Pour de nombreux jeunes Marocains, immigrer vers le pays de la corrida et des champions du monde de football est préférable à l'obtention d'un diplôme au Maroc. C'est le sociologue Mokhtar El Harras qui en fait le constat, à l'occasion d'un séminaire organisé à l'Université Pablo de Olavide (UPO) de Séville (sud de l'Espagne). Le sociologue rappelle au passage la réalité vécue par les immigrés dans ce pays.
Lors de ce séminaire dont il animait une conférence sous le thème «Perceptions de l'émigration dans la société marocaine», Mokhtar El Harras a déclaré ce lundi, que « pour la majorité des jeunes Marocains, traverser la frontière vers l'Espagne est plus important qu'obtenir un diplôme». Et pour cause : émigrer en Espagne serait un signe de courage, d'orgueil, et d'émancipation.
D'après l'agence de presse espagnole Europa Press (EP), le professseur El Harras a également souligné lors de son intervention, que la belle image de la conquête de l'eldorado espagnol est cependant très vite brisée, par le phénomène de rejet auquel est confrontée la communauté marocaine, la plus discriminée en Espagne, a précisé le sociologue.
Ce phénomène de rejet rendrait particulièrement difficile l'intégration sociale des immigrés marocains, qui sont perçus à travers le vieu cliché du maure (arabo-berbère d'Afrique du Nord) malfaisant, comme l'explique le Pr El Harras : « l'immigré (Marocain, ndlr) se sent méprisé, ce qui fait qu'il est constamment sur la défensive, et doit constamment prouver qu'il n'est pas un mauvais maure ».
Le sociologue a également déploré les conditions d'accueil des immigrés en Espagne, expliquant qu'à leur arrivée, aucune stucture n'était mise en place par les autorités espagnoles. Il prend pour comparaison, le cas des Pays-Bas, où les immigrés subissent une sorte de formation sur les coutumes et la langue locales, ainsi que sur leurs droits, ce qui facilite leur insertion sociale par la suite.
En l'absence de telles mesures en Espagne, en y ajoutant les discriminations et le mépris, le rêve espagnol semble perdre de son charme. Mais cette réalité suffit-elle à dissuader nos jeunes candidats à l'immigration?
Source : Yabiladi
20.07.2010
Le temps des Marocains résidant à l'étranger, pourvoyeurs de devises et grands investisseurs connaît-il sa fin ? Telle était la question posée par le Club Entreprendre, ce mardi 23 juillet, lors d'un petit déjeuner débat dans un hôtel casablancais en présence de Mohammed Ameur, ministre en charge de la Communauté marocaine résidant à l’étranger, de Driss El Yazami, président du CCME et de Hassan Tour à tour, les intervenants ont donné leur vision sur l'évolution des transferts des MRE. Pour Hassan Basri, « depuis les années 1970, on nous dit que les transferts des MRE vont tarir et que nous devons penser à compenser cette manne. Le temps leur a donné tort. A contrario, les transferts n’ont eu cesse d’augmenter ces 30 dernières années. Y compris en période de crise comme c’est le cas aujourd’hui. Si les transferts ont été impactés par la crise (- 15 %), il n’en reste pas moins que les MRE ont fait preuve d’une grande résilience », indique le DG.
Une lecture partagée par Mohammed Ameur qui précise que « la tendance observée depuis la dernière décennie se traduit par le fait que le volume des transferts a doublé en 10 ans car la population MRE a également doublé en nombre durant cette période », dit-il. Pour Driss El Yazami, « il faut prendre un peu de recul pour observer et lire les tendances sur la longue durée. On constate que plus le Maroc est en croissance, plus les transferts augmentent alors que lorsque le pays connaît une crise, les transferts baissent. Ce qui démontre la rationalité des MRE en matière de transfert. Sur la pérennisation des flux, elle perdurera, reste la question de son orientation ».
Sur un volume de plus de 50 milliards de dirhams (2009), force est de reconnaître que les transferts constituent une manne financière importante pour le Maroc et le financement de l’économie nationale. Et si on y ajoute que 75 % des transferts, soit environ 38 milliards de dirhams, sont destinés au soutien familial (1 million de personnes bénéficient directement des transferts), on comprend mieux l’intérêt suscité par l’Etat, les acteurs institutionnels et les opérateurs économiques pour la communauté résidant à l’extérieur du Royaume.
Reste à déterminer la destination et la nature de l’investissement des 25 % restant des transferts. « On y réfléchit actuellement et nous devons être tous concernés, acteurs publics et privés. Doit-on continuer sur la lancée et prioriser l’immobilier comme secteur attractif pour l’investissement ? Doit-on encourager et orienter l’investissement des MRE dans des secteurs productifs ? N’oublions pas que nous avons un contexte économique favorable pour faire émerger de nouveaux investisseurs et investissements », précise Mohammed Ameur.
Ce dernier a annoncé le lancement d’une étude fournie sur la contribution des MRE dans l’économie nationale. « Il y a des déficits en matière de coordination et de cohérence sur les projets et actions pilotés par des MRE dans différentes régions du Maroc. Il faut mettre en place des dispositifs par territoires et le faire savoir au grand public. Une approche territoriale est donc nécessaire combinée avec une campagne de communication bien ficelée. Y compris pour faire connaître l’existant», ajoute le ministre des MRE.
