP dans le Gard, a déchiré sa carte du parti devant les caméras.

Des attaques permanentes

Un happening isolé? Pas si sûr, tant le malaise semble profond chez certains militants. Pour Kamel Hamza, élu UMP de Seine-Saint-Denis et président de l'Association nationale des élus locaux de la diversité, ce débat est "devenu un fourre-tout, qui agite le chiffon rouge du spectre du FN".

Abdallah Zekri déchire sa carte de l'UMP devant les caméras, jeudi 10 mars.

D'abord favorable au débat, cet ancien assistant parlementaire d'Eric Raoult prône aujourd'hui son report après les élections présidentielles, "par Nicolas Sarkozy ou un autre". "Je le constate sur le terrain, la construction des mosquée est un sujet d'incompréhension pour les musulmans et les non-musulmans, explique-t-il. Ce débat soulève de vraies questions mais je crains qu'il ne soit plus qu'un enjeu politicien bien loin des préoccupations citoyennes."

L'appel de Rachida Dati

L'ex garde des Sceaux Rachida Dati a fustigé dans une tribune publiée dans Le Monde le "manque de courage" de classe politique et "spécialement de la gauche" sur les sujets liés à l'immigration. Un immobilisme qui a selon elle favorisé la montée des extrêmes, le communautarisme et la faillite de notre modèle d'intégration.

 

Regrettant que les musulmans soient trop "souvent stigmatisés", elle souhaite que les préjugés sur la communauté musulmane cessent. "Les musulmans ne revendiquent pas le droit de prier dans la rue", affirme-t-elle.

"Notre modèle d'intégration est malade, c'est une évidence. Mais il n'est pas trop tard pour le revivifier." L'euro-députée conclut en lançant un appel pour "trouver une solution à ce problème de manière sereine et dépassionnée".

"On agite le drapeau de la peur"

Certains n'ont pas attendu l'annonce du débat sur l'islam pour prendre leurs distances. C'est le cas d'Amine Benalia-Brouch, le protagoniste de la vidéo de Brice Hortefeux sur les "Auvergnats", farouchement opposé à ce qu'il estime être une "stigmatisation ridicule des musulmans".

"Il y a deux poids, deux mesures. Ce débat est intitulé 'débat sur la laïcité' mais on ne parle que d'islam au final. On agite le drapeau de la peur pour grappiller des voix au Front national", affirme le jeune homme qui a quitté l'UMP à l'été 2010 pour rejoindre République solidaire de Dominique de Villepin.

Même s'il reconnaît l'utilité du débat sur la laïcité et l'initiative de Jean-François Copé qu'il considère comme un homme "sérieux et réfléchi", Amine regrette la manière dont les musulmans sont pointés du doigt. "Je suis d'accord pour débattre du financement des mosquées et de la nourriture halal dans les cantines mais j'espère que Jean-François Copé saura tenir ses militants et éviter les dérapages comme celui de Chantal Brunel que je condamne."

A l'UMP, d'autres appellent chacun à garder son calme. Pour Samia Soultani-Vigneron, secrétaire nationale en charge de l'enseignement supérieur, cette polémique est "exagérée". "Je trouve dommage que certains s'isolent, estime la jeune femme. Si des musulmans ne sont pas d'accord avec les questions soulevées par le débat, il faut qu'ils restent au sein du parti pour l'exprimer."

11/3/2011

Source : L’Express.fr

Si la Libye plonge dans la guerre civile, on ne peut exclure que cela provoque un exode de sa population. Mais l'histoire montre que l'avènement de la démocratie dans d'anciennes dictatures entraîne, en général, un retour massif des exilés. Pour peu que la situation politique se stabilise et que l'économie reprenne.

Pourquoi avoir agité l'épouvantail de flux migratoires incontrôlables, selon les mots de Nicolas Sarkozy, alors qu'aucun mouvement massif de réfugiés des pays arabes vers l'Europe n'est apparu ? L'afflux des 5.000 Tunisiens, qui ont profité de la baisse de 80% des tarifs des passeurs pour débarquer à la mi-février sur les rives de l'île italienne de Lampedusa, s'est vite tari. Si mouvements de population il y a, c'est surtout en provenance de la Libye où travaillent de nombreux étrangers, notamment des Tunisiens et Égyptiens qui tentent de rentrer chez eux dès que possible. Ou encore des Bangladais qui rentrent au pays par avions affrétés. Mais de hordes de réfugiés aux frontières de l'Europe, il n'y en a point.

Alors pourquoi cette mise en garde ? Pour justifier le fiasco de notre diplomatie à l'égard des peuples arabes épris de liberté, au motif que les dictateurs déchus s'étaient révélés d'excellents auxiliaires de police dans notre contrôle des flux migratoires ? Pour récupérer les crispations d'une frange de l'électorat qui, si l'on en croit les sondages, se dit prête à voter l'an prochain pour Marine Le Pen ? Ou parce que la crise, qui s'était déroulée sans que la question migratoire soit jusque-là soulevée, commence à réveiller les vieux démons ? Il faut reconnaître que le sujet a fait un étonnant come-back dans le débat public, avec les interrogations soulevées dans toute l'Europe sur l'échec du multiculturalisme. Fiasco, crise et élections à venir expliquent au moins partiellement ces déclarations prématurées.

