dimanche 20 octobre 2024 22:31

Lancé en grandes pompes en octobre dernier par feu-le ministère de l'Immigration, le dispositif vise à faire de la pédagogie auprès des femmes intégralement voilées, avant la mise en oeuvre de la loi, le 11 avril. Un travail de fourmi difficile à appréhender.

«Pas plus tard que la semaine dernière, on m'a comparée à Kadhafi, en disant ensuite qu'il fallait le tuer». Pas paniquée pour un sou, la présidente du collectif Ni putes ni soumises (NPNS) de Meaux, Rachida Benahmed, convient toutefois qu'elle paye un peu cher sa fonction d'«ambassadrice de l'égalité et de la laïcité»: «Je suis régulièrement menacée, on lance des fatwas [avis juridique islamique, ndlr] contre moi, j'ai même été molestée une fois» raconte-t-elle, imperturbable dans son sourire. Mais pas question de laisser faire «les intégristes» qui essaiment dans son quartier. Rien ne lui fera abandonner son combat pour la laïcité.

Avec une quinzaine d'autres «ambassadrices», des femmes de banlieue parisienne et de villes de province, Rachida Benhamed était donc chargée d'assurer les six mois de pédagogie réclamés par le législateur, avant que la loi sur la burqa * n'entre en vigueur, le 11 avril prochain. Cette mission a été lancée par le ministère de l'Immigration fin octobre 2010. Peu avant sa disparition, il a accordé une enveloppe de 50.000 euros à NPNS pour chapeauter le projet.

Pour Fanny, une militante de l'association, «cette somme a surtout servi à subventionner un travail de terrain que l'on fait depuis des années». Rachida Benhamed confirme: «Moi, ça fait 35 ans que je joue ce rôle d'ambassadrice dans mon quartier, en étant très active dans des associations et en allant à la rencontre des habitants… Cette nomination est une reconnaissance, mais concrètement, elle n'a pas changé ma vie.»

Actions inchiffrables

A quelques jours du 11 avril, il est difficile d'établir un bilan très clair des missions des ambassadrices. Et pour cause: à ce stade, elles ont principalement organisé des réunions d'appartements, parfois informelles, souvent en petit comité, afin d'évoquer les sujets épineux que sont la laïcité et le port du voile intégral. Des actions inchiffrables en terme de résultats, et difficilement accessibles aux médias, dès lors qu'elles impliquent des femmes intégralement voilées dans l'intimité de leur domicile. Mais des actions «indispensables», d'après Rachida Benhamed.

Entourée de femmes du quartier de Beauval mercredi, lors d'une discussion organisée dans une petite association, elle énumère les anecdotes pour appuyer ses dires : «Depuis que la loi est passée, certaines femmes ont porté plainte contre leur mari, d'autres espèrent qu'elles auront à payer plein d'amendes pour port du niqab, comme ça leur mari leur dira de l'enlever, et d'autres enfin, ont carrément décidé de retirer leur voile : on est sur la bonne voie !»

Et ce, même s'il est souvent difficile d'avoir accès à ces femmes et si la mission des ambassadrices s'apparente à un travail de fourmi, comme le concède un représentant de NPNS. «Seul un travail de pédagogie sur le terrain peut changer la donne» insiste-t-il. Moins confidentielle, la seconde phase du plan est en marche : après les réunions d'appartement, des débats publics sont organisés dans différentes villes **.

Inquiètes, les participantes à la réunion de Rachida estiment que les femmes qui portent le niqab sont de plus en plus nombreuses dans les quartiers sensibles de Meaux. «On en voit de très jeunes, témoigne ainsi Fatima, et il y a même des Françaises pure souche qui en mettent pour se cacher derrière !» La discussion s'anime. Salima se demande si l'amende est la meilleure des solutions : «Est-ce que c'est pas encore une ruse de l'État pour renflouer les caisses ? Et puis attention, ces femmes-là sont déjà souvent des victimes, à quoi ça sert de les punir davantage ?» «Si on ne met pas de sanctions en place, les gourous qui les guident vont continuer à pulluler» rétorque une autre participante. Reste à savoir l'impact que pourra avoir la mise en œuvre de la nouvelle loi. Éléments de réponse à partir du 11 avril.

* L'article 1 de la loi stipule que «nul ne peut, dans l'espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage»,toute personne méconnaissant cette interdiction sera passible d'une amende de deuxième classe (jusqu'à 150 euros). L'obligation d'accomplir un stage de citoyenneté «pourra être prononcée en même temps et/ou à la place de la peine d'amende». La loi prévoit également que toute personne obligeant une femme à se voiler sera passible d'un an de prison et de 30.000 euros d'amende. Si la contrainte s'exerce au préjudice d'un mineur, les peine et amende pourront être doublées.

** A Meaux, un débat sur «la laïcité et le vivre ensemble» est organisé lundi 28 mars à 19h (renseignements au 01.53.46.63.00)

23/11/2011, Charlotte Menegaux

Source : Le Figaro

La nouvelle loi sur l'immigration, qui sera approuvée dans les prochaines semaines, prévoit de faciliter "un retour privilégié" en Espagne pour tout immigré au chômage qui opte pour le "programme du retour volontaire" à son pays d'origine, a affirmé, mercredi, la secrétaire d'Etat Espagnole à l'immigration, Anna Terron.

Annoncé en juillet 2008 par l'exécutif espagnol, le plan de retour volontaire des immigrés au chômage devait cibler en principe environ 100.000 personnes.

Toutefois, seul un nombre limité d'immigrés y ont adhéré en raison des conditions draconiennes qui sont imposées par l'administration d'Espagne notamment la renonciation au permis de résidence et de travail.

Selon la responsable de l'immigration Espagnole, à l'heure actuelle quelque 30.000 personnes immigrées en comptabilisant les membres de leurs familles respectives ont adhéré au "Retour volontaire", la majorité étant originaire des pays d'Amérique Latine.

Toutefois, a-t-elle tenu de préciser, "un nombre notable de personnes quittent l'Espagne sans en aviser l'administration".

La nouvelle Loi sur l'immigration apporte "des éléments nouveaux", a assuré la ministre lors d'une rencontre avec les journalistes au siège du Secrétariat général Ibéro américain (SEGIB), et certaines modifications concernent le programme du " Retour Volontaire ".

Selon la nouvelle Loi sur l'Immigration, les immigrés ayant opté pour le retour volontaire à leur pays d'origine se verront assurer " un retour privilégié en Espagne à condition de remplir les conditions requises ", a-t-elle expliqué.

Parmi les conditions requises figurent celle de s'engager à rester trois ans sans prétendre revenir travailler en Espagne et celle de justifier d'un contrat de travail dont l'obtention est quasi impossible en raison de la difficile conjoncture économique dont l'une des conséquences est un taux de chômage très élevé.

"Toute personne immigrée qui décide d'adhérer au retour volontaire et s'engage à ne pas retourner en Espagne durant trois ans, pourra prétendre à revenir à sa situation initiale en Espagne , mais à condition de remplir les conditions requises", a encore dit la ministre Terron.

Ainsi, les immigrés candidats au retour volontaire et qui disposent d'une carte se séjour longue durée pourront retourner en Espagne après trois ans et prétendre à une nouvelle carte de séjour de longue durée similaire à la précédente.