« On doit réfléchir à une approche globale sur la participation et la contribution des MRE au sein de l’économie nationale. Il faut avoir une approche globale. Quel est l’apport de la diaspora dans la sphère économique du pays ?» Pour Hassan Basri, « il faut savoir qu’en matière d’OPCVM, l’encours des MRE est d’environ 1,5 milliards de dirhams. Il faut également favoriser l’investissement à forte valeur ajoutée dans des secteurs comme l’aéronautique ou encore les NTIC. De plus, nous considérons que la bancarisation des bénéficiaires est devenue une priorité ».
Priorité également donnée à la culture. Selon Driss Yazami et Mohammed Ameur, l’enjeu culturel est au cœur des relations entre le Maroc et les MRE. « Les nouvelles générations s’enracinent dans les pays de résidence mais en même temps elles ont besoin de rester au contact de leur culture d’origine. Il faut donc élargir l’offre culturelle», disent-ils.
Comme mot de la fin, on retiendra celui exprimé par Hassan Basri. « Soyons vigilants et prudents. Il ne faut pas s’endormir sur ses lauriers ». Personne ne le contredira.
Source : Yabiladi
Un rapport de plus. Cette fois-ci, c'est à Éric Besson, ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire qu'il a été remis la semaine dernière. Intitulé « La promotion de la diversité dans les entreprises. Les meilleures expériences en France et à l’étranger. », ce document siglé du logo du Conseil d'analyse stratégique (à télécharger) viendra donc s'ajouter à la pile déjà haute des recueils d'expériences et listes de préconisations qui prennent la poussière sur les bureaux de plusieurs ministres.
À sa lecture, on n'y apprend en fait rien de nouveau. S'y retrouvent de nouveau proclamés leaders du mouvement de la « diversité » les incontournables Accor, l'Oréal, Casino, PSA, Veolia, Vinci, mais, une fois de plus, sans que ces satisfecit n'aient fait l'objet de confrontation avec le regard critique d'autres parties prenantes, associations ou représentants du personnel, par exemple. On est en réalité plus dans la transcription d'une communication d'entreprise que dans le retour d'expériences objectif, qu'on peut par ailleurs lire et relire dans de nombreux autres supports. Tous les deux ans, la Halde dresse déjà un inventaire des bonnes pratiques qu'elle relève dans les entreprises, et elle n'est pas la seule : le secrétariat de la Charte de la diversité, l'Agence pour la cohésion sociale et l'égalité, le regroupement de cabinets de recrutement « À compétences égales », la Commission européenne et bien d'autres acteurs opèrent déjà ce travail de veille.
Côté propositions, on est également peu surpris. La préconisation la plus commentée, celle visant à sanctionner les discriminations liées au lieu de résidence, fait déjà l'objet d'une étude par la Halde. Une autre recommandation concernant l'introduction d'un objectif de diversité dans la commande publique est, depuis plusieurs mois, en cours d'instruction à Bercy (cf. ce billet : Lutter contre les discriminations par la commande publique ?). Quant à l’obligation, « pour l’ensemble des entreprises cotées, de présenter actions qu’elles conduisent en faveur de la diversité et de la lutte contre les discriminations » dans leur bilan social, la formation des intermédiaires de l'emploi, la « prise en compte de la diversité dans les critères d’évaluation managériales », etc. elles sont déjà dans le débat public depuis un moment, et ont déjà été annoncées par le président de la République en décembre 2008.
Parmi tous les rapports d'experts déjà remis au gouvernement, en quoi celui-ci se distingue-t-il donc des autres ? Peut-être par son coût. Ce document a en effet été commandé au bureau d'étude Deloitte, peu connu pour brader ses prestations, et qui compte curieusement certaines des sociétés citées plus haut parmi ses clients. Quitte à dépenser de l'argent, un autre audit aurait été plus utile pour le débat public, celui sur les nombreux rapports sur les discriminations jamais suivis d'effet*.
* Citons sur la seule dernière année écoulée, les multiples recommandations de la Halde sur les Roms, le pacs, les conditions d'âge dans la fonction publique, les emplois fermés aux étrangers, mais aussi le rapport Sabeg sur la diversité et l'égalité des chances, le rapport Héran sur les discriminations et l'outil statistique, le rapport Grésy sur l'égalité professionnelle femmes-hommes, le rapport Lozès-Wieviorka sur la lutte contre le racisme).
Source : Libération
Les 27 et 28 juillet prochains, l'Université Al Akhawayn d'Ifrane accueillera une rencontre inédite qui mettra à l'honneur les jeunes Marocains résidant à l'étranger (MRE). 400 participants sont attendus à ce moment unique de confrontation entre des jeunes Marocains de divers horizons.
Ce forum, organisé par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) intervient dans le but de confronter les différentes réalités vécues par la communauté marocaine à l'étranger, d'échanger, mais aussi d'envisager comment renforcer les liens entre la jeunesse marocaine expatriée, et le Maroc, pays d'origine de cette jeunesse.
Au Maroc notamment, il est encore difficile de dresser un portrait exact de cette jeunesse, au vu de la diversité de cette population. D'ou la nécessité de créer un cadre propice au rapprochement entre les jeunes Marocains de l'étranger, et ceux du Maroc. Le CCME compte d'ailleurs sur la présence effective de chacune des parties pour que cet objetif soit atteint.