Mais il faut reconnaître que nul n'est capable de dire aujourd'hui ce qui va se passer. En particulier si la Libye s'engluait dans une guerre civile tournant à la crise humanitaire. "Les guerres civiles comme les conflits militaires entraînent toujours des mouvements de population, mais ceux-ci s'opèrent principalement à l'intérieur du pays ou vers les pays limitrophes, notamment parce que les migrations plus lointaines sont coûteuses et donc inaccessibles au plus grand nombre", explique Jean-Christophe Dumont, spécialiste des questions migratoires à l'OCDE. Ainsi voit-on de nombreux Afghans se réfugier au Pakistan ou en Iran, ou des ressortissants du Zimbabwe chercher refuge en Afrique du Sud. De même, l'enlisement de la situation en Côte d'Ivoire, où s'affrontent partisans d'Alassane Ouattara et de Laurent Gbagbo, risque d'entraîner d'importants déplacements de population. Dans des pays où les moins de 25 ans sont majoritaires dans la population, l'instabilité politique peut inciter les jeunes à partir en nombre. À terme, le risque d'un afflux de population n'est donc peut-être pas totalement une vue de l'esprit.

Pour autant, il n'existe, en la matière, ni loi de l'histoire ni certitude. "Toutes les prévisions sur les flux de population à la suite d'événements géopolitiques majeurs se sont révélées inappropriées", rappelle Jean-Christophe Dumont. Qu'enseignent donc les lendemains de chutes de dictatures, au Portugal et en Grèce en 1974, en Espagne en 1975, en Roumanie en 1989, ou encore en URSS en 1989 ? "Que les flux migratoires peuvent tout à fait s'inverser pendant deux à trois ans, car l'avènement de la démocratie provoque le retour des exilés", répond Jean-Christophe Dumont. Ce fut très net au lendemain de la révolution des ?illets au Portugal, comme après la chute de la dictature des colonels en Grèce. Le retour des exilés fut tout aussi important, même si étalé sur un plus grand nombre d'années, après la chute de Franco en Espagne. D'ores et déjà, une partie de l'élite tunisienne expatriée a amorcé un retour vers Tunis pour prendre part à la reconstruction du pays.

Mais le sens de ces flux dépend aussi pour beaucoup de l'existence ou non de limitations ou d'interdiction de sortie du territoire imposées aux ressortissants du pays sous la dictature. Ainsi, au moment de la chute de Ceaucescu en Roumanie ou lors de l'éclatement de l'URSS, a-t-on vu une augmentation des flux migratoires vers les pays occidentaux, notamment vers l'Allemagne qui privilégiait alors le retour d'Allemands de souche. Les flux observés vers les autres pays de l'OCDE sont, eux, restés modestes. Quant aux migrations en provenance de l'ex-Union soviétique vers les États-Unis au début des années 1990, précise Jean-Christophe Dumont, "elles ont fortement crû jusqu'à 60.000 arrivées en 1991. Un flux somme toute modeste à l'échelle des pays d'origine. Et surtout, il a rapidement décru pour se stabiliser à un niveau trois fois plus faible, la stabilisation politique et le redémarrage de l'économie ayant tendance à stopper l'exode, voire à susciter des retours". Voilà pourquoi la meilleure chose que puisse faire l'Europe est d'aider ces pays en cours de démocratisation à reconstruire un État, et à faire redémarrer leur économie.

12/03/2011,Valérie Segond

Source : La Tribune.fr

La politique de sécurité en France de Nicolas Sarkozy a subi un nouveau coup dur avec la censure jeudi soir par le Conseil constitutionnel d'une partie de la dernière loi traitant de ce sujet sensible, considéré comme un enjeu électoral à 14 mois de la présidentielle.

Mercredi, l'Assemblée nationale avait déjà supprimé, lors de l'examen d'une loi sur l'immigration, un projet d'extension de la déchéance de la nationalité française aux assassins de policiers, directement inspiré d'un discours prononcé par le chef de l'Etat à l'été dernier.

Jeudi soir, c'était au tour du Conseil constitutionnel de censurer treize dispositions de l'arsenal répressif contre la délinquance et la criminalité voté, début février par les députés à l'initiative du gouvernement.

Parmi les principaux passages visés figure la possibilité d'étendre aux mineurs les peines planchers (peines minimales de prison), jusqu'ici réservées aux seuls adultes récidivistes.

La possibilité d'instaurer une mesure de "couvre-feu", collective ou individuelle, a en revanche été validée, mais le Conseil constitutionnel a censuré la possibilité de punir pénalement un parent dont l'enfant n'aurait pas respecté la mesure.

Le gouvernement a immédiatement tenté de minimiser la portée des décisions du Conseil constitutionnel, qui avait été saisi par l'opposition socialiste et communiste. Il a souligné que "l'essentiel" des 142 dispositions du texte a été entériné et que "les grandes orientations proposées par le président de la République dans son discours de Grenoble du 30 juillet 2010 sont validées".

Nicolas Sarkozy avait à l'époque prononcé un discours très ferme visant les délinquants et les étrangers, considéré comme un virage sécuritaire à l'approche de la présidentielle prévue au printemps 2012.

Ce tour de vis sécuritaire s'était en particulier traduit par la décision de démanteler des camps illégaux de Roms, qui avait provoqué une grave crise avec l'Union européenne.

La lutte contre l'insécurité et l'immigration illégale, deux thèmes sur lesquels Nicolas Sarkozy insiste régulièrement, sont revenus sur le devant de la scène ces derniers jours avec la percée de l'extrême droite dans les sondages.

10 mars 2011

Source : AFP

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