C'est à dire qu'ils ne seront pas obligés de revenir à la case de départ dans leurs démarches pour l'obtention de documents de séjour en Espagne, a-t-elle affirmé.

Dès son annonce en juillet 2008, le programme de Retour volontaire a essuyé les critiques des associations de défense des droits des immigrés en Espagne en raison de ses conditions " injustes " imposées aux immigrés désireux d'y adhérer notamment le fait de renoncer à leurs permis de résidence et de travail et de s'engager à ne pas revenir en Espagne durant les trois années suivant le départ.

Une fois passé ce délai, lesdits immigrés devront solliciter un retour en Espagne conditionné par une décision favorable des autorités espagnoles compétentes. L'Espagne compte quelque 46 millions d'habitants, dont 12pc d'étrangers (près de cinq millions), venant principalement d'Amérique Latine, du Maroc et d'Europe de l'Est.

Le pays plongé depuis le 4ème trimestre de 2008, dans une profonde récession économique, avec comme principale conséquence une hausse vertigineuse du chômage, comptait à fin janvier dernier un taux de chômage de 20,4 pc soit quelque 4,3 millions de personnes aussi bien des travailleurs autochtones qu'étranger.

24/3/2011

Source : MAP/Aufait

Avec son homologue espagnol, le ministre de l'Intérieur appelle au renforcement des moyens des pays les plus exposés aux flux migratoires.

En pleine crise arabe, Claude Guéant resserre les rangs avec ses collègues du sud de l'Europe. Il a commencé mercredi sa tournée par une rencontre avec le socialiste Alfredo Perez Rubalcaba, premier vice-président du gouvernement espagnol et ministre de l'Intérieur. Suivra prochainement un rendez-vous de travail avec son homologue italien, Roberto Maroni, figure de la Ligue du Nord.

Mercredi soir, Claude Guéant et son homologue espagnol ont indiqué que la France et l'Espagne n'ont, pour l'instant, détecté aucun projet terroriste libyen en direction de leur pays respectif. Les deux hommes sortaient d'un dîner au cours duquel le ministre français a voulu aborder la question des flux migratoires «sans tabou», conscient que la lutte contre l'immigration illégale s'est muée en un combat collectif aux frontières extérieures de l'Union, là où entrent les clandestins. Il a donc appelé à renforcer la mobilisation de l'agence Frontex, sorte de police européenne de l'immigration, qui devra, selon lui, intensifier sa coopération avec les pays sources, comme la Tunisie. Il a aussi réclamé la mise en place accélérée de «zones de protection prioritaires» pour accueillir, au plus près de leur pays d'origine, les populations déplacées. Autre proposition : faire jouer davantage la solidarité européenne, notamment financière, pour les pays les plus exposés à la pression migratoire, comme l'Italie ou l'Espagne.

La France dépend d'autant plus de la vigilance de ces proches voisins qu'elle se trouve partiellement désarmée jusqu'en juin pour reconduire seule les illégaux qui entrent sur son sol. Un avis du Conseil d'État du 21 mars revient, en effet, à priver les préfets d'une partie de leurs prérogatives en matière d'éloignement, jusqu'à l'application effective de la loi Besson sur l'immigration.

Depuis les événements en Tunisie, en Égypte et en Libye, plus de 10 000 clandestins ont débarqué sur l'île italienne de Lampedusa. Et il ne s'agit sans doute que d'une première vague. La situation libyenne préoccupe particulièrement Paris tant l'issue du conflit est incertaine. «Ces pays ne sont plus en mesure de contenir l'immigration subsaharienne comme ils le faisaient par le passé» , reconnaît Dominique Paillé, président de l'Office français de l'immigration et de l'intégration. Les événements au Maroc, et surtout en Algérie, doivent également être pris en compte. Même s'ils sont de moindre intensité, ils peuvent avoir, tôt ou tard, «une implication», selon l'expression d'un diplomate français. L'Espagne se trouverait alors en première ligne.

Fort de cinq années d'expérience à son poste, Alfredo Perez Rubalcaba était présenté mercredi comme «l'homme de la situation». Et Guéant d'ajouter : «L'Espagne demeure un allié privilégié. Elle l'a démontré dans le combat au quotidien contre le terrorisme et le trafic de drogue.» Madrid a aussi su surmonter une crise migratoire en 2006, scellant des accords avec le Maroc, le Sénégal et la Mauritanie, pour endiguer le flux. Son expérience est précieuse.

Avec l'Italie, la relation est plus délicate. Déjà aux prises avec des arrivées massives de migrants, les Italiens aimeraient que les États de l'UE partagent le fardeau. Or Paris ne souscrit pas à ce point de vue. Claude Guéant considère que «disséminer les illégaux dans les pays voisins reviendrait à pérenniser leur situation». Un «très mauvais signal», selon lui, «qui créerait un appel d'air». La France et l'Espagne semblaient mercredi sur la même longueur d'onde.

24/3/2011, Jean-Marc Leclerc

Source : Le Figaro

Une délégation des autorités espagnoles du ministère du Travail et de l'Immigration et une sous-délégation du gouvernement de Huelva prévoient d'organiser les 23 et 24 de ce mois des visites à quelques exploitations qui emploient des ouvrières marocaines pour la cueillette de la fraise.

Dans le cadre des activités organisées par le gouvernement espagnol pour évaluer le bon déroulement de la campagne agricole, une délégation des autorités espagnoles du ministère du Travail et de l'Immigration et une sous-délégation du gouvernement de Huelva prévoient d'organiser le 23 et le 24 de ce mois des visites à quelques exploitations qui emploient des ouvrières marocaines pour la cueillette de la fraise. Selon une source à l'ambassade d'Espagne, ces visites auxquelles ont été conviées à participer les représentants du ministère marocain de l'Emploi et de l'ANAPEC (organisme chargé de la gestion des flux migratoires au Maroc) visent à vérifier sur le terrain les conditions de vie et de travail des ouvrières marocaines, d'évaluer les conditions d'accueil et de logement, ainsi que les procédures et les méthodes déployées pour analyser et traiter les réclamations ou les doléances présentées. En effet, le gouvernement espagnol a autorisé le recrutement d'un total de 5.335 travailleuses et la légalisation de 5.169 contrats pour la campagne actuelle. D'après un responsable à l'ambassade, la plupart de ces ouvrières se trouvent déjà en Espagne. Quant aux autres, elles arriveront au cours des prochains jours.

Elles travailleront à Huelva pour une période de quatre mois. Rappelons qu'une enquête sur la situation des ouvrières marocaines en Espagne a été publiée au mois de janvier dernier par le Centre international de recherche en Méditerranée et le Centre national de la recherche scientifique. Cette étude a porté sur un échantillon de 65 femmes issues de la région du Ksar El Kébir ayant déjà travaillé sur les terres espagnoles. Elle s'est basée également sur 25 entretiens réalisés au sein même des coopératives en Espagne. Selon les résultats révélés par cette enquête, la plupart des femmes interrogées reconnaissent ne pas connaître leurs droits. En effet, si ces travailleuses déclarent vouloir retourner pour travailler en Espagne, elles soulignent toutefois la nécessité d'améliorer leurs conditions de travail et de logement.