Sur son site, le Conseil annonce via communiqué, que les rencontres seront axées sur 3 principaux thèmes, à savoir : « s’engager, créer, entreprendre ».
Un regard attentif sera aussi porté sur la réussite que connait cette jeunesse hétéroclite, dans ses divers domaines d'ativités, et l'échange permettra notamment de « mieux appréhender la diversité des parcours et des aspirations des jeunes Marocains du monde».
Le programme des rencontres comportera des ateliers de travail, des récits d’expériences, des interventions de chercheurs, personnalités politiques et institutionnelles. Un volet artistique a également été programmé.
Source : Yabiladi
20.07.2010
Casablanca, le 22 juillet 2010 à 8h30 - Le « Club Entreprendre » organise un petit déjeuner débat sur le thème : « Le temps des MRE pourvoyeurs de devises et grands investisseurs connait-il sa fin ? » .
Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organisera, du 24 au 25 juillet à Casablanca, un colloque international sous le thème «Sportifs 1 marocains du monde, histoire et enjeux actuels». Ce colloque entend contribuer à la longue histoire des sportifs marocains de l'étranger, allant du milieu des années 1930 aux nouvelles générations de sportifs marocains issus de l'immigration en passant par les figures légendaires des années 1950 et 1960…Suite
Issus de neuf pays (la Belgique, l’Espagne, la France, les Etats-Unis, l’Italie, le Royaume-Uni, l’Allemagne, les Pays-Bas, le Canada) et du Maroc, près de 130 chercheurs, responsables publics du Maroc et acteurs associatifs de la communauté marocaine et représentants des gouvernements étrangers partenaires, ont établi durant le séminaire qui a pris fin vendredi dernier, un bilan de l’ensemble des dispositifs mis en place en matière d’enseignement des langues arabe et amazighe. Selon les organisateurs de l’événement, les participants ont constaté une diversité des dispositifs, le nombre grandissant des acteurs intervenant dans ce domaine ainsi que les différentes contraintes qui entravent l’accomplissement de leur mission.
Intervenant à cette occasion, Mohamed Ameur, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l’étranger, a rappelé les grandes lignes du plan d’urgence adopté il y a quelques mois par le gouvernement dans ce domaine. Pour sa part, Omar Azziman, président délégué de la Fondation Hassan II des MRE, a insisté sur la nécessité d’une évaluation des expériences cumulées durant les trois dernières décennies en matière d’enseignement de la langue et de la culture d’origine, dont les conclusions devraient servir de tremplin pour une coopération plus ajustée entre les différents partenaires publics marocains, en association avec leurs homologues des pays d’accueil et des acteurs sur place, qui devraient être multipliés au regard du caractère mondial de l’émigration marocaine.
La mise en œuvre par les divers gouvernements européens d’un Cadre européen commun de référence en matière de programmes scolaires et d’enseignement des langues vivantes a été soulignée par plusieurs intervenants, qui ont insisté sur la nécessité pour l’enseignement des langues de l’immigration de s’y adapter. « L’avenir de l’enseignement assuré par notre pays ne peut se concevoir sans cette adaptation», a rappelé Driss El Yazami, président du CCME. Concluant les travaux de cette conférence, le président du CCME a rappelé la nécessité de procéder à des évaluations régulières des efforts importants consentis par notre pays dans ce domaine, appelé de ses vœux une coopération plus étendue avec les nouveaux acteurs associatifs, coopération déjà entamée par le gouvernement.
Source : Marocainsdumondepresse
Le rôle des Marocains résidant à l’étranger dans l'essor de l'économie locale et les opportunités d'investissement à Taza, parmi les thèmes phares de la rencontre
1ère Rencontre Internationale de Taza sur le Développement local a ouvert ses travaux lundi sous le thème : "Le tourisme, vecteur de développement local".
Initiée par le Réseau de Taza pour le Développement qui regroupe plusieurs associations, cette rencontre qui se tient du 19 au 23 juillet se veut un espace pour l'échange d'expériences entre des acteurs associatifs du Maroc et d'autres pays en matière de développement local et de lutte contre la pauvreté et la précarité.
Les principaux thèmes de cette manifestation sont axés sur "le tourisme et sa relation avec le développement local", "la situation du tourisme dans la région Taza-Al Hoceima-Taounate", "le tourisme solidaire et le développement durable", "le tourisme et la réhabilitation du patrimoine", "les réserves protégées au Maroc, cas du parc national de Tazekka", "le rôle des Marocains résidant à l’étranger dans l'essor de l'économie locale ,"les opportunités d'investissement à Taza" et "la régionalisation élargie et développement local".
Des ateliers, des activités culturelles et des cérémonies en hommage à des personnalités de la ville, et des visites des sites touristiques de la province, figurent au programme de cette rencontre.
Source : MAP
Le Marocain du monde n’a pas encore trouvé sa voie dans son pays d’origine. C’est ce qui ressort de toutes les interventions collectées auprès des officiels et des institutionnels publics et privés contactés dans le cadre de la réalisation de ce dossier. Pour faire simple, notre dossier souligne, encore une fois, le lien qu’entretient le Marocain du monde avec son pays d’origine. Qu’il soit Français, Belge ou Hollandais, la marocanité du MRE prend toujours le pas. La première expression de ce lien se concrétise à travers le transfert de devises. Après une période d’essoufflement, les transferts d’argent vers le Maroc reprennent légèrement. Selon le secteur bancaire, à fin mai 2010, ceux-ci ont progressé de 11%, atteignant ainsi plus de 20 milliards de dirhams, contre 18 milliards pour la même période de l’année 2009. Quant aux dépôts des Marocains du monde auprès du secteur bancaire marocain, ils ont atteint près de 125 milliards de dirhams, enregistrant ainsi un additionnel, durant cette période, de 2 milliards de dirhams.