D'après l'étude, 23 % de ces femmes gagnent moins de 35 euros par jour, soit moins de 1.000 euros par mois. Par conséquent, elles sont appelées à effectuer des heures supplémentaires pour arrondir leurs fins de mois et payer les dettes qu'elles ont accumulées avant leur départ en Espagne liées essentiellement aux frais de complément de dossier. Ainsi, la majorité de ces femmes ont exprimé leur souhait de voir leur situation régularisée afin qu'elles puissent circuler librement entre le Maroc et l'Espagne. Néanmoins, rares sont celles qui affichent le désir de vouloir s'installer définitivement en Espagne. En effet, si l'année 2002 a été marquée par une fuite importante de ces travailleuses saisonnières (sur les 500 femmes, 90% ont «fugué» pour s'installer clandestinement sur les terres espagnoles), ce taux a été largement revu à la baisse en 2008.

Une date qui a été marquée par un taux d'installation clandestine en Espagne qui n'a pas dépassé les 4,5%. Cette baisse importante n'est toutefois pas le fruit du hasard. En effet, le gouvernement espagnol et son homologue marocain ont durci les procédures afin de lutter contre la migration clandestine. Désormais, il faudra répondre à des conditions draconiennes pour être parmi «les chanceuses» qui peuvent décrocher un contrat de travail et cela même pour une durée de trois mois. La première condition sine qua non donc pour être choisie, c'est d'être mariée et mère d'un enfant ou plus. Résultat : plus de 89 % des ouvrières saisonnières disent avoir laissé derrière elles deux enfants ou plus âgés de moins de 15 ans.

Malgré le contrôle, des dérapages relevés

La migration a, certes, été bénéfique pour de nombreuses femmes marocaines, mais en l'absence d'un cadre légal pour contrôler les gestionnaires institutionnels de ce flux migratoire en Espagne et évaluer constamment les conditions de travail de ces employées, des dérapages sont toujours enregistrés dans les douars de Huelva. Selon une source proche du dossier qui a préféré garder l'anonymat, les employeurs abusent souvent de la fragilité de ces femmes et de leur analphabétisme pour les exploiter financièrement, en les faisant travailler hors des heures de travail réglementaire sans indemnisation ou en les privant de conditions décentes, notamment de logement correct ou des services de transport censés les ramener de leur lieu d'habitation aux champs de fraise. L'exploitation va, selon la même source, jusqu'aux abus sexuels.

24/3/2011

Source : Le Matin

La Fédération des immigrés de Russie a remis, mardi, un wissam d'amitié à un chirurgien ophtalmologue marocain, Dr. Saïd Razik, lors d'une cérémonie organisée en marge de la 3-ème réunion du forum des immigrés en Russie d'aujourd'hui.

Cette distinction honorifique a été décernée au Dr. Razik, pour sa distinction sur les plans scientifique et social, selon des responsables de la fédération, ainsi que pour son rôle en matière de consolidation de la place de l'élite immigrée en Russie, en particulier, et sa contribution au renforcement de l'amitié entre la Russie et le monde arabe de façon générale.

Dans une déclaration à la MAP, M. Saïd Razik a indiqué que ce wissam représente "une reconnaissance noble" pour la place qu'occupe les immigrés marocains résidant en Russie dans les différents domaines scientifiques, culturels et économiques, outre les exploits réalisés par les médecins marocains dans le domaine de la recherche scientifique en Russie.

"Cette distinction va me permettre non seulement d'aller de l'avant dans le domaine scientifique et médical, mais également de contribuer au développement de la recherche en matière d'ophtalmologie", a-t-il renchéri, exprimant sa disposition à participer au saut qualitatif que connaît le domaine médical marocain et aux Âœuvres sociales et de bienfaisance dans les différentes régions du Maroc".

Natif de Khénifra, le chirurgien Razik (36 ans) s'est vu attribuer, il y a deux années, des wissams russes de reconnaissance médicale pour son invention de trois méthodes de chirurgie consacrées aux maladies du décollement regmatogène de la rétine et au traitement des maladies de l'Âœil et déposées au Service fédéral russe de la propriété intellectuelle.

Le ministère russe de l'Intérieur lui a également remis un autre wissam de reconnaissance pour sa bonne conduite, sa compétence professionnelle et ses contributions aux services médicaux spécialisés et la préservation de la santé des citoyens.

Lauréat de l'Institut "Helmholtz" de recherche scientifique de chirurgie ophtalmologique de Moscou", Dr Razik a occupé le poste de conseiller au service d'ophtalmologie à l'hôpital principal relevant du ministère de l'Intérieur russe. Il est considéré comme l'un des célèbres praticiens à Moscou.

22/03/11

Source : MAP

Un colloque national autour du thème "Outils institutionnels liés aux droits de l'homme et à la démocratie et leur rôle dans le renforcement de la démocratie" sera organisé le 24 mars à Rabat à l'initiative de la Fondation Driss Benzekri pour les droits humains et la démocratie.

"Le colloque tentera d'explorer l'apport des outils institutionnels à la consécration de la démocratie dans le pays, en essayant de répondre à un ensemble de questionnements concernant leurs plans d'action, leur stratégies et l'impact de leurs actions sur les politiques publiques et la société", indique un communiqué des organisateurs.

Les débats se poursuivront toute la journée avec la participation du Conseil national des droits de l'homme (CNDH), l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), l'institution du Médiateur, la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), l'Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC), le conseil de la concurrence, outre des ONGs des droits humains, des académiciens et des chercheurs universitaires.

Créée en 2008 à l'occasion du premier anniversaire du décès du militant et ancien secrétaire général du CCDH, Driss Benzekri, la Fondation Driss Benzekri pour les droits humains et la démocratie se propose d'accompagner le processus de consécration de la culture et des valeurs des droits humains.

22/03/11

Source : MAP

Plusieurs milliers de professionnels de la santé de pays de l'Union Européenne dont l'Espagne, ont exigé de l'UE de garantir l'accès "non discriminatoire" des immigrés irréguliers aux services de santé tel que stipulé par les normes internationales et conformément à la déontologie de la profession.

Une déclaration intitulée "vers l'accès non discriminatoire aux services de santé" sera remise ce mardi au Parlement Européen par "Médecins du Monde " et le réseau d'ONGS HUMA, apprend-on auprès de l'antenne Espagne de "Médecins du Monde".

La déclaration entre dans le cadre d'une campagne européenne destinée à mobiliser les professionnels de la santé pour respecter, garantir et assurer " des services de santé sans discrimination".

Selon "Médecins du monde", l'accès à la santé sans discrimination pour tous est un droit reconnu par les principales lois et normes internationales.

Pourtant, en Europe la majorité des lois nationales sont franchement discriminatoires à l'encontre des personnes immigrées sans permis de résidence, leur refusant ainsi l'accès à une assistance médicale y compris dans des situations d'urgence comme les accouchements".

Dans cette campagne dirigée au personnel sanitaire d'une douzaine de pays de l'Union Européenne, "Médecins du Monde" et le réseau des Organisations HUMA, exigent "une attention médicale sans discrimination pour toutes les personnes résidantes dans l'UE indépendamment de leur situation administrative".

Les initiateurs de cette campagne dénoncent que dans la majorité des pays de l'UE les personnes sans permis de résidence rencontrent énormément de problème au moment de prétendre à un accès au service de santé, une situation résultant des lois propres à chaque pays qui "limitent ou empêchent" toute couverture médicale, de " la complexité " des systèmes de santé, ou encore de la peur que ressentent les propres immigrés irréguliers de se voir dénoncer en se dirigeant à un centre de santé.

Concernant ce dernier point, la campagne de sensibilisation invitent les professionnels de la santé européen à refuser et à rejeter "toute dénonciation " devant les autorités publiques de leur pays des immigrés irréguliers sollicitant un service de santé.

Pour ce qui du cas de l'Espagne, les organisations signataires de la déclaration demandent de doter le système de santé du pays des ressources indispensables pour faciliter à l'ensemble de ses professionnels la connaissance culturelle nécessaire à une meilleure compréhension et un meilleur diagnostic médical.

Les mêmes organisations dénoncent l'utilisation en Espagne " à des fins purement électoralistes de fausses alertes socio sanitaires soit disant provoquées par l'immigration irrégulière", ainsi que l'application de mesures administratives arbitraires qui limitent l'accès effectif au droit à la santé à travers la loi Espagnole aussi bien étatique qu'autonomique et rendent difficile l'exercice de la pratique médicale.

Parmi les organisations signataires de cette déclaration figurent le Comité Permanent des Médecins Européens (CPME), le Conseil Européen des ordres des médecins (ECMO), la Fédération Européenne des associations des infirmières (EFN), la Société Espagnole de Médecine Familiale et communautaire (semFYC), la Fédération des associations pour la défense de la santé publique (FADSP) et l'association des Etudiants de Médecine pour la coopération et le développement.

22/3/2011

Source : MAP/Aufait

La Grande-Bretagne va réduire de 70 000 à 80 000 le nombre de visas accordés à des étudiants étrangers chaque année, soit environ 25% de moins, via une série de mesures présentées mercredi par la ministre de l'Intérieur Theresa May.

L'entrée au Royaume-Uni des étudiants étrangers non européens sera conditionnée à un bon niveau d'anglais.

À l'issue de leurs études, les étudiants devront rentrer chez eux, à moins de faire la preuve qu'ils disposent d'un travail correspondant à leurs aptitudes, payé plus de 20 000 livres (environ 32 000$ CAN) par an.

Les règles concernant leurs familles seront également durcies.

Le gouvernement espère aussi diminuer de 20 000 le nombre des proches accompagnant les étudiants, ce qui réduirait au total de 100 000 le nombre de visas accordés aux étudiants et à leurs familles.

Ces mesures doivent permettre «d'attirer les étudiants les plus brillants» et de bloquer «les étudiants bidons qui prennent des cours sans intérêt dans de fausses universités», a assuré Mme May devant les députés.

Les institutions qui souhaitent accueillir des étudiants étrangers seront soumises à une procédure d'accréditation à partir d'avril 2012.

Il s'agit de «protéger nos institutions de niveau mondial et mettre un coup d'arrêt aux abus qui s'étaient répandus sous le gouvernement travailliste», a ajouté la ministre.

Le gouvernement du conservateur David Cameron a annoncé son intention de ramener d'ici à 2015 le chiffre net des immigrés de 220.000 à «quelques dizaines de milliers» par an. Les étudiants non-européens représentent près des deux tiers des étrangers (hors Union européenne) venant au Royaume-Uni.

Un récent rapport a mis en garde contre les conséquences de ce tour de vis. «Les étudiants ne sont pas des immigrés. Ils viennent du monde entier pour étudier en Grande-Bretagne, contribuant à faire tourner notre économie», a fait valoir la semaine dernière une commission parlementaire multipartite.

Selon Universities UK, qui représente les universités britanniques, les étudiants étrangers contribuent à hauteur de plus de cinq milliards de livres par an (environ 8 milliards$ CAN) à l'économie britannique.

Le budget de certains établissements, comme la prestigieuse London School of Economics, dépend largement des frais de scolarité réglés par ces étudiants.

Ce tour de vis risque d'affecter les universités britanniques, déjà confrontées aux conséquences des coupes budgétaires et à la hausse des frais d'inscription.

22/3/2011

Source : Cyberpresse

La diversité culturelle constitue "un atout" pour toutes les sociétés modernes, a indiqué la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles du Québec, Mme Kathleen Weil, affirmant qu'"on ne peut se passer des talents et des compétences des personnes qui choisissent de s'établir au Québec".

La ministre de l'Immigration, qui a procédé mardi au lancement d'une campagne visant à faire la promotion de l'apport de la diversité au développement du Québec, a estimé que le gouvernement "agit afin que les Québécoises et les Québécois de toutes origines participent pleinement au développement économique, culturel et social de notre société".

Sur le thème "Toutes nos origines enrichissent le Québec", cette campagne revêt la forme d'une websérie qui présente des témoignages authentiques de personnes issues de l'immigration ainsi que des témoignages de personnes qui les côtoient.

Plusieurs témoignages de migrants d'origines diverses ont été donnés au cours de cette rencontre pour promouvoir l'apport de la diversité au Québec.

L'un des principaux opérateurs informatiques du Québec venus parler de leurs expériences est le marocain Mohamed El Khayat qui s'emploie à faciliter l'insertion des nouveaux migrants.

Natif de Tétouan, El Khayat est venu s'établir à Québec en 1987. Ce diplômé en informatique de gestion à Grenade trouve son premier emploi à Québec en proposant ses services à une entreprise de la région moyennant une "commission", a-t-il raconté. Séduits par sa détermination, les responsables de la société acceptent le marché et ne le regretteront pas. Six mois plus tard, El Khayat est élu meilleur vendeur de l'entreprise, avant de devenir, deux ans plus tard, directeur commercial de l'ensemble de la compagnie pour tout le Canada.

Aujourd'hui, El Khayat est le PDG d'une entreprise informatique qui compte près de quatre-vingt-dix-employés, répartis entre le siège social, à Québec, et les bureaux de Montréal, Saguenay et Alma. Dans la capitale du Québec, où il est en quelque sorte le " Maghrébin qui a réussi " de service, les médias le sollicitent dès que la question de l'immigration a une quelconque actualité.

Alors que 740. 000 emplois seront à pourvoir d'ici 2014, le recrutement de migrants spécialisés et non spécialisés "permet de répondre aux besoins croissants du marché du travail", a souligné la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles du Québec, affirmant que "depuis des générations, les personnes issues de l'immigration contribuent à l'essor et au dynamisme de la société".

"Ces femmes et ces hommes sont nos voisins, nos collègues, des amis, des parents, des consommateurs aussi. Tous ensemble, quelles que soient nos origines, nous formons le Québec d'aujourd'hui et nous contribuons à l'enrichissement collectif de notre société", a ajouté Mme Weil.