Les raisons des transferts
Nous savons par expérience que ces transferts ne sont pas la résultante de politique publique et encore moins d’une quelconque incitation bancaire. Le Marocain du monde transfère son argent, essentiellement pour deux raisons principales : soutenir sa famille et construire un pied-à-terre au «bled». Ces deux gestes simples dans la vie d’un être humain ont un impact monstre sur l’économie marocaine. Pour illustration, faisons appel à des indicateurs de 2007 (les seuls disponibles) pour démontrer le poids de l’argent des MDM dans la dynamisation de la consommation au Maroc. Globalement, en 2007, les transferts ont représenté pour l’ensemble des banques 25,29% des dépôts, 17,90% des ressources et 22,40% des dépôts non rémunérés. Dans le secteur touristique, les MRE sont (fort heureusement pour les statistiques de la Vision 2010) comptabilisés parmi les visites des étrangers. Ils représentent ainsi 44% de la clientèle en 2007. Cette proportion sera certainement maintenue en 2010.
Quant à l’investissement dit productif, il ne représente que 10% des transferts des MRE. Les raisons de cette faiblesse sont toujours les mêmes : l’insuffisance d’une véritable dynamique de l’investissement orientée vers cette formidable ressource qu’est la communauté marocaine à l’étranger, la méfiance des candidats investisseurs à l’égard de l’économie de leur pays d’origine demeure très grande. Les trois domaines les plus stigmatisés sont le faible accompagnement du porteur du projet, la rareté et la cherté du foncier et les lenteurs et les dérives d’ordre administratif. Le coût en temps et en argent pour un investisseur expatrié pour prospecter, préparer et réaliser un projet est si exorbitant qu’il préfère l’abandonner en chemin et s’orienter vers des placements moins casse-tête.
C’est dire que les fonds d’investissement ne suffisent pas, les fonds de garantie non plus. Ce qui manque vraiment, c’est une véritable réforme touchant de fond les procédures de création, d’accompagnement et de concrétisation des investissements pour les MDM (Marocains du monde), mais aussi pour les MM (Marocains du Maroc).
Source : Marocéco
Un service international de transfert d'argent mobile par GSM ou Internet vers le Maroc a été lancé, lundi à Bruxelles, offrant un canal de transfert d'argent supplémentaire aux membres de la communauté marocaine établie en Belgique via le service de Maroc Telecom «Mobicash».
L'annonce a été faite lors d'une conférence de presse réunissant les responsables du groupe belge Belgacom, Maroc Telecom et les groupes bancaires Attijariwafabank et Banque Centrale Populaire, en présence notamment de l'ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg, Samir Addahre, et de plusieurs personnalités marocaines et belges du monde de l'économie et des affaires.
Ce nouveau service permet aux titulaires d'une carte de téléphonie mobile belge «Mobisud» ayant ouvert un compte «PingPing», une plate forme de paiement mobile accessible à tous les utilisateurs mobiles belges, de transférer de l'argent, aux clients de Maroc Telecom ayant souscris au service «Mobicash».
Pour le PDG du groupe Belgacom, M. Didier Bellens, «Mobicash» offre la possibilité de bénéficier d'une gamme variée de services et d'effectuer en toute sécurité des opérations courantes notamment le dépôt et le retrait d'argent.
«Transférer de l'argent devient donc bien plus pratique à la fois pour l'expéditeur qui n'est plus soumis à aucune contrainte de lieu ou de temps et pour le destinataire qui voit son compte Mobicash crédité immédiatement et peut retirer son argent partout au Maroc», a-t-il précisé.
Tout en se félicitant des relations «excellentes et étroites» entre le Maroc et la Belgique, M. Bellens a souligné l'intérêt qu'accorde son groupe à ce pays du Maghreb qui compte une forte communauté installée en Belgique et qui a beaucoup apporté à ce pays européen.
D'où l'importance, a-t-il poursuivi, de lancer ce partenariat avec le Maroc pour généraliser cette opération par la suite à d'autres opérateurs.
Pour Abdellah Tabhiret, consultant de Maroc Telecom auprès de Belgacom, les transferts au Maroc via Mobicash sont proposés à des «tarifs concurrentiels et au taux de change le plus avantageux sur le marché».
Ce service de transfert d'argent facile de mobile à mobile permettra de renforcer davantage les liens de la communauté marocaine établie en Belgique avec son pays d'origine et de satisfaire encore mieux les besoins de cette communauté.De son côté, M. Addahre a qualifié d'»innovante» cette initiative qui s'inscrit dans le droit fil du partenariat maroco-belge à même de participer au renforcement de l'échange entre les deux pays.
Ce nouveau service, qui répond à une demande de plus en plus grandissante de la communauté marocaine, contribue également à faciliter l'opération de transfert d'argent avec autant de fluidité, de traçabilité et d'efficacité, a ajouté le diplomate.