23/03/11

Source : MAP

Certaines pratiques policières en Espagne qui ne sont pas déclarées, ou non admises officiellement, vulnèrent atrocement la doctrine des droits de l'homme surtout lorsque les victimes sont' des personnes vulnérables, tels les immigrés. Il s'agit d'opérations d'interpellation sur la voie publique d'immigrés qui constituent actuellement une des grandes menaces pour la convivialité au sein de la société espagnole. Cette pratique a été pourtant dénoncée par les acteurs de la société civile et durant la célébration, lundi de la Journée Internationale contre le Racisme (21 mars). Le recours à l'identification exclusive des étrangers est considéré comme une atteinte au principe de citoyenneté et aux efforts collectifs tendant à promouvoir une société multiculturelle. '

Les plaintes contre cette pratique enregistrées auprès de certaines associations pro-immigrés et contre l’intolérance, démontre à quel point le modèle migratoire en Espagne est encore en cours de construction. Souvent, les autochtones qui s'insurgent contre ce type de pratiques sont poursuivis pour atteinte à l'ordre public. Dans ce contexte, il suffit de citer un cas de figure, qui a eu pour scène la ville de Valence (352 km à l'est de l'Espagne).

Le 7 mars courant, la police a dénoncé une activiste de l'association Psychologues Sans Frontières (PSF) pour avoir attiré son attention sur le fait que la vérification uniquement de l'identité des étrangers, se basant -sur des critères ethniques (couleur, aspects physiques ou autre), est une "pratique illégale dans l'Etat espagno!". Immédiatement, les agents de police ont suspendu la rafle contre les étrangers exigeant de l'activiste de s'identifier avant de lui communiquer qu"elle sera passible d'une .amende pour "dénigrement des tâches des agents de police",

Cet acte n'est pas resté sans effet puisque le Comité d'Entités de Solidarité avec les Immigrés et la Campagne pour la Fermeture des Centres d'Internement ' des Etrangers (CIE), dont fait partie l’association Psyèhologues Sans Frontières, ont "condamné les opérations menées quotidiennement par la police à l'encontre des immigrés, sur la base de critères raciaux et xénophobes" dans l'identification des personnes.

Le harcèlement des immigrés que supposent les rafles policières sur la voie publique, dans des lieux comme les téléboutiques, stations d'autobus et de métro ou dans la grande station de trains de Valence, attise la peur au sein de la population étrangère. Cet état d'alarme va à l'encontre de la participation active des immigrés pour limiter leur  activité et le processus de leur intégration à la société. De nombreux immigrés ont recouru aux services des psychologues après avoir été victimes de rafles ou conduits au cachot à titre préventif avant d'être relaxés quelques heures plus tard faute de preuves d'avoir commis un délit.

Les rafles, qui sont contraires à l'esprit de l'article 19.2 de la Loi Organique de Sécurité Citoyenne, transgressent également plusirurs dispositions de la Constitution espagnole particulièrement les articles 13 et 14. Dans l'article 15 de ce texte fondamental, lit-on en substance: "tous ont le droit à la vie et à l'intégrité physique et morale sans que, en aucun cas, puissent être soumis à la' torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants".

De manière, à ce que la protestation contre les rafles policières ou de toute autre action manifestée contre la violation des droits humains, ne constitue nullement un délit.

23/3/2011, Boundi, Madrid

Source : Al Bayane

Débats sur l’identité nationale, provocations du FN, polémiques autour de l’islam, du communau­tarisme, de l’immigration : la place des étrangers dans la société française demeure une source de malaise. Malaise pour les uns, qui voient dans l’immigré la cause de leurs problèmes, malaise pour les autres, qui se sentent rejetés en raison de leurs origines, de leur couleur de peau, de leur religion. Un malaise tel que l’on en vient à se poser une question, radicale : la France est-elle raciste ?

Avec un débat sur la laïcité qui succède à celui de l'identité nationale et la montée du FN dans les urnes, il est tout à fait légitime de s'interroger : la France est-elle un pays raciste ?

Sociologues, historiens, politiques donnent leur point de vue …Suite

Le Conseil d’Etat confirme une directive européenne, moins répressive que la loi actuelle.

Bonne nouvelle pour les sans-papiers sous le coup d’une mesure d’expulsion. Et mauvaise pour un gouvernement qui brandit le spectre d’un afflux d’immigrants clandestins depuis le début des révolutions arabes. Dans un avis rendu public hier, le Conseil d’Etat a donné raison aux juges qui, faute d’une transposition par la France d’une directive européenne, remettent en liberté des étrangers en situation irrégulière menacés d’une reconduite à la frontière.

Explication : le 16 décembre 2008, le Parlement européen a adopté la directive dite «retour». Ce texte encadre les conditions du retour des étrangers en situation irrégulière vers leur pays d’origine ou un autre pays de l’Union européenne. Et il leur est beaucoup plus favorable que la législation française actuelle. Problème : la France avait jusqu’au 24 décembre 2010 pour transposer cette directive dans sa législation. Mais elle n’a pas respecté ce délai. La loi sur l’immigration, adoptée en deuxième lecture par l’Assemblée nationale le 15 mars, vise en effet à transposer la directive retour, mais elle ne sera pas promulguée avant plusieurs mois. La France est donc dans l’illégalité.

La règle européenne voulant qu’une directive non transposée dans les délais soit directement applicable, les avocats soulèvent ce moyen de droit depuis le 24 décembre. Et les tribunaux administratifs leur donnent raison : ils auraient annulé des «centaines» de décisions de reconduite à la frontière, selon Serge Slama, spécialiste en droit public à l’université d’Evry (Essonne).

Après que des décisions favorables aux sans-papiers ont été rendues à Paris, Lille, Lyon, Rouen, le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a demandé l’avis du Conseil d’Etat. Qui lui a répondu hier que «la directive retour est directement invoquable par les justiciables contestant l’arrêté de reconduite à la frontière dont ils font l’objet».

22/3/2011, CATHERINE COROLLER

Source : Libération

Les 23 et 24 mars, une délégation des autorités espagnoles du ministère du Travail et de l'Immigration et de la sous-délégation du gouvernement de Huelva vont tenir plusieurs réunions et visiter quelques exploitations dans lesquelles travaillent des ouvrières marocaines qui se sont rendues en Espagne. C'est ce qu'a affirmé, mardi 22 mars, le bureau de travail et d'immigration de l'ambassade d'Espagne à Rabat. Selon la même source, la visite à laquelle ont été invités à participer les représentants du ministère marocain de l'Emploi et de l'ANAPEC a pour but de vérifier sur le terrain les conditions de vie et de travail, d'évaluer les conditions d'accueil et de logement, ainsi que les procédures et les méthodes utilisées de façon à canaliser les réclamations ou les doléances qui puissent être présentées.

L'ambassade d'Espagne à Rabat rappelle que pour la présente campagne, «il a été autorisé un total de 5335 travailleuses, avec la légalisation de 5169 contrats», ajoutant que «la plupart de ces ouvrières se sont déjà rendues en Espagne ou le feront dans les jours qui viennent et que la campagne arrivera à son terme fin juin». «Les mairies de la région ainsi que les syndicats espagnols ont été informés de la visite et des personnes qui vont participer à cette dernière», conclut le communiqué.

23/3/2011

Source : Aujourd’hui le Maroc

On retiendra surtout des derniers championnats du Maroc de judo, qui se sont tenus du 19 au 20 mars derniers  à Casablanca, les bons résultats obtenus par des MRE dans diverses catégories. Le succès était au rendez-vous aussi bien chez les dames que chez les hommes. Parmi eux, Jalal Benalla, résident en France, sacré champion, alors qu’il venait disputer sa première compétition au Maroc.