Le service de transfert d'argent et de paiement par GSM «Mobicash» avait fait l'objet d'un accord signé entre Maroc Telecom et les banques Attijariwafabank et la Banque centrale populaire.
Source : Le Matin/MAP
Le Premier ministre conservateur britannique David Cameron est opposé à une loi interdisant le port du voile islamique intégral, a annoncé lundi son porte-parole.
Quelques jours après l'approbation par les députés français d'un projet de loi visant une interdiction générale du port de la burqa ou du niqab dans tout l'espace public, un député du parti conservateur britannique (au pouvoir), Philip Hollobone, a déposé un projet de loi similaire. David Cameron ne s'est pas exprimé publiquement à ce sujet, mais son porte-parole, interrogé sur le débat suscité au Royaume-Uni, a déclaré à l'occasion d'un point de presse régulier: "Je pense que la position du Premier ministre est que cela doit être un choix personnel et que nous ne devrions pas légiférer sur ce sujet". Le député Philip Hollobone a annoncé samedi qu'il refuserait à l'avenir de recevoir à sa permanence les femmes au visage dissimulé. Le projet de loi qu'il a déposé doit être examiné en décembre, mais n'a quasiment aucune chance d'être adopté en raison de la réticence d'une majorité de parlementaires à légiférer sur le voile. Un sondage de l'institut YouGov pour la chaîne de télévision Five a révélé vendredi que deux Britanniques sur trois étaient favorables à une interdiction du voile intégral, mais une enquête de l'institut Harris publiée en mars par le Financial Times plaçait les Britanniques parmi les Européens les plus tolérants en la matière, avec seulement 57% d'opinions favorables à une interdiction, contre 70% en France ou 65% en Espagne. (LEE)
Source : RTL.info
La Commission européenne contre le racisme et l'intolérance pointe du doigt la discrimination envers les musulmans…Suite
Ihssane Mounir, l’ingénieur aérospatial, employé chez l’avionneur américain Boeing, vient d’être nommé vice-président du marketing, de la stratégie et des opérations commerciales de Boeing Aviation Commerciale, annoncaient Les Afriques dans l'édition du 15 juillet. Il succède à un de ses compatriotes, Seddik Belyamani qui était le vice-président commercial de Boeing pour l’Afrique, le Moyen-Orient, l’Asie du Sud-est, l’Océanie et la Russie.
va a presentar una queja formal ante el Consejo General del Poder Judicial contra la actuación del Ministerio del Interior.
Arrivée chez le géant de l’aéronautique, il y a une quinzaine d’années, Ihssane Mounir a gravit les échelons pour devenir aujourd’hui, chargé de la supervision des stratégies et opérations commerciales au niveau mondial. Dans sa nouvelle fonction, il assurera la direction du développement et du déploiement des stratégies interrégionales de commercialisation des avions, de l'analyse des demandes du marché, ainsi que de la conception de stratégies de pénétration du marché à court terme.
Avant d’entrer dans la multinationale Boeing, le natif de Rabat a fait ses classes comme enseignant de maths dans un lycée pour jeunes délinquants de la ville de Wichita, la plus grande ville de l'Etat du Kansas. C’est à l’université de cette même ville qu’il a décroché un diplôme d'ingénieur en aérospatial et un doctorat de troisième cycle.
Il a représenté son université à un concours qu’il a remporté, ce qui l’a conduit à Seattle, où se trouve le siège de Boeing. Avec un MBA en finances et gestion d'entreprise conjugué à son talent, le Marocain a été directeur commercial de Boeing pour l’Afrique de l’Est, de l’Ouest et le Maroc. Ensuite, il a servi à Londres comme responsable commercial et vice-président adjoint pour l’Europe, la Russie l’Asie centrale.
Avant sa nouvelle nomination, Ihssane Mounir était vice-président commercial pour les régions Amérique Latine, et Caraïbes au sein de Boeing, et son champ de responsabilités a été élargie à l’Afrique en juin 2009.
Source : Yabiladi
Une nouvelle loi de lutte contre l'immigration clandestine vient d'entrer en vigueur en Libye, a indiqué récemment le secrétaire du Comité général populaire libyen de la sécurité…Suite
Spanair lancera le 25 juillet une liaison aérienne entre les villes de Palma de Majorque (archipel des Baléares) et de Nador, apprend-on vendredi auprès de cette compagnie aérienne espagnole.
La compagnie offrira initialement un vol hebdomadaire, tous les dimanches, entre les aéroports de Nador-Aroui et de Son Sant Joan à Palma de Majorque à bord d'un Airbus A-320 d'une capacité de 168 places, précise un communiqué de Spanair, parvenu à la MAP.
Spanair n'écarte pas l'augmentation dans l'avenir de la fréquence de ses vols hebdomadaires entre les deux destinations, ajoute la même source, soulignant que l'ouverture de cette nouvelle liaison aérienne répond à une demande aussi bien de la part des Marocains résidant dans l'Archipel des Baléares que des Espagnols désireux visiter le Royaume.
La durée normale de ce nouveau vol, qui sera inauguré le 25 juillet, est d'une heure et demi.
Cette nouvelle liaison est la deuxième du genre assurée par Spanair entre une ville espagnole et Nador, après celle reliant déjà la ville marocaine à Barcelone (Nord-est de l'Espagne).
Source : MAP
Le Royaume du Maroc dénonce avec vigueur les actes de maltraitance et de violence physique commis ce jour par la police espagnole contre cinq jeunes marocains résidant en Belgique, au poste de Béni Nsar (Nador), lors de leur passage en voiture à la ville occupée de Mellilia, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération.
A la suite de coups et blessures subis, les cinq citoyens marocains ont été refoulés vers Nador où ils ont dû être admis en urgence à l'hôpital de cette ville pour examens et soins médicaux.
De tels dépassements graves et contraires à toutes les règles de déontologie et d'éthique ont eu lieu lorsque des membres de la police espagnole ont constaté que lesdits citoyens marocains avaient dans leur propre voiture un drapeau national marocain, souligne la même source.
Le gouvernement de SM le Roi proteste énergiquement contre cet agissement inadmissible que rien ne saurait justifier de quelque manière que ce soit, les citoyens marocains ayant le droit absolu de détenir le drapeau national là où ils se trouvent, et de le transporter vers leur lieu de résidence, la Belgique dans ce cas précis, ajoute le communiqué.
Source : MAP
Les actions et les réalisations socioculturelles et récréatives au profit des membres de la communauté marocaine ont été mises en exergue, vendredi soir, par la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani.
Après avoir souligné la Haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure les membres de la communauté marocaine à l'étranger, Mme Otmani a salué le rôle des MRE dans le soutien des associations marocaines actives dans la société d'accueil.
Lors de cette rencontre organisée par l'Association communautaire marocaine du Québec "AFAK" qui souffle sa première bougie, Mme Otmani a salué cette association "pour toutes les opérations déjà réalisées de regroupement, de soutien, d'échanges, de promotion de la langue d'origine et de défense des intérêts de ses membres".
C'est un grand réconfort moral et psychologique, a-t-elle dit, de savoir que l'on a pu donner de son temps et contribuer au bien-être d'une tierce personne, même de manière très modeste, appelant à encourager les membres de l'association à aller de l'avant et à déployer plus d'efforts pour contribuer à une intégration harmonieuse des nouveaux immigrants marocains dans la société d'accueil.
Cette rencontre, qui a vu la présence notamment de présidents et responsables de plusieurs association marocaines et du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, de députés québécois, a été aussi l'occasion pour rappeler la nouvelle stratégie de mobilisation en faveur des MRE déployée par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger (soutien aux familles en difficulté, aux retraités, à l'investissement, aux activités culturelles, universités d'été...).
"Les nobles objectifs poursuivis par AFAK sont loin d'être une tache facile", a estimé la consule générale, expliquant que la taille de la communauté marocaine croit rapidement, que ce soit à Montréal, dans la rive sud ou ailleurs, et que les besoins sont multiples et les taches ardues.
Elle a d'autre part affirmé avoir eu la preuve "très récemment" que "nos associations, quelque soit leurs champ d'action, leurs spécificités et leurs petits différends personnels, sont capables de se donner la main et de travailler ensemble pour relever de grands défis au bénéfice de leurs membres, de leur image, de leur visibilité et de leur réputation".
Source : MAP
Le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Driss El Yazami, a été élevé au grade de chevalier de la Légion d'honneur de la République française dans le cadre de la promotion du 14 juillet 2010.
Outre ses fonctions à la tête du CCME, M. El Yazami, ancien membre de l'Instance équité et réconciliation (IER), est membre du Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH).
Driss El Yazami est connu pour son engagement pour la défense des droits de la communauté marocaine résidant à l’étranger.
Né en 1952 à Fez, il est diplômé du centre de formation et de perfectionnement des journalistes de Paris. Il est délégué général de "Génériques", association spécialisée dans l'histoire des étrangers et de l'immigration en France, et rédacteur en chef de la revue "Migrance". Il est actuellement secrétaire général de la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l'Homme (FIDH), président de la Fondation Euro-Méditerranéenne pour les Défenseurs des Droits de l'Homme, et membre du conseil d'administration et du conseil d'orientation de la Cité Nationale de l'Histoire de l'Immigration en France.
Il a , également, assuré en 2009 le commissariat général d'une exposition intitulée : "Générations : un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France", dont le catalogue a été publié aux éditions Gallimard.
M. El Yazami a été chargé par la FIDH la semaine dernière d'une mission de prospective sur l'avenir de l'ONG.
Source : Atlasinfo
17 Juillet 2010
Vecteur de promotion du Maroc à l'échelle internationale, le sport est aussi, pour les MRE, le premier pas dans le chemin d'une insertion réussie.
Depuis 1930, les sportifs marocains sont présents un peu partout dans le monde et constituent la fierté du Maroc. Bien évidemment, leur situation a beaucoup évolué depuis, au gré des profondes mutations qu'a connues l'émigration marocaine.
Pour braquer la lumière sur la genèse et l'évolution de la diaspora sportive marocaine, le Conseil de la Communauté Marocaine à l'étranger (CCME) organise les 24 et 25 juillet à Casablanca un colloque international sur le thème «Sportifs marocains du monde, histoire et enjeux actuels ». « Le colloque entend contribuer à l'écriture de la longue histoire des sportifs marocains de l'étranger, allant du milieu des années 1930 aux nouvelles générations de sportifs marocains issus de l'immigration en passant par les figures légendaires des années 1950 et 1960», informe le communiqué de presse du CCME.