Rappelez-vous, nous le présentions il y a peu, comme l’un des hommes à suivre dans la compétition. Jalal Benalla a réalisé ce week-end un parcours sans faute jusqu’en finale, où il a décroché le titre national dans la catégorie des +100 kg contre El Mehdi Malki. Le natif de Sarcelles ne pouvait espérer mieux, pour ses premiers championnats du Maroc. Il atteint aussi qu’il s’était fixé au départ de la compétition : « L’or et rien d’autre ». Un objectif atteint en bonne et due forme : 4 combats, tous terminés avant le temps imparti, et une victoire finale sur le champion du Maroc en titre de la catégorie, El Mehdi Malki.

Satisfait de sa prestation, Jalal Benalla n’a cependant pas cédé à l’euphorie. On le constate dans les déclarations qu’il nous fait après sa victoire du week-end : « Tout cela m'a conforté par rapport à l'objectif que je m'étais fixé, gagner les championnats du Maroc certes, mais être le plus efficace possible tout en respectant chacun de mes adversaires ». Il a également ajouté : « Etre compétitif et déterminé à gagner sur le tatami n'empêche en rien de saluer dès la fin de chaque combat la combativité de mes compatriotes adversaires d'un jour. »

L'objectif : Les Jeux Olympiques de Londres en 2012

Déjà concentré sur ses prochains objectifs avec l’équipe nationale de judo, Jalal Benalla estime que son titre national n’était qu’une  « étape », vers quelque chose de plus grand : hisser le drapeau national au plus haut niveau. Le champion a un plan de conquête assez précis, d’abord les championnats d’Afrique en avril, puis les championnats du monde en août, le point de mire étant les Jeux Olympiques de Londres en 2012.

L’homme affiche des ambitions élevées pour ses compétitions, et espère bien les réaliser. « Mes ambitions peuvent paraitre hautes mais si Dieu préserve ma santé je pense qu'elles sont accessibles avec énormément de travail et d'investissement personnel », reconnait Benalla. « Je n'ai pas décidé de représenter le Maroc pour qu'il fasse de la figuration au niveau mondial » conclue-t-il.

Carton plein pour les protégés d’Adil Belgaid

Le club « Mouloudia club Sala Al Jadida », de l’ancien champion Adil Belgaid, a également obtenu d’excellents résultats lors de ces championnats.  Chez les dames, Rizlen Zouak s’est imposée chez les -63kg, Khadija  Benghnem a décroché la médaille d’argent chez +78 kg, tandis que Rabia Alami a obtenu le bronze chez les -70 kg.

Dans le tableau masculin, Hamza Belgaid, Ayoub Bourassi, Mohamed El Asri, et Adil Fikri ont ont été sacrés champions, respectivement dans les catégories des -66 kg, -73kg, -90kg, -100kg. Sidi Mohamed Aouidate lui, a obtenu la médaille d’argent chez les -100kg.

Comme Jalal Benalla, ces athlètes seront les dignes ambassadeurs du Maroc lors des prochains championnats d’Afrique de judo, avec la possibilité pour eux de défendre les couleurs du Maroc à Londres à l’été 2012.

22/3/2011, Yann Ngomo

Source : Yabiladi

La littérature et l'art marocains seront à l'honneur à la dixième édition du festival "Cultures du Maghreb", qui se tiendra du 25 mars au 17 avril à Caen (Nord-ouest de la France), sous le thème "Héritages ... Mémoires vives...".

Organisée par l'Association +Trait d'Union+ et le soutien notamment du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), cette édition-anniversaire propose une programmation riche et colorée où le Maroc est fortement représenté, apprend-on auprès des organisateurs.

Ainsi, les écrivains marocains Mohamed Hmoudane, Abdallah Taïa, Yahya Belaskri, Fawzi Boubia retrouveront leurs lecteurs autour de cafés littéraires, tandis que le poète Abdelatif Laâbi animera une séance de lectures de poésie.

Au menu figure également un atelier contes et fabrication de poupées, animée par Halima Hamdane. Celle-ci donnera aussi un spectacle contes et danse avec Camélia Montassere.

Quant aux mélomanes, ils auront l'occasion de découvrir un récital de Naziha Meftah et un solo du luthiste Driss El Maaloumi, auxquels se joindra également le poète Laâbi pour un récital.

La musique gnawa est aussi présente à travers une troupe qui déambulera le centre ville de Caen et un concert animé par Hassan Boussou.

Les cinéphiles auront, quant à eux, rendez-vous avec la projection du film "Fissures", de Hicham Ayouch, en sa présence.

Mais le temps fort du festival, sera la concert de l'artiste franco-marocaine Sapho qui chantera une reprise des chansons de la diva arabe Oum Kaltoum.

"Cultures du Maghreb" 2011 accueillera, par ailleurs, l'exposition-événement "GENERATIONS, un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France", qui constituera le noyau central de la programmation de cette édition.

"Cultures du Maghreb" est une biennale, un festival pluridisciplinaire consacré au cinéma, à la danse, aux arts plastiques, à la musique et à la réflexion philosophique et littéraire, placé sous le signe du métissage et de la diversité.

Quant au thème de cette édition-anniversaire (Héritages... Mémoires vives...), il évoque "la problématique de la mémoire" qui soulève celle de "la transmission, des conditions et de la nature de ses usages".

Le festival s'articulera autour de la "réappropriation de l'héritage/les héritages - conflictuels ou partagés, exaltés ou refoulés, survalorisés ou minorés, reconnus ou niés - à la lumière de l'histoire" , souligne le Directeur du festival, M. Younès Ajarrai.

"Comment appréhender les déchirements, les drames, les affrontements, dans l'unité et la diversité des civilisations et des cultures qui se sont affrontées, succédées, nourries, emboîtées, influençant les identités à la fois dans leur singularité et dans leur part d'universalité ? Que faire et quoi faire de l'héritage, de nos héritages aujourd'hui pour repenser notre rapport à l'altérité, changer nos représentations, nous émanciper des déterminismes du passé, féconder de nouveaux imaginaires, et réinventer l'avenir ?", c'est de ces quelques questions que le festival va témoigner, ajoute-il.

22/03/11

Source : MAP

Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'Etranger et l'Association des Marocains des grandes écoles et des universités (AMGE-Caravane) signeront, mardi à Rabat, une convention-cadre de partenariat prévoyant l'organisation conjointe des activités culturelles et éducatives en France et au Maroc.

Aux termes de cette convention, les deux parties s'engagent à collaborer pour promouvoir des activités conjointes qui valorisent les capacités professionnelles des étudiants diplômés et favorisent leurs insertions au sein des entreprises publiques et auprès des gestionnaires de nouveaux chantiers de croissance au Maroc, indique lundi un communiqué conjoint du ministère et de l'AMGE-Caravane.

Ce partenariat a pour but également d'enrichir les liens culturels avec les nouvelles générations des Marocains expatriés afin de consolider leur attachement à leur pays d'origine, tout en favorisant leur intégration dans les sociétés d'accueil, précise la même source.

Outre l'échange et le partage d'expériences entre les étudiants diplômés expatriés et ceux résidant au Maroc dans les différents domaines scientifiques, le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et l'AMGE-Caravane veilleront à organiser conjointement des débats et des rencontres autour de la thématique de la migration marocaine, notamment la contribution des compétences marocaines en France au développement socio-économique de leur pays d'origine.