Prendront part à ce colloque une centaine d'experts et d'hommes de terrain marocains et étrangers, entre autres des sportifs marocains à la retraite ou en activité, des historiens du sport national et international et des représentants des fédérations sportives nationales. Outre les débats qui vont alimenter ce rendez-vous sportif et culturel à vocation internationale, des témoignages des sportifs marocains du monde sont programmés dans le but de « rendre hommage à ces migrants d'un genre particulier dont le courage et le talent ont marqué toutes les disciplines », indique le communiqué de presse. Sur un autre chapitre, le colloque sera l'occasion de débattre de la carrière de la nouvelle génération des sportifs marocains à l'étranger et des contraintes qui s'y rattachent. Par nouvelle génération, on entend ces jeunes marocains nés dans des pays étrangers qui ont fait du sport leur carrière et qui sont amenés fatalement un jour ou l'autre à faire un choix cornélien entre représenter leurs pays de naissance lors des grandes manifestations sportives ou défendre les couleurs de leur pays d'origine.
Driss El Yazami, président du CCME, considère dans un entretien accordé au Matin que « le sport est un formidable vecteur de promotion d'un pays », une question légitime vient à l'esprit : cela est-il valable aussi pour les sportifs marocains d'origine qui préfèrent porter les couleurs de leurs pays de résidence ? M. El Yazami essaye de relativiser : « cette situation correspond aux mutations profondes que connaît l'immigration marocaine. On est en présence d'un processus d'enracinement irréversible de ces populations, avec une double nationalité et une double appartenance qui va aller en s'amplifiant, même si cet enracinement demeure parfois contrarié par les réalités des discriminations et de la xénophobie ».
Dans cette logique, porter les couleurs du pays de résidence qui est parfois aussi le pays de naissance, relève plutôt d'une contrainte que d'un choix. D'autant plus que le sport constitue pour de nombreux MRE « un moyen de réussite sociale et professionnelle, le chemin d'une insertion réussie mais aussi de reconnaissance dans un environnement parfois difficile », reconnaît le Président du CCME. Mais quel qu'en soit, « il n'empêche que ces sportifs sont repérés comme étant de descendance marocaine et, peu ou prou, sont considérés par le public national comme des nationaux », nuance M. El Yazami.
Genèse :
La diaspora sportive marocaine est vieille de près de 80 ans. C'est dans les années 30 que les premiers sportifs marocains commençaient à s'installer dans des pays étrangers, dans le cadre de l'émigration marocaine qui était encore à ses débuts.
A l'époque, des sportifs comme Larbi Benbarek, Hassan Akesbi, Belmahjoub et Zhar ont promu le sport marocain à l'échelle internationale. « Ceci a continué jusque dans les années 80 où des sportifs marocains choisissaient de s'expatrier pour trouver des conditions plus favorables d'entraînement mais aussi financières qui leur permettaient de s'épanouir dans des clubs d'envergure », précise Driss El Yazami, président du CCME. C'est à cette génération des années 80 qu'appartiennent des figures de proue qui ont rendu au sport national tous ses titres de noblesse comme Krimau, Bouderbala, El Haddaoui, Zaki, Benazzi, Aouita et El Moutawakkil.
Source : Le Matin
«Le sport constitue le chemin d'une insertion réussie des Marocains résidant à l’étranger»
LE MATIN : Quel est l'état des lieux des sportifs marocains à l'étranger? Combien sont-ils approximativement et quelles sont les disciplines dans lesquelles ils brillent ?
DRISS EL YAZAMI : De manière générale, on peut dire que le sport exerce une forte attractivité auprès des Marocains de l'étranger. Ils sont nombreux à se retrouver pour jouer au foot chaque semaine, courir ensemble, fréquenter des salles de boxe ou d'arts martiaux, etc. De telle sorte qu'on peut affirmer que le sport constitue un lien social fort entre Marocains dans leur pays de d'accueil, allant parfois jusqu'à constituer des clubs de Marocains, avec des noms de clubs du Maroc (Raja, Wydad, …), comme il en existe en France, en Italie ou ailleurs … même à Washington. Certains de nos compatriotes choisissent d'aller plus loin et de pratiquer leur sport favori non seulement comme passion, mais aussi comme gagne-pain.
Ainsi, on trouve des générations de sportifs de moyen ou de haut niveau, un peu partout dans des clubs toutes disciplines confondues.
La majorité d'entre eux sont dans des clubs de foot ou d'athlétisme : on en compte quelques centaines en Europe. Un phénomène intéressant est à relever : la forte fréquentation des écoles de formation et des clubs par les jeunes générations de Marocains nés là-bas, particulièrement en football et en sports de combat.
Enfin, il y a les stars, nombreux aussi, qui sont allées jusqu'au bout de leur rêve et qui sont des champions nationaux de leur pays de résidence, voire de renommée internationale ou même champions du monde, pour certains peu connus au Maroc ou pas du tout, mais respectées comme tels dans leurs pays de résidence.
On en trouve jusqu'en Nouvelle-Zélande où on compte un champion du monde de Thaï Kickboxing. On les trouve essentiellement en football, en athlétisme, en arts martiaux, en boxe tous les poids ; mais aussi en handball, en basketball, en natation, en hockey sur glace ou dans des disciplines moins médiatiques comme le handisport.