21/03/11

Source : MAP

L'ex-conseiller à l'Elysée chargé de la diversité Abderrahmane Dahmane, d'origine algérienne, s'en prend à nouveau vivement au patron de l'UMP Jean-François Copé qu'il accuse d'islamophobie, dans un entretien publié mardi en Algérie par Le Quotidien d'Oran.

Face à la montée du Front national de Marine Le Pen aux cantonales, "Jean-François Copé, le nouveau patron de l'UMP, prend les musulmans comme les boucs émissaires de la future campagne électorale", affirme-t-il.

"Il y a des gens dans l'UMP qui veulent l'alliance avec le Front national. Je ne travaille pas avec des néo-nazis", dit encore M. Dahmane qui se présente toujours comme un ami du président Nicolas Sarkozy qui l'a pourtant limogé le 11 mars.

"Les liens d'amitié personnelle que j'ai avec le président m'ont longtemps permis de ne pas oublier les aspects positifs et novateurs du candidat de 2007", déclare M. Dahmane qui se félicite de l'entrée au gouvernement et à des postes administratifs de personnes issues de l'immigration.

A ses yeux, l'Union des Français musulmans (UFM) que le parti de la majorité présidentielle a créée le 18 mars, n'a qu'un rôle de "supplétif". "Comme à la veille de toute défaite, estime-t-il, l'UMP veut faire appel à des supplétifs".

"Nicolas Sarkozy peut encore changer la donne mais il a confié son parti à Jean-François Copé qui est islamophobe et qui, en réalité, ne souhaite pas sa victoire", juge encore M. Dahmane.

La décision de M. Copé de lancer un débat sur l'islam pour le 5 avril lui vaut de vives critiques de la classe politique française. Il s'en est encore défendu lundi, après avoir été reçu par le Conseil français du culte musulman (CFCM), en affirmant qu'il s'agira d'un débat sur la "laïcité positive".

En tant que président du Conseil des démocrates musulmans de France, Abderrahmane Dahmane a récemment appelé ses coreligionnaires à "ne pas renouveler leur adhésion" à l'UMP tant que ce débat n'aurait pas été annulé. C'est ce qui lui avait valu son limogeage de l'Elysée.

22/3/2011

Source : AFP/La Croix

Le 14 mars 2002, après trois mois d’enquête, Régis Debray remettait au ministre de l’éducation nationale, Jack Lang, le rapport que celui-ci lui avait commandé sur « l’enseignement du fait religieux dans l’école laïque ».

Dénonçant « la menace de plus en plus sensible d’une déshérence collective, d’une rupture des chaînons de la mémoire », il listait 12 propositions relatives aux programmes scolaires, mais surtout à la formation des enseignants. Le but, résumait-il, n’est pas « de remettre Dieu à l’école », mais plutôt de « décrisper, dépassionner, et même, disons le mot, banaliser le sujet, sans lui enlever, tout au contraire, sa dignité intrinsèque.»

Près de dix ans plus tard, où en est-on ? C’est la question qu’ont choisi de se poser ensemble le ministère de l’éducation nationale et l’Institut européen en sciences des religions au cours d’un séminaire de deux jours organisé depuis lundi 21 mars à Paris.

«Les questions liées aux faits religieux effraient moins les enseignants»

Fondé en 2003 par Régis Debray pour développer la formation des enseignants, l’IESR souhaite mettre en avant les progrès réalisés. « La parole s’est décomplexée sur le sujet, c’est indéniable », assure ainsi sa directrice, Isabelle Saint-Martin, tout en reconnaissant « qu’aucune évaluation » des connaissances des élèves n’a encore été menée.

« Aborder les questions liées aux faits religieux effraie moins les enseignants », constate aussi Philippe Claus, inspecteur général de l’éducation nationale, doyen du groupe enseignement primaire. Les différents acteurs le reconnaissent : une partie d’entre eux se sont ralliés à cause de l’irruption à l’école de problématiques liées à l’islam.

Celles-ci leur ont fait prendre conscience qu’eux comme leurs élèves avaient besoin d’outils pour les aborder. Comme l’a résumé lundi Régis Debray dans son introduction, le débat ne porte plus, désormais, sur l’intérêt d’enseigner les faits religieux à l’école – l’avis est à peu près partagé – mais plutôt sur la manière de le faire.

Problème de «continuité» des enseignements

Or, c’est là que le bât blesse. Côté programmes scolaires, les réformes successives permettent de déceler, ici ou là, de réelles avancées. La place de la Bible a été réaffirmée dans le programme de français de sixième. La « chrétienté médiévale » figure au nouveau programme d’histoire-géographie de seconde, ainsi que « Constantinople-Istanbul, lieu de contacts entre différentes cultures et religions ».

Le problème, relève le président de l’IESR, Dominique Borne, est plutôt celui de « la continuité » des thématiques étudiées : les programmes ne doivent pas donner l’impression aux élèves que « le religieux est fixé une fois pour toutes, au concile de Nicée par exemple ou lorsque le Coran est “descendu” ».

Ni laisser de « trous » béants : « On ne peut pas étudier le judaïsme uniquement au travers des Hébreux au collège, puis de l’antisémitisme et de la Shoah au lycée », regrette cet historien, notant que « le problème est assez comparable avec l’islam ».

«Nous sommes inquiets de ce traitement par petits morceaux»

Dans le projet de programme d’histoire en terminale figurent des études sur une plus longue durée – et donc plus « fructueuses » : « un siècle de tensions au Proche et au Moyen-Orient (des années 1890 aux années 1990) » ou encore « une étude au choix parmi les deux suivantes : religion et société en Russie ou aux États-Unis depuis les années 1880 ».

Mais le manque de continuité préoccupe également Gérard Gobry, directeur de l’Institut de formation à l’étude et à l’enseignement des religions, installé à Dijon : « Nous sommes inquiets de ce traitement par petits morceaux, alors que nous avons un rattrapage terrible à opérer. Il manque une politique générale et constante. On dit qu’on tient beaucoup à l’enseignement du fait religieux, mais on ne décide quelque chose que lorsque les banlieues explosent. »

La situation est un peu différente dans le primaire, où la polyvalence des enseignants, les croisements entre disciplines et l’entrée de l’histoire des arts dans les programmes offrent, a priori, un cadre plus propice : le christianisme peut être abordé en même temps que les Gaulois, dès le cours élémentaire, l’islam et le judaïsme au cours moyen.

L’absence de formation des enseignants reste le principal obstacle

Problème tout de même en maternelle et CP : le recul des rituels festifs autour de Noël ou de Pâques (voire d’Halloween, dont la mode est déjà passée) – « par souci de respecter les autres traditions religieuses », note Philippe Claus – n’a pas encore suffisamment laissé la place à d’autres pratiques : lectures de contes, par exemple.

L’inspecteur national se réjouit toutefois de « la disparition assez large des résistances » chez les enseignants et de leur quasi-absence chez les élèves. « Au collège, certains refusent de visiter une église romane ou gothique parce que c’est une église, mais ce n’est pas le cas en primaire », constate Philippe Claus.