Les sportifs marocains sont présents à l'étranger depuis 1930. Comment leur situation a évolué depuis ?
Les premières générations étaient engagées à l'époque coloniale dans des sélections françaises ou espagnoles, surtout en cross country, en fond et demi-fond. De même, on a toute la génération de footballeurs des années 40-50, avec des figures emblématiques comme Larbi Benbarek, Hassan Akesbi, Belmahjoub, Zhar, etc … Et ceci a continué jusque dans les années 80 où des sportifs marocains choisissaient de s'expatrier pour trouver des conditions plus favorables d'entraînement mais aussi financières, et qui leur permettaient de s'épanouir dans des clubs d'envergure. C'est toute la génération des Krimau, Bouderbala, El Haddaoui, Zaki, mais aussi des Benazzi, El Moutawakkil. Dans les deux dernières décennies, à l'image des mutations profondes que connaît l'émigration marocaine, des générations de jeunes nés dans les pays de résidence commencent à percer. Le sport constitue pour eux un moyen de réussite sociale et professionnelle, le chemin d'une insertion réussie mais aussi de reconnaissance dans un environnement parfois difficile. Etant généralement binationaux, ils se retrouvent devant un choix cornélien : porter les couleurs du pays de naissance ou celles du pays d'origine . Ainsi, comme vous le savez, l'équipe nationale de football est essentiellement composée de Marocains de l'étranger, les boxeurs tels que Badr Hari, Lakhsam et d'autres sont pour beaucoup des champions de leur pays de naissance et parfois champions du monde.
A mon avis, ce phénomène est appelé à prendre de l'ampleur. Le colloque sur « sportifs marocains du monde, histoire et enjeux actuels » qui sera tenu les 24 et 25 juillet va nous permettre de mettre cette situation en perspective et d'imaginer le cadre qui pourrait permettre au Maroc de continuer à bénéficier de l'apport de ces compétences.
De quelle manière les sportifs marocains du monde contribuent-ils à la promotion de l'image du Maroc à l'échelle internationale ?
Un souvenir me revient ; celui de Saïd Aouita lorsqu'il a battu son premier record du monde. Les jours et les mois qui ont suivi, et chaque fois que j'étais en déplacement dans un pays étranger, il se trouvait toujours quelqu'un pour me rappeler lorsque je lui disais que j'étais Marocain : « Oh, yes ! Morocco, Saïd Aouita ! ». C'est ainsi ! Le sport est un formidable vecteur de promotion d'un pays, et plusieurs campagnes publicitaires ne suffiraient pas à produire le même effet qu'une image de performance sportive individuelle ou collective. Il n'y a qu'à songer à ce qui s'est passé ces dernières semaines pendant le Mondial de football, et les conséquences, positives (Corée, Nigeria) ou négatives (France, Italie), que cela a produit selon les pays.
Bon nombre de ces sportifs défendent les couleurs de leurs pays d'accueil. Est-ce qu'on peut dire que ceux-ci apportent également à l'image du Maroc à l'étranger ?
Je précise tout d'abord que, en général, il ne s'agit pas de pays d'accueil mais de naissance. Et là aussi, c'est un sujet qui sera soulevé lors de notre colloque. Cette situation correspond également aux mutations profondes que connaît l'immigration marocaine. On est en présence d'un processus d'enracinement irréversible de ces populations, avec une double nationalité et une double appartenance qui va aller en s'amplifiant, même si cet enracinement demeure parfois contrarié par les réalités des discriminations et de la xénophobie.
Il n'empêche, ces sportifs sont repérés comme étant de descendance marocaine et, peu ou prou, sont considérés par le public national comme des nationaux. Regardez la fierté des Marocains lorsque Abdellatif Benazzi était capitaine de l'équipe de France ou encore celle de nos voisins Algériens vis-à-vis de Zidane. Je suis prêt à prendre le pari qu'Afalay et Boulahrouz auraient été considérés comme des champions du monde marocains si les Pays-Bas avaient remporté la finale du Mondial.
Quel sera l'apport du colloque « Sportifs marocains du monde, histoire et enjeux actuels » qui sera tenu les 24 et 25 juillet aux sportifs marocains du monde ?
L'analyse sur le temps long du palmarès des sportifs marocains de l'étranger s'envisage de multiples façons : il s'agira de prendre en compte les choix de carrière entre intérêt sportif et attachement national, mais aussi l'évolution des performances dans les différentes disciplines sportives en repérant les temps forts, bien souvent liés à des figures emblématiques.
L'ambition est de réfléchir aux modalités du choix de « l'identité sportive » à travers le cas marocain, envisagé dans un large cadre qui inclut la période coloniale et les enfants issus de l'immigration. Ces derniers, binationaux, sont souvent amenés très jeunes à choisir le pays qu'ils vont représenter durant toute leur carrière.
S'il reste limité au monde assez fermé du haut niveau, compte tenu de l'importance symbolique et politique des performances lors des compétitions internationales, le choix de l'identité sportive revêt une importance majeure. Par ailleurs, il sera nécessaire de replacer ces stratégies dans le cadre plus large des mobilités marocaines vers l'étranger.
Les réactions du public marocain au pays ou à l'étranger face à ces vedettes devenues pour certains des stars internationales, qui se situent entre appropriation, adulation et rejet, constituent un aspect majeur qu'il s'agira également d'étudier.
Source : Le Matin
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