Mais plus encore peut-être que les programmes, l’absence de formation des enseignants reste le principal obstacle à l’introduction des faits religieux dans l’ensemble des disciplines. Une infime minorité d’entre eux les ont abordés au cours de leur formation initiale.

La formation continue en chute libre

Et la réforme récemment décidée – la « mastérisation », qui accroît le rôle des universités au détriment des instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) – ne devrait guère améliorer la situation. « Jusqu’à présent, nous avions des correspondants dans les IUFM, nous pouvions proposer des sessions spécifiques axées sur le fait religieux, indique Dominique Borne. En revanche, nous ne pouvons pas dire aux universités d’inclure la dimension religieuse dans leurs cursus. »

Quant aux crédits destinés à la formation continue des enseignants, ils sont en chute libre. Selon Gérard Gobry, dont l’Ifer accueille essentiellement des enseignants du privé, la baisse a atteint 70% cette année. « Partout des sessions ont été annulées », indique-t-il.

Et si les professeurs des écoles ont droit au minimum à dix-huit heures par an, ce n’est pas le cas de leurs collègues du secondaire. Dominique Borne, quant à lui, ne parvient à maintenir ses interventions auprès des enseignants du primaire qu’en les délivrant gratuitement.

22/3/2011, Anne-Bénédicte HOFFNER

Source : La Croix

La célébration, le 21 mars, de la Journée internationale contre le racisme, a été l'occasion de fa ire le bilan de la situation des immigrés en Espagne, et révéler les difficultés qu'affronte ce collectif en période de crise. Il s'agit à la fois d'une crise de valeurs et d'une autre économique.

L'immigré doit, d'une part démontrer sa capacité d'intégration dans la société d'accueil, et en même temps, affronter les dures conditions de vie dans une période de vaches maigres…Suite

Dans le cadre des échanges culturels entre le Maroc et le Portugal, le professeur et maître conférencier, Fernandes Hermenegildoa, a animé une conférence éclairante sur ce pan de l'histoire.

«Les racines arabo-islamiques du Portugal à l'époque médiévale", voilà un thème qui a suscité un réel intérêt auprès de l'assistance rbatie, vu l'importance historique et sociale que ça revêt aussi bien pour le Maroc que pour le Portugal et sachant que cette relation date du Moyen-âge.

« En faisant des recherches sur le Portugal au Moyen-âge, qui est ma spécialité, j'ai découvert, dans cette période, qu'il y a eu beaucoup de relations avec le Maroc. Celui-ci étant très proche de la naissance du Royaume du Portugal, surtout lors du règne des almohades », souligne le professeur Fernandes Hermenegildo, dont les grandes lignes de sa conférence ont porté sur la relation entre la formation du Royaume du Portugal et la présence arabo-musulmane dans la péninsule ibérique, « surtout parce que nous avions une présence très active dans la période finale des Almoravides et des Almohades », explique Fernandes Hermenegildo.
Et d'ajouter que cette période commune au Maroc et au Portugal a été marquée par un grand héritage légué aux deux peuples. « Pendant deux siècles, beaucoup de médiévalistes portugais ont utilisé des sources arabes pour avoir des informations qu'ils ont placées plus tard dans un contexte plutôt chrétien. Le Royaume du Portugal est un produit idéologique d'une reconquête. C'est une donnée déjà préconçue, bouleversée par la conquête arabe et que le Roi chrétien avait la mission de construire », souligne-t-il dans sa conférence. «Plusieurs étapes successives ont suivi jusqu'à la conquête totale, au milieu du XIIIème siècle, du territoire du Portugal puis de la terre du Gharb Al-Andalus.

Pour les historiens qui travaillent sur des sources latines et médiévales, concevoir le Gharb comme un ancêtre du Portugal c'est ignorer les transformations qui ont eu lieu sur Gharb Al-Andalus. D'où l'absence de superposition entre réalité musulmane et formation du territoire portugais ».

Le professeur n'a pas manqué de préciser, dans ce sens, la localisation périphérique du Gharb jusqu'au XVème siècle ; la partie musulmane étant déjà périphérique avec la fin de l'Islam dans ces régions. Ce qui a mené à la prédisposition de l'histoire future du Portugal, après l'échec des Royaumes Taouaif engloutis par ceux de l'Espagne, puis la mutation qu'a subie la population andalouse. Les explications et éclaircissements du professeur Fernandes Hermenegildo ont permis, ainsi, de mettre la lumière sur cet héritage commun entre les deux pays et la reconnaissance de la présence portugaise au Maroc, puis celle arabo-musulmane au Portugal, rappelant, aussi, que les Arabes et les musulmans occupent une place prépondérante dans l'histoire du Portugal. Plusieurs exemples de cet héritage arabo-musulman furent donnés par le professeur, ainsi que des témoignages de la présence almohades et des structures du Gharb Al-Andalus, citant les trois villes exemplaires Mértola (Martula), Evor (Yabura) et Lisbonne (Ushbuna).

«Situé dans l'extrême Ouest du monde musulman médiéval, le Gharb Al-Andalus est dans une situation de double périphérie. En fait, la zone Ouest de la péninsule ibérique a été à l'écart de Cordoue, le cœur du pouvoir dans Al-Andalus omeyyade. Ce qui a permis l'émergence précoce de pouvoirs autonomes comme ceux de Banou Marwane. Elle avait, en outre, des taux d'urbanisation plus faibles, malgré la présence de plusieurs villes de moyennes taille. Ce sont ces facteurs qui justifient la survie des importantes communautés mozarabes, ainsi que la présence de noyaux berbères. La situation dans les régions périphériques explique aussi la transformation rapide du territoire en une région de marque, séparant le Royaume chrétien du Nord des régions fortement arabisées et islamisées d'Al-Andalus. Dès la seconde moitié du XIème siècle, le Royaume sera né d'une militarisation intense du territoire et de la société, dictée par les règles d'une société de frontière ».

L'exposé de Fernandes s'étend, également, sur la militarisation sous les règnes almoravides et les almohades, la nouvelle Lisbonne musulmane et le contrôle du Sud du Portugal par l'empire Almohade, dont l'Andalousie constituait une extension du Maroc. Tout ce va-et-vient a laissé derrière lui autant de similitudes sur le plan social, des ressemblances architecturales entre les deux pays, dont les Kasbahs sont l'exemple le plus édifiant. Une mémoire attestée par de nombreux manuscrits et textes écrits en arabe de la période andalouse et en latin de la période chrétienne.

Un spécialiste de l'Histoire médiévale

Fernandes Hermenegildoa est maître de conférence depuis 1987 à la Faculté des Sciences humaines et sociales de l'Université Nouvelle de Lisbonne. Sa thèse a porté sur l'histoire des Arabes et des Chrétiens dans l'ouvrage «Entre Maures et Chrétiens : la société de frontière dans l'intérieur Sud-Ouest de la péninsule, XIIème et XIIIème siècles».

Sa spécialisation a porté sur les domaines de l'histoire médiévale, sociale et celle du Gharb d'Al Andalus. Fernandes Hermenegildo qui occupe, actuellement, le poste de directeur-

adjoint à la Faculté des Lettres de l'Université de Lisbonne est, également, Professeur visitant à l'Université Mohammed V à Rabat.

22/3/2011, Ouafaâ Bennani

Source : Le Matin